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Historique des jeux

Giuseppe Vincenzo Di Stazio

L’origine des jeux du Proche et Moyen Orient puisqu’ils étaient


en contact avec ces dernières ; la seconde
Depuis environ un siècle, la question de approche veut qu’elles soient une invention
l’origine des jeux est sujette à plusieurs re- purement grecque. Si l’on accepte la secon-
cherches. Il est important de noter que les de approche, il faut se poser la question de
dernières décennies ont vu ces dernières savoir à quel moment précis les Grecs ont
s’intensifier. Mais, la discipline s’est quelque développé les concours athlétiques. Durant
peu complexifiée car l’histoire de l’athlétisme, la période mycénienne ? Est-ce le produit
avec les textes littéraires et historiques de des époques géométrique et archaïque ?
l’Antiquité, implique de plus en plus les résul-
tats des explorations archéologiques, les der- Si l’on choisit la première approche, un
nières théories et avancées sur l’histoire de certain nombre de cultures du bassin médi-
la religion, mais aussi les comparaisons des terranéen, plus anciennes que la civilisation
données anthropologiques avec les analyses grecque, font office de candidats potentiels :
iconographiques, l’histoire militaire, l’épigra- l’Égypte, la Phénicie et les civilisations de
phie et la psychologie1. Le cadre de l’expo- l’Âge du Bronze.
sition ne permet pas de s’étaler sur le sujet,
mais cette petite mise au point s’imposait. L’Égypte
Avant d’aller plus loin, il est nécessaire Les chercheurs ont très vite placé l’éven-
de définir ce qu’on entend par « compétition tuelle origine de l’athlétisme grec, dans les an-
athlétique ». Pour qu’il y ait « compétition », ciennes cultures de la Mésopotamie et surtout
il faut une activité physique dans un lieu pré- de l’Égypte pharaonique, car il est indubitable
cis, avec plusieurs participants, qui est régit que l’Égypte est en contact avec la Grèce de-
par des règles et des « armes » approuvées ; puis au moins l’Âge du Bronze. Il semble clair
le concours doit avoir lieu en public et, doit que l’apparition de la grande sculpture ainsi
être ouvert à plus qu’une seule partie de la que l’architecture monumentale grecques,
population. La victoire d’un athlète, dans un sont issues de la culture égyptienne. Pour-
concours quel qu’il soit, doit être considérée tant, malgré l’abondance de représentations
comme l’accomplissement significatif d’une de scènes sportives, les chercheurs mettent
longue préparation préalable. en doute l’hypothèse de l’apport égyptien sur
le développement de l’athlétisme en Grèce.
La création de l’ « athlétisme »
Edward N. Gardiner, le grand historien du
La première édition des Grands Jeux a eu sport antique du début du XXe s., dresse un
lieu à Olympie en 776 a.C.2 Il existe deux ap- portrait quelque peu négatif de la pratique du
proches quant aux origines des compétitions sport en Orient. Selon lui, les Egyptiens, à
athlétiques en Grèce : la première veut que l’instar des autres Orientaux, aiment voir du
les Grecs aient emprunté et étudié des for- « show ». Gardiner a interprété les quelques
mes de concours existants dans les sociétés 400 lutteurs peints, des tombes de Beni Has-

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Fig. 1. Couples de lutteurs. Chapelle, paroi est, tombe de Khéti (n°17), Beni Hassan, Égypte. XIe dynastie, 2135-1991 a. C.
Extrait de Gros de Beler 2006, 284.

san (2000 a.C.), comme des entraînements activités physiques5. En effet, les Egyptiens
militaires ou des spectacles pour les basses connaissaient la lutte, le pugilat, le « stick-fi-
classes de la société3 (fig. 1). Il n’avait trouvé ghting » (une forme de combat avec un bâton),
aucune preuve de l’existence de compétition l’archerie, les sports équestres, aquatiques et
sportive organisée. des jeux de balles. Decker a démontré l’im-
portance de ces activités pour l’entraînement
Une cinquantaine d’années plus tard, Wol- physique du pharaon et probablement pour
fang Decker, un autre grand historien du sport, l’aristocratie. Mais pour lui, cette longue tradi-
va émettre de nouvelles théories sur base de tion tient plus du rituel que de l’existence d’une
ces travaux de recherches4. Il a prouvé, grâce forme quelconque d’athlétisme.
à un très grand nombre de sources littéraires
et artistiques, que l’Égypte possédait une tradi- Les 400 scènes de lutte ainsi que les re-
tion séculaire dans la pratique du sport et des présentations de « stick-fighting » peuvent

Fig. 2. Deux couples de lutteurs et «stick-fighting». Temple funéraire de Ramsès III, Médinet-Habou, Égypte,
XXe dynastie, 1186-1154 a. C.

