fédération

française
des échecs

L’intelligence du Jeu, l’émotion du Sport

Édito

Rendez-vous à Saint-Quentin
L ’année 2015 est bien commencée et
nous sommes déjà à mi-saison. Les
compétitions fédérales battent leur
plein et vous êtes plus de 15 000 licenciés
à y participer. Comme je m’y étais
engagé, le lieu des 4 grandes finales natio-
nales – le Top 12, le Top jeunes, la coupe
de France et le Top féminin – sont déjà
connus. Désormais, nous proposons l’ac-
cueil de ces événements échiquéens
majeurs à des collectivités locales qui sont
en capacité de participer au montage
financier de la manifestation. Ceci permet
de valoriser comme il se doit ces finales
nationales, qui font partie du fleuron de
notre fédération.
Mais notre compétition la plus presti-
gieuse, celle qui fait notre fierté, reste bien
évidemment le championnat de France
toutes catégories. Une manifestation échi-
quéenne unique en Europe et probable-
ment sans égal dans le milieu sportif en
France. Peu de disciplines peuvent en
effet s’enorgueillir de rassembler pendant
presque une quinzaine de jours près d’un
millier de compétiteurs de tout âge et sur-
tout de tout niveau dans un même lieu où
le simple amateur peut côtoyer et appro-
cher les plus grands champions.
L’édition 2015 de notre championnat de
France se déroulera du 9 au 20 août à
Saint-Quentin, dans l’Aisne. Située à seu-
lement 1h30 de Paris, la cité picarde, élue
en 2011 ville la plus sportive de France,
ne manque pas d’atouts et possède notam-
ment un patrimoine culturel et historique
important.
Vous serez tenus informés du programme
et des nombreuses animations. La Nuit des
échecs, qui avait été un grand succès popu-
laire à Nancy et à Nîmes, sera bien évi-
demment reconduite. Je vous invite par
conséquent dès maintenant à réserver ces
dates, et j’espère vous retrouver nombreux
à Saint-Quentin. C’est à cette condition
que la grande fête des échecs français sera
encore plus belle et conviviale. 
DIEGO SALAZAR

En perspective
un tour de chauffe avec

Nancy fait son Festival ! les Rondes de Stan,

organisées par le club
local du 18 au 20
Le championnat de France de parties février, juste avant le
rapides se déroulera le 22 février dans le Festival. « Ça répond à
cadre du Festival de Meurthe-Moselle. la demande de nom-
breux joueurs », ex-

A ucun doute, Nancy est en passe de

devenir l’un des hauts lieux de l’or-
ganisation échiquéenne en France.
Après les championnats de France
adultes 2013 et une Nuit des échecs sur
la Place Stanislas qui restera gravée
dans les mémoires, la cité lorraine
accueillera les championnats nationaux
de parties rapides le 22 février, juste
avant les championnats de France cadets-
juniors en mars prochain.
Ces championnats de France rapides,
couplés avec un tournoi international de
blitz la veille, s’inscriront dans le cadre
du traditionnel Festival de Meurthe-et-
Moselle qui en est à sa 13e édition et qui
fera une pause cette année sous sa forme
habituelle de tournois fermés. Mais la
manifestation conservera le cadre excep-
tionnel du Conseil général et sa maîtrise
organisationnelle.
Championnat de France de blitz
en août
Les amateurs de tournois fermés en
cadence lente pourront néanmoins faire
plique Claude Adrian,
président du comité
départemental de
Meurthe-et-Moselle, et
responsable du club de
Nancy-Stanislas.
« L’objectif est de com-
bler le vide du Festival
de Meurthe-et-Moselle,
qui est passé en cadence rapide une
année sur deux. »
Le tournoi international de blitz du
samedi n’aura pas le label championnat
de France, mais sera néanmoins riche-
ment doté. À partir de cette année, le
championnat de France de blitz sera
organisé pendant les championnats de
France adultes. Le prochain aura donc
lieu à Saint-Quentin en août. 

