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Introduction générale
Lieu de création de richesse, lieu de vie, lieu de répartition de la valeur ajoutée, l’entreprise
tient une place centrale dans la vie économique. En effet, ce pilier de l’économie de marché
moderne, en sa qualité d’être vivant artificiel passe par les mêmes étapes de la vie des êtres
vivants. D’abord il nait de la volonté des hommes. Ensuite il croit dans un environnement
plein de menaces et d’opportunités. Enfin, il meurt lorsqu’il ne peut faire face aux exigences
de la vie économique. Cette fin peut être également, provoquée par une ou plusieurs maladies
appelées dans le monde des affaires, difficultés économiques et financières. Si cette maladie
est estimée à temps, le sauvetage de l’entreprise peut être facilement entrepris.
En effet, avant d’être déclarée en faillite, l’entreprise passe au cours de sa vie par des
situations intermédiaires présentant des gravités croissantes allant, du défaut de règlement de
la dette, à l’insolvabilité temporaire jusqu’à la faillite.
Les difficultés conduisant à la cessation des paiements ne surviennent nulle part sans prévenir.
Elles s’annoncent par des signes précurseurs, parfois plusieurs années avant le dépôt de
bilans.
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Bien plus, le législateur tunisien a institué une procédure de règlement judiciaire au profil des
entreprises qui ont été déclarées dans un état de cessation des paiements et a mis en œuvre
tous les moyens juridiques pour la réussir. Durant cette procédure, un administrateur
judiciaire est désigné par le tribunal pour l’élaboration d’un plan de redressement et
rechercher des solutions pour l’entreprise.
La problématique que nous traitons dans ce cadre consiste à répondre aux questions
suivantes :
Quels sont les traitements nécessaires pour le sauvetage des entreprises en difficultés et
comment l’expert judiciaire en tant qu’administrateur judiciaire contribue au sauvetage des
entreprises en difficultés économiques dans le règlement judiciaire ?
Une première partie, abordera le cadre générale des entreprises en difficultés tout en
apportant une définition des entreprises en difficultés, ses indicateurs et les facteurs
amenant à la défaillance (chapitre 1) et en exposant les traitements préventifs et
curatifs possibles des entreprises en difficultés (chapitre 2).
Une deuxième partie, traitera de l’expert judiciaire « organe de la procédure de
redressement » en présentant la démarche à suivre avant l’élaboration du plan du
redressement a savoir le diagnostic de la société (chapitre 1) puis la préparation du
plan de redressement (chapitre 2).
Notre analyse théorique sera complété par un cas pratique en mettant l’accent sur le rôle de
l’administrateur judiciaire dans le redressement de la dite société « L’Excellence ».
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La situation financière de l’entreprise est le souci majeur des différents intervenants dans le
circuit économique. En effet, les actionnaires, les créanciers et les investisseurs escomptent
une situation prospérant et saine pour garantir leurs intérêts. De ce fait, la pérennité de cette
entité représente leur estime. Paradoxalement, sa faillite ou sa difficulté représente la ligne
démarquant de leurs décisions.
A cet égard, il importe de signaler que cette notion de firme défaillante a connu une alternance
à travers la littérature. La majorité considère la défaillance comme l’ouverture de procédure
judiciaire. Cependant d’autres avancent qu’on peut considérer comme défaillante toute
entreprise qui a connu un défaut de paiement arguant et que cet évènement en lui même
préoccupe les créanciers.
Dans ce premier chapitre, nous allons éclairer dans une première section la notion d’entreprise
en difficultés et les indicateurs de difficultés, puis nous allons examiner dans une deuxième
section les facteurs de la défaillance.
Section I. Définition :
La détermination de la notion d’entreprise en difficultés s’avère difficile en raison de la
diversité des modes d’analyse des défaillances, de la gravité de la situation, de la rareté des
critères permettant de les déceler et de l’hétérogénéité de leurs causes. A cet égard, plusieurs
définitions ont été apportées à cette notion.
Les entreprises en difficultés sont caractérisées par une mauvaise rentabilité due à une activité
médiocre et aussi à des charges d’intérêts trop lourdes. Elles enregistrent en moyenne des
pertes depuis cinq ans qui les dégradent et les conduisent à une situation désespérante.1
Jean Brilman, dans sa définition reprise par Carole Gresse, définit l'entreprise en
difficulté comme suit : « ce n'est pas seulement une entreprise qui a des problèmes financiers
mais c'est aussi une entreprise qui, rencontrant ou prévoyant des difficultés, prend des
1
Marder 1979
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Au-delà, la notion d'entreprise en difficulté ne renvoi pas forcement à l'idée des difficultés
financières et traduit aussi une approche différente des incidents de fonctionnement que
peuvent rencontrer les entreprises. Elle intègre en effet une idée essentielle : celle de
prévention.
L’état de difficulté d’une entreprise peut être mis en évidence par des instruments d’analyse
variés et non nécessairement chiffrés appelés indicateurs. Ceux-ci, pris isolement ne
suffisent pas pour caractériser une situation difficile, c’est l’accumulation de ces signes qui
doit alerter l’observateur.
Les facteurs de nature à pouvoir affecter la capacité de l’entreprise à poursuivre son activité
sont divers. Il peut s’agir de difficultés d’ordre financier, les plus fréquentes, mais aussi de
problèmes d’ordre commercial, de problème de production et d’exploitation, de problèmes
humains et autres d’ordre général.
2
Gresse C., « Les entreprises en difficultés », Economica, Paris, 1994, p.08.
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- Obligation de vendre à des marges inférieures à un certain seuil ou à perte pour avoir
de la liquidité ;
- Vente de biens nécessaires à l’exploitation pour l’obtention de liquidités ;
- Émission de chèque sans provision ;
- Report renouvelé des échéances ;
- Non-paiement des cotisations fiscales et sociales ;
- Non-paiement des salaires ;
- Débiteurs importants ;
- Recherche de source de financement excessivement onéreux.
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- Le départ d’un membre clé de l’équipe de direction sans qu’il soit remplacé
convenablement ;
- Persistance de mauvaise gestion évidente (une simple appréciation) ;
- Licenciement répétitif du personnel ;
- Persistance des conflits sociaux et multiplication des grèves de longue durée qui
paralysent l’usine.
Au sens de cette loi une entreprise est en difficulté lorsqu’elle est en état de cessation de
paiement. Trois indices ont été avancés pouvant montrer l’existence des difficultés, à savoir :
De ce fait, la loi n°95-34 considère que toute entreprise dont les pertes ont atteint le tiers de
son capital et /ou la continuité de son activité est menacée, est considérée en difficulté.
Plusieurs facteurs sont derrière ces difficultés que rencontre la société que nous allons les
développer dans la section suivante.
3
Article 4,5 et 6 de la loi 95 modifié par la loi 1999-063 du 14 juillet 1999
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Les signes avant-coureurs de la défaillance économique des entreprises peuvent être multiples
et variés. ces indices sont à rechercher au niveau de la défection des principaux éléments
fonctionnels de l’entreprise : le marché ( rétrécissements) , les produits (insuccès commercial ,
désuétude ) , la technologie (obsolescence) , les ressources humaines ( mauvaise gestion du
personnel) , l’équipe dirigeante ( rigidité de l’organe de direction ) et le climat social de
l’entreprise ( conflits ) .
La défaillance intervient lorsque l’exploitation ne peut plus faire face à son passif exigible au
moyen de son actif disponible (J.F MALECOT). Elle se reflète, alors par le manque de
rentabilité de l’entreprise, c'est-à-dire son incapacité à engendrer des bénéfices et donc
s’autofinancer (H.OOGHE et .VAN WYMEERSH)
A plus ou moins court terme, des problèmes de liquidité vont se poser : l’exploitation assure
de plus difficilement ses besoins de trésorerie et tend à recourir de manière croissante aux
emprunts. Sa capacité à répondre à ses engagements à court terme est de la sorte compromise.
La charge des dettes accroit, par conséquent, la fragilité financière de l’entreprise et réduit sa
solvabilité a due concurrence .il s’ensuit inévitablement, une perte de confiance des
partenaires de l’entreprise.
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D’une manière générale, les facteurs de défaillance peuvent ainsi être regroupés en trois
catégories liées aux carences de la direction, à la structure de l’entreprise et, de façon
mineure, à l’environnement économique. Dans la pratique, les causes et les effets sont si
étroitement imbriqués, qu’il est souvent malaise d’en déterminer le facteur générateur avec
précision.
Ces situations se traduisent inévitablement par une mauvaise exécution des fonctions
commerciale, financière, in distille et de gestion des ressources humaines.
A partir des études précédentes, l’analyse des principales difficultés de l’entreprise permet
d’établir une relation entre les deux facteurs suivants :
- Contrairement à une idée encore largement répandue, les difficultés d’entreprise
proviennent moins de causes purement financières que de causes d’origine industrielle,
commerciale, technique, social, organisationnelle et managériale.
- Responsables du phénomène de cessation de paiement, les difficultés financières ne
sont, en réalité, que des conséquences, avant de devenir, plus tard, elles mêmes des
causes et ce, dans un phénomène de « spirale infernale » (J.P.THIBAUT).
Cette précision étant apportée, il résulte qu’une solution durable et viable à tout redressement
exige l’émergence d’une thérapie en profondeur, en ne se contentant pas uniquement de
renforcer les fonds propres.
En définitive, la défaillance ne constitue pas un phénomène accidentel. Elle est, au contraire,
l’aboutissement d’un processus de dégradation dont les divers mécanismes seront examinés
plus loin.
III.2.Influence des facteurs macro-économiques sur la défaillance des
entreprises
Nombreux sont les analystes qui s’accordent à dénoncer les erreurs de gestion, voir même
l’incompétence des dirigeants, comme causes substantielle de défaillance. Il convient,
néanmoins, de s’interroger sur l’impact réel d’une mauvaise conjoncture économique sur la
pérennité des entreprises.
Cette influence n’est pas aisée à apprécier. Peu d’études importantes ont été réalisées pour
quantifier les effets du ralentissement de la croissance économique sur les difficultés
rencontrées par les entreprises.
Il demeure toutefois que les erreurs de gestion sont plus sévèrement sanctionnées en période
de base conjoncture qu’en période de haute conjoncture. En outre, un lien a été établi entre le
phénomène des faillites et divers facteurs macro-économiques que l’en cabrement du crédit, le
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flux de création d’entreprise et, dans une moindre mesure, la croissance de l’activité
économique, les performances du marché boursier ainsi que l’inflation.
L’influence éventuelle de ces facteurs macro-économiques s’explique de la manière
suivante : « la vulnérabilité de l’entreprise est souvent majorée par l’importance des
ressources extérieures dans le financement. Dans la mesure où le marché des capitaux et le
crédit fournisseurs deviennent d’un accès difficile à mesure que la solvabilité de la firme est
davantage sujette à caution, les banques, voient leur rôle s’accroitre lorsque les difficultés
s’accumulent. Comme il est rare, par ailleurs, qu’une entreprise se déclare en cessation de
paiement tant qu’il lui possible d’obtenir des ressources extérieures, le resserrement des
conditions de crédit parait susceptible d’accroitre le taux de défaillance des entreprises. »
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Malheureusement, la pratique contrarie trop souvent cette règle de bon sens. On observe, en
effet, qu’un grand nombre de firmes réagissent avec beaucoup de retard ou de façon
inadéquate devant les premières manifestations de la défaillance.4
Cette inertie résulte généralement d’un manque de compréhension des mécanismes qui sont à
l’origine du processus de dégradation et d’un défaut manifeste de prévoyance.
A plus ou moins long terme, la solvabilité de l’entreprise finit par être entamée.
L’endettement s’aggrave et les charges financières sont de moins en moins couvertes.
Enfin, lorsque les tiers ont connaissance des difficultés de l’entreprise, ils finissent par retirer
leur confiance (ébranlement du crédit), provocant ainsi, à court terme, l’étranglement de la
trésorerie (cessation de paiement).Les deux conditions juridiques de la faillite sont, à, ce
moment, réunies.
En réalité, l’analyse du ratio permet d’anticiper les échecs susceptibles de se produire dans
l’exploitation.
Ainsi, en période de tension financière, le ratio décroit au fur et à mesure que l’entreprise voit
sa situation se dégrader et ce, jusqu’a un point de non retour correspondant à l’état de
discontinuité financière.
4
Trois à cinq ans s’écoulent, généralement, entre le début de difficultés enregistrées par l’entreprise et les
premiers mécanismes opératoires.
5
Ce ratio exprime le résultat économique de l’exploitation par rapport aux ventes. Ce résultat représente la
marge dégagée avant la prise en compte des charges financières et des amortissements(P.L.BESCOS).
