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Les Aryens en Chine

Mark Deavin

En juillet 1996, deux étudiants qui pataugeaient dans la rivière Columbia, à


Kennewick dans l'Etat de Washington, trébuchèrent sur les restes du squelette
d'un Européen mâle d'âge adulte. Tout d'abord les anthropologues supposèrent
qu'il s'agissait d'un pionnier mort à la fin du 19ème siècle. Mais la datation au
radiocarbone montra que le squelette était âgé d'environ 9300 ans. En fait,
«l'Homme de Kennewick» est la dernière d'une série de découvertes d'anciens
squelettes, qui tendent à confirmer la théorie que quelques-uns des premiers
habitants de l'Amérique du Nord étaient des Européens, qui émigrèrent à partir
du continent eurasiatique par un pont de terre à travers la Mer de Bering vers la
fin de la dernière ère glaciaire, il y a environ 12 000 ans. Le Docteur Robert
Bonnischen, directeur du Centre pour l'Etude des Premiers Américains, à
l'Université de l'Etat de l'Oregon, pense que «l'Homme de Kennewick» jette le
doute sur l'exactitude du terme «Paléo-Indien», qui est habituellement utilisé
pour décrire cette période de la préhistoire américaine. «Peut-être que certains
de ces types étaient précisément des Paléo-Américains», admet-il.
Bien sûr, de tels faits posent un problème majeur à la version «politiquement
correcte» de l'histoire, qui encourage l'idée selon laquelle les Américains Blancs
ont honteusement volé leur pays aux Indiens. Il n'est donc pas surprenant qu'on
aie tenté de dissimuler au public les faits concernant «l'Homme de Kennewick».
Encouragés par le gouvernement Clinton, les Indiens Américains ont réclamé le
squelette, invoquant une loi fédérale de 1990 qui assure la protection de leurs
sites funéraires. Leur intention déclarée était de l'enterrer immédiatement dans
un endroit secret, et d'empêcher ainsi de futurs examens scientifiques et des tests
ADN. Cependant, huit anthropologues américains, clamant que les Indiens et le
gouvernement fédéral craignent les implications de la découverte, ont entamé
une action juridique en octobre 1996, pour empêcher tout enterrement secret du
squelette.

En fait, «l'Homme de Kennewick» est un élément nouveau et important, qui


s'ajoute à un ensemble
d'indications qui suggèrent que
pendant la période du Haut-
Paléolithique, entre -- 10 000 et
-- 35 000 environ, les Blancs --
c'est-à-dire des hommes
semblables aux Européens
modernes -- ne vivaient pas seulement en Europe, mais aussi dans une zone
s'étendant de l'Asie du nord jusqu'au Pacifique. En Sibérie et dans d'autres
régions orientales ils furent finalement refoulés et absorbés par des peuples
mongoloïdes, bien que des poches isolées de gènes européens aient survécu
jusqu'à nos jours en Asie du nord. Le peuple métissé des Aïnous au Japon en est
un exemple.

La crédibilité de cette théorie a été spectaculairement renforcée dans les dernières


années par la découverte remarquable de plus d'une centaine de corps d'Européens
naturellement momifiés, vieux de 2400 à 4000 ans, dans la région du bassin du Tarim
[70 km à l'ouest de l'ancien lac du Lop Nor, NDT], en Chine de l'ouest. Etonnamment
bien préservées par le climat aride de la région, ces momies témoignent de l'existence
d'un peuple de type nordique, avec une culture avancée, splendidement habillé avec des
tuniques, des pantalons, des bottes, des bas, et des chapeaux. Dans une grande tombe,
les corps de trois femmes et d'un homme furent découverts. L'homme, âgé d'environ 55
ans à sa mort, était d'une taille d'au moins 1m80 et avait des cheveux châtain clair qui
étaient en train de blanchir. L'une des femmes les mieux préservées était d'une taille de
1m80, avec des cheveux châtain clair tressés en nattes. [Illustrations ; ci-dessus : le
Sinkiang (Tuskestan chinois), plus grande province de Chine, où se trouve le site du
bassin du Tarim. Ci-dessous : un Européen de grande taille, aux cheveux clairs, enterré il
y a 3000 ans en Chine de l'ouest. Les corps momifiés de douzaines de ses congénères ont
été découverts dans la même région.]
Parmi les objets découverts avec les corps se trouvaient des manteaux de fourrure, des
gants de cuir, et un miroir décoré, alors que les femmes avaient des sacs contenant des
petits couteaux et des herbes, probablement à usage médicinal. A Cherchen, dans le sud
du désert de Takla Makan, on découvrit le corps momifié d'un enfant, probablement âgé
de guère plus de trois mois à sa mort, enveloppé dans de la laine brune, et les yeux
recouverts de petites pierres plates. A côté de sa tête il y avait une coupe à boire faite
dans une corne de bovidé, ainsi qu'un «biberon» fait d'une mamelle de brebis, qui avait
été coupée et cousue pour pouvoir contenir du lait. Une momie mâle portait même les
traces d'une opération chirurgicale sur son cou, les incisions ayant été recousues avec du
crin de cheval.
En fait, plusieurs momies de type européen avaient déjà été découvertes dans la région
du bassin du Tarim au début de ce siècle, l'une d'entre elles ressemblant à une femme
celte, et une autre à un vagabond bohémien. Toutes étaient habillées de beaux
vêtements, incluant un chapeau avec des plumes, ayant une ressemblance frappante avec
les coiffures alpines encore portées de nos jours dans les Alpes. Mais ces premières
découvertes, vieilles d'environ 2000 ans, furent rejetées comme étant des corps
d'Européens isolés qui s'étaient égarés dans cette région, et elles furent ainsi considérées
comme n'ayant pas de signification culturelle ou historique.

