Você está na página 1de 11

Église Notre-Dame de Runan

Sauter à la navigation
Sauter à la recherche

 Vous lisez un « bon article ».


Église Notre-Dame de Runan

Église Notre-Dame de Runan vue du sud


Présentation

Culte catholique
Dédicataire Notre-Dame
Type église paroissiale
Début de la construction Fin du XIVe siècle
Fin des travaux XIXe siècle
Style dominant gothique
Protection

 Classé MH (1907, 1951,


église, calvaire)

 Inscrit MH (1925, mur


de clôture)
Géographie

Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Ville Runan
Coordonnées 48° 41′ 38″ nord,
3° 12′ 49″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France

• (Voir situation sur carte : Côtes-d'Armor)


modifier

 
L'église Notre-Dame de Runan est une église catholique construite entre la
fin du xive siècle et le milieu du xvie siècle. Elle est située sur la commune de
Runan dans le département français des Côtes-d'Armor en Bretagne.
La construction de l'église bénéficie à la fois de la protection des ducs de
Bretagne, de celle des commanderies du Palacret et de la Feuillée des
Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, ainsi que du mécénat de
l'aristocratie locale. Tous ces protecteurs ont laissé leur trace dans la
décoration de l'édifice : les ducs de Bretagne ont concédé des privilèges de
foire qui ont permis de financer plusieurs campagnes de travaux ; les nobles
locaux ont soutenu la construction du clocher-porche et la réalisation de la
maîtresse-vitre en 1423, et le commandeur hospitalier Pierre de
Keramborgne a financé la réfection du bas-côté sud, avec la chapelle
seigneuriale, et du portail méridional avec son portail sculpté en 1438.
Les éléments les plus importants sont le front méridional à file de pignons
avec son portail sculpté et la maîtresse-vitre dont le tympan porte les armes
et la devise du duc Jean V au-dessus de lancettes abritant des saints
personnages devant des tentures précieuses. Ces saints surmontent les
armoiries des nobles locaux qui ont financé la réalisation de ce vitrail.
L'église est classée au titre des monuments historiques depuis le 19
décembre 1907.

Sommaire
1 L
L e
e c
m a
u lv
N
r a
o
L e ir L
L t
e t e a B
L e e
cl l e m i
D L a s s
E o e L t I a b
e e c a e A
H x c p e l n M V ît li
s 2 2 2 m2 2 2 h u t n
is t h o c a t o it r o
c 2 . . . u . . 2 . a 2 3 3 tr r n 5 5
t é e rt h c é b r e g
2 ri . 1 1 1 r 1 1 . 2 r . 3 . . e 4é 5e . .
o ri r- a e h ri ili a s r
p 1 . . . n . . 2 . p 3 1 2 s f x 1 2
ir e p il v a e e u s a
ti 1 2 3 o 4 5 1 e vi é e
e u o m e ir u r x e p
o r n tr r s
r r é t e r - h
n d t a e
c ri e vi i
e u n
h d x tr e
x c
e i t e
e
o é
s
n ri
a e
u u
x r
e
Articles connexesHistoire[modifier | modifier le code]
Runan est mentionné dès 1182 dans une charte du duc de Bretagne Conan
IV confirmant diverses donations à l'ordre du Temple. Cependant, rien dans
l'acte n'indique l'existence d'un édifice religieux. Une telle construction n'est
réellement attestée qu'à partir des années 1380 : le duc de Bretagne Jean IV
de Montfort y nomme un chapelain le 13 mars 1381 et y fonde une messe.
Son successeur Jean V concède ensuite à la chapelle plusieurs foires
annuelles : le jour de la fête de Notre-Dame ; de la Saint-Barnabé ; puis une
troisième le samedi précédant le dernier dimanche de juillet, jour du grand
pardon de la chapelle. Le duc François Ier, puis le roi Henri III y ajoutent à leur
tour d'autres foires1.
Le don fait aux Templiers est passé au xiiie siècle aux mains des Hospitaliers
de Saint-Jean de Jérusalem. Il dépend de la commanderie du Palacret,
établie sur le territoire actuel de la commune de Saint-Laurent, et de celle de
la Feuillée2. Malgré l'existence de la chapelle ducale, les Hospitaliers
demeurent les seigneurs du lieu ; l'église est également, sur le plan religieux,
une dépendance de la paroisse de Plouëc, et ce jusqu'au-delà de la
Révolution française : elle n'est érigée en paroisse qu'en 18253.

