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Les techniques ultrasonographiques de diagnostic médical sont apparues Aujourd’hui, le marché offre une très large gamme d’appareils, de
dans les laboratoires dans les années 1950, mais n’ont pris place dans la l’ultraportable de la taille d’un téléphone mobile à la station de travail
pratique clinique quotidienne que dans les années 1970. Initialement, les offrant les fonctions les plus sophistiquées, dans une gamme de prix allant
techniques d’exploration morphologiques, fondées sur l’échographie, et de 5 à 200 k€, mais quasiment tous les appareils associent des fonctions
les techniques d’exploration du flux sanguin, principalement fondées sur échographiques et des fonctions Doppler (tout au moins Doppler couleur).
l’effet Doppler, ont évolué séparément. Cependant, leur “mariage” est
intervenu dès la fin des années 1970, et la quasi-totalité des appareils
ultrasonographiques actuels associe à l’échographie un ou plusieurs
modes Doppler.
De nombreux modes sont apparus au cours de ce développement (en
échographie : mode A, mode B, mode TM; en Doppler : mode continu,
mode pulsé; en écho-Doppler: mode couleur codé en vélocité, puis en
énergie…). Des techniques non Doppler de détection et visualisation des
flux ont été imaginées. Certains développements techniques et certaines
modalités ont disparu, d’autres sont apparues, certaines ont resurgi, en
fonction des progrès technologiques mais aussi de leur intérêt clinique,
lui-même conditionné par les possibilités thérapeutiques.
Dans la très grande majorité des cas, un appareil Première partie : la production des ultrasons.
d’ultrasonographie associe le mode échographique et le mode Les ultrasons nécessaires à l’exploration ultrasonographique sont
Doppler. Il comporte ainsi un jeu de sondes, de forme et de produits par un dispositif appelé sonde.
fréquence adaptées à chaque application, un écran de
visualisation présentant les images et les paramètres
d’acquisition, des haut-parleurs transmettant le son en mode
Doppler, et un panneau de commande généralement complété
d’un clavier alphanumérique. Les commandes sont généralement
regroupées autour d’un dispositif de pointage (trackball le plus
souvent), avec le choix des différents modes de fonctionnement
(mode échographique, mode TM, mode Doppler couleur, mode
Doppler pulsé…), le réglage de gain afférent à chacun de ses
modes (souvent associé au bouton de sélection), une rangée du
curseurs permettant de régler le gain en fonction de la
profondeur en mode échographique (TGC), ainsi que,
généralement sur un écran tactile, des menus contextuels
permettant d’accéder aux réglages propres à chaque mode ou
chaque fonction.
Dans la très grande majorité des cas, la production des La piézo-électricité repose en effet sur la structure cristalline de
ultrasons est fondée sur le phénomène de piézo-électricité. Il certains minéraux telle que, au repos, le centre de gravité des
s’agit d’une propriété naturelle de certains minéraux comme le charges ioniques positives et négatives coïncide. Ce n’est plus le
quartz, comportant des agencements atomiques réguliers et cas lorsqu’une contrainte est imposée au matériau, ce qui fait
susceptibles de produire une différence de potentiel sous l’effet apparaître une différence de potentiel. Ce phénomène est
d’une déformation mécanique et, inversement, de se déformer réversible : l’application d’une différence de potentiel provoque
en réponse à une différence de potentiel. Cette propriété est très une déformation du matériau.
largement utilisée en électronique, permettant en particulier, sur
un même dispositif, de capter les sons pour les transformer en
signaux électriques (microphone) et de transformer des signaux
électriques en vibrations sonores (écouteurs).
L’effet piézo-électrique est réversible : l’application d’une différence de Les matériaux piézo-électriques utilisés pour construire une
potentiel entre les faces du matériau produit sa déformation. Si le signal sonde ultrasonographique font l’objet de recherches et de
électrique présente des variations de fréquence supérieure à 20 Hz, les développements intensifs. Ils peuvent être caractérisés par leur
vibrations ainsi produites constituent des sons. Au delà de 20 000 Hz, ce coefficient de couplage(Kt) et par leur impédance acoustique
sont des ultrasons. La gamme des ultrasons utilisés en ultrasonographie (Z).
diagnostique s’étend de 1 000 000 Hz (1 MHz) à 15 000 000 Hz (15 MHz) Le coefficient de couplage correspond au rendement de la
pour les applications les plus courantes. transformation (« transduction ») entre signal électrique et
signal mécanique et inversement. Ce coefficient s’exprime donc
comme un pourcentage.
