Você está na página 1de 2

Le gouvernement évoque une volonté de rendre le dispositif plus

efficace : à compter du 1er août, les conditions d'attribution de la prime à


la conversion seront plus strictes, et les montants seront réduits dans de
nombreux cas. C'est ce qu'indique un décret publié ce mercredi. Ce
dispositif doit venir en aide aux individus souhaitant remplacer leur
véhicule ancien par un véhicule moins polluant. "Le gouvernement a
décidé de renforcer l'efficacité du dispositif sur le plan environnemental
tout en ciblant davantage le soutien public sur les ménages les plus
modestes", a mis en avant mercredi soir dans un communiqué le
ministère de la Transition écologique et solidaire.
Au début du mois, la ministre des Transports Elisabeth Borne - depuis
mercredi également en charge de la Transition écologique - avait
souligné la nécessité de recentrer cette prime, qui a rencontré un vif
succès, vers "les ménages les plus modestes" et les véhicules "vraiment
plus propres". Le décret, publié au journal officiel, prévoit notamment
d'exclure du dispositif l'achat de véhicules de plus de 60 000 euros. Il
stipule aussi que les véhicules acquis devront afficher des émissions de
CO2 inférieures à 117 grammes par kilomètre, contre un plafond
de 122 grammes jusqu'à présent.
Une prime atteignant 5 000 euros pour les ménages les plus modestes
Les véhicules classés en vignette Crit'air 2 et immatriculés avant le 1er
septembre 2019 ne seront plus du tout éligibles à la prime à la
conversion, excluant donc du dispositif tous les diesel immatriculés
avant cette date. En revanche, les véhicules flex-fuel fonctionnant au
superéthanol E85 seront favorisés car leur éligibilité prendra en compte
un abattement de 40 % sur leurs émissions de CO2. Le montant de l'aide
qui dépendait du caractère imposable ou non du ménage sera désormais
fonction du "revenu fiscal de référence par part" et "les différents
niveaux de prime sont revus à la baisse à l'exception des véhicules les
plus propres", stipule le décret.
La prime pourra cependant toujours atteindre jusqu'à 5 000 euros pour les
ménages les plus modestes acquérant une voiture hybride ou électrique. La
prime à la conversion concerne des acheteurs de véhicules neufs ou
d'occasion, thermiques ou électriques, mettant au rebut un véhicule
ancien essence ou diesel. "250 000 demandes d'aides ont d'ores et déjà
été déposées au 14 juillet 2019 pour accompagner les Français dans leur
changement de véhicule, contre 100 000 au cours du premier semestre
de l'an dernier", indique mercredi soir le ministère.
Lire aussi Vieux diesel interdits à Paris : « Je vais finir par traverser
Paris en char à bœufs »
Il souligne que "si un tel rythme de dépôt de près de 10 000 demandes
par semaine était maintenu, plus de 450 000 dossiers seraient déposés
sur l'année et l'objectif d'un million de primes serait atteint dès le milieu
de l'année 2020". "En outre, la prime dépasserait de 300 millions
d'euros le budget d'environ 600 millions initialement prévu dans la loi
de finances pour 2019", met également en avant le ministère.
Des montants trop diminués ?
Le Conseil national des professions de l'automobile (CNPA), qui
représente notamment les concessionnaires, avait dénoncé dans la
journée "une décision prise sans concertation, au coeur de l'été" et qui
"anéantit complètement le dispositif qui permettait d'aider les ménages à
acquérir un véhicule moins polluant". Elle estime que les "montants
d'aide ont été drastiquement diminués" avec le seul objectif de maîtriser
les dépenses publiques et demande "en grande urgence une rencontre"
avec la nouvelle ministre de la Transition écologique et solidaire,
Elisabeth Borne.
Les concessionnaires devraient subir un important préjudice
économique avec la dévalorisation d'une partie de leur stock
d'automobiles qui ne sera plus éligible à cette aide gouvernementale. En
revanche, la filière bioéthanol s'est réjouie du décret, estimant qu'il
"incitera les constructeurs automobiles à développer des motorisations
flex-fuel E85". "Le superéthanol E85 réduit de plus de 40 % les
émissions nettes de CO2" a affirmé la Collective du bioéthanol, dans un
communiqué.

Você também pode gostar