fédération

française
des échecs

L’intelligence du Jeu, l’émotion du Sport

Édito

De belles avancées en perspective

L ’assemblée générale de notre fédé-
ration se tiendra le 28 mars. J’espère
vous y retrouver nombreux. Il est
important de se sentir concerné. L’assem-
blée générale est toujours un moment de
partage, d’information, d’échanges, de
réflexion, mais aussi et surtout de convi-
vialité.
J’aurai l’occasion, au cours de cette
assemblée, de revenir sur les temps forts
des 12 derniers mois, et notamment sur
les efforts qui ont été accomplis en termes
de structuration de la fédération.
Un important projet de restructuration
vous sera présenté, et sera soumis au
vote de l’assemblée. Il s’agit de l’exter-
nalisation de l’activité commerciale de
la FFE, dont la gestion serait confiée à
un professionnel, mais de façon transpa-
rente pour nos clubs, voire améliorée au
niveau du service. Cette externalisation
soulagerait le siège fédéral en termes de
ressources et d’espace, et permettrait
d’envisager une acquisition de locaux
aux fins d’augmenter les fonds propres
et de sécuriser la structure financière de
notre fédération.
Une fois la structuration de notre fédéra-
tion achevée, il sera temps de s’attaquer à
d’autres beaux projets qui nous attendent.
Deux me tiennent particulièrement à
cœur. La formation des dirigeants, tout
d’abord. En deux années, nous sommes
passés de 844 à 912 clubs, soit un bond
significatif de 68 nouveaux clubs. Autant
de présidents à qui nous devons apporter
les bons outils pour la gestion de leur
association.
La 2e réalisation majeure à laquelle nous
devrons nous atteler sera le maillage du
territoire et l’élargissement de la passe-
relle entre l’animation scolaire et les
clubs. On estime à près de 400 000 le
nombre d’enfants qui suivent une anima-
tion échecs à l’école. Ils sont actuellement
2% à rejoindre un club et à se licencier.
Si nous arrivions à augmenter ce ratio à
10%, nous ferions un bond considérable
sur le plan des licenciés. Ce doit être
l’objectif de notre fédération pour les
années à venir. 
DIEGO SALAZAR

En perspective : la Semaine au féminin, du 1er au 8 mars

Les féminines à l’honneur

Après le succès de la 1re édition en 2014, représentent actuelle- de l’Hexagone, et
la Semaine au féminin revient du 1er au 8 ment à peine un quart même bien au-delà,
mars. des licenciés, un chiffre puisque la Réunion
toutefois en constante avait apporté sa pierre

D epuis près de 40 ans, le 8 mars est

célébré dans le monde entier
comme étant la journée interna-
tionale de la femme. Plus qu’une jour-
née, la FFE consacre une semaine entière
progression, puisqu’il a
doublé au cours de la
dernière décennie.
32 clubs partici-
à l’édifice. Ce sont
ainsi plusieurs cen-
taines de féminines qui
avaient poussé du bois
pendant cette semaine
à ses féminines. Du 1er au 8 mars, à l’oc- pants en 2014 sympathique et convi-
casion de la semaine thématique au En 2014, pour la pre- viale.
féminin, les clubs vont ouvrir leurs mière édition de cette Cette année encore, les
portes partout en France en direction des semaine thématique clubs désirant s’inves-
femmes pour tenter de leur faire décou- consacrée aux fémi- tir peuvent proposer
vrir le jeu d’échecs. nines, l’objectif avait tout type de manifes-
Malgré tous les efforts déployés par été atteint au-delà de tations (simultanées,
la FFE, et notamment par Jocelyne toutes espérances. initiation, conférence-
Wolfangel, la dynamique directrice du Durant une semaine, 32 clubs s’étaient débat, tournoi des familles...). Les pro-
secteur féminin depuis près d’une quin- mobilisés pour participer à l’événement jets retenus bénéficient du support
zaine d’années, les compétitrices restent avec des tournois, des démonstrations et médiatique de la FFE et d’un finance-
minoritaires derrière un échiquier. Elles des conférences. Dans les quatre coins ment de 100 €. 

