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Système Financier Mauritanien

Chapitre I : Fonctions et Structure du Système financier

La mise en place d’un système financier efficace et développé apparait


aujourd’hui comme un élément essentiel pour la croissance économique a long
terme conformément aux travaux des auteurs de la nulle théorie de la croissance
endogène. La fonction principale du système financier est de canaliser les
ressources des épargnants vers les projets d’investissement.

Section 1 : Fonctions du Système Financier


Un système financier moderne facilite l’allocation des ressources entre les agents
économiques. Au moins les rôles suivants peuvent être attribués à un système
financier fonctionnel :

1- La diversification et couverture des risques :


En répartissant l’épargne, le système financier réduit les risques individuels liés
aux projets d'investissements.
2- Distribution des ressources financières et gestion de liquidité :
3- Contrôle des entreprises et de leurs managers :
4- Mobilisation de l’épargne et réduction des coûts de transactions :
5- Facilitation des échanges des biens et services :

Section 2 : Structure du Système Financier Mauritanien


Le SFM est dominé par les banques.
1- La Banque Centrale de Mauritanie :
Suite à son retrait de la Zone Franc, la Mauritanie a créé sa propre Banque Centrale en
Mai 1973 dont la Mission, l’organisation et le fonctionnement sont actuellement définis
par l’Ordonnance n° 2007/004 du 12 janvier 2007. Les nouveaux Statuts ont renforcé
l’indépendance de l’institution, adapté ses instruments d’intervention à sa mission et
clarifié davantage ses relations avec le Gouvernement.
1-1- Les missions de la BCM :
La mission principale de la Banque centrale est définie par l’article 38 de
l’Ordonnance n° 2007/004. Elle consiste principalement à : maintenir la stabilité
des prix (maitrise de l’inflation), veiller à la solidité du système financier et
contribuer à la mise en œuvre de la politique économique du Gouvernement.

Pour la réalisation de ces missions, la Banque Centrale exercera les fonctions suivantes :
➢ Définition et mise en œuvre de la politique monétaire ;
➢ Emettre et gérer pour le compte de l’Etat la monnaie fiduciaire ;
➢ Participer à la définition de la politique des changes et assurer sa mise en œuvre ;
➢ Détenir et gérer les réserves de change ;
➢ Organiser surveiller et réglementer le marché des changes ;
➢ Surveiller et réglementer les banques et autres établissements financiers ;
➢ Promouvoir la stabilité, la sécurité et l’efficience du système de paiement ;
➢ Contribuer à la stabilité du système financier ;
➢ Agir en qualité de caissier de l’Etat d’agent financier pour le Gouvernement ;
➢ Réaliser toute autre tâche que cette ordonnance (n° 2007-004) ou toute autre loi lui
confierait.

1-2- L’organisation de la BCM :


Les organes décisionnels de la BCM sont :
- Le Gouverneur assisté d’un Gouverneur adjoint ;
- Conseil de la Politique Monétaire (CPM) ;
- Conseil Général (CG).
La banque a un censeur et un auditeur.
1) Le Gaouverneur est chargé de la direction de la banque il est nommé par un décret
présidentiel pour un mandat de cinq ans renouvelables. Il est assisté par un Gouverneur
adjoint nommé également pour un mandat de cinq ans renouvelables.
2) Le conseil du Politique Monétaire est l’organe de décision en matière de politique
monétaire et de surveillance du système financier. Il comprend, outre le Gouverneur et
le Gouverneur adjoint, 5 membres choisis sur la base de leur compétence et de leur
expérience.
3) Le Conseil Général comprend, en plus du Gouverneur et du Gouverneur adjoint, cinq
membres nommés pour des mandats de cinq ans renouvelables. Il a pour attributions
principales de définir l’orientation générale des affaires de la Banque et d’approuver ses
budgets et ses comptes.
La surveillance générale sur tous les services et opérations de la Banque est
assurée par un Censeur nommé pour Décret présidentiel.
Un auditeur externe est nommé par le Conseil General pour un mandat de 3 ans
non renouvelable. L’auditeur certifiera les comptes établis par le gouverneur
avant leur approbation par le CG.
La Banque centrale comprend quatre directions Générales :
❖ Direction générale d’études ;
❖ Direction générale de la gestion de la Liquidité et Marchés ;
❖ Supervision Bancaire et Financière ;
❖ Administration et Logistique.
La banque centrale est la banque des banques et toutes les banques
commerciales y possèdent un compte qu’elles sont obligées de provisionner.
C’est à partir de ces comptes qu’elles vont pouvoir quotidiennement compenser
les chèques et paiements électroniques de leurs clients.