L’impédance acoustique caractérise l’aptitude du matériau à
suivre et transmettre les vibrations mécaniques. La transmission
des ultrasons vers les tissus biologiques est en effet meilleure
lorsque l’impédance acoustique de la sonde est proche de celle
des tissus.
tympan, fine membrane de faible impédance acoustique, puis la chaîne des osselets réalisant
un système démultiplicateur, et, enfin, la fenêtre ovale qu’obture la platine de l’étrier (stapes),
formant un piston avec un rapport de surface tympan / platine du stapes de l’ordre de 30/1.
L’impédance acoustique Z caractérise ce qui s’oppose aux vibrations De très nombreux matériaux ont été successivement employés
sonores ou ultrasonores. L’impédance Z est égale au produit de la masse pour la construction des sondes ultrasonographiques. Les
volumique (ou densité) et de la vitesse de propagation des sons (ou des éléments minéraux comme le quartz ont une impédance
ultrasons) dans le milieu considéré. acoustique très élevée et un coefficient de couplage médiocre.
• Les matériaux piézo-électriques de référence sont des minéraux Ils posent en outre d’importants problèmes d’usinage et
comme le quartz, avec un coefficient de couplage faible et une notamment de découpe, de sorte qu’il est très difficile de réaliser
impédance acoustique élevée. avec de tels matériaux des éléments piézo-électriques de très
petites dimensions. Ont donc été mises au point des céramiques
• Les céramiques synthétiques qui furent ensuite développées offrent un
synthétiques offrant un meilleur coefficient de couplage puis des
meilleur coefficient de couplage, mais une impédance acoustique
polymères offrant une meilleure impédance acoustique, et enfin
encore élevée. des matériaux composites, associant céramiques et polymères,
• Les résines synthétiques (polymères ou plastiques) ont un coefficient et constituant un compromis intéressant, particulièrement en ce
de couplage médiocre mais une impédance acoustique très basse. qui concerne le coefficient de couplage. Leurs conditions de
• Les matériaux composites, associant résines et céramiques, offrent le fabrication sont telles qu’il est désormais possible d’inclure, dans
meilleur compromis avec un très bon coefficient de couplage et une une même sonde, un très grand nombre d’éléments piézo-
impédance acoustique intermédiaire. électriques (par exemple 292 sur une sonde linéaire de 3 cm de
longueur), chacun comportant ses propres électrodes. Il est de
L’impédance acoustique se mesure en Pa.s.m-1, (Pascal . Seconde par
plus possible de donner à ces éléments une géométrie adaptée
mètre) ou Rayleigh.
optimisant leur réponse non plus à une seule fréquence, mais à
plusieurs fréquences (sondes « multi-fréquences »).
Plus récemment, sont apparues des sondes fondées sur un principe Deuxième partie : les ultrasons
différent. Il ne s’agit plus de la piézo-électricité mais de l’utilisation des
forces électrostatiques. Ce sont les « cMUT », transducteurs ultrasonores
capacitifs micro-usinés. Chaque élément de la sonde est alors constitué
d’une petite cellule vide, à la surface d’un support de silicium. L’avantage
de cette technique est qu’elle se prête à une fabrication comparable à
celle des circuits intégrés en électronique et qu’il est dès lors possible de
construire des sondes associant dans le même boîtier une large part de
l’électronique en même temps que les éléments produisant et captant les
ultrasons, y compris avec une disposition en matrice, ce qui ouvre la voie
à des systèmes miniaturisés permettant l’échographie en trois dimensions
et en temps réel. Les cMUT offrent une très large bande passante, et
permettent donc une imagerie de très haute résolution. Il est encore trop
tôt pour dire si cette technologie viendra remplacer la piézo-électricité
dans le domaine de l’ultrasonographie médicale, mais les débuts sont très
prometteurs.