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L’intérêt d’un tel modèle de comportement repose sur la nécessité qu’il y a d’élaborer un
système de prévention des difficultés des entreprises, directement applicable sur le terrain.
Il est, en effet indispensable pour tout homme d’entreprise de disposer d’un outil de gestion
qui mette en phase le processus de dégradation de la firme avec ses propres indicateurs
d’alerte.
Ces dernières reposent sur une technique plus ou moins récente d’analyse des données :
l’analyse discriminante8.
Ces variables ont démontré que les signes précurseurs de dégradation d’exploitation sont
décelables plusieurs années avant la défaillance. Détectée à temps, cette dégradation peut par
conséquent, être freinée, voire stoppée (J.F.DAIGNE).
Dans cette perspective, quelques ratios significatifs, perçus comme des indicateurs d’alerte,
sont utilisés afin de sérier l’évolution de la santé financière de l’entreprise, avec une grande
probabilité de réussite.
Ils visent à obtenir une première indication sur le degré de vulnérabilité de l’exploitation et
offrent des potentialités de prévision. Ce sont de véritables systèmes d’aide à la décision.
6
Notamment l’approche des Crédit-Men.
7
Notamment les études réalisées aux Etats-Unis, en France et en Belgique.
8
Principe : observer deux groupes d’entreprises en bonne santé et entreprises en difficultés.
Pour ces deux groupes, calcul d’une série de ratios. Recherche d’une fonction discriminante (combinaison de
ratios ayant chacun une pondération).
L’analyse discriminante indiquera les ratios les plus significatifs, dont le pourcentage de bon classement
autorise une utilisation efficace.
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Parmi les différents modèles existant, une synthèse de quatre études maitresses relatives à la
faillite (Credit-Men,Altman, Collongues , Conan et Holder) peut constituer la grille de base de
toute démarche préventive, étant donné la performance des ratios retenus9.
Résultat
Prix de revient (Ventes) Capitaux propres Capitaux permanents
d'exploitation
Stocks dettes totales C.A (H.T.) Passif total
* *
9
J.F.CASTA & J.P.ZERBIB, « Prévoir la défaillance des entreprises ? », Revue française de comptabilité,
n°97,1979.
Deux autres méthodes : celle de la banque, de France (cf.supra p.30 & s.) et celle de H.OOGHE & C.VAN
WYMEERSCH , « Diagnostic financier et modèles statistiques de précision de faillites : une approche
pratique »,Reflets et perspectives ,n° 6 , 1983.
Pour une synthèse plus complète, voir P.
DUMONTIER, « Vices et vertus des modèles de prévision de défaillance », Revue Banque, n° 514, mars 1991.
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EQUILIBRE DE LA
ROTATION DES
EQUILIBRE DE LA STRUCTURE
CAPITAUX & PROFITABILITE &
STRUCTURE FINANCIERE ET
RENTABILITE PRODUCTIVITE
FINANCIERE RENTABILITE
ECONOMIQUE
ECONOMIQUE
(*) Indique les ratios dont le pouvoir prédicatifs est le plus élevé.
Pour chacune d’elles, nous examinerons les ratios dont le pouvoir discriminant peut être
considéré comme le plus élevé.
Ce ratio de trésorerie mesure la capacité de l’entreprise à payer ses dettes à court terme.
Ce ratio d’endettement ou d’autonomie financière signifie que lorsque l’entreprise est très
endettée, les échéanciers de remboursement constituent un prélèvement inéluctable qui peut
entraîner la cessation de paiement.
La diminution du ratio implique un risque de plus en plus élevé pour les prêteurs.
Une entreprise qui a de fortes réserves peut, si elle subit des revers financiers, prélever sur ces
mêmes réserves sans être acculée à la faillite. Son risque global est donc diminué d’autant.
A contrario, les jeunes entreprises ont rarement le temps de constituer des réserves. Cet
handicap les fragilise, évidement, sur le plan financier.
Ce ratio permet de calculer la rotation de l’ensemble des capitaux investis dans l’entreprise : il
mesure l’habileté avec laquelle les dirigeants savent tirer profit des moyens dont ils disposent.
Plus le rapport est élevé, et plus rapide a été la rotation du capital, au cours d’un exercice,
pour engendrer du profit.
Ce ratio de gestion mesure le pourcentage du chiffre d’affaires qui doit être consacré à
l’acquittement des charges financières.
Il montre l’impact d’une dépendance financière sur le chiffre d’affaire : un ratio élevé indique
le point de rupture auquel l’entreprise ne génère plus suffisamment de flux de trésorerie par
rapport aux décaissements financiers.
Plus ce ratio est élevé et plus la rentabilité des ventes est grande.
Ce ratio met l’accent sur la durée pendant laquelle les ressources financent l’activité de
l’entreprise.
L’avantage d’une analyse discriminante est de fournir, aux gestionnaires, un moyen simple
d’évaluer le risque potentiel de l’entreprise.
Toutefois, les chefs d’entreprise ont généralement fort peu de temps à consacrer à l’analyse de
bilans et à l’examen combiné de ratios. Aussi, l’utilisation du ratio Marge brute
d’autofinancement (M.B.A)/Dettes à court terme10 est susceptible à lui seul de synthétiser
l’évolution du risque d’entreprise.
Si ces modèles présentent un intérêt majeur en matière de prédiction des faillites, ils
souffrent cependant de sérieuses limites11. Citons, titre indicatif, la réactualisation constante
de ces ratios par rapport à un environnement changeant et la non intégration des variables
humaine et socio-économique.
De plus, ils ne doivent pas nous faire oublier que le risque d’entreprise peut également se
déprécier, en fonction du degré de perception qu’ont les tiers des difficultés réelles de
l’exploitation.
10
J.BRILMAN, op. cit., p.35.
11
Cf. P.DUMONTIER,op.cit.
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Les forces en présence, au lieu de développer des synergies pour redresser l’entreprise en
difficulté semblent contribuer, en fonction des intérêts de chacun, à accroitre le nombre et la
gravité des contraintes qui affaibliront d’autant l’exploitation.
Dès lors, la nécessité s’impose aux responsables de prendre l’initiative d’une communication
réfléchie et rassurante en direction des différents interlocuteurs dont dépend l’avenir de
l’entreprise.
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La loi 95-34 du 17 Avril 1995 permet de déclencher soit un traitement curatif avant la
cessation de paiement en cas de notification des signes précurseurs de difficultés et le
règlement amiable soit un traitement curatif en cas de cessation de paiement.
Partant de l'adage : « mieux vaut prévenir que guérir », le législateur tunisien a prévu pour
la première fois de son histoire des procédures d'alerte. En effet avant que l'entreprise ne cesse
ses paiements et dès que des signaux de difficultés commencent à clignoter, le législateur est
venu tout de suite au secours de l'entreprise par l'instauration de ces procédures d'alerte. Il
s'agit donc de détecter les indices qui annoncent des faits ou des événements de nature à
compromettre la continuité d'exploitation.
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o L’associé ou les associés détenant au moins 1/10 du capital de la société (SA, SARL)
o Tout associé nonobstant la part du capital social qu’il détient (pour les autres associés)
Personnes étrangères :
o CNSS
- Demander par écrit au dirigeant des éclaircissements relatifs à tous actes menaçant
la continuité d’exploitation de l’entreprise.
12
Article 4 nouveau de la loi 95
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Cette mission d'alerte apparait efficace dans la mesure où le contrôle du C.A.C. est
permanent, et surtout en considération de l'indépendance du C.A.C. par rapport aux dirigeants
de l'entreprise puisqu'il tire sa légitimité de l'assemblée générale et exerce ses pouvoir en
application de la loi.
Par conséquent, le C.A.C. est habileté à supporter dans le cadre de sa fonction traditionnelle
une autre mission, celle de provoquer l'alerte lorsqu'il constate une difficulté économique dans
l'entreprise soumise à son contrôle.
D'après l'Art 6 de la loi du 17/04/1995 "le commissaire aux compte de l'entreprise est chargé
de demander par écrit au dirigeant, des éclaircissements relatifs à tous actes menaçant
l'activité de l'entreprise", le législateur n'explique pas cette formule et ne donne aucun indice
pour permettre de cerner sa signification.
En dernier lieu, et selon l'Art 7 de la loi du 17/04/1995 le C.A.C. peut prévoir la commission
de suivi des entreprises économiques.
13
Article 6 de la loi n°95-34
14
Idem
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La question qui se pose à ce niveau est que l'Art 6 ne définit pas l'urgence et ne prévoit aucun
critère pour sa détermination. Il appartient donc au C.A.C d'apprécier en considération des
faits alarmants et surtout de leur gravité de décider de l'opportunité de convoquer l'assemblée
générale.
A notre avis, le législateur tunisien a incombé au C.A.C. une obligation d'alerte qui est une
solution heureuse dont la porté mérite d'être soulignée.
Bien évidemment, les parties établiront et signeront un document constatant les termes de
leur accord, pour qu’il n’y ait plus à l’avenir de contestations.
Cet accord est homologué par le président du tribunal qui donne une force exécutoire à
l’acte exprimant leur accord.16
15
Article 10 nouveau
16
Article 13 Nouveau de la Loi 2003-0079
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Délai d’exécution :
Ouverture de la procédure
Délai 3 mois
Prorogeables
D’un seul mois
Le règlement amiable est fondé sur l’accord entre le débiteur et les créanciers en gardant la
liberté d’avoir un compromis quant au rééchelonnement et aux remises des dettes entre les
deux parties. Ce compromis donne lieu à un accord de règlement global soumis à
l’homologation jusqu’au tiers du total des dettes un rééchelonnement sur une période allant
jusqu’à trois années.
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Amener à l’entente
S’enquérir sur la les débiteurs
véritable situation de
et ses créanciers
l’entreprise
En vue de bénéficier du règlement judiciaire toute entreprise doit être admis à des conditions.
17
Article 17 nouveau de la loi 2003-79 du 29 Décembre 2003
18
Article 18 : Alinéa ajouté par l’article premier de la loi 2003-0079 du 29 Décembre 2003
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Cette définition met en avant les notions de passif exigible et d’actif disponible et prévoit une
comparaison entre les deux.
Le passif exigible
Le passif exigible pris en compte pour la définition de la cessation de paiements n’est pas la
totalité du passif du débiteur, mais seulement le passif exigible. On entend par passif exigible,
le passif devant donner lieu à paiement immédiat, c'est-à-dire le passif échu. L’impossibilité
de faire face au passif exigible se révèle le plus souvent par un non –paiement d’une dette
échue et ce non –paiement ne peut être constaté tant que le créancier n’a pas réclamé le
paiement. La tolérance du créancier, qui n’exige pas le paiement tacitement accordé par le
créancier et, en conséquence, ce délai fait sortir la dette du passif exigible.
L’actif disponible
L’actif disponible est l’actif réalisable immédiatement ou à bref délai. La difficulté consiste à
cerner de l’actif réalisable à court terme : il s’agit de l’ensemble des sommes en caisse, des
effets de commerce à vue, du solde créditeur des comptes bancaires, voire des valeurs
réalisables susceptibles d’une conversion immédiate (valeur mobilières).Il faut donc exclure
19
Idem Article 18
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de l’actif disponible, l’actif réalisable à long terme c'est-à-dire, généralement, les biens de
l’entreprise dont la cession nécessite à la fois du temps et des formalités administratives.
L’importance du passif exigible, pour aussi important qu’il soit, ne saurait à elle seule
constituer l’état de cessation des paiements.
Encore faut-il comparer ce passif à l’actif disponible et que la comparaison fasse apparaître
une supériorité du passif exigible par rapport à l’actif disponible. Donc, il n’ya pas de
cessation des paiements quand l’actif disponible est supérieur au passif exigible (par exemple,
si le débiteur n’a versé au créancier que le tiers des sommes dues et qu’il dispose d’un solde
bancaire créditeur permettant de couvrir les deux tiers restant , l’entreprise peut faire face à
son passif exigible avec son actif disponible si bien qu’elle n’est pas en état de cessation des
paiements).
20
Farouk MECHRI Droit des entreprises en difficultés Sud Editions-Tunis 2008
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Délai d’exécution :
125 jours
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Article 4 bis, ajouté par l’article 2 de la loi 99-63 puis abrogé et remplacé de la loi 2003-79
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En estimant que la demande du règlement judiciaire est fondée, le président du tribunal décide
l’ouverture de la procédure et désigne à cet effet les organes qui veillent au déroulement de la
procédure.
Le début de période d’observation entraine pour le dirigeant, la perte dans les plus parts des
cas, le contrôle de la société au profit du juge commissaire et de l’administrateur judiciaire24.