www.europe-echecs.com 37

Tremblay sans trembler
Avec une très forte équipe composée de
plusieurs MI et GMI, le club de Seine-
Saint-Denis devrait aisément atteindre
son objectif de monter pour la 1re fois
de son histoire en Nationale 1.
6 -0 ; 6-0 ; 6-1. Un score de tennis. Et
pourtant, nous ne sommes pas à
Roland-Garros. Ce sont les résultats des
trois derniers matchs de Tremblay-en-
France dans le groupe Nord de Nationale
2. Cinq victoires en autant de rondes, et
seulement trois points d’échiquier de
concédés sur 40 parties individuelles.
Autant dire que le club du Neuf-Trois
(93) balaie tout sur son passage.
Tremblay s’est donné les moyens de ses
ambitions en recrutant à l’intersaison le
MI Shirazi, le GMI Tal Abergel, et sur-
tout le jeune espoir Bilel Bellahcene,
récent médaillé aux championnats du
Top jeunes : on prend les mêmes et on recommence
Mulhouse, le champion de France, face au Mans, hôte
du groupe A.
Mulhouse et Cannes ont remporté leur
groupe respectif en écrasant toute
concurrence. On les retrouvera à la lutte
621 équipes à l’assaut de la coupe Loubatière
La 1re étape s’est déroulée dans 79
départements et a rassemblé plus de
2500 joueurs.
A près un quart de siècle d’existence,
le succès de la coupe Loubatière
(anciennement coupe de la Fédération)
ne se dément pas. Cette compétition,
réservée aux joueurs de moins de 1700
Elo, reste la compétition fédérale la plus
populaire. 621 équipes, soit plus de
2500 joueurs, ont disputé la première
phase en novembre et décembre. « Nous
sommes très légèrement en deçà du
record de participation de la saison
38
Compétitions et vie fédérale
monde des jeunes. Des renforts de choc
qui ont rejoint les MI Anthony Bellaïche,
Mahfoud Boudiba et Sébastien Luce, et
la féminine Sophie Aflalo, multiple
championne de France jeunes. Avec un
tel effectif, les Franciliens devraient être
en mesure d’atteindre leur objectif de
début de saison qui est la montée en
Nationale 1. D’autant plus facilement
maintenant que les principaux rivaux sur
le papier ont été battus dans les premières
rondes. À commencer par le voisin
Villepinte face auquel Tremblay s’est
imposé 5 à 0, Bilel Bellahcene s’offrant
même, dans ce derby, le scalp du GMI
Italien Brunello (2568).
L’équipe de jeunes de Tremblay-en-
France caracole également en tête de son
groupe de N2 jeunes, et devrait accéder
en Top jeunes, permettant ainsi au club
de réaliser un doublé historique. « Nous
pour le titre de champion de France lors
de la phase finale en mai prochain.
M ulhouse, Cannes, Cannes, Mulhou-
se... Le titre de champion de France
des jeunes par équipes ne devrait une
nouvelle fois pas échapper à une de ces
deux équipes. C’est le cas depuis que le
Top jeunes existe sous sa dénomination
actuelle (2008). Cinq victoires d’affilée
pour les Sudistes entre 2008 et 2014, et
deux pour les Alsaciens, série en cours.
Et si on remonte aux débuts de la com-
pétition (1988), on comptabilisera 6
titres pour Cannes et 5 pour Mulhouse
qui aura donc la possibilité « d’égali-
ser » cette année.
Les deux grands favoris de l’épreuve
ont remporté chacun leur groupe respec-
tif lors de la 2e phase de la compétition
2013-2014 », souligne Jac-
ques Dupont, le directeur
de la coupe. « Mais être
deux années de suite à plus
de 600 équipes partici-
pantes, ça reste exception-
nel. »
Parmi les 79 départements
qui ont organisé une phase,
c’est la Gironde qui est
cette année au top, avec 39 équipes
participantes. Le club de Nancy-
Stanislas, conserve quant à lui d’année
en année le record d’équipes engagées :
11. Quand on sait en outre que le club
avons bénéficié du pouvoir d’attraction
de Roger Louvrier qui nous a rejoints il
y a deux ans et qui donne désormais des
cours dans les écoles de la ville », se
réjouit Jacques Vernadet, le président du
club. « L’osmose entre les Parisiens,
fidèles de Roger, et les joueurs de
Tremblay s’est faite parfaitement. » 
qui s’est déroulée en ce début d’année
parallèlement au Mans et à Marseille.
Sans être jamais réellement inquiétés au
cours des 7 premières rondes. Dans le
groupe B, Cannes termine à la 1re place
avec un différentiel astronomique (entre
le nombre de victoire individuelles et de
défaites) de +67, et Mulhouse fait à
peine moins bien dans le groupe A avec
+49. Créteil et Le Mans devraient quant
à eux batailler pour la 3e place sur le
podium.
Comme chaque année, pour ménager le
suspense, la rencontre décisive se
jouera à l’avant-dernière ronde de la
phase finale qui se déroulera en mai à
Dieppe. D’ici-là, on aura probablement
retrouvé Cannes et Mulhouse sur le
podium du classement des clubs aux
championnats de France des jeunes 
nancéien a remporté trois
fois la coupe 2000 et une
fois la coupe Loubatière
au cours des 4 dernières
années, on comprend son
attachement pour ces com-
pétitions par équipes tou-
jours très conviviales.
200 équipes se retrouve-
ront pour la phase régio-
nale en mars. Elles ne seront plus que
56 pour la phase interrégionale, et 16
pour la finale. Toutes avec une même
ambition : succéder à Bischwiller, le
tenant du titre. 

