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ERA ROYAL
Les Grands Concerts de Versailles
C 'est la musique qui d o n n e à Versailles son âme, sa vie, sa respiration.
Dès la décision de Louis X I V de transformer le château de son père
en une vaste demeure royale qui devint bientôt le centre du pouvoir
monarchique pour plus d ' u n siècle, elle est présente en tous lieux. Les
différents corps de musique du roi s'y installent : la grande écurie, la
chambre et la chapelle y connurent leur maturité. Lully et Lalande
portent la Tragédie Lyrique et le G r a n d M o t e t à leur apogée, mais
les chefs d'œuvre de Marais, Campra, Mondonville, Rameau, Leclair,
Gossec, Grétry, entre autres, marquent la place unique en Europe
de cette « C o u r en Musique » que f u t Versailles. Depuis 20 ans, le
Centre de Musique Baroque de Versailles s'emploie à faire revivre
ces compositions, et a permis la redécouverte par le grand public de
partitions essentielles de l'histoire de la musique.
JEAN-JACQUES AILLAGON
Ancien ministre
Président de Château de Versailles Spectacles
Président de l'Etablissement public du musée
et du domaine national de Versailles
Vous avez été très nombreux, en cette année de réouverture de l ' O p é r a
Royal, à en avoir franchi le seuil avec émotion. C e t t e « saison de
rodage » a révélé bien des richesses : une acoustique magnifique, un
cadre somptueux, des artistes et des œuvres marquantes o n t fait revivre
l ' O p é r a du Château de Versailles. Les faiblesses de la salle o n t été
révélées également, et il a fallu le temps de les résoudre. Le confort d u
spectateur est amélioré p o u r cette nouvelle saison : visibi lité augmentée
p o u r les places de l'amphithéâtre par rehausse des sièges ; l'assise des
banquettes est modifiée en relevant les dossiers jusqu'ici trop bas. Des
sanitaires complémentaires sont en construction : en attendant leur
disponibilité, des commodités sont proposées à l'entrée d u Pavillon
Gabriel. Le chauffage est enfin maîtrisé, limitant les accès de chaud ou
de froid.
Pour les trois semaines du début de l'été, les plus grandes stars
vivaldiennes se d o n n e n t rendez-vous à Versailles : la marraine en sera
Cecilia Bartoli, qui y crée et filme un nouveau récital Vivaldi avec
la complicité de Jean Christophe Spinosi. Puis Jordi Savall, Rinaldo
Alessandrini, Fabio Biondi et Philippe Jaroussky défendent leursceuvres
de prédilection à l ' O p é r a Royal, à la Galerie des Glaces et à la Chapelle
Royale. Casanova et D o n Giovanni revivent avec J o h n Malkovitch,
« Atys » r e d o n n e à l ' O p é r a Royal sa plus belle destination. Et p o u r
que la fête soit à la conquête de tout le château, des Fêtes Vénitiennes
revivent sur le G r a n d Canal, avec gondoles parées et feux d'artifice,
m • WOES ra
LES S P E C T A C L E S / ) . 8 à 59
LES L I E U X D E S P E C T A C L E S p. 66- 67
C A L E N D R I E R D E S S P E C T A C L E S p . 78 - 79
VEPRES (1610-2010 : 4 0 0 ans)
SOLENNELLES
DE LA VIERGE
CLAUDIO MONTEVERDI (1567-1643)
Monteverdi Choir
English Baroque Soloists
Direction Sir John Eliot Gardiner
Mercredi 8 s e p t e m b r e 2 0 1 0 - 21h
Chapelle Royale (Tricentenaire 1710)
Durée : 2h sans e n t r a c t e
Tarif B
En 1610, Monteverdi d o n n e ses Vêpres pour la Vierge à Mantoue, avant de
conquérir la Basilique Saint Marc de Venise. C ' e s t le premier grand chef
d'œuvre sacré du baroque.
En 1710, Louis X I V inaugure la Chapelle Royale de Versailles, aboutissement
des travaux du château, et splendeur de l'architecture sacrée française.
Pour cette conjonction en 2010 des 300 ans de la Chapelle Royale et des 400
ans des Vêpres de Monteverdi, le chef anglais Sir J o h n Eliot Gardiner dirige les
« Vespro per la Beata Vergine » de Claudio Monteverdi, avec son prestigieux
« Monteverdi C h o i r » , dans le cadre d ' u n e tournée commémorative, passant
par les plus belles architectures religieuses d'Europe.
Versailles est l'étape française de cet hommage. Gardiner a dirigé cette œuvre pour
la première fois en 1961, puis l'a enregistrée à trois reprises. C'est pour elle qu'il
fonda le « M o n ter vedi C h o i r » , l'un des meilleurs chœurs au monde, avec lequel
il a enregistré plus de 200 C D , et dirigé plus de 3.000 concerts, dont l'intégrale
des Cantates de Bach en une seule année (en 2000, pour les 250 ans de la mort de
Bach). Sa réputation internationale l'amène aujourd'hui à diriger les plus grandes
œuvres du répertoire lyrique (de Mozart à Carmen ou Verdi), mais il désire revenir
à Monteverdi, sa source, pour cet anniversaire.
