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Bonne lecture
Alain VASSAL
Directeur Technique Bouygues Entreprises France Europe
Mémento béton 2
INITIATION AUX TECHNIQUES
DE CONSTRUCTION
Mémento béton
Mémento béton 3
REMERCIEMENTS
Jean-Claude FERTÉ
Mémento béton 4
SOMMAIRE
1 LE CADRE REGLEMENTAIRE P. 6
2 LA COMMANDE BETON P. 44
LE CADRE REGLEMENTAIRE
Mémento béton 6
1- LE CADRE REGLEMENTAIRE
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1.1 – L’environnement des normes
Les règles de l’art relatives au béton, présentées dans ce chapitre, sont d’application obligatoire et doivent être respectées
conformément :
- au CCAG en marchés publics,
- aux normes en marchés privés NFP 03-001 (travaux de bâtiment) (si le marché le prévoit) et NFP 03-002 (travaux de
génie civil),
qui indiquent que les fournitures doivent répondre aux spécifications des normes françaises existantes.
au code des assurances qui indique que « l’assuré est déchu de tout droit à garantie en cas d’inobservation inexcusable
des règles de l’art, telles qu’elles sont définies par les réglementations en vigueur, les Documents Techniques Unifiés
(DTU) ou les normes… ».
Mémento béton 8
1.1 – L’environnement des normes
Norme européenne NF EN 206-1 (avril 2004) et son Annexe Nationale - Matériau béton : pour les bétons de structure
(fabriqués soit par un fournisseur, soit par un préfabricant, soit par l’entreprise) et les bétons lourds ainsi que certains bétons légers.
Vise l’amélioration de la qualité et de la durabilité des bétons.
Bétons bâtiment
BPE
(Client public et privé)
Fabrication bétons
Mise en oeuvre béton
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1.1 – L’environnement des normes
Environnement de la norme NF EN 206-1 et de son annexe nationale
Ouvrages en béton (à la date du 3ème trim. 04)
Normes pour les produits
préfabriqués en béton
NF EN 13 369
Matériau béton Mise en œuvre des bétons
NF EN 206–1 + DAN NF P 18-201 et fascicule 65A (puis EN 13670-1)
Calculs
BAEL / BPEL (puis EN 1992) Ciments
NF EN 197-1 : ciments courants
NF P 15-317 et 319 : ciment PM ou ES
Essais sur béton NF P 15-314 : ciment prompt
NF P 15-315 : ciment alumineux
NF EN 12350.j : sur bétons frais
NF P 15-318 : ciment pour béton précontraint
NF EN 12390.j : sur bétons durcis
Additions
NF P 18-454 : essais performance alcali-
réaction NF EN 450 : cendres volantes
NF P 18-502 : fumée de silice (puis NF EN 13-263)
XP P 18-420 : essais d’écaillage au gel-
dégel NF P 18-506 : laitier moulu
NF P 18-508 : fillers calcaires
XP P 18-424 et 425 : essais gel interne
NF P 18-509 : fillers siliceux
Mémento béton
FD P 18-542 : alcali-réaction 10
1.1 – L’environnement des normes
Marque NF - BPE :
Certification de produit pour quelques formules de béton proposées par le BPE
qui atteste de la conformité de ces bétons à la norme.
Le règlement de la marque NF (NF 033 de février 2001 modifié en décembre 2002, en attente de sa mise à jour en fonction
de la NF EN 206-1) fixe les règles d’attribution.
Pour cela, les bétons bénéficiant de la marque NF-BPE doivent être fabriqués en permanence dans le respect des
caractéristiques normalisées certifiées avec obligation :
D’un système qualité,
D’un matériel de fabrication d’un certain niveau,
De contrôles et essais internes / externes minimaux,
De contrôles et essais extérieurs par un organisme extérieur (CEBTP, CETE…).
Mon point
de passage A coût égal, préférer une centrale NF
obligé Refuser tout béton non conforme à la NF EN 206-1 que pourrait proposer une centrale NF
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1.2 – La norme NF EN 206-1 et son environnement
NF EN 206 - 1
Norme française reproduisant intégralement la norme européenne
avril 2004
Mon point
sauf les : de passage
obligé
bétons aérés
bétons mousse Elle spécifie les exigences applicables :
bétons caverneux aux constituants du béton
bétons avec granulats non minéraux aux propriétés du béton frais / durci et à leurs vérifications
bétons de remplissage ou de tranchée aux limitations imposées à la composition du béton
bétons légers de densité inférieure à 800 kg/m3 aux procédures de contrôle de production (fabrication)
bétons réfractaires aux critères de conformité et à l’évaluation de celle-ci…
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1.2 – La norme NF EN 206-1 et son environnement
Intervenants et responsabilités
Il établit la spécification du béton Il produit le béton frais. Il utilise le béton frais pour l’exécution
frais et durci. Ce peut être : d’un élément d’ouvrage.
Ce peut être : Un BPE Ce peut être :
Une ingénierie L’entreprise (centrale de chantier) L’entreprise
L’entreprise l’acheteur Le préfabricant Le préfabricant
Le préfabricant du béton
Prescripteur et utilisateur. Un ingénieur qui vous apporte son Responsable de la consultation des
Il est aidé de l’acheteur et du expertise pour la prescription et la fournisseurs et de la passation de la
correspondant béton. mise en œuvre dans le but commande.
d’assister le responsable travaux.
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1.2 – La norme NF EN 206-1 et son environnement
Intervenants et responsabilités
Spécifications des exigences Essais initiaux et conformité Identification et suivi des bétons
production mis en oeuvre
Classe de résistance
Classe d’exposition
Conformité de la fabrication : Classe de consistance
Classe de chlorure
Résistance compression Dmax
Prescriptions particulières :
Résistance traction (éventuellement) Enrobages
Eeff / Léq
Rapport Eeff / Léq Contrôles de conformité du
Type de ciment
Quantité liant équivalent béton dans l’ouvrage
Type d’addition
Teneur en chlorure Consistance
Perméabilité
Teneur en air Résistance
Alcali-réaction
Consistance
Gel-dégel
Conformité du matériel de fabrication
…
Conformité de la certification NF
Éventuellement
Classe de consistance
Dmax
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1.2 – La norme NF EN 206-1 et son environnement
Définition des bétons pour la commande
Cas habituel Bétons à Propriétés Spécifiées ou BPS (ex dénomination XP P18-305 : BCN)
Bétons pour lesquels les performances (résistance, consistance…) sont spécifiées au producteur.
Celui-ci est responsable de fournir un béton satisfaisant à ces performances.
Les BPS sont des produits principalement commercialisés par les BPE.
Cas particulier Bétons à Composition Prescrite ou BCP (ex dénomination XP P18-305 : BCS)
(Béton formulé par
l’entreprise par Bétons pour lesquels la composition et les constituants à utiliser sont spécifiés par le prescripteur
exemple béton au producteur. Celui-ci est responsable de fournir un béton respectant cette composition prescrite.
étanche)
Les BCP doivent être formulés par un prescripteur compétent et sont des produits principalement
fabriqués sur chantier. Ils sont interdits en génie civil (fascicule 65)
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1.2 – La norme NF EN 206-1 et son environnement
Les 5 caractéristiques obligatoires pour désigner un béton
1 Classe de résistance
2 Classe d’exposition
3 Classe de consistance
4 Classe de chlorure
Des caractéristiques complémentaires peuvent être exigées dans la commande telles que :
Le type de ciment, sa classe de résistance et éventuellement sa provenance (ex : CEM I 52.5 R de Couvrot)
Le type d’addition (ex : filler calcaire des Aucrais)
Une résistance aux jeunes âges [ex : 5 MPa à 16h (pour décoffrer) ou 40 MPa à 40h (pour une mise en précontrainte)]
Un dosage minimal :
En ciment (ex : 350 kg de CEM I 52.5 pour un béton d’hiver)
En fines (ex : 400 kg de fines < 80 microns pour un béton étanche)
Un béton pompable
Un béton adjuvanté ou non
Un béton chaud (ex : eau d’ajout chauffée pour un béton d’hiver)
La nature et/ou la provenance des granulats (ex : béton architectonique)
Des aspects particuliers de parement (ex : béton désactivé)
Des durabilités particulières, hors classe d’exposition… (ex : niveau de prévention B pour alcali-réaction)
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1.2 – La norme NF EN 206-1 et son environnement
1 Classe de résistance
Désignation C X/Y avec
C = Concrete
X = Résistance caractéristique minimale (en MPa) en compression sur cylindres 150 x 300 mm
Y = Résistance caractéristique minimale (en MPa) en compression sur cubes 150 mm
Exemples : C25/30 bétons normaux ou lourds ; LC25/28 bétons légers
Résistance caractéristique Fractile (loi de Gauss) : 5% c’est à dire 95% de la population de tous les résultats des mesures de
résistance du béton considéré sont supérieurs à la valeur de la résistance caractéristique.
Conséquence La NF EN 206-1 est plus sévère que la XP P 18305 : pour obtenir la même résistance caractéristique, il
faut obtenir une résistance moyenne plus élevée. Ce qui ne signifie pas obligatoirement une augmentation
du prix du béton.
Mon point La résistance moyenne doit toujours être supérieure à la
de passage
obligé résistance caractéristique d’environ 4 MPa.
XO (F) Béton non armé et sans pièces métalliques noyées Toutes les expositions sauf en cas de gel / dégel, d’abrasion et d’attaques chimiques
Béton armé / Pièces métalliques noyées : très sec Eléments BA à l’intérieur de bâtiment sec (taux d’humidité très faible)
XC2 (F) Humidité, rarement sec Fondations, surface béton soumise au contact d’eau à long terme
XC3 (F) Humidité modérée BA intérieur bâtiment « humide », béton extérieur abrité de la pluie
XC4 (F) Alternativement sec et humide Surface soumise au contact de l’eau mais n’entrant pas dans XC2
XF1 (F) Saturation modérée en eau sans sel de déverglaçage Béton exposé à la pluie et au gel faible / modéré sans déverglaçant
XF2 (F) Saturation modérée en eau avec sel de déverglaçage Béton exposé au gel faible / modéré avec déverglaçant
XF3 (F) Forte saturation en eau sans sel de déverglaçage Béton exposé à la pluie et au gel sévère sans déverglaçant, sauf spécifications particulières de
saturation en eau (surfaces horizontales par exemple)
XF4 (F) Forte saturation en eau avec sel de déverglaçage Béton exposé au gel sévère avec déverglaçant, sauf spécifications particulières sur un état de Avec (F) =
saturation en eau (surfaces horizontales par exemple)
exposition en
Attaque chimiques XA France
XA1 (F) Faible agressivité chimique Stations épurations ; fosse à purin ; ouvrages situés dans des sols agressifs ; rejets industriels
contenant des eaux agressives…
XA2 (F) Agressivité modérée chimique
Gel modéré – hors « mer » Bord de mer (< 1 km) – Gel modéré
Etanchéité
XC1(F)
XC1(F)
XC4(F) + XF1(F)
XC4(F) + XF1(F)
Bâtiment XC4(F) + XF1(F) + XS1(F)
// // //
Nota : cas des parkings Cas d’un réservoir de station d’épuration avec gel sévère :
Ne prévoir « XD3 » que pour les parties d’ouvrage sur lesquelles Alternance d’humidité et de séchage : XC4(F)
l’exploitant épand des déverglaçants (si ces parties ne sont pas Gel – Dégel avec gel sévère sans déverglaçants : XF3(F)
protégées par une étanchéité) Agressivité chimique faible : XA1(F)
Présence de chlorures non marins : XD3(F)
Il y a 2 possibilités :
Classe d’affaissement : l’affaissement doit être compris entre 2 limites, sans tolérance
Valeur cible d’affaissement avec une tolérance possible
Classe d’affaissement
Valeur cible d’affaissement
Classe Affaissement A en mm
Affaissement A en mm Tolérance en mm
S1 De 10 à 40
S2 De 50 à 90 A ≤ 40 ± 10
S3 De 100 à 150 50 ≤ A ≤ 90 ± 20
S4 De 160 à 210 100 ≤ A ± 30
S5 ≥ 220 Exemple : j’ai commandé une valeur d’affaissement de 120 mm :
Exemple : j’ai commandé une classe d’affaissement S3 : à l’arrivée à l’arrivée de la toupie sur chantier, l’affaissement mesuré peut
de la toupie sur chantier, l’affaissement mesuré doit être compris être de 120 ± 30 mm, c’est-à-dire compris entre 90 et 150 mm.
entre 100 et 150 mm
Mon point
de passage
Quelle classe commander ? obligé
S1 S2 S3 S4 S5
(ferme) (plastique) (très plastique) (fluide) (fluide)
Mémento béton 20
1.2 – La norme NF EN 206-1 et son environnement
4 Classe de chlorure (en France)
Il s’agit d’une nouveauté. La teneur en chlorure d’un béton, exprimée en % en masse d’ions chlorure CI rapportée à la
masse de ciment, ne doit pas dépasser une valeur maximale pour la classe sélectionnée, selon le tableau suivant :
Cl 0.40 0.40% Béton contenant des armatures en acier ou des pièces métalliques
noyées (ex-béton armé BA)
Cl 0.20 0.20% Béton contenant des armatures de précontrainte en acier (ex-béton
précontraint BP)
Cl 0.15 0.15% Idem ci-dessus mais ouvrage génie civil - fascicule 65 futur (ex-béton
(à confirmer) précontraint BP)
C’est le prescripteur qui doit définir la classe de chlorure.
Mon point La teneur en chlorure se détermine par un calcul fondé sur la teneur maximale en chlorure de chaque constituant.
de passage
obligé
Pour les bétons contenant des armatures en acier ou des pièces métalliques noyées ou une armature de
précontrainte en acier, les chlorures de calcium et les adjuvants à base de chlorures sont interdits
Eau totale = eau des granulats + eau d’ajout + eau des adjuvants
hygrométrie d’un sable ≈ 5% en moyenne (de 2 à 10%)
hygrométrie d’un gravillon ≈ 2% en moyenne (de 1 à 5%)
Exemple
Soit la formulation suivante (lecture du bon de pesée) :
850 kg de sable humide à 5% avec un coefficient d’absorption de 1%
1020 kg de gravillon humide à 2% avec un coefficient d’absorption de 0.5%
Eau d’ajout = 130 l/m3
Teneur en eau totale : Etot = 130 + 0.05 x 850 + 0.02 x 1020 = 192.9 l/m3
soit : eau apportée par les granulats = 62.9 kg (soit 808 kg de sable sec et 1000 kg de gravillon sec)
Teneur en eau efficace : Eeff = 192.9 – 0.01 x 808 – 0.005 x 1000 = 179 l/m3
soit : eau absorbée par les granulats = 13.1 l/m3
Mémento béton 22
1.2 – La norme NF EN 206-1 et son environnement
2 Notion « liant équivalent » ou Léq
Les quantités minimales de liant équivalent imposées le sont pour Dmax = 20 mm. Si Dmax # 20 mm, il faut multiplier la valeur
donnée par un coefficient N :
Dmax ≤ 12.5 14 16 20 22.4 25 ≥ 31.5
Exemple : béton E : XD2 avec Dmax = 20 mm avec Léq = 330 kg / m3
N 1.10 1.075 1.05 1.00 0.975 0.95 0.90
Si Dmax = 10 mm => Léq ≥ 1.10 x 330 = 363 kg/m3
Si Dmax = 25 mm => Léq ≥ 0.95 x 330 = 313.5 kg/m3
Mémento béton 23
1.2 – La norme NF EN 206-1 et son environnement
Pour permettre la détermination de la durée de la cure, la norme définit une évolution de la résistance en fonction des
résistances à 2 et 28 jours.