Tahiti en formation
Les échecs continuent leur formidable
développement en Polynésie. Un 5e
stage d’animateurs en 6 ans s’est
déroulé à Papeete pendant les vacances
de Noël.
Terres d’échecs
enseigné dans les écoles pendant le
temps scolaire, et ce depuis 2002. De la
maternelle jusqu’au lycée, une autre
spécificité polynésienne. Les enfants
commencent très jeunes, dès la
moyenne section de maternelle, sur un

P rès de 10 000. C’est le nombre

d’écoliers qui sont initiés chaque
année aux échecs dans une centaine
d’établissements de Tahiti et de l’île
sœur de Moorea. « Pendant le temps
scolaire », précise Jean-Pierre Cayrou,
le président de l’association Peremana,
qui a précisément pour objet la promo-
tion et le développement du jeu
d’échecs à Tahiti et dans les îles. C’est
en effet une spécificité de la Polynésie
toute entière. Le jeu d’échecs y est
Tournoi scolaire à l'école maternelle Uitama de Papeete
échiquier géant, et peuvent poursuivre
jusqu’au lycée, grâce à une convention
établie en 2013 entre l’association
Peremana et le ministère local de
l’Education nationale. Du coup, les
demandes d’intervention dans les éta-
blissements scolaires sont de plus en
plus nombreuses. Et le besoin en anima-
teurs augmente en conséquence. D’où
la nécessité d’organiser régulièrement
des stages de formation. « Les stages
DIFFE, qui sont reconnus au niveau des
écoles dans lesquelles il faut montrer
patte blanche, sont un moyen pour nous
de contrôler le niveau technique des
candidats », explique Jean-Pierre
Cayrou, lui-même formateur fédéral.
Pas de licences de masse
Jean-Pierre Cayrou avait débarqué à
Tahiti en 1991, un peu par hasard, pour
y faire son service militaire. Ce fut alors
le coup de foudre. Et avec l’île, et avec
une vahiné. Cet Agenais pur souche,
taillé comme un rugbyman, décida alors
de rester et de développer les échecs à
Papeete. En 1994, il fonde l’Ecole
d’Echecs et d’Informatique des Remparts
(EEIR) dont allaient sortir Adrien
Demuth, aujourd’hui MI, et plus récem-
Les participants du stage DIFFE aux côtés de Jean-
Pierre Cayrou, le formateur
ment Vassili Chesterkine, double cham-
pion de France jeunes. En 2008, le
Papeete Olympique Echecs prend la
succession de l’EEIR. Aujourd’hui, avec
son association Peremana, Jean-Pierre
Cayrou coordonne les interventions d’une
quarantaine d’animateurs. Si tous les
enfants initiés dans les écoles et qui parti-
cipent aux grands tournois de fin d’année
étaient licenciés, le club de Papeete
serait le premier club français. « Prendre
une licence B à tous les jeunes doperait
assurément le nombre de nos licenciés »,
reconnaît Jean-Pierre Cayrou. « Mais
l’intérêt pour nous serait limité. D’une
part, car nous n’avons pas de tournois
homologués. Et ensuite parce que ça ne
se traduirait pas forcément par une recon-
naissance supplémentaire et concrète de
la part du ministère public ». 

64 cases pour 118 îles

Tahiti est bien évidemment le cœur
des échecs polynésiens. Mais grâce
aux efforts de Jean-Pierre Cayrou,
ceux-ci essaiment également aux
Marquises, aux Gambier et dans les
îles Australes.
254 écoliers de maternelle
au tournoi de Raiatea
Il y a certes Tahiti, la plus célèbre de
ces îles, et sa grouillante capitale
Papeete, mais également 66 autres îles
habitées, dont la mythique Bora-Bora,

L e paradis terrestre existe bel et bien.