2- Banques commerciales :
Le secteur bancaire mauritanien est constitué d’environ 18 banques commerciales
dont cinq à capitaux privés majoritairement étrangers. Les agences bancaires ont
nettement progressé passant de 81 agences en 2010 à197 en 2016, cette
augmentation résulte de la volonté des autorités de rapprocher les établissements des
crédits de l’utilisateur des services bancaires (BCM rapport annuel 2016).

Les banques commerciales collectent les dépôts des ménages (des particuliers),
des entreprises et des administrations publiques. Cette masse de monnaie
collectée n'est pas conservée stérilement par les banques, mais plutôt prêtée.
Une partie de l'activité des banques est de servir comme intermédiaire financier.
Un autre rôle des banques commerciales, beaucoup moins connu que les
précédents, est de créer de la monnaie scripturale.

Les fonctions des banques commerciales :


- Collecter les dépôts auprès des agents économiques ;
- Accorder les crédits sous toutes les formes ;
- Assurer les opérations de commerce international ;
- Assurer un service de caisse et d’échange.
- Mettre à la disposition de la clientèle les moyens de paiement ;
- Donner les conseils et l’assistance en matière de gestion de patrimoine, gestion
financière…

Types des banques :

Les banques de dépôts appelées encore les banques commerciales ou banques de


détails …etc. ces banques recueillent les dépôts pour les prêter.

Les banques d'affaires ou les banques d'investissement ces banques ne sont pas
spécialisées dans la gestion des comptes courants. Elles mettent en contact leurs
clients avec les marchés financiers en offrant des services spécialisés.

Les banques universelles ou globales sont des grands conglomérats financiers


regroupant les différents métiers des banques de détail, des banques de
financement et d'investissement…etc.

3- Les institutions financières non bancaires : IFNB


Les institutions financières non bancaires sont des institutions financières qui n'ont
pas le statut de banque qui ne disposent pas la capacité de créer la monnaie. On
peut les classer selon leurs principales fonctions comme suit :

Activités principales/ Ressources


Sociétés d’assurance Transformation de risques individuels en risques collectifs /
primes contractuelles, obligatoires (ex : assurance automobile) et
facultatives ou optionnelles (ex : assurance de logement contre
incendie)
Organismes de sécurités social Assurer la couverture sociale des adhérents / cotisations de la
(CNSS, CNAM) retraite (pour la CNSS) et les cotisations de l’assurance de maladie
(pour la CNAM)
La poste (MauriPoste) Gestion des comptes courants, la collecte de l’épargne
Les organismes de leasing Location avec option d’achat
Institutions de microfinance Offrir des services financiers au personnes exclus du secteur
financier formel.
Section 3 : Historique et les principales réformes financières en Mauritanie
Depuis l’indépendance en 1960, le système financier mauritanien a passé plusieurs
étapes que nous pouvons résumer comme suit :