Le faire coïncider avec celui de la Chapelle Royale est une évidence pour lui,
qui n ' a jamais encore dirigé de concert à Versailles, alors qu'il est l'un des plus
grands spécialistes de la musique baroque.
J é n rendez vous prestigieux et unique entre Gardiner, Monteverdi et Versailles.
VIVICA GENAUX
ROSSINI À L'OPÉRA
Orchestre de Chambre de Bâle
D i r e c t i o n Attilio Cremonesi
Vivica Genaux m e z z o - s o p r a n o
Dimanche 19 d é c e m b r e 2 0 1 0 - 17h
Opéra Royal
Durée : 2h e n t r a c t e c o m p r i s
Tarif B
Pour donner à la musique de Rossini le panache et la majesté qui la caractérisent,
il faut une chanteuse hors-pair : Vivica Genaux est de cette trempe. La Mezzo-
soprano originaire de l'Alaska est l'une des stars du baroque virtuose et d u Bel
Canto. Vivaldi et Haendel d ' u n côté, Rossini de l'autre sont ses domaines de
prédilection. D e ce dernier, elle a chanté plus de 200 fois déjà les rôles titres de
l'Italienne à Alger, Cenerentola, et Rosine du Barbier de Séville, de NewYork à
Paris, Vienne, Berlin, Tokyo, Londres...
Accompagnée par la subtilité du chef italien Attilio Cremonesi (hôte remarqué
des opéras de Berlin, Lausanne, Genève, Londres, Bruxelles), et le brillant
Orchestre de C h a m b r e de Bâle, impétueux ensemble de jeunes musiciens de
premier niveau (leurs enregistrements de Haendel et Beethoven sont unani-
mement salués), Vivica Genaux interprète des « tubes » rossiniens à perdre
haleine. Soirée pyrotechnique et sensible, ponctuée des célèbres Ouvertures qui
Programme montrent l'art exceptionnel de Rossini à faire de l'orchestre un acrobate.
"L'échelle de soie"
Ouverture
"Giovanna D'Arco"
Cantate pour voix seule
Mardi 21 d é c e m b r e 2 0 1 0 - 2 0 h 3 0
Chapelle Royale (Tricentenaire 1710)
Durée : 2 h 3 0 e n t r a c t e c o m p r i s
Tarif C
Bach a composé en 1734 son Oratorio de Noël pour les trois jours de fêtes de
Noël et celles du début d'année, liées à la naissance du Christ et à l'Epiphanie.
Constituée de 6 cantates brillantes, emplies de vie et d'enthousiasme, cette œuvre
magnifie l'alternance des grands chœurs typiques de l'art choral de Bach, et des
airs solistes racontant l'histoire émouvante et merveilleuse de la Natalité puis
de la reconnaissance de la divinité du Christ par les bergers et les Rois Mages.
La première cantate décrit ainsi la naissance de Jésus, la seconde l'Annonciation,
la troisième l'adoration des bergers, la quatrième le n o m de Jésus, la cinquième
et la sixième le récit des trois rois-mages. Rassemblant un orchestre toujours
animé et qui soutient le discours musical, armé de tambours et trompettes pour
les passages glorieux et la joie des fidèles, Bach confie aux solistes certains de
ses plus beaux arias. Pour ce chef d'œuvre de piété et de jubilation musicale,
l'exceptionnel chef de chœur Marcus Creed dirige le Collegium Vocale de
Gand, idéal dans Bach qu'il sert depuis trois décennies, l'orchestre C o n c e r t o
à la brillance unanimement saluée, et un magnifique quatuor de solistes,
de Bach servie à son meilleur.
Mercredi 2 2 d é c e m b r e 2 0 1 0 - 2 0 H 3 0
Chapelle Royale (Tricentenaire 1710)
Durée : 3h e n t r a c t e c o m p r i s
Tarif C
Si Haendel fut avant tout célèbre en son temps comme compositeur d'opéra
italien, sa gloire grandit en Angleterre quand il conçut une forme nouvelle :
l'Oratorio. Sur des thèmes religieux, et en langue anglaise, il y déploie les
ressources dramatiques et les affects de l'opéra, tout en utilisant avec un brio
exceptionnel des forces chorales monumentales. Martial, extatique, emprunt de
piété et de drame, le chef d'oeuvre absolu qu'est Le Messie se devait de marquer
la fin de cette année Haendel pour le 250 e anniversaire de sa disparition. H a r r y
Christophers est un interprète inspiré de Haendel qu'il sert depuis deux
décennies, dans la grande tradition britannique et sur instruments d'époque,
avec son choeur The Sixteen parmi les plus réputés et un quatuor de solistes
anglais : voici une vision qui coule des veines de ces interprètes héritiers de deux
siècles et demi de culte handélien en Angleterre.