A ceux qui pourraient en douter, la
Polynésie française et son chapelet de
118 îles qui s’égrènent dans le bleu
turquoise du Pacifique sud en offrent
la meilleure preuve. Des lagons trans-
lucides et peuplés de poissons multico-
lores, des plages de sable blanc ourlées
de cocotiers, des bungalows sur pilotis
et des vahinés ravissantes en paréos
colorés. Les peintres Gauguin et
Matisse, l’explorateur Paul-Emile
Victor ou encore Jacques Brel ne s'y
sont pas trompés et ont tous succombé
aux charmes envoûtants de ces îles loin-
taines qui flottent à l’écart du monde,
aux confins du rêve et de la réalité.
ou d’autres encore au nom moins évoca-
teur comme Rangiroa ou Huahine,
réparties dans 4 archipels sur une éten-
due de plus de 2000 km du nord au sud
et d’est en ouest.
Jean-Pierre Cayrou n’hésite pas à pren-
dre son bâton de pèlerin pour aller
régulièrement y prêcher la bonne
parole échiquéenne. En 2014, il s’est
rendu dans une demi-douzaine d’îles
des Marquises, des Australes, des
Gambier et de la Société pour y former
les instituteurs qui assureront l’anima-
tion dans leurs classes, mais aussi pour
y organiser les tournois géants de fin
d’année. En juin dernier, par exemple, à
Raiatea, 254 enfants issus de toutes les
Les médaillés du tournoi scolaire de Rurutu.
écoles maternelles de l’île se sont
retrouvés devant l’échiquier. Rebelote
quelques jours plus tard à Rurutu, pour
ne citer qu’elle, avec 150 écoliers du
primaire. Rurutu est une île des
Australes, située à 600 km au sud de
Tahiti. Soit plus de 16 000 km et 22h de
vol de Paris. Le bout du monde, en fait.
C’est là sans doute que commence le
paradis terrestre. 

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Le bon coup de Tours de Jean Meunier-Pion
Le jeune garçon de 13 ans a remporté
l’open de Noël d’Indre-et-Loire. Quelques
jours après avoir battu le MF Xavier
Parmentier en intercercles.
Les jeunes
J. Meunier-Pion (1827) - X. Parmentier (2284) 26...rd7 27.he7+ kf8 28.hg6+ kg8??
Nationale 3, 2014
1.e4 c5 2.hf3 e6 3.c3 d5 4.exd5 exd5 8

Les Noirs pouvaient également reprendre

L a valeur n’attend pas le nombre des

années. Une citation qui n’est plus à
démontrer devant un échiquier, et qui a
de la Dame. La reprise du pion transpose
dans une Française d’échange.
7

5.d4 hc6 6.bd3 cxd4 7.cxd4 bd6 8.0–0

encore trouvé toute sa force dans la hge7 9.hc3 0–0 5
guirlande des tournois de Noël. À Comme bien souvent dans les variantes
Vandœuvre, par exemple, les trois d’échange de la 4
vainqueurs des opens A, B et C Française, la posi-
avaient tous moins de 18 ans. A Tours, 3
tion est égale.
c’est un enfant de 13 ans, Jean
Meunier-Pion qui remporte le tournoi. 10.a3 h6 11.re1 2