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1.2 – La norme NF EN 206-1 et son environnement
Quantité maximale Amax d’addition en fonction de l’exposition avec Amax ≤ α C
Ratio A/C Cendres volantes Fumée silice Laitier moulu Addition calcaire Addition siliceuse
XC2(F) Humidité, rarement sec Fondations, surface béton soumise contact eau à long terme 0.65 260 (BA) - 300 (BP) C20/25 - -
XC3(F) Humidité modérée BA intérieur bâtiment « humide » ; béton extérieur abrité de la pluie 0.60 280 (BA) - 300 (BP) C25/30 - -
XC4(F) Alternativement sec et humide Surface soumise au contact de l’eau mais n’entrant pas dans XC2 0.60 280 (BA) - 300 (BP) C25/30 - -
XD2(F) Humide, rarement sec Piscines ; BA exposés à des eaux industrielles contenant des chlorures 0.55 330 C30/37 - -
XD3(F) Alternativement sec et humide Éléments de ponts exposés à des projections de chlorure ; chaussée ; dalles 0.50 350 C35/45 - -
(parties supérieures) et rampes parking sans revêtement protecteur
XS2(F) Immergé en permanence Éléments de structures marines 0.55 330 C30/37 - Ciment PM
XS3(F) Zone marnage, zones soumises à Éléments de structures marines 0.50 350 C35/45 - Ciment PM
projection ou embruns
XF1 (F) Saturation modérée en eau sans sel Béton exposé à la pluie et au gel faible ou modéré sans déverglaçant 0.60 280 (BA) - 300 (BP) C25/30 - Granulats non
de déverglaçage gélifs
XF2 (F) Saturation modérée en eau avec sel Béton exposé au gel faible ou modéré avec déverglaçant 0.55 300 C25/30 4% Granulats non
de déverglaçage gélifs
XF3 (F) Forte saturation en eau sans sel de Béton exposé à la pluie et au gel sévère sans déverglaçant sauf spécifications 0.55 315 C30/37 4% Granulats non
déverglaçage particulières gélifs
XF4 (F) Forte saturation en eau avec sel de Béton exposé à la pluie et au gel sévère avec déverglaçant sauf spécifications 0.45 340 C30/37 4% Granulats non
déverglaçage particulières gélifs. Ciment
PM si mer
Attaques chimiques XA
XA1 (F) Faible agressivité chimique Stations épurations ; fosse à purin ; ouvrages situés dans des sols agressifs ; 0.55 330 C30/37 - PM ou ES
rejets industriels contenant des eaux agressives
XA2 (F) Agressivité modérée chimique 0.50 350 C35/45 - ES
XA3 (F) Forte agressivité chimique Mémento béton 0.45 385 C40/50 - ES 26
1.2 – La norme NF EN 206-1 et son environnement
Cas du réservoir de station d’épuration :
Exemples d’application
Alternance d’humidité et de séchage : XC4(F)
Gel – dégel avec gel sévère sans sel de déverglaçage : XF3(F)
Comment prescrire un béton
Agressivité chimique faible : XA1 (F)
avec plusieurs classes d’exposition ?
Présence de chlorures non marins : XD3 (F)
Classes d’exposition
Valeurs à retenir
Prescriptions XC4(F) XF3(F) XA1(F) XD3(F)
Cendres volantes (C.V. / C) max 0.43 0.43 0.43 ou 0.18 0.18 0.18
D’où la formulation :
CEMI 52.5 PM.ES : 320 kg/m3
Léq = 320 + 0.6 x 0.18 x 320 = 354 kg/m3 >350 (OK)
Cendres volantes : 80 kg / m3 (dont 22 kg / m3 comme fines)
Eau efficace : 175 l/m3 (≤ 177 l/M3)
Granulats non gélifs : 1680 kg /m3 ; superplastifiant 1 à 3 kg / m3 selon consistance
Entraîneur d’air 0.4 l/m3 (=> 4% d’air occlus)
Teneur en alcalins limitée à 3 kg / m3
Vérification de la résistance moyenne prévisionnelle
Mémento béton par la méthode de Bolomey : f cm # 45 MPa C35 : OK 27
1.2 – La norme NF EN 206-1 et son environnement
Bâtiment : quelle classe d’exposition, quelle formulation ?
Formulation selon EN 206-1
- Gros béton
X0 - Béton de masse (très faiblement
armé et avec des enrobages > 7 cm) / 150 / / /
Béton « non armé »
avec exposition sans agression
chimique ou physique
- Fondations en milieu non agressif
XC1
- Planchers, voiles intérieurs BA : 260
Béton « armé » C20 / 25 0.65 / /
- Voiles extérieurs avec un revêtement BP : 300
étanche
- Voiles de façades (ou équivalent)
XF1 BA : 280 - Granulats non
sans revêtement étanche C25 / 30 0.60 /
Béton « armé » BP : 300 gélifs
- Balcons, auvents, …
Mémento béton 28
1.2 – La norme NF EN 206-1 et son environnement
Mémento béton 29
1.2 – La norme NF EN 206-1 et son environnement
Résistance caractéristique selon la norme 27 MPa (supérieurs aux 22 MPa demandés) 25 MPa (supérieurs aux 20 MPa demandés)
Mémento béton 30
1.2 – La norme NF EN 206-1 et son environnement
Résistance caractéristique selon la norme 30 MPa (supérieurs aux 25 MPa demandés) 28 MPa (supérieurs aux 25 MPa demandés)
Mémento béton 31
1.3 – La norme NF P 18-201 pour la mise en œuvre des bétons de bâtiment
La NF P18-201 (ex DTU 21) s’appuie sur la NF EN 206-1 et son Annexe Nationale : BPS – BCP – BCPN
1 Généralités
Cette norme concerne l’exécution des ouvrages en béton pour LES TRAVAUX DE BÂTIMENT. Elle définit les conditions
d’exécution des ouvrages en béton et béton armé de granulats courants justifiables des règles BAEL ou des normes
NF – DTU faisant référence au DTU 21.
2 Domaines d’application
résistance caractéristique à 28 jours < ou = 80 MPa [ C80/95 ]
conditions climatiques courantes
ouvrages/éléments d’ouvrages coulés en place et préfabriqués
Mon point
de passage Le matériau béton doit être conforme à la norme NF EN 206-1 et à son annexe nationale française
obligé
Mémento béton 32
1.3 – La norme NF P 18-201 pour la mise en œuvre des bétons de bâtiment
3 Catégories de chantier
Mon point
de passage La plupart de nos chantiers sont en catégorie B et éventuellement PB. Si la MOE a classé le chantier en
obligé catégorie A, proposer de la passer en catégorie B – moins coûteuse en ciment.
Mémento béton 33
1.3 – La norme NF P 18-201 pour la mise en œuvre des bétons de bâtiment
Définition des bétons avec leurs exigences de base et éventuelles exigences complémentaires
Éléments justifiant le respect de ces exigences (épreuves d’étude, résultats de chantiers antérieurs datant de moins
d’un an…)
Description des moyens de fabrication/mise en œuvre du béton
Fiches techniques des constituants
Attestation de la marque NF ( si centrale NF )
Informations de l’entreprise au fournisseur, telles que : commandes journalières (dates, heure, début de livraison),
méthodes de mise en place spéciales, type de véhicules pour la livraison, …
Informations du fournisseur à l’entreprise : composition du béton (pour définir la méthode de cure appropriée,
pouvoir évaluer l’évolution de la résistance…) sur demande de l’entreprise avant la livraison, résultats d’essais
antérieurs appropriés, évolution de la résistance, par exemple : courbe d’évolution à 2,7 et 28 jours.
Bons de livraison.
Éléments issus des contrôles de fabrication effectués par le fournisseur.
Éléments issus des contrôles effectués par le chantier sur les bétons destinés à l’ouvrage.
Mémento béton 34
1.3 – La norme NF P 18-201 pour la mise en œuvre des bétons de bâtiment
5 Armatures
Mon point
de passage
obligé
Mémento béton 35
1.3 – La norme NF P 18-201 pour la mise en œuvre des bétons de bâtiment
6 Bétons
Reprise de bétonnage à préciser sur les plans d’exécution
Surface de reprise propre, rugueuse et traitée de façon à obtenir une bonne adhérence à l’interface
Transport béton
Eviter toute ségrégation sensible
TOUT
TOUT AJOUT
AJOUT D’EAU
D’EAU après
après fabrication
fabrication et
et avant
avant mise
mise en
en place
place du
du béton
béton est
est STRICTEMENT
STRICTEMENT INTERDIT,
INTERDIT,
sauf justification particulière ( et ce, uniquement sous la responsabilité du fournisseur : dans ce cas, l’ajout
complémentaire est enregistré sur le bon de livraison). Sinon risques de : perte de résistance, augmentation du retrait,
augmentation de la porosité, augmentation de la fissuration, réduction de la durabilité
Mise en place : avant tout commencement de prise
Conditions ambiantes
Démolir les parties de béton gelé n’ayant pas fait prise après dégel ou n’ayant pas obtenu une résistance suffisante
Prévoir une cure du béton par température élevée, par vent ou par faible hygrométrie, en particulier sur les faces supérieures des
dalles. Sinon risque de dessiccation excessive du béton avec perte de résistance importante en surface, augmentation du retrait
plastique avec fissuration, durabilité insuffisante de la zone superficielle
Prévoir des dispositions particulières si :
- température ambiante susceptible de dépasser 35 °C
- température du béton susceptible de dépasser 65 °C pendant sa prise
- température du béton susceptible de descendre en dessous de 0 °C tant qu’il n’a pas atteint une résis tance de
l’ordre de 1/5 de sa résistance à 28 jours
Décoffrage / Désétaiement
A n’effectuer que lorsque la résistance du béton est suffisante pour éviter toute déformation excessive
Ne pas provoquer de sollicitations brutales dans l’ouvrage (opération de désétaiement progressive)
Augmenter les délais avant décoffrage par temps froid (sauf dispositions particulières)
7 Points particuliers
Si utilisation d’un produit de décoffrage (démoulant), ou de cure ou de ragréage, tenir à disposition du Maître d’Œuvre la fiche technique du
produit (compatibilité avec un revêtement ultérieur)
Mémento béton 36
1.3 – La norme NF P 18-201 pour la mise en œuvre des bétons de bâtiment
8 Contrôle sur les armatures
A la livraison :
- vérifier le bon de livraison
- examen visuel
Avant fermeture du coffrage :
- inspection visuelle
- quelques mesures de contrôle pour les zones de ferraillage complexe (dont les aciers de porte à faux : obligatoire)
- vérifier l’enrobage des armatures
10 Tolérances
Mémento béton 37
1.4 – Le fascicule 65 du CCTG pour la mise en œuvre des bétons de génie civil
1 Généralités
Le fascicule 65 A (CCTG) concerne l’exécution des ouvrages de GENIE CIVIL en béton armé ou en béton précontraint.
Dans l’attente de la parution, en 2004-2005, du nouveau fascicule 65, mis à jour en fonction de la norme NF EN 206-1 (avril 2004),
nous indiquons ci-dessous, les points importants définis dans le fascicule 65 A d’août 2000, basé sur l’ancienne norme XP P 18-305.
Mon point
2 Classe d’environnement de passage Pas de BCP, uniquement des BPS
obligé
Mémento béton 38
1.4 – Le fascicule 65 du CCTG pour la mise en œuvre des bétons de génie civil
3 Spécifications particulières
Classe d’environnement
Type béton EA1 EB1 EA2 EC1.1 EC1.2 ED1 EC2
EB2 ED2
Eeff/C ≤ / 0.55 0.50 0.50 0.50 0.45 0.45 0.45
Ckg/m3 ≥ Béton non armé 240 330 330 330 350 385 385
Béton armé 300 330 350 330 350 385 385
Béton précontraint 385 385 385 385 385 385 385
Nature ciment Béton non armé / / / PM ou ES PM ou ES
Béton armé / / / PM ou ES PM ou ES
Béton précontraint CP CP CP CP + (PM ou ES)
Teneur minimale en air / / / 4% / / / 4%
4 Additions
Si utilisation d’un CEMI :
possibilité de substituer partiellement une addition dont la quantité maximale en kg/m3 est donnée ainsi :
Classe d’environnement
Additions calcaires 50 0 0 0
Fumée de silice 30 30 30 0
Laitiers moulus 100 50 50 0
Mémento béton 39
1.4 – Le fascicule 65 du CCTG pour la mise en œuvre des bétons de génie civil
5 Quantité ciment / addition Elles sont données par Dmax =20 mm, sinon, à multiplier par :
D mm ≤ 12.5 16 20 25 ≥ 31.5
Cmini x par 1.10 1.05 1.0 0.95 0.90
Amax x par 1.10 1.05 1.0 0.90 0.80
(possibilité d’interpolation)
Exemple : avec Dmax = 20mm, il faut Cmini = 335 kg/m3
Amax = 50 kg/m3
soit une valeur initiale de 385 kg de ciment pur : avec un Dmax = 31.5 mm, il faut Cmini = 0.90 x 385 = 346.5 kg/m3
Amaxi = 0.80 x 50 = 40.0 kg/m3
d’où, la nouvelle composition C= 306.5 kg/m3
A = 40 kg/m3
6 Et en plus…
Possibilité de caractéristiques complémentaires telles que :
prévention alcali – réaction
béton soumis au gel/dégel, éventuellement avec fondants / déverglaçants
fissuration du béton
limitation retrait (thermique, dessiccation…)
limitation de la température du béton en cours de prise
qualité du parement
Pour les bétons à hautes performances, consulter l’additif (août 2000) au fascicule 65 A
8 Constituants
• Ciments : admis à la marque NF – liants hydrauliques Résistances caractéristiques < B35 ≥ B35
• Granulats : conformes à la norme XP P 18-540 avec les catégories suivantes :
Catégorie granulats B A
• Eau : conforme à la XP P18-303 ; sans particules ferrugineuses ou colorants ;
l’eau potable du réseau public est réputée conforme.
Bétons apparents (ou avec mise en peinture à l’état brut de décoffrage) : interdiction de granulat contenant de la pyrite (ou autres sulfures
métalliques) sous forme de grains de dimension supérieure à 2 mm.
• Quantité maximale ions chlore (Cl-) susceptibles d’être solubilisés rapportée à la masse de ciment
≤ 1.00% : béton non armé et mortiers
≤ 0.65% : béton armé
≤ 0.15% : béton précontraint par post tension
≤ 0.10% : béton précontraint par pré tension
• Quantité maximale d’ions soufre (S- - ) = 0.5% de la masse du ciment
9 Fabrication et transport
• Centrale inscrite sur liste des centrales bénéficiant du droit d’usage de la marque NF
• Centrale chantier : sur acceptation du Maître d’œuvre si tolérances :
- sur ciment : +/- 5%
- sur ensemble granulats : +/- 5%
- sur ensemble des sables : +/- 6%
- sur ciment + addition : +/- 5%
- sur adjuvant : +/- 5%
- sur eau d’apport : +/- 4%
Mémento béton 41
1.4 – Le fascicule 65 du CCTG pour la mise en œuvre des bétons de génie civil
10 Mise en oeuvre
• Reprise de bétonnage
nettoyage de la surface au jet d’eau haute pression (>100 bars) si béton âgé de moins de 2 jours pour le débarrasser de sa laitance
humidification, jusqu’à saturation, du béton durci (avec élimination de l’eau en excès) avant bétonnage
Cure du béton : exigée pour toutes surfaces soumises à des conditions ambiantes susceptibles d’entraîner une dessiccation ANORMALE du
béton
par humidification, arrosage, immersion (sauf par temps de gel)
par maintien du coffrage imperméable
par bâches étanches
par produits de cure titulaires de la marque NF et compatibles avec les revêtements ultérieurs
Durée minimale de la cure :
Conditions ambiantes Béton à l’abri du soleil et du vent Autres cas Hygrométrie < 50%
avec hygrométrie ≥ 80% ou fort ensoleillement ou vent ≥ 30 km/h
Béton à durcissement Rapide Moyen Lent Rapide Moyen Lent Rapide Moyen Lent
Classe de résistance des ciments 42.5R 32.5 CEM III 42.5R 32.5 CEM III 42.5R 32.5 CEM III
52.5 32.5R 52.5 32.5 R 52.5 32.5R
52.5R 52.5R 52.5R
Mémento béton 42
1.4 – Le fascicule 65 du CCTG pour la mise en œuvre des bétons de génie civil
11 Justification de la composition des bétons
12 Epreuve de convenance
• pour chaque béton sur la gâchée nominale avec : _
- un prélèvement pour mesurer la consistance et 3 éprouvettes (soit fc)
- un élément de béton témoin _
avec pour un chantier de courte durée : fc ≥ fc 28
_
fc 28 + λ(CE-Cmin)
avec pour un chantier de longue durée : fc ≥
1.1 fc 28
Mémento béton 43
BETON
LA COMMANDE BETON
Mémento béton 44
2- LA COMMANDE BETON
Mémento béton 45
2.1 - Surcoût des bétons nouvelles normes
CONTRE ARGUMENTAIRE A L’ ARGUMENTAIRE DES BPE
Nombre Surcoût *
Certification marque NF (2001) NF EN 206-1 (2004) d’éprouvettes en €/m3
supplémentaires HT
production
nombre de nombre nombre de nombre
annuelle du fréquence fréquence
prélèvements d’éprouvettes prélèvements d’éprouvettes
BPE (m3/an)
12 500 m3 3 / mois 36 108 u 3 / mois 36 72 - 36 - 0.07
25 000 m3 3 / mois 36 108 u 1 / 400 m3 62 124 16 0.016
50 000 m3 3 / mois 36 108 u 1 / 400 m3 125 250 142 0.071
100 000 m3 1 / 1500 m3 67 200 u 1 / 400 m3 250 500 300 0.075
Le contre-argumentaire ci-dessus ne tient pas compte de la notion de « famille bétons élargie » qui permet au BPE de réduire fortement les
contrôles sur des bétons à formulation dérivée de celle du béton courant (C25/30), contrôles qu’il devait réaliser précédemment.
Mémento béton 46
2.1 - Surcoût des bétons nouvelles normes
2) RESISTANCE MOYENNE
2.1) C > 30 MPa : même fractile même résistance moyenne à obtenir avec la NF EN 206-1 qu’avant avec la XP P18-305
Xxxxxxxxxxxx x
XP P18-305 : fc1 ≥ fck + 0.85 σ
__ ∆ fc = 0.63 σ avec un écart-type d’environ 3 MPa pour une fabrication de qualité moyenne
NF EN 206-1 : fc2 ≥ fck + 1.48 σ
La nouvelle norme impose, pour les B25/30 et C30/35, d’obtenir une résistance moyenne théoriquement supérieure de 2 MPa à
celle imposée par la XP P18305.