IP
p-fL
THEATRE
DU BOLCHOÏ
BALLET
PRELJOCAJ
C r é a t i o n 2010 - Pièce p o u r v i n g t danseurs
C h o r é g r a p h i e Angelin Preljocaj
S c é n o g r a p h i e Subodh Gupta
Musique Laurent Garnier
Durée : l h 3 0 sans e n t r a c t e
Tarif B
Quels sont les rituels d ' a u j o u r d ' h u i ? La q u e s t i o n est au c œ u r d u spectacle
d'Angelin Preljocaj. U n fabuleux voyage basé sur la r e n c o n t r e q u i interroge
l ' i d e n t i t é et les cultures.
Durée : 3 h 3 0 e n t r a c t e c o m p r i s
Tarif B
Dans la carrière de Haendel, Rinaldo est l'opéra qui lui ouvrit les portes de
Londres. En 1711, fort d ' u n voyage en Italie qui l'a porté de succès en triomphes,
le jeune Haendel âgé de 2 6 ans choisit d'écrire pour la capitale anglaise un opera
seria, qui est également le premier opéra « en italien » composé expressément
pour une scène anglaise. Encore tout pétri du style vénitien, Rinaldo conte
l'histoire tumultueuse des amours guerriers et ensorcelés de Renaud et Armide en
pleine époque des croisades. Trompettes et tambours, airs de folie et de furie, duos
d'amour, désespoir et bravoure enflamment le plateau durant trois heures, avec un
orchestre survolté et coloré : le triomphe londonien de Rinaldo imposa Haendel
à Londres pour le reste de sa carrière !
La production de l ' O p é r a National de Prague bénéficie de la direction survoltée
de Vaclav Luks à la tête de son orchestre baroque Collegium 1704, d'excellents
solistes et de la mise en scène « à l'ancienne » de Louise Moaty (la complice
de Benjamin Lazar pour le Bourgeois Gentilhomme) : éclairages recherchant
l'intimité chaleureuse de la bougie, gestuelle rhétorique, costumes et danses
baroques redonnent à ce Rinaldo la parure glorieuse qui le fait triompher
depuis exactement trois siècles. Les représentations à Prague (au Théâtre des
Etats -perle baroque où fut créé Don Giovanni de Mozart) puis dans les Opéras
de Caen, Rennes et Luxembourg en 2010 ont été saluées par le public.
O r c h e s t r e Pasdeloup
D i r e c t i o n Philippe Hui
C o n c e p t i o n Yves Coudray
Tarif B
Q u i ne connaît Carmen ? L'opéra français le plus joué dans le monde, un chef-
Durée : 2 h l 5 e n t r a c t e c o m p r i s
Tarif B
Depuis trois décennies, Jordi Savall explore les répertoires anciens et les voies
parallèles des musiques du m o n d e entier. La musique française des 17ème et
ISème siècles a été l'un de ses territoires de travail les plus riches de succès : des
musiques de cour d ' H e n r y I V à l'orchestre de Louis X I V et aux merveilles de
Marin Marais pour la viole de gambe, il a redonné à de n o m b r e u x chefs d'œuvre
leur dorure patinée, avec une ineffable science des affects. Arrivé à maturité dans
cette relation intime au répertoire français, grâce à u n art abouti de coloriste,
d'orchestration, d'accentuation inspirée de la voix, il aborde a u j o u r d ' h u i
pour la première fois les œuvres orchestrales de Rameau, le Maître de l ' O p é r a
Français d u 18e siècle. Ses plus célèbres Suites d'Orchestre, celles de Zoroastre,
des Indes Galantes et de Dardanus, qui portent au plus haut point la tradition
instrumentale française, révèlent ainsi l'orchestre de Louis X V aux riches
parures. Envolées inattendues, orages et tempêtes, lyrisme absolu et danses des
sauvages renaissent par le talent d ' u n violiste de génie. C e programme est aussi la
première production d ' u n e nouvelle académie de jeunes musiciens, voulue par
Jordi Savall, et encadrée par les musiciens d'exception du C o n c e r t des Nations.
Car le temps est venu de passer à de jeunes générations, en connivence intime,
la science de tant d'années de c o m m u n i o n musicale. C e concert à Versailles est,
en soi, tout un symbole pour Jordi Savall.
