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Le marché du livre brésilien au Portugal (1850-1914)

Mes recherches sur le marché du livre brésilien au Portugal reposent sur l’idée
que Portugal n’était pas au courant de la littérature moderne brésilienne, ou était
indifférente, comme l’affirment les écrivains portugais et brésiliens aux publications
portugaises. Une des causes citées pour expliquer cette ignorance était le manque de
fourniture de livres brésiliennes au marché portugais.
Dernière Octobre, lors de la réunion que s’est tenue à FCSH-UNL, dans le cadre
du projet «Circulation transatlantique des imprimés et mondialisation de la culture au
XIXe siècle», j’ai présentée le libraire qui a inauguré la publication d’un catalogue de
l’édition brésilienne. Le répertoire comprenait des auteurs brésiliens, des traductions
brésiliennes d’auteurs français, des collections de jeux, etc., et se distribuait aux
différents thèmes, s’appelant Catálogo das Publicações Brazileiras recebidas pela
Livraria Internacional de E. Chardron. Il était ouvert, comme l’a dit Camilo Castelo
Branco, le marché du livre brésilien au Portugal.
Il a été une étape très importante pour initier le processus de changement de
mentalité sur la production intellectuelle en provenant de l’ancienne colonie, en
reconnaissant, d’une part, à travers de l’édition d’un catalogue autonome,
l’indépendance de cette édition et, d’autre part, en reconnaissant le moment de la
stabilisation et de la maturité de les systèmes littéraire, éditorial et commercial que le
Brésil atteint. Puis, courait l’année 1874.
Au moment-là, le corpus d’analyse se composait de 16 libraires, situées entre
Lisbonne, Coimbra, Porto et Braga, regroupant un total de 27 publications
bibliographiques. Le groupe a souligné l’esprit innovateur d’Ernesto Chardron et de la
librairie Bertrand, qui a également vendu indépendamment l’édition brésilienne dans les
années 70, avant la quasi-absence des éditions brésiliennes dans les catalogues des
autres libraires. L´éditeur français, Ernesto Chardron, établi à Porto et à Braga n’a pas
investi en ce marché par inadvertance, il a répondu à l’appel d’un public, à qui Camilo a
désigné comme les «savants», un restreint public, de sorte.
Entre les deux aspects mentionnés, l’avant-garde de Chardron (1874-1885) et le
public restreint visé, se posent des questions qui ont permis la continuité de cette
recherche :
1) Compte tenu de l’année 1915, quand il s’institutionnalise la littérature
brésilienne au Portugal, avec la création de la «discipline de l’histoire, la géographia et
la littérature au Brésil», dans la Université de Lisbonne, quel a été le rôle des libraires
portugais dans la consolidations de l’offre de l’édition brésilienne, tout en répondant et

