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AUX NOUVEAUX-CHRÉTIENS
DOI : 10.1484/J.RHE.1.xxxxxx
1
Pour une analyse de ces événements, voir Leonor Freire Costa e Ma-
falda Soares da Cunha, D. João IV, Lisbonne, Círculo de Leitores, 2006,
p. 116-123. Dans cet article, nous utiliserons les abréviations suivantes :
ANTT (Arquivo Nacional da Torre do Tombo), BNL (Biblioteca Nacional de
Portugal), CGSO (Conselho Geral do Santo Ofício), IÉ (Inquisição de Évora),
IC (Inquisição de Coimbra), IL (Inquisição de Lisboa). Cette recherche a été
menée grâce au financement du CNPq. Ce texte fut rédigé sous les auspices
d’une bourse de la VLIR-UOS et il a profité de la lecture attentive de Vio-
let Soen, d’Evergton Sales Souza et de Giuseppe Marcocci, que je remercie.
Toutes les traductions du portugais et de l’espagnol sont de ma responsabi-
lité.
2
Regimento do Conselho Geral da Inquisição, chap. 5e. Ce règlement, ainsi
que les autres règlements de l’Inquisition portugaise ici cités (Regimento de
1552, Regimento de 1613 et Regimento de 1640), le seront à partir des trans-
criptions incluses en annexe à José Eduardo Franco et Paulo de Assunção,
As metamorfoses de um polvo. Religião e política nos regimentos da Inquisição
portuguesa (séc. XVI-XIX), Lisbonne, Prefácio, 2004.
3
Regimento de 1640, s.f. Nous ne connaissons le nom que de deux de ces
“consulteurs” : frère João de Vasconcelos, dont l’influence sur la procédure in-
quisitoriale est le cœur de cet article, et le docteur Manuel do Vale de Moura,
éternel député du tribunal d’Évora, qui fait référence à ce rôle dans un de
ses textes. CGSO, liv. 320, fos 316r-v. Les anonymes Lembranças sobre a maté-
ria do Santo Ofício e bom governo dele (BNL cód. 869 fos 184-224), même non
datées, peuvent très bien avoir été écrites dans le contexte de rédaction du
nouveau règlement. Elles ne sont toutefois pas de la main de Vale de Moura,
puisque son texte comptait au moins 73 lembranças, tandis que celui de BNL
n’en a que 44. Ce processus de consultation pour la préparation du règlement
de 1640 avait commencé trois ans plus tôt. Le 14 mars 1637, l’inquisiteur
général annonçait l’ouverture des travaux (voir ANTT, IÉ, liv. 629, fo 21).
4
ANTT, IC, liv. 23, fo 125. Voir aussi IÉ, liv. 629, fos 133, 135 et 177.
5
ANTT, IC, liv. 23, fo 133 et 135-135v.
6
Sur les députés absents : ANTT, IL, liv. 8, fl. 53. Pour les dates de nomi-
nation cf. Nachman Falbel (pub.), O catálogo dos inquisidores de frei Pedro
Monteiro e sua complementação por um autor desconhecido, São Paulo, Centro
de Estudos Judaicos, 1890, p. 173-176. Faisait encore officiellement partie du
Conseil d. Luis de Melo (frère du secretário de Estado Miguel de Vasconcelos
assassiné par les révoltés) qui s’enfuit en Castille déguisé en femme après le
premier décembre 1640. Voir Ana Isabel López-Salazar, Inquisición y polí-
tica. El gobierno del Santo Oficio en el Portugal de los Austrias (1578-1653),
Lisbonne, Centro de Estudos de História Religiosa, 2011, p. 186.
7
À partir de 1614, par la volonté de Philippe III, les dominicains eurent
une place réservée tant dans le Conselho Geral de l’Inquisition portugaise que
dans la Suprema espagnole, même si la chose fut beaucoup plus effective au
Portugal qu’en Espagne. Cf. José Pedro Paiva, Os dominicanos e a Inquisi-
ção em Portugal (1536-1614), dans A. Bernal Palacios (ed.), Praedicatores,
inquisitores – II : Los Dominicos y la Inquisición en el mundo ibérico e his-
panoamericano. Actas del 2º Seminario Internacional sobre los Dominicos y la
Inquisición, Sevilla, 3-6 de Marzo de 2004, Roma, Istituto Storico Domeni-
cano, 2006, p. 505-573 et Roberto López Vela, Los dominicos y el gobierno de
la Inquisición en el siglo XVII. El dominio de una doctrina ‘muy fuerte contra
los hereges´, dans A. Bernal Palacios (ed.), Praedicadores, inquisitores – II :
op. cit., p. 27-57. Le texte de José Pedro Paiva est aussi disponible dans NW
Noroeste. Revista de História, 1 (2005), p. 167-229.