REQUIEM
À LA MÉMOIRE
DE LOUIS XVI
LUIGI CHERUBINI (1760-1842)
Chœur Accentus
Orchestre l'Opéra d e Rouen Haute-Normandie
Direction Hervé Niquet
Pauline Courtin E u r y d i c e
Jean-François Novelli O r p h é e
Mathias Vidal Aristée, un b e r g e r / Pluton
Vincent Deliau J u p i t e r
Marie Gautrot L ' O p i n i o n P u b l i q u e
John Jérôme Billy Styx
Paul Cremazy Mercure
Emmanuelle de Negri C u p i d o n
Julie Fuchs Diane
Amaya Domínguez Vénus
Estelle Kaique M i n e r v e
Sabine Revault d'Allonnes J u n o n , é p o u s e d e J u p i t e r
Durée : 2 h 3 0 e n t r a c t e c o m p r i s
Tarif A
Avec Offenbach et sa verve burlesque, la culture classique est mise sans dessus-
dessous. A moins qu'elle ne retrouve un second s o u f f l e -
Orphée fut le père de l'opéra, le patron des compositeurs, l'emblème du chant
pour Monteverdi, le symbole de la condition humaine pour Gluck, figure centrale
enfin d'une centaine d'ouvrages lyriques. Mais Oflenbach, qui s'est voulu le
bouffon magnifique du Second Empire, jette Orphée dans les bras de l'Opinion
publique. Et l'histoire bascule. Car l'Orphée moderne préférerait tellement laisser
Eurydice aux Enfers... Tout l'Olympe va donc l'accompagner dans l'empire de
Pluton, et en profitera pour s'initier aux danses infernales.
A travers une mise en scène originale et pleine d ' humour, Yves Beaunesne, soutenu
par la baguette complice de Samuel Jean et des jeunes talents de l'Académie
européenne de musique du festival d'Aix en Provence fait de cette soirée une fête
unanimement saluée au Festival d'Aix en Provence 2009.
Valérie Gabail P o p p é e
Maryseult W i e c z o r e k N é r o n
Françoise Masset O c t a v i e et F o r t u n e
Jean-François Lombard A r n a l t a et N o u r r i c e
Vincent Pavesi S é n è q u e
Paulin Bundgen O t h o n
Dorothée Lorthiois Drusilla et V e r t u
Romain Champion Lucain, 2 e S o l d a t et 2e Familier de Sénèque
Hadhoum Tune A m o u r e t Demoiselle
Charlotte Plasse Valet
Matthieu Chapuis L i b e r t o et 1er S o l d a t
Virgile Ancely 3 e Familier d e Sénèque et un L i c t e u r
Vendredi 4 , S a m e d i 5 février - 2 0 h
Dimanche 6 février 2011 - 15h
Opéra Royal
Durée : l h 4 5 sans e n t r a c t e
Tarif A
Véritable perle du baroque, signée H e n r y Purcell, avec son intrigue riche en
rebondissements et ses personnages hauts en couleurs, le Roi Arthur connaît,
depuis sa première représentation en 1690, un beau et durable succès. L'histoire
est celle de l'affrontement entre Arthur le Breton, roi très chrétien, et Oswald
le Saxon, roi très païen. Aidés de leurs enchanteurs - Merlin aux côtés des
Bons, O s m o n d aux côtés des Méchants -, ils se disputent la Bretagne et la belle
Emmeline, jeune fille aveugle. L'amour, l'honneur et la paix triompheront,
sauvés comme par enchantement.
La légende reprend vie sous la direction de Hervé Niquet, un des maîtres de ce
répertoire à la tête d u Concert Spirituel, dans une mise en scène de Corinne
et Gilles Bénizio, alias Shirley & Dino, qui allie poésie et fantaisie sans rien
ôter à la musique puissante de Purcell : décapante et passionnante soirée qui a
enthousiasmé le public à sa création !
Isabelle Druet D i d o n
Chang-Han Lim Enée
Camille Poul Belinda
Edwige Parat Une s u i v a n t e
Sarah Jouffroy L'Enchanteresse
François Rougier Un Marin
Durée : 2h e n t r a c t e c o m p r i s
Tarif A
C e concert émaillé d'airs et de duos de Donizetti, Verdi et Ambroise Thomas
propose d'entendre réunis sur scène la soprano Natalie Dessay, diva au sommet
de son art, et le baryton Laurent Naouri, à la voix profonde et puissante. Le d u o
- à la scène comme à la ville- met ses talents mondialement reconnus au service
des grands airs d u répertoire de Bei-Canto. L'Orchestre National de Lorraine,
sous la direction de Jacques Mercier, les accompagne et soutient leur grande
musicalité et leur exceptionnelle présence scénique.
Durée : l h 3 0 sans e n t r a c t e
Tarif B
Giselle est, pour la danse, la référence du ballet romantique.
Créé en 1841 à l ' O p é r a de Paris, il réunit tous les éléments du nouveau courant
esthétique et philosophique qui parcourt la première moitié d u XIX e siècle :
le réel et l'irréel ont alors envahi la littérature, le théâtre, l'opéra et la danse
pour s'opposer au m o n d e ordinaire, par trop matérialiste. Et le b o n h e u r
terrestre s'avérant un idéal inaccessible, l'amour - comme l'art - a le pouvoir
de transcender la mort.