Cette période 25
est marquée par des mesures qui mettent l’entreprise à l’abri de certaines
revendications :
22
Article 19 nouveau modifié par la loi 99-63 puis abrogé et remplacé par l’article premier de la loi 2003-79
23
Article 19 idem
24
Article 29, abrogé et remplacé par l’art 2 de la loi 2003-79
25
Article 19 idem
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En premier lieu, il est chargé de contrôler les actes de gestion ou d’assister le débiteur en tout
ou en partie, dans les actes de gestion ou de prendre la direction totale ou partielle de
l’entreprise, avec ou sans le concours du débiteur, dans les conditions définies par le tribunal.
Au cas où la mission de l’administrateur est limitée au contrôle, le tribunal détermine les
opérations qui ne peuvent être conclues sans sa Co-signature avec le débiteur, et en cas de
refus de l’administrateur judiciaire d’apposer sa signature, l’affaire sera soumise au juge
commissaire qui doit trancher sans délai. 27
En deuxième lieu, il est chargé de l’élaboration du plan de redressement dans un délai de trois
mois renouvelables pour la même durée par décision du président du tribunal .Il peut , le cas
échéant, désigner , également , un ou plusieurs experts en diagnostic pour s’enquérir sur la
véritable situation économique, financière et sociale de l’entreprise en vue d’aider
l’administrateur judiciaire dans l’élaboration du plan de redressement.28
26
Article 22 de la loi 99-63
27
Article 26, modifié par la loi 99-63
28
Idem Article 22
29
Article 22 et 26 des lois, modifiées par la loi 99-63
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Le tribunal dispose d’un choix très large puisqu’il peut nommer à cette fonction soit :
L’administrateur judiciaire
Le représentant des créanciers
Toute autre personne
1
Désignation d’un juge commissaire ,d’ un administrateur judiciaire et
d’un expert en diagnostic.
Diagnostic
2 économique, financier et social
de l’entreprise et contrôler les actes de gestion
Possibilité de Impossibilité de
poursuivre l’activité poursuivre l’activité
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Cet instrument s’impose à un double titre. Il permet, d’une part, d’identifier les racines du mal
et d’en mesurer son intensité et, d’autre part, de préconiser les moyens susceptibles d’insuffler
un nouvel élan à l’entreprise en difficulté.
De ce fait, le diagnostic met en lumière les menaces ainsi que les opportunités qui conditionnent
le bon fonctionnement, tant interne qu’externe, de l’entreprise dans ses dimensions financière,
commerciale , technique , organisationnelle et sociale.
Le diagnostic s’article alors autour d’un processus qui opère une analyse des principales
fonctions de l’entreprise.
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Précisions, par ailleurs, que l’application du diagnostic implique la réunion de deux conditions
essentielles : l’acceptation volontaire du management de remettre éventuellement en cause ses
choix stratégiques, d’une part, la prise en considération de l’évolution de l’environnement
socio-économique, d’autre part.
Dans cette perspective, nous passerons en revue les différents domaines auxquels s’applique le
diagnostic d’entreprise ainsi que les moyens de le réaliser.
Une entreprise dispose d’un « avantage concurrentiel » par rapport à ses concurrents lorsqu’elle
possède une meilleure maitrise d’une compétence dans son domaine d’activité.
Cet avantage constitue alors un facteur de succès que l’entreprise pourra exploiter afin
d’améliorer sa « position concurrentielle »
Pour y parvenir, on recourt à la « chaine de valeur ».Cet instrument permet de faire ressortir les
« compétences distinctives » de l’entreprise, ainsi que les facteurs clés de succès. Elle détermine
de la sorte « l’avantage concurrentiel » que celle-ci pourra exploiter durablement.
En fait, la « chaine de valeur » identifie les différentes phases d’élaboration d’un produit, depuis
sa conception jusqu’à son après-vente, ainsi que les liaisons existant entre celles-ci.
De même, elle examine la manière dont l’entreprise maitrise ses fonctions de conception, de
production, de commercialisation et de distribution et ce, dans le but de saisir l’évolution des
couts et le potentiel de « différenciation » de l’entreprise.
L’entreprise doit évaluer au moyen de la chaine en question, les activités créatrices de valeurs
propres, de manière à déterminer sa contribution aux besoins de la clientèle.
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Mémoire de fin d’études
L’ « avantage concurrentiel » sera alors déterminé par comparaison aux « chaine de valeur » de
la concurrence.
EXAMEN DES Les éléments à prévoir pour l'établissement de la situation comptable sont :
REGLES - détermination du tableau d'amortissement,
D'EVALUATION
DES ACTIFS, - Valorisation des inventaires
ENGAGEMENT - détermination des réductions de valeur sur les postes d’actif,
& COMPTES DE - tenir compte des factures à établir / à recevoir, tenir compte des prorata de frais, d'intérêts
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Mémoire de fin d’études
CORRECTION & Suite aux vérifications / corrections opérées, il convient d'établir une "situation comptable provisoire"
ETABLISSEMENT qui permette de rechercher les solutions les plus adéquates
DE LA
SITUATION
COMPTABLE
Il s’agira donc de cerner les principaux aspects comptables qui sont susceptibles de donner un
aperçu général de la santé financière et de l’équilibre structurel de l’entreprise.
L’analyse par les ratios financiers, bien que statistique, fournit généralement une bonne
évaluation.
STRUCTURE FINANCIERE
Il s'agit d'étudier , à travers les bilans ,
la politique de financement de l'entreprise
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Mémoire de fin d’études
L'entreprise doit, en effet, Met en évidence la part des fonds Met en évidence la part des fonds des
finance ses moyens d'actions propres dans le financement de tiers dans les sources de financement
immobilisées par les l'entreprise. de l'entreprise.
ressources stables.
L'équilibre financier global
suppose donc une harmonie
entre les ressources
financières mises à la
disposition de l'entreprise et
leur utilisation.
Joue un rôle essentiel dans Met en évidence l'état de cessation de Met en évidence l'état d'asphyxie
l'enchainement des paiements financière.
difficultés de l'entreprise. On
constate souvent une
insuffisance de fonds de
roulement qui est due à une
hausse du cycle
d’exploitation, un
accroissement des
investissements et une
augmentation des pertes.
RATIO de F.R.N RATIO de SOLVABILITE RATIO d'endettement
Fonds propres
F.R.N.
Capitaux perm.
N.B : parfois négatif
= %
RENTABILITE FINANCIERE
Se trouve dans les enjeux concernant la survie de l'entreprise
(M.LEVASSEUR & R.QUINTART ); la struvture financière a des
répercussions sur la rentabilité de l'entreprise.
MARGE VALEUR AJOUTEE
CASH FLOW
COMMERCIALE (V.A)
Valeur de
VENTES Résultat de l'exercice
production
_ _ +
Valeur des
Cout d'achat des consommations Amortissements
marchandises intermédiaires
MARGE V.A Cash flow
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Mémoire de fin d’études
Evalue la valeur Mesure la création Mesure les fonds réellement dégagés par
dégagée lors des de valeur due à l'activité de l'entreprise avant toute
ventes par l'activité de distribution de dividende
rapport au cout l'entreprise et
d'achat ajoutée aux
marchandises :
biens et services
acquis
Rentabilité
Rentabilité
économique Rentabilité financière (R.O.E)
commerciale
(R.O.I)
LIQUIDITE FINANCIERE
Il s'agit de savoir l'entreprise est capable
de faire face à ses engagements à court terme
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Mémoire de fin d’études
Crédit fournisseurs
Rotation des stocks
Crédit clients (Nombre de jours) (Nombre de jours)
Mesure la capacité qu'a l'entreprise
cout d'achat de marchandises vendues d'harmoniser ses encaissements par rapport
à ses décaissements
Stocks moyens des marchandises Créances à comm. * 365 Dettes à comm. * 365
(au prix d'achat)
Ventes Achats
Apprécie la liquidité des stocks Exprime en moyenne, le nombre Apprécie les délais
, c.-à-d. le renouvellement des stocks de jours de crédit accordés des clients moyens de paiement
au cout du cycle d'exploitation. Le La durée moyenne de crédits accordés accordés par les
résultat obtenu détermine combien aux clients éléments de politique fournisseurs.
de fois en moyenne, les stocks ont commerciale
été vendus durant le cycle
d'exploitation.
Par conséquent, le diagnostic financier formulera, par le truchement de ces différents ratios,
un jugement de valeur sur la structure de l’entreprise et sur son état de liquidité et de
rentabilité.
Le dirigeant s’efforcera, de plus, de rassembler toutes ces données dans un tableau de bord, de
manière à se faire une idée précise de l’évolution de son entreprise de la contrôler et
d’orienter, par là-même, son activité vers le meilleur emploi des moyens d’exploitation.
Les ratios présentés dans le tableau ci-dessus ne sont pas suffisants, à eux seuls, pour
permettre aux dirigeants de se prononcer sur la santé générale de l’entreprise. L’analyse doit
être complétée par une bonne connaissance du cycle d’exploitation de l’entreprise et des flux
financiers qui y sont associés.
Le tableau des emplois et ressources permet, en réalité, d’identifier les flux financiers dans
l’entreprise. Il servira à comprendre et à analyser la politique d’investissement et de
financement. Aussi, c’est un bon instrument de prévention des crises de trésorerie et de
mesure des résultats réels de l’entreprise.
Il permet, en fait, d’obtenir une bonne photographie des décisions de gestion et de la politique
financière : il met en évidence les liens existants naturellement entre la structure financière, la
liquidité et la rentabilité (M.LEVASSEUR & A.QUITART).
Enfin, une attention toute particulière sera accordée à la position de trésorerie de l’entreprise.
Elle supposera une analyse comparative de l’évolution du fonds de roulement net et du besoin
en fonds de roulement que génère l’activité.
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Mémoire de fin d’études
En effet, le déficit croissant de la trésorerie nette exige que des mesures soient préconisées
sans délai.
Il s’agit de répondre de manière adéquate aux besoins du marché, ce qui suppose de les
identifier, d’adapter les produits aux attentes de la clientèle et, enfin, de déployer une force de
vente efficace.
Parmi ces indicateurs, citons notamment : l’évolution du chiffre d’affaires, l’analyse des
ventes selon le couple produit-marché, le positionnement des produits, l’examen de leurs
marges et, enfin, l’analyse des couts de la fonction commerciale.
Ensuite, dans une seconde étape, il sera procédé à l’examen de la politique commerciale
développée par l’entreprise et de son marketing mix.
Il sera, également, tenu compte des politiques de vente et de relations avec la clientèle.
A cette fin, les différents axes présentés dans le tableau ci-dessous feront l’objet d’un examen
attentif.
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Mémoire de fin d’études
Il examinera, à cet effet, les principaux éléments suivants : l’évolution des besoins de la
clientèle, l’état du marché, l’intensité de la concurrence, l’évolution du pouvoir d’achat, etc.
Au terme du diagnostic, certaines déficiences commerciales auront été détectées, comme une
méconnaissance des marchés, un manque de segmentation, une obsolescence des produits,
une mauvaise évaluation des prix, une absence de dynamisme de la force de vente, une
mauvaise implantation des circuits de distribution ou une absence de stratégie et de plan
commercial.
Dans une conjoncture caractérisée par une concurrence effrénée et une évolution
technologique accélérée, la performance d’une entreprise est étroitement dépendante de son
outil de production.
En réalité, les principaux indicateurs de la fonction production peuvent être regroupés dans
quatre grandes catégories (production, productivité, qualité, gestion de production).
A cet effet, il conviendra, notamment, d’examiner les politiques poursuivies par l’entreprise
dans les domaines de la recherche-développement, de l’investissement, de la fabrication et de
la qualité.
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Mémoire de fin d’études
La décision d’investir constitue le nœud stratégique de toute politique industrielle : elle est
fonction du type de stratégie (expansion, statu-quo, repli ou diversification éventuelle) ; le
choix de l’investissement quant à lui, dépendra des objectifs arrêtés par l’entreprise.
De plus, l’étude de la politique industrielle sera complétée par une analyse de son activité de
production : évaluation de l’outil, de ces moyens ainsi que des marges et couts de production
décomposés par secteur d’activité et gamme de produits.
Par ailleurs, l’évaluation de l’efficacité de l’outil (et du cycle d’exploitation) passera par
l’analyse du diagramme de production, de l’activité, des ateliers et des équipements employés.
Dans cette perspective, une visite des installations s’avérera particulièrement utile.
Les causes de sous-activité et les goulots d’étranglement feront également l’objet d’un
examen attentif.
A partir des comptes analytiques, le diagnostic procédera à l’analyse détaillée des marges et
des couts de production et ce, par secteurs d’activité et gammes de produits.
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Mémoire de fin d’études
Si, en partie, la bonne marche de l’entreprise repose sur la fiabilité des circuits d’information,
et sur l’efficacité du contrôle de gestion, le diagnostic devra donc fournir une réponse
circonstanciée sur ces différents aspects.