8
Fr. A n d r é s F e r r e r d e V a l d e c e b r o, Historia de la vida del
V.P.M.F. Iuan de Vasconcelos, Madrid, por D. Maria Rey viuda de Diego
Diaz de la Carrera. Impressora del Reyno, s.d. [1669], fo 2-3.
9
Sur César de Meneses : Luís Reis Torgal, Ideologia política e teoria do
Estado na Restauração, Coimbra, Biblioteca Geral da Universidade, 1982, vol
II, p. 264-268, et pour sa production littéraire de teneur politique, p. 199-212.
Sur l’importance de la noblesse dans la carrière inquisitoriale, voir López-
Salazar, Inquisición y política… [voir n. 6], p. 123-134 et Bruno Feitler,
Hierarquias e mobilidade na carreira inquisitorial portuguesa : a centralidade do
tribunal de Lisboa, in Rodrigo Bentes Monteiro et alii, Raízes do privilégio.
Mobilidade social no mundo ibérico do Antigo Regime, Rio de Janeiro, Civili-
zação Brasileira, 2011, p. 235-258.
12
Regimento de 1552, chap. 9, 10, 53 et 54 et Regimento de 1613, tit. II,
chap. VIII.
13
Les italiques sont de moi.
14
En effet, à ce grand autodafé public, réalisé sur la principale place de
Lisbonne, assistèrent de la fenêtre du palais le roi, la reine et les princes. D.
Francisco de Castro était le grand absent. À sa place furent placés, « près de
l’autel, le dais et la chaise de Son Éminence tournée vers le mur et mise sur
la même petite plateforme tapissée que d’habitude ». ANTT, IL, liv. 8, fo 53.
15
ANTT, IL, liv. 151, fo 503.
16
Idem.
17
Cf.. ANTT, IL, procès 3011 (contre João Gonçalves), 3012 (contre José
da Silva), 3023 (contre Filipa Rodrigues), 4883 (contre Manuel Arrais de Men-
donça), 5349 (contre le père Luis Lopes), 9891 (contre Vicente Serrão), 9896
(contre Pedro Fernandes), 11142 (contre Diogo de Abreu) et 11145 (contre
Francisco Fernandes Salgado) dans les séances respectives dites de ida e peni-
tências à la fin des actes des procès.
18
ANTT, IL, procès 11142, fos 114 et 125.
19
ANTT, IL, pc. 11142, fos 116-128v.
20
Antonio Gomes, par exemple, après avoir obtenu la commutation de
la peine du port de l’habit pénitentiel, demanda « étant donné cette sainte
période du carême, qu’ils veuillent bien lui donner permission [de commu-
nier] ». Maria Nunes Henriques, à son tour, semble avoir été poussée à cela
par son confesseur, le prieur de l’église lisboète de Ste-Juste, où elle accom-
plissait ses pénitences. Comme pour Diogo, ils n’obtinrent pas l’autorisation à
temps pour la Pâque mais seulement à la fin juillet 1643, après la réalisation
d’enquêtes sur leurs bonnes vies et moeurs. ANTT, IL, procès 2433, fos 50-54
et procès 4878, fos 54-60v.
21
Dans les années 1630, les inquisiteurs interdisaient déjà que les récon-
ciliés pour judaïsme se confessent à des prêtres nouveaux-chrétiens. Par
exemple : ANTT, IL, procès 3704 (contre Bartolomeu Henriques, de 1633)
et 2992 (contre Jerônima de Lamy, de 1636). La condition vieille-chrétienne
du confesseur disparaît après la promulgation du règlement de 1640. Pour un
aperçu de cette question dans le courant du 16e s., voir Giuseppe Marcocci,
I Custodi dell’Ortodossia. Inquisizione e Chiesa nel Portogallo del Cinquecento,
Roma, Edizioni di Storia e Letteratura, 2004, p. 272-287.