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être rangées dans un contexte militaire. La auraient introduit l’athlétisme chez les Grecs
sophistication des images de lutteurs (cha- par la biais des colonies. Il s’appuie sur plu-
que prise possède un équivalent moderne) sieurs éléments : la concordance de certains
est le point de départ d’une longue tradition mythes, la linguistique et sur l’existence de
de pratique de la lutte. Au XIIe s. a.C., à Medi- bâtiments dédiés à des jeux, datant des envi-
net Habu, on retrouve des images de luttes et rons de 1500 a.C.11
de « stick-fighting » dans le temple funéraire
de Ramsès III (fig. 2). Ce sont des Égyptiens Il découvrit sur le site d’Amrit, en Phénicie
qui combattent contre des étrangers. La pré- du nord, un temple phénicien à 200 mètres
sence de spectateurs, ainsi que celle du pha- d’un stade dont la topographie est très pro-
raon, pourrait indiquer une sorte de concours che de celui d’Olympie mais le site ne laisse
athlétique mais un contexte militaire n’est pas aucun vestige grec ou romain12. En revanche,
à exclure car il pourrait être la preuve d’une à Tyr, les premières fouilles avaient montré
tradition de compétition à grande échelle, l’existence de bâtiments sportifs sous la pa-
comme c’est la cas pour les Grands Jeux lestre et le gymnase des époques hellénisti-
grecs, qui doivent beaucoup aux pratiques que et romaine. L. Boutros avait constaté que
guerrières6. La même scène est interprétée la topographie du bâtiment grec avait repris
différemment par M.B. Poliakoff qui y voit plu- celle du bâtiment phénicien et était compara-
tôt une sorte de rituel avec de faux combats7. ble à Olympie. Les découvertes faites à Amrit
Dans ce cas de figure, il ne peut s’agir d’un et à Tyr l’ont conduit à émettre l’hypothèse de
document athlétique. l’existence de Jeux sportifs à caractère sacré
en Phénicie13. Les textes historiques ainsi que
Les recherches récentes ont permis de re- l’archéologie montrent que les Phéniciens ont
voir notre approche de l’athlétisme en Égypte. introduit leurs dieux et traditions en Grèce14.
Il n’a certainement pas la même importance Ainsi, vers le XVIe s., les Phéniciens avaient
qu’en Grèce, mais il existait à petite échelle un sanctuaire dédié à Melkart15. Elis, haut-lieu
une compétition courte avec un programme de l’Olympe, était le pays de El (El- is), dieu
diversifié. Elle était réservé à une petite partie suprême des Phéniciens établis en Grèce16.
de la population et à un public d’une certaine Deux autres historiens de l’Antiquité rappor-
classe sociale8. tent que les Grecs ont importé à Olympie le
culte du dieu de Tyr « Baal-Shanem » pour
S.G. Miller ajoute à tout cela que les « ath- en faire celui du « Zeus Olympien »17. Ces
lètes » égyptiens concourraient vêtus d’un données historiques ont été validées par la
pagne et que pour cette raison, l’athlétisme découverte d’objets phéniciens à Olympie,
égyptien ne pouvait pas être rapproché de notamment de représentations du dieu Baal
l’athlétisme grec9. De plus, il existe en Grèce et des figurines d’auriges18.
des bâtiments spécifiques destinés à la pra-
tique des sports, que sont le gymnase et la Malgré le fait qu’il n’y ait pas encore d’élé-
palestre, bâtiments qui ne semblent pas être ments suffisants pour prouver l’existence de
connu dans le monde égyptien. compétitions athlétiques suivies par un public
et que les premiers contacts entre Grecs et
La Phénicie Phéniciens sont assez complexes, il est plus
que probable que ces derniers ont joué un
On connaît très peu l’ancienne Phénicie rôle important dans les premières phases du
et il est difficile d’émettre une théorie sûre. développement de l’athlétisme dans le bas-
En 1981, Labib Boutros a relancé la possibi- sin méditerranéen.
lité d’un apport concret du monde phénicien
dans la création de l’esprit agonistique des L’Âge du Bronze en Grèce
Grecs10. Il écrit qu’en plus de poursuivre des
compétitions athlétiques dans un contex- En Méditerranée, au deuxième millénaire,
te sacré depuis 1500 a.C., les Phéniciens se sont développés deux civilisations brillan-

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tes qui sont très clairement les ancêtres de
la culture grecque : les Minoens et les Mycé-
niens, qui parlaient une forme ancienne de
grec. De plus, les mythes de la Grèce classi-
que sont nés dans les labyrinthes de la Crète
minoennes et dans les bains de sang de My-
cènes. Les Grecs ont donc calqué les sour-
ces de leur civilisation sur celles de l’Âge du
Bronze. Qu’est-ce qui prouve que l’athlétis-
me fait partie de ces racines ? Leur présence
dans les poèmes homériques le suggère.

