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Université Denis Diderot Paris 7 (2013-2014)

TD Maths, Agro

Mathieu Merle : merle@math.univ-paris-diderot.fr


www.math.jussieu.fr/∼merle

Feuille d’exercices 2 : Analyse – Intégrale

Exercice 1 Trouver une primitive de


1
f :x→ √
arccos(x) 1 − x2
g : x → sin(x) cos5 (x)
h : x → tan2 (x)
1
u:x→ 2
x + 121
v : x → x2 ln(x6 − 1)
w : x → arctan(x).

F : x → − ln(arccos(x))
1
G : x → − cos6 (x)
6
H : x → tan(x) − x
1 x
U :x→ arctan
11 11
x3
 3 
6 1 x +1 2
V :x→ ln(x − 1) + ln 3
− x3
3 3 x −1 3
1
W : x → x arctan(x) − ln(1 + x2 ).
2

Exercice 2 Trouver une primitive de

x2 + 3
f :x→ ,
(x + 1)4
1
g:x→
x(x7 + 1)
x3
h:x→
1 + x4
1
u:x→ 2
(x + 1)2
2x + 1
v:x→ 2
x (x + 1)2
2e2x + ex + 1
w:x→ .
e2x + 1
Indications :

1
On peut écrire, pour des constantes a, b, c bien choisies,
f (x) = a(x + 1)−2 + b(x + 1)−3 + c(x + 1)−4 .
6
On peut écrire g(x) = xa + xbx
7 +1 .

Pour la fonction u on peut effectuer le changement de variables x = tan(t).


Pour la fonction w on peut effectuer le changement de variables ex = t.
x2 + x + 43
F :x→−
(x + 1)3
 7 
1 t
G : x → ln 7
7 t +1
1
H : x → ln(1 + x4 )
4 
1 x
U :x→ arctan(x) +
2 1 + x2
−1
V :x→
x(x + 1)
1
W : x → x + ln(e2x + 1) + arctan(ex ).
2

1
Exercice 3 Trouver une primitive de f : x → cos(x) sin(x) et en déduire que
Z π/3
1
= ln(3).
π/6 cos(x) sin(x)

En écrivant cos(x)1sin(x) = tan(x)


1 1
cos2 (x) on s’aperçoit que x → ln(tan(x)) est une primitive de f
sur ]0, π/2[. On en déduit
Z π/3
π/3
√ √
f (x)dx = [ln(tan(x))]π/6 = ln( 3) − ln(1/ 3) = ln(3).
π/6

Exercice 4 Calculer les intégrales suivantes en effectuant le changement de variables


recommandé
Z π
dx
I1 = , poser t = tan(x/2)
0 2 + cos(x)
Z π/2
sin3 (x) cos(x)
I2 = dx, poser u = sin(x)
0 1 + cos2 (x)
Z 1
I3 = e2t ln(1 + et )dt, poser u = et
0
Z x
dy
I4 (x) = , poser u = tan(y/2)
π/2 sin(y)
Z +∞
dx
I5 = √ √ , poser x = tan(t).
3 x 1 + x2

1−t2 dt dx
1. Notons que cos(x) = 1+t2 , et 1+t2 = 2 , de sorte que
+∞ √ +∞
Z  
2dt 2 π
I1 = 2
= √ arctan(t/ 3) = √ ≈ 1.814.
0 3+t 3 0 3

2
2. On a du = cos(x)dx de sorte que
Z 1 3  2 1
u du u 2 1
I2 = 2
= − − ln(2 − u ) = ln(2) − ≈ 0.193.
0 2 − u 2 0 2
3. On a du = et dt, et donc
Z e  e
1 2 1
I3 = u ln(1 + u)du = (x − 1) ln(x + 1) − x(x − 2)
1 2 4 1
1 2 1
= (e − 1) ln(e + 1) − (e(e − 2) + 1) ≈ 3.457
2 4
2u 2du
4. Notons que sin(y) = 1+u2 et que dy = 1+u 2 , donc

Z tan(x/2)
du
I4 (x) = = ln(tan(x/2)).
1 u
dx
5. On prend t = arctan(x) de sorte que dt = 1+x 2 . Les nouvelles bornes sont

arctan( 3) = π/3, arctan(+∞) = π/2. On obtient
Z π/2
dt π/2 1
I5 = = [ln(tan(t/2))]π/3 = ln(3) ≈ 0.549.
π/3 sin(t) 2