D’autre part, un examen tout particulier sera opéré sur l’adéquation des structures de
l’organisation par rapport aux choix stratégiques de l’entreprise et, par répercussion, aux
activités de celle-ci.
L’examen concernant la localisation et la distribution des pouvoirs ne sera pas non plus
négligé : il s’agit de rechercher au-delà des règles institutionnelles le ou les
véritables(s)détenteurs du pouvoir, de voir comment s’effectue la répartition du capital et les
jeux d’alliance qui y sont associés, ainsi que d’examiner les règles de désignation des
dirigeants sociaux, etc.
En résumé, la voie du changement devrait faire transparaitre dans les structures des principes
qui orienteront l’action dans le sens d’une suppression des excès de centralisation , d’une
compression des niveaux hiérarchiques, d’un regain de souplesse, d’une abrogation des
rigidités et d’une lutte incessante contre les bureaucratismes, etc.
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Mémoire de fin d’études
En effet, nombreuses sont les entreprises en difficulté qui révèlent une insuffisance dans
l’accomplissement des taches effectuées par le personnel, ainsi qu’un manque de créativité,
d’adaptabilité et de motivation du corps social.
En ce qui concerne l’évolution des moyens humains, l’ensemble des données s’agenceront par
secteur d’activité, catégorie professionnelle (ingénieur, cadre, ouvrier, employé…) et par
nature (productifs ou improductifs).
Il s’agira d’établir un tableau retraçant l’évolution des effectifs par catégorie et service au
cours des cinq dernières années. L’étude de ce tableau permettra de déceler les éventuelles
anomalies et fera apparaitre, le cas échéant, un état de sureffectif (E.de SMET d’OLBECKE).
La politique d’évaluation et de promotion, quant à elle, peut être estimée sur la base des
réponses apportées aux questions touchant à la périodicité de l’évaluation du personnel et la
communication de cette dernière, à la codification des méthodes d’évaluation, à l’application
effective des promotions et aux moyens de stimulation et de valorisation du personnel.
D’autre part, l’appréciation des niveaux de rémunération dans l’entreprise devrait se mesurer
par rapport au secteur d’activité auquel appartient l’exploitation et prendre en considération la
hausse du cout de la vie, l’ancienneté et les compétences.
De son coté, la politique de rémunération peut être jugée au moyen des principaux indicateurs
qui sont la rémunération mensuelle moyenne par catégorie professionnelle, la rémunération
mensuelle de l’ensemble du personnel, le taux d’évolution du salaire moyen (rémunération
moyenne de l’année N/rémunération moyenne de l’année N-1),l’évolution du salaire moyen
par comparaison avec le taux d’inflation, le pourcentage de la masse salariale par rapport au
chiffre d’affaires.
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Mémoire de fin d’études
pénibilité des taches ainsi que les conditions d’hygiène et de sécurité présentes dans
l’entreprise.
Dans une deuxième étape, le diagnostic suppose un examen qualitatif des données sociales,
telles que la qualité de la communication de la hiérarchie avec le personnel, l’état des
relations entre niveaux hiérarchiques différents, les relations inter-services, la reconnaissance
des performances, l’image de la hiérarchie, les politiques de recrutement et de formation,
l’information du personnel, les études de postes et de fonctions.
La prise en compte de ces données réclame que des entretiens aient lieu avec les membres du
personnel à tous les niveaux de la hiérarchie.
Dans une troisième étape, il convient d’appréhender les facteurs qui influencent les
comportements individuels, étant donné qu’ils peuvent conduire à une baisse de la
productivité, à une diminution de la qualité des produits et, finalement, à une chute de la
rentabilité.
Deux facteurs méritent plus particulièrement notre attention : l’absentéisme et le turn over .En
effet, un degré élevé d’absentéisme et / ou de turn over exprime concrètement une absence
d’adhésion et de motivation du personnel au travail.
La maladie, les évènements familiaux, les accidents de travail, les absences non autorisées
sont les premières causes d’absentéisme.
Par contre, les raisons principales d’un indice élevé de turn over ou de départ dans une
entreprise sont liées à des motifs de convenance personnelle (faible niveau des rémunérations,
mauvaises conditions de travail…), de licenciements, de mutation.
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Mémoire de fin d’études
Enfin, la quatrième étape focalisera l’examen du diagnostic sur les difficultés constatées aux
niveaux du climat social et des blocages qui s’ensuivent, dans la mesure ou ces altérations
peuvent remettre en cause la pérennité de l’entreprise.
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Mémoire de fin d’études
Le plan d’action visera, dans cette perspective, à recenser les activités qui demeurent viables
et à déterminer les mesures à prendre - à court terme, moyen et long terme- afin de restaurer
la rentabilité de l’entreprise.
L’implantation d’un plan d’action constitue, dans cet esprit, une opération délicate à
entreprendre, son pilotage exigeant beaucoup d’habileté et de savoir –faire !
En effet, si la réussite du plan, repose sur une analyse correcte et objective de la situation, elle
exige, par ailleurs, une vision stratégique claire ainsi que des prévisions réalisables qui
devraient permettre de récupérer, endéans les trois ans maximum, les fonds investis dans le
redressement.
La difficulté résidera alors dans la conception du plan proprement dit, mais aussi et surtout,
dans la réalisation des actions qui seront menées durant la période de convalescence.
Il s’agit cependant d’éviter toute rechute car elle serait fatale à l’entreprise, surtout pendant la
première année de réalisation du plan, laquelle présente un risque d’échec élevé.
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Mémoire de fin d’études
Il s’agit, en effet, de faire passer l’organisation d’un état permanent de stagnation ou de faible
performance à état permanent de dynamisme ou de bonne performance.
La concrétisation de cet objectif aura effets éminemment bénéfiques pour l’entreprise. C’est
une des raisons pour lesquelles on peut lui attribuer un rôle charnière dans le processus de
revitalisation tactique du redressement.
Toute organisation défectueuse manifeste des besoins qui lui son propres. Mais ces besoins
sont difficilement satisfaits, en raison des nombreuses contraintes, humaines et
organisationnelles, qui handicapent la dynamique même du changement.
En dépit de ces diverses contraintes, il convient d’investir la situation d’une nouvelle emprise,
de manière à en fléchir les effets néfastes : la reconstitution de la vitalité de l’entreprise est à
ce prix !
Pour y parvenir, il lui est nécessaire de circonscrire un certain nombre de taches spécifiques
et de les incorporer dans un programme d’actions cohérant.
Le modèle de N M.TICHYet ULIRICH décrit dans cette perspective les actions qui s’avèrent
utiles à la programmation du changement.
Ainsi, l’action du dirigeant se fonde sur une analyse préalable des événements catalyseurs et
sur un examen préliminaire des besoins de changement inspiré l’organisation générale de
l’entreprise.
Durant cette période, une attention particulière doit être accordée à l’environnement socio-
économique : les fournisseurs, l’administration, les concurrents, la clientèle, les réseaux de
distribution, le corps social, les institutions financières, les syndicats,….
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Mémoire de fin d’études
Dès que des besoins de changement sont décelés, il appartient au responsable de procéder aux
ajustements nécessaires de vaincre les résistances éventuelles des individus, de manière à
éviter immobilismes.
L’acquisition d’un nouvel état d’esprit n’est jamais aisé dans ces circonstances. Il convient
dès lors d’impulser des comportements qui ne soient pas générateur d’action défensive.
Cette opération exige une implication personnelle et permanente du responsable, lequel doit
« parier sur la revitalisation, même quand l’échec parait probable ».
Le projet qui sous-tend le processus de revitalisation doit être simple, compatible et cohérant.
N’étant pas seulement destiné à améliorer les résultats financiers de l’entreprise, sa réussite
repose sur l’adhésion de l’ensemble du personnel qui doit percevoir clairement les raisons du
changement et les objectifs fixés.
Ainsi, l’adhésion du corps social au projet résultera d’une prise de conscience collective, non
seulement quant au projet lui-même mais aussi quant aux raisons qui en sont l’origine.
Une meilleure communication entre les individus joue, dans ce cadre, un rôle moteur
considérable.
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Mémoire de fin d’études
D.G. ANDERSON fournit les éléments d’une théorie descriptive de ce type de transformation
organisationnelle.
Les comportements managériaux qui y sont développés reposent sur l’analyse de nombreux
cas de revitalisation qui ont abouti.
Une panoplie de mesures peut contribuer à cimenter le changement dans l’organisation. Parmi
celles-ci, citons notamment la constitution d’un esprit de corps (neutralisation des tendances
conflictuelles), l’organisation d’un débat au sein de l’entreprise, la rupture avec la tradition, la
constitution de nouvelles règles, le dialogue direct avec le personnel,...
Comme le changement ne s’opère évidemment pas du premier coup, le personnel doit être
sensibilisé aux nouvelles orientations par un dialogue permanent et ininterrompu.
Mais la volonté de changement ne suffit pas à elle seule pour atteindre les résultats
escomptés.il incombe, en effet, aux responsables d’appréhender concrètement l’avenir de
l’entreprise, d’en préciser le contenu et d’en diffuser les idées forces à l’intérieur de
l’organisation.
Ces visions de l’avenir doivent être globales, simples, faciles à résumer dans un langage à la
portée de tous.
Une plus grande autonomie pour le personnel, une responsabilité plus étendue par rapport aux
résultats, une généralisation du travail d’équipe, sont des valeurs à privilégier dans ce sens.
De plus, la mise en place d’hommes tout à fait exceptionnels que l’on dénomme les
champions du changement serviront à stimuler la dynamique du redressement en concevant,
formalisant ou adoptant des idées qui permettent de réaliser notamment des innovations.
Ils joueront, de ce fait, un rôle moteur pour favoriser le développement de nouveaux produits
et de nouveaux modes opératoires au sein des organisations.
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Mémoire de fin d’études
Une décentralisation des structures, associée à une plus grande autonomie d’action pour les
individus, devrait pouvoir susciter l’émergence de telles personnalités.
Enfin, l’ultime étape de la revitalisation visera à déployer, concomitamment aux mesures déjà
prises, de nombreuses initiatives qui serviront à ancrer irrémédiablement le changement à tous
les échelons de l’organisation (« Fast BREAK »).
Après avoir examiné les divers facteurs qui composent la revitalisation ainsi que les
leviers d’action qui la sous-tendent, il importe à présent de préciser les orientations
stratégiques qui serviront de guide au redressement.
L’enquête internationale effectuée par J.BRILMAN en 1985 fait ressortir à ce propos une
série de comportements stratégiques que l’expérience de terrain a pu mettre en valeur.
Les modèles de comportement et les commentaires que nous y apporterons n’ont pour seule
prétention que celle de nourrir la réflexion stratégique des décideurs et leur servir de soutien
dans les mesures qu’ils seraient amenés à prendre dans ce sens.
Il demeure toutefois qu’un certain nombre de règles forment une véritable ossature stratégique
aux opérations de redressement.
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Mémoire de fin d’études
Ainsi, comme le précise J.BRILMAN, une société doit se redresser autour de son métier et de
sa vocation. Elle ne peut cependant abandonner ce qui constitue l’âme et la culture de sa
finalité sociale.
La priorité absolue est de reconstituer, sans délai, les marges de l’exploitation. La stratégie
consistera donc à rejoindre, voire dépasser ultérieurement le seuil de rentabilité, en réduisant
les moyens au niveau nécessaire de l’activité : baisse des couts fixes et augmentation de la
productivité.
Cet objectif peut être atteint lorsque l’entreprise procède au recentrage de ses activités sur le
métier qu’elle connait le mieux et qu’elle fait le mieux. Ces activités doivent cependant
fournir la preuve de leur viabilité et leur rentabilité.
Il faut ainsi encourager les entreprises en difficulté à se spécialiser dans le but d’accroitre leur
valeur ajoutée par personne active. Dans la sorte, la spécialisation et l’élagage précèderont
toute diversification éventuelle.
La survie de l’entreprise implique, par conséquent, l’élagage des produits non rentables et la
promotion de ceux qui demeurent les plus performants.
L’enquête de J.BRILMAN identifie, en pratique, quatre mesures qui se trouvent dans la plupart des
opérations de redressement, à savoir :
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Mémoire de fin d’études
Deux variables sont présentes dans une analyse de défaillance des entreprises : la croissance
de l’entreprise (croissance du marché et croissance en parts de marché) et le niveau important
des investissements réalisés.
A l’appui de ces deux variables, il est permis de concevoir une « matrice de défaillance »(J.F.
MALECOT),telle que définie ci-après :
Cette matrice s’avère être un outil précieux d’analyse dans la mesure ou une des causes
majeures des faillites sans pertes » est bien souvent le résultat d’investissement excessifs dans
l’actif immobilisé.