22
Voir mon O Catolicismo como ideal : produção literária antijudaica no
mundo português da Idade Moderna, dans Novos Estudos Cebrap, 72 (juillet
2005), p. 137-158. Pour le contexte politique de l’époque d’Olivares, voir l’ouv-
rage de Juan Ignacio Pulido Serrano, Injurias a Cristo. Religión, política y
antijudaísmo em el siglo XVII (Análisis de las corrientes antijudías durante la
Edad Moderna), Universidad de Alcalá, 2002.
23
João Lúcio de Azevedo, História dos cristão-novos portugueses, Lis-
bonne, Clássica Editora, 1989 (1ère éd. : 1921), p. 202-203.
24
Idem, p. 194-201. Voir aussi Luís Reis Torgal, Ideologia política e
teoria do Estado na Restauração, Coimbra, Biblioteca Geral da Universidade,
26
Giuseppe Marcocci, La salvezza… [voir n. 25], p. 226.
27
D i o g o d o R o s á r i o, Summa Caietana, tresladada em Portugues,
com muytas Annotações, & casos de consciencia & Decretos do Sagrado Concilio
Tridentino, Braga, casa de Antonio de Mariz, 1565, c. 76v, apud Giuseppe
Marcocci, La salvezza… [voir n. 25], p. 229 note 111.
28
Marcocci identifia des résistances au sein de l’Inquisition portugaise, et
encore en 1617 Rome écrivait à l’inquisiteur général Fernão Martins Mas-
carenhas lui affirmant que les prévenus qui viendraient à mourir avant la
fin du procès, pouvaient communier s’ils le demandaient et s’ils avaient suf-
fisamment bien confessé leurs erreurs au St-Office. Selon un mémorial des
nouveaux-chrétiens, rendu à Rome en avril 1675, cette normative n’était
pas encore respectée par le tribunal. Giuseppe Marcocci, La salvezza… [voir
n. 25], p. 234-235.
29
John Bossy, Essai de sociographie de la messe, 1200-1700, dans Annales
ESC, (1) 1981, p. 44-70.
30
ANTT, CGSO, liv. 259, fo 203-205.
31
Giuseppe Marcocci, A Inquisição portuguesa sob acusação : o protesto
internacional de Gastão de Abrunhosa, dans Cadernos de estudos sefaraditas, 7
(2007), p. 33.
32
C’est ainsi que le désigne, suivant les résolutions tridentines, un ouvrage
imprimé sous l’ordre du cardinal d. Henrique, alors inquisiteur général et ar-
chevêque de Lisbonne, le Ceremonial e ordinario da missa, e de como se ham
de administrar os sacramentos da sancta madre igreja [...], Lisbonne, casa de
Francisco Correa, 1568, fo 52v.
33
La littérature sur les controverses autour du jansénisme est foison-
nante. Pour le contexte portugais, voir Evergton Sales Souza, Jansénisme
et réforme de l’Église dans l’Empire portugais, Paris, Centre Culturel Calouste
Gulbenkian, 2004.
34
F e r r e r d e V a l d e c e b r o, Historia de la vida… [voir n. 8], fos 16v-17.
35
ANTT, CGSO, liasse 22, doc. 5, s.f., rapport du tribunal de Lisbonne,
12/11/1642.
36
F e r r e r d e V a l d e c e b r o, Historia de la vida… [voir n. 8]. L’ou-
vrage est dédié au provincial espagnol et confesseur du roi Carlos II, frère
Pedro Álvarez de Montenegro, et fut rédigée en 1648 (cf. fo 113), devant at-
tendre la signature du traité de paix entre l’Espagne et le Portugal vingt ans
plus tard pour se faire imprimer.
37
Idem., liv. I, fos 74v-75.
38
F e r r e r d e V a l d e c e b r o, Historia de la vida… [voir n. 8], liv. I,
fos 75-75v.
39
Une transcription de ce papel, ainsi que les rapports originaux des trois
tribunaux, sont regroupés dans ANTT, CGSO, liasse 22, doc. 5.
40
Sont aussi cités, accessoirement, Suarez (de Fide et de Defensio Fidei
Catholicae adversus Anglicanae sectae errores), Fernando de Mendoça (peut-
être Disputationum Iuris Ciuilis, in difficiliores leges. ff. de Pacis Libri tres)
et un certain Carreiro, auteur d’un Tractatus de haereticis que je n’ai pas pu
identifier.
portugais (mais sans donner leur identité) autorisaient que les per-
sonnes baptisées par des prêtres nouveaux-chrétiens le fussent à
nouveau sub conditione par un autre, cette fois-ci vieux-chrétien.