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Le marché du livre brésilien au Portugal (1850-1914)
interpellant le lecteur portugais, et le reconfigurant, par voie du commerce des idées, des
horizons d’attente contre l’ancienne colonie?
2) Est-ce que les publications brésiliennes atteignent simplement à un noyau de
lecteurs chercheurs, écrivains et critique tels que Camille a dit, ou les textes des auteurs
brésiliens ont appelé et ont gagné un public plus large, sans autres prétentions que celles
du plaisir et du divertissement ?
Pour répondre à la première question, j’ai élargi le corpus en rapport avec les
catalogues de libraires portugais, allongeant la période de 1893 à 1914, et j’ai ajouté 17
répertoires aux 27 déjà analysées (total 44).
Dans ce nouveau groupe, deux maisons se démarquent dans un ensemble de
catalogues où l’édition brésilienne ou est absent, ou est réduite, ou a retournée pour être
mélangée avec l’édition portugaise (Livraria Chardron, José Lello & Frère et Aillaud &
Bertrand), un recul par rapport à d’autres moments. Les plus notables sont les livres de
Livraria Coelho (4 catalogues, 1896-1914) et de Livraria Universal (8 catalogues, 1901-
11).
À partir de 1909 (catalogue 6), la Livraria Coelho s’est spécialisée dans la
littérature américaine, culminant avec la publication d’une ouvrage totalement consacré
à l’Américain, aussi intitulé (1917). En quatre répertoires publiés entre 1909 et 1914, la
Livraria Coelho a proposé à ses clients 273 titres (37,19%) imprimés au Brésil d’ un
total de 734 entrées annoncées. L’analyse des titres et des dates d’éditions démontre que
l’intérêt réside d’une part, sur les questions liées au transfert du gouvernement au Brésil
et au processus d’indépendance et, d’autre part, dans les éditions de caractère littéraire
produites au cours des décennies 60-80.
La Livraria Universal, à son tour, a ouvert la section «LE BRÉSIL (certains
travaux relatifs aux)» dans son catalogues n.º 8 (1911). Elle a présenté au public un total
de 95 titres, dont 58 imprimés au Brésil, en particulier dans les années 80, ce qui était
dû en partir aux célébrations Camoniennes.
Les initiatives de ces deux libraires ne sont pas encore comparables à celle
d’Ernesto Chardron: catalogues ne montrent pas leurs relations commerciales objectives
avec les éditeurs brésiliens, bien que sans les annuler, me semble que c’était avant, en
particulier dans le cas de Livraria Coelho, une collection soigneusement organisée, avec
des origines très différentes et destinées à un public sélectionné, l’amant et le collecteur,
comme les titres des répertoires disent: «des livres rares et curieux».

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Si existe une offre, mais pas partout, ce qui peut-on dire de la demande? Qui a
acheté et a lu publications du Brésil? Où s’est propagé la littérature brésilienne dans les
espaces portugais du livre ?
Pour cela, j’ai analysé le Catálogo do Gabinete de Leitura da Sociedade Nova
Euterpe mandado coordenar pela direcção em Setembro de 1874; le Catálogo da
Biblioteca Popular de Valongo (1877), dont le fonds a resulté entièrement des offertes
de trois personnes naturelles du village, qui vivaient au Brésil; j’ai analysé une partie de
la presse périodique de l’époque et, enfin, 9 catalogues de bibliothèques privées.
En ce qui concerne aux espaces de la lecture publique, le Cabinet et la bibliothèque
populaire, les deux révèlent les occurrences de livres brésiliens, en montrant que l’offre
a été élargie également aux lecteurs en général. Le Cabinet, par exemple, a proposé à
ses lecteurs les ouvrages de Bernardo Guimarães, Casimiro de Abreu, Gonçalves Dias,
José de Alencar, J. Manuel de Macedo, etc….
À propos de la presse périodique, je souligne les travaux fondamentaux de Pedro
da Silveira e de Raymond Sayers, attestant la présence effective des auteurs brésiliens
dans la presse portugaise et même l’influence de ces écrivains dans les mouvements
littéraires portugaises. Seulement, je souligne la publication Bohemios, car elle est
manifestement un moyen de diffusion de la littérature moderne brésilienne, en publiant
Cantidiano Nunes, Castro Alves, Raul Pompeia, Olavo Bilac ou Verediano Gonçalves.
Il y a d’autres exemples, en particulier dans la presse de la province et des îles, qui
révèlent la proximité et l’intérêt par les auteurs brésiliens, au-delà des grandes villes
comme Lisboa et Porto.
Si les espaces mentionnés ci-dessus ne concernent pas la possession effective
des livres, quelle était l’expression que l’édition brésilienne avait dans les bibliothèques
privées?
Grâce à l’analyse des 9 livres publiés entre 1887-1914, nous avons pu mettre en
place 3 profils de bibliothèques. Le premier, avec la plus grande représentation (6
catalogues), j’ai appelé «bibliothèque classique», c'est-à-dire une bibliothèque où les
œuvres latins et françaises, datant principalement des XVIIe et XVIIIe siècles dominent,
ou dans lequel il n’y a pas de présence de livres brésiliens (3), ou ils ont une expression
réduite (1, 4, 5, 6 e 8) ; le deuxième (2, 7) correspond à des bibliothèques des
«Brasileiros torna-viagem» (émigrants de retour); et, enfin, le troisième profil, que
comprend une bibliothèque d’un «fervent admirateur» de la «opulente littérature
brésilienne» (9).