Mais comme vous pouvez le constater, au § 1.2, les formulations imposées par les normes font que, pour les bétons courants de
type CEM I 52.5 + cendres volantes, les résistances moyennes sont très largement supérieures aux résistances caractéristiques :
de ce fait on obtient des résistances caractéristiques supérieures à celles demandées par la norme NF EN 206 sans modification
des formules.
Conclusion : la nouvelle norme n’entraîne donc pas de surcoût justifiable par les fournisseurs (mêmes formulations,
mêmes contrôles).
Mémento béton 47
2.1 - Surcoût des bétons nouvelles normes
CAS DES CENTRALES NON NF
1) RESISTANCE
XP P18-305 NF EN 206-1 Conclusions
Mémento béton 48
2.2 - Où trouver les données d’entrée pour la commande ?
CLIENT
Résistance 28 jours (ex : en compression ou en flexion)
Dosage minimal ciment
Durabilité (classe d’exposition)
Résistances caractéristiques à 28 jours
En compression (ex : C25/30)
En traction (éventuellement 3.8 MPa)
(Pièces du
Parements (bullage, teinte, finition,…) Résistance aux jeunes âges (ex : 16 MPa à 18h)
marché)
Fissuration Dosage minimal en ciment (ex : 350 kg/m3)
Essais béton… Classe d’exposition [ex : XC1(F)]
Résistance à 28 jours Classe d’affaissement (ex : S3) ou classe d’étalement (ex : 60 cm)
BET
Dimension Dmax (ferraillage)
Résistance au décoffrage
Densité de ferraillage
Classe de chlorure (ex : CI 0.40)
Type de ciment (ex : CEM I 52.5 R)
Type d’addition (ex : filler calcaire)
… Dimension maximale des granulats (ex : Dmax = 22.4)
Consistance du béton Densité ferraillage
Résistance aux jeunes âges (fonction des planning et décoffrage)
Coulage par temps chaud, froid, venteux
Bétons particuliers (parements, faible bullage, pompage…)
Parement (ex : teinte, bullage)
Bétons particuliers (ex : pompable, immergé, lourd, léger, faible
retrait…)
TRAVAUX
Cube journalier (méthodes et cadences) Béton été / hiver
(Chef de … Cadence de bétonnage
chantier) Durabilité gel / dégel
Durabilité alcali-réaction
Essais sur les bétons
…
Mémento béton 49
2.2 - Où trouver les données d’entrée pour la commande ?
Exemple de données pour une commande
OBLIGATOIRES
Données d’entrée Exemple Prescripteur
COMPLEMENTAIRES
Données d’entrée Exemple Prescripteur
Mémento béton 51
2.4 - Définition d’un béton pour la commande générale
1. Cas des bétons à propriétés spécifiées - BPS Mon point Pour les bétons légers ou lourds : ajouter la masse
(résistance et consistance) de passage volumique D du béton : D 1.4 par ex
obligé
Code utilisateur Type béton Classe de résistance Classe de chlorure Désignation du liant Conformité à la norme
By BPS XC4 (F) C25/30 S3 Cl 0.40 Dmax = CEM I 52.5 5 MPa NF EN 206-1 NF
voile + 22.4 + CV à 16 h
XF1 (F)
Mémento béton 53
2.4 - Définition d’un béton pour la commande générale
Quelques exemples pour la commande générale
Mémento béton 54
2.4 - Définition d’un béton pour la commande générale
Quelques exemples pour la commande générale (suite)
Béton étanche (en C30/37) pour un voile de STEP avec gel sévère sans chlorure marin :
By Béta - BCP - E = XC4(F) + XF3(F) + XA2(F) - C30/37 - S4 - Cl 0.40 - Dmax 22.4 - CEMI 52.5 R PM-ES = 320 kg / m3 -
cendres volantes = 80 kg/m3 - sable + gravillon = 1685 kg /m3 - eau totale = 180 l/m3 - superplastifiant = pour obtenir un slump de 18 cm -
entraîneur d’air pour 5% d’air occlus - NF EN 206-1 - (NF)
Nota: les résistances données sont les valeurs minimales imposées par la nouvelle norme; pour
des questions de résistance (BET) ou de durabilité (CCTP), il pourra être nécessaire d’imposer
des valeurs supérieures.
Mémento béton 55
2.4 - Définition d’un béton pour la commande générale
Ne pas commander une formulation avec CEM II si le BPE n’a qu’un CEM I … + cendres » en équivalent :
imposer alors une quantité minimale de CEM I pour obtenir des résistances suffisantes aux jeunes âges
Mes points
de passage
obligé Ne pas utiliser plus de 2 ou 3 bétons, pour éviter le risque de confusion des bétons sur le chantier
Avant de passer la commande, demander les formulations BPS et les éventuels résultats d’étude /
convenance / contrôle existants
Faire vérifier le volume réel à partir de la formulation (correspondant technique ou voir § 5.2)
Préciser les conditions de livraison pour les bétons d’hiver, dont la température du béton frais à l’arrivée
de la toupie
Mémento béton 56
2.5 - Commande journalière
Obligatoire : NFP 18201 (DTU 21)
Mon point Fascicule 65
de passage
Dossier initial béton obligé
Pour chaque béton :
• livré par un BPE
• fabriqué sur chantier
Éléments justifiant le respect de ces exigences (épreuves d’études, définition des épreuves de contrôle,
formulations, fiches techniques des constituants,…)
Résultats épreuve de convenance ou équivalent (épreuves de contrôle de moins d’un an pour une formulation existante non modifiée ou sur avis d’un spécialiste)
Mon point
de passage
Attention : en cas de sable sans fines (cas habituel), une quantité de fines de 319kg/m3 ou
obligé
310kg/m3 ne permet pas d’obtenir sûrement un parement correct ; prévoyez l’ajout d’une addition
complémentaire ou l’utilisation d’un entraîneur d’air.
Mémento béton 58
2.6 - Suivi des commandes
Conserver les télécopies des commandes journalières avec les bons de livraison
correspondants
Mon point
de passage
obligé Y ajouter :
Les quelques bons de pesée que vous aurez demandés pour les bétons de
bâtiment
Les bons de pesée de toutes les livraisons pour les bétons de génie civil
Penser à définir les essais précis pour déterminer la conformité des bétons dès le
démarrage du chantier et réclamer au fournisseur les résultats de ses propres essais de
contrôle de sa production
Mémento béton 59
BETON
Mémento béton 60
3 – LA FABRICATION DU BETON SUR LE CHANTIER
Mémento béton 61
3.1 - Les caractéristiques d’une centrale chantier
1. Pourquoi une centrale sur chantier
• Un béton à forte maniabilité (slump S4, voir S5) • Une gestion des stocks (principalement ciment et
addition)
• Une grande souplesse d’utilisation
• Une implantation étudiée quant aux accès pour la
• Une qualité béton/parement adaptée livraison des matériaux et à l’encombrement de la
• Une absence de transport incomplet centrale
• Une limitation des pertes (le juste nécessaire) • Une formulation adaptée des bétons en fonction des
données d’entrée
• Et aussi la possibilité de fabriquer le mortier
• Une maîtrise des contrôles (NF EN 206-1 et DTU 21)
Mémento béton 62
3.2 – Avertissement concernant les formulations
Elles sont à définir avec votre correspondant béton ou avec le prescripteur en fonction des données d’entrée (comme
pour un béton livré par un BPE) ;
attention :
• Les formulations doivent être mises au point par un prescripteur spécialiste maîtrisant le matériau béton.
• Elles sont à définir le plus en amont possible pour éventuellement les ajuster par une épreuve d’études.
Ne prévoyez pas trop de formulations, la trémie d’attente n’en accepte qu’une à la fois
Mon point Toutes les formulations sont données « granulats secs ». Or, les granulats sont mis en œuvre humides
de passage
obligé Exemple : sable humide à 5% avec une formulation de 700 kg / m3 de sable sec. Vous mettez en œuvre 700 / 0.95 kg/m3
soit 737 kg de sable humide (700 kg de sable sec et 37 litres d’eau).
Ainsi, prévoyez une « surconsommation » d’environ : 6% pour les sables et 2% pour les gravillons, pour vos calculs
économiques.
Prévoyez aussi une clause dans la commande sable avec une limitation de la teneur en eau de 8% - sauf si vous
acceptez de payer l’eau au prix du sable
Mémento béton 63
3.3 – Différents types de centrales
Soit avec cuves tournantes à axe horizontal soit avec un malaxeur à axe vertical (meilleure homogénéisation et réduction temps de malaxage)
3.3.1 Les centrales
Mémento béton 64
3.4 – Équipement minimal d’une centrale NF
Stockage des granulats (sable, gravillons) : dispositions pour éviter leur mélange et pour les égoutter
Ciments : minimum de 2 silos d’une capacité supérieure à 30 tonnes (50 tonnes conseillé)
Addition (sèche) : 1 silo par addition
Adjuvants : stockages séparés et identifiés
équipement des silos
• 1 colonne montante identifiée, munie de dispositifs évitant tout risque d’erreur de remplissage (verrouillage,…) et permettant un
prélèvement à la livraison
• 1 dispositif évitant les ruptures de stock (détecteur de niveau,…)
• 1 système de filtration indépendant par silo
pesage / dosage des constituants
• constituants pesés, sauf, éventuellement, les adjuvants (dosage volumétrique admis)
• bascules : classe III ayant fait l’objet d’une décision d’approbation de modèle ou d’un certificat d’approbation CE de type
• portée des bascules limitée et fonction de la capacité nominale du malaxeur
• additions pesées en cumulé après le ciment
• adjuvant : dosage individuel de chaque adjuvant (interdiction de dosage volumétrique par mesure du temps de fonctionnement)
Malaxage :
par un malaxeur
homogénéité justifiée pour déterminer la durée de malaxage
Teneur en eau des sables : par des sondes avec une précision de ± 1 point avec indicateur au pupitre pour une lecture des mesures
effectuées
Programmateur permettant le fonctionnement automatique et / ou semi-automatique avec présence obligatoire d’un appareil pour la mesure
de l’efficacité du malaxage (par exemple un wattmètre voir chap. 3, § 3.6.4)
Impression des pesées : obligatoire pour tous les constituants y compris dosage adjuvants
Equipement mini labo à la centrale :
essai de teneur en eau
mesure d’affaissement au cône
conservation des éprouvettes entre 15 et 30°C
fabrication écart type σ
bonne 2MPa
courante 3MPa
passable 4MPa
Mémento béton 65
3.5 – Installer une centrale
3.5.1 Surface au sol d’une centrale à rayons raclants
Ne pas oublier :
• Les pistes d’approvisionnement des matières premières
• L’emprise de la trémie d’attente
• L’emplacement (éventuel) de la pompe
La trémie d’attente vous permet d’augmenter le rendement de production (la fabrication n’attend plus
la benne).
3.5.4 Commande
Commande du matériel nécessaire aux essais : cône d’Abrams, moules carton, balance, écope…
Mémento béton 66
3.6 – Lancer et suivre la fabrication du béton sur chantier
3.6.1 Dossier initial et dossier de suivi
Comme pour un béton BPE, vous devez monter ces deux dossiers :
Dossier initial, établi par le prescripteur : indication de la formulation des bétons BPS et BCP + rappel des exigences + justifications du
respect des exigences + description des constituants retenus + description des moyens de confection et de mise en œuvre du béton +
indication de la résistance caractéristique en compression attendue
Dossier de suivi, tenu à jour par le responsable bétons du chantier : comme pour les
BPE, il rassemblera les documents d’information, les « bons de fabrication » et les
contrôles de conformité et de production
3.6.2 Contrôles à réaliser
Contrôles sur le béton d’une centrale chantier : à planifier en phase de préparation
Mon point
Ne pas modifier les formulations en fonction DTU Catégorie B En début de chantier, puis tous les 250 m3 ou tous A chaque prélèvement 4
de passage des résultats : prévenir le prescripteur et ne les mois (si <) éprouvettes avec
obligé
pas oublier la procédure d’alerte 21 Catégorie C En début de chantier puis tous les 150 m3 ou tous les 2 éprouvettes écrasées à
mois (si <) 7 j et 2 à 28 j
Contrôles sur les constituants :
Ciment : - vérifier le bon de livraison
- vérifier que le ciment va aller dans le bon silo : identifier les manchettes des silos pour éviter toute erreur de destination
Granulats : - vérifier le bon de livraison
- vérifier visuellement les granulats avant leur déchargement : granulométrie, forme, propreté, humidité. Faire quelques
mesures de la teneur en eau des granulats et vérifier la conformité avec la teneur indiquée par l’hygromètre. Demander
les autocontrôles récents du fournisseur : granulométrie, propreté, absorption d’eau
Adjuvants : - vérifier le bon de livraison avant le déchargement
Contrôles de la centrale :
Chaque semaine, contrôle du jeu entre les pales et le fond de cuve ou les parois : il ne doit pas dépasser 5 mm (sinon usure anormale)
Vérifier le fonctionnement de l’hygromètre par des mesures de teneur en eau
Voir avec le service matériel la fréquence pour les contrôles des balances (utiliser des gueuses étalonnées en poids)
Gestion des stocks :
Surveiller les silos (ciment/addition)
Ne pas oublier de déterminer les volumes produits et rendement horaire
Mémento béton 67
3.6 – Lancer et suivre la fabrication du béton sur chantier
3.6.3 Pourquoi un malaxage prolongé ?
Pourquoi ?
Pour obtenir un mélange homogène et intime des différents constituants
Pour assurer une parfaite dispersion de l’eau et des adjuvants
Durée du malaxage :
Assez longtemps pour obtenir le mélange homogène, mais pas trop longtemps pour ne pas pénaliser le cycle
(rendement m3 de béton frais produit par heure)
A distinguer des temps d’introduction des matériaux et des temps de vidange
temps
temps
Cas 1 : malaxage trop long avec raidissement du béton Sens de défilement et de lecture
AB – introduction des granulats et du ciment
dans le malaxeur Cas 2 : manque d’eau pour ce béton et raidissement
BC – introduction de l’eau et homogénéisation Cas 3 : temps de malaxage trop court : pas de palier de stabilisation
Cas 4 : excès d’eau dans le béton
du mélange
Cas 5 : manque d’eau initial et le centralier, s’en apercevant, a fait un rajout d’eau
CD – mélange homogène – l’énergie
Cas 6 : excès de ciment
absorbée se stabilise
Cas 7 : manque de ciment
DE – vidange du béton
Un centralier réactif peut donc corriger la gâchée suivante pour espérer obtenir un mélange
X – intervalle de variation admissible
homogène dans la toupie ou la trémie d’attente dont la composition se rapprochera de celle
Le niveau du palier CD de stabilisation (déterminé à
l’épreuve de convenance) permet de réguler la
prévue initialement.
consistance souhaitée. Mémento béton 69
3.6 – Lancer et suivre la fabrication du béton sur chantier
3.6.5 Une formule pour un mortier à maçonner avec une centrale de chantier
Formule 1 Formule 2
CEM I 42.5 ou 52.5 240 -
Cendres volantes 80 -
CEM II 32.5 ou CEM III 42.5 - 300
Rappel :
DTU 201 (P 10 – 202.1) § 4.42 sur les mortiers des joints courants
Mortier chaux hydraulique = 250 à 300 kg
Mortier de ciment = 300 à 350 kg par m3 de sable sec
Mortier batard = 350 à 400 kg
de liant 150 à 275 kg de ciment
+200 à 125 kg de chaux
Mémento béton 70
3.6 – Lancer et suivre la fabrication du béton sur chantier
3.6.6 Fabrication d’un béton avec une bétonnière
2) Formulations type
Mémento béton 71
BETON
Mémento béton 72
4 – LA MISE EN ŒUVRE DU BETON
1 Suivi des bétons sur le chantier p.74
12 Vibration p.90
13 Cure p.92
14 Décoffrage p.94
19 Bilan de béton
Mémento fin de chantier et capitalisation p.101 73
4.1 - Suivi des bétons sur le chantier
Obligatoire : NF P 18-201 (DTU 21) Songez à préparer le dossier de
Mon point ou Fascicule 65
de passage suivi des bétons dès le
obligé Pour chaque béton : . livré par un BPE démarrage du chantier
. fabriqué sur chantier
Pour chaque béton
Dossier
Dossier dede suivi
suivi des Accord sur date – heure – débit de livraison
desBPS
BPS et et
BCPBCP Information du BPE sur : les transports spéciaux sur chantier
méthodes de mise en place spéciales
limitation sur le type de véhicule de livraison
Les éléments
Eléments issusissus des contrôles
des contrôles de conformité
de conformité et de production (conformément à la NF EN 206-1)
et de production
Bétons à
des bétons à
compositions Si bétons certifiés NF : attestation de l’organisme certificateur suffisante
composition
spécifiées Sinon description du système de contrôle de production
Formulation – production – inspections et essais – utilisation des résultats essais (constituants – bétons frais et
prescrite durci
durci – équipement)
– équipement) – inspection
– inspection du du matériel
matériel de transport
transport – contrôles
– contrôles de conformité
de conformité de lade la production
production
(BCP) Demander les résultats des contrôles réalisés par le fournisseur sur les bétons
Résultats des contrôles de conformité du béton destiné à l’ouvrage
- ceux du fournisseur
- ceux du chantier
Coupe
schéma ev
C
Règles BPEL
ab
rm= C eh
2(a+b)
Enrobage : C
Mémento béton 75
4.3 - Enrobage armature
C
/ / / / / / /
Armature diam Φ
Défini par C selon le schéma suivant :
C
/ / / / / / / / / / / /
Risque : non-respect = corrosion accélérée des armature
Fonction de la classe d’exposition, de la classe de résistance, de la maîtrise du positionnement.