www.europe-echecs.com 37

Saint-Quentin en redemande
Après une première année en Top 12
l’année passée et une descente de jus-
tesse, le club de l’Aisne s’est fixé comme
objectif la remontée immédiate.
T rente « buts » pour et zéro encaissé au
cours des cinq dernières rondes. Saint-
Quentin est en train de réaliser un record en
Nationale 1. Avec plusieurs scores fleuves,
dont un cinglant 8 à 0 face au voisin Noyon.
Une rareté à ce niveau. D’autant que Noyon
est actuellement 3e au classement et alignait
pourtant 4 MI lors du derby picard.
Depuis le début de la saison, les joueurs de
Saint-Quentin n’ont lâché que 2 parties
individuelles sur 56. Et ce, lors des deux
premières rondes, avant que la machine ne
se mette en route. Une machine qui a fière
Coupe de France : fin de parcours pour le petit poucet
Le club de Langogne, seul rescapé des
divisions régionales depuis trois tours,
s’est incliné en 32e de finale.
L es footeux gardent en mémoire les
exploits de Carquefou ou de
Quevilly, ou même de Calais au début
des années 2000, autant d’équipes ama-
teurs qui avaient atteint le dernier carré
de la Coupe de France. Les joueurs
d’échecs se souviendront peut-être de
Langogne, un petit club de Lozère – le
seul ! – qui évolue en division régionale
et qui a été pendant deux tours le petit
poucet de l’édition 2014-2015, après
avoir éliminé respectivement Orange
(Nationale 2) et Saint-Etienne (Na-
tionale 3). La belle aventure de ce vil-
lage de moins de 3000 habitants s’est
Le BAFA se prend au jeu
Dès cet été, les candidats au célèbre bre-
vet d’animation pourront choisir une spé-
cialisation échecs dans leur formation.
C réé en 1973 par le ministère de la
Jeunesse et des Sports, le Brevet
d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur
(BAFA) connaît un grand succès puisque
pas moins de 50 000 personnes l’obtien-
nent chaque année. Souvent consi-
déré comme une porte d’entrée vers
les métiers de l’animation, le BAFA
représente surtout le sésame permet-
tant d’encadrer, de façon occasion-
nelle, des enfants et des adolescents
en accueils collectifs de mineurs,
notamment les colonies et les cen-
tres de loisirs.
La formation comporte trois étapes : un
stage théorique, un stage pratique, et un
38
Compétitions et vie fédérale
allure avec 5 GMI, un MI, et un MF, et qui
ne dépareillerait pas en Top 12. Une division
que Saint-Quentin espère bien retrouver
dès la saison prochaine après une première
expérience l’année passée. « Nous y avons
pris goût », sourit Frédéric Waquet, le prési-
dent du club des Tours de Haute-Picardie.
« Nous étions montés il y a deux ans un peu
par hasard, sans que ce soit vraiment l’ob-
jectif de début de saison. L’expérience a été
vraiment très positive et, du coup, nous sou-
haiterions vivement la renouveler, avec
cette fois l’intention de se maintenir. »
Grâce au soutien de la municipalité, qui
accueillera en août prochain les champion-
nats de France et qui avait été séduite par
l’organisation sur ses terres de la phase
finale du Top 12 en 2014, l’équipe pre-
Les quatre mousquetaires de Langogne.
achevée en 32e de finale face à Cler-
mont-Ferrand. « Logique », reconnaît
Christophe Vasseur, le président de
Langogne. « Nous n’avons plus bénéfi-
stage d’approfondissement qui peut être
fait dans des domaines très divers comme
la petite enfance, la musique, l’environne-
ment, les jeux collectifs ou même l’assis-
tance sanitaire.
Grâce à une convention qui vient d’être
signée avec l’Union nationale des centres
sportifs de plein air (UCPA), un organisme
de formation professionnelle aux métiers
du sport habilité à faire passer le
BAFA, les candidats pourront
choisir désormais les échecs pour
le stage d’approfondissement. « Il
s’agira notamment de leur appren-
dre à mettre en place, par exemple,
une activité échecs sur une école
pendant les animations périsco-
laires », explique Johanna Basti, chargée
de mission à la FFE pour le projet de déve-
loppement du jeu d’échecs au sein de
mière a pu se renforcer par trois GMI pour
atteindre cet objectif de remontée immé-
diate. En cas de nouvelle victoire lors de
la 8e ronde, les Picards pourraient être
mathématiquement assurés de l’accession
trois rondes avant la fin du championnat.
Encore un record, assurément. 
cié de l’effet de surprise. » Aucun regret
chez les coéquipiers de Christophe
Vasseur, mais au contraire une grande
satisfaction. « Ce parcours nous permet
d’engranger de l’expérience, notam-
ment pour les jeunes, puisque nous en
avions fait jouer deux à chaque fois. »
Le tenant du titre éliminé
Comme chaque année, les 32e de finale
voyaient l’entrée en lice des équipes
de Top 12. Contrairement à l’année
passée, l’élite a évité la casse, avec seu-
lement 4 équipes à la trappe. Dont Bois-
Colombes, le tenant du titre, éliminé
par Villejuif. L’an dernier, Clichy, vain-
queur de l’édition précédente, s’était
également fait sortir dès le premier tour.
Malédiction ou simple lassitude ? 
Signature de la convention et poignée de main entre
Guillaume Legaut, directeur général de l’UCPA, et Diego
Salazar, président de la FFE
l’éducation populaire, et membre, avec
Marianne Mullier et Marc Gatine, du
comité de pilotage chargé de plancher
sur le projet. « Les animateurs BAFA sont
les acteurs principaux des nouveaux
rythmes scolaires », poursuit Johanna
Basti. « Si seulement 10% de ces anima-
teurs choisissaient l’option échecs pour
leur stage d’approfondissement, les retom-
bées seraient considérables. » 