Il se fait un point d’honneur de donner des fondements scriptu-
raires à cette prévention contre les « juifs » à partir de Jean 2,24 en
affirmant que Jésus ne se fiait point à eux. Le cœur de son argu-
mentation est que l’Église devait rester fidèle à la confiance mise
en elle par Dieu lorsqu’il lui délégua le pouvoir de dispenser les sa-
crements. Le peu d’attention avec lequel l’eucharistie était concé-
dée était ainsi un signe d’impardonnable prodigalité au-devant du
« très saint et très précieux sang » du Christ. Il préconisait donc que
la communion fût interdite, « sous peine de péché mortel, à tous
ceux qui sont juridiquement convaincus de judaïsme, ou abjurent
de véhémente suspicion, ou encore de levi, parce que contre ceux
qui abjurent de levi, il y a aussi suspicion urgente et véhémente,
puisque contre eux pèsent des preuves et des indices urgents ».
Cette prohibition ne serait pas permanente, mais durerait le temps
pendant lequel l’ancien prévenu « ne donnerait des signes évidents
de vraie pénitence en châtiment à son délit, et pour éviter l’irré-
vérence au Très Saint Sacrement qu’on peut prudemment craindre
de telles communions ». Il clôt son réquisitoire affirmant que cette
interdiction touche directement les inquisiteurs, puisque ce sont
eux les juges uniques du crime d’hérésie, réaffirmant ainsi, encore
une fois, la confusion des juridictions temporelle et spirituelle41.
Avant d’analyser les répercussions de ce « papier », il convient de
se fixer sur la date réelle de son élaboration et sur le nom de son
auteur. Il existe, dans les archives, plusieurs copies de ce document.
Dans l’une d’elles, qui semble être un brouillon, l’auteur com-
mence son discours arguant de « l’état que je professe de religieux
de saint Dominique et l’office d’inquisiteur avec lequel Votre Ré-
vérence [l’inquisiteur général] m’a honoré » pour expliquer les fon-
dements de sa manoeuvre42. Un dominicain donc, nommé ministre
inquisitorial par d. Francisco de Castro, soit notre fr. João de Vas-
concelos, le seul contemporain à remplir ces conditions. La rumeur
faisant de lui le responsable de ce texte courait déjà à l’époque :
dans une copie partielle du document, probablement faite peu de
temps plus tard, il est mentionné qu’ « on dit que ce papier a été
41
ANTT, CGSO, liasse 22, doc. 5, s.f.
42
BNL, cód. 869, fo 227.
43
ANTT, CGSO, liv. 200, s.f. Cette copie, ainsi que celles qui se trouvent
à BNL, cód. 868, fos 193-216v et IÉ, liv. 629, fos 207-220, ne contiennent que
le texte principal et les rapports du tribunal d’Évora, sans inclure ceux de
Lisbonne et de Coimbra.
44
La participation de dominicains au massacre de 1506 à Lisbonne, ainsi
qu’à d’autres un peu plus tard, ont laissé un souvenir durable et le discours
de l’ordre en tant que pourfendeuse d’hérétiques et socle inquisitorial ne pou-
vait que les indisposer par rapport aux nouveaux-chrétiens. Pour le lien entre
dominicains et Inquisition, voir Paiva, Os dominicanos e a Inquisição… [voir
n. 7].
45
BNL, cód. 869, fos 446-449v. Nous n’avons pu trouver dans la documen-
tation inquisitoriale des pistes sur un intérêt quelconque de Philippe IV pour
la question.
46
D i e g o d e S i m a n c a s, Theorice et praxis haereseos sive Enchiridion
iudicum violatae Religionis, Venetiis, 1568 ; G i o c o m o M e n o c c h i o, De
Praesumptionibus coniecturis siquis et indiciis commentaria… Augustae Tauri-
norum, Jo. Dominicus Tarinus, 1594, et De Arbitrariis Judicum Quaestioni-
bus, et causis… Venetiis, Apud Haeredem Hieronymi Scoti, 1613.
47
Il n’a jamais quitté le poste de député du tribunal d’Évora, auquel il
fut nommé le 15 septembre 1603. Il meurt à prés de 76 ans le 18 mai 1650.
Sur ses écrits, voir Giuseppe Marcocci, Moura, Manuel do Vale de, dans A.
Prosperi (org.), Dizionario Storico dell’Inquisizione, Pise, Edizioni della Nor-
male, 2010, vol. II, p. 1084-1085.
48
Voir IC, liv. 23, fo 405 (lettre du secrétaire do Conselho Geral Diogo
Velho aux inquisiteurs de Coimbra du 13 mars 1643). A Évora, le 9 mars,
eurent lieu procession, sermon (ensuite publié) et action de grâces. Voir
López-Salazar, Inquisición y política… [voir n. 6], p. 86.
49
ANT, IL, liv. 151, fos 644-644v.
50
IC, liv. 23, fo 431 (lettre de l’inquisiteur général d. Francisco de Castro
aux inquisiteurs de Coimbra du 19 mai 1643).
51
Voir plus haut p. 000. D. Francisco de Castro, avant d’être nommé
inquisiteur général (1629-1653) fut recteur de l’Université de Coimbra (1605-
1611), président du tribunal de la Mesa da Consciência e Ordens (1611-1617),
puis évêque de Guarda (1617-1629). Pour sa carrière, voir López-Salazar,
Inquisición y política… [voir n. 6], p. 73-88.
52
Voir ANTT, IL procès 4248 (contre Antonio de Almeida), 4801 (contre
Branca Coutinha), 6612 (contre Vicente Cardoso), 6621 (contre Simão Fer-
nandes), 6972 (contre Úrsula Nunes), 8187 (contre Luis Lopes Franco) et
10317 (contre Domingos da Costa). Le procès 10318 (contre Diogo da Silva)
ne comporte pas le terme de confession sacramentelle, mais le nom du pré-
venu est mentionné sur la liste du père Manuel Cordeiro.
53
Pour l’autodafé de 1645, voir, par exemple : ANTT, IL, procès 2123
(contre Branca Pereira), 8845 (contre Henrique do Quintal) et 10325 (contre
Manuel Filipe Vieira).
54
ANTT, IL, procès 6708 et 7730.
55
ANTT, IL, procès 10451 et 7931.
cal questions, those studies have so far left aside a quarrel that emerged
in an inquisitorial context in Portugal, shortly before the publication of
Arnauld’s Treatise on Frequent Communion. This involved avoiding the
sacrileges which might be committed by people detained in the jails of
the local Holy Office. But in placing the Eucharist before all else, the
deputy of the General Council of the Inquisition, responsible for the very
recent prohibitions against receiving the Blessed Sacrament, instituted in
1640, bypassed a whole series of legal and political questions - which his
colleagues unsuccessfully tried to point out to him. In the history of the
Portuguese Inquisition’s proceedings, this polemic marked the beginning
of a straying, on the inquisitors’ part, from the standards they were ex-
pected to follow.
Zusammenfassung. — Die Studien zu den Bedingungen für die Ertei-
lung und den Erhalt der Eucharistie in der Frühen Neuzeit beziehen sich
im Allgemeinen auf die polemischen Ausgänge des protestantischen Bru-
ches, die auf katholischer Seite in den Streit zwischen Jansenisten und
Jesuiten mündeten. Diese Studien, die sich vor allem auf theologische
Fragen konzentrieren, haben bis jetzt einen Streit außer Acht gelassen,
der im inquisitorischen Kontext in Portugal kurz vor der Veröffentli-
chung des Traité sur la fréquente communion von Arnauld aufkam. Es
ging darum, die Sakrilege zu vermeiden, die von Personen, die die Ker-
ker des örtlichen Heiligen Offiziums durchlaufen hatten, begangen sein
könnten. Indem aber die Eucharistie vor den Rest gestellt wird, lässt der
Abgeordnete des Generalrates der Inquisition, der für die 1640 etablierte,
äußerst neue Untersagung des Empfangs des Heiligen Sakramentes ver-
antwortlich war, zudem eine ganze Reihe legaler und politischer Fragen
außer Acht, auf die ihn seine Kollegen, erfolglos, aufmerksam zu machen
versuchten. In der Geschichte der Verfahren der portugiesischen Inquisi-
tion bedeutet diese Polemik den Anfang einer Diskrepanz von Seiten der
Inquisitoren gegenüber den Normen, denen sie zu folgen gehabt hätten.