Augmenter l’enrobage de 10 mm permet d’augmenter la durée de service de l’ouvrage d’environ 30 ans.
Avec C1 = 1 cm pour les parois dans des locaux couverts et clos non exposés aux condensations
3 cm pour les parois soumises à des actions agressives ou à des intempéries ou à des condensations ou au
contact d’un liquide (peut être réduit à 2 cm si C… ≥ C40/50)
5 cm pour les ouvrages à la mer ou exposés aux embruns ou aux brouillards salins et pour les ouvrages
exposés à des atmosphères très agressives (peut être réduit à 3 cm si armatures ou béton protégés
efficacement)
Mémento béton 76
4.3 - Enrobage armature
ENROBAGE SELON EUROCODES : Cmini Eur (BA) = max [ Φ ; 10 mm ; C2]
Cmini Eur (BP) = max . [ Φ gaine ; C3 ] si post-tension
. [ 2 à 3 Φ ; C3] si pré-tension
Classe d’exposition
Classe liée à la
structure XC0 XC1 XC2 XC4 XD1 XD2 XD3
XC3 XS1 XS2 XS3
Armatures béton S4 (50 ans) 10 15 25 30 35 40 45
armé C2 S6 (100 ans) 20 25 35 40 45 50 55
Armatures béton S4 (50 ans) 10 25 35 40 45 50 55
précontraint C3 S6 (100 ans) 20 35 45 50 55 60 65
Mon point L’utilisation d’un béton de classe de résistance supérieure à celle requise par la classe d’exposition
de passage
obligé permet de réduire l’enrobage à celui de la classe de structure inférieure : l’utilisation d’un béton
C40/50 en XC4 permet une réduction de l’enrobage à 25 au lieu de 30 mm.
L’enrobage peut également être déterminé pour des questions de tenue au feu.
Aucune tolérance en « moins » sur les enrobages : prévoir les bonnes cales et prendre une marge
de sécurité
Respecter l’enrobage dans le fond des engravures
C
⇒ Pas d’exception pour les faux joints, les rainures
et autres décrochements
Mémento béton 77
4.4 - Incorporation dans les dalles et murs
Enrobage
////////////////////////////////
C
C ≥ max [Φmax ; 4 cm] Φ min Φ max
C
////////////////////////////////
Mémento béton 78
4.5 - Tolérance DTU 21
Poutres et dalles
• Ecarts admissibles pour les poutres et dalles N° Types d’écart Description Ecart admissible ∆
Position d’une liaison poutre- La plus grande des 2
Les écarts donnés pour la position et le ∆ poteau repérée par rapport au valeurs :
niveau des poutres et des dalles poteau. ± b/30
b = dimension du poteau suivant ou
s’appliquent aussi aux autres composants b la direction de ∆ ± 20 mm
structuraux horizontaux ou inclinés. a avec 1 = poutre
1
Les valeurs des écarts structuraux et 2 = poteau
admissibles pour les poutres et les dalles 2
sont données par la figure ci-contre dans
laquelle toutes les cotes sont exprimées en Position de l’axe d’un appui par La plus grande des 2
mm. rapport au support. valeurs :
l = distance théorique à l’arête. ± l /20
1 = axe réel de l’appui. ou
b ± 15 mm
l+∆
1
Mémento béton 79
4.5 - Tolérance DTU 21
N° Types d’écart Description Ecart admissible ∆
∆
Inclinaison d’un poteau à tout niveau La plus grande des 2 valeurs :
dans un bâtiment d’un ou de plusieurs h/300
a étages
h
Poteaux et murs ou
15 mm
t2 Écart entre axes pour les poteaux et La plus grande des 2 valeurs :
les murs t/30
Les valeurs des écarts admissibles b ∆ ou
pour les poteaux et pour les murs sont t1
t = ½ (t 1 + t2)
15 mm
données par la figure ci-contre, dans
laquelle toutes les cotes sont
Flèche d’un poteau entre 2 niveaux La plus grande des 2 valeurs :
exprimées en mm. consécutifs h/300
∆
c
h
ou
15 mm
∆
Position de l’axe d’un poteau ou d’un La plus grande des 2 valeurs :
mur à tout niveau par rapport à la 50 mm
verticale de son centre au niveau bas
h3 ou
d d’une structure à plusieurs étages :
Σ hi h2 Σ h/(200n1/2)
n, nombre d’étages.
h1
Avec : n ≥ 1
Mémento béton 80
4.5 - Tolérance DTU 21
Sections N° Types d’écart Description Ecart admissible ∆
NOTE : Il est possible d’augmenter de 15 mm les écarts positifs admissibles pour les enrobages des armatures des
fondations et des éléments de béton des fondations.
Mon point
de passage
obligé Vérifier le bon de livraison : une obligation du chef de chantier ou de son délégataire
Code du béton = exemple : By Voi ou By 1
Ou s’il n’y a pas de codification préalable des bétons dans la commande, vérifier la désignation du
béton :
o BPS
o Résistance = C25/30 (par exemple)
o Consistance = S4 (par exemple)
o Chlorure = Cl 0.40 (par exemple)
o Exposition = E : XC4 + XF1 (par exemple)
o Type de ciment = CEM I 52.5 R (par exemple)
o Type d’addition = cendres volantes (par exemple)
o Volume du béton livré = 6 m3 (par exemple)
La codification simplifie, de manière sûre, la tâche de celui qui réceptionne la toupie
Vérifier le temps de transport : il doit être inférieur à 90 minutes
Vérifier visuellement la consistance du béton :
Ne pas hésiter à renvoyer une toupie pour non-conformité de la consistance
Rappel : tout ajout d’eau par le chantier dégage le fournisseur de toute responsabilité sur la
livraison
Avant déchargement , demander un brassage complémentaire du béton, en faisant tourner la toupie à
plus grande vitesse pendant 1 min/ m3 ou 3 à 5 minutes minimum.
Donner au chef de chantier un tableau des différents bétons à utiliser sur le chantier
Mémento béton 82
4.6 - Réception du béton
Exemple de
bon de livraison
Ce qui doit être obligatoirement rempli * Heure convenue : heure de livraison acceptée par les 2
parties à la commande journalière de la veille
Vérifier que « Arrivée chantier » - « 1ère gâchée » est ≤ 90 minutes (ici : 25 minutes)
**ou*** Zone dans laquelle on peut inscrire le code By du béton
Mémento béton 83
4.7 - Délai de mise en œuvre du béton
La prise correspond au raidissement du béton suite à l’hydratation du ciment, plus ou moins rapide selon :
le type de ciment
la teneur en eau
la température du béton frais
le type d’adjuvant
En été, elle peut démarrer au bout d’une heure et en hiver au bout de dix heures.
R28 MPa
30
25
20
0 2h
Temps d’attente
1h 3h
Il faut mettre en œuvre le béton avant le début de prise, sous peine d’une perte de résistance avec,
en plus, le risque d’un rajout d’eau par le chantier dans la toupie pour rendre au béton sa consistance
initiale, avec tous les risques que cela comporte
Mon point Par temps courant, les règles de l’art indiquent :
de passage
obligé
Temps de transport ≤ 1h30 et ce par rapport à l’horaire de la première gâchée
Temps de mise en œuvre ≤ 2h00
Par temps chaud (θa > 25°C), avec un risque de début de prise avant la fin de mise en œuvre,
commander un béton retardé
Attention à la maîtrise des temps avec une trémie d’attente
Mémento béton 84
4.8 - Transport du béton
Au moins 2 vitesses de rotation pour la cuve d’une toupie :
Agitation : θ ≤ 5 tours par minute
Brassage : θ ≥ 12 tours par minute
Avant le chargement, s’assurer, en faisant tourner le bol de la toupie à grande vitesse de déchargement, que la cuve est
bien vide et ne contient plus d’eau.
La durée du transport, comptée à partir de l’introduction du ciment de la première gâchée, doit être limitée à 1h30
pour les bétons non retardés (sauf justification).
Pendant le transport, le bol de la toupie doit tourner à petite vitesse (2 à 3 tours par minute).
Avant le déchargement, pour réhomogénéiser le béton, faire tourner le bol à grande vitesse (12 à 15 tours par minute)
pendant au moins 3 à 4 minutes, puis à vitesse lente entre chaque vidange.
Perte de slump Durée du transport
Vérifier le bon de livraison : est-ce bien le béton attendu ? normale
approximative 0h50 1h00 1h50
l’âge du béton est-il inférieur à 90 minutes ?
à 20°C 2 cm 3 cm 4 cm
à 30°C 3 cm 4 cm 5 cm
La durée cumulée « transport + vidange » ne doit pas dépasser 2 heures le vérifier lors de l’épreuve de convenance
Temps d’attente trop long = perte de maniabilité + perte de résistance + augmentation de la fissuration
Mon point Maîtriser les temps d’attente en précisant les fréquences de livraison au BPE
de passage
obligé
Ne jamais compenser la perte de maniabilité par un ajout d’eau en toupie : utiliser un superplastifiant injecté dans la toupie
avec une canne suivi d’un malaxage à grande vitesse de rotation d’environ 1 minute/m3 et d’au moins 5 minutes
Rappel : tout ajout d’eau (ou de produits particuliers), demandé par le chantier,
dégage totalement la responsabilité du fournisseur BPE en ce qui
concerne les conséquences liées à ces ajouts (sauf s’ils sont effectués à
l’initiative et sous la responsabilité du fournisseur)
Mémento béton 85
4.9 - Ajout d’eau / d’adjuvants
Mon point
de passage
obligé
Les ajouts d’eau à la livraison sont strictement interdits du fait de l’influence néfaste de ces ajouts sur la
résistance du béton.
Pour mémoire, ajouter 20 litres d’eau par m3 de béton type C25/30 fait chuter la résistance de 5 MPa.
Toute quantité d’eau ou d’adjuvant ajoutée dans le camion toupie doit être enregistrée sur le bon de
livraison.
De plus, si la quantité d’eau ou d’adjuvant ajoutée sur le chantier dans le camion toupie conduit à
dépasser la quantité autorisée par la spécification, le volume de béton livré est enregistré comme « non-
conforme » sur le bon de livraison. Celui qui demande cet ajout est responsable des conséquences et il
convient que cela soit enregistré sur le bon de livraison.
Mémento béton 86
4.10 - Mise en place du béton
Répartir le béton dans la longueur du coffrage : ne jamais le répartir avec le vibreur
Ouvrir franchement la benne pour éviter la ségrégation
Éviter les chutes de grande hauteur : utiliser des bennes à manchette
Faire attendre le béton dans la toupie plutôt que dans la benne, sinon risque d’essorage
Utiliser une goulotte en position centrale (sinon tube plongeur) pour centrer la chute du béton
entre les nappes d’armatures pour éviter la ségrégation
Mémento béton 87
4.11 - Démoulants ou huiles de décoffrage
Mon point
de passage Absence démoulant = adhérence et arrachement
obligé Excès démoulant = bullage / taches / poussiérage
Pourquoi ?
Permettre la séparation aisée entre coffrage et béton, sans arrachement ou altération du béton, par application du
démoulant sur les coffrages avant coulage.
Produits du marché
Huiles végétales biodégradables : à préférer (cf. CHSCT)
Huiles de synthèse avec ou sans tensioactif : à éviter pour l’environnement / santé
Huiles physico-chimiques : risque de retard de prise avec encrassement coffrage
Huiles minérales neuves ou recyclées : à éviter pour la santé des compagnons et pour l’environnement
Cires : les meilleures pour l’anti-adhérence mais attention rarement compatibles avec un revêtement ultérieur
Toujours s’assurer de la compatibilité du démoulant avec un revêtement ultérieur et exiger la fiche
technique du produit (à fournir à la MOE)
Mise en oeuvre
Appliquer uniformément, sans excès ni manque, sur un coffrage propre, le démoulant en quantité telle qu’indiquée
par le fournisseur pour une épaisseur de quelques microns (1 litre = 30 à 75 m²)
Respecter les règles d’hygiène / santé (masque éventuel, lunettes, gants)
Pulvérisation :
Nettoyer régulièrement le filtre
Interdire la suppression de la buse : pas de jet en tête de banche
Choisir la buse selon les indications du fournisseur
À environ 30 à 50 cm du coffrage, en une seule passe (jamais 2 fois)
Enlever les excès de démoulant à la raclette caoutchouc
Faire des essais au démarrage du chantier et voir avec le fournisseur les cas de temps chaud ou froid
Mémento béton 88
4.11 - Démoulants ou huiles de décoffrage
Pathologies en général dues à un excès de démoulant
Précautions
Pourquoi ?
Rendre compact le béton pour améliorer résistance et durabilité
Améliorer l’aspect du parement (bullage, hétérogénéité,…)
0.50
la laitance (surface brillante) apparaît 10 cm
0.50
le bruit du vibreur se stabilise
- Surveiller le flux du béton - de part et d’autre d’une réservation (poussée différentielle du béton)
0.50
- sous une réservation
0.50
- Diamètre des aiguilles Ø 25 pour des pièces minces
Ø 45/55 pour des pièces courantes en bâtiment
0.30
Ø 70/90 pour des pièces très massives
Mémento béton 90
4.12 - Vibration
Principes pour un plancher ou une dalle :
- Répartir le béton avec la benne et le ratisser (le vibreur n’est pas un râteau)
- Ne pas incliner le vibreur à plus de 45°C
- Plonger le vibreur tous les 8 Φ sans traîner l’aiguille à l’horizontale
- Eviter de vibrer les armatures (fantôme des armatures) Mon point
- Commander le béton à la bonne consistance pour limiter la vibration de passage
obligé
Précautions :
- Prévoir des cheminées de vibration et de bétonnage : demander au BET de les indiquer sur les
plans
- Limiter la hauteur de chute du béton à 1m / 1m50 (sinon goulotte, manchette, tube plongeur)
- Ne pas déverser le béton contre les parois
- Ne jamais revibrer une couche déjà vibrée (sinon bullage)
- Ne jamais vibrer un béton qui a démarré sa prise
- Excès de vibration : nouveau bullage + ségrégation
- Ne pas vibrer les armatures sinon ségrégation, fantôme des armatures
- Ne pas vibrer le coffrage (traces, bullages, ségrégation)
- Ne pas déplacer le béton avec l’aiguille (ne pas vider la benne en un point) sinon ségrégation
- Limiter la distance entre 2 points de vibration à 8 fois le diamètre de l’aiguille
- A une reprise verticale de bétonnage, positionner le vibreur à une distance maximale de 10 cm
- Dans le cas d’une baie, bétonner et vibrer d’un côté pour faire couler le béton sous le mannequin,
pour remplir le vide et limiter le bullage sous le mannequin ; puis poursuivre en bétonnant des 2
0.50
côtés pour limiter la poussée différentielle du béton (voir ci-contre)
0.50
0.50
Béton sur-vibré = marbrures / ségrégation / ressuage / taches sombres
Béton sous-vibré = nid de cailloux / bullage / béton poreux / mauvais enrobage (et corrosion)
Béton re-vibré = bullage / marbrures / taches sombres
Mémento béton 91
Pourquoi ?
4.13 - Cure
empêcher la dessiccation du béton aux jeunes âges par évaporation de l’eau suite à une température ambiante élevée ou une faible
hygrométrie ou surtout à un courant d’air (vent).
Quels risques en cas d’absence de cure ?
fissuration ouverte (augmentation retrait)
diminution des résistances superficielles (mauvaise hydratation du ciment) Mon point Un vent de 20 km/h est beaucoup
poudroiement de surface de passage
obligé
plus néfaste qu’une ambiance sèche
augmentation de la porosité du béton en surface
réduction de la durabilité (corrosion armatures, résistance au gel…)
Ces phénomènes sont accentués par le vent, un temps froid ou un béton retardé
Pour quels ouvrages ?