Exercice 5 Calculer la limite, lorsque n → ∞ des suites (définies pour n ∈ N∗ )


n
X n+k
rn =
n2 + k 2
k=1
n
X k2
sn = √
k=1
n2 n2 + k 2
n  
X k kπ
tn = sin
n2 n
k=1
n  
X 1 k
un = ln 1 +
k+n n
k=1
v
u n
1u Y
vn = t n
(n + k)
n
k=1
n    
X kπ k
wn = sin sin .
n n2
k=1

Ces suites se ramènent toutes à des sommes de Riemann de fonctions continues. Dans ce qui
suit, on fait donc appel systématiquement au théorème sur la convergence de ces sommes vers
l’intégrale appropriée.
1. On a
n
1 X 1 + k/n
rn = ,
n 1 + (k/n)2
k=1
et donc,
Z 1
1+x
lim rn = dx
n→∞ 0 1 + x2
 1
1 π ln(2)
= arctan(x) + ln(1 + x2 ) = + ≈ 1.132.
2 0 4 2

3
2. On a
n
1X (k/n)2
sn = p ,
n 1 + (k/n)2 k=1

et donc
1
x2
Z
lim rn = dx √
n→∞ 0 1 + x2
1 √

 p
1 2
1 −1 2 1
= x x + 1 − sinh (x) = − ln(1 + 2) ≈ 0.266.
2 2 0 2 2

3. On a
n
1X
tn = (k/n)2 sin (π(k/n)) ,
n
k=1

de sorte que
Z 1
lim tn = x sin(πx)dx
n→∞ 0
 1
sin(πx) x cos(πx) 1
= − = ≈ 0.318.
π2 π 0 π

4. On a
n
1X 1
un = ln (π(k/n)) ,
n 1 + k/n
k=1

de sorte que
Z 1
1
lim un = ln(1 + x)dx
n→∞ 0 1+x
 2 1
ln (1 + x) ln2 (2)
= = ≈ 0.240.
2 0 2

5. On a
n
1X
ln(vn ) = ln(1 + (k/n)),
n
k=1

et donc
Z 1
1
lim ln(vn ) = ln(1 + x)dx = [(1 + x) ln(1 + x) − x]0 = 2 ln(2) − 1 ≈ 0.386.
n→∞ 0

Finalement limn→∞ vn = exp(2 ln(2) − 1) = 4e−1 .


k
6. On a sin(k/n2 ) = n2 + o(1/n2 ), et donc
n
1X
wn = (k/n) sin(π(k/n)) + o(1)
n
k=1

On conclut que les limites des suites (wn ) et (tn ) coıincident.

Exercice 6 Soit f : [a, b] → [0, 1] continue. On suppose de plus que ∀x ∈ (a, b), f (x) 6= 1
(autrement dit, f ne peut atteindre la valeur 1 qu’en l’une des bornes de l’intervalle).

4
1. Soit  > 0 fixé ( < (b − a)/2). Que dire du maximum M[a+,b−] (f ) de la fonction f sur
l’intervalle [a + , b − ] ?
2. Montrer que
Z b− n
f n (x)dx ≤ M[a+,b−] (f ) (b − a).
a+
R b−
Déduire de la question précédente la limite quand n → ∞ de a+
f n (x)dx.
3. Déduire de la question précédente que
Z b
lim f n (x)dx ≤ 2.
n→∞ a

4. Expliquer pourquoi notre raisonnement permet de conclure que


Z b
lim f n (x)dx = 0.
n→∞ a

1. La fonction f est continue sur l’intervalle compact [a + , b − ], elle atteint donc son
maximum en un point de cet intervalle. D’après notre hypothèse on a donc
M[a+,b−] (f ) < 1.
2. Pour tout x ∈ [a + , b − ], on a

f n (x) ≤ (M[a+,b−] (f ))n ,

et donc, par positivité de l’intégrale,


Z b−
f n (x)dx ≤ (M[a+,b−] (f ))n (b − a − 2),
a+

ce qui permet de conclure à l’inégalité souhaitée. Comme (M[a+,b−] (f ))n → 0 lorsque