Giselle, jeune paysanne, aime Albrecht qui lui a juré fidélité. Mais elle découvre
bientôt qu'Albrecht n'est autre que le duc de Silésie, fiancé à la fille du duc de
Courlande ; Giselle en perd la raison et s'effondre sans vie.
Mats Ek se livre à une relecture visionnaire de cette tragédie moderne, d o n t
la force et l'expressionnisme nous émeuvent profondément. Les danseurs
exceptionnels d u Ballet de l ' O p é r a national de Lyon portent cette œuvre au
triomphe dans le m o n d e entier : les voici dans 1 ecrin de l ' O p é r a Royal.
Tarif C
En 1670, Racine, un génie de trente ans, s'empare des destins de Titus et Bérénice :
« Il la renvoya, malgré lui, malgré elle » .
Bérénice avait tout lieu de plaire à Louis X I V qui, dans ses actes et dans l'image
qu'il renvoyait de l'État et des devoirs de la souveraineté, incarna le mieux le vers
de Titus : « Mais il ne s'agit plus de vivre, il faut régner » . Le roi, comme Titus,
est en effet épris d ' u n e princesse, Marie Mancini, nièce du cardinal Mazarin,
que la raison d ' E t a t lui recommande d'écarter.
Contrarié, le souverain se résout à éloigner sa maîtresse. Métaphore lointaine,
l'histoire de Titus et Bérénice sert d'écrin prodigieux au renoncement de Louis
pour une de ses favorites. Par la grâce de Racine, le roi est désormais héros en
matière de raison d ' E t a t comme il l'était déjà à la guerre.
En août 1680, le Roi ordonne la création de la Comédie-Française en réunissant
les deux troupes rivales : l ' H ô t e l de Bourgogne - auquel Racine est attaché -
rejoint la troupe de l ' H ô t e l de Guénégaud héritière de Molière. C ' e s t Bérénice,
incandescence du classicisme, qu'ils choisissent de jouer en premier.
Plus de 300 ans plus tard, la célèbre institution revient au Château de Versailles
pour nous proposer un nouveau voyage dans le tragique chant Racinien, où la
solitude l'emporte au profit d ' u n règne imposé, et la tragédie se gourmande de
chagrins humains.
Durée : 2 h l 5 e n t r a c t e c o m p r i s
Tarif C
La symphonie « classique » est avant tout viennoise. Mozart et Schubert ont
porté ce style à deux exemples de perfection, où le raffinement des formes le
dispute à l'invention toujours renouvelée des mélodies. Pour Mozart, c'est
l'opéra qui a surtout dicté la forme orchestrale de ses symphonies, dans le style
des ouvertures si expressives de D o n Giovanni ou des Noces. La Symphonie
« Haffner » est l'une des plus abouties, splendide réussite toujours admirée.
Pour Schubert, le modèle mozartien apporta le raffinement, celui de H a y d n la
rigueur de la construction, et Beethoven l'ombre d'un rival : sa dernière symphonie,
surnommée « La Grande » , est en effet un sommet et un aboutissement.
L'ampleur d u geste musical, la course effrénée et joyeuse du dernier mouvement
en ont fait un cheval de bataille des orchestres depuis deux siècles. Après ses
réussites mémorables dans les Symphonies de H a y d n présentées en 2 0 0 9 à
Versailles, Marc Minkowski remet à nouveau ses Musiciens du Louvre-Grenoble
au style viennois, mais surtout au tempérament fougueux qui le caractérise :
ses talents de coloriste et sa faculté à faire entendre toute la musique, dans sa
précision comme dans sa plénitude et ses envolées lyriques, vont magnifier
Mozart et Schubert au cœur de leurs plus belles œuvres.
%
LE MEDECIN
MALGRÉ LUI
CHARLES GOUNOD (1818-1893)
MOLIÈRE (1622-1673)
C o m é d i e de Molière a r r a n g é e en o p é r a c o m i q u e par Jules Barbier et Michel Carré
Durée : 2h sans e n t r a c t e
Tarif C
Avec Le Atédecin malgré lui, Charles G o u n o d d o n n e à l'opéra-comique français
une de ses partitions les plus inventives et les plus séduisantes.
Lors de sa création au Théâtre Lyrique, cet ouvrage fit l'admiration de Berlioz
qui en louai'élégance vocale et la finesse instrumentale. Entendu par les premiers
spectateurs comme un pastiche fort réussi des « maîtres anciens » , Le Médecin
malgré lui est perçu a u j o u r d ' h u i comme la transposition musicale de l'esprit de
Molière par un compositeur cultivé qui voyait dans l'art de son auteur préféré le
modèle du comique au théâtre.