Pour tous les ouvrages pour lesquels des fissures de retrait ou une porosité superficielle sont inacceptables (ouvrages de génie civil,
dallages industriels, planchers avec revêtements sols souples, béton armé à la mer, béton autonivelant, chape autonivelante…). Pour
ceux-ci, curer quand le débit d’évaporation risque de dépasser 1kg/m2/h, débit déterminé selon le diagramme suivant
Mon point Le responsable travaux doit donc réaliser une analyse de risque pour déterminer la nécessité d’une cure sur son
de passage
obligé chantier. Celle-ci est obligatoire si le risque « fissuration » est inacceptable
Vent 20 km/h et
Exemple :
béton non protégé température air = 22°C
température béton = 36°C
humidité relative = 90 %
Temps (en h)
Mémento béton 93
Pourquoi ? 4.14 - Décoffrage
Maîtriser le temps de durcissement afin d’éviter l’endommagement du béton lors du décoffrage (arrachement,
fissuration, porosité…)
Risques en cas de décoffrage prématuré
Déformation excessive des pièces fléchies
Fissuration des parties tendues
Microfissuration préjudiciable à la durabilité
Divers (accrochage des matériels de sécurité tels que consoles sur des voiles frais, chargement par les banches
sur un plancher fraîchement décoffré)
Ouvrages de bâtiment
Éléments non porteurs (poteaux, voiles…) : si possible décoffrage avec une résistance minimale de 3 MPa pour
éviter les arrachements
Éléments porteurs (poutres, dalles…) : 2 méthodes
o Le BET vous a indiqué la contrainte maximale de compression σmax dans l’ouvrage au décoffrage
R min ≥ max [3σmax ; 0.3 fc28]
o Vous connaissez la charge réelle au décoffrage soit g et la charge totale G sollicitant l’ouvrage en
service
R min ≥ max [10MPa ; k fc28 ], k étant donné par :
Rapport g/G
k 100% 75% 50%
Béton 0.9 0.8 0.8
précontraint
Poutre B.A. 0.8 0.7 0.6
Dalle ( l> 4.5 m) 0.8 0.7 0.6
Dalle (l < 4.5 m) 0.7 0.6 0.5
Voile, poteau 0.6 0.5 0.4
Mémento béton 94
Ouvrages de génie civil
4.14 - Décoffrage
Soit la contrainte maximale dans l’ouvrage soit la résistance minimale au décoffrage doit être indiquée par le BET
sur les plans
R min = max [5/3 fmax ELS ; 5 (compression) à 12 (flexion) MPa] , fmax ELS étant la contrainte maximale de
compression dans le béton par effet de flexion au décoffrage.
Tenir compte de la résistance minimale nécessaire derrière les ancrages lors de la mise en tension des câbles de
précontrainte ; ne jamais oublier les armatures de frettage juste derrière les ancrages.
Mon point
de passage Temps froid = ralentissement du durcissement = maintien des coffrages et étaiements prolongés
obligé Enlever les coffrages et étais : progressivement, sans choc, en évitant d’endommager le béton, lorsque la
résistance au béton est suffisante
Béton précontraint : l’ordre de mise en tension des câbles doit être défini par le BET sur les plans ainsi que la
résistance minimale nécessaire
Eviter de surcharger localement un plancher pendant et après le décoffrage; sinon en tenir compte pour la
détermination de la résistance minimale
Si vous recherchez une uniformité de teinte pour le parement, décoffrer à maturité constante (mêmes délais avec la
même résistance réelle au décoffrage) Mémento béton 95
4.15 - Mannequins
Mon point
de passage Prévoir un fruit de quelques % pour faciliter l’enlèvement des mannequins ou prévoir des mannequins
obligé démontables
Enlever au plus tôt les mannequins : sinon risque de fissuration dans les angles du fait du retrait initial
bridé par le mannequin qui empêche ce retrait
ou
Pour les ouvertures dans les planchers, prévoir un « isolant » élastique (par exemple du polystyrène)
permettant un retrait libre autour du coffrage
Préférer des regards circulaires à des regards rectangulaires dans les dallages ; prévoir une bande de
polystyrène entre regard et béton
Mémento béton 96
4.16 - Bétonnage par temps chaud
Risques
1. . Si la température du béton augmente, le slump diminue (∆θb = + 10°C baisse du slump de 2 à 3 cm)
. Evaporation eau béton frais diminution rapide du slump
D’où risque de rajout d’eau : or 20 l/m3 d’eau en plus = 5 à 6 MPa en moins
2. Prise et durcissement accéléré avec perte de résistance à 28 j : ∆θb = 20° temps de prise divisé par deux
3. Augmentation de la dessiccation du béton en cours de prise par évaporation de l’eau avec risque d’hydratation incomplète du ciment
Augmentation retrait, faïençage, perte de résistance, porosité, durabilité réduite
Hétérogénéité de la teinte béton
4. Augmentation forte des gradients thermiques
Fissuration ouverte
Précautions habituelles
Utiliser un ciment à forte chaleur d’hydratation (CEM I ou II – 42.5 R/52.5 / 52.5 R) si possible à forte teneur en C3A et à condition
d’en mettre suffisamment
Augmenter le dosage en ciment : Commander un béton avec CEM I 52.5 + CV avec un minimum de CEM I d’environ 350 kg / m3
Réduire la quantité d’eau (retardatrice de prise et de durcissement) avec un plastifiant ou un superplastifiant – Vérifier qu’ils ne
sont pas retardateurs de prise
Utiliser un accélérateur de prise / durcissement non chloré (Les adjuvants chlorés sont interdits par la NF EN 206-1)
Bétonner le plus tôt possible dans la journée (bien avant l’arrivée du gel de nuit)
Mettre en place le béton le plus rapidement possible
Si risque de temps très froid, prévoir un entraîneur d’air (pour améliorer la résistance au gel du béton durci aux jeunes âges)
Précautions exceptionnelles
Élever la température du béton frais en chauffant l’eau d’ajout jusqu’à 60°C, et éventuellement les gra nulats
Utiliser des coffrages isolants ou une protection isolante avec éventuellement un chauffage à l’intérieur
Protéger les parties exposées au froid (bâches isolantes)
Éliminer la glace sur les coffrages, les armatures et les granulats
Tenir compte du ralentissement du durcissement pour le décoffrage qui sera plus tardif
Accentuer les contrôles pour vérifier la résistance du béton : être prudent au décoffrage
Mon point Ne pas oublier de curer plus longtemps
de passage Utiliser des démoulants adaptés aux basses températures
obligé Un béton gelé en cours de prise (si résistance < 5 MPa) doit être démoli
Utiliser la maturométrie
Interdire l’utilisation de déverglaçants sur des bétons âgés de moins de 6 semaines
Mémento béton 98
4.17 - Bétonnage par temps froid Mon point
de passage
obligé
Quels bétons de bâtiment par temps froid ?
A prévoir à la commande
Surtout ne pas commander un B25 - CEM I 52, 5 - : vous n’aurez que 280 kg de ciment
Commander un B25 - CEM I 52,5 R avec 350 kg/m3 - …
280 kg de CEM III A ou B 42,5
E/C selon classe d’exposition
Température du béton θb > 7 °C
Il comprend :
Le dossier initial béton
Le dossier de suivi des bétons
dont le résultat des contrôles :
de production (si BPE)
de conformité (travaux) (pour bétons par BPE ou par centrale de chantier)
La réunion de débriefing, prévue en fin de chantier, doit obligatoirement traiter des bétons si (et uniquement si) :
des bétons particuliers ont été mis en oeuvre sur le chantier, quelque soit le résultat obtenu,
des problèmes importants à la mise en œuvre ou au décoffrage ont été constatés sur le chantier, concernant en
particulier une fissuration récurrente des bétons, un parement non acceptable, des problèmes avec le BPE,…
Dans ces 2 cas, le responsable travaux ouvre une fiche béton dans laquelle il indique les formulations utilisées
(extraits des dossiers initiaux et de suivi des bétons), les résultats obtenus et éventuellement les solutions mises en
œuvre pour résoudre les problèmes.
Capitalisation
Le bilan fin de chantier sur les bétons mis en œuvre est diffusé par le responsable travaux au correspondant béton de la
Direction Technique.
Le correspondant béton présente le sujet, éventuellement si celui-ci présente un intérêt, au pôle technique béton pour
alimenter la banque de données des bétons et éventuellement faire l’objet de l’ouverture d’une fiche complémentaire pour
le mémento des bonnes pratiques béton installé sur l’intranet du groupe Bouygues.
-si toutes les alertes ont pu être levées (voir page suivante)
2n
* il s’agit uniquement des écrasements réalisés par le chantier; le producteur de béton BPE doit, lui, démontrer la conformité du béton en tant
que matériau conformément à la NF EN 206-1
1 lot = 3 prélèvements Prélevés dans 3 gâchées différentes choisies au hasard (sauf si le lot comporte
1 prélèvement = 3 éprouvettes moins de 10 gâchées pour lequel un seul prélèvement suffira)
Les lots sont à préciser dans le PAQ ainsi que le nombre de prélèvements par lot
2 Critères de conformité _ _
fc ≥ fck + K1 fc = moyenne des résistances des éprouvettes du lot
fci ≥ fck - K2 fci = plus petite résistance moyenne d’un prélèvement
K1 et K2 données par le tableau ci-dessous
Mode opératoire = l’essai se fait à l’arrivée de la toupie après brassage énergique (grande vitesse du bol) pendant 3 à 5 minutes
Humidifier le cône et le plateau (propres)
Maintenir fermement le cône contre le plateau horizontal
Remplir, avec la pelle creuse, en 3 couches d’une hauteur d’environ 10 cm pour chacune
Piquer uniformément chaque couche 25 fois avec la tige Φ 16 cm en faisant pénétrer la tige légèrement dans la couche inférieure.
Pour la couche inférieure, il est nécessaire d’incliner légèrement la tige en donnant 50% des coups en spirale jusqu’au centre
Mettre un excès de béton au-dessus du moule avant le piquage de la dernière couche
Araser en effectuant un mouvement de sciage/roulage de la tige
Enlever le béton qui s’est écoulé sur le plateau
Démouler immédiatement en soulevant le moule avec précaution, lentement, régulièrement, verticalement, sans secousse ni
rotation
Mesurer l’affaissement A à 10 mm près Mesure directe
Cône d’Abrams avec de
l’affaissement
sa tige et son
entonnoir
Matériel
Pourquoi ?
Vérifier la conformité de la consistance du béton à celle de la commande dans le cas d’un béton autoplaçant / autonivelant.
Mon point Cet essai ne correspond pas à celui de la norme NF EN 12350-5 (essai d’étalement à la table à choc)
de passage
obligé
cône
Mode opératoire
Utiliser un plateau non absorbant d’une dimension d’environ 1000 x 1000 mm
Humidifier le cône et le plateau (propres) ; enlever l’eau en excès du plateau (par inclinaison du plateau)
S’assurer que le plateau est bien horizontal
Maintenir fermement le cône contre le plateau
Remplir, avec la pelle creuse, en une fois toujours en maintenant le cône - Coffrage lisse 1 m x 1 m
Araser si nécessaire - Pelle creuse ou écope
Enlever le béton qui s’est écoulé sur le plateau
Soulever le cône verticalement, lentement
Mesurer l’étalement à l’aide d’un mètre, dans 2 directions perpendiculaires soit D1 et D2 en mm
e = D1 + D2 (en mm) ; arrondir à 10 mm près
2
Vérifier qu’il n’y a pas eu ségrégation du béton
Durée de vibration (si éprouvette vibrée) Éprouvette vibrée – avec aiguille Φ 25 ou 36 Éprouvette piquée – avec tige normalisée 600 mm
En fin d’opération, le moule doit être rempli de béton à ras bord ; procéder à l’arasement avec la tige par un mouvement de sciage en
deux passes à 90°
Mettre en place le couvercle, sans marque des doigts sur le dessus du béton
Identifier le moule – chantier / date et heure / slump / BL / n°chantier
Conserver les moules à 20°sur une surface horizontale rigide pendant 24h ± 1h à l’abri (soleil, gel, choc, vibration…)
Les transporter au laboratoire avec précaution – ni choc ni dessiccation-
Transmettre les résultats au fournisseur et au prescripteur. Mémento béton 112
5.2 - Contrôles sur béton frais
2.Confection des éprouvettes – NF EN 12390 – 2 + NF P 18-404
Réalisation d’éprouvettes béton (Formulaire proposé)
Comment ? vous avez commandé 6 m3 de béton ; il s’agit du volume de béton vibré à refus que doit vous fournir le BPE et ce
sans aucune tolérance par le bas
Demander le(s) bon(s) de pesée correspondant à la livraison
Additionner les poids des différents composants (sable, gravillon, ciment, addition, eau,…) soit P ; après avoir déterminé la masse
volumique D (voir ci-dessous), vous devez vérifier VB = P (m3) (On peut aussi faire peser la toupie pleine puis
D la toupie vide ; attention à la bonbonne à eau)
Mesure de la masse volumique – Pourquoi ?
Déterminer la masse volumique du béton compacté à refus pour contrôler le volume de béton livré à partir des bons de pesée
Comment ?
Déterminer la masse M1 du moule vide
Le remplir avec le béton en au moins 2 couches
Vibrer, pour obtenir le serrage du béton à refus, sans ségrégation excessive ni formation de laitance ni diminution
de l’air entraîné (si entraîneur d’air)
Araser soigneusement ; nettoyer l’extérieur du moule
Déterminer la masse M2 du moule rempli
Sachant qu’un béton vibré à refus contient de l’ordre de 10 litres d’air occlus, la formulation
ci-dessus ne permet pas d’obtenir le m3 théorique (auquel vous avez droit) d’environ 2.5 %.
Mon point
Attention : vibrer au minimum sans trop pousser la vibration pour ne pas entraîner une perte d’air
de passage
obligé
occlus
Si serrage avec une tige : pour éliminer les bulles d’air, tapoter, par des coups secs avec le maillet,
les côtés du récipient jusqu’à disparition des grosses bulles d’air et élimination des traces de la tige.
Araser puis nettoyer soigneusement les bords du récipient et du couvercle, pour assurer l’étanchéité
Fermer la soupape et ouvrir les deux robinets ; injecter de l’eau par le robinet A soit avec l’entonnoir soit par
la seringue jusqu’à ce que de l’eau ressorte par le robinet B ; frapper légèrement le récipient pour chasser
l’air occlus
Fermer la soupape de purge d’air et pomper jusqu’à ce que l’aiguille du manomètre atteigne le niveau de
pression initiale; stabiliser, après avoir attendu, l’aiguille du manomètre au niveau de pression initiale
Fermer les 2 robinets et ouvrir la soupape principale
Lire la valeur donnée par le manomètre (éventuellement tapoter le manomètre pour le stabiliser), celui-ci
donnant directement le pourcentage apparent d’air Aoc
Ouvrir les 2 robinets avant d’enlever le couvercle
Matériel
1 aéromètre
1 tige Φ 16/600 ou aiguille vibrante
1 entonnoir ou 1 seringue
Un maillet
Pourquoi ?
Déterminer la teneur en eau d’un granulat ou d’un béton frais
Mode opératoire
Peser la casserole vide soit M1
Introduire une masse * de matériau humide peser la casserole avec le matériau soit M2
Chauffer pour évaporer l’eau ; remuer avec la spatule, en évitant toute projection à l’extérieur
Repeser la casserole remplie du matériau sec soit M3
Masse initiale : M2 – M1
Masse finale : M3 – M1
Teneur en eau en % : M2 – M3
M2 – M1
* pour la mesure de la teneur en eau d’un béton de masse volumique Mv (t/m3) connue, il est conseillé de
disposer dans la casserole une masse Mv en kg (M2 = M1 + Mv) ; dans ces conditions, la teneur en eau du
béton est égale à : E(l /m3) = M2(gr) – M3(gr)
Matériel
1 réchaud gaz/électrique
1 spatule bois
1 pelle creuse type écope
1 balance avec une précision de 1/1000
1 casserole à bord haut
Pourquoi ?
Déterminer la résistance du béton aux jeunes âges à partir du suivi de la température du béton, la résistance aux
jeunes âges ne dépendant que de l’historique thermique du béton ; la maturométrie permet de déterminer les
résistances du béton, dès qu’elles dépassent 5 MPa et restent inférieures à environ 50 % de la résistance à 28 jours.
Mode opératoire
elle consiste à déterminer l’âge équivalent, qui correspond au temps durant lequel le béton doit être maintenu à 20°C
afin d’obtenir la même valeur de maturité (et donc la même résistance) que dans les conditions de cure réelle.
t0
Elle se calcule par téq = ∫0 to exp - E 1 1
R θb(t) + 273 293
Le coefficient d’activation E étant une constante propre à chaque béton et déterminée par des essais en laboratoire.