Les hypothèses de défaillance étant ainsi circonscrites, il convient d’examiner dans quelle
mesure un nouveau programme d’investissement pourrait sauver une entreprise en difficulté ?
C’est là une question cruciale dans le sens ou l’investissement réalisé dans une société en
difficulté constitue assez souvent une forme de fuite en avant… !
J.BRILMAN fournit à ce sujet quelques précisions complémentaires que nous avons adoptées
dans le tableau suivant :
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Mémoire de fin d’études
Les investissements
Industrie en mutation correspondent à des
technologique rapide , choix stratégiques
changement rapide de vitaux; conséquence : ils
système de production. doivent être maintenus ,
voire accrus
Programmes en
matière
d’investissement
Il ressort également de cette enquête internationale qu’est souhaitable d’éviter en tout cas les
formes de diversification industrielle et financière.
S’il s’avère possible que la diversification devienne à terme une voie nécessaire de salut pour
l’entreprise en déclin, elle ne l’est cependant jamais au comptant (F.PIQUEMAL).Il convient
avant tout, rappelons-le, de concentrer l’énergie de l’entreprise sur l’activité au sujet
desquelles elle a quelque maitrise.
L’état de crise que connait l’entreprise affecte considérablement sa crédibilité. Il est, dès lors,
essentiel de regagner la confiance de ses partenaires par la mise en place d’un gestionnaire de
crise dont la personnalité ainsi que les compétences constitueront un gage de succès.
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Mémoire de fin d’études
Il s’agit donc de recruter un homme de terrain aux compétences pointues, rompu aux
techniques de redressement, de préférence, dans un secteur similaire et possédant des
aptitudes particulières , telles que : l’esprit méthodique, l’obstination et l’enthousiasme !
A l’évidence, ce gestionnaire ne peut faire à lui seul la différence .Il devra, en effet, être
soutenu par une équipe aussi solide que spécialisée, fortement sensibilisée au redressement de
l’exploitation et capable de gérer l’ambigüité !
Une telle équipe, dénuée de tout esprit de compétition interne, se caractérise, en réalité, par de
fortes capacités d’analyse, par des initiatives individuelles à tous les niveaux et, enfin, par une
remise en question des idées reçues.
C’est le pouvoir qui peut modifier la culture d’une entreprise par le système de valeurs qu’il
met en œuvre , les mythes et symboles qu’il porte, l’exemple qu’il donne et le langage qu’il
emploie. Ces trois aspects de la réa culturation sont indissociables.
Une grande part de la réussite du sauvetage est donc liée à la mobilisation de l’équipe de
direction autour d’un nouveau projet d’entreprise. Ce dernier nécessite forcément l’adhésion
et la participation du corps social à une culture ou s’imposent le défi et la responsabilité de
chacun.
Ce défi postule la reconquête être du pouvoir, lequel représente en lui-même un véritable pari
sur l’avenir !
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Mémoire de fin d’études
L’analyse de J.F DAIGNE constitue à ce sujet un bon repère. Trois types d’entreprises sont
distingués : l’entreprise « dilemme », l’entreprise « poids mort » et l’entreprise « vedette » .
Nous reviendrons plus tard sur ces divers éléments tout en sachant que le changement
structurel est une condition de tout redressement. La structure existante peut, en effet,
constituer un frein au changement (J.BRILMAN) !
Enfin, dans le domaine de la structure, le vecteur du changement passe en réalité par deux
voies parallèles :
L’entreprise aurait avantage à prendre, dans ce sens, les mesures suivantes : découpage des
centres de profit en taille plus réduite, autonomie des unités avec mesure des résultats,
délégation du pouvoir de décision opérationnelle au niveau le plus bas possible, réduction des
effectifs fonctionnels centraux, etc.
L’objectif d’une telle politique consiste à dégager rapidement une marge brute
d’autofinancement (M.B.A.).Dès lors, toutes les modalités-économiques, juridiques et
financières – de la restructuration constitueront des moyens en vue d’atteindre un tel objectif.
Parmi l’éventail des mesures à adopter pour arriver à ce résultat, la réduction des couts figure
en première ligne : réduction des charges de structure et des dépenses jugées improductives
(politique de dégraissage) et recherche en gains de productivité, etc.
L’application d’une telle politique nécessite qu’elle soit intégrée dans le cadre d’une stratégie
cohérente. De cette manière, elle ne risque pas de compromettre les chances du redressement
par des mesures inconsidérées ou inadéquates.
Tel est le cas d’une stratégie qui privilégierait, par exemple, une politique d’accroissement des
ventes par rapport à une politique de réduction des couts.
Le schéma ci-dessous représente la spirale des difficultés que peut générer l’application d’une
stratégie de croissance des ventes au détriment d’une action visant à réduire les couts
d’exploitation.
Croissance
des ventes
Accroissement
dangereux des
dettes de
l’entreprise : les Réalisation des
difficultés de investissements au
paiement la rechute détriment du FRN
de l’entreprise
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Mémoire de fin d’études
Au contraire, la réalisation d’une politique de réduction des couts repose sur l’application de
deux principes : viser les résultats dans des délais courts et détecter les économies possibles
avec pragmatisme.
Selon cette conception, il convient d’améliorer les résultats d’exploitation dans les tous
premiers mois du redressement, de focaliser les énergies des cadres sur le court terme et de
créer un choc psychologique qui augmente la motivation du personnel.
La responsabilité des dirigeants d’entreprise réside non seulement dans leur capacité à décider
et à agir, mais non également dans leur attitude à communiquer et à convaincre.
Cette préoccupation est le centre d’une politique qui privilégie le sentiment pour chacun des
membres du personnel de « participer à quelque chose qui a un sens : le redressement de
l’entreprise »(J.BRILMAN).
Le plan de redressement exige une rigueur absolue dans son élaboration ainsi que dans ses
prévisions et doit s’efforcer d’englober toutes les dimensions de l’entreprise en tenant compte
de son environnement interne et externe.
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Mémoire de fin d’études
L’EVOLUTION
Organisation
DE L’ENVIRONNEMENT
Qualifications du
Recherche / personnel et stratégies
développement des acteurs
Savoir-faire
Installations et DE L’ENTREPRISE
matériel
Environnement socio-culturel
Evolution technologiques Modes de vie
Procédés de substitution SQYNDICATS
Automatisation Culture
Sources d’approvisionnement Etat et collectivités locales
Elus et politiques
DIMENSION TECHNOLOGIQUE Groupes de pression
DIMENSIONS HUMAINE ET POLITIQUE
Prenant appui sur les différentes orientations contenues dans cette démarche, nous
examinerons, dans leurs grandes lignes, les principaux volets du plan d’action. Ceux-ci ont
trait aux domaines financier, commercial, industriel, organisationnel et social.
Le plan financier synthétisera, par conséquent, les mesures destinées à rétablir les équilibres
financiers de façon raisonnable et durable.
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Mémoire de fin d’études
La restauration des marges implique une sévère réduction des dépenses improductives et des
charges de structure.
D’autre part, le souci d’améliorer la productivité du capital postule que les actifs non
indispensables à la poursuite de l’activité soient réalisés. Ceci concerne les immobilisations
hors exploitation et les immobilisations d’exploitation qui sont peu génératrices de cash flow
(J.BRILMAN).
Une telle mesure a pour effet d’accroitre les fonds propres de l’entreprise (grâce aux prix de
cession), de réduire les immobilisations et de reconstituer le fonds de roulement net.
Le besoin en fonds de roulement doit, quant à lui, faire l’objet d’une mesure d’assainissement
comprenant trois actions principales : une diminution des stocks (réalisable dans une
fourchette de 15 à 30% du volume total), une diminution des comptes clients avec
rétrécissement des délais de paiement et une amélioration du crédit-fournisseur.
2013/2014 Page 59
Mémoire de fin d’études
Le souci de bonne gestion invite donc le praticien à dresser un plan financier avec rigueur et à
opérer une gestion volontariste de la trésorerie.
Le plan d’action commercial est fondé sur un ensemble de mesures destinées à drainer, à
nouveau, la clientèle vers l’entreprise et à reprendre, voire accroitre les parts de marché
qu’elle aurait perdues durant la période de déclin.
Il est indiqué de faire table rase du passé et de donner une nouvelle impulsion aux relations
avec la clientèle (C.MARMUSE)
Le questionnaire de J.IFERGAN aide à définir les points-clés qui serviront à élaborer le plan
de redressement du point de vue commercial :
2013/2014 Page 60
Mémoire de fin d’études
Sur la base d’une enquête réalisée par la « conférence Board » auprès de certaines firmes
américaines, on peut dresser une liste des principales actions menées par ces entreprises en
voie de redressement, dans le domaine commercial : redistribution et réanimation des forces
de vente, réorganisation du système de distribution, amélioration du marketing, de la
communication et du planning, modification de la gamme de produits et amélioration du
système d’information(J.BRILMAN).
En définitive, l’action commerciale aura avantage à être promue à tous les niveaux de gestion
et à tous les échelons de l’entreprise. Il s’agit d’une action collective ou chaque individu a
son rôle à jouer vis-à-vis des partenaires commerciaux.
En réalité, dans une perspective de redressement, la priorité se localise au niveau d’un regain
de souplesse, notamment par réduction des charges fixes.
2013/2014 Page 61
Mémoire de fin d’études
Il ya lieu, par ailleurs, d’adapter la structure de production aux besoins réels de l’entreprise et
ce, notamment, dans le cadre d’une stratégie de réduction d’activité, de simplification des
gammes de produits ou des modes de production.
Dans cette perspective, différents axes de recherche s’offrent aux responsables : réduire les
couts tout au long de la chaine économique du produit , en y incluant les partenaires de
l’entreprise, limiter la durée du cycle de production, coordonner les fonctions achats,
production et ventes dans une optique de réduction des stocks, rendre flexible l’outil de
production , redéfinir l’organisation industrielle dans le souci de limiter les besoins financiers
ou de dégager des actifs réalisables avec, éventuellement, un recours à la sous-traitance,
augmenter les capacités en liaison avec les ventes, envisager les investissements de
rationalisation et/ou de productivité, opérer une amélioration de la qualité du produit et des
délais, améliorer les compétences internes, restructurer les activités déficitaires, etc.
Les interrogations soulevées par J.IFERGAN fixeront les premiers jalons d’une politique de
redressement organisationnel, à savoir :
Bien que nécessaire, cette opération de restructuration peut créer dans l’entreprise un état de
sous-administration ou seuls les travaux indispensables seront exécutés.
La mise en place d’un système de contrôle au sein des services opérationnels détermine
différentes actions qui s’articulent dans un processus se décomposant en plusieurs phases :
A ce sujet, M.VALSSELAER & F.KHROUZ font remarquer, à juste titre, que « les
responsables doivent impérativement adopter un style de gestion ou prédominent l’action
rapide et pragmatique, le sens aigu des enjeux opérationnels, la connaissance pratique des
problèmes de terrain, l’implication personnelle en dehors de toute contrainte hiérarchique ou
lourdeur administrative et la communication avec les opérationnels. Ce style de gestion rend
indispensable une animation de gestion basée sur le développement d’un langage commun
destiné à susciter l’engagement de tous vers des objectifs communs et à supprimer la distance
entre les responsables et leurs activités ».
2013/2014 Page 63
Mémoire de fin d’études
Aussi, importe-t-il d’appréhender adéquatement les facteurs quantitatifs et qualitatifs qui sont
à la source des déficiences observées dans l’organisation.
De la sorte, les moyens à employer pour le redressement social seront orientés dans trois
directions principales :
La surcharge des couts salariaux dans les frais généraux et la politique d’ajustement de
l’activité impliquent l’inévitable nécessité de procéder à une réduction des effectifs et ,
éventuellement, à des reconversions.
Le diagnostic général de l’entreprise aura permis, à cette fin, de situer les excédents de
personnel en fonction du niveau et du genre d’activité considérés par le plan de redressement.
Le système qui privilège la contraction des effectifs ne doit cependant pas entraver le bon
fonctionnement de l’outil de production. Aussi importe-t-il que la mesure de licenciement
réponde principalement à trois conditions : elle doit être « urgente, inévitable et
indispensable »(C.BEAUCOURT).
Parallèlement, d’autres moyens peuvent être mis en œuvre, notamment le travail à temps
partiel, la mise à la pré-retraite, le chômage partiel, la réduction ou le blocage temporaire des
salaires, le redressement interne, les départs volontaires, etc.
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Mémoire de fin d’études
Outre les mesures visant à comprimer les couts de personnel, l’entreprise s’efforcera
simultanément de remotiver le personnel démobilisé, d’initier une formation appropriée aux
besoins de l’entreprise et d’aménager les nouvelles dispositions structurelles et fonctionnelles
que le projet de rétablissement aura envisagées.