Les jeux funéraires

L’existence ou non d’Homère importe peu ;


le plus important est la place proéminente
des jeux funéraires de Patrocle au chant 23
de l’Iliade, qui montrent que les pratiques ath-
létiques viennent du monde mycénien19. De
plus, les compétitions décrites dans l’Odys-
sée révèlent un programme athlétique très
développé, aussi bien lors des jeux contre les
Phéaciens, que lors des funérailles d’Achille20.
On y trouve des concours tels que la course,
la lutte, le pugilat, les courses de chars, ainsi
que les disciplines du pentathlon. Il y a aussi
des sports non-olympiques : archerie et duels Fig. 3. Fresque des jeunes boxeurs. Akrotiri, Pièce B1,
Théra, Grèce. Photo © Hannibal, Athènes.
armés dans l’Iliade et, concours de chant et
de danse dans l’Odyssée. En dépit de ces dif- montrer que les courses de chars n’ont été
férences, les similitudes entre le programme introduites qu’au Géométrique Récent (vers
olympique et homérique sont frappantes. 750 a.C.) par l’aristocratie grecque afin de
glorifier leurs illustres ancêtres et asseoir leur
L’archéologie montre une autre réalité. prestige23. Une nouvelle fois, il s’agit d’un
En effet, la culture minoenne est concernée anachronisme entre les écrits homériques et
par la tauromachie qui est représenté sur des la réalité de la culture mycénienne.
peintures murales, des bijoux, des figurines
en terre cuite… La popularité de ce sport est L’archéologie de l’Âge du Bronze ne nous
évidente, tout comme le sont entraînement et a pas livré d’images de courses à pied, de
équipement spécifique21. lancers du disque ou du javelot, de saut ou de
lutte. Par contre, nous connaissons des attes-
Le concours majeur des funérailles de Pa- tations de pugilat via une fresque restaurée
trocle est la course de chars. L’archéologie de Théra24 (fig. 3) et le pseudo « rhyton aux
de l’Âge du Bronze confirme l’existence de boxeurs » d’Hagia Triada (fig. 4) qui date de la
chars mais dans des contextes de chasse ou 2e moitié du XVIe s. a.C.25. Le second registre
de guerre. La seule image plausible d’une confirme que l’objet est minoen car il est dé-
course de char nous vient d’un fragment coré d’une tauromachie. Le registre supérieur
d’amphore trouvée à Tirynthe datant de 1200- illustre assurément une scène de pugilat et
1100 a.C22. Mais, une autre restauration étant prouve que ce dernier était connu en Crète.
envisageable, on ne peut assurer l’existence
de courses de chars dans le monde mycé- Il apparaît que les compétitions athlétiques
nien. Les recherches sur le sujet tendent à dans les poèmes d’Homère sont plus pro-

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pact sur la Grèce. En effet, une des
conséquences a été la migration
vers l’Ionie des Grecs mycéniens.
On peut aussi rajouter que le Pélo-
ponnèse est devenu une péninsule
dorienne26. Les Doriens, mais aus-
si les Spartiates et les Arcadiens
étaient reconnus pour leur vigueur,
leur amour martial et un sens très
développé de la compétition. Ce
n’est donc pas une coïncidence si
trois grands centres Panhelléni-
ques (Olympie, Némée et Corinthe)
se trouvent dans le Péloponnèse et
que celui de Delphes est dans une
autre aire dorienne.

Le VIIIe s. est aussi l’époque de


création de la polis. Cette nouvelle
unité politique fondamentale du
monde grec classique est essen-
tielle pour le développement des
Grands Jeux Panhelléniques.

Les poèmes homériques nous


donnent une image incomplète
mais précieuse des jeux préolym-
piques. En effet, les concours ne
semblent pas rentrer dans un fes-
tival périodique, mais plutôt lors
Fig. 4. Pugilistes et tauromachie.
Relevé d’un rhyton en stéatite d’Haghia Triada, Crète, daté de 1500 a.C. d’événements ponctuels qui ré-
Dessin R. Santos. Extrait de Miller 2004, 25, fig. 27. pondent à un stimulus particulier.
Ce dernier est souvent lié à un
ches du programme olympique que de la réa- aspect funéraire, comme lors des
lité de l’Âge du Bronze. Pour ne donner qu’un jeux de Patrocle. Les jeux funéraires sont une
exemple, lors des funérailles de Patrocle, les réaffirmation de la vie face à la mort, d’une
prix offerts aux vainqueurs des concours de base religieuse sous-jacente de cette prati-
lutte et de courses de chars sont des tripodes que. Mais plus simplement, le stimulus peut
en bronze. Les plus anciens exemplaires ont aussi être une expression de la vie, le désir
été retrouvés à Olympie et dateraient du VIIIe des jeunes d’égaler leurs ancêtres.
voire du VIIe s. a.C., époque de constitution
des poèmes homériques. Les images d’ath- L’Iliade et l’Odyssée décrit la nature des
lètes de l’Iliade et l’Odyssée sont le reflet de compétitions, la nature de l’esprit agonal qui
l’époque d’Homère et non celle de l’époque se développe aux époques Géométrique et
de la Guerre de Troie. Orientalisante. Ils montrent aussi que tout
homme, quelque que soit son statut social ou
Comment expliquer une telle différence ? économique, peut concourir dans les compé-
La chute de Mycènes a été suivie par une série titions27.
d’invasions que l’ont attribue généralement aux
Doriens. Si on ne connaît presque rien sur les En conclusion, si les jeux funéraires de
origines de ce peuple, on ne peut nier son im- Patrocle célèbrent la vie face à la mort, ils