Les ultrasons (comme les sons) sont des vibrations mécaniques, L’onde ultrasonore est caractérisée par sa fréquence, son
variations locales de pression se propageant dans les matériaux amplitude, et sa longueur d’onde. Cette dernière dépend de la
sans transport de matière. Il s’agit donc d’une onde. vitesse de propagation des ultrasons, laquelle est variable selon
les milieux. En moyenne, dans les tissus biologiques vivants,
cette vitesse de propagation ou célérité est égale à 1540 m/s. À
la fréquence ultrasonore de 1 MHz, la longueur donc serait ainsi
de 1,54 mm alors qu’elle serait de 0,34 mm dans l’air, où la
célérité des ultrasons est de 340 m/s.
La longueur d’onde donne une indication de la résolution spatiale
optimale que l’on peut attendre en échographie, et qui est de
l’ordre de la moitié de la longueur d’onde. On peut donc obtenir,
à 1 MHz, une résolution de l’ordre de 0,7 mm, et cette résolution
peut atteindre 0,07 mm à la fréquence de 10 MHz.
Dans leurs applications médicales diagnostiques, les ultrasons En mode échographique, les fréquences ultrasonores les plus élevés
utilisés ont une fréquence comprise entre 1 et 15 MHz (jusqu’à permettent d’obtenir la meilleure résolution spatiale. Cependant, la
30, voire 50 MHz pour quelques applications spécialisées comme profondeur accessible diminue lorsque la fréquence ultrasonore
l’échographie endovasculaire). Il ne s’agit donc là que d’une très augmente. Par conséquent, les basses fréquences, offrant une moindre
petite plage de fréquences dans la gamme des ultrasons, qui résolution spatiale, sont nécessaires pour les examens nécessitant une
s’étend de 20 kHz à 200 MHz (L’oreille humaine est capable de grande profondeur d’exploration : la cardiologie, l’examen Doppler
percevoir des sons d’environ 20 hertz jusqu’à 20 kHz). transcrânien (où il est nécessaire de franchir la barrière osseuse
temporale). Des fréquences intermédiaires sont nécessaires pour
l’exploration abdominale chez l’adulte, et l’obstétrique. Des fréquences un
peu plus élevées sont utilisées en pédiatrie ainsi que pour les muscles et
tendons. Les fréquences élevées sont applicables aux vaisseaux
périphériques et aux organes superficiels. Des fréquences très élevées
sont utilisables dans des applications spécialisées comme l’échographie
endovasculaire, l’échographie de la peau, et du segment antérieur de
l’œil.
Une source vibrante produit des sons ou des ultrasons qui se propagent Une source étendue et plane peut par contre générer une onde
au sein du milieu dans lequel elle se trouve. S’il s’agit d’une source directionnelle, dont le mode de propagation dépend du milieu : dans une
ponctuelle, elle donne naissance à une onde de propagation sphérique, conduite, au sein d’un milieu homogène, l’onde peut se propager de façon
donc non directionnelle. longitudinale. C’est, peu ou prou, ce mode de propagation qui concerne
les ondes ultrasonores utilisées en échographie. Le long d’une ligne, cela
donne naissance à des ondes transversales (comme sur une corde de
guitare). Le long d’une interface, il peut s’agir d’ondes de surface (comme
les vagues à la surface de la mer, c’est à dire sur une interface eau/air).
Ces différentes modalités de propagation peuvent se rencontrer dans le
corps humain, mais ce sont essentiellement les ondes longitudinales qui
sont exploitées pour la construction de l’image.
Les ondes ultrasonore, telles qu’elles sont produites par les sondes Dans le cas d’une onde longitudinale, la propagation se fait à une vitesse finie
d’ultrasonographie et se propagent dans les tissus, constituent des (de l’ordre de 1500 m/s dans l’eau). En un instant donné, la pression acoustique
variations de pression se propageant principalement de façon suit, le long du faisceau ultrasonore, des variations cycliques décalées
longitudinale. En tout point, le long de l’axe de propagation, on peut donc (déphasées) par rapport à la source en fonction du temps t et de la fréquence
mesurer, avec un décalage temporel (déphasage) proportionnel à la (représentée ci-dessus par la « pulsation », Oméga).
distance le séparant de la sonde, des variations cycliques de pression.