R
But :
Optimiser les durées des cycles de décoffrage (cas des ouvrages d’art,…)
Décoffrer à maturité constante (parements de teinte homogène pour bétons architectoniques)
Décoffrer à une résistance suffisante pour garantir une durabilité particulière
Avantages :
Evaluation beaucoup plus précise de la résistance aux jeunes âges et ce en divers points (éventuellement) critiques
de l’ouvrage par rapport aux méthodes usuelles (écrasement d’éprouvettes, scléromètre,…)
Information instantanée
Suppression des éprouvettes d’information, donc de leurs écrasements
Simulation thermomécanique des résistances du béton en fonction de conditions climatiques supposées, de
l’isolation thermique du coffrage et de la géométrie de l’ouvrage et optimisation des formulations
Détermination du risque de fissuration du béton dû au gradient thermique sous le dégagement de chaleur du ciment
hydraté
La méthode : connaissant l’historique de la température en un point du béton, on détermine le temps équivalent par :
n
téqn = ∑
i =1
K (θi moy) x ∆ ti-1
connaissant la courbe Rc = f(téq) donnée par le labo, on détermine la résistance en ce point par Rcn = f(téqn)
-1
1
fc16/32 # 0.64 + x fc1
H1 + Φ1
Φ1 (cm) / H1 (cm) fc1
Φ1 20
P1
1) Par traction directe d’une éprouvette dont les extrémités sont rendues solidaires d’un montage par
collage mis en traction :
ft = P1 (N/mm2 ou MPa)
S
P1
P2 2) Par fendage (essai brésilien) par écrasement d’une éprouvette de diamètre Φ et de longueur L
suivant 2 génératrices opposées d’où un éclatement par mise en traction du plan diamétral passant
par les 2 génératrices (l’éprouvette est fendue en 2)
Φ/L
fcfend = 2 P2 L = longueur éprouvette
Π ΦL
P2
a P3 P3 a
3) Par mise en flexion d’un prisme axax4a chargé en deux points distants des appuis de a
4a 1.8 P
ftflex = 0.6 ffl = a²
Mémento béton 122
5.3 - Contrôles sur béton durci
5. Auscultation dynamique
Pourquoi ?
Déterminer la résistance du béton par mesure de la vitesse de propagation d’une onde sonore entre deux points.
Permettre également de mettre en évidence des fissures, une épaisseur de béton détérioré suite à un incendie
ou un gel, un manque d’homogénéité du béton…
un émetteur Mesure en transparence directe : émetteur et récepteur sur les 2 faces opposées pour déterminer la
qualité du béton en fonction de l’épaisseur traversée (connue au mm près)
Mesure en surface : émetteur et récepteur sur une même face pour détecter les défauts de surface
(fissures, couches altérées)
Mesure en transparence par rayonnement : émetteur sur une face et récepteur sur une face adjacente
un récepteur pour déterminer l’homogénéité du béton (récepteur déplacé sur la face adjacente)
La résistance en compression est déterminée :
o soit à partir de courbes préétablies
o soit à partir d’éprouvettes témoins :
• soit confectionnées avec le même béton
une centrale de mesures • soit carottées dans l’ouvrage et écrasées (attention : ne pas couper les barres d’où une
reconnaissance préalable au pachomètre)
2 Efflorescence p.129
3 Ségrégation p.130
Exemple : E (3 – 3 – 2) [P 18-503]
bullage moyen selon photo 3
(surface maxi 0.3 cm2 soit Φmax = 6mm)
(surface bullage = 2% de la surface totale)
les zones de bullage concentré dont la concentration est supérieure à 2% ne représentent
pas plus de 5% de la surface du panneau
tout défaut localisé est limité à une surface (en cm2 ) de 4 fois la distance d’observation en
m : si celle-ci est de 10 m, on a le droit à un défaut localisé de 40 cm2 (6 x 7 cm)
3) Teintes
Le fascicule 65 indique que la teinte doit être uniforme sur le panneau et dans l’ouvrage, celle-ci devra être définie dans le
marché, y compris la variation de teinte acceptable entre 2 points d’ouvrages.
La P 18-503 permet de définir, par rapport à la teinte de base définie dans le marché, les écarts de teinte entre zones
adjacentes et entre zones éloignées.
Mon point Par temps humide et froid, risque d’apparition des efflorescences plus
de passage
obligé important, surtout pour les BHP.
Traitement
par acidification : humidification de la surface du béton (pour éviter la pénétration de l’acide) puis traitement par
une solution d’acide (acide chlorhydrique ou fluorhydrique) dilué à quelques pour cent suivi d’un rinçage abondant
pour éliminer l’acide (sinon risque d’apparition d’un voile blanchâtre et d’attaque de la surface du béton)
par ponçage fin à l’aide de laine de fer ou d’un isolant en verre cellulaire
puis éventuellement protection par hydrofuge de surface
Mon point
de passage Respecter les grands principes décrits dans ce mémento et ne pas faire ce qui est indiqué ci-dessus.
obligé
Mémento béton 130
6.4 - Salissement du béton
Facteurs
pollution du site
géométrie des parements (les surfaces horizontales ou faiblement inclinées Poussières
s’empoussièrent facilement)
matériau du parement : un support poreux reste humide et donc collant pour les
poussières avec risque micro-végétaux
lavage de certaines zones par l’eau de ruissellement avec rupture de l’uniformité
de l’empoussièrement et éventuellement accumulation des poussières entraînées
vers d’autres zones
Dispositions anti-salissures
toujours rejeter l’eau des surfaces horizontales ou faiblement inclinées soit vers
l’extérieur (seuils ou couvre-murs avec larmier) soit vers l’intérieur avec descente
d’eau
éventuellement mettre le parement à l’abri de la pluie avec des débords généreux
de toitures ou avec des bandeaux munis de larmiers
réduire la porosité de surface avec un traitement protecteur ou un uni de surface
très fin (béton poli) ; vérifier la qualité du produit de traitement (références
anciennes) et respecter la fiche technique pour l’application du produit (résine par
imprégnation, lasures, protection anti-graffitis) Blanchiment
SEGREGATION 1- Rapport E/C trop élevé 1- Vérifier la quantité d’eau du béton frais (slump, teneur, etc,…) et corriger
TRAINEE DE SABLE par un plastifiant réducteur d’eau; augmenter le dosage en ciment
(délavage parement) 2- Pâte instable; manque de fines 2- Vérifier la composition (rajouter des fines); bien malaxer
3- Mise en place défectueuse 3- Ouvrabilité suffisante; bien vibrer (plonger le vibreur tous les 10 fois son
NID DE CAILLOUX diamètre; ne pas vibrer les armatures; éviter les fortes chutes du béton)
RESSUAGE 4- Coffrage trop humide; coffrage pas assez rigide 4- Les protéger de la pluie; utiliser des coffrages rigides
5- Prise retardée (froid, retardateur) 5- Faire en sorte que la prise soit plus rapide (CEM I 42.5 ou plus,
accélérateur)
6- Mauvaise étanchéité des coffrages 6- Etancher les coffrages
1- Marbrures (vibration tardive, pâte instable) 1- Bien vibrer et de manière homogène (éviter une revibration tardive);
réaliser un béton non ségrégable (E/C ) : NE JAMAIS REVIBRER
VARIATION DE
2- Grande étendue (agent de démoulage mal réparti, 2- Appliquer uniformément le démoulant et sans excès; vérifier la formule
TEINTE matériau hétérogène ou mélange de 2 bétons) du béton
3- Impuretés dans la masse ou sur le coffrage 3- Utiliser des coffrages propres; utiliser des agrégats propres; préférer des
CPA ou CPJ 42.5
1- Ciment (retardé ou inhibé en surface, ciment avec 1- Jouer sur le démoulant; changer le ciment
ajout, éventé)
POUSSIERAGE
2- Cure mal réalisée 2- Cure appropriée et délai de cure suffisant
3- Béton trop mouillé 3- Réduire E/C
1- E/C trop élevé 1- Réduire l’eau (slump plus faible ou utilisation d’un plastifiant réducteur
d’eau)
FAIENÇAGE
2- Dosage trop riche en ciment 2- Mieux composer le béton; éventuellement prendre un ciment de classe
inférieure
3- Cure insuffisante 3- Soigner la cure (bien l’appliquer; l’adapter en fonction des conditions
climatiques)
5. Mise en œuvre :
o Vérifier l’étanchéité des éléments coffrants et les calfeutrements (rives des prédalles)
o Vérifier la fixation des réservations, fourreaux, boîtiers des CES ainsi que leur étanchéité
o Prévoir des armatures en complément au droit des angles rentrants
o Prévoir le calepinage des joints
o Désolidariser (polystyrène) le dallage des éléments verticaux (poteaux, longrines…)
o Remalaxer le béton à grande vitesse avant déchargement de la toupie
o Vérifier l’aspect visuel du béton
o Contrôler la consistance du béton par mesure d’étalement (si possible un essai par camion)
o Humidifier les supports absorbants (dalles alvéolaires, prédalles…)
o Étaler le béton avec passage du râteau sans dent
o Battre le béton avec la barre d’étalement à débuller par petits coups obliques en 2 passes croisées pour obtenir la planéité
o Réaliser la cure au plus tôt, si possible à l’avancement (dès le second passage de la barre) : la cure est obligatoire
o Prévoir un ponçage si revêtement collé (résine, revêtement sol souple…)
Mémento béton 137
7.1 - Béton à mise en œuvre améliorée (ou béton autoplaçant (voiles) / autonivelant( planchers))
5. Mise en œuvre (suite) :
o Pour des voiles de grande hauteur, faire intervenir le fabricant de coffrage (poussée du béton augmentée)
o Coffrage :
• Vérifier leur propreté
• Vérifier l’absence de trou
• Utiliser des mannequins renforcés (si grande hauteur) et étanches
• Vérifier fixation / étanchéité des réservations, fourreaux, boîtiers, CES
o Mise en œuvre du démoulant végétal approprié, sans excès (sinon bullage) :
sinon essuyer au chiffon ou à la bavette caoutchouc
o Vérifier l’étanchéité de la benne et de la manchette
o Prévoir une répartition des tubes plongeurs ou de la manchette tous les 14 m environ
(1 voile de 14 m.l. nécessite un coulage en son milieu). Si longueur < 10 m.l. :
introduire le béton à un mètre de l’extrémité.
o Descendre les manchettes à 30 cm du pied des voiles
o Prévoir un entonnoir en tête des tubes plongeurs
o Réaliser un malaxage à grande vitesse de la toupie pendant au moins 3 à 5 minutes
o Contrôler la consistance du béton par mesure d’étalement (si possible un essai par camion)
o Ouvrir la benne lentement et régulièrement ; pompage sans à-coup
o La manchette ou le tube doit plonger d’au moins 30 à 50 cm dans le béton frais déjà coulé
o Pour les bétons architectoniques, garder les mêmes cycles de décoffrage (sinon risque de différence de teinte)
o Avant décoffrage, s’assurer d’un durcissement suffisant du béton, surtout par temps froid
o Vérifier le résultat obtenu (désaffleurement, bullage…) et corriger éventuellement formulation / mise en œuvre
o Réaliser les protections nécessaires pour les bétons architectoniques
Cas des chapes autonivelantes avec ciment : à éviter si risque de fissuration inacceptable.
Mon point Sinon :
de passage Bâtiment hors air et intempéries
obligé
Éviter le sciage des joints : préférer les joints mécaniques profilés
Utiliser un tube débulleur
Vérifier l’étanchéité des isolants
Mémento béton 138
7.1 - Béton à mise en œuvre améliorée (ou béton autoplaçant (voiles) / autonivelant (planchers))
6. Formulations :
Ciment CEMI 52.5 R : dosage 280 à 350 kg/m3 de façon à avoir un minimum de fines
Additions (cendres volantes ; fillers) : dosage 150 à 220 kg/m3 (≤ 80 µm) de 450 à 500 kg/m3
Sable 0/5 (si possible roulé) avec un module de finesse entre 2 et 3
Gravillons 4/10 à 10/20 avec courbe continue pour la granulométrie du béton, de façon à obtenir un
G (> 5 mm) / S (≤ 5 mm) entre 0.9 et 1.1
Rapport eau sur liant total d’environ 0.4 à 0.45
Superplastifiant entre 1 à 1.5% du poids du liant
Éventuellement, un adjuvant de cohésion dosé à 0.5 à 1% du poids de liant
Mon point
de passage La formulation doit être robuste pour résister à un excès d’eau de 10 l/m3 et éviter tout risque de ségrégation.
obligé
Synthétiques à base d’oxyde de fer Rouge, brun, noir, jaune Très forte
Synthétiques à base d’oxydes métalliques Vert clair, bleu, ocre clair, jaune vif Très forte
complexes
La couleur évolue au cours des premiers mois avec un léger blanchiment, avant de se stabiliser
Mon point Possibilité d’hydrofuger le béton dans la masse pour empêcher les efflorescences
de passage
obligé Tout traitement de la surface du béton risque de modifier la teinte
La couleur noire est la plus difficile à obtenir (protéger de la pluie)
Formulation type
Ciment très clair : 320 kg/m3
(luminescence : W* ≥ 65)
Filler (calcaire / siliceux) : 80 kg/m3
Sable 0/5 sec : 650 kg/m3
Gravillon 4/12 sec : 200 kg/m3
Gravillon 10/20 sec : 880 kg/m3
Eau TOTALE : 180 kg/m3
Superplastifiant : 2à4 kg/m3**
Colorant : 4 à 15 kg/m3**
Ce ne sont ni des peintures ni des vernis ; en général des polymères acryliques en solution.
Elles protègent le béton à la fois (produit de classe D1 selon NF P 84-403)
o de l’eau (mais facilitant le ruissellement des salissures)
o du gaz carbonique CO2 et des sulfates agressifs mais garantissant une excellente perméabilité à la vapeur d’eau
o en général possibilité de plusieurs finitions : couvrante (à privilégier), semi couvrante, brillante, mate
Précautions
Traitement à effectuer hors poussières, après brossage de la surface du béton.
Le béton exige d’être de qualité ; pour cela respecter les principes donnés pour un béton de parement (voir § 7.4)
Vérifier que le béton est exempt de démoulant (test de la goutte d’eau) ; sinon le nettoyer au jet haute pression.
Mon point Ne pas oublier de traiter les reprises de bétonnage verticales/horizontales (risque de fissuration
de passage
obligé
avec perte d’étanchéité).
Préconisation : baguettes pour masquer la reprise en fond de joint et bande d’arrêt d’eau pour
Mise en oeuvre éviter la pénétration d’eau dans le joint de la reprise
Surface propre et sèche
Appliquer (brosse/rouleau/pistolet) en une ou plusieurs couches :
o une première couche diluée selon les indications du fournisseur
o une deuxième couche moins diluée
o éventuellement une troisième couche encore moins diluée (finition couvrante)
Entre 5° C et 35° C ; si possible ne pas appliquer par temps de pluie, ni exposition à un fort ensoleillement, ni vent fort.
Les reprises de lasure doivent se faire frais sur frais pour éviter les différences de teinte travailler par panneaux.
Mon point
Vérifier que la lasure est compatible, bien avant la mise en œuvre
de passage avec le démoulant
obligé
avec d’autres produits en contact avec le béton frais (joints silicone…)
risque : non adhérence de la lasure sur le béton.
Beige lavé Ocre lavé Bleu lavé Vert lavé Gris lavé Noir lavé
Beige bouchardé Ocre bouchardé Bleu bouchardé Vert bouchardé Gris bouchardé Noir bouchardé
Beige sablé Ocre sablé Bleu sablé Vert sablé Gris sablé Noir sablé
Beige poli brillant Ocre poli brillant Bleu poli brillant Vert
Mémento béton poli brillant Gris poli brillant Noir poli brillant 145
7.6 - Béton drainant
Pourquoi ?
Bétons caverneux dont le sable est exclu de la composition ou sous-dosé afin d’assurer une certaine perméabilité
au béton durci.
Utilisations
revêtement de sols perméables à l’eau :
aires de sport
revêtements de berges pour résister aux sous-pressions (attention au risque de délavage qui peut nécessiter
l’ajout d’un adjuvant colloïdal)
couches draînantes
Précautions
dosage en ciment : 200 à 250 kg/m3
dosage en eau : juste pour assurer un bon enrobage des gravillons avec E/C d’environ 0.4
granulométrie discontinue pour multiplier les points de soudure entre grains
mise en œuvre rapide, sans vibration, par couches successives
prévoir une cure
ce type de béton se met à la benne (non pompable)
Caractéristiques
densité : 1.5 à 2.5 Formulation type
résistance : 5 à 10 MPa (en général ~ 7 MPa) ciment CEM II 32.5 : 250 kg/m3
du fait du collage par point sable 0/5 : 0 à 100 kg/m3
retrait très faible et rapide gravillons 5/25 : 1 400 à 1 500 kg/m3
eau totale : 100 l/m3
Formulation type
CEM I 42.5 mini « CP » (PM ES éventuellement) : 320 kg/m3
cendres volantes : 80 kg/m3
sable 0/5 (sec) : 660 kg/m3
gravillon 4/12 (sec) : 200 kg/m3
gravillon 10/20 (sec) : 910 kg/m3
eau (totale) : 175 kg/m3
Superplastifiant (selon consistance) :1à4 kg/m3
soit au moins un C40 Mémento
/ 50 béton 147
7.8 - Béton hautes performances (BHP)
Pourquoi ?