« Le duc de Bretagne Jean IV et ses conseillers », dans les Chroniques de Jean
Froissart.
De la chapelle dans laquelle Jean IV fonde une messe en 1381, il est difficile
de déterminer la structure architecturale : les campagnes de travaux
postérieures bouleversent profondément l'édifice. Il est possible que l'église
ait eu au xive siècle une forme en tau avec une nef unique terminée par un
transept, sur le modèle de la chapelle Saint-Jean de Trévoazan qui dépendait
également de la commanderie du Palacret. Le bas-côté nord est ajouté lors
de la fondation ducale, qui est aussi l'occasion de restaurer le transept. Le
clocher-porche et la maîtresse-vitre sont réalisés autour de 1423, à l'initiative
de l'aristocratie locale dont les armoiries sont présentes sur le vitrail, ainsi
que du duc Jean V qui vient de concéder une nouvelle foire en 1423. Quant
au porche méridional et au bas-côté sud, ils sont achevés en 1438 grâce à
l'aide du commandeur de La Feuillée, Pierre de Keramborgne. Ils abritent les
fonts baptismaux et la chapelle seigneuriale. Cette campagne de travaux voit
aussi la reprise du parement du bras sud du transept, qui est accordé à celui
de la nouvelle façade. Dans la seconde moitié du xve siècle, on construit
encore un mur pour fermer le placître, avec un calvaire et une chaire
extérieure à l'angle sud-ouest de l'enclos paroissial. S'y ajoutait une halle
aujourd'hui disparue, dont subsiste un dessin dans le terrier de la
commanderie de la Feuillée en 17314.
Les travaux s'achèvent en 1552 avec la construction d'un ossuaire en
appentis appuyé à la façade de l'église, à l'extérieur du collatéral sud. Les
travaux postérieurs concernent surtout l'aménagement intérieur : un nouveau
maître-autel est installé en 1661 à la place de l'ancien retable gothique ; il est
à son tour remplacé par un autre retable qui couvre la maîtresse-vitre en
1728. À cette même date, le jubé cède la place à une chaire à prêcher. Le
retable gothique, installé dans un oratoire du cimetière aujourd'hui disparu,
est placé dans la chapelle des fonts baptismaux au xixe siècle. Lors de la
Révolution française, les armoiries de la façade sud, du porche et de
l'intérieur de l'église sont vandalisées ; le reste du décor sculpté est épargné.
Quant au vitrail de la baie d'axe, il est protégé car il est alors caché par une
maçonnerie, où il est retrouvé au milieu du xixe siècle par Geslin de
Bourgogne5.
Le xixe siècle est une période de restaurations : une première campagne
menée en 1822 conduit au remplacement de la plus grande partie du
parement du clocher-porche. On conserve cependant la flèche et le garde-
corps anciens. En 1895, des travaux plus lourds sont organisés : on
reconstruit le collatéral nord sur le modèle à file de pignons du front
méridional ; on ajoute une sacristie néogothique au mur sud du chevet ; on
restaure les pignons des chapelles sud et certains de leurs pinacles ; on refait
également la charpente de l'édifice avec des sablières richement sculptées
dans la nef5.
L'église est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 19
décembre 1907. Le mur de clôture du cimetière est inscrit au titre des
monuments historiques par arrêté du 6 mars 1925. Le calvaire est classé au
titre des monuments historiques par arrêté du 4 décembre 19516.
Description[modifier | modifier le code]
Extérieur[modifier | modifier le code]
Le clocher-porche[modifier | modifier le code]
La silhouette de l'église est marquée par le clocher-porche qui permet l'entrée
dans la nef à l'ouest. Il est édifié aux alentours de 1423, en même temps que
le chevet7, puis lourdement restauré en 1822. Il conserve cependant la
structure générale, le garde-corps à quadrilobes et la flèche typiques de
l'architecture du Trégor8, qu'on retrouve par exemple à l'église Sainte-
Catherine de La Roche-Derrien. L'intérieur est couvert d'une voûte d'arêtes,
dont les arcs formerets s'appuient sur des culs-de-lampe sculptés7. Ce
porche donne accès à la nef par deux portes très simples à trois voussures
qui se fondent dans les ébrasements, sur un modèle qu'on retrouve
également à La Roche-Derrien ou à la chapelle de Kermaria an Iskuit8.
Le mur et le portail méridionaux[modifier | modifier le code]
L'église Notre-Dame de Runan vue du sud.
Le côté sud est le plus orné de l'église. Il prend la forme d'une façade à file
de pignons assez homogènes couronnés par un épi de faîtage, en grand
appareil de granite. Des contreforts sommés chacun par un pinacle séparent
les pignons et rythment le mur9. Il s'agit d'un des premiers exemples de mur
à file de pignons en Bretagne10.
Le pignon le plus proche du porche est celui de la chapelle des fonts
baptismaux. Une grande baie à remplage flamboyant ouvre le mur. À gauche
de cette ouverture sont gravées les armoiries de la famille de Kernechriou,
écartelé d'argent et de sable, couronné et au cimier fleuronné et tenu par
deux anges ; à droite se trouvent les armes de la famille de Kerbouric,
d'argent au sautoir de sable accompagné de quatre roses de gueules11.
Ce premier pignon est en retrait par rapport aux suivants, auxquels il est relié
par un pan de mur en retour. Une fenêtre surbaissée à quatre quadrilobes
l'ouvre. Un écu tenu par deux léopards la surmonte. Le heaume qui timbre
l'écu indique qu'il s'agit des armes d'un chevalier ; cependant, elles sont
bûchées et on ne peut savoir de qui il s'agit. Les léopards indiquent
cependant qu'il ne s'agit pas de Pierre de Keramborgne, commandeur des
Hospitaliers, dont l'écu était tenu par deux lions12.
Le porche de l'église de Runan.
La deuxième travée est celle du monumental porche latéral, qui s'avance au-
devant du mur et se détache donc de la file de pignons. Au-dessus du
porche, le gâble du pignon est ouvert par une rose polylobée. On entre sous
le porche par une ouverture en arc brisé, à trois voussures retombant sur de
fines colonnettes. La voussure intérieure est couverte par une guirlande
végétale ; les douze Apôtres siègent sur la voussure médiane ; un cortège
d'anges peuple la troisième. Une archivolte en accolade ornée de choux
frisés surmonte l'ensemble et croise les pinacles latéraux. Un bas-relief
occupe le gâble du pignon du porche, montrant à droite l'Annonciation, à
gauche la Déploration. Au-dessus, un ange habite un encadrement de
feuillage. Ce décor rappelle celui de la chapelle Notre-Dame de la Clarté de
Perros-Guirec, daté du milieu du xve siècle. Enfin, les rampants du mur du
porche sont ornés de choux frisés, et l'extrémité du faîtage porte les armes
ducales. L'intérieur du porche est couvert par une voûte octopartite ; ses huit
nervures fines se rejoignent en une rose couronnée d'angelots. L'espace
couvert donne accès à une porte en arc brisé, l'entrée de l'église13.
Construit à la même période que le précédent, le troisième pignon
correspond à la chapelle seigneuriale. Une baie à cinq lancettes surmontées
d'une rosace flamboyante en assure l'éclairage. Le remplage actuel est issu
d'une restauration en 1855. Le remplage originel était probablement assez
similaire à celui de la chapelle des fonts baptismaux. Sur le mur, les armoiries
du duc Jean V de Montfort, placées au faîte du pignon, dominent celles de
Jean du Perrier, en haut à droite de la baie. Il y avait d'autres écus en partie
basse, mais ils ont été mutilés et sont désormais illisibles7.
Le quatrième pignon correspond quant à lui au transept. Les soubassements
ont été construits au milieu du xive siècle, puis, à l'occasion de la campagne
de travaux de 1437-1438 qui a vu le réaménagement du bas-côté sud, on a
remanié le parement extérieur pour unifier l'aspect général du front sud. Une
fenêtre à quatre lancettes surmontées de trois quadrilobes éclaire le bras sud
du transept. Elle est construite sur le même modèle que la fenêtre symétrique
du bras nord7. Toutes deux rappellent les fenêtres du chevet de la cathédrale
de Tréguier, construites dans le dernier quart du xive siècle10.
Le mur nord[modifier | modifier le code]