Le Limousin se conventionne
La ligue a signé une importante conven-
tion avec le Rectorat à la rentrée de sep-
tembre. Le club de Limoges en a fait de
même avec de nombreux partenaires dans
le cadre de l’opération “Tous aux échecs”.
A ucun doute, quand un haut responsa-
ble de l’administration est lui-même
joueur d’échecs, ça aide forcément au
développement de la discipline, tout
particulièrement dans le milieu scolaire.
Après Jean-Michel Blanquer, successi-
vement Recteur de Guyane et de Créteil,
c’est le Limousin qui a la chance d’avoir
un Recteur féru des 64 cases. Nommé
en septembre 2012, Luc Johann est
licencié au club de Metz-Fischer et joue
même régulièrement en compétition
Signature de la convention entre Luc Johann, Recteur
de l’académie de Limoges, et Alain Sauviat, président
de la ligue du Limousin.
Limoges fait son festival
Le club phare du Limousin organisera
son premier tournoi international en
avril. Il reprend également l’open
d’Isle qui se déroule chaque année à
l’Ascension.
A vec un peu plus de 700 000 habi-
tants, le Limousin est la région de
France métropolitaine la moins peuplée
après la Corse. En nombre de licenciés,
il occupe même la dernière place des
ligues métropolitaines. N’empêche,
cette petite région du Massif Central
est loin d’être un désert échiquéen, et
elle compense son déficit démogra-
phique par un dynamisme exception-
nel, à commencer par l’Echiquier
Limousin, le club phare de la ligue.
Capitale du Limousin, capitale mondiale
de la porcelaine, capitale européenne du
basket dans les années 90, Limoges est
aussi la capitale régionale des échecs. Le
club local, crée en 1926, soit 20 ans
avant la ligue, compte à lui tout seul près
d’un tiers des licenciés A du Limousin.
Trois opens les 18 et 19 avril
Depuis 7 années, entrecoupées par une
parenthèse d’une saison, c’est Stéphane
Tchefranoff qui préside aux destinées
Terres d’échecs
avec ses deux enfants. « Depuis plu-
sieurs années, nous avions essayé de
nouer des contacts avec le Rectorat »,
confie Alain Sauviat, le président de la
ligue du Limousin, lui-même universi-
taire. « Mais nous n’avions pas vraiment
d’interlocuteur dédié. » L’arrivée de Luc
Johann a évidemment facilité les choses
et l’aboutissement a été la signature, en
septembre dernier, d’une convention
entre la ligue et le Rectorat. « Cette
convention exprime une volonté com-
mune de développer le jeu d’échecs
dans les écoles, les collèges et les
lycées », explique Alain Sauviat. Un
comité de pilotage a été constitué et a
commencé à travailler sur des actions
ciblées comme la mise en place dans le
temps scolaire d’une heure par semaine
d’initiation dans certaines écoles
pilotes. « Nous espérons également
l’ouverture d’une section échecs dans
un collège de Corrèze », poursuit Alain
Sauviat.
Limoges, 3e ville de province
à bénéficier du dispositif
Toujours grâce au soutien du Recteur
Johann, une autre convention importante,
s’inscrivant dans le cadre du dispositif
“Tous aux échecs”, a pu être signée le 15
Stéphane Tchefranoff, président du LEC Echiquier
Limousin.
du cercle limougeaud présent dans
toutes les compétitions fédérales. Avec
une prédilection pour la coupe 2000.
Quatre finales disputées en 5 ans, dont
une victoire en 2012. « Limoges est la
seule équipe à avoir réussi à arracher la
coupe des mains de Nancy au cours des
5 dernières années », sourit Stéphane
Tchefranoff.
Le dynamisme limougeaud se traduit
aussi par de nombreuses organisations.
« Nous sommes le club de France le
plus actif au niveau du challenge BNP-
Paribas », glisse le président du LEC
Signature de la convention “Tous aux échecs”, en présence
de Diego Salazar, le président de la FFE et de nombreux
partenaires représentant BNP Paribas, l’Education
Nationale et les institutions locales.
décembre dernier entre l’académie, la
FFE, le club de l’Echiquier Limousin, la
ville de Limoges, le Conseil général, et
BNP Paribas.
Après Nice en 2013, et Dieppe en 2014,
Limoges devient ainsi la 3e ville de pro-
vince à bénéficier de ce dispositif soutenu
par BNP Paribas depuis 2006. Cette
convention permet aux élèves de deux
écoles et d’un collège situés dans une
zone d’éducation prioritaire de Limoges
de bénéficier de deux heures hebdoma-
daires de cours d’échecs durant toute
cette année scolaire. L’opération sera clô-
turée par un grand tournoi de fin d’année
et une simultanée avec un fort joueur
français. 
La célèbre gare de Limoges.
Echiquier Limousin qui s’apprête à
lancer un festival international dont la
première édition aura lieu les 18 et 19
avril prochains. Au programme, trois
tournois : l’open de l’émail, de la porce-
laine, et de l’avenir.
L’Echiquier Limousin va par ailleurs
reprendre l’organisation de l’open de
l’Isle-sur-la-Sorgue. Un classique du
week-end de l’Ascension dont les orga-
nisateurs viennent de jeter l’éponge.
« L’objectif sera de pérenniser ces deux
manifestations », assure Stéphane
Tchefranoff. 
www.europe-echecs.com 39