Réaliser des bétons à résistance caractéristique élevée en vue de réduire les sections utiles (ex : poteaux dans
un parking, ouvrage d’art). BHP si : au minimum C50/60 et E/C ≤ 0.40
Propriétés spéciales
Résistance élevée aux jeunes âges (amélioration des cycles)
Durabilité supérieure vis-à-vis des agressions physico-chimiques :
o Perméabilité réduite
o Diffusion chlorures réduite
o Meilleure résistance aux cycles gel / dégel
o …
Augmentation du module d’élasticité
Fluage réduit et plus rapide
Réduction des sections béton
Comment ?
1. Par réduction de la teneur en eau avec utilisation de superplasitifiants
Rapport Rc = k fCC C - 0.5 (Formule Bolomey)
Eeff + v
R = résistance réelle du béton en MPa
k fonction de la qualité des granulats
fcc = résistance du ciment en MPa
Eeff = quantité eau efficace (=eau totale – 15 à 25 litres d’eau absorbée)
v = teneur en air
C = quantité de ciment
Coefficient
Mémento fluage
béton 1.5 0.8 149
7.9 - Béton fibré
Pourquoi ?
béton dans lequel, en plus des constituants habituels, on introduit des fibres, de nature variée, pour améliorer certaines de ses propriétés
Principaux types de fibres Description Caractéristiques Applications
Fibres synthétiques Fibrilles pour améliorer l’adhérence Dosage 0.6 à 1 kg/m3 Dallage non industriel
type polypropylène Densité 0.9 Introduction dans malaxeur (sac Mobilier urbain
Fibermersh (Pieri) Diamètre 4 à 10 µm hydrosoluble) ou toupie (5min de rotation à Surface soumise à choc
Rocland Résistance 600 MPA grande vitesse) Réduction fissures de 1er retrait
Chryso Module E 10000 MPa Ajout d’un superplastifiant (demande en eau Aucune amélioration de la résistance en
augmentée) traction du béton
MBT Allongement rupture 10%
Coût : 10 euros /m3
Sika Adhérence pâte moyenne
…
Fibre de verres Composition améliorée pour résister aux alcalins Dosage 120 kg/m3 Éléments minces de façades de 10 à 20 mm
(Pilkington, Forton…) Densité 2.7 Mise en œuvre par projection de fibres et d’épaisseur
Diamètre : 10 à 15 µm laminage du béton fibré frais, par couches Corniches, murs anti-bruit
Résistance : 2000 MPa successives Mobilier urbain
Module E : 75000 MPa Coût : 1000 euros /m3 Très bonne résistance en flexion
CCV ou GRC
Allongement rupture : 3% Bonne résistance aux chocs
Adhérence pâte : bonne Très bonne ductilité après rupture
Attention : fortes variations dimensionnelles :
assurer une libre dilatation des éléments
Fibres métalliques Fibres d’acier tréfilées, collées pour une meilleure Dosage : 20 à 50 kg/m3 Dallages industriels avec réduction des
Bekaert répartition ou ondulées, crantées ou copeaux d’acier Mise en œuvre : soit dans malaxeur, soit par épaisseurs
Eurosteel Fibres en fonte ductile projection dans toupie Pieux (non recommandé)
Harex Densité 7.8 Ajout d’un superplastifiant pour maintenir la Béton projeté (tunnel…)
Pont à Mousson Diamètre : 0.15 à 1 mm consistance Accroissement de la déformabilité par
… Longeur : 1 à 6 cm Dmax < 20 mm microfissuration avec réduction du nombre de
Résistance : 300 à 2000 MPa Coût : 20 à 50 euros / m3 (acier) joints de retrait
Module E : 200 000 MPa Meilleure résistance aux chocs et à l’usure
Allongement rupture : 3,5% Légère augmentation de la résistance en
traction
Adhérence : moyenne
Meilleure ductilité
Argile ou schiste
Bétons mousse ou de polystyrène Pierre ponce Pouzzolane Laitier
expansé**
Densité (kg/m3) 400 à 800* 800 à 1600 750 à 1400 1100 à 1500 1100 à1600 800 à1500
* béton non normé ** on peut réaliser des LC 45/50 avec une densité d’environ 1.85
Utilisations
bétons granulats légers :
o bétons de remplissage (de pente, sous-chape, blocs maçonnerie)
Mon point
o bétons de structure allégés (planchers, poutres, ponts) de passage
béton mousse : obligé
o bétons isolants légers (sous-chape, béton pente,…) Les bétons légers présentent des retraits 2 fois plus
o béton de remplissage importants ; idem pour le fluage
o béton de cavité à combler
Précautions
granulats légers :
prémouillage avant malaxage avec les autres constituants
introduction des granulats dans le malaxeur puis de l’eau puis du ciment
malaxage prolongé à vitesse plus lente (ne pas broyer les granulats)
mise en place sans excès vibration (risque ségrégation)
bétons mousse : les micro-bulles d’air sont provoquées pendant le malaxage par introduction de produits moussants (détersifs) avec un béton très fluide (S5) ne
nécessitant pas de vibration
humidifier le support convenablement
limiter la hauteur de chute (< 1 m)
utiliser des pompes à rotor à faible pression
ne pas dépasser les 30 minutes pour le transport et la mise en œuvre
ne pas réintervenir sur l’ouvrage après étalement
ne pas couler par température < 5°C
augmenter le nombre de joints de retrait (celui-ci est très élevé et la résistance en traction est faible)
curer au plus tôt Mémento béton 152
7.12 - Béton lourd
Pourquoi ?
Bétons dont la densité «d», après séchage à l’étuve, est supérieure à 2.6 et qui sont réalisés avec des granulats lourds de densité supérieure à 3.
Utilisation
protection biologique contre les effets de rayonnement ionisants (en variante proposer un béton normal avec une épaisseur « e » augmentée à
« d e»
2.3
béton pour contrepoids de lestage
Précautions
il faut réaliser des bétons homogènes et sans fissures
limitation E/C < 0.5 (risque ségrégation)
transport incomplet en toupies et bennes (charges de 30 à 50 % capacité)
malaxage prolongé (risque modification de la granulométrie)
consistance plastique (départ centrale 10 à 12 cm)
rotation de la cuve toupie à grande vitesse pendant 5 minutes avant déchargement
coffrages rigidifiés et étanches (poussée du béton proportionnelle à d)
épaisseur des couches à vibrer inférieure à 25 cm
reprises de bétonnage avec joints à redans (≥ 5 cm) (idem pour les traversées) avec des joints
verticaux tous les 10/12 mètres ; surface rugueuse
hauteur chute béton inférieure à 1.0 mètre (utiliser une manchette)
aiguille vibrante tous les 30 à 40 cm maxi avec courtes périodes (risque ségrégation)
ferraillage minimal horizontalement : 0.15 % et verticalement : 0.10 %
préférer un ciment à faible dégagement de chaleur (CEM II à V)
curer les surfaces décoffrées
obturer les trous des tiges de coffrage
vérifier en permanence le poids des éprouvettes en sortie centrale (conformité densité)
Remède
Utiliser un ciment à faible dégagement de chaleur (CEM I PM-ES-CP, CEM II B…, CEM III, CEM V) en quantité limitée et, pour
obtenir la quantité minimale de fines nécessaires à une bonne maniabilité, compléter par des additions pouzzolaniques ou non.
Formulation type
CEM III 32.5 : 280 kg/m3
Cendres volantes : 70 kg/m3
sable 0/5 : 670 kg/m3
gravillon 4/12 : 200 kg/m3
gravillon 10/20 : 930 kg/m3
eau efficace : 180 kg/m3
Superplastifiant :1à3 kg/m3
Retardateur éventuel
R28j ≈ 25 MPa
Mémento béton 154
7.14 - Béton pompé
Pourquoi ?
Transporter le béton par canalisation et non par benne. Longueur de distance : record à 2000 m / hauteur : jusqu’à 200 m.
Cadence = 5 à 150 m3/h pour une pompe
Avantages Inconvénients
• Libération de la grue • Coût du matériel = surcoût du béton
• Augmentation des cadences • Risque de formation de bouchon
• Accès à des endroits difficiles • Nettoyage en fin de pompage
• Transport sur de grandes longueurs (jusqu’à 2000 m)
• Amenée continue du béton frais
• Suppression du risque de déversement du béton à la benne
Matériel
A pistons hydrauliques « Péristaltique »
Travaillant en alternance pour assurer Travaillant par écrasement cyclique
un débit le plus régulier possible d’un tube souple
« Péristaltique »
Avantages
Pistons Plus économique et écoulement régulier
Inconvénient
Puissance plus faible
Matériel
Diamètre des principaux tubes = 65 / 100 / 125 / 150 mm d’une longueur de 1 à 3 m
Possibilité de tuyaux souples en caoutchouc
Φ interne conduite ≥ 3 (granulats roulés) à 4 (granulats concassés) fois le Dmax
Épaisseur des conduites en fonction de la pression maximale prévisible
Trémie d’attente = toujours remplie aux ¾ au moins
Canalisation rectiligne en sortie de trémie sur au moins 4 m
Conduites propres et étanches
Mon point En fin de pompage, nettoyage à l’eau avec une balle formant un bouchon de séparation
de passage
obligé
Opération dangereuse (prévoir un moyen de récupérer les balles)
Obligation de graisser les tuyaux au démarrage à l’aide d’une barbotine (récupérer la barbotine dans des seaux et ne pas la mettre
dans l’ouvrage) avec un E/C de 0.5 à 0.8 soit 1 sac de ciment de 50 kg par 20 mètres de conduite à graisser
Plancher : cabrer vers le haut l’extrémité de la conduite (photo ci-dessus)
Voile / poteau : noyer l’extrémité de la conduite dans le béton
Protéger la canalisation du soleil par temps chaud (couleur claire, arrosage…) ou utilisation d’un retardateur de prise
Longueur équivalente : Léq = L + 5H + 10C1 + 5C2 (mètres)
avec - L = distance horizontale en m
- H = dénivellation vers le haut en m Formulation type
- C1 = nombre de coudes à 90° CEM I 32.5 : 320 kg/m3
- C2 = nombre de coudes à 135° Cendres volantes : 100 kg/m3
Contrôler la pompe avant chaque emploi sable 0/5 : 650 kg/m3
gravillon 4/12 : 200 kg/m3
gravillon 10/20 : 815 kg/m3
eau efficace : 190 kg/m3
Plastifiant R.E :2à3 kg/m3
R28j ≈ 33MPa
Mémento béton 156
7.14 - Béton pompé
Précautions
Maîtriser la formulation du béton soumis à de très fortes pressions (50 à 100 bars) dues aux frottements sur les parois et à la différence de
niveau (1 m de dénivellation = 0.25 bar en plus) formuler un béton pompable, restant homogène et pouvant se déformer
Ciment = minimum 250 kg/m3 ; éviter le CEM 52.5 (ou 42.5) par temps chaud
Quantité de fines < 250 µm augmentée selon le tableau suivant :
Teneur en fines < 250 µm
Dmax (mm) Teneur en kg/m3 *
8 525
Granulats : 16 450
- si possible roulés 32 400
- à faible coefficient d’absorption (<3%) 63 325
- granulométrie la plus continue possible * À augmenter de 10% si granulats concassés
- G/S réduit à 1.2 à 1.3
- Sable : teneur en fines ≤ 315 µm d’environ 15 à 30%
Adjuvant :
- si possible ajout d’un plastifiant pour réduire le E/C (à0.42 – 0.6) ; ajout d’un superplastifiant pour un slump supérieur à 16 cm
- entraîneur d’air : inefficace, l’air occlus disparaissant si la distance de pompage dépasse les 45 m
- retardateur de prise si temps de mise en oeuvre > 90 min ou temps chaud
Augmenter la durée de malaxage à 55 – 75 secondes
Béton pompable = slump de 5 à 15 cm (et plus si utilisation d’un superplastifiant)
Épreuve de contrôle : éprouvettes à la trémie et quelques éprouvettes en sortie de conduite
Procédé par voie sèche Procédé par voie humide, à flux Procédé par voie humide à flux
sans prémouillage / avec prémouillage dense dilué
Eau + raidisseur
(éventuel)
Raidisseur Raidisseur
(éventuel) (éventuel)
Béton frais Béton frais
Mélange sec dans flot d’air Mélange sec mouillé
mouillé pompé
dans flot d’air pompé dans flot
d’air
Eau Air
comprimé
Air comprimé
(éventuel)
Petits chantiers ou d’accès difficile Domaines Chantier haut rendement (soutènements, galeries)
Distance transport > 100 m utilisation Chantiers à faible dégagement de poussières
Réparation de béton Béton de soutènement
Réduction des poussières Avantages Fabrication traditionnelle d’un béton POMPABLE
Homogénéité du mélange Teneur en eau maîtrisée
Excellent compactage du béton dû à la grande Proportion adjuvant raidisseur maîtrisable
vitesse de projection : béton compact Pertes par rebond faibles
Bonne adhérence au support
Caractéristiques mécaniques élevées
Granulats « secs » saturés Inconvénients Vitesse de projection plus faible qu’en voie sèche
Débit air important 7 à 25 m3 / min Distance transport < 150 m distance de transport < à 100m
Dégagement de poussières important Caractéristiques mécaniques moins élevées
Pertes par rebond élevées qu’en voie sèche mais arrivée de nouveaux adjuvants
Abrasion forte des conduites Adhérence moins bonne qu’en voie sèche
Mémento béton
Pénétration plus délicate derrière les armatures 158
7.15 - Béton projeté
4. Précautions (recommandations AFTES – Travaux de soutènements – Norme NF P 95-102) :
Formulation :
o En voie sèche, utilisation de granulats les plus secs possible mais restant saturés (eau d’absorption)
o Éviter les gravillons aplatis
o Limitation Dmax à 10/16 mm (on peut aller au-delà)
o Qualité du ciment en fonction des classes d’exposition Voie humide 0.1 < G/S < 0.4 Ou voir fuseau AFTES
o Dosage éléments fins à 80 µm > 0.17 fois la densité béton
o Réduction du rapport G (> 4mm) selon le tableau Voie sèche 0.25 < G/S < 0.7 ou NF P 95-102 (2002)
S (≤ 4mm)
o Addition : éventuellement des fumées de silice (augmentation de l’adhérence et béton plus “collant”)
o Adjuvants NF
Voie sèche : accélérateur de prise, raidisseurs vérifier compatibilités adjuvants / ciment
Voie humide : plastifiants, raidisseurs en sortie de lance
o Si nécessité d’air entraîné (le réseau des microbulles d’air est affecté par le compactage), mélanger l’entraîneur d’air dans l’eau (voie sèche)
o Possibilité d’incorporer des fibres métalliques ou organiques en vue d’amélioration résistance / traction / flexion / choc / abrasion ou réduction
fissuration
o Eau : E/C < 0.5 : visé E/C ≈ 0.42
o Vérifier le risque alcali-réaction
Mise en œuvre :
o Préparation du support : éliminer les matériaux dégradés et friables ; nettoyage
à l’eau haute pression si support en béton
o Colmater les venues d’eau
o Humidifier le support
o Éviter les produits filmogènes en couches d’accrochage (pas d’amélioration de l’adhérence)
o Projection : lance perpendiculaire au support à une distance d’environ 0.5 à 1.5 m (fonction
de la vitesse de projection) avec de légers mouvements circulaires
o Formation obligatoire du porte-lance (limitation des pertes, couche homogène et compacte)
o Limiter l’épaisseur d’une couche à 10 cm : procéder par phases
o Éventuellement couche de finition talochée, après durcissement de la couche précédente
o Appliquer une cure en fin de projection
Projection dans une boîte inclinée à moins de 20° Ciment : 400 kg/m3 Ciment 400 375
prélèvement de carottes (hauteur sur diamètre < 2) pour Sable : 1200 kg/m3 Fumée silice 0 30
écrasement à 7 et 28 jours et éventuellement fendage Gravillon : 500 kg/m3 Sable 0/5 1200 1200
Mesure d’adhérence sur support (essai de traction) Gravillon 5/10 500 500
Eau : 170 kg/m3
Mesure épaisseur Plastifiant 2 1
Éventuellement mesures soniques
Fibres : 30 kg/m3
Analyse du béton frais
Superplastifiant 0 2
Eau 175 175
Mémento béton 159
7.16 - Béton réfractaire
Pourquoi ?