La remotivation du personnel passe par une prise de conscience de la place que tient
l’individu dans l’entreprise et du rôle qu’il doit assumer en vue de concrétiser le projet de
redressement. A cet effet, différentes mesures sont généralement préconisées :
Enfin, l’entreprise a intérêt à définir un plan de formation qui soit le point de rencontre entre
les besoins de l’entreprise et ceux des individus, et à l’inscrire dans une perspective ou la
polyvalence, la compétitivité et la qualité des services s’en trouvent améliorées à court et
moyen terme.
Il s’agit là, cependant, d’une règle de financement qu’il est indispensable d’appliquer dans
une perspective d’assainissement.
Les besoins à financier doivent, en effet, être couverts par des ressources
équivalentes(J.F.DAIGNES).
Dans ce sens, l’équilibre interne de la trésorerie sera atteint lorsque le cycle d’exploitation,
qui engendre des besoins de financement par l’accroissement de besoin en fonds de roulement
(B.F.R), est couvert par la capacité d’autofinancement de l’entreprise.
2013/2014 Page 65
Mémoire de fin d’études
De plus, divers arbitrages devront être effectués pour utiliser les ressources de la façon plus
appropriée, en les affectant d’abord au B.F.R, puis au désendettement et enfin aux
investissements éventuels.
Dans ce contexte, il apparait nécessaire de disposer d’outils qui serviront à identifier les
besoins et les ressources financières, dans le cadre d’une prévision d’exploitation variant de
trois à cinq ans.
Insistons encore sur la nécessité de respecter un double équilibre : celui qui doit exister entre
les ressources externes ainsi que celui qui doit être réalisé entre les besoins en fonds de
roulement et les investissements éventuels.
De plus, les tableaux financiers devront permettre le contrôle des écarts entre les prévisions
et les résultats de l’activité.
Les orientations à suivre dans le domaine de la planification des actions et du contrôle dans
l’entreprise peuvent être formalisées selon le schéma suivant :
D’un point de vue méthodologique, les écarts seront calculés suivant la méthode classique du
contrôle de gestion. Les prévisions seront tirées du dossier de redressement et les réalisations,
des bilans et comptes d’exploitation.
L’attention est spécialement attirée sur le taux de marge brute d’exploitation car il mesure,
pour rappel, la viabilité économique de l’entreprise. Il constitue un indicateur particulièrement
approprié pour évaluer le résultat d’un redressement.
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Mémoire de fin d’études
Le plan de redressement tire sa force de la seule décision du tribunal. C’est le fruit d’une
décision judiciaire unilatérale, ce plan peut toujours être modifié par le tribunal.
La poursuite de l’entreprise :
30
Article 36, abrogé et remplacé par l’article 2 de la loi 2003-79 du 29 Décembre 2003
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Mémoire de fin d’études
Objet de la cession
Principaux biens et éléments de l’actif de l’entreprise
Description sommaire de la situation de l’entreprise
Salariés (nombre, catégories professionnelles …)
Garantie exigées pour s’assurer du sérieux des offres
Conditions de visite des locaux et des lieux d’activité 31
L’appel d’offres doit être publié dans un quotidien tunisien et tout autre moyen
jugé adéquat et ce dans un délai de 20 jours à compter de l’établissement du cahier de
charges.
Le contrôleur de l’exécution transmet les offres qui lui parviennent au tribunal sans
délai. Le tribunal retient l’offre qui permet, le plus d’assurer le maintien de l’emploi et le
payement des créances.
L’entreprise sera assainie, lors de sa vente de toutes les dettes et les inscriptions
précédentes mêmes celles qui étaient privilégiées.
Le tribunal fixe un délai pour l’élaboration du cahier des charges pour le contrôleur de
l’exécution.
31
Article 48, abrogé et remplacé par l’article premier de la loi 2003 -79
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Mémoire de fin d’études
Ainsi, si l’étude économique et sociale faite sur la firme en difficulté montre que la continuité
de l’entreprise n’est plus possible ou lorsque les engagements pris par l’entreprise dans le
cadre du plan de redressement n’ont pas été respecté c’est la liquidation de l’entreprise qui
s’impose.
Pendant la période qui précède la liquidation, le dirigeant de la firme perd dans la majorité des
cas, le contrôle de la société au profit du représentant des créanciers nommé de liquidateur par
le tribunal et chargé de réaliser l’actif. Le produit de cette liquidation est réparti entre les
différents créanciers selon les ordres de priorité définis par la loi.
Durant la période du règlement judiciaire, plusieurs organes interviennent dans cette période.
D’où l’expert judiciaire intervient en tant qu’Expert en diagnostic d’entreprise, ou en tant que
conciliateur ou bien en qualité d’administrateur judiciaire et enfin en qualité de commissaire à
l’exécution.
32
Article 52 de la loi 2003-79
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Mémoire de fin d’études
Ainsi, les entreprises en situation d’échec ont, dans l’ensemble, pris des risques importants en
matière d’investissement, au détriment du fonds de roulement net, alors que les conditions de
financement n’étaient pas aussi favorables que prévu : les capitaux permanents ont été plus
faibles en raison de l’insuffisance de l’autofinancement.
Cela a conduit l’entreprise à pratiquer une forme de fuite en avant et à prendre des risques
d’insolvabilité élevés qui ont débouché sur la cessation de paiement.
Par contre, les entreprises qui ont réussi ont adopté un comportement plus prudent en ajustant
au mieux les besoins aux ressources disponibles.
Bien que les capitaux permanents aient le plus souvent dépassé les prévisions, les
investissements sont fréquemment restés inférieurs aux objectifs pour faire face aux besoins
en fonds de roulement net, nés d’une activité plus forte que prévue.
CONCLUSION
La survie d’une exploitation constitue un sujet particulièrement d’actualité à un moment ou
l’entreprise tient dans la cité une place de plus en plus marquante, en raison, notamment, de la
finalité socio-économique dont elle est investie.
Outre les moyens de prévention qu’elle est contrainte de mettre en œuvre pour assurer les
besoins de sa pérennité, l’entreprise se doit de guider sa destinée en privilégiant les modes de
gestion ou prédominent la nécessité d’un diagnostic permanent, la formation continue,
l’intensification de la communication interne et du travail en équipe, la prévisibilité à moyen
terme, le réflexe créatif, la flexibilité d’action, le contrôle de gestion efficient, etc.
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Mémoire de fin d’études
Dès l’instant ou la décision de sauvetage est prise-parce que les conditions de viabilité
économique de l’exploitation sont démontrées-le véritable défi qui interpelle le dirigeant
consiste à déployer un programme d’actions cohérent et à l’articuler harmonieusement dans le
temps (électrochoc -> revitalisation -> expansion -> consolidation).
Il est indiqué, d’une part, de respecter un équilibre raisonnable entre le actions poursuivant un
objectif de croissance (augmentation des parts de marché) et celles visant à accroitre la
rentabilité de l’exploitation (augmentation de la productivité et réduction des couts).
Il parait nécessaire, d’autre part, d’ajuster ces différentes mesures aux capacités réelles de
l’entreprise ainsi qu’aux caractéristiques propres à son environnement.
Ces leviers d’action paraissent indispensables pour annihiler de léthargie prolongée dans
lequel l’entreprise s’est progressivement enlisée.
Quoi qu’il en soit, ces mesures demeureront toujours insuffisantes si les responsables ne se
montrent pas capables de changer le destin de leur entreprise en empruntant de nouvelles
voies d’action, lesquelles reposeront sur une vision de l’avenir
Dans ce sens, il semble opportun de rappeler les propos tenus par Abraham LINCOLN : « Si
nous savions au départ ou nous en sommes et la direction que nous voulons prendre, nous
pourrions alors mieux juger de ce qu’il faut faire et de la façon dont il convient de le faire. » .
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Mémoire de fin d’études
Ensuite, nous présentons la mission judiciaire qui fera l’objet de la deuxième section.
Nous aborderons, dans une troisième section les travaux effectués et les diagnostics opérés.
Enfin, nous présentons les résultats obtenus et les solutions préconisés (section 4).
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Mémoire de fin d’études
Capital social :
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Mémoire de fin d’études
Mr Ali 1155 2%
Mr Amine 800 1%
Mr Khalil 640 1%
Mr Rami 900 2%
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Mémoire de fin d’études
Pour savoir les causes qui ont conduit la société à sa situation difficile actuelle et pour
délimiter ses points forts et ses faiblesses qui vont nous aider à décider et trouver
ultérieurement les solutions convenables pour le sauvetage de la société, nous allons au cours
de cette mission analyser la situation de la société « L’Excellence »comme suit :
Diagnostic financier
Diagnostic économique et surtout ce qui concerne le couple produit / le marché
Diagnostic social
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Mémoire de fin d’études
Diagnostic financier
Le diagnostic financier fait l’objet d’une analyse de l’entreprise en mettant en évidence ses
forces et ses faiblesses en vue d’exploiter les premiers et de corriger les secondes.
Donc nous avons fait ce diagnostic pour savoir est ce que la société est capable de continuer
ou non son activité d’une manière normale, cette étude financière se base sur les EF des
années 2008-2009-2010-2011 et 2012.Et nous avons abouti à plusieurs résultats que je vais
récapituler dans les tableaux suivants :
Pour plus expliquer la situation financière de la société nous avons préparé le bilan financier :
Valeurs réalisables 34,26 1011313 38,01 1097957 28,36 953890 32,38 1105690
Valeurs disponibles 5,04 148819 4,12 118891 1,69 56851 4,97 169868
TOTAL DES
100 2951826 100 2888414 100 3363623 100 3414843
ACTIFS
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Mémoire de fin d’études
CP avant
affectation 13,00 383686 1,11 31997 21,73 730886 16,55 565088
Passifs non
courants 32,38 955850 27,10 782807 18,41 619267 14,29 487811
PC sauf concours
bancaires 42,97 1268392 49,33 1424770 31,76 1068373 40,82 1393953
Concours
bancaires et autres
passifs financiers 11,65 343898 22,46 648840 28,10 945097 28,35 967991
TOTAL CP ET
100 2951826 100 2888414 100 3363623 100 3414843
PASSIFS
Et pour plus expliquer la situation financière nous avons préparé une étude approfondie c'est-
à-dire une Etude financière par les ratios présentées dans les tableaux suivants :
Ratio de stock stock / totales actifs 9,6% 13,3% 14,0% 9,4% 9,2%
Ratio des créances Clients / Totales actifs 17,5% 17,6% 19,4% 11,7% 15,4%
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Mémoire de fin d’études
Ratio de solvabilité
SNR / Totales passifs 16,0% 14,9% 1,1% 27,8% 19,8%
Ratio de liquidité
générale AC / PC 119,4% 96,2% 78,1% 65,9% 67,4%
Ratio de liquidité
réduite AC - stock / PC 100,2% 72,0% 58,7% 50,2% 54,0%
Ratio de liquidité
immédiate LEL / PC 28,6% 9,2% 5,7% 2,8% 7,2%
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Mémoire de fin d’études
1) La société est déséquilibrée depuis 2009 d’une valeur de 61023 dinars et qui s’élève en
2012 à 770892 dinars comme est indiqué dans le tableau précédent.
274,129 400,000
200,000
0
2008 2009 2010 2011 2012
-200,000
-61,023
-400,000
-600,000
-800,000
-453,084
-687,234 -1,000,000
-770,892
119,48
Ratio de liquidité générale AC/PC % 96,22% 78,15% 65,87% 67,36%
(AC-STOCK) / 100,23
Ratio de liquidité réduite PC % 71,96% 58,68% 50,20% 54,00%
Ratio de liquidité
immédiate LEL /PC 28,61% 9,23% 5,73% 2,82% 7,19%
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Mémoire de fin d’études
3) Les dettes à long terme ont diminué de 1030384 dinars en 2008 à 487811 dinars en 2012
comme le montre le schéma suivant :
1,200,000
1,030,384
955,850 1,000,000
782,807
800,000
619,267
600,000
487,811
400,000
200,000
0
2008 2009 2010 2011 2012
Cela ne signifie pas que la société est en train d’acquitter ses dettes à long terme, mais en
réalité les dettes exigibles sont transférées aux dettes à court terme.
4) La société a été déficitaire pendant les années 2010,2011 et 2012. En examinant les états
financiers de la société nous avons remarqué la comptabilisation d’une RSR dans les
comptes de la société au cours des exercices 2011 et 2012 : Le montant de cette réserve
était important et s’est élevé à 1072946 dinars. En revenant au rapport de commissaire aux
comptes pour l’exercice 2011, il s’est avéré que la société a procédé à La réévaluation de
ses matériels et équipement et a constaté une augmentation de 748413,800 dinars pour le
matériel selon le rapport du Centre National Technique du Textile et une augmentation de
320032,736 dinars selon le rapport d’un expert judiciaire. Ce qui explique l’augmentation
des capitaux propres de la société pendant 2011 et 2012 au lieu de leur diminution vu les
pertes subis par la société.