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Les Jeux Panhellé-
niques sont au nombre
de quatre : les Jeux
Olympiques, qui ont
lieu à Olympie ; les
Jeux Pythiques à Del-
phes ; les Jeux Isth-
miques à Corinthe et
les Jeux Néméens à
Némée. Chacun de
ces jeux revêt d’un ca-
ractère sacré puisqu’ils
sont généralement
organisés par des di-
gnitaires religieux de
la Cité et sont donnés
en l’honneur de la divi-
nité tutélaire de la Cité.
Participer aux Jeux est
une manière de payer
un tribut au dieu mais
aussi de défendre
l’honneur de la cité que
l’on représente.

Fig. 5. La Grèce au IVe siècle a. C. D’après Miller 2005, modifié.

sont aussi l’expression d’une joie de vivre28. Olympie


Les athlètes s’exercent physiquement, men-
talement et émotionnellement pour la compé- Les Jeux Olympiques ont des origines my-
tition mais parce qu’ils sont en vie ! C’est là thiques diverses, mais c’est le mythe d’Hé-
que se situe l’origine de l’athlétisme grec. raclès qui est le plus répandu29. La première
édition eut lieu en 776 a.C. avec pour seule
Les différents types de épreuve, une course à pied autour du stade30.

jeux-concours Au début de l’année des Jeux, des en-


voyés parcouraient le monde grec pour inviter
Le cycle des Grands Jeux les cités-états à payer leur tribut à Zeus. Ces
dernières pouvaient envoyer des délégations
Les Grands Jeux, que l’on connaît aussi pour se mesurer aux autres au cours de fêtes
sous la dénomination de Jeux Panhelléni- athlétiques.
ques, sont des concours gymniques qui sont
ouverts à toutes les cités-Etats grecques (fig. Comme déjà signalé auparavant, les Jeux
5). En effet, tout citoyen grec a le droit de par- sont avant tout religieux ; ils sont organisés
ticiper à ces manifestations sportives. Dans par les dignitaires de la Cité d’Élis, qui sont
l’Antiquité grecque, un citoyen est un membre responsables du temple de Zeus. Les céré-
libre de l’État, né dans une cité grecque et qui monies ont lieu dans le sanctuaire d’Olympie.
participe au gouvernement de cette dernière. À l’ouverture des jeux, une procession se
Ne sont donc pas citoyens les femmes, les rend au bois d’Altis pour y égorger un bœuf.
étrangers et les esclaves. On en brûle les parties non comestibles pour
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apaiser le dieu suprême du Panthéon grec.
Ce sacrifice est accompagné de chants sa-
crés, puis de musique et de danse. À Olym-
pie, le stade est séparé de l’enceinte religieu-
se, mais on passe de l’un à l’autre par un petit
tunnel voûté dans lequel on est obligé de se
pencher pour passer.

Les Jeux Olympiques, et Panhelléniques


en général, sont une affirmation de la citoyen-
neté grecque. Les athlètes sont majoritaire-
ment issus des couches sociales aisées et
s’entraînent dès leur plus jeune âge. En effet,
l’esprit de compétition et de confrontation fait
partie intégrante de l’éducation grecque.