Mur du bas-côté nord de l'église de Runan.


Le côté nord est moins décoré que le front sud. Construit lors de la
campagne de travaux du milieu du xive siècle, il n'a connu que de très légères
modifications au xve siècle : les crossettes de pignon, les rampants et le
fleuron sommital du bras du transept. Ce dernier est soutenu par cinq
contreforts, dont un sous la baie dont le remplage est bâti sur le même
modèle qu'au bras sud7.
Le chevet[modifier | modifier le code]
Le chevet, comme le clocher-porche, a été construit lors de la campagne de
travaux de 1423. Il s'agit d'un chevet plat, dont le pignon est soutenu par
quatre contreforts. Ce mur est percé d'une grande baie à six lancettes
surmontées de multiples ajours, dont le remplage rappelle celui de verrières
du Decorated Style anglais du xive siècle, par exemple la maîtresse-vitre de
l'église de Heckington, datée de 1333 : des courbes et des contre-courbes
autour d'une grande mouchette centrale10.
Le calvaire et la chaire extérieure[modifier | modifier le code]

Calvaire de l'église de Runan, vu depuis l'église.


À l'entrée de l'enclos paroissial s'élève la chaire-calvaire, construite en
granite. Elle prend la forme d'une cuve hexagonale, dont le parapet est
couronné par une corniche moulurée. Le prédicateur y pénétrait du côté nord,
face à l'église, par une baie en anse de panier encadrée de chaque côté par
des colonnet

Você também pode gostar