Sandrine Anglade, d o n t le parcours révèle un rare talent p o u r les spectacles
mêlant les genres, fait revivre ce rendez-vous réjouissant de la musique et du
théâtre. L'orchestre de Picardie emporte la partition avec le brio et l'engagement
que sait leur insuffler leur chef Pascal Verrot.
Durée : 3 h 3 0 e n t r a c t e c o m p r i s
Tarif B
Lorsque Haendel présenteJules César au public londonien en 1724, il est en qu elque
sorte au moment le plus faste de sa carrière lyrique. Ce nouvel opéra fut un chef
d'œuvre, représenté 38 fois, repris à Hambourg et Paris, et depuis la redécouverte
des opéras de Haendel placé au sommet de ses interprétations. L'amour et la haine
transfigurent ce chef d'œuvre où Cléopâtre et Jules César vont se séduire, s'aimer,
se soutenir dans un contexte de guerre et de complots, jusqu'à une union finale
triomphale. Haendel a réservé à ses héros ses plus beaux airs, quasi tous mythiques : le
rôle de César, tenu ici par le splendide et vaillant contre-ténor Christophe Dumaux,
brille de courage et d'héroïsme. La Cléopâtre brûlée de stratégie et de feux intérieurs
campée par la soprano Sonya Yoncheva sera son soutien et sa passion après avoir
souhaité sa perte ! Mais le rival Ptolémée veille, avec la perfidie que saura lui donner
l'irremplaçable Dominique Visse. Pour faire pétiller ce feu d'artifice musical, Jean
Claude Malgoire dirigera « La Grande Ecurie et la Chambre du Roi » , l'orchestre
avec lequel il mène depuis tant de riches années les redécouvertes qui le passionnent
et qui ont su créer un nouveau public pour la musique baroque. Avec la fougue qui
le caractérise, le voici à nouveau aux commandes de Jules César qu'il a enregistré en
1994 (avec James Bowman dans le rôle titre, « Choc » du Monde de la musique),
avec cette fois pour complice le metteur en scène Christian Schiaretti (directeur
du prestigieux T N P de Villeurbanne). Cette nouvelle production créée à l'Atelier
Lyrique de Tourcoing trouvera à l'Opéra Royal de Versailles un écrin au niveau des
splendeurs que recèle la partition lyrique la plus célèbre de Haendel, pour le retour
de Jean Claude Malgoire dans une salle si chère à son cœur.
Christophe Dumaux
VENISE
VIVALDI
VERSAILLES
24 JUIN - 1 7 JUILLET 2011
Avant-programme
• •
En partenariat avec f l 3 I V G
VENISE VIVALDI VERSAILLES - CHÂTEAU DE VERSAILLES
UN EVENEMENT EXCEPTIONNEL
DU 2 4 JUIN A U 17 JUILLET 2011
Le Carnaval de Venise
A minuit les samedis, la somptueuse Orangerie du Château abritera un
Bal Masqué au thème du Carnaval Vénitien, pour un millier de convives
comme au temps glorieux de Versailles, s'achevant à l'aube. L'immense
cathédrale de pierre dédiée aux plantes par le Nôtre et Hardouin Mansart
sera l'écrin de musiciens, de danseurs et de spectateurs, tous costumés.
Masques et capes brodées d'or resplendiront dans la nuit de Versailles.
* * m
www.naive.fr n a i v e
VENISE VIVALDI VERSAILLES - CHÂTEAU DE VERSAILLES
Un partenariat Château de Versailles Spectacles, Naïve
et Établissement Public du Château de Versailles.
AVANT- PROGRAMME
DU V E N D R E D I 2 4 J U I N A U D I M A N C H E 17 JUILLET 2011
Sous réserve de modification
Ensemble Matheus
D i r e c t i o n Jean-Christophe Spinosi
Tarif spécial
Cat 3 : 9 0 euros
Cat 2 : 1 5 0 euros
Cat 1 : 2 0 0 euros
Prestige : 2 9 5 euros
D o g e : 4 9 5 euros
Pour cette dernière catégorie vous sont offerts les meilleures places de la salle, le programme, une coupe de Champagne
avant le spectacle et à l'entracte, et une invitation au cocktai dînatoire de la réception officielle à l'issue d u spectacle.