Réaliser des bétons susceptibles de résister en continu à des températures très élevées jusqu’à 1600 °C alors
qu’un béton classique « lâche » à 300 °C
Nécessite d’utiliser un ciment alumineux à haute teneur en alumine, classe X avec des granulats réfractaires
(cf. tableau ci-après)
Principales utilisations
Remplacement de briques réfractaires
Cheminées
Sols soumis à de très fortes contraintes thermiques
Fours industriels
Respecter les conditions imposées par le ciment alumineux (voir annexe n°1.1)
Mon point Prévoir un malaxage prolongé énergique pendant plusieurs minutes
de passage Possibilité d’utiliser des granulats légers ( vermiculite, pouzzolane, laitier ou argile expansée) pour obtenir des
obligé
bétons isolants
Composants
Faire valider par le BET tous les dispositifs d’appui nécessaires à la pose (sablières, appui sur voile, en rive,…)
Mettre en place les dispositifs de sécurité avant levage (garde-corps à manivelle avec crochet incorporé dans les
prédalles, rive coffrante avec réservations potelets garde-corps, étaiement,…)
Réalisation soignée des arases de voile ou de poutre ou de poteaux
Ne pas stocker sur les éléments posés avant coulage du béton de 2ème phase ou après coulage si surcharge non
prise en compte par le BET
Humidifier, si possible à saturation mais sans flaque d’eau stagnante, la face supérieure de l’élément préfabriqué
avant de couler le béton de 2ème phase
Curer, si nécessaire, le béton de 2ème phase
2 Durabilité p.176
1.généralités p.176
2.corrosion des armatures p.178
3.gel-dégel p.182
4.alcali-réaction p.185
5.sulfates p.186
6.autres agents agressifs p.187
7.auto-fissuration p.190
8.un béton durable p.192
BETON 3 Échelle de texture (bullage d’un parement) p.193
Résistance à la fragmentation LA ≤ 30 ≤ 40
Passant [% masse]
Résistance à l’usure MDE
refus
Résistance au gel / dégel F Non gélif Non gélif
Gravillon : P ≤ 1.5 % de fines < 0.5 mm (3% si gravillon de roches massives) Un granulat est naturellement humide. Le taux
d’humidité doit être pris en compte pour le calcul du
Sable : essai d’équivalent sable qui rend compte de la quantité et de la qualité des poids de granulats humides à mélanger et de celui de
éléments fins (NF EN 933 – 8) l’eau ajout.
Exemple : Humidité Formulation Formulation humide
sèche *
ES v = 100 h1/h2
Vous devez tenir compte de l’eau contenue dans les granulats lors de la fabrication du béton avec :
Mon point Augmentation du poids des granulats (humides) introduits dans le malaxeur
de passage
obligé Réduction de la quantité d’eau ajoutée dans le malaxeur
Notion :
Eau totale (ET) = la quantité d’eau contenue dans le béton frais => celle devant apparaître dans la formulation
Eau efficace (Eeff) = eau totale diminuée de l’eau absorbée par les granulats
Eau d’ajout (Eaj) = eau ajoutée dans le malaxeur qui, combinée à l’eau apportée par les granulats, donne l’eau
totale
Mon point
de passage
obligé Ne jamais rajouter d’eau dans la toupie (sauf accord écrit du BPE), éventuellement ajout
d’un superplastifiant fourni par le BPE + 5 minutes de malaxage à grande vitesse
Rappel : tout ajout dans la toupie dégage le BPE de toute responsabilité si le B.L. est
signé par l’entreprise
Exiger les fiches techniques des adjuvants mis en œuvre dans un béton : les adjuvants peuvent avoir des
fonctions secondaires incompatibles avec vos besoins (par exemple un superplastifiant retardateur de prise vous
empêchant en hiver de décoffrer le lendemain)
Les superplastifiants sont à introduire, préférentiellement, après la chute de l’eau.
Rappel : un béton fluide nécessite une quantité de fines plus importante (voir ci-après).
Effet sur le béton A maniabilité constante, A E/C constant, gain Création de Réduction de la Accélération selon dosages, ciment et Retard selon dosage, ciment Réduction de la perte
réduction de l’eau d’au d’affaissement d’au microbulles d’air dans perméabilité et de température et température d’eau et ressuage de
moins 5% ou amélioration moins 12 cm le béton l’absorption 50%
maniabilité capillaires
Dosage courant < 1.0 % 0.5 à 3 % 0.01 à 0.5 % 0.5 à 3 % 1à3% 0.2 à 3 % 0.1 à 1 % Souvent <0.5 %
(en poids du liant)
Introduction dans Dans l’eau de gâchage En fin de malaxage Dans l’eau de gâchage Dans l’eau de Dans l’eau de gâchage Dans l’eau de gâchage Dans l’eau de gâchage
le béton après l’eau ou sur le sable en gâchage
continu
Résistance au Supérieure à celle du Possible retard de - - Effet d’accélération très variable en Diminuée à 1 ou 2 jours -
jeune âge témoin sauf si retard de prise fonction des dosages, des ciments et de la
(quelques jours) prise température
Résistance finale Supérieure à celle du Supérieure à celle du Perte de résistance - Légèrement diminuée Légèrement Légèrement augmentée Légère diminution
(28 j et plus) témoin d’au moins 10% témoin (d’autant plus que la diminuée ou possible
prise aura été inchangée
accélérée)
Effets secondaires . Compacité . E/C
BHP Amélioration des Réduction des . Amélioration de la Amélioration de la
favorables . Perméabilité . Compacité parements et de la efflorescences maniabilité rhéologie (si manque
. Perméabilité consistance . Possibilité de de fines dans le béton)
. Durabilité réduction d’eau
Effets secondaires Retard de prise possible . Retard de prise Chute des résistances Augmentation . Possibilité d’une légère augmentation du Possibilité d’une augmentation . Possibilité légère
défavorables (à vérifier sur la fiche possible fonction de la teneur possible du retrait retrait légère du retrait augmentation du
technique) . Risque ségrégation en air occlus . Risque de raidissement retrait
. Retard de prise
éventuel
Domaine d’emploi . Bétons courants . Bétons fluides . Bétons résistants . Cuvelage et radier . Temps froid . Très forte épaisseur . Très peu utilisé
. Temps chaud
. Bétons dallage . BHP et BAP/BAN au gel / dégel . Réservoir . Décoffrage rapide . Fondations profondes . Préférer les PRE et
. Bétons durables . Manque de fines . Assainissement . Mise hors gel béton . Délai mise en œuvre allongé SP HRE
. Reprise de bétonnage
. Dallages fibrés dans le béton . Enduit mortier . Préfabrication . Béton grande masse
Mémento béton . Béton pompé 173
1.5 - Composants du béton : les additions
Objet :
Ajouts de minéraux sous forme de poudres fines (dont certaines pouzzolaniques améliorent certaines propriétés
du béton durci) incorporés en quantités importantes dans le béton.
Mon point Rappel : il est possible de prendre en compte les additions pour la
de passage
obligé détermination des liants équivalents si l’on utilise un ciment CEM I
Mon point Plus un béton est fluide et plus il faut de fines => utiliser la fourchette haute pour les bétons fluides.
de passage
obligé
•Ciment
Quelles fines : •Additions : filler calcaire
filler siliceux
cendres volantes
laitier moulu
•Micro-bulles d’air occlus dues à un entraîneur d’air (1% d’air occlus # 25 kg de fines)
Mémento béton 175
2.1 - Durabilité : généralités
Le matériau « béton » est théoriquement un matériau durable (si bien formulé et bien mis en œuvre).
MAIS on constate qu’un certain nombre d’ouvrages BA / BP présentent des désordres SERIEUX par :
• Carbonatation
• Chlorure
Vous trouverez ci-après les moyens préventifs permettant d’obtenir des bétons durables
- Adaptation des formulations
- Mise en œuvre correcte
Mon point
de passage
obligé
Le respect de la norme NF EN 206-1 est déjà le moyen de se garantir d’une durabilité de 50 ans
Respectez-là !
Mon point
de passage
obligé Tout ajout d’eau est néfaste
A interdire
Prévoir un surenrobage d’au moins 5 mm pour tenir compte des tolérances de positionnement des armatures
D’ où
Perte de raideur
perte de résistance pour le béton
perte de durabilité
La vitesse de pénétration du front de carbonatation est telle que y = a t , , t étant le temps et y la profondeur de
carbonatation : ainsi la profondeur de carbonatation, si elle est de 5 mm au bout d’un an, sera de 25 mm au bout de
25 ans (y = 5 x 25 mm)
1
Moyens de prévention :
- Respecter les conditions de formulation imposées par la classe d’exposition XC
quantité de liant minimale
Bien formuler !
rapport eau/liant limité
- Respecter l’enrobage minimal des règlements de calcul
- Interdire tout ajout d’eau dans le béton
- Curer correctement le béton (sinon le béton superficiel sera poreux et facilitera la pénétration du CO2)
Nota : la détermination de la profondeur de la carbonatation se fait par pulvérisation, sur une fracture fraîche de
béton, d’une solution alcoolique de phénolphtaléine (en pharmacie)
- pH > 9 : coloration rouge violacée
- pH < 9 : pas de coloration = zone carbonatée
Mon point
de passage
obligé Eviter les inhibiteurs de corrosion : aucune preuve de leur efficacité
Vitesse de pénétration des ions chlore fonction des conditions d’humidité ambiante
Moyens préventifs
-Respecter les enrobages minimaux des règlements de calcul (fortement augmentés si chlorure) (la diffusion des chlores se
fait en t )
-Limiter le taux de travail des armatures (fissuration très préjudiciable) pour limiter l’ouverture des fissures
-Bien mettre en œuvre le béton (vibration) pas de nid de cailloux, bon enrobage des armatures,…
-Curer correctement le béton (sinon le béton superficiel sera poreux et facilitera la pénétration des ions chlore, de l’eau et
de l’oxygène) ou décoffrer tardivement
Mon point
de passage
obligé La NF EN 206-1 :
-limite les teneurs en ion chlorure dans le béton (voir chap. 1.2 § 4)
-interdit les adjuvants chlorés pour les bétons armés et précontraints
Cause : - effet d’éclatement provoqué par l’eau en train de geler dans les pores
capillaires ( ∆V = + 9 %) : destruction superficielle du béton
V
L’action simultanée (gel + déverglaçant) augmente considérablement le risque, les déverglaçants faisant
Mon point chuter brutalement la température de 5 à 10°C d’où un choc thermique à la surface du béton d’où des
de passage
obligé écaillages successifs
Solution : créer des microbulles d’air en quantité suffisante (~ 4 à 6% d’air occlus) qui vont servir de vases
« d’expansion »
Risque : gonflement à long terme du gel, en présence d’eau, né de la réaction chimique entre la silice réactive des granulats et les alcalins libres
et solubles présents dans le béton d’où fissuration.
A Pas de précaution particulière : ouvrage sans importance ou remplacement aisé par exemple
3 niveaux de
B Précautions particulières : désordre probable et peu tolérable
prévention
C Précautions exceptionnelles : désordre inacceptable
Risques : formation de composés expansifs (ettringite / thaumasite) par combinaison des sels de sulfate dissous avec les
aluminates tricalciques du ciment hydraté
fissuration / décohésion
Causes :
I. Réaction sulfatique d’origine externe due à la présence de sulfates extérieurs (par exemple nappe souterraine en
présence de gypse, eau de mer, chimie,…)
II. Réaction sulfatique d’origine interne due à la présence de sulfates internes provenant du ciment et des autres
constituants avec les causes suivantes :
- forte température du béton pendant sa prise
- teneurs élevées en alcalins, en sulfates, en aluminates tricalciques
- humidité permanente
Précautions :
Cas I. - Respecter les conditions de formulation imposées par la classe
d’exposition XA déterminée à partir du tableau annexe 2.7
=>type de ciment (PM ou ES)
=>quantité minimale de liant
=>quantité maximale d’eau
=>résistance caractéristique minimale
- Interdire tout ajout d’eau dans le béton
- Curer correctement le béton
Cas II. - Limiter l’échauffement du béton à 65°C par l’utilisation d’un ciment à
faible exothermie sans dosage excessif ou en refroidissant le béton
- Choisir un ciment de type PM ou ES
- Utiliser des additions (cendres volantes, fumée de silice, laitier,…)
- Éventuellement faire un test performantiel (méthode LCPC n°59)
- Réduire le E/C pour limiter les apports d’eau
Mémento béton 186
2.6 - Durabilité : autres agents agressifs
Risques : décohésion / fissuration du béton sous l’attaque de certains agents agressifs tels que :
- pluies acides
Certaines agressivités
- produits chimiques Mon point
de passage sont définies dans le
- eaux usées ou eaux industrielles obligé
tableau page suivante
- engrais
- produits de fermentation
- eaux pures (cas de condensations), eaux séléniteuses, eau de mer
Mécanismes d’altération :
•Eaux pures (à faible teneur en sels dissous) : . action de dissolution de la portlandite
. attaque des aluminates
=> préférer des CEM III ou CEM V
•Eaux séléniteuses : voir § sur les sulfates : ciments PM ou ES et formulation conforme à la classe d’exposition XA
•Eau de mer : ciment PM et formulation conforme à la classe d’exposition XS
•Acides : attaque de la phase liante (portlandite) et éventuellement des granulats calcaires :
•Sels : sont dangereux tous les sels d’acide fort et de base faible
très dangereux : le nitrate d’ammonium (engrais) et pour le béton et pour les armatures
•Gaz : dangereux : gaz ammoniaque (NH3) – gaz
Mémento bétonsulfureux (SO2) et hydrogène sulfuré (H2S) 187
2.6 - Durabilité : autres agents agressifs
VALEURS LIMITES POUR LES CLASSES D’EXPOSITION CORRESPONDANT AUX ATTAQUES CHIMIQUES DES
SOLS NATURELS ET EAUX SOUTERRAINES (NF EN 206 – 1)
Les environnements chimiques agressifs classés ci-dessous sont fondés sur des sols et eaux souterraines naturels à une température eau /
sol comprise entre 5°C et 25°C et où la vitesse d’écoulement de l’eau est suffisamment faible pour être assimilée à des conditions statiques.
Caractéristique Méthode d’essai de
XA1 XA2 XA3
chimique référence
Eaux de surfaces et souterraines
SO2-4 en mg/l EN 196-2 200 à 600 601 à 3000 3001à 6000
•Le choix se fait par rapport à la caractéristique chimique conduisant à l’agression la plus élevée.
•Lorsqu’au moins deux caractéristiques agressives conduisent à une même classe, l’environnement doit
Mon point être classé dans la classe immédiatement supérieure, sauf si une étude spécifique démontre que ce
de passage
obligé n’est pas nécessaire.
Mémento béton 188
2.6 - Durabilité : autres agents agressifs
Recommandations :
- Respecter les niveaux d’agressivité chimique définis en fonction des agents agressifs dans le tableau page
précédente
classe d’exposition XA
- Consulter un spécialiste
Mon point
de passage
obligé Consulter la norme P18-011 (classification des environnements agressifs)
•une granulométrie continue appropriée (pour un béton plus compact avec une demande en eau réduite)
•un rapport E/C faible (pour réduire la porosité de la pâte durcie et donc réduire la perméabilité)
•des plastifiants ou superplastifiants (pour réduire le E/C)
•éventuellement un entraîneur d’air (pour améliorer la résistance au gel / dégel et aux déverglaçants)
•des additions pouzzolaniques (pour améliorer la perméabilité grâce aux réactions pouzzolaniques et
accroître la compacité)
fumées de silice (pour améliorer l’interface granulat / pâte de ciment)
•un malaxage efficace (pour obtenir un mélange homogène et optimiser l’efficacité de tous les
constituants)
•une mise en œuvre rapide (pour améliorer la résistance à long terme)
•un enrobage suffisant (pour retarder la corrosion des armatures)
•une vibration maîtrisée (pour améliorer la compacité du béton durci en réduisant la quantité d’air
occlus sous forme de grosses bulles)
•une cure efficace de durée suffisante (pour optimiser l’hydratation du ciment en zone superficielle et réduire le
retrait hydraulique)
•et bien sûr respecter les normes béton
Bullages moyens
correspondant aux
XP 18305 NF EN 206-1
BCN BPS
Spécification du béton BCS BCP
BCS BCPN
Ferme - 10 à 40 mm - S1
Plastique - 50 à 90 mm - S2
Classe de consistance Très plastique - 100 à 150 mm - S3
Fluide - 160 à 210 mm - S4
Fluide - ≥ 220 mm - S5
Une classe d’environnement Plusieurs classes d’exposition
E:1 sec X0 : pas de risque corrosion / attaque
E:2 humide avec / sans gel XC : risque carbonatation
Environnement E:3 humide avec gel et déverglaçants XD : risque chlorures non marins
E:4 marin XS : risque chlorures marins
E:5 agressivité chimique XF : risque gel / dégel
XA : risque agressivité chimique
1 BPS : 1 contrôle en début puis tous les 1000 m3 (centrale NF) ou tous les mois
500 m3 (centrale non NF)
BCP : 1 contrôle en début puis tous les 250 m3 ou tous les mois (catégorie B)
gestion des résistances par le responsable travaux au fur et à mesure des bétonnages
2 Horizontaux = maintien du coffrage en sous face = cure non nécessaire de la sous face
cure systématique de la face supérieure d’au moins 12h
3 Prolongation cure selon les ambiances suivantes relevées 12h après coulage
température < 5°C
température > 25°C ou fort ensoleillement
hygrométrie < 60 %
vitesse vent > 40 km/h
LES INCORPORATIONS
Mon point
de passage
obligé Φmax = le diamètre de l’incorporation de diamètre le plus grand
Expéditeur Destinataire
Responsable : …………………………………. Fournisseur BPE : ………………………………
Visa : …………………………………. Adressé à M. : ………………………………
Téléphone : …………………………………. Téléphone : ………………………………
Télécopie : …………………………………. Télécopie : ………………………………
Code ou désignation béton Volume (m3) 1ère livraison Cadence Grue N° Particularité
à bétonnage