Maestro Francesco Rambaldi
Le jeune Italien de Grenoble a réalisé sa
première norme de GMI qui fait égale-
ment office de 3e de MI. Il obtiendra le
titre de Maître International lors du pro-
chain congrès de la FIDE.
P as une pointe d’accent dans un fran-
çais absolument parfait. À tout juste
16 ans, Francesco Rambaldi est assuré-
ment le plus français des transalpins chez
les joueurs d’échecs. En 2003, sa famille,
italienne pure souche, a quitté la cité lom-
barde de Milan pour venir s’installer en
France. « Un choix de vie, notamment
pour les enfants », explique la maman.
« Tout simplement parce que nous
aimons la France. » La famille s’établit à
Grenoble de l’autre côté des Alpes. C’est
au CP, dans le cadre des ateliers périsco-
laires, que Francesco attrape le virus des
échecs. Il rejoint alors le club local de
Grenoble qu’il ne quittera plus.
En 2009, Francesco signe un doublé reten-
tissant : champion de France et d’Italie des
moins de 10 ans ! La même année, lors des
championnats d’Europe qui se déroulent
pourtant en Italie, Francesco choisit de
jouer pour la France, son pays d’adoption,
et remporte la médaille de bronze.
Le jeune Italien a décidé il y a quelques
années de retrouver la liste FIDE de son
pays d’origine. C’est donc sous les cou-
leurs des tifosi qu’il a terminé 2e ex aequo,
mais 4e au départage, des derniers cham-
pionnats du monde des jeunes en Afrique
du Sud après une dernière ronde drama-
tique face au Français Bilel Bellahcene.
« Les départages ont été modifiés juste
avant la dernière ronde, sans que personne
ne soit au courant », soupire l’Italien. « Si
ça n’avait pas été le cas, j’aurais été 2e ».
Quelques semaines plus tard, à l’occa-
sion du fort open de Bad Wiessee en
Allemagne, Francesco a encaissé sa
légère déception et décroche sa 1re norme
de GMI, synonyme de 3e norme de MI.
Mais d’ici le mois de juin, c’est un tout
autre titre que le futur maître va tenter
d’obtenir : le baccalauréat. Les échecs
passeront après. 
40
Les jeunes
FRANCESCO ROMBALDI COMMENTE
F. Rambaldi (2455) – A. Delchev (2633)
Bad Wiessee 2014
1.d4 hf6 2.c4 e6 3.hc3 bb4 4.g3
Je joue de nombreuses variantes contre
la Nimzo-Indienne. Pour cette partie
importante qui allait décider de ma
norme, je voulais obtenir une position
compliquée en évitant toutefois les
grands débats théoriques qui nécessitent
davantage de préparation.
4...0–0 5.bg2 d6!?
Mon adversaire choisit une variante
relativement peu jouée, mais dont l'idée
est bien connue des joueurs de Nimzo-
Indienne : les Noirs veulent échanger
leur Fou en c3 puis jouer contre les
pions doublés en bloquant le centre avec
d6-e5. Les Blancs obtiennent de leur
côté la paire de Fous et vont chercher à
l’exploiter en ouvrant la position.
6.hf3 bxc3+ 7.bxc3 hbd7!?