La vitesse de propagation C de l’onde ultrasonore dans un milieu solide Il est possible d’émettre des ondes comportant des composantes
est égale à la racine carrée du module d’élasticité E (ou module de Young) négatives et positives (sinusoïdes oscillante autour d’une pression nulle).
du milieu considéré divisé par sa masse volumique, ou densité. Elle est
donc plus grande si le module d’élasticité est plus grand, et moindre si la
densité est plus grande.
Dans l’air, la vitesse de propagation des sons est de 331 m/s à 0°C et
343 m/s à 20°C. Elle est de 1480 m/s dans l’eau (mais 3200 m/s dans la
glace).
Mais aussi des ondes limitées aux composantes négatives ou positives. L’énergie acoustique, exprimée en intensité (W.cm-2) dans un milieu
donnée est inversement proportionnelle à la densité (ou masse
volumique) et à la vitesse de propagation, laquelle est elle-même
dépendante du module d’élasticité et de la densité.
L’intensité est donc plus grande si la densité du milieu est faible, et/ou si la
vitesse de propagation des ultrasons dans ce milieu est lente (mais la
vitesse de propagation est d’autant plus rapide que la densité est faible).
L’intensité est le carré de l’amplitude. Le logarithme décimal de l’intensité Le tableau ci-dessus présente quelques valeurs des variables principales
est donc égal à 2 fois le logarithme décimal de l’amplitude. Si l’on dans le cas d’une onde ultrasonore de 1 MHz dans l’eau : la vitesse de
s’exprime en décibels (dB), la relation intensité / amplitude est donc d’un propagation est proche de 1500 m/s, la longueur d’onde de 1,5 mm.
facteur 20.
En ultrasonographie médicale, les intensités acoustiques sont le plus Un petit rappel sur la notation logarithmique est utile pour traiter de l’atténuation
souvent de quelques mW ou quelques dizaines de mW par centimètre des ultrasons au cour de leur propagation dans les tissus, mais aussi pour
carré, alors que les effets biologiques ne sont avérés qu’au delà de 1 W exprimer l’amplification des signaux en réception.
par centimètre carré. Cependant, certains modes d’émission (comme le
Doppler à émission pulsée) et certaines applications (comme le Doppler
transcrânien) mettent en jeu des intensités relativement élevées
impliquant des précautions d’utilisation (cf. le chapitre « Effets
Biologiques »).
L’oreille humaine est un capteur très performant pour les vibrations sonores. La L’amplification comme l’atténuation de l’intensité ultrasonore sont exprimées en
sensation auditive varie comme le logarithme de la stimulation. Ainsi, pour décibels (dB). Il s’agit d’une notation en valeur relative sur une échelle
provoquer une sensation auditive 2 fois plus forte, il est nécessaire de multiplier logarithmique, rapportant l’intensité mesurée à une intensité de référence (par
par 10 l’intensité sonore. L’oreille est capable de percevoir des sons de très faible exemple l’intensité émise).
amplitude mais aussi de très forte amplitude. On dit qu’elle bénéficie d’une très L’expression en décibels est utilisée en audiométrie, car l’oreille humaine est
large « gamme dynamique », de l’ordre de 120dB, la « dynamique » exprimant le capable de détecter des sons de très faible mais aussi de très forte intensité.
rapport de la plus grande sur la plus petite intensité décelable. Tout ceci a pour Seule une échelle logarithmique permet de rendre compte commodément d’une
conséquence qu’il est plus commode d’exprimer la sensibilité de l’oreille (acuité gamme aussi étendue d’intensité. En outre, plutôt que d’exprimer l’acuité auditive
auditive) sur une échelle logarithmique. En pratique, l’évaluation de l’acuité d’un sujet en valeur absolue de pression acoustique, il s’est avéré préférable de
auditive d’un sujet (audiométrie) ne chiffre pas son seuil d’audition en valeur quantifier l’audition par rapport à l’acuité auditive moyenne d’une large population
absolue de pression acoustique (c’est à dire en Pa) mais en valeur relative à normale. Le seuil d’audition, pour une fréquence donnée, dans cette population
l’audition « normale », pour chaque fréquence sonore, d’une population de sujets normale est donc pris pour référence (I0), et l’acuité mesurée est exprimée en
sains, ce qui permet de représenter l’audiogramme sur un graphique simple comparaison à cette référence (I/I0).