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En ce qui concerne le second groupe, il démontre que le «Brésilien» au-delà de
la finance, de l’industrie et de l’économie, a également estimé la culture littéraire
brésilienne. Cette figure a été très glosé dans la littérature de l’époque, de Camilo à Eça
de Queirós, et a été cristallisé comme un personnage avec un niveau culturel faible,
n’ayant pas encore été étudié, je crois, le rôle que d’autres migrants qualifiés ont joués
dans le retour, en faveur de la divulgation de la production culturelle brésilienne, dont le
Vicomte S. Boaventura est sans doute le mieux connu.
Les cas amener ici de deux bibliothèques, l’une de Joaquim José Marques[?] (3)
et une autre de Fernando Castiço (7), sont l’exemple que, en retour, les migrants ont
commencés à inclure dans leurs bagages, en plus d’or, brillants, vêtements exotiques et
des actions dans les usines brésiliennes, cette autre marchandise de caractère spirituel :
les livres (3 : 39/1046 ; 7 : 144/2364). Parmi les thèmes contenus, c’est la littérature qui
domine les deux collections.
Finalement, la bibliothèque d’un «fervent admirateur» des lettres brésiliennes,
Rodrigo Veloso. Nous apportons quelques données à ce sujet, mais parce que il faut
terminer, je dis simplement que, avec 623 titres imprimés au Brésil distribués para sa
librairie, il n’y avait probablement une autre bibliothèque privée à l’époque avec un si
grand nombre d’éditions brésiliennes. Je ne peux pas garantir. Mais il faut, par
conséquent, considérer comme une exception dans la scène culturelle portugaise, en
gardant l’image, construit par l’élite intellectuelle des deux nations, d’un Brésil voué à
l’ignorance et l’indifférence de ce côté-ci de l’Atlantique?
Je ne crois pas; si je n’avais pas rencontré d’autres données qui confirment la
diversification des acteurs et des espaces où le livre brésilien a circulé depuis les années
70, je pense que cet exemple suffirait pour affirmer la nécessité de relativiser les
discours de l’époque sur la connaissance (manque de) et (dés)intérêt de la littérature
brésilienne. Nous devons également souligner que cette bibliothèque, quoique
appartenant à la sphère privée, est devenue partiellement publique dans les pages de l’un
des plus précieux et durable périodique bibliographique portugais: Aurora do Cávado.
Pendant plus de 30 ans, Rodrigo Veloso l’a dirigé et l’a écrit, y publiant plusieurs de ses
critiques et notes de lecture. Ici, le bibliographe a diffusé et a promu assidûment le
mouvement intellectuel brésilien, avec une attention particulière aux productions
littéraires.

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Doublement exceptionnelle, on devrait considérer que cette bibliothèque a eu
une influence plus large que celui qui caractérise normalement ce genre de ressources
bibliographiques.
En conclusion, on dit que tandis que le Brésil lançait ses racines et édifiait la
littérature nationale, au Portugal, au cours des 40 dernières années du XIXème siècle
(1870-1914), s’identifie la mise en place d’un réseau de divers agents, qui sont
animateurs et qui conduisent à la reconnaissance de son indépendance culturelle – la
presse, les auteurs, les textes, les lecteurs, les critiques, les éditeurs et les libraires, et
enfin, couronnant ce mouvement, l’enseignement officiel de l’histoire, de la géographie
et la littérature brésiliennes.
C’était un nouveau système littéraire que le Portugal reconnait indépendante et
autonome, même si, comme dit Arnaldo Saraiva, il ne manquait pas d’être «une cause
de la littérature en portugais, un cause de la langue portugaise.»

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