La fin de ma préparation. Je connaissais
seulement l’alternative 7... hc6. Les
Noirs veulent laisser la longue diago-
nale libre pour leur Fou en b7 et comp-
tent retarder la poussée ...e6-e5.
8.0–0 rb8 9.qa4!?
9.re1 était probablement meilleur, avec
l’idée de pousser le pion e.
9...a6?!
Ce coup semble naturel, mais il est
imprécis. Le pion en a6 empêche le déve-
loppement du Fou sur cette même case,
et du coup, les Noirs ne pourront pas
attaquer facilement le pion faible en c4.
Préférable était 9...b6! Pas besoin de
défendre le pion a7, car 10.qxa7 offrait
du contre-jeu au Noirs : 10... bb7
11.qa4 ra8 12.qb3 ra5 et les Noirs
ont de bonnes compensations.
10.qc2
Maintenant que les Blancs ont provoqué
le coup a6, la Dame revient en c2 pour
préparer e4.
10...b6 11.e4 bb7 12.hh4!?
Avec l’idée de pousser les pions à l’aile-
Roi, en commençant par le « f ».
12...re8?
Le début d’un plan douteux. Les Noirs
devaient jouer 12...b5! Après 13.cxb5 axb5
14.f4, l’attaque blanche n’est pas si simple.
13.f4 e5
Là encore, les Noirs auraient dû essayer
13...b5, même si désormais les choses
ne sont plus aussi claires après 14.e5
bxg2 15.hxg2 hg4 16.h3 hh6
17.cxb5 axb5 18.g4. La position est dif-
ficile à évaluer, mais je restais néan-
moins confiant dans l’initiative blanche.
14.fxe5 dxe5 15.d5
À partir de maintenant, les Noirs sont en
grand danger. De mon côté, les coups
viennent assez naturellement.
15...qe7 16.qe2
Ce coup défend le pion en c4 et permet
de couvrir d’éventuels échecs en c5 par
... be3. De plus, il prépare g3-g4 pour
poursuivre l’initiative sur l’aile-Roi.
16...b5
Delchev cherche à créer du contre jeu,
mais il n’obtiendra pas grand-chose avec
ce coup. Il n’était cependant pas facile de
suggérer une meilleure alternative aux
Noirs. Leur position est déjà difficile.
17.be3 bxc4 18.hf5 qa3 19.g4!
Un coup très fort. Les Blancs menacent
d’attaquer le hf6 qui n’a pas de case de
repli. 19. qxc4 était aussi possible,
mais l’attaque sur l’aile-Roi est plus
prometteuse.
19...hc5
Ce coup rend possible une belle combi-
naison qui conclut immédiatement la
partie.
Sur 19...h6, j’aurais évidemment sacri-
fié : 20.bxh6! gxh6 21.hxh6+ kh7
(21...kh8 22.g5) 22.g5 (22. qe3 était
peut-être encore plus fort) 22...qxc3
23.gxf6 kxh6 24.rad1! et les Noirs
n’ont plus de défense contre la menace
rf3-h3.
19...h5!? est le coup suggéré par l’ordi-
nateur. Mais la position noire reste très
difficile après 20.h3! qui contrôle la
case g4 et menace à nouveau g4-g5.
8
7
6
5
4
3
2
1
A B C D E F G H
20.hxg7!! kxg7
Les Noirs n’avaient pas le choix.
21.rxf6! kxf6 22.qf2+ kg7
Sur 22...ke7, suit 23.bxc5+ et les
Blancs gagnent.
23.bh6+!
Le Fou est intouchable à cause du mat
en f6 et sur 23... kg8, le mat est impa-
rable après 24. qf6. 1-0