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supérieur» ; Ch. H. Brecht, Perduellio [n. 1], p. 120-121. Cette interprétation n'est
pas suffisante : la perduellio est un crime et ne peut être seulement un «fait de guerre»,
même total ; ou alors c'est un fait de guerre injuste.
(90) Cicéron, De officiti I, 11-12, 37, cite une lettre de Caton le Censeur a son ills.
Caton y rappelle à son fils, dont la légion vient d'être licenciée, mais qui veut rester
à l'armée, qu'il n'a pas le droit de combattre cum hoste, s'il ne prête pas un nouveau
serment à son général : Monet igitur ut caueat ne proelium ineat : negat enim ius esse,
qui miles non sit, cum hoste pugnare. Equidem etiam illud animaduerto, quod, qui pro-
prio nomine perduellis esset, is hostis uocaretur, lenitale uerbi rei tristitiam mitigatam.
Hostis enim apud maiores nostros is dicebatur quem nunc peregrinum dicimus.
(91) Ch. H. Brecht, RE, s.v. perduellio, col. 616 ; A. Watson, Death [n. 4], p. 438.
(92) Voir la n. 4 où ils sont cités et brièvement analysés.
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26 В. LIOU-GILLE
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LA PERDVELLIO : LES PROCÈS D'HORACE ET DE RABIRIUS 27
(94) Tite Live I, 26, 14 : Horatiae sepulcrum, quo loco corruerat icîa, constructum
est saxo quadrato.
Oo) i ite Live, I, Zò, Z : cui soror uirgo, quae aesponsa uni ex i^uriatiis juerat,
obuia ante portam Capenam fuit ...
(96) Ce qui est post murum pour les Anciens est à l'intérieur des murailles. Ce qui
est ante portam est en dehors de la ville. Le point de vue de l'observateur est celui
d'Horace qui rentre à Rome. C'est de cette façon que l'on définit aussi le pomerium ;
Th. Mommsen, Der Begriff des Pomerium dans Hermes 10, 1876, p. 42 ; Römische
Forschungen , II, Berlin, 1879, p. 23 sqq. L'observateur est censé venir de l'extérieur
vers l'intérieur de la ville, ce qui est confirmé par le sens d'une expression juridique,
le postliminium , c'est à dire «le retour de l'exilé dans sa patrie et la réintégration
dans les droits du citoyen», «ce qu'il y a derrière le seuil de la porte quand on rentre
chez soi» ; A. Magdelain, Le pomerium archaïque et le mundus dans lus [n. 3], p. 157
(= REL 54, 1976-1977, p. 71-109).
(97) C'est de la Porte Capène que partait la Via Appia. S. B. Platner, Th. Ash by,
A Topographical Dictionary of Ancient Rome , Oxford, 1929, s.v. Porta Capena ; F.
Coarelli, Roma , Rome-Bari, 1980, p. 21.
(98) Cicerón, Pro Rabirio 4, 13, date le procès d'Horace du règne de Tarquin
le Superbe. Cela n'a d'ailleurs qu'une importance secondaire, dans la mesure où
l'ensemble légendaire dont Horace est le héros central peut, sans inconvénient majeur,
appartenir à un autre moment de la royauté.
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LA PERDVELLIO : LES PROCÈS D'HORACE ET DE RABIRIUS 29
Capitole, qui est d'ailleurs extra pomerium : une de ses cimes est en
effet la citadelle de Rome, YArx. Rabirius, qui est encore, à cette date,
un jeune homme, participe à ce combat aux côtés des Patres.
Mais Saturninus et Glaucia, assiégés au Capitole, sont forcés de se
rendre à Marius, car l'alimentation en eau du Capitole est coupée.
Marius les fait enfermer en plein Forum, à la curie, intra pomerium,
en attendant que, conformément aux lois, on puisse décider de leur
sort. Alors des Patres «se hissèrent sur le faîte de la Curie, en démolirent
la toiture et abattirent les prisonniers sous les tuiles. On retrouva sous
les décombres les cadavres de Saturninus» (I03) et de plusieurs de ses
compagnons. Glaucia, qui s'était échappé, fut assommé dans sa fuite.
Et c'est ici précisément que l'histoire de Rabirius commence à res-
sembler à la légende d'Horace. Saturninus et Glaucia, en se rendant
à Marius, ont cessé d'être des hostes, pour redevenir des citoyens qui
attendent leur jugement conformément aux lois de leur cité. L'assassinat
de Saturninus par Rabirius, car il n'est question, dans cette affaire,
que du meurtre de Saturninus (l04), est un acte de guerre accompli
perversement contre un civil, «à contre temps» : c'est une per-duellio.
D'autre part Saturninus et Glaucia ne sont plus extra pomerium, sur
le Capitole, ou dans Vager Romanus où peuvent se dérouler les activités
militaires. Ils sont en plein cœur de Rome, intra pomerium, dans la
curie, c'est à dire dans un lieu qui a été inauguré et que l'on considère
comme un templům. Cet acte de guerre est perpétré perversement dans
un espace civil, «à contre-espace » : c'est une per-duellio.
La culpabilité de Rabirius n'a jamais été démontrée. Cicéron s'achar-
ne à le disculper en soutenant que Rabirius s'est seulement armé pour
lutter contre les deux chefs révolutionnaires, qu'il n'a pas participé
à l'assassinat de Saturninus et il rejette la responsabilité du meurtre
sur l'esclave Scaeva. Mais la question n'est pas là. Point n'est besoin
que Rabirius soit coupable pour qu'il soit inculpé : et son inculpation
suffit à César qui n'a pas besoin de sa condamnation. Il n'est pas certain,
d'ailleurs, que César ait jamais eu l'intention d'aller jusqu'au bout du
procès. Rabirius était probablement, en 63, c'est à dire 37 ans plus
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(109) Dion Cassius XXXVII, 28. Ce passage fait allusion au fait que l'on hissait
un uexillum sur le Janicule, lorsque les comices centuriates se réunissaient. Amener
le pavillon signifiait l'état d'alerte, le tumullus, ce qui interrompait immédiatement
les activités civiques au profit des activités militaires.
(110) L. A. Holland, Janus and the Bridge, Rome, 1961, p. 82.
(Ill) Tite Live, I, 26, 12. Nous ne savons rien de ces cérémonies expiatoires. Denys
D'Haï . III, 22, 6, en dit seulement que ce sont les cérémonies par lesquelles on purifie
habituellement ceux qui sont coupables de meurtre involontaire ; G. Dumézil, Heur
et malheur du guerrier, Paris, 1969, p. 28-29.
(112) Tite LIVE I, 26, 13.
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(132) G. Capdeville, Les épithètes cultuelles de Janus dans MEFRA 85, 1973,
p. 428. F. Coarelli, Foro [n. 121], p. 1 15.
(133) R. Schilling, Le dieu introducteur, le dieu des passages dans MEFRA 73,
1960, p. 109.
(134) Denys D'Hal. II, 50.
(135) Festus, .v. v. Curiales mensae, p. 56 L.
(136) Servius, Ad Aen. I, 17.
(137) J. P. Neraudau, La Jeunesse dans la littérature et les institutions de la Rome
Républicaine, Paris, 1979, p. 192.
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