Les compétitions sont acceptées par tous


les pouvoirs locaux grecs qui, d’ailleurs, sont Fig. 6. Athlète victorieux recevant son prix, et entraineur.
souvent en guerre. Sous l’influence des ma- Plat attique à figures rouges du peintre Epictétos.
500-490 a. C.
gistrats d’Élis, une trêve de douze jours, la Vulci, Italie. Photo © Musée du Louvre, France.
« Trêve olympique », permettait aux athlètes
et aux spectateurs de se rendre aux Jeux.
lée autour du manche, ce qui provoquait un
Les Jeux duraient, en 472 av. J.-C., cinq mouvement rotatif améliorant la distance et
jours et comportaient de nombreuses épreu- la précision. L’épreuve du saut était jugée sur
ves. L’ordre de ces dernières n’est pas connu la longueur, non la hauteur. L’épreuve finale
avec précision, mais le premier jour était était une course en armure : l’hoplitodromos.
consacré aux sacrifices et aux cérémonies Les vainqueurs recevaient en guise de tro-
religieuses en l’honneur de Zeus. Le deuxiè- phée une palme ou une couronne d’olivier, et
me jour commençait, selon toute probabilité, leur cité leur réservait un accueil triomphal à
par les courses à pied, pour lesquelles les leur retour. Ils étaient souvent loués par les
spectateurs se rassemblaient dans le sta- poètes et passaient le reste de leur vie aux
dion, un espace oblong fermé – le stade est frais de l’État (fig. 6).
censé mesurer 600 fois le pied d’Héraclès,
soit 192,27 m. Les autres jours se tenaient Les Jeux Olympiques ont connu le som-
les compétitions de lutte, de boxe et de pan- met de leur popularité aux Ve et IVe s. a.C.
crace. Ils ont été interdits en 394 p.C. sur ordre de
l’empereur Théodose Ier. Il faudra attendre
Les courses de chevaux, pour lesquel- les Jeux d’Athènes de 1896, organisés par
les chaque participant devait posséder son le baron Pierre de Coubertin, pour retrouver
cheval, étaient réservées aux riches mais des concours athlétiques de grandes enver-
ne connurent jamais de succès populaire. Il gures.
existait aussi des courses de quadriges. En-
suite venait le pentathlon, une série de cinq Delphes
épreuves : course, saut en longueur, lancer
du javelot, lancer du disque et lutte. Leur suc- Les Jeux Pythiques, les plus importants
cession précise et la méthode pour désigner après ceux d’Olympie, avaient lieu, en l’hon-
le vainqueur sont toujours débattues de nos neur d’Apollon, à Delphes, où dès les pre-
jours. Le disque était un plateau de bronze, miers temps, on se livrait à un concours mu-
probablement en forme de lentille ; le javelot sical d’hymnes au dieu ; on peut même parler
était lancé à l’aide d’une bandelette enrou- d’agon musical.

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Le mythe fondateur est la mort du grand On disait que ces Jeux avaient été fondés
serpent Python, dont le nom d’origine aurait par Sisyphe en l’honneur de son parent Mé-
été Delphyne. licerte ou, selon la tradition athénienne, par
Thésée en souvenir de ses exploits lors de
« Les Jeux Pythiques furent instaurés son voyage de Trézène à Athènes, mais leur
selon d’aucuns en l’honneur du ser- existence historique date de 582 a.C.
pent qui gardait l’oracle à Delphes et
qui fut tué par Apollon. Le lieu même « Ino et Athamas avaient deux fils Léar-
a prêté son nom aux concours. Le chos et Mélicerte. Frappé de folie par
nom du lieu était Pytho, nom dérivé Héra, Athamas tua son fils cadet Léar-
soit des questions que les visiteurs chos. Là-dessus Ino immergea son
nombreux posaient à l’oracle, soit enfant dans un chaudron plein d’eau
parce que la bête qui fut tuée en ce bouillante et frappée à son tour de folie
lieu y tombait en putréfaction. Apollon elle se précipita dans la mer avec le ca-
fut purifié de la souillure du meurtre davre de Mélicerte. Ino fut transformée
en Crète et se rendit ensuite dans la en Néréide sous le nom de Leucothée,
vallée de Tempé en Thessalie d’où il tandis que l’enfant devenait un daimon
rapporta le laurier sacré. Et la tradition sous le nom de Palaemon. Un jour, les
voulait qu’un garçon, dont les deux Néréides apparurent à Sisyphe, le frère
parents étaient encore en vie, coupait d’Athamas, et lui donnèrent l’ordre d’ins-
dans la vallée de Tempé le laurier qui taurer les Jeux Isthmiques en l’honneur
servait à tresser la couronne du vain- de Mélicerte »32.
queur. À l’origine le concours était or-
ganisé tous les huit ans, ensuite tous « Et le premier Thésée y établit un
les quatre ans »31. concours, par émulation à l’égard d’Hé-
raclès : son ambition était d’y voir les
En 582 a.C., la fête fut réorganisée et célé- Grecs, qui célébraient les Jeux Olympi-
brée depuis lors, tous les quatre ans, dans la ques en l’honneur de Zeus à cause de
troisième année de chaque olympiade. D’im- ce héros, célébrer les Jeux Isthmiques
portantes compétitions musicales y tenaient en l’honneur de Poséidon, à cause de lui.
toujours une large place mais on y ajouta En effet, le concours institué en mémoire
des épreuves athlétiques et des courses de de Mélicerte s’y déroulait de nuit et il avait
chevaux, sur le modèle des Jeux d’Olympie. plutôt l’air d’une cérémonie secrète que
Le prix était une couronne de laurier coupée d’un spectacle et d’une fête publique »33.
dans la vallée de Tempé.
C’est lors de ces jeux, en 196 a.C., que
À l’instar des Jeux Olympiques, les Jeux Flaminius proclama l’indépendance des
Pythiques ont été récemment rénovés sous Grecs, libérés de Philippe V de Macédoine.
le nom de Jeux delphiques modernes (la pre- Quand le poète Pindare écrivait ses odes
mière édition de ces jeux s’est tenue à Mos- pour les vainqueurs aux Jeux Isthmiques,
cou en 2000). Toutefois, ces derniers ne re- dans la première moitié du Ves. a.C.., les vain-
prennent que les aspects artistiques. queurs étaient couronnés de céleri sauvage,
alors qu’à d’autres époques les couronnes
Corinthe (Isthmia) étaient faites de pin.