Tarif A
Dès sa première en 1676, à la cour de Louis XIV comme le voulait l'usage, Atys
fut surnommé « l'opéra du Roy » . O n savait que le monarque, qui avait pris une
part active à sa préparation, en fredonnait volontiers les airs. Son triomphe en
fut d'autant plus éclatant au théâtre du Palais-Royal où le public s'empressa dès
William Christie la création parisienne, puis lui fit fête à chaque reprise tandis que - consécration
111111/ populaire- les parodies se multipliaient. Admirablement structuré, servi par la
musique la plus expressive, d'une variété chorégraphique constante et d'une
% intensité dramatique inédite, Atys est aussi le premier opéra à centrer son
/ y intrigue sur l'amour et la première tragédie française à faire mourir son héros en
scène. Introduisant la poésie du sentiment dans le théâtre des conventions, les
^/Souffrances de la nymphe Sangaride et du berger Atys, livrés à la jalouse déesse
Cybèle et aux lois de son culte, nous touchent comme le désarroi de la jeunesse
confrontée à un monde d'intransigeance et de sacrifice.
^ r C 3 s t avec la création d'Atys en 1987 que William Christie, fondateur des Arts
Florissants qu'il dirige, connut une véritable consécration publique, et triomphe
depuis sur de nombreuses scènes internationales. Cette reprise à Versailles est
^ ^ ^ é v i d e m m e n t aussi symbolique qu'exceptionnelle. Les 80 interprètes dirigés par
illiam Christie redonneront à Atys les splendeurs de la Cour du Roi Soleil,
s le plus bel opéra de France.
Valeur de la d é d u c t i o n fiscale :
4 800 € 9 000 € 18 0 0 0 € 27 000 €
60% d u m o n t a n t d u d o n (Loi d u 1" août 2 0 0 3 )
Toutes les entreprises mécènes auront la possibilité de déduire fiscalement leur contribution (déduction de 60% des dons versés
de l'impôt sur les sociétés comme le prévoit la loi du 1" août 2003).
Des m o m e n t s privilégiés :
• une présentation en avant-première de la programmation annuelle
• des visites découvertes insolites de l'Opéra Royal
et du Château de Versailles
• des invitations aux cocktails de première et dîner annuel du Cercle
• des rencontres privilégiées avec les artistes
Partenaires de la saison
FFFR
TRIANON PALACE
VE RSAII IES
THE AA
' LOOer *<,rO«lACÛtLECTKX
Partenaires médias
Télérama radioclassique
LES FORMULES ENTREPRISES
À 2 0 minutes des Portes de Paris, Château de Versailles Spectacles o f f r e aux e n t r e p r i s e s
la possibilité d'associer leurs o p é r a t i o n s d e relation p u b l i q u e aux s p e c t a c l e s d ' e x c e p t i o n
d e n o t r e saison 2010-2011.
Cocktail et spectacle : Eblouissez vos invirés au cours d'une soirée royale à l'Opéra
Réservez un foyer de l'Opéra ou un espace du Château de Versailles à votre réception avant la représentation.
• Les foyers de l'Opéra Royal de 10 à 80 personnes Pour toutes les soirées cocktail et spectacle :
• Les salles du Château au-delà de 80 personnes • Espace VIP réservé à l'entreprise
• Traiteur haut de gamme - Champagne à discrétion
• Place Prestige à l'Opéra Royal
• Accueil personnalisé - personnel dédié - Stationnement
PLAN D'ACCES p .
TARIFS p . m
ABONNEMENTS/*.
BULLETIN D ABONNE:
B O N D E C O M M A N D E LIVRE/». 75
E Q U I P E C H Â T E A U D E VERSAILLES
Entrée
Galerie des Batailles
V e r s la R o t o n d e
de l'Orangerie
Entrée
O p é r a Royal
Chapelle Royale
Galerie des Glaces
ACCÈS
En voiture
Par l'autoroute A13 et A86, sortie Versailles Château
Parking Place d'Armes pour les spectacles
En train
RER C direction Versailles Rive Gauche
Arrêt Versailles Rive gauche
SNCF Gare Paris Montparnasse direction Rambouillet, Mantes la Jolie
ou Dreux
Arrêt Versailles Chantiers
SNCF Gare Paris Saint Lazare direction Versailles Rive Droite
Arrêt Versailles Rive Droite
En bus
N° 171 Pont de Sèvres - Arrêt Versailles Place d'Armes
TARIFS DES SPECTACLES
Tarif Groupe 54 € 72 € 90 € -
TarifC 45 € 60 € 85 € 130 €
Tarif - 26 ans 35 € 50 € 70 € -
Tarif Groupe 41 € 54 € 77 € -
Categorie Prestige :
• Coupe de champagne offerte au bar de l'Opéra en Galerie Pierre Basse
(enéchange d'un coupon champagne)
• Programme offert à retirer au comptoir dans la Galerie Pierre Basse
(sur présentation du billet)
• Meilleures places de la salle
Tarif Spécial :
Voir pages spectacles (Cecilia Bartoli, p.54 et Atys p.58)
OU ou
OU ou
1
25/01/2011 20h Orphée aux Enfers Opéra Royal
ou ou
02/03/2011 20h30 King Arthur Opéra Royal
2
ou ou
29/04/2011 20h30 Le Médecin malgré lui Opéra Royal
NOM
PRÉNOM
ADRESSE
C O D E POSTAL
VILLE
TÉLÉPHONE
ADRESSE MAIL
Merci de renvoyer le présent bulletin avec les fiches d'abonnements des pages précédentes
Merci de joindre une enveloppe réponse timbrée avec vos nom et adressi
Toutes les places vendues dans le cadre des abonnements sont de 1" catégorie
U N LIVRE DE PRESTIGE P O U R MARQUER LA RÉOUVERTURE DE L'OPÉRA ROYAL
L'OPÉRA ROYAL
DE VERSAILLES
D e P h i l i p p e B e a u s s a n t d e l ' A c a d é m i e Française
L'auteur
Philippe Beaussant est écrivain et musicologue.