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Mémoire de fin d’études
730,866 800,000
700,000
565,089
600,000
500,000
391,115 383,686
400,000
300,000
200,000
31,997
100,000
5) L’activité de la société a été presque stable. En fait, le chiffre d’affaires a été compris entre
2902110 dinars en 2012 et 30997321 dinars en 2008 et en 2009 a réalisé un montant de valeur
de 3278075 dinars comme la figure suivante la montre :
3,500,000
3,278,075 3,000,000
3,099,731 2,997,619 2,902,110 2,500,000
2,359,655 2,000,000
1,500,000
1,000,000
500,000
0
2008 2009 2010 2011 2012
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Mémoire de fin d’études
6) La société a supporté des charges financières qui ont contribué d’une manière significative
aux difficultés qu’a rencontré la société. Ces charges ont atteint 7% du CA au cours de
l’année 2011 en raison de l’augmentation des intérêts des comptes courants débiteurs.
3,500,000
3,000,000
2,500,000
2,000,000
1,500,000
1,000,000
500,000
0
2008 2009 2010 2011 2012
7) La société a réalisé un excédent brut d’exploitation positif durant les années 2008 jusqu’à
2010 qui varient entre 127908 dinars en 2010 et 352678 dinars en 2008 avec l’arrivée au
sommet en 2009 en réalisant 467200 dinars. Mais la société a réalisé une insuffisance
d’exploitation en 2011 d’une valeur de 26660 dinars en raison de la baisse du chiffre
d’affaires. La société a pu dans l’année 2012 d’améliorer sa situation en réalisant un surplus
d’exploitation de valeur de 212695 dinars. Et en examinant plus les états financiers de la
société nous avons remarqué que malgré la baisse du chiffre d’affaire de la société au cours
des années 2011 et 2012 par rapport à 2010, la charge du personnel a connue une hausse
remarquable. Et en revenant aux informations disponibles nous remarquons que cette
augmentation était le résultat de la grève des travailleurs et ça qui est la conséquence des
conditions vécues par le pays. Ainsi, l’insuffisance d’exploitation réalisé par la société en
2011 et 2012 ne tient pas compte en réalité de la rentabilité de la société.
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Mémoire de fin d’études
Cette variation de l’excédent brut d’exploitation peut être présentée comme suit
467,200 500,000
400,000
352,677
300,000
212,696
200,000
127,907
100,000
0
2008 2009 2010 2011 2012
-26,661 -100,000
En plus, si nous essayons d’examiner la rentabilité de la société, nous trouvons qu’elle varie
entre -1.13% et 14.25 % comme le montre le tableau suivant :
8) Les Cash flow ne sont pas stables durant les années 2010 et 2011 en raison du recul du CA
d’une part et l’augmentation de la valeur des achats d’autre part ce qui a conduit à la
diminution de la marge bénéficiaire brute .Et en 2011 ces cash flow ont diminué de plus pour
les mêmes raisons en plus de l’augmentation des charges de personnel d’une valeur de 14831
dinars. Mais la société a pu en 2012 réaliser des cash flow positifs de nouveau ce qui
explique les efforts consentis par la société pour surmonter ces difficultés. Ces Cash flow ont
été présentés comme suit :
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Mémoire de fin d’études
Ainsi, nous remarquons que ces cash flow n’ont pas été stables comme le montre le diagramme
suivant :
350,000
307,140
300,000
240,786
250,000
200,000
150,000
77,396 100,000
50,000
0
2008 2009 2010 2011 2012 -50,000
-11,132
-14,831
9) La société a réalisé une marge brut respectable en comparaison au secteur qui a varié entre
42.02% en 2008 et en 40.78% en 2012 comme l’explique le tableau suivant :
% de la valeur de
42,02% 44,09% 36,70% 35,05% 40,78%
marge brute
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Mémoire de fin d’études
Par ailleurs, nous avons remarqué que la diminution de cette pourcentage des années 2010 et
2011 est le résultat de l’augmentation de valeur des achats consommés par rapport à l’année
2009 malgré la diminution du CA durant ces années par rapport aux années précédentes.
10) Le pourcentage de la marge nette varie entre -0.16% et 5.30% entre les années2008 et
2012 et en 2011 d’un pourcentage négative de 15.35%.
En plus cette diminution de l’année 2011 est du à l’augmentation des charges de personnels
(les circonstances vécus dans le pays : augmentation des salaires pour lutter contre les grèves)
malgré que le CA de cette année a diminué par rapport aux années précédente.
Les charges de personnel représente tout 29 % du CA durant les années 2011 et 2012, en
2010 représentent 16 % et en 2009 représentent 14 %.
En plus, on indique que malgré que la comptabilisation des autres gains ordinaires de valeur
214195 dinars en 2011 et qui représente des reprises sur provision pour risques et charges, la
société n’a pu pas réaliser des bénéfices.
Après avoir étudié le diagnostic financier, nous passerons dans ce qui suit au diagnostic
économique.
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Diagnostic économique
Concernant le diagnostic économique de la société, nous avons étudié les points forts de la
société ainsi que ses points faibles qui peuvent présenter les obstacles soit dans son
environnement interne soit de point de vue des pressions externes du marché.
Le secteur dans lequel l’entreprise opère est celui du textile et de l’habillement .Malgré que ce
secteur est instable vu la concurrence internationale .La Tunisie a pu obtenir une place
importante dans le marché européen puisqu’elle est classé cinquième dans la liste des
fournisseurs européen en 2012.
En fait, le secteur du textile et d’habillement occupe une grande importance dans notre pays
vu le rôle vital qu’il joue dans l’économie du pays et les efforts qu’elles fassent les entreprises
Tunisiennes pour améliorer leurs produits et leur valeur ajoutée, en plus des investissements
et en recherche et développement qui présentent une priorité dans les entreprises Tunisiennes.
Par ailleurs, ce secteur comprend plus de 2100 entreprises Tunisiennes dans différentes
spécialités et assurent 200 milles postes d’emplois. L’abondance de la main d’œuvre et les
couts de production bas présentent les atouts essentielles qu’elles en profitent la Tunisie,
puisqu’elle représente la destination des sociétés multinationales, en plus de sa proximité des
marchés européens surtout pour les produits de la qualité supérieur
Tous ces indices, rend le futur du textile, un futur promettant et ouvert surtout si la société a
une expérience qui lui permet d’avancer dans ce domaine et améliorer sa position.
Concernant la société, son objet consiste dans le Tannage, teinture et transformation des
textiles, elle utilise des matières premières de haute qualité conformément au cahier de charge
présentés par ses clients étrangers .Par ailleurs, la société possède des matériaux nouveaux et
importants lui permettant de produire des produits de qualité supérieure et conforme aux
critères de qualité.
En fait, la société a plusieurs points forts mais elle rencontre quelques obstacles qui se
détaillent comme suit :
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Mémoire de fin d’études
Points forts :
Son ancienneté dans le domaine puisqu’elle est crée depuis 1994 et elle a obtenu
plusieurs dans les techniques de production et de marketing .Ce qui lui a permit
d’obtenir une place importante sur le marché.
La gérance de la société est assuré par un gérant compétant et actif qui a une
expérience riche dans le domaine.
Malgré les difficultés financières que rencontre la société elle a arrivé à gagner
plusieurs clients étrangers et elle à réussir a gardé une bonne relation avec ses clients,
ce qui lui a permis de réaliser des chiffres d’affaires importants durant les dernières
années.
Les principaux difficultés qui rencontrent la société consiste essentiellement dans la non
stabilité de son chiffre d’affaires vu les grèves répétitifs de son personnel ce qui entache le
bon déroulement de son travail, ceci est du en fait, a la situation du pays après la révolution.
Cette situation présente une menace pour la société puisque ses clients ont devenu plus
exigibles et elle a commencé à perdre des clients vu les retards suite a ces grèves.
En conclusion, on peut dire que la société possède des points forts qu’elle peut s’en profiter
comme son ancienneté dans le domaine et sa place importante dans le marché.
Mais pour les difficultés qui affrontent la société, elle peut les résoudre lorsqu’elle dépasse ses
difficultés financières et sociales.
Après avoir abordé le diagnostic financier et économique, nous étudions dans ce qui suit le
diagnostic social.
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Mémoire de fin d’études
Diagnostic social
Classement des employés par âge :
Le tableau suivant récapitule la répartition des employés selon l’âge de la société :
Entre 50 et 60 ans 5 7%
Total 69 100%
Nous notons d’après ce tableau que la majorité des travailleurs sont âgés entre 30 et 40 ans.
Par conséquent, la société comprend une main-d'œuvre jeune sont encore capables de donner
et faire progresser l'entreprise.
450
400
350
Moins de 30 ans Entre 50 et 60 ans
300
250
200
150
100
50
0
1
Tranche d'âge
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Cadre 2 25% 0 0 2 3%
Cadre
Agent de
maitrise
Agent
d'exécution
Il ressort de ce tableau que le taux d’encadrement dans la société est 25%, mais ça ne
l’empêche pas de mettre à niveau des produits avec une meilleure qualité.
Puisque, nous parlons de la situation sociale de la société, il faut donc mentionner que depuis
le déclenchement de la révolution jusqu’à ce jour là : Les grèves ont augmenté ce qui a
augmenté les charges de la société par les demandes des salaires d’une manière inhabituelle et
de plus la manque de cohérence avec le volume de production et la rentabilité. C’est un indice
négatif sur le programme de sauvetage de la société, que ce soit pour la société elle même ou
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Mémoire de fin d’études
dans le cas de sa transmission aux autres. En plus nous avons remarqué qu’il ya 7 % des
employés âgés de 50 ans : Donc dans le même objet aussi, le renvoi à la retraite anticipée pour
certains travailleurs ne résoudre pas le problème de la société.
- Extrapoler les résultats l’avenir de la société sur les neufs prochaines années, compte
tenue des informations disponibles.
- Chercher les solutions et les moyens adéquats pour sauver la société.
D’abord, nous notons que la dette totale de la société s’élève à 837134.008 dinars détaillés
comme suit dans le tableau suivant:
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Mémoire de fin d’études
L es
MT de la
créanciers Intérêts de Dettes payées Total des
Principal Pénalités Frais de suivi dette selon les
retards par la société dettes
créanciers
Dettes inscrites dans les délais légaux d’une valeur de 215649.023 dinars :
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Dettes inscrites en dehors des délais légaux et ont été condamnées par une
délimitation judiciaire d’une valeur de 110936.933 dinars :
L es
MT de la
créanciers Intérêts de Dettes payées Total des
Principal Pénalités Frais de suivi dette selon les
retards par la société dettes
créanciers
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Dettes inscrites en dehors des délais légaux et n’ont pas encore été condamnées et
qui représente l’objet de la délimitation d’inscrite d’une valeur de 1331804.593
dinars :
L es
MT de la dette
créanciers Intérêts de Dettes payées Total des
Principal Pénalités Frais de suivi selon les
retards par la société dettes
créanciers
-
Totales 1331804,593 0,000 0,000 0,000 1625525,517 293720,924 1331804,593
Dettes inscrites en dehors des délais légaux et qui ne font pas l’objet de la
délimitation d’inscrite d’une valeur de 178743.459 dinars :
L es
MT de la
créanciers Intérêts de Dettes payées Total des
Principal Pénalités Frais de suivi dette selon les
retards par la société dettes
créanciers
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Mémoire de fin d’études
La problématique qui se pose concernant cette solution est que les actionnaires ont la volonté
ou non d’augmenter le capital comme il nécessite, de payer ses dettes, l’acceptation des
créanciers de la planification des dettes et l’acceptation des employeurs à l’engagement en
programme de sauvetage.
