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11/10/13 Fukushima : Tokyo se révolte contre les embargos alimentaires chinois et coréen, Actualités

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Fukushima : Tokyo se révolte


contre les embargos alimentaires
chinois et coréen
Par Yann Rousseau | 11/10 | 06:00

Le Japon en appelle à l'OMC pour lever les restrictions.

Dans la préfecture de Fukushima, les campagnes de pêche commencent à peine à reprendre.


- Photo JJPress/AFP
Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a profité, hier, d'une rare rencontre avec
ses homologues chinois et sud-coréen pour leur demander fermement de lever les
embargos que leurs gouvernements ont instauré sur les produits de plusieurs
préfectures situées près de la centrale de Fukushima-Daiichi.
Selon Tokyo, les interdictions d'importations décrétées, à l'étranger, sur plusieurs
dizaines de produits de la mer provenant de nombreux ports nippons seraient
totalement arbitraires et nieraient la réalité des tests qui indiquent que très peu de
poissons de la côte est de l'Archipel sont contaminés. « Nous avons l'intention de
continuer à fournir des informations le plus rapidement possible et de demander aux
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pays qui maintiennent encore des restrictions de les alléger ou de les éliminer en
s'appuyant sur des éléments scientifiques », a martelé le chef du gouvernement, à
l'occasion d'un sommet, au Brunei, des dirigeants asiatiques.

Produits de la pêche
Si la Chine maintient, depuis la catastrophe nucléaire de mars 2011, l'interdiction sur
son territoire de certains produits de la mer japonais, Tokyo est surtout remonté
contre le gouvernement sud-coréen qui vient, lui, d'élargir ses restrictions. Pointant les
fuites d'eau radioactive dans l'océan Pacifique, avouées l'été dernier par Tepco, Séoul
a étendu, le mois dernier, son embargo aux produits de la pêche de huit préfectures.
La Corée du Sud ne sanctionne ainsi plus seulement la préfecture de Fukushima, où
les campagnes de pêche commencent à peine à reprendre, mais également les
préfectures d'Ibaraki, Gunma, Miyagi, Iwate, Tochigi, Chiba et Aomori, parfois situées
à plus de 200 kilomètres de la centrale détruite. L'an dernier, la Corée du Sud avait
acheté 12 % de la pêche de cette région.
Peinant à se faire entendre auprès des autorités sud-coréennes, avec lesquelles il
entretient des relations exécrables, l'exécutif japonais a saisi, cette semaine,
l'Organisation mondiale du commerce (OMC). L'Agence japonaise des pêches
souhaite que le comité des mesures sanitaires et phytosanitaires de l'OMC lui donne
raison dans sa dénonciation de l'embargo sud-coréen. Si la prise de position du
comité ne suffisait pas, Tokyo pourrait déposer une plainte officielle auprès de l'organe
de règlements des différends de l'institution.
Hier soir, le combat de Tokyo a été sapé par une révélation de Tepco. Le groupe a
indiqué qu'il venait de découvrir des doses de 1,4 becquerel par litre de césium 137
dans des prélèvements d'eau de mer réalisés à 1 kilomètre au large du complexe
nucléaire. C'est la première fois que l'opérateur aurait découvert des taux si élevés
depuis qu'il a débuté ses tests en mer, en août dernier.
Yann Rousseau

Correspondant à Tokyo

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