Les Jeux Isthmiques étaient célébrés à Némée


l’isthme de Corinthe. Ils sont célébrés la pre-
mière et la troisième année de chaque olym- Les Jeux Néméens, célébrés dans le
piade, en l’honneur de Poséidon. Le sanc- sanctuaire de Zeus à Némée en Argolide,
tuaire Panhellénique de Poséidon à Corinthe furent selon la tradition, fondés soit par Hé-
a été aménagé en 690 a.C. raclès après qu’il eut tué le lion de Némée34,

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Fig. 7. Vue est du stade d’Epidaure. L’état actuel est celui de l’époque romaine puisqu’il n’existait pas de gradins aux époques
antérieures. Les bornes de retour individuelles, les kampteres sont visibles sur la photographie.
Le stade a été dégagé lors d’une campagne de fouilles en août 2001.

soit par les Sept contre Thèbes, en l’honneur grec des agon chrematitès, qui dépendent
de la mort d’Opheltès qui, selon Eschylle, est soit d’un sanctuaire, soit de la cité-état37. Cer-
le fils de Némée, la nymphe éponyme du site tes moins prestigieux que les grands Jeux,
et des concours35. ils attirent de nombreux athlètes car les prix
remportés étaient parfois très élevés. Lors
Les premiers Jeux officiels à Némée fu- de ces concours, les vainqueurs rempor-
rent probablement célébrés en 573 a.C., et taient soit un prix en argent, soit des prix qui
s’intègrent dans le cycle des Grands Jeux, la pouvaient être convertis en argent38. Un ath-
deuxième et la quatrième année de chaque lète sera tout aussi fier d’avoir remporté une
olympiade. Comme pour les autres Jeux, le compétition dans les compétitions agoniques
programme des différents concours était cal- dans les cités, que lors des Jeux Panhelléni-
qué sur celui d’Olympie. ques39.

Le vainqueur remportait une couronne de Il existe des centaines de festivals de ce


céleri sauvage frais. genre dans le monde grec, dont la réputation
et le prestige dépendent de la valeur des prix
ou le montant des récompenses en argent.
Les jeux agoniques dans les autres Les Jeux sont « sponsorisés » par les cités et
cités : Épidaure, Sparte, Athènes... les sanctuaires, les prix ont une valeur maté-
rielle et les participants ne bénéficient pas de
A côté des agon stephanitès36, organisés la protection sacrée dont jouissent ceux des
par les sanctuaires, existent dans le monde grands Jeux40.

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Il est impossible, dans une exposition, de
mentionner tous les festivals existants, c’est
pourquoi nous n’avons choisi que ceux d’Épi-
daure et de Sparte41.

Épidaure et les Asclepeia

Épidaure est une petite cité du Pélopon-


nèse, située au nord de la péninsule d’Argos,
en face de l’île d’Égine. La cité est connu pour
l’un des sanctuaires les plus importants d’As-
Fig. 8. Vue du temple d’Artémis Orthia à Sparte. Sur la droite de
clépios. Ce dernier est aussi étroitement lié à l’image, les fondations de l’autel de la déesse.
son père Apollon qui jouit d’une importance Extrait de Miller 2004, 147, fig. 232.
particulière dans le sanctuaire.
On y retrouve le système de l’hysplex et de
Construit durant le IV s. a.C., le bâtiment
e la balbis, ainsi que tunnel voûté, qui servait
le plus connu et le mieux conservé de l’en- peut-être de vestiaire44.
semble est le théâtre. Le temple d’Asclépios
est circulaire (tholos) et l’abaton est l’endroit Sparte et les Karneia
où les malades viennent se rendre afin d’y
être soignés dans leur songe par le dieu lui- Sparte est une cité-état connue pour son
même. système particulier d’éducation où les en-
fants sont enlevés jeunes de leur foyer afin
Nous ne savons pas si des femmes par- de rentrer dans des « camps » d’entraîne-
ticipaient aux processions d’ouverture des ment45. Les Spartiates contrôlaient la vallée
Jeux mais par contre, les sacrifices d’ani- de la rivière Eurotas en Laconie, ainsi que la
maux étaient nombreux (taureaux, coqs…) plaine voisine de Messenia de l’autre côté du
et donnaient lieu à un banquet42. La viande mont Taigetos à l’ouest. Ces territoires occu-
est consommée dans le sanctuaire, proba- pés par des populations indigènes ont pro-
blement lors de la grande fête43. Le festival voqué à Sparte la nécessité de développer
débutait neuf jours après les Jeux Isthmiques une grande force militaire afin de protéger la
(fin avril – début mai), et était organisé par cité. Le développement de cette force armée
des theoroi (des ambassadeurs) et theorodo- a suscité des légendes quant à l’invincibilité
koi (ambassadeurs sacrés). des Spartiates46.