La période post indépendance : au cours des années 60, le caractère rudimentaire du


système financier a été frappant. Suite à l’adhésion de la Mauritanie à l’Union
Monétaire Ouest Africain (UMOA) en 1962 un semblant de système financier
commence à voir le jour, notamment avec l’ouverture d’une agence de la Banque
Centrales des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 1964.
La période 1970-1984 : au cours de ces années, de nouvelles ambitions sont nées, car
la Mauritanie a décédé de s’orienter vers la prise en main de la gestion de son
économie, à travers la création de la Banque Centrale de la Mauritanie (BCM. Cette
orientation a renforcé la présence de l’Etat dans le capital des banques existantes,
tout comme dans celles nouvellement créées. Le système financier qui a marqué
cette période est resté précaire, composé essentiellement de banques étatiques ou
mixtes travaillant avec des entreprises publiques.
La période 1985-1995 : le contexte de la conduite des politiques économiques en
Mauritanie s’est profondément modifié depuis la mise en œuvre des réformes
structurelles engagées dans le cadre des Programmes d’Ajustement Structurels
(PAS) appuyées par le FMI et la BM. Ces réformes ont attribué au secteur privé un
rôle de plus en plus important dans la promotion de la croissance économique, tout
en renforçant la solvabilité des banques par des opérations d’assainissements,
privatisation et fusion et une libéralisation de changes ainsi qu’une amélioration de
la sécurité du système financier.
La période récente : au cours de cette période des mesures ont été prises pour
consolider le système financier en place et améliorer son environnement
professionnel. Le statut de la BCM a été modifié en 2007, la même année la loi
bancaire et la règlementation de la microfinance ont été modifiés également. Le
nouveau statut de la BCM affirme l’autonomie et l’indépendance de cette
institution. La nouvelle réglementation bancaire renforce la solvabilité des banques
et relève significativement les capitales minimums des banques. L’entrée de deux
banques étrangères dès 2006 a secoué le secteur. Les taux d’intérêt ont diminué et
le professionnalisme du secteur s’est amélioré.
Récemment la Mauritanie a adopté une « Stratégie de Développement du Secteur
Financier » couvrant la période 2012-2017, dont les principaux axes sont :

Axe 1 : Accroître la stabilité et la transparence du secteur financier.


* La stabilité nécessite des institutions solvables qui résistent aux chocs externes et
qui fonctionnent dans le cadre d’une réglementation et d’une supervision solide.
* La transparence est essentielle pour l’efficacité du secteur et la protection des
épargnants. Elle nécessite un effort conjugué des autorités et des opérateurs.
Axe 2 : Approfondir le secteur financier.
La profondeur du système signifie, entre autres, un accès facile aux services
financiers à un coût raisonnable pour tous les acteurs, et en particulier pour les
PME, les classes défavorisées, l’accès aux ressources à long terme.

Axe 3 : Recentrer le rôle de l’Etat et développer le secteur privé.


Tel qu’indiqué dans le CSLP, les autorités souhaitent un rééquilibrage du rôle de
l’Etat. L’Etat se cantonnera à la mise en place d’une meilleure régulation de l’activité
économique, au pilotage et à la mise en œuvre des politiques économiques et
stratégies de développement et à l’établissement d’un climat favorable au
développement des affaires. Dans ce contexte, l’accroissement du rôle du secteur
privé dans le secteur financier sera encouragé afin de renforcer l’intermédiation des
fonds et des risques. Le secteur privé devra renforcer son rôle de moteur de la
croissance, développer les partenariats avec des investisseurs internationaux et
jouer pleinement le jeu de la concurrence
Axe 4 : Améliorer le cadre juridique et judiciaire.
Pour qu’il puisse effectivement contribuer à la stabilité et à l’approfondissement du
secteur financier en renforçant le respect des contrats et le recouvrement des
créances.
Axe 5 : Développer la culture de l’épargne et du crédit et donner à la finance
islamique la place qui lui revient.
Une meilleure culture de l’épargne et du crédit et des instruments de finance
islamique permettront un développement de l’intermédiation financière au pays.
Une formation/sensibilisation des acteurs et de la population ciblée s’impose.