(alors que le champ auditif a une forme complexe, car l’acuité n’est pas la même
On appelle dynamique le rapport entre la plus haute et la plus petite intensité
pour toutes les fréquence, de même que la limite supérieure au delà de laquelle
les sons ne donnent plus naissance à une perception auditive mais douloureuse). détectable ou mesurable. La dynamique de l’oreille humaine est normalement de
l’ordre de 120 dB. On peut de la même façon caractériser un système
ultrasonographique par le rapport entre la plus forte et la plus petite intensité
acoustique qu’il peut détecter. La dynamique des appareils échographiques
actuels peut être égale ou supérieure à 120 dB.
L’atténuation d’une onde ultrasonore est donc exprimée en dB, de même que Lorsque l’on définit une atténuation ou une amplification ultrasonore, il importe de
l’amplification du signal. Par exemple, une atténuation de -20dB a pour effet de préciser si on l’exprime en intensité ou en amplitude.
diviser l’intensité de l’onde par 100. Le graphique du haut représente la décroissance d’intensité d’un bruit blanc par
NB: le dB (déciBel) est le dixième du Bel paliers de 3 dB, tandis que le graphique du bas représente une décroissance par
paliers de 1 dB.
On retrouve le rapport de 20 entre intensité et amplitude (cf. supra).
Lorsqu’elle se propage dans les tissus, l’onde ultrasonore La réflexion des ultrasons sur les interfaces dépend de la différence
rencontre des milieux de caractéristiques physiques différentes. d’impédance acoustique de part et d’autre. L’impédance acoustique Z est
Ces différences peuvent être exprimées en termes de densité le rapport de la pression acoustique sur la vitesse de vibration des
(ρ), de vitesse de propagation des ultrasons (C), et d’impédance molécules du milieu ou tissu considéré, et elle dépend, comme nous
acoustique (Z). Cette dernière est égale au produit de la densité l’avons vu précédemment, de la masse volumique (ou densité) et du
(masse volumique) par la vitesse de propagation des ultrasons module d’élasticité du milieu, ainsi que de la vitesse de propagation des
ou célérité. ultrasons dans ce milieu.
L’impédance acoustique de la graisse est ainsi inférieure à celle
de l’eau, laquelle est inférieure à celle du cerveau, du rein et du
sang. Le muscle présente une impédance acoustique plus
grande, et l’impédance est encore beaucoup plus élevée pour
l’os.
Voici quelques valeurs d’impédance acoustique de divers milieux ou tissus Les différents milieux peuvent ainsi être classés en fonction de la vitesse
biologiques. On constate que la densité et l’impédance varient dans le de propagation des ultrasons. Cette vitesse de propagation permet donc
même sens. de différencier les tissus entre eux, mais peut aussi, pour un même tissu,
être différente selon qu’il est sain ou pathologique.
De même, les tissus se distinguent les uns des autres par la vitesse de
propagation des ultrasons. Cette vitesse est d’environ 1480 m/s dans
l’eau, plus basse dans la graisse, plus haute dans le sang et le muscle, et
beaucoup plus élevée dans les tendons et, surtout, dans l’os. En
moyenne, dans les tissus biologiques vivants, la vitesse de propagation
des ultrasons est égale à 1540 m/s. C’est sur cette valeur de célérité des
ultrasons que sont réglés, d’une façon générale, les appareils
ultrasonographiques.
L’échographie repose sur la réflexion des ultrasons sur les limites
virtuelles de séparation entre tissus ou milieux d’impédance acoustiques
différente : les « interfaces ».
Une interface échographique est donc la surface de séparation de deux
milieux (ou tissus) d’impédance acoustique différente. Elle constitue un
réflecteur ultrasonore dit « spéculaire » (au sens ou ce réflecteur renvoie
l’énergie ultrasonore dans une direction déterminée, fonction de l’angle
d’incidence du faisceau ultrasonore sur l’interface).