Les concours les plus importants étaient Les Jeux étaient placés sous la tutelle
les concours gymniques et les concours mu- du dieu Apollon et il en existait une série im-
sicaux. Il n’existe aucune preuve de l’existen- portante en Laconie dont les plus importants
ce de compétitions hippiques à Épidaure. Les étaient les Hyakinthia et les Karneia47. Le fes-
mousikos agon se composaient d’épreuves tival des Karneai fut important au point qu’une
de cithare (une sorte de harpe ou de lyre), liste d’athlètes victorieux ait été constituée au
d’aulos (flûte) et d’autres instruments mais il cours du Ve s. et la fondation des Jeux re-
existait aussi des compétitions de rhapsodies monterait à la 26e Olympiade en 676. En plus
et d’acteurs. Ces dernières avaient lieu dans des concours gymniques, les participants
le théâtre. concourraient aussi dans des concours musi-
caux, ce qui est normal au vu de la paternité
Le programme des concours gymniques des Karnia48.
n’est pas tout à fait connu mais on sait qu’il
y avait le stadion, le pancrace et le pentath- Le programme gymnique est relativement
lon. Le stade présente des caractéristiques bien connu. Les courses à pied sont repré-
proches des stades d’Olympie et de Némée. sentées (stadion, diaulos et dolichos), et il

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existe une autre course appelée makros, qui des sports qui sont bons pour la préparation mar-
semble être plus longue que le dolichos, mais tiale.
6
Evjen H.D. - 1992 : p. 96.
aucun détail n’est connu49. Malgré l’existence 7
Poliakoff M.B. – 1987 : p. 108.
de l’hoplitodromos, il est intéressant de noter 8
La compétition se limite à des éléments de l’entraîne-
qu’aucun Spartiate n’a remporté le concours ment militaire et il est probable que les participants
à Olympie. Le pentathlon devait être très étaient essentiellement des soldats.
9
Miller S.G. – 2004 : p. 20: en effet, les athlètes grecs
populaire et prestigieux car, on a retrouvé à sont presque toujours représentés nus. Nous n’ali-
Sparte des dédicaces d’athlètes victorieux de menterons pas le vif débat de la nudité athlétique qui
la cité sur des disques et des haltères. a déjà fait couler beaucoup d’encre.
10
Boutros L. – 1981.
11
Boutros L. – 1974 : p. 462.
Philostrate rapporte que les Spartiates 12
La localité d’Amrit est connue sous le nom « Amrat »
auraient inventé le pugilat, en raison de l’ab- dans la littérature égyptienne et de « Marathus »
sence de casque dans les rangs spartiates dans les œuvres classiques.
sur le champ de bataille ; ainsi, l’exercice du
13
Boutros L. – 1974 : p. 464.
14
Eusèbe de Césaré, Préparation évangélique I.
pugilat était censé endurcir les soldats50. Mal- 15
Pausanias V. 25, 12.
gré l’existence de pugilistes mythiques com- 16
R Brown R. – 2003 : p. 138.
me Polydeukès de Lacédémone (Théocrite, 17
Philon de Byblos II ; Flavius Josèphe, Guerre des Juifs
Idylles 22, 27-135), on n’a aucune preuve IX, 38, VIII ; Contre Apion I,18.
18
Berichte über die Ausgrabungen in Olympia (=Olym-
certifiant une victoire d’un Spartiate lors du pia) 7 (1960), 8 (1967).
cycle des grands Jeux. Entre le VIe et le IVe s. 19
Iliade, 23.257-897.
a.C., Sparte a remporté 44 victoires lors des 20
Odyssée, 8.97-255; 24.85-92.
concours gymniques mais jamais dans le ca-
21
Miller S.G. – 2004 : p. 21.
22
Laser S. – 1987 : fig.2.
dre du pugilat et du pancrace. Il est possible 23
Mouratidis J. – 1990 : p. 12.
que les Spartiates n’aient pas voulu concourir 24
Fresque des jeunes boxeurs de Théra fig. (Photogra-
dans ces disciplines. phie de Hannibal dans Ch.G. Doumas, Santorin. Die
Vorgeschichtliche Stadt von Akrotiri. Kurzer Bebil-
derter Archäologischer Führer, Athènes, fig. 55).
La compétition la plus curieuse est celle 25
A.J. Evans, Knossos Excavations 1903, BSA 9 (1902-
qui avait lieu dans le sanctuaire d’Artémis Or- 1903), p. 56, fig. 35 ; J. COULOMB, Les boxeurs mi-
thia. En effet, le concours consistait à placer noens, BCH 105.1, p. 29-32.
un fromage sur l’autel de la déesse et le but
26
Miller S.G. – 2004 : p. 26.
27
Il est nécessaire de préciser que l’homme doit être un
était de le voler avant que les autres partici- citoyen. Dans le cas contraire, il ne peut participer
pants ne s’en emparent51 (fig. 8.). aux Jeux.
28
Miller S.G. – 2004 : p. 30.
La finalité des jeux à Sparte diffère de cel-
29
Pausanias V, 7.6 : Héraclès aurait organisé une cour-
se à pied, pour ses frères à Olympie et décerna au
le des autres cités. En effet, quand les autres vainqueur, une couronne d’olivier sauvage, abon-
cherchent surtout à former les jeunes à deve- dant dans la région. Il aurait nommé cette course,
nir des citoyens, la violence à Sparte montre « olympique », et voulu la réorganiser tous les cinq
une finalité martiale et fait entrer le citoyen au ans, car ses frères et lui étaient cinq. Pausanias fait
de Pélops un des fondateurs mythiques des Jeux
service de l’état. (mythe d’Oinomaos – PAUSANIAS V, 20.6). On peut
encore ajouter celui de Zeus, qui battit son père Cro-
Notes 30
nos, à la lutte.
Hippias d’Élis, Liste des vainqueurs olympiques. On peut
être sceptique quand à l’établissement de cette date,
1
Evjen H.D. - 1992 : p. 95. mais les chercheurs la gardent par tradition et surtout
2
Nous reviendrons un peu plus tard sur l’établissement pour ne pas devoir remettre en cause le système chro-
de cette date car les chercheurs sont sceptiques. nologique sur lequel repose toute l’histoire grecque.
3
Gardiner E.N. – 1965 : pp. 4, 8. 31
Pindare, Odes Pythiques IIc.
4
Die physische Leistung Pharaos (1971) ; Quellentexte 32
Les scholies de Pindare, Hyp. a, b, c. (traduction re-
zu Sport und Körperkultur im alten Ägypten (1975); prise chez D. VANHOVE, Le sport dans la Grèce
et Annotierte Bibliographie zum Sport im alten Ägyp- antique : p. 90).
ten (1978). 33
Plutarque, Vie de Thésée 25.4 (trad. R. Flacelière,
5
En effet, Gardiner postulait que l’Égypte n’était pas un Paris, 1957).
peuple guerrier. Les habitants qui vivent dans une 34
En réalité, cette version de l’origine des jeux n’a pris
paix quasi perpétuelle n’ont aucun intérêt à pratiquer cours qu’à l’époque romaine.