Chapitre II : Financement de l’économie

Section 1 : les modes de financement de l’économie


Les agents économiques ayant des besoins de financement ont différents moyens
pour attirer les capitaux détenus par les agents économiques ayant des capacités de
financement. Le financement de l’économie peut être réalisé de manière indirecte
ou directe.

1.1- Le financement indirect :


Le financement indirect de l’activité économique implique l’existence d’un agent
économique (intermédiaire financier) qui met en relation les demandeurs et les
offreurs des capitaux, en collectant l’épargne auprès des ménages, et en prêtant aux
entreprises les sommes nécessaires au financement de leur activité. Une économie
qui fonctionne grâce essentiellement au rôle d’intermédiation des banques est
appelée « économie d’endettement ».

1.2- Financement direct :


On désigne par financement indirect le mécanisme par lequel un agent ayant besoin
de financement obtient les ressources financières directement auprès d’un autre
agent sans passé par un intermédiaire.
Lorsque le financement est majoritairement assuré par les marchés financiers on
est dans une « économie de marchés financiers ».
Aujourd’hui, les marchés financiers occupent une place dominante dans nos
économies. Il faut donc comprendre le fonctionnement de ce marché.
Il faut d’abord savoir distinguer entre les actions et les obligations :
i) Les actions :
Une action est un titre de propriété, elle représente une fraction du capital social
d’une société. L’action fait de son détenteur, l'actionnaire, l'un des "propriétaires"
de l'entreprise et lui donne droit à un droit de vote et à une part du bénéfice de
l’entreprise ou dividende. Tout actionnaire prend un risque en participant à une
entreprise, celui d’encourir des pertes, mais ce risque est limité au montant de
son apport dans le capital.
ii) Les obligations :
L’obligation est un titre de créance, remboursable à une échéance et pour un
montant fixé a l’avance incluant les intérêts. L’obligation est une part de la dette
d’une entreprise que celle-ci s’engage à restituer.
A la différence des actions, qui ne sont pas émises que par les entreprises, les
obligations peuvent l’être par l’Etat, les collectivités locales, les entreprises, les
établissements publiques….

Les obligations présentent 3 risques majeurs :


1) Les défauts de paiement :
2) Risque de moins-value : si le taux d’intérêt augmente, la valeur nominale de
l’obligation diminue et engendre des risques de moins-value ;
3) Le risque de liquidité : le marché obligataire est peu liquide et les investisseurs sur
ce marché peuvent attendre longtemps avant de réussir à revendre leurs titres.

Section 2 : Développement financier et croissance économique

2.1) la relation entre le développement du système financier et la croissance


économique :
Le débat sur le rôle du système financier dans la croissance économique reste largement
ouvert, aussi bien sur le plan théorique qu’empirique.
Même si le lien entre le développement financier et la croissance économique est admise
d’une manière générale, le sens de causalité reste contesté.

Chapitre III : La politique monétaire


Section 1 : les objectifs de la politique monétaire
La politique monétaire est le processus par lequel l’autorité monétaire assure la
régulation de l’offre de monnaie en vue d’atteindre des objectifs de politique
économique qui peuvent concerner la croissance, le plein emploi, l’équilibre extérieur et
la stabilité des prix.

Section 3 :

1. Le canal du taux d’intérêt :


Une politique monétaire expansive se traduisant par une baisse du taux d’intérêt est de
nature à stimuler la demande finale, à travers l’accroissement du niveau de
l’investissement et de la consommation, induisant ainsi des pressions inflationnistes. Une
hausse du taux d’intérêt produit l’effet inverse : une diminution de la demande globale
(investissement + consommation) ayant pour conséquence une atténuation des
pressions inflationnistes.
2. Le canal du crédit bancaire :
Une politique monétaire expansive entraîne un accroissement du volume des crédits
offert par les banques. L’accroissement de l’offre des crédits a pour effet de relancer
l’activité économique par la hausse des dépenses de consommation et d’investissement.
C’est l’effet inverse qui se produit en cas de politique monétaire restrictive.

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