Alors qu’il était le 2e plus jeune parti- bg4 12.be3 rc8

cipant sur la ligne de départ. « C’est 13.rc1 ha5 1

parfois plus facile de jouer contre des 14.b4 hc4 A B C D E F G H

adultes que contre des jeunes en phase
de progression », explique le jeune
garçon. « Les adultes ont peut-être
moins l’envie de gagner, et ils sont
souvent moins bien préparés théori-
quement dans les ouvertures. »
Jean avait découvert les échecs à l’âge
de 5 ans, avec son papa, un bon joueur de
club, aujourd’hui dépassé par la progres-
sion de son fils. « Je ne suis plus qu’un
sparring-partner », sourit-il. « Il calcule
trop vite pour moi. »
Quelques jours avant sa victoire touran-
gelle, le jeune Orléanais avait réalisé le
plus bel exploit de sa courte carrière :
une victoire en Nationale 3 face au
Maître Fide Xavier Parmentier. Tout un
symbole pour le jeune garçon qui avait
participé aux championnats d’Europe
2013 au Monténégro aux côtés de celui
qui est un des entraîneurs Français les
plus expérimentés. Aux échecs, la
valeur n’attend pas le nombre des
années. Et bien souvent, l’élève finit par
terrasser le maître. 
Les Noirs vont au-
devant de grandes
complications qui
vont s'étendre sur
une douzaine de
coups.
15.hxd5 bxh2+ 16.kxh2 qxd5
17.bxc4 rxc4 18.rxc4 qxc4 19.he5
bxd1 20.hxc4
La pointe de cette longue suite de coups
forcés de part et d'autre : les Blancs mena-
cent bxh6 qui gagne un pion. Les Noirs
doivent continuer l’équilibrisme sur la
corde raide.
20...bb3 21.hd6 b6 22.bxh6 hc6
23.be3 rd8
Les Noirs comptent récupérer d4.
24.hf5 be6 25.b5 ha5 26.bg5
26.he7+ kf8 27.hc6 hxc6 28.bxc6 per-
mettait de conserver le pion de plus, même
si la finale sera très difficile à gagner en rai-
son de la présence des Fous de couleurs
opposées.
Après la longue séquence de coups
forcés, les Noirs finissent par craquer.
28...fxg6 gardait l’égalité. Après
29.rxe6 rxd4 30.rxg6 rd5 les
Noirs récupèrent le pion b5, car les
Blancs ne peuvent pas jouer 31.a4?? à
cause de kf7.
29.d5 !
Une jolie pointe tactique qui gagne la
partie.
29...rxd5
Il est trop tard pour prendre le Cavalier.
29...fxg6 30.dxe6 et le pion ne peut
plus être arrêté. 29...bxd5 n’était pas
meilleur. 30.re8+ kh7 31.hf8++-
30.he7+ kh7 31.rh1!
Les Noirs croyaient sans doute devoir
défendre une finale avec une qualité de
moins, mais cette pointe esthétique, qui
menace mat, met brusquement fin à la
partie. Après 31...g6 32.hxd5 bxd5
33.bf6, les Noirs vont devoir donner
encore un pion pour éviter le mat. 1-0 

3 questions à Laurent Petrynka, directeur national de l’UNSS :

“Un tremplin vers la FFE !”
I l était au départ professeur d’EPS et pas-
sionné de ballon rond. Mais aux côtés du
Recteur Jean-Michel Blanquer en Guyane,
Laurent Petrynka a été séduit par les vertus
pédagogiques du jeu d’échecs et est
devenu un des moteurs du développement
échiquéen dans le département d’Outre-
Mer il y a 7 ans. Aujourd’hui à la tête de
l’Union Nationale du Sport Scolaire
(UNSS) et de la Fédération Internationale
du Sport scolaire (ISF) qui regroupe plus
de 80 pays, Laurent Petrynka n’oublie pas
les échecs.
Quel est le rôle de l’UNSS ?
L’UNSS est la fédération de toutes les
associations sportives des collèges et
lycées de France. Nous avons 9500 clubs
multisports, un par établissement, animés
par les 32 000 professeurs d’EPS. Avec 1
046 000 licenciés en 2014, nous sommes la
3e fédération nationale derrière celle du
double emploi avec les
championnats scolaires
de la FFE ?
foot et du tennis. Pas du tout. Nous ne nous
L’UNSS va organiser un premier cham- inscrivons pas dans un
pionnat de France d’échecs en mai pro- esprit de concurrence,
chain à Lille. Pourquoi ? mais bien au contraire de
L’UNSS touche plus d’une centaine de complémentarité. La plu-
sports et parmi eux, une quarantaine ont part des collégiens ou des
déjà leur championnat de France. Il nous lycéens qui découvrent un
semble intéressant de pousser au dévelop- sport dans le cadre de
pement des échecs en mettant à profit l’UNSS et qui y prennent
notre capacité à organiser des rencontres à goût rejoignent ensuite les
grande échelle. Un tel championnat de fédérations classiques. Nous sommes une
France ne pourra que favoriser l’inscrip- sorte de tremplin. Les autres fédérations,
tion des échecs dans le paysage sportif d’ailleurs, ne s’y trompent pas. La Fédération
scolaire. Française de Foot, par exemple, nous accom-
Cette compétition ne fera-t-elle pas pagne beaucoup dans nos compétitions. 

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