19

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Dans la mythologie grecque, la guerre des sept chefs 40
Yannakis Th. – 1990 : p. 24.
est une expédition militaire montée contre Thèbes, 41
Athènes et les Jeux Panathénaïques sont les Jeux ci-
une génération avant la guerre de Troie. Elle inter- vils les mieux connus mais ils ne seront pas dévelop-
vient dans le contexte de la succession d’Œdipe et pés ici puisqu’ils font parti d’un chapitre qui leur est
de l’exil de Polynice (fils d’Œdipe) par son frère Été- entièrement consacré dans ce volume.
ocle, qui s’est emparé du trône de la cité. 42
Tomlinson R.E. – 1983 : pp. 84-85.
36
Dérive du mot stephanos qui signifie « la couronne » ; 43
Pausanias II, 27.1.
elle constitue le prix remporté par les différents vain- 44
Pour plus de détails, se référer à la partie consacrée
queurs. aux bâtiments des Jeux.
37
Vient du mot chrema qui se traduit par « argent ». 45
Le système spartiate accorde aussi une grande impor-
38
En effet, lors des grands Jeux, c’est le prestige qui tance à l’éducation des femmes et des filles, ce qui
prime et il est évident qu’une couronne n’a aucune constitue un fait unique en Grèce.
valeur financière. 46
Il suffit simplement de prendre pour exemple celui du
39
On connaît ce phénomène grâce à une dédicace faite roi Léonidas et ses 300 soldats qui combattirent l’im-
par un athlète athénien à l’époque romaine. Son mense armée perse de Xerxès au début du Vème s.
nom n’est pas préservé mais les images sur le relief a.C.
en marbre montrent qu’ils a remporté une amphore 47
Pettersson M. – 1992 : pp. 20-24.
panathénaïque à Athènes, une couronne de pin à 48
Les mêmes compétitions avaient lieu lors des Hyakin-
Corinthe, un bouclier des Jeux d’Aspis à Argos et thia.
la couronne de céleri sauvage de Némée (Relief en 49
Miller S.G. – 2004 : p. 146.
marbre, Ier s. p.C., The Metropolitan Museum of Art 50
Philostrate, De la Gymnastique 9.
– New-York, Inv. 59.11.19. 51
Lucien, Anacharsis 38.

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