n → ∞, on conclut que
Z b+
lim f n (x)dx = 0.
n→∞ a+

3. D’autre part on a toujours f (x) ≤ 1 et donc, quelque soit n ∈ N∗ ,


n

Z a+ Z b
f n (x) ≤ , f n (x)dx ≤ .
a b−

On déduit, par Chasles, que


Z b Z b+
f n (x)dx ≤ 2 + f n (x)dx.
a a+

D’après la question précédente on obtient donc


Z b
lim f n (x)dx ≤ 2.
n→∞ a

4. Le choix de  > 0 est arbitraire dans notre raisonnement. On a donc bien


Z b
0 ≤ lim f n (x)dx ≤ inf 2 = 0.
n→∞ a >0

5
Exercice 7 Soit a un réel positif et la fonction
(
(−a, a) → R
fa : q
2 .
x → a1+x2 −x2 .

Calculer Z a
lim fa (x)dx.
a→0,a>0 −a

On pourra commencer par établir que pour tout x ∈ (−a, a), on a


r r
1 1 + a2
2 2
≤ fa (x) ≤ .
a −x a2 − x2
√ √
Pour x ∈ (−a, a) on a 1 ≤ 1 + x2 ≤ 1 + a2 , et on obtient donc facilement l’inégalité indiquée.
Par positivité de l’intégrale, on a donc
Z ar Z a Z ar
1 1 + a2
2 2
dx ≤ f (x)dx ≤ dx.
−a a −x −a −a a2 − x2
Or
a a
Z r Z
1 1 1 a
dx = dx = [arcsin(x/a)]−a = π.
a − x2
2
p
−a −a a 1 − (x/a)2
De même r
a
1 + a2
Z p
2 2
dx = 1 + a2 π.
−a a −x

Comme lima→0,a>0 1+ a2 π = π, on conclut que
Z a
lim fa (x)dx = π.
a→0,a>0 −a

Exercice 8
1. Considérons une fonction ψ continue, des fonctions f, g dérivables, et définissons
Z g(x)
φ:x→ ψ(t)dt.
f (x)

0
Calculer φ (x).
2. On considère dans cette question le cas particulier : ψ : t → et /t sur R∗ ,
f : x → x, g : x → 2x,
de sorte que la fonction φ est définie sur R∗ .
a. Exprimer φ0 (x).
b. Peut-on prolonger par continuité la fonction φ en 0 ?
c. Peut-on prolonger par continuité la fonction φ0 en 0 ?
d. Ebaucher le graphe de φ.
3. Dans cette question on considère l’autre cas particulier ψ : t → √1+t12 +t4 sur R,
f : x → x, g : x → 2x,
de sorte que la fonction φ est cette fois directement définie sur R.
Trouver limx→∞ φ(x).
Indication : on pourra étudier la monotonie de ψ et en déduire un encadrement de
l’intégrale.

6
1. Si Ψ désigne une primitive de ψ on a

φ(x) = Ψ(g(x)) − Ψ(f (x)),

et, puisque Ψ0 = ψ, on obtient

φ0 (x) = g 0 (x)ψ(g(x)) − f 0 (x)ψ(f (x)).

2. a. D’après la question précédente on obtient ici

exp(2x) − exp(x)
φ0 (x) = 2ψ(2x) − ψ(x) = .
x

b. Comme la fonction x → ex est croissante, on a que pour tout x > 0, ex ≤ et ≤ e2x


pour tout t ∈ [x, 2x]. On en déduit que si x > 0,
Z 2x Z 2x
dt dt
ex ln(2) = ex ≤ φ(x) ≤ e2x = e2x ln(2),
x t x t
R 2x
où on a utilisé ci-dessus que x dt
t = ln(2x) − ln(x) = ln(2).
Les membres de gauche et de droite de l’inégalité (1) convergent tous deux vers ln(2)
lorsque x & 0. On conclut que

lim φ(x) = ln(2).


x&0

Pour x < 0, il faut faire attention que 2x < x, et donc


Z 2x Z x
ψ(t)dt = − ψ(t)dt.
x 2x

Par un raisonnement similaire à ce qui précède on obtient alors


Z x Z x
x 2x dt x dt
−e ln(2) = e ≤ −φ(x) ≤ e = −e2x ln(2),
2x t 2x t

ce qui permet d’assurer que


lim φ(x) = ln(2).
x%0

La fonction φ est donc prolongeable par continuité en 0, et le prolongement est la


fonction (
x → φ(x) si x 6= 0
φ̃ : .
ln(2) si x = 0

c. On a, en faisant un développement limité en 0,


exp(2x) − exp(x) = 2x − x + o(x) = x + o(x). Ainsi, lorsque x → 0 φ0 (x) → 1. La
fonction φ0 se prolonge donc par continuité en 0, et le prolongement prend la valeur 1
en 0.
d. La fonction φ̃ est donc dérivable en 0, et (φ̃)0 (0) = 1. Plus précisément la tangente au
graphe de f en 0 est la droite x → ln(2) + x.
Par ailleurs l’encadrement (1) est valable pour tout x > 0, en particulier ceci implique
que la fonction φ tend vers +∞ lorsque x → ∞ (au moins aussi vite que x → ln(2)ex ).
L’encadrement (1) est quant à lui valable pour tout x < 0, en particulier ceci implique
que la fonction φ tend vers 0 lorsque x → −∞ (au moins aussi rapidement que
x → ln(2)ex ).
Ces considérations permettent d’ébaucher le graphe de φ.