En effet, les spécialistes modernes, en accord avec la mode de l'Histoire «politiquement


correcte», ont eu tendance à nier les preuves de tout contact ou échange précoce entre la
Chine et l'Ouest pendant cette période, considérant le développement de la civilisation
chinoise comme une affaire essentiellement intérieure, coupée de toute influence
extérieure. Plus encore, toute diffusion de peuples ou de culture était supposée avoir eu
lieu de l'est vers l'ouest, les Européens ayant été civilisés par les Chinois. L'éminent
spécialiste de la Préhistoire Gordon Childe, par exemple, résuma en 1958 la Préhistoire
européenne comme étant l'histoire de «l'irradiation de la barbarie européenne par la
civilisation orientale». (1)

Mais les dernières momies découvertes dans le bassin du Tarim sont trop nombreuses,
trop anciennes, et trop riches d'enseignement, pour pouvoir être rejetées de cette
manière. [Cependant, ces découvertes n'ont été connues du grand public qu'à partir du
milieu des années 90, alors que les premières momies ont été découvertes à partir de
1978-1980, NDT.] Et, plus important, elles ont aidé à rouvrir le débat à propos du rôle
que les Européens ont pu jouer dans les origines de la civilisation en Chine, quelques
archéologues recommençant à arguer que les Européens pourraient bien avoir été à
l'origine de l'introduction en Chine d'éléments de base tels que la roue et les premiers
objets en métal. Cela renforce sérieusement les théories qui furent proposées au début
du siècle, mais qui furent ultérieurement enterrées sous une avalanche de pensée
«politiquement correcte». En 1912 par exemple, un universitaire réputé de Cambridge,
A.C. Haddon, nota dans The Wanderings of Peoples la possibilité que l'élément
civilisateur de la vieille civilisation chinoise aurait pu être introduit par la migration d'un
peuple plus cultivé venant de l'ouest.

A présent, selon le Dr Han Kangsin, un anthropologue de l'Institut d'Archéologie de


Pékin, l'existence des squelettes et des momies souligne clairement le fait que les
premiers habitants de la région du bassin du Tarim étaient des Blancs, apparentés aux
Cro-Magnons de l'Europe paléolithique. Cette théorie est soutenue par le Dr Victor Mair,
spécialiste des anciennes langues et cultures asiatiques à l'Université de Pennsylvanie,
qui encouragea la principale expédition qui découvrit les momies. Il est devenu le
principal avocat de la théorie selon laquelle des groupes importants d'Européens étaient
présents dans le bassin du Tarim longtemps avant les actuels habitants de la région,
suggérant que les peuples turcophones n'arrivèrent pas dans cette région avant le 8ème
siècle av. JC environ. Ultérieurement, pense-t-il, les nouveaux venus chassèrent les
Européens, encore que le principal groupe ethnique de la région aujourd'hui, les
Ouïgours, compte parmi ses membres des individus avec des cheveux et un teint
inhabituellement clairs.
En réalité, la preuve de l'existence d'un peuple indo-européen, à présent disparu, qui
vivait en Asie centrale, existe depuis longtemps. Les membres de ce peuple sont connus
sous le nom de Tokhariens, et sont décrits plus précisément sous le nom de Arsi, qui est
apparenté au sanscrit Arya et au vieux-persan Ariya, signifiant Aryen : «ce qui est noble
et digne». Leur langue, qui présente des similarités avec les branches celtiques et
germaniques du tronc commun indo-européen, est conservée dans des manuscrits datés
entre le 6ème et le 8ème siècles après JC, et de solides preuves de son existence peuvent
être trouvées aussi loin qu'au 3ème siècle.