On peut dire de ce qu’on a conclut du diagnostic de la situation financière, qu’il faut assurer
les conditions suivantes pour sauver la société :
Et par la suite, pour que la société peut rendre son équilibre il faut réaliser des recettes nettes
pour pouvoir payer ses dettes sur 9 ans. Ainsi, nous avons préparé un état de résultat
prévisionnel comme suit :
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Mémoire de fin d’études
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023
Revenus 3 000 000 3 150 000 3 307 500 3 472 875 3 646 519 3 828 845 4 020 287 4 221 301 4 432 366 4 653 985
Excédent brut d'exploitation 210 000 220 500 231 525 243 101 255 256 268 019 281 420 295 491 310 266 325 779
Dotations aux amortissements et provisions -230 000 -230 000 -230 000 -230 000 -230 000 -230 000 -230 000 -230 000 -230 000 -230 000
Résultat des activités ordinaires avant impôt -20 000 -9 500 1 525 13 101 25 256 38 019 51 420 65 491 80 266 95 779
Impôt sur les bénéfices 1 500 1 575 1 654 1 736 1 823 1 914 2 010 2 111 2 216 2 327
Résultat de l'exercice -21 500 -11 075 -129 11 365 23 433 36 105 49 410 63 380 78 049 93 452
Recettes nettes 208 500 218 925 229 871 241 365 253 433 266 105 279 410 293 380 308 049 323 452
Charges financières résultant de la planification 67 115 60 404 53 692 46 981 40 269 33 558 26 846 20 135 13 423 6 712
Recettes nettes annuelles 141 385 158 521 176 179 194 384 213 164 232 547 252 564 273 246 294 626 316 740
Total recettes nettes 141 385 299 906 476 085 670 469 883 633 1 116 180 1 368 744 1 641 990 1 936 616 2 253 357
La première solution est qui représente la poursuite de la société son activité est une solution
qu’elle peut la réaliser si les conditions ci-dessus sont assurés et surtout convaincre les
actionnaires à la renonciation à leurs montants déposés dans le compte de la société et de
récupérer les surplus sur les impôts sur les sociétés et l’augmentation du capital d’une valeur
de 700 milles dinars. Et dans ce cas les résultats prévisionnels effectués montrent que la société
peut payer ses dettes pendant 9 ans.
Cette solution a plusieurs points positifs pour chacun des créanciers, les employés et les
actionnaires :
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Pour les créanciers : Bénéficient qu’ils vont être acquittés dans toutes leurs dettes
Pour les employés : Ils maintiennent leurs postes
Pour les actionnaires : Ils vont poursuivre leur activité et atteindre des bénéfices après
le paiement des dettes
A notre avis, la possibilité de trouver un acheteur tenant compte des points positifs de la
société et les potentiels de son actif est possible, mais le problème posé est : Est ce que le prix
de cession va-t-il payer les dettes de la société ou non surtout que la société n’a pas des
immeubles ?
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Et par la suite, cette solution est qui représente le sauvetage de la société en la cession
à un tiers est une solution possible mais n’est pas plus favorable que la première solution pour
chacun des actionnaires en premier lieu, les créanciers et les employés en deuxième lieu.
1/ les faiblesses et les points positifs de cette solution pour les créanciers :
Puisque la société n’a pas des immeubles ou des actifs qui lui permet de réaliser la cession à
un tiers avec des prix qui lui permet d’acquitter ses dettes.
2/ les faiblesses et les points positifs de cette solution pour les employeurs :
Immédiatement, cette solution n’est pas favorable puisque les employés vont perdre leur
travail ou diminution dans les salaires de tous les employés.
3/ les faiblesses et les points positifs de cette solution pour les actionnaires :
Pour les actionnaires : La perte de leurs projet et leurs envi et surtout qu’ils peuvent
poursuivre leur activité si les conditions qu’on a proposés sont assurés.
La société traverse une période très sensible et son activité connait une régression très
importante.
En effet, le règlement judiciaire met en lumière les causes de ces ses difficultés qui menacent l’activité
et donne des solutions pour sauver la société avant d’être en faillite.
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Conclusion générale
Le nombre des entreprises en difficultés économiques augmente d’un jour à l’autre, affectant
une population très vaste. Corrélativement un courant de pensé s’est développé, depuis les
années soixante, pour intercepter de tel phénomène lourd de conséquences pour l’entreprise et
ses partenaires.
La motivation principale de ce travail est née pour prendre une idée sur les entreprises en
difficulté et va me donner une expérience importante dans la vie professionnelle.
C’est dans ce cadre que nous traiterons ce sujet dont l’objectif est de cerner les indicateurs des
entreprises en difficultés, plus d’identifier les traitements de la réussite du plan de
redressement à la fois préventif et curatif.
Bien plus, le législateur tunisien a institué une procédure de règlement judiciaire (traitement
curatif) qui a été déclarées dans un état de cessation de paiement et mis en œuvre tous les
moyens juridiques pour la réussir. Durant cette procédure, un administrateur judiciaire est
désigné par le tribunal pour élaborer un plan de redressement et rechercher les solutions de
redressement de l’entreprise en difficultés.
Nous avons complété notre analyse théorique sur les entreprises en difficultés par un cas
pratique sur une société industrielle « L’EXCELLENCE » que l’administrateur judiciaire à
élaborer un plan de redressement complété par un rapport de sauvetage de la dite société.
Des études futures pourraient s’intéresser aux diligences particulières du commissaire aux
comptes en matière d’entreprises en difficultés.
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BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGE :
Farouk MECHRI, Droit des entreprises en difficultés Sud Edition- Tunis 2008
Mémoire et thèses :
AYADI Wassim et BRINI Mohamed Anouar « LE COMMISSAIRE AUX
COMPTES ET LA PREVENTION DANS LES ENTREPRISES EN
DIFFICULTES » Mémoire de maitrise en sciences comptables 2006-2007
COURS :
Salah DHIBI : Les entreprises en difficultés économiques 2010 -2011
LEGISLATION :
- Code de Procédure Civile et Commerciale (CPCC)
SITE WEB:
http://www.juristes Tunisie.com
AG : Assemblé Général
AC : Actif Courant
PC : Passif Courant
CP : Code Pénale
A N N E X E S
AVIS DE JUGEMENT
Règlement judiciaire N° XXXX
SOCIETE DE TRAITEMENT DE TEXTILE L’EXCELLENCE
LAAJILI Mokhlès
BILANS COMPARES
Actifs immobilisés
Immobilisations incorporelles 12 595 12 595 12 595 10 945 10 323
Moins : Amortissements -12 548 -11 863 -11 145 -10 474 -10 323
47 732 1 450 471 0
Immobilisations corporelles 5 272 709 5 255 298 4 170 633 3 975 000 3 437 897
Moins : Amortissements -3 450 202 -3 219 659 -2 905 211 -2 574 929 -2292571
1 822 507 2 035 639 1 265 422 1 400 071 1 145 326
Immobilisations financières 1 237 1 017 1 017 17 2 043
Moins : Provisions
1 237 1 017 1 017 17 2 043
Total des actifs immobilisés 1 823 791 2 037 388 1 267 889 1 400 559 1 147 369
Autres actifs non courants
Total des actifs non courants 1 823 791 2 037 388 1 267 889 1 400 559 1 147 369
ACTIFS COURANTS
Stocks 315 494 315 494 403 677 391 135 270 907
Moins : Provisions
315 494 315 494 403 677 391 135 270 907
Clients et comptes rattachés 627 460 494 149 630 246 587 186 569 255
Moins : Provisions -100 997 -100 997 -68 903 -68 903 -74 340
526 463 393 152 561 343 518 283 494 915
Autres actifs courants 579 227 560 738 536 614 493 030 535 323
Moins : Provisions -22173
Liquidités et équivalents de liquidités 169 868 56 851 118 891 148 819 402 605
Total des actifs courants 1 591 052 1 326 235 1 620 525 1 551 267 1 681 577
Total des actifs 3 414 843 3 363 623 2 888 414 2 951 826 2 828 946
BILANS COMPARES
Total des capitaux propres avant résultat de l'exercice 718 920 1 092 978 374 082 379 384 386 114
Résultat de l'exercice -153 832 -362 092 -342 084 4 302 5 000
Total des capitaux propres avant affectation 565 088 730 886 31 998 383 686 391 114
PASSIFS
PASSIFS NON COURANTS
Emprunts
Autres passifs non courants 487811 619 267 782 807 955 850 1 030 384
Provisions
Total des passifs non courants 487 811 619 267 782 807 955 850 1 030 384
PASSIFS COURANTS
Fournisseurs et comptes rattachés 797 038 639 053 829 191 706 725 634 752
Autres passifs courants 596 915 429 320 595 579 561 667 555 332
Concours bancaires et autres passifs financiers 967 991 945 097 648 839 343 898 217 364
Total des passifs courants 2 361 944 2 013 470 2 073 609 1 612 290 1 407 448
Total des passifs 2 849 755 2 632 737 2 856 416 2 568 140 2 437 832
Total des capitaux propres et passifs 3 414 843 3 363 623 2 888 414 2 951 826 2 828 946
Etat de résultat
Produits d'exploitation
Total produits d'exploitation 2 916 701 2 386 251 3 017 621 3 332 838 3 122 632
Charges d'exploitation
Achats consommés 1 718 524 1 534 116 1 907 781 1 850 957 1 775 637
Charges de personnel 851 878 685 187 467 342 461 373 452 600
Autres charges d'exploitation 133 604 195 168 524 922 571 499 520 203
Dotations aux amortissements 231 228 347 260 330 953 302 838 235 786
Totales charges d'exploitation 2 935 234 2 760 171 3 220 666 3 168 476 3 005 740
RBE -18 533 -373 920 -203 045 164 362 116 892
Charges financières nettes 154 236 154 755 144 781 141 050 123 947
Total des activités ordinaires avant impôt -153 832 -360 702 -340 637 5 690 6 517
Résultat de l'exercice -153 832 -362 092 -342 084 4 302 5 000
Vente des marchandises 2 902 110 2 361 215 3 007 951 3 296 266 3 078 217
Cout d'achat de marchandises vendues 1 718 524 1 534 116 1 907 781 1 850 957 1 775 637
Marge commerciale 1 183 586 827 099 1 100 170 1 445 309 1 302 580
Autres charges externes 133 604 195 168 524 922 571 499 520 203
Valeur ajoutée brute 1 064 573 658 527 595 250 928 573 805 278
Charges du personnel 851 878 685 187 467 342 461 373 452 600
Impôts et taxes
Subvention d'investissement
Excédent (Insuffisance) brut (e) d'exploitation 212 695 -26 660 127 908 467 200 352 678
Charges financières nettes 154 236 154 755 144 781 141 050 123 947
Cash-flow brut 77 396 -13 442 -9 684 308 528 242 303
Cash-flow net 77 396 -14 832 -11 131 307 140 240 786
Dotations aux amortissements et aux provisions 231 228 347 260 330 954 302 838 235 786
Résultat net de l'exercice -153 832 -362 092 -342 084 4 302 5 000
Sommaire
Introduction générale.............................................................................................................................. 1
Chapitre 1 : Cadre juridique des entreprises en difficultés ..................................................................... 3
Section 1 : Notion des entreprises en difficultés et les indicateurs de difficultés ..... Error! Bookmark
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1.1 Définition : ................................................................................................................................. 3
1.2 Les indicateurs de difficultés : ................................................................................................... 4
Section 2 : Conditions du bénéfice du régime de redressement des entreprises en difficultés: Error!
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2.1 Les personnes qui peuvent bénéficier du régime de redressement : ....... Error! Bookmark not
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2.2 Les personnes qui ne peuvent pas bénéficier du régime de redressement : .. Error! Bookmark
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Chapitre 2 : Les traitements des entreprises en difficultés..................................................................... 7
Section 1 : Le traitement préventif ................................................................................................... 19
La notification des signes précurseurs et l’obligation d’alerte au titre des entreprises en
difficultés économiques ................................................................................................................ 19
1.2 Le règlement amiable : ............................................................................................................ 22
Section 2 : Le traitement curatif (règlement judiciaire) .................................................................... 24
2.1 Les conditions d’admission au bénéfice au règlement judiciaire :.......................................... 24
2.2 L’ouverture de la période d’observation ................................................................................ 28
Chapitre 3 : L’expert judiciaire : organe de la procédure de redressement ........... Error! Bookmark not
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Section 1 : Définition de l’expertise judiciaire....................................... Error! Bookmark not defined.
Section 2 : Les caractères de l’expertise judiciaire................................ Error! Bookmark not defined.
2.1 L’expertise judiciaire constitue un acte d’instruction : ............... Error! Bookmark not defined.
2.2 L’expertise judiciaire a un caractère facultatif : .......................... Error! Bookmark not defined.
2.3 L’expertise judiciaire est une voie de procédure incidente : ...... Error! Bookmark not defined.
2.4 L’expertise judiciaire fait l’objet d’une désignation unilatérale : Error! Bookmark not defined.
2.5 L’expertise judiciaire a un caractère technique : ........................ Error! Bookmark not defined.
2.6 L’expertise judiciaire a un caractère relatif : .............................. Error! Bookmark not defined.
2 .7 L’expertise judiciaire est dénuée de formalités substantielles :Error! Bookmark not defined.
2.8 L’expert judiciaire est un auxiliaire de justice : ........................... Error! Bookmark not defined.
Section 3 : Les domaines d’intervention de l’expert judiciaire ............. Error! Bookmark not defined.