7
3. La fonction ψ est décroissante sur R∗+ , et donc lorsque x > 0 on a l’encadrement
Z 2x
x x
√ = xψ(x) ≤ ψ(t)dt ≤ xψ(2x) = √ .
1 + x2 + x4 x 1 + 4x2 + 16x4
On voit alors facilement que les membres de gauche et de droite de l’inégalité (1)
convergent tous deux vers 0 lorsque x → ∞, et ceci entraı̂ne que

lim φ(x) = 0.
x→∞

Exercice 9
RR √
1. Calculer −R R2 − x2 dx, par exemple en effectuant le changement de variables
x = R sin(θ).
Expliquer pourquoi ce calcul permet de retrouver l’aire du disque de rayon R.
RR √
2. Calculer −R π( R2 − x2 )2 dx. Pourquoi ce calcul permet-il de retrouver le volume de la
boule de rayon R ?
RR √
3. Calculer −R 43 π( R2 − x2 )3 dx. Expliquer pourquoi ce calcul permet d’obtenir
l’(hyper)volume de la boule de dimension 4 et de rayon R.
4. Expliquer pourquoi le volume de la boule de dimension n peut s’écrire

Vn (R) = cn Rn ,
R π/2
où, par convention c0 = 1, et pour tout n ≥ 1, cn = cn−1 −π/2
cosn (θ)dθ.
(
[−π/2, π/2] → [−R, R]
1. La fonction est bien un C 1 -difféomorphisme et donc le
θ → R sin(θ)
changement
p de variables suggéré est valable. On a en outre dx = R cos(θ)dθ, et de plus
R2 − R2 sin(θ) = R cos(θ) puisque θ ∈ [−π/2, π/2]. On obtient finalement
R π/2 π/2
πR2
Z Z Z
p
2 2 1 + cos(2θ)
R2 − x2 dx = R cos (θ)dθ = R2 dθ = .
−R −π/2 −π/2 2 2

Le calcul que l’on vient d’effectuer permet de calculer l’aire du demi-disque de rayon R,
centré en l’origine, et contenu dans le demi-plan supérieur. En effet, d’après le théorème
de
( Pythagore, la partie courbe de ce demi-disque n’est autre que le graphe de la fonction
[−R, R] → R+
√ . L’aire du demi-disque est la partie du demi-plan supérieur situé sous
x → R 2 − x2
cette courbe, c’est donc bien l’intégrale que l’on vient de calculer.
L’aire du disque est donc bien évidemment le double de l’intégrale que l’on vient de
calculer, et on retrouve bien la formule habituelle

aire(disque de rayon R) = πR2 .



2 2
√ que l’intǵrand R − x dx n’est autre que l’aire du rectangle de côté
Notons par ailleurs
2 2
dx et de hauteur R − x . C’est également une très bonne approximation (au premier
ordre en dx) de l’élément d’aire situé entre les abscisses x − dx/2 et x + dx/2 du
demi-disque supérieur (de rayon R).
Sommer ces éléments d’aire infinitésimaux (de manière similaire à une somme de
Riemann) nous a permis de retrouver l’aire du disque. On va utiliser une idée tout à fait
similaire pour trouver le volume d’une boule en dimension n ≥ 3.

8
2. On note B la boule de rayon R centrée en l’origine.
En utilisant Pythagore, on voit √ que les points de B situés à l’abscisse x ∈ [−R, R] sont
situés dans un disque de rayon R2 − x2 .
L’élément de volume infinitésimal de B situé entre les points d’abscisse x − dx/2 et
x + dx/2 est donc, au premier ordre en dx,

dx × aire d’un disque de rayon R2 − x2 = dxπ(R2 − x2 ).

Le volume total de B est donc la somme de ces contributions lorsque x parcourt [−R, R],
Z R
4
volume de B = π(R2 − x2 )dx = πR3 .
−R 3

3. On note encore B l’hyperboule (de dimension 4) centrée à l’origine et de rayon R.


L’élément d’hypervolume infinitésimal de cette boule situé entre les abscisses x − dx/2 et
x + dx/2 est, au premier ordre,
√ 4 p
dx volume d’une boule de rayon R2 − x2 = dx π( R2 − x2 )3 .
3
La somme de ces contributions pour x ∈ [−R, R] fournit
Z R Z π/2
4 p 2 4
hypervolume de B = π( R − x2 )3 dx = πR4 cos4 (θ)dθ.
−R 3 3 −π/2