En dépit du fait que des manuscrits tokhariens ont été trouvés seulement pour la période
la plus récente, les linguistes ont occasionnellement identifié des mots tokhariens dans
des manuscrits écrits en gandhari prakrit, une langue vernaculaire du nord-ouest de
l'Inde qui était utilisée comme langue administrative dans une grande partie du bassin
du Tarim du 3ème au 5ème siècle après JC. Les Tokhariens étaient aussi connus
antérieurement sous le nom de Yue-zhi (ou Ru-zhi), qui sont cités dans des textes chinois
datés du 5ème siècle après JC, dans les limites d'ancienneté définies par la datation des
momies du bassin du Tarim.

Les Tokhariens sont représentés de manière frappante sur des peintures murales à Kizil
et Kumtura (non loin de la ville chinoise de Ku-Che, dans les montagnes du Tien Shan au
nord du bassin du Tarim) comme des Européens d'allure fière, de grande taille, avec des
cheveux roux ou blond-roux, nettement divisés au milieu, des longs nez, des yeux bleus
ou verts, des visages allongés. Les Yue-zhi du premier siècle avant JC sont aussi décrits
dans des statues peintes à Khalchayan (à l'ouest de la rivière Surkhan, dans l'ancienne
Bactriane). Eux aussi sont dépeints comme des Européens avec des longs nez, des
visages fins, des cheveux blonds, la peau rose, et des yeux bleus clairs. On sait par des
sources historiques que pendant le 2ème siècle av. JC, les «grands Yue-zhi» se
déplacèrent du nord-ouest de la Chine jusqu'à Ferghana et la Bactriane, qui se trouve sur
le flanc le plus éloigné du Pamir. A partir de là ils partirent au sud à travers l'Hindou
Kouch vers l'Afghanistan et la partie nord du subcontinent indien, où ils fondèrent le
puissant empire Kushan. Ce dernier, en retour, étendit à nouveau son pouvoir jusqu'au
bassin du Tarim, et avec lui se répandit le Bouddhisme, qui atteignit finalement la Chine.

«Les nouvelles découvertes obligent à un réexamen des vieux livres chinois qui décrivent
des individus historiques ou légendaires, de grande taille, avec des yeux bleus ou verts,
de longs nez, de grandes barbes, et des cheveux roux ou blonds. Les spécialistes ont
traditionnellement raillé ces récits, mais il semble maintenant qu'ils pourraient se
révéler exacts.» (Victor Mair)

Une hypothèse qui rencontre une faveur croissante est que la migration de ces
Indo-Européens commença avec leur invention du chariot à roues. Travaillant
avec des archéologues russes, le Dr David W. Anthony, anthropologue au
Hartwick College à New York, a découvert des débris de roues de chariots dans
des tumulus funéraires vieux de 5000 ans, dans les steppes de la Russie du sud et
du Kazakhstan. Cette série d'investigations a un rapport direct avec la question
des momies européennes en Chine, parce que des roues en disque, formées de
trois pièces, similaires à celles qui ont été découvertes en Asie de l'ouest et en
Europe, datées du 3ème et du 2ème millénaire av. JC, ont été découvertes dans le
désert de Gobi, au nord-ouest du bassin du Tarim. De même, des roues à rayon
datant du début du 2ème millénaire av. JC ont été mises à jour dans un autre site
non loin de là. La plupart des chercheurs acceptent à présent la thèse selon
laquelle le lieu de naissance des véhicules tirés par des chevaux et l'utilisation des
chevaux comme montures se trouvait dans les steppes d'Ukraine, plutôt qu'en
Chine ou au Proche-Orient. Comme le Dr Anthony et ses collègues l'ont montré
par leur étude au microscope des dents de chevaux, des chevaux étaient déjà
harnachés en Ukraine il y a 6000 ans. De même, des chars de bois avec des roues
à rayons ont été datées d'environ 2000 ans av. JC, dans la même région. En
comparaison, les chars n'apparaissent en Chine qu'environ 800 ans plus tard.
Des chevaux enterrés rituellement, similaires à ceux de l'ancienne Ukraine, ont
aussi été mis à jour dans le bassin du Tarim, ainsi que des débris de roues de
véhicules faites par l'assemblage de trois planches de bois polies et parