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Projet de Soutien au M RE
pour l’Etablissement des
Plans Directeurs d’Aménagement
des Ressources en Eau
Note sur
l’Ev aluation Economique
dans les Bilans d’Eau
1 INTRODUCTION .......................................................................................................... 3
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Soutien au MRE pour l’Établissement des Plans Directeurs Note sur l’évaluation économique
d’Aménagement des Ressources en Eau (PDARE) Octobre 2005
- Phase 2004 – 2006 –
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d’Aménagement des Ressources en Eau (PDARE) Octobre 2005
- Phase 2004 – 2006 –
Abréviations et Sigles
ABH Agence(s) de Bassins Hydrographiques
ADE Algérienne des Eaux
AEP Adduction en Eau Potable
AEI Adduction en Eau Industrielle
AHT AHT GROUP AG (Bureau d’Etude)
ANB Agence Nationale des Barrages
ANRH Agence Nationale des Ressources Hydrauliques
AP Autorisation de Programme
APC Assemblée Populaire Communale
APD Avant Projet Détaillé
APS Avant Projet Sommaire
BD Banque de Données
CI Continental Intercalaire
CT Complexe Terminal
DA Dinar Algérien
DHW Direction de l’Hydraulique de Wilaya
GTZ Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit GmbH
GPI Grand Périmètre Irrigué
hm 3 Hekto Mètre Cube (= million m 3)
kWh Kilo Watt Heure
m3 Mètre Cube
MED Multi Effective Distillation
Ml Mètre Linéaire
MRE Ministère Algérien des Ressources en Eau
MSF Multi Stage Flash
OMS Organisation Mondiale de Santé
ONA Office National de l’Assainissement
PDARE Plan Directeur de l’Aménagement des Ressources en Eau
PMH Petite et Moyenne Hydraulique
PNE Plan National de l’Eau
RC Retenue Collinaire
SI Système d’Information
SIG Système d’Information Géographique
SONELGAZ Société Nationale de l’Electricité et du Gaz
STEP Station d’Epuration
TI Taux d’Inflation
VAN Valeur Actualisée Nette
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0 Principales Définitions
Adduction d’Eau
L’adduction d’eau comprend la « livraison » de l’eau par des systèmes de transfert et de
connexion (voir ci-dessous).
Système de Transfert
Un système de transfert inclut toutes les infrastructures du lieu de ressource jusqu’à l’entrée
dans un système de distribution (voir ci-dessous), y compris les conduites et stations de
pompage et de traitement éventuellement nécessaires.
Système de Connexion
Un système de connexion désigne l’ensemble des infrastructures qui relient un nouvel ouvrage
à un système de transfert ou de distribution existants. Il s’agit en fait d’une sous-catégorie de la
catégorie « Système de Transfert ».
Coût Dynamique
Le calcul du coût dynamique constitue une méthode d’appréciation de la viabilité financière d’un
projet d’infrastructure. Le coût dynamique est défini par le rapport entre la VAN de l’ensemble
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Taux d’Actualisation
Le taux d’actualisation (ou : taux d’escompte) sert à déterminer la valeur actuelle d’un montant
futur. Il représente le coût d’opportunité du capital (coût d’obtention des capitaux de différentes
sources pour un projet donné).
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1 Introduction
Le programme « Gestion Intégrée des Ressources en Eau » de la coopération algéro-
allemande réalisé par le Ministère Algérien des Ressources en Eau (MRE) et la GTZ comprend,
dans sa composante 1, le projet « Soutien au MRE pour l’Etablissement des Plans Directeurs
de l’Aménagement des Ressources en Eau (PDARE) ». Ce projet prévoit une assistance
technique aux Agences de Bassin Hydrographique (ABH) en introduisant et en appliquant les
méthodes et les outils nécessaires pour la préparation des PDARE.
Au centre de ces activités est placé, comme outil d’aide aux décisions de la planification du
secteur de l’eau, un système d’information (SI) consistant
?? d’une banque de données « PDARE » connectée à la nouvelle BD MRE ;
?? d’une BD de scénarios ;
?? d’un logiciel « Bilan »
?? et des interfaces pour l’échange des données entre ces éléments du SI.
Ce SI permet d’exploiter les informations sur la disponibilité et le potentiel de mobilisation des
ressources en eau, et de la demande en eau projetée pour les différents secteurs (eau potable,
eau industrielle et agriculture) jusqu’à l’horizon de planification envisagé. Sur cette base
peuvent être effectuées des analyses quantitatives (bilans hydriques) et économiques des
paramètres « offre » et « demande » en utilisant le logiciel « Bilan ».
L’aspect économique a une grande importance en vue des décisions de planification, c.à.d.
l’attribution des ressources aux différentes demandes, et l’identification des mesures à
entreprendre, en vue d’une meilleure satisfaction des besoins. Ces décisions devront
normalement être basées sur les solutions les plus économiques parmi un nombre
d’alternatives à examiner, pour l’ensemble des éléments du bilan hydrique.
Comme complément, est donnée dans l’Annexe A une élaboration générale sur les principes de
la sélection des projets et la planification des investissements.
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Par la suite sont expliqués les éléments nécessaires et appropriés, pour l’évaluation au niveau
du stage de planification stratégique à long terme des PDARE.
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Coûts de Production
Les coûts de production englobent tout ce qui est nécessaire pour protéger, accumuler ou
extraire une ressource, pour qu’elle soit prête à être transférée vers un système de distribution.
Au niveau des investissements, ceci sont la planification et le suivi, l’acquisition du terrain, les
travaux de construction et d’aménagement (p.e. barrage : digue, ouvrages de prise, trop plein,
tuyauterie, routes d’accès, clôtures, etc.), les installations électromécaniques, systèmes de
mesures et de communication. La maintenance et l’exploitation comprennent, entre autres, le
personnel technique et administratif, l’équipement, le transport, les produits intermédiaires,
l’électricité.
Coûts d’Adduction
Les coûts d’adduction couvrent ce qui parvient au niveau du transfert de l’eau entre le lieu de
production et de la distribution. Il s’agit des investissements dans la planification et le suivi,
l’acquisition du terrain, la construction des infrastructures (conduites, stations de pompage,
routes d’accès), et complémentés par les coûts de maintenance et d’exploitation (réparations,
personnel technique/administratif ; transport, télécommunications, produits intermédiaires,
électricité).
Coûts de Traitement
Le traitement se fait souvent au niveau de la production mais est parfois dissocié (après le
transfert seulement). Pour cela, ses coûts sont pris en compte séparément. Cette partie
comprend les investissements dans la planification et le suivi, l’acquisition du terrain, la
construction des infrastructures (immeubles, bassins, routes d’accès, clôtures) et des
installations (tuyauterie, équipement électromécanique, systèmes de communication), et
complémentés par les coûts de maintenance et d’exploitation (personnel technique/
administratif, transport, télécommunications, produits chimiques, électricité).
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Coûts de Distribution
Les coûts de distribution comprennent les investissements dans la planification et le suivi,
l’acquisition du terrain, la construction des réseaux de distribution, y compris les ouvrages de
stockage et de pompage interne (Réservoirs, châteaux d’eau, conduites, vannes, gros
compteurs), la gestion technique (l’entretien et l’extension du réseau) et économique
(facturation etc.) du réseau, ainsi que les réparations, le matériel et les fournitures utilisés soit
dans les structures techniques, soit aux bureaux, nécessaire pour un fonctionnement de
« l’entreprise », et l’électricité. Il s’y ajoute les coûts de transport et de communication, mais
aussi les frais du personnel technique et administratif de l’entreprise directement liés à la
distribution d’eau.
En plus, il y a des éléments supplémentaires qui sont ajoutés aux parties citées ci-dessus, pour
certaines catégories de ressource, et parfois dépendant de la catégorie de demande :
- Système de connexion (avec ou sans pompage) : Retenues collinaires, forages,
dessalement, eau usée ;
- Traitement de l’eau : Barrages, eau usée ;
En principe, la prise en compte de l’ensemble des deux composantes : coûts de production et
coûts de transfert (avec ses suppléments) seulement permet déjà d’arriver à une comparaison
entre plusieurs sources d’eau alternatives, pour satisfaire une demande donnée. Etant donné
que ces alternatives serviront toujours le même réseau de distribution, le type de demande en
eau, AEP, AEI ou agricole, et ses coûts de développement des réseaux de distribution peut par
contre être considéré comme un facteur « invariant » qui n’affecte pas le choix entre différentes
alternatives d’investissement. Par conséquence, cette partie est ignorée pour la comparaison
des coûts dynamiques des variantes de mobilisation et d’affectation des ressources. Pourtant, il
est toujours nécessaire de déterminer ses coûts d’investissement, pour les plans
d’investissements.
Il est lieu de noter que la réduction des pertes en réseau ne peut être considéré comme une
alternative d’approvisionnement en eau, dans le cadre des bilans d’eau. Par conséquence, la
comparaison des coûts dynamiques ne prendra pas cette tâche en compte.
Normalement, une gestion durable des systèmes de distribution d’eau comprendra le maintien
des installations de réseaux en bon état (= niveau de pertes en réseau est minimisé en
permanence) et fait partie des tâches des opérateurs de ces systèmes (étant à la charge des
utilisateurs de l’eau mise à leur disposition). Comme actuellement en Algérie ce devoir n’est pas
poursuivi scrupuleusement, à cause de manque de moyens et de capacités des opérateurs, les
réseaux se trouvent généralement dans un état de pertes très importantes. Des
investissements bien au delà de ce qui est actuellement apporté comme support par l’état pour
les réparations des réseaux seront nécessaires pour ramener les installations dans un bon état.
L’évaluation économique comprendra alors la détermination des coûts d’investissements pour
ce volet.
De même, les coûts relevant de la collecte et du traitement normal des eaux usées doivent être
à la charge des utilisateurs de l’eau. Seulement le traitement supplémentaire et le transfert
éventuel vers une zone d’agriculture irriguée doivent être pris en compte, pour la comparaison
des coûts dynamiques.
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Dans le secteur de l’eau, les projets d’infrastructure ont une durée de vie pendant laquelle des
coûts et des bénéfices (avantages) se produisent d’une façon plus ou moins régulière. P.e., les
bénéfices de la construction d’un barrage se traduisent par les quantités d’eau disponibles à la
distribution. D’une manière agrégée, un tel projet peut être décrit par
?? Une série de valeurs annuelles (monétaires) du coût total de la production d’eau, soit
l’ensemble des coûts d’investissement et de réinvestissement, de maintenance et
d’exploitation, exprimées en DA de l’année de base/ référence (prix constants) ;
?? Une série de valeurs annuelles (physiques), exprimées en quantités d’eau produites.
Le coût dynamique de l’eau est formé par le rapport d’une série des coûts et d’une série
correspondante de valeurs de production, actualisées par le calcul des valeurs actuelles
nettes (VAN). Le coût dynamique est donc exprimé en DA/m³.
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Etant donné que les projets d’infrastructure au niveau des différentes ressources ont toujours
des différentes durées de vie, la période d’analyse est celle basé sur la durée de vie maximale
survenante (50 ans pour génie civil/ barrages).
Pour permettre l’usage de données datant de différentes années, on calcule des prix constants
à partir des prix courants, en appliquant aux derniers le taux d’inflation TI, et en utilisant une
année de base commune. Ceci est justifié en supposant que l’inflation affecte tant les coûts que
les bénéfices et rendements, et cela de la même manière. Dans le cadre de l’étude actuelle, il
est proposé de retenir l’année 2005 comme année de base.
Le taux d’inflation (TI), qui peut être trouvé dans les statistiques officielles nationales et qui
représente l’augmentation du niveau de prix dans l’année t par rapport à l’année précédente
(année t-1), est mesuré comme suit :
niveau de prix ( année t ) ? niveau de prix ( année t ?1 )
TI (%) ? ? 100
niveau de prix (année t? 1)
En appliquant le TI au coûts d’un investissement quelconque, qui avait été fait antérieurement
(année t-x), on les transforme en prix constants de l’année de base (année t ; désignés par le
terme DA année t) qui était retenue pour l’analyse financière. La formule à employer est la
suivante :
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Dans les projets d’investissement dans le secteur de l’eau et financés par des bailleurs de
fonds internationaux, il est la pratique standard de choisir un taux d’actualisation entre 5% et
10%. Pour l’analyse économique des PDARE est retenu un taux standard de 8%, qui
correspond au coût d’opportunité du capital dans l’Algérie.
2.3 Résumé des Hypothèses de Base pour le Calcul des Coûts Dynamiques
Le calcul des coûts dynamiques est à effectuer en DA en considérant que :
?? l’an 2005 a été déterminée en tant qu’année de référence (première année de
l’investissement initial des projets) ;
?? l’actualisation des coûts d’investissement à l’horizon 2005, par un taux d’escompte de
8% ;
?? les prix à utiliser sont à exprimer en prix constants 2005 hors TVA sur la période 2005 à
2020 ;
?? la parité $ US – DA en mars 2005 est de 1 $ US = 74 DA,
?? les coûts de maintenance et d’exploitation sont généralement exprimés en pourcentage
des investissements initiaux ;
?? en cas qu’il y a un coût d’électricité important (pompage), ceci est pris en compte avec
un coût moyen pour l’électricité de 3,5 DA/kWh ;
?? la période commune d’analyse est de 5 ans pour l’investissement initial, plus 50 ans de
durée de vie économique.
Avec le logiciel « Bilan », les coûts sont cumulés et présentés sur la base d’un bilan quantitatif
hydrique (demande et ressource) effectué pour une combinaison de scénarios choisis
(=Variante) des catégories et unités de bilan choisis. L’utilisateur du logiciel a le choix de voir
les coûts dynamiques ou les coûts d’investissement.
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2.4.2 Tableau récapitulatif des besoins en investissement considérés par unité de bilan
Le logiciel génère automatiquement des tableaux avec les coûts par unité de bilan pour toutes
les catégories prises en considération. Le Tableau 1 montre, selon une variante choisie, les
montants d’investissement en millions DA par an par Wilaya, pour toutes les catégories de la
demande.
Coûts - AEP
Coûts - GPI
industrielle
Coûts - AE
urbaine
rurale
Code
Nom
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Le calcul des coûts dynamiques pour la mise à disposition des ressources en eau est composé
des éléments suivants (voir aussi définitions en chapitre 2.1.2) :
1. Les coûts de production d’eau au pied de la ressource (barrages, retenues collinaires,
forages, stations de dessalement, Station d’épuration des eaux usées).
2. Les coûts d’adduction servant à l’alimentation dans un réseau de distribution
3. Les coûts du traitement de l’eau brute qui est de qualité différente selon les ressources,
4. Les coûts de distribution servant à la mise à disposition de l’eau, des usagers
3.1.1 Barrages
Les coûts dynamiques de l’eau au pied du barrage sont calculés pour un échantillon de
barrages existants ou en cours de construction (19 dans notre cas), à partir des coûts
d’investissement et d’une estimation des coûts de maintenance et d’exploitation (voir Tableau
2).
Les coûts d’investissements des barrages de l’échantillon ont permis de déduire une relation en
fonction des capacités, et d’évaluer par extrapolation les coûts d’investissement des autres
barrages, existants et futurs.
A noter que les barrages de Beni Haroun et Koudiat Acerdoune qui ont des capacités trop
importantes ne sont pas considérés dans la relation coût – capacité.
Le calcul des coûts dynamiques de l’eau de barrage a été réalisé sur la base des données
utilisées dans l’étude «Sonatrach », et celles provenant de l’étude «Actualisation du PNE
Algérois et Constantinois ». Un exemple de calcul est donné en Annexe D.
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Sur la base de l’échantillon analysé, la Figure 3 montre la répartition des investissements selon
la capacité des barrages.
Investissements - Capacités
-0,906
y = 2521,4x
250,0
200,0
DA/m3
150,0
100,0
50,0
0,0
0 50 100 150 200
3
Capacité (Millions m )
Les paramètres du calcul économique, considérés pour les barrages sont les suivants :
?? Capacité du barrage (hm3/an) ;
?? Volume régularisable (hm³/an) ;
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Les coûts d’investissement ont été déterminés pour un échantillon de neuf retenues collinaires.
Il en a résulté une relation des coûts en fonction des capacités, permettant ainsi d’estimer les
coûts moyens d’investissement des autres ouvrages existants, et futurs.
Les résultats sont présentés dans le Tableau 3 suivant et la corrélation entre la capacité des
retenues collinaires et les coûts dynamiques est illustrée en Figure 4: Relation entre capacités
de RC et leurs coûts d’investissement.
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Investissements - Capacité
y = -53,822Ln(x) + 126,8
400
300
DA/m3
200
100
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5
Capacités (Millions m3)
Les paramètres considérés pour les calculs des coûts dynamiques de production d’eau
souterraine sont :
1 Forage
?? Profondeurs et débits par zone ;
?? Investissements par mètre linéaire de forage ;
?? Phase d’investissement : une année ;
?? Coûts annuels de maintenance et exploitation : 0.5% des coûts d’investissement ;
?? Durée de vie moyenne du forage =20 ans.
2 Pompage du forage
?? Coûts des équipements de pompage par surcoût de l’investissement du forage (25%) ;
?? Durée de vie moyenne de l’équipement électromécanique = 10 ans.
?? Hauteur de refoulement ;
?? Puissance nécessaire en kW ;
?? Tarif moyen d’électricité (DA/kWh).
Les coûts par mètre linéaire de forage utilisés dans l’étude sont tirés de l’Etude de Tarification
de l’Eau. Actualisés à 2005, ces coûts s’élèvent à 29.150 DA2005 par ml (22.000 DA2002/ 0,80
comme taux de réussite de forage x 1,06 pour l’inflation).
A cause de la grande diversité des nappes aquifères, il est souhaitable d’établir pour quelques
zones une typologie de forages de différentes profondeurs et débits.
Mais en l’absence de données dans l’immédiat, nous avons caractérisé chaque région
hydrographique par deux forages types, qui nous ont permis de faire une première estimation
des coûts dynamiques (c’est à dire, y compris les coûts d’entretien et de pompage), au pied des
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forages. Les caractéristiques moyennes (profondeur, débit,...) et les coûts unitaires sont donnés
dans le Tableau 4 ci après.
Un exemple de calcul est présenté en Annexe D.
A titre indicatif, le Tableau 5 ci-dessous récapitule les coûts pour différentes techniques de
dessalement et différentes capacités de production en fonction ou en cours de construction en
Algérie.
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Répartition en % d'investissement
total
- Infrastructures 5 5 5 5 5 5
- Bâtiments 45 45 45 45 45 45
- Equipements 35 35 35 35 35 35
- Filtres et pièces d'usure 15 15 15 15 15 15
3
Coût dynamique effectif (DA2005/m ) 87 81 63 58 72 58
A ces coûts unitaires (de production), il faudra ajouter des coûts additionnels de connexion pour
mettre l’eau à disposition (cf. chapitre 3.5.2).
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Pour déterminer les quantités d’eau usée réutilisables, on assume que seulement 10% de l’eau
potable consommée peut être effectivement mise à la disposition de l’agriculture irriguée, selon
l’hypothèse suivante :
Eau potable consommée 100 %
Eau usée collectée (partie reversée aux égouts) 80 %
Eau usée à épurer (pertes au réseaux) 40 %
Eau usée épurée (pertes du processus d’épuration) 34 %
Eau usée réutilisable 10 %
Dans cette hypothèse, on a considéré que seulement 30% des volumes d’eaux usées sortant
des STEP peuvent être réutilisés de manière sûre pour l’irrigation, à cause de contraintes
multiples, notamment :
?? La distance entre ‘source’ et ‘demande’ des eaux épurées ;
?? Le décalage entre une production permanente et une demande saisonnière (des réservoirs
de stockage ne sont pas considérées) ;
?? Les besoins en investissements pour le traitement supplémentaire ;
?? Une qualité d’eau épurée généralement variable qui affecte le choix des cultures, la salinité
de l’eau et du sol et les conditions d’irrigation ;
?? L’acceptation socioculturelle limitée de cette ressource d’eau ;
?? La tarification éventuelle des eaux usées traitées.
Dans le bilan, seuls les coûts de cette étape sont à prendre en considération, les autres coûts
étant imputables à la protection des ressources en eau.
Donc, aux coûts dynamiques de « production », il faudra ajouter ces coûts additionnels de
connexion pour mettre l’eau à disposition (cf. chapitre 3.5.2).
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Dans notre approche, nous considérons que le coût d’adduction concerne la conduite d’eau
mise en place avec tous ses ouvrages et équipements en ligne.
Pour les systèmes projetés, des calculs hydrauliques simples permettront de choisir un tracé
sur la base de la topographie du projet, et de définir les caractéristiques de dimensionnement.
Nous considérons que pour les grands diamètres (supérieurs à 1000 mm), les conduites le plus
couramment utilisées en Algérie, sont en acier.
Les prix unitaires des conduites en acier, établis 2002 dans l’Etude de Tarification et actualisés
à 2005, sont donnés dans le Tableau 6, ci après ; ils comprennent la fourniture et la pose des
conduites et accessoires ainsi que les terrassements en tranchée.
Les coûts dynamiques d’adduction seront calculés individuellement pour chaque système de
transfert ; ils dépendent des données et paramètres suivants :
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Un exemple de calcul du coût dynamique pour un transfert existant (de Sidi Abdelli vers Sidi Bel
Abbès) est présenté en Annexe D.
Les coûts des systèmes de connexion sont considérés dans le modèle « Bilan » comme des
coûts supplémentaires. Faute de données précises les coûts sont calculés forfaitairement à
partir d’hypothèses pour chaque catégorie de ressource. Ils concernent les coûts des conduites
et du pompage. A cet effet, les hypothèses suivantes ont été prises en considération :
Catégorie de Ressource
Retenues Petites Stations Stations
Forages
Collinaires de Dessalement d’Epuration
Longueur type de la conduite 2 km 10 km 5 km 5km
Hauteur de refoulement 10 m 40 m 40 m 20 m
Durée de vie 25 ans
Coûts de maintenance 1% des investissements
200.000 630.000
Débit moyen 2.500 m3/jour 1.500 m3/jour
m3/an m3/an
Tableau 7: Caractéristiques des systèmes de connexion types
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Les calculs des coûts sont préliminairement effectués sur la base des informations recueillies
de l’Etude de la Tarification de l’Eau. L’échantillon de stations de traitement considéré dans
cette étude comprend 4 stations (Sidi Hadjel, Taksebt, Kramis, et Gargar). Il en a résulté une
relation des coûts moyens d’investissement, en fonction de la capacité C en m3/an, permettant
ainsi d’estimer par extrapolation les coûts d’investissement actualisés, pour d’autres stations
existantes et futures et calculer ensuite les coûts dynamiques de traitement de l’eau à la sortie
de la station.
Il est à noter que cet échantillon n’est pas assez satisfaisant pour l’évaluation économique au
niveau des PDARE. Il sera élargi selon les résultats de la collecte en cours par les ABH.
Comme expliqué avant, le calcul de coûts dynamiques pour cette partie de la chaîne de mise à
disposition de l’eau n’est pas prévu, car ce n’est pas nécessaire pour la comparaison
d’alternatives d’approvisionnement.
Là ou il y a quand même besoin de déterminer des coûts unitaires (par m3 d’eau) pour
déterminer les investissements, on se réfère à la quantité d’eau fournie à l’abonné.
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L’amélioration de l’infrastructure des réseaux d’AEP s’articule autour des deux axes suivants
dont les éléments de calcul des coûts sont expliqués par la suite :
?? L‘extension des réseaux nécessaires pour atteindre des abonnés supplémentaires ;
?? La réhabilitation des réseaux d’alimentation en eau, pour la réduction des pertes d’eau.
Conduites de distribution
Pour évaluer les investissements des extensions de réseaux, on doit définir les paramètres
suivants :
?? La longueur de réseau de distribution (tous diamètres) par abonné (ou habitant branché) ;
?? La répartition des conduites par diamètre selon la taille des agglomérations (classification) ;
?? Une combinaison type de matériaux par diamètre, avec les coûts au mètre linéaire.
Tableau 8: Répartition type des conduites par diamètre et par classe de population
1
PNE_Volet AEP_Methodologie de dimensionnement et du chiffrage de la distribution_Sept. 1997
2
Etude de la Tarification de l’Eau à Usage Domestique et Industriel et de l’Assainissement, 2002
3
population et longueur de réseau 2003
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L’étude de la répartition des conduites par diamètre, réalisée par le PNE, a porté sur un
échantillon de 5 agglomérations de la région oranaise, avec des populations allant de 11.000
hab. à plus de 600.000 hab. Ce qui a permis d’établir une grille de répartition type, en vue de
dimensionner les extensions des réseaux des agglomérations, pour plusieurs classes de
population. La grille type est donnée dans le Tableau 8 ci dessus :
Compte tenu des gammes existantes pour chaque type de matériau, nous avons retenu une
combinaison type de matériaux, en fonction des diamètres, comme suit :
?? PEHD pour les diamètres 40 à 100 mm ;
?? Fonte pour les diamètres 150 à 300 mm ;
?? Acier pour les diamètres 400 à 900 mm ;
Les prix actualisés des conduites (incluant tous matériaux et travaux) par diamètre sont donnés
en DA2005/ml dans le Tableau 9, et le graphique correspondant (Figure 5) suivants.
40000
30000
20000
10000
0
0 200 400 600 800 1000
Diamètres (mm)
22
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Réservoirs
Généralement on considère qu’un compromis optimal entre la sécurité d’alimentation et le coût
du stockage, correspond à un stockage total équivalent à une journée de production. C’est ce
ratio qui sera retenu pour chiffrer les coûts de stockage.
Stations de Pompage
Comme pour les réservoirs, les coûts d’investissement des stations de pompage sont calculés à
partir d’un échantillon de projets réalisés ou en cours de construction (L’Etude de Tarification5).
4
Etude de Tarification, juin 2002, Annexe 5.
5
Etude de Tarification, juin 2002, Annexe 5.
23
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Les coûts ont été exprimés en coûts spécifiques ramenés à l’unité de puissance installée
(DA/kW), pour différentes tailles de stations de pompage, allant de 500 à 290.000 kW de
puissance (Tableau 12).
Ce qui a donné la relation ci après, permettant d’estimer les coûts des stations de pompage :
Cette réduction des pertes passe, entre autres, par des investissements sur les réseaux, par
des interventions nombreuses et variées. Comme suggéré par l’Etude Economique de l’Eau
(2003), on peut considérer 4 types de programmes de mesures d’amélioration :
L’Etude Economique sur l’Eau, Résultat 5, propose un coût d’investissement de 1.430 DA2002/
abonné ce qui correspond à 204 DA2005/ hab. branché (7 habitants en moyen par abonné).
24
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certes attribuées aux pertes commerciales. La réalité montre cependant que l’installation de
compteurs est un moyen efficace pour lutter contre le gaspillage lié aux pertes physiques.
Les compteurs ayant une durée de vie moyenne de 15 ans, il est proposé de remplacer tous les
compteurs dans les 15 prochaines années, et d’en installer là où il n’y en pas encore. Ce
programme d’installation de compteurs, devrait permettre une réduction des pertes de 7,5%
environ. Le démarrage de cette mesure devrait être immédiat.
Selon l’Etude Economique sur l’Eau, Résultat 5 (2003), un coût d’investissement de 4.000
DA2002/ abonné peut être considéré, ce qui se traduit en 606 DA2005/ hab. branché.
Programme de renouvellement
Le renouvellement des systèmes d’AEP vétustes est nécessaire à long terme, dans la plupart
des agglomérations.
La durée de vie des réseaux d’approvisionnement peut être estimée à 45 ans environ. Ce qui
signifie que tous les 45 ans, l’ensemble des systèmes est á remplacer. Cette opération est à
effectuer en permanence. Ainsi, d’ici 2020, un tiers du système total devra être remplacé. Le
renouvellement des systèmes devrait se traduire par une réduction supplémentaire des pertes
de 2,5% environ, jusqu’en 2020. Cette mesure devrait démarrer immédiatement.
Dans l’Etude Economique sur l’Eau, Résultat 5, est proposé un coût d’investissement de 12.660
DA2002/ abonné ce qui correspond à 1.917 DA2005/ hab. branché.
Programme de maintenance
Par rapport au renouvellement, la maintenance comprend des réparations ponctuelles des
systèmes existants (réseau, réservoirs et stations de traitement). La maintenance est un
élément de la gestion permanente. Si elle n’est pas effectuée, l’état du réseau se détériore. On
suppose que l’on n’obtiendra pas de réduction substantielle des pertes par cette action mais
que l’état du réseau sera maintenu à un niveau normal de fonctionnement. Les mesures
correspondantes devraient démarrer de suite.
L’Etude Economique sur l’Eau, Résultat 5, propose de prévoir le même coût d’investissement
comme pour le programme de renouvellement, ce qui correspond à 1.917 DA2005/ hab. branché.
La Figure 6 illustre l’évolution de la réduction des pertes attendue, selon les différentes mesures
proposées.
25
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25
Réduction (%)
20
Prog. Initial
15 Compteurs
Réhabilitation
10 Renouvellement
Total
5
0
2005 2010 2015 2020
Figure 6: Evolution des Réductions des pertes selon les mesures proposées
Concernant les grandes industries et les zones industrielles, ils ont généralement des systèmes
individuels d’alimentation en eau, et des systèmes de distribution internes à la charge des
utilisateurs (comme les branchements domestiques). Ainsi, comme pour l’AEP, les coûts de la
distribution ne sont pas à évaluer pour une comparaison d’alternatives d’approvisionnement.
Non plus, les coûts d’investissement de la distribution interne sont à prendre en compte, pour
les plans d’investissement publics. Seuls les coûts de production et coûts de connexion sont à
évaluer comme investissements, sur la base d’une demande déterminée individuellement pour
chaque unité industrielle, en relation avec les objectifs de croissance probable du secteur
industriel, et du développement technologique des processus industriels permettant une
économie de l’eau.
Dans l’approche pour les PDARE, nous considérerons une augmentation de la demande en
eau industrielle moyenne de 1,5% par an jusqu’à l’horizon 2020.
26
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Considérant les taux d’efficacité mentionnés ci-dessus, un gain en eau de 15 % sera réalisé
pour les parties équipés par le goutte à goutte, au lieu de l’aspersion. Ceci permettra une
réduction de la demande jusqu’à 2020, pour le scénario 1, de 4% pour le total des superficies
sous l’arboriculture, et de 12% dans le maraîchage. Pour le scénario 2, cette réduction atteindra
5% et 13% en 2020.
En principe, les investissements dans les équipements techniques d’irrigation sont à financés
par les agriculteurs. Néanmoins, l’état ayant un intérêt de voir la consommation spécifique de
l’eau d’irrigation réduite pourrait considérer un support pour ces investissements.
Les coûts d’investissement (hors TVA) pour les équipements d’irrigation peuvent être repris de
l’Etude Economique de l’Eau (2003). Actualisés aux prix constants de 2005, ils sont basés sur
des devis de fournisseurs spécialisés :
- Système d’aspersion 201.000 DA2005/ha
- Système localisé pour arboriculture 164.000 DA2005/ha
- Système localisé pour cultures industrielles et maraîchage 360.000 DA2005/ha
Le calcul des investissements correspondants se fera alors par l’application de ces prix, selon
l’hypothèse choisie sur la base de la situation de départ/ actuelle des périmètres existants
(répartition des cultures, en ha).
Pour cela, il est envisagé d’utiliser comme échantillon un nombre de périmètres types
hypothétiques, selon une répartition géographique.
28
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Annexe A
1 Introduction
La planification des investissements ainsi que la sélection de projets dans le secteur de l’eau
doivent considérer les quatre aspects fondamentaux suivants :
?? Les besoins et demandes en eau des différents groupes d’usagers (AEP, industrie, agriculture) ;
?? Le potentiel de mobilisation d’eau par ressource et contraintes techniques ;
?? Les contraintes environnementales ;
?? Les contraintes financières.
Ces quatre aspects doivent être abordées dans le « Plan National de l’Eau » (PNE) qui
constitue le point de départ pour toute formulation de stratégie et programmation d’actions dans
le secteur.
Afin de parvenir à un développement durable du secteur, la planification doit dans tous les cas
prendre en considération des différents horizons : (1) un horizon de long terme de 20 ans ou
plus ; (2) un horizon de moyen terme de 5 à 10 ans ; et (3) un horizon de court terme d’un an
(programmation annuelle d’investissements).
La demande et l’offre en eau à long terme (20 ans ou plus) doivent être estimées pour calculer
le coût dynamique de l’eau. A cet effet, il convient de prendre en compte la durée de vie
maximale des infrastructures à réaliser6.
Les différences éventuelles entre offre et demande projetées peuvent être réduites, voire
éliminées, de deux manières différentes soit :
1. par la réalisation de nouvelles infrastructures (projets) permettant d’augmenter la
quantité d’eau mobilisable, pour satisfaire la demande estimée en termes tant
quantitatifs et qualitatifs
2. par une meilleure gestion (voir la réduction de la croissance) de la demande pour
minimiser le déficit estimé.
Dans ce qui suit sont proposés les éléments-clés de la méthodologie de planification des
investissements et de sélection de projets (de la programmation à long terme au programme
annuel d’investissement).
6
cf. Annexe C.
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1ère Phase
Le potentiel de mobilisation d’eau devra comprendre
?? L’exploitation de nouvelles ressources en eau de surface et souterraine (barrages,
retenues collinaires, forages) ;
?? L’amélioration des infrastructures existantes (réduction des pertes physiques) ;
?? La diminution des pertes commerciales ;
?? La réutilisation des eaux usées épurées en agriculture ;
?? Le dessalement de l’eau de mer.
Toutes les possibilités d’augmenter l’offre en eau seront ensuite formulées comme projet,
chacun représentant la mobilisation (production) d’un certain volume d’eau. Chaque projet sera
soumis à une analyse d’avant-projet pour établir les informations techniques et financières qui
sont nécessaire pour le processus de sélection de projets :
i. Estimation des coûts d’investissement (en prix constants, valeur actualisée nette
(VAN)) ;
ii. Production annuelle d’eau ;
iii. Coût dynamique de l’eau par m³ d’eau produit (en prix constants) ;
iv. Futurs lieux de l’offre et de la demande et coûts éventuels du transfert de l’eau (en prix
constants).
2ème Phase
Pour chaque unité de bilan considérée (Pays, wilayas, bassins et sous bassins,..), la demande
en eau projetée sera basée sur un taux estimé de croissance de la population, ainsi que sur
une évolution projetée de la demande par habitant.
Dans les cas où une ressource risque d’être surexploitée, mettant ainsi en danger la durabilité
du secteur, la quantité surexploitée devra être traitée comme une demande en eau.
3ème Phase
Les résultats de ces premiers pas permettent d’établir une liste de projets potentiels pour
augmenter l’offre en eau, ainsi qu’une description de l’évolution de la demande dans une
période définie.
Après l’identification des principaux facteurs qui influencent l’évolution de l’offre et de la
demande, le processus de sélection est poursuivi.
Dans un premier temps, les priorités de développement sont définies (quelle partie de la
demande – groupe d’usagers, localisation - sera desservie la première, la deuxième etc.).
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Dans le cas où tous les projets potentiels seront choisis et que la demande n’est toujours
pas satisfaite, il devient nécessaire de recommencer toute la programmation en vue de
réduire la future demande et/ou augmenter le potentiel en eau mobilisable par les projets.
On procèdera alors à un changement de scénarios de la demande et à l’identification de
ressources additionnels (quand c’est possible).
Sur la base des scénarios et de la liste des projets modifiés, le processus de sélection
recommencera.
5 Conclusions
Les impacts financiers ainsi que l’efficacité de différentes mesures de gestion de la demande
n’ont pas encore été analysés d’une manière profonde. Néanmoins, des exemples montrent
que le potentiel d’économiser de l’eau est énorme tant au niveau AEP qu’en agriculture, et
que les mesures – toutefois adaptées au contexte local – se révèlent financièrement
attractives.
Concernant les mesures au niveau de l’AEP, et surtout au niveau agricole, il est
indispensable de concevoir des mesures d’accompagnement (sensibilisation, vulgarisation)
pour les groupes d’usagers adressés, afin d’arriver à une situation favorable tant pour
l’usager que pour la société voire l’économie nationale.
D’une manière plutôt générale, et en vue de complémenter et institutionnaliser les activités
des ABH7, il est recommandé d’élaborer une stratégie nationale de conservation de l’eau
incluant l’analyse financière des différentes mesures de gestion de la demande en eau, ainsi
que de leurs impacts sur les bilans d’eau au niveau local, régional et national.
Parmi les éléments nécessaires figurent :
?? La révision du cadre législatif et réglementaire en vigueur ;
?? Le développement de standards nationaux pour l’installation de matériels permettant de
rationaliser la consommation d’eau ;
?? L’introduction d’un système d’incitations (subvention à l’installation de compteurs etc.) ;
?? La mise en œuvre de campagnes d’information et de sensibilisation du public ;
?? La révision des systèmes de tarification de l’eau.
7
cf. ABH Algérois – Hodna – Soummam, « LA LETTRE DE L’AGENCE » n° 1 – novembre 2004
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Annexe B
En l’an 2001, une retenue collinaire a été construite avec un investissement en prix
courants de 28 millions de DA 2001. Les TI de 2002 à 2005 ont été les suivants :
Année Taux d’inflation (TI, en %)
2002 4,1
2003 4,4
2004 4,0
2005 3,3 (projection)
Question :
Quel est le coût d’investissement de la retenue en question, exprimé en prix constants
DA 2005 ?
Réponse :
Coût d’investissement DA2005 = 28 millions DA ? 1,041 ? 1,044 ? 1,04 ? 1,033
= 32,7 millions DA 2005
Le calcul inverse sera fait dans le cas où l’investissement en question est réalisé après l’année
de base. L’exemple suivant illustre ce calcul :
Lorsque les coûts d’investissement de différents projets sont établis, chiffrés et traités de la
manière susmentionnée, on est prêt pour l’analyse qui a pour but de sélectionner le projet
approprié. Du fait que
?? Les projets surtout dans le secteur de l’eau durent plusieurs années ;
?? Les différents projets peuvent avoir des durées de vie différentes ;
?? Les investissements se font par tranches ;
la comparaison de projets, et donc de leur coûts dynamiques de l’eau respectifs, nécessite une
méthode pour « actualiser » les coûts ainsi que les bénéfices des projets. C'est-à-dire, il est
indispensable de rendre comparable financièrement des projets qui se déroulent bien
différemment dans le temps. Parmi les méthodes d’actualisation habituellement retenues dans
l’analyse financière, figure la valeur actualisée nette (VAN), avec un taux d’actualisation défini.
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2 Escompte/ Actualisation
L’actualisation est un procédé qui permet de déterminer la valeur actuelle d’un montant futur (et
vice versa). Le concept d’ensemble de l’actualisation figure parfois sous l’appellation de
« valeur de l’argent dans le temps ».
Si la question est de savoir quelle sera la valeur future d’un montant actuel quelconque placé à
un taux d’intérêt défini pendant un nombre de périodes, on utilise la formule suivante :
F ? P ? (1 ? i ) n avec F : valeur future P : montant actuel
i : taux d’intérêt n : nombre de périodes
Exemple :
Un montant de 10.000 DA est placé dans une banque en 2005, à un taux d’intérêt de
5%.
Question :
Quel sera le montant du capital en 2010 (donc après 5 ans) ?
Réponse :
F = 10.000 ? (1+0,05) = 12.763 DA
5
Dans la plupart des cas, ce qui est plus intéressant dans le cadre des analyses financières,
c’est de savoir quelle est la valeur actuelle (dite escompté) d’un montant futur :
1
P? F?
(1 ? i ) n
Cette formule permet de déterminer quelle sera, à la fin de la nième période, la valeur actuelle
(d’aujourd’hui) P du montant futur F.
Exemple :
En l’an 2020, le montant placé dans une banque à un taux d’intérêt de 5% devra
s’élever à 100.000 DA.
Question :
Pour arriver à ce montant, combien d’argent faut-il placer dans la banque en 2005 ?
Réponse :
1
P = 100.000 ? = 48.102 DA
(1 ? 0.05)15
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Annexe C
Assainisse
Génie Civil Traitement
Réservoirs Transferts
Eau Brute
Collinaire
Dessale-
Irrigation
Retenue
Barrage
Souterr.
Thème
STEP
Bâtiments ment
ment
AEP
Eau
Génie Civil
Conduites,
Mesure de
élec.-mec.
élec.-mec.
Installation
Installation
Réseau et
Développ.
Compteur
Réservoir
Elément
Réseau
Terrain/
Réseau
rehabili-
Equipe-
Equipe-
Equipe-
Equipe-
Forage
Filtres
tation
ment
ment
ment
ment
Année 1 X X X X X X X X X X X X X X X
2 X X X X X
3 X X X X X X X X X
4 X
5 X
6 X X
7+8
9 X
10
11 X X
12 X
13 X X X X
14
15 X
16 X X X
17
18 X
19
20
21 X X X X X X
22
23 X X X X
24 X
25
26 X X
27 X X
28 X X X
29 X X X
30 X X X X X X
31 X X X X
32
33 X X X
34 + 35
36 X X
37 + 38
39 X
40 X X
41 X X X X X X
42 X
43 X X
44
45 X
46 X X X X X
47
48 X
49
50 X X
51 X X X
52 X
53 X X X
54 X
55
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Annexe D
Valeur Taux
Actuell d'actualisation 207.969.239 3.737.176.595 389.652.311 4.126.828.90
e 6
Nette 8%
1) équivalent à 1% des coûts d'investissement.
Valeur Taux
Actuelle d'actual 2.845.511 4.048.611 1.323.182 8.372.027 227.396 13.653.302
Nette isation
8%
1) Tarif 3,5
d'électricité
(DA/kWh):
2) équivalent à 0.5% des coûts d'investissement (forage et pompage).
Calcul du Coût Dynamique du Transfert de l'Eau (en DA/m³ et DA/ml) - (prix constants - 2005)
Transferts du Nord: Système de Sidi Abdelli
Capacité de transfert: 38 millions m³/an; longueur totale de transfert: 90 km; consommation d'électricité: 1,8
kWh/m³, soit 68,4 millions de kWh/an
Valeur Taux
d'actu
Actuel alisati 312.849.477 740.959 4.682.172.890 1.134.592.593 3.206.169.249 1.970.951.703 1.245.496.578 10.748.638.729
le
on
Nette 8%
1) réservoirs, traitements et pompages
2) réservoirs, traitement et pompages
3) Tarif 3,5
d'électricité
(DA/kWh):
4) estimé à 2% des coûts d'investissement des conduites et des équipements et 1 % du génie civile.