Passionné de musique baroque et spécialiste du
XVIIe siècle Français, il est l'auteur de nombreux
romans et de plusieurs essais consacrés à la
musique. Parmi ses principaux ouvrages, citons
notamment sa biographie de Jean- Baptiste Lully,
Lully ou le musicien du soleil (1992) dont s'inspirera
le cinéaste Gérard Corbiau pour réaliser Le Roi
danse, Le Biographe (1978), L'Archéologue (1979),
Versailles, Opéra (1981), François Couperin (1980),
Rameau de A à Z (1983), Vous avez dit Baroque ?
(1988), Héloïse (1993), Stradella (1999),
Le Rendez-vous de Venise (2003) ou encore
Monteverdi (2003). Son dernier ouvrage publié est
Passage, de la Renaissance au Baroque (2006).
PRÉNOM
ADRESSE
C O D E POSTAL
VILLE
TÉLÉPHONE
ADRESSE MAIL
Nombre d'exemplaires : X 60 € = €
TOTAL €
www.chateauversailles-spectacles.fr
informations 01 30 83 78 89
CHÂTEAU DE VERSAILLES SPECTACLES
P r é s i d e n c e Jean-Jacques Aillagon
Direction LaurentBrunner
Secrétariat G é n é r a l Philippe Chamaux
C o o r d i n a t i o n a r t i s t i q u e Sylvie Hamard
D i r e c t i o n t e c h n i q u e Marc Blanc assisté de Romain Mercier et Anne Lebouvier
P r o d u c t i o n Elodie Berthelot, Catherine Clément, Astrid Ragot
P a r t e n a r i a t et M é c é n a t Amélie de Ronseray, Cloé le Roux
C o m m u n i c a t i o n Fanny Collard, Virginie Bourdais, Michael Prigent
Assistanat r é d a c t i o n d u p r o g r a m m e d e saison Elise Loiseau
Crédits photographiques
Photos de l'opéra, des lieux de spectacle : Opéra Royal © R M N Edito Jean-Jacques Aillagon © Gérard Rondeau ; Sir J o h n Eliot Gardiner © Sheila fock for Deca ;
Vivica Genaux © D R ; the sixteen © D R ; Rinaldo © HanaSmejkalova ; Jordi Savall © Dieter Nagel ; Orphée aux Enfers 0 E. Carecchio ; Julia Migenes © Marianne
Rosenstiehl ; le Couronnement de Poppée © E. BartolucciArcal ; King Arthur © Nicole Bergé ; Natalie Dessay © Simon Fowler ; Laurent Naouri © D R ; Giselle ©
Jean-Pierre Maurin ; Marc Minkowski © Philippe Gontier/Naïve ; Médecin malgré Lui © Elisabeth Carecchio ; Jules César © Danielle Pierre ; William Christie ©
Julien MignotMarc ; Bartoli © Deca-UliWëber ; J - C Spinosi © Didier Olivré; Casanova © Brigitte Lacombe ; Angelin © Ri ta Antonioli ; "William Christie © D R ; Tean
Racine © D R ; Vivaldi © D R ; Plan d'accès : © JF Péneau
CALENDRIER DES SPECTACLES
Lundi 27, mardi 28, 20h30 Bolchoï Ballet - Ballet Preljocaj Opéra Royal B P. 16
mercredi 29
et jeudi 30
Décembre
Mardi 25, 20h Jacques Offenbach : Orphée aux Enfers Opéra Royal A P. 26
Mercredi 26
Janvier
Dimanche 27 Mars 17h Donizetti, Verdi, Thomas : Airs et Duos Opéra Royal A P. 36
Nathalie Dessay, soprano
Laurent Naouri, Baryton
Date Horaire Spectacle Lieu Tarif Page
—
Samedi 2 Juillet Rinaldo Alessandrini / Gloria Chapelle Royale C P. 53
Parking gratuit
TRIANON PALACE
V E RSA I I I E S
C h â t e a u de V e r s a i l l e s S p e c t a c l e s
P a v i l l o n des r o u l e t t e s - g r i l l e du D r a g o n
7 8 0 0 0 V e r s a i l l e s