4. Par récurrence on peut ainsi déduire le volume d’une boule en dimension quelconque.
Notons Vn (R) l’(hyper)volume de la boule de dimension n et de rayon R. On va prouver
par récurrence que pour tout n ≥ 1,

Vn (R) = cn Rn ,
R π/2 R π/2
avec c1 = 2 = −π/2
cos(θ)dθ, et pour n ≥ 2, cn = cn−1 −π/2
cosn (θ)dθ.
D’après les questions précédentes (et la vérification immédiate dans le cas trivial n = 1),
l’assertion est vraie pour n = 1, 2, 3, 4. Pour n ≥ 2, on a, par un raisonnement similaire à
celui des questions précédentes
Z R p Z π/2
Vn (R) = Vn−1 ( R2 − x2 )dx = cn−1 Rn cosn (θ)dθ,
−R −π/2

ce qui achève la preuve.

Exercice 10 Intégrales de Wallis


Pour n ∈ N on définit Z π/2
In = sinn (t)dt.
0
1. Calculer I0 , I1 , I2 .
2. Montrer que la suite (In )n∈N est décroissante. Est-elle convergente ?
3. A l’aide d’une intégration par parties, montrer que

∀n ∈ N (n + 2)In+2 = (n + 1)In .

En déduire que pour p ∈ N,


π (2p)! 22p (p!)2
I2p = , I2p+1 = .
2 (p!)2 22p (2p + 1)!

9
4. Calculer nIn In−1 , pour n ≥ 1.
5. Montrer que ∀n ∈ N∗ ,
In In
≤ ≤ 1.
In−2 In−1
In
En déduire que limn→∞ In−1 = 1.
6. Trouver un équivalent de (In ) au voisinage de +∞.

1. On a Z π/2
I0 = dt = π/2,
0
Z π/2
π/2
I1 = sin(t)dt = [− cos(t)]0 = 1,
0
π/2 π/2
1 − cos(2t)
Z Z
I2 = sin2 (t) = dt = π/4.
0 0 2
(
n n−1 [0, π/2] → [0, 1]
2. Pour x ∈ [0, 1] notons que x ≤ x . Comme la fonction est à
t → sin(t)
valeurs dans [0, 1], on a donc que pour tout t ∈ [0, π/2], sinn (t) ≤ sinn−1 (t). On conclut
par positivité de l’intégrale que (In ) est une suite décroissante.
Comme elle est minorée (par 0), elle converge.
3. Par une intégration par parties, en posant u(t) = sinn+1 (t), v 0 (t) = sin(t), on obtient
Z π/2
In+2 = sinn+2 (t)dt
0
π/2
Z π/2
n+1
sinn (t) cos2 (t)

= − sin (t) cos(t) 0 + (n + 1)
0
Z π/2
= (n + 1) (sinn (t) − sinn+2 (t))dt
0
= (n + 1)In − (n + 1)In+2 ,

ce qui entraı̂ne l’égalité souhaitée.


4. D’après la question précédente, on a donc

1 3 2p − 1 π (2p)! π (2p)!
I2p = I0 × × × ... × = = .
2 4 2p 2 22 × 42 × ... × (2p)2 2 22p (p!)2

De même
2 4 2p 22p (p!)2
I2p+1 = I1 × × × ... × = .
3 5 2p + 1 (2p + 1)!
5. Fixons n ≥ 1. D’après la question qui précède, si n est impair, i.e. n = 2p + 1, on obtient

π (2p)! 22p (p!)2 π


nIn In−1 = (2p + 1)I2p I2p+1 = (2p + 1) = .
2 22p (p!)2 (2p + 1)! 2

Si n est pair, i.e. n = 2p on obtient

π (2p)! 22(p−1) ((p − 1)!)2 π


nIn In−1 = 2pI2p I2p−1 = 2p 2p 2
= ,
2 2 (p!) (2p − 1)! 2
π
et donc dans tous les cas, nIn In−1 = 2.

10
6. Puisque (In ) est décroissante
In In
≤ ≤ 1,
In−2 In−1
comme souhaité.
In
Comme d’autre part, d’après la question 3, In−2 = n−1
n qui converge vers 1 lorsque
n → ∞, on conclut par théorème de comparaison que
In
lim = 1.
n→∞ In−1

7. D’après la question 5, on a
In π In
nIn2 = nIn In−1 = .
In−1 2 In−1

et donc, d’après la question 6, on trouve que


π
lim nIn2 = .
n→∞ 2
π
Autrement dit, In2 ∼n→∞ 2n , et comme In ≥ 0, on obtient finalement que
r
2
In ∼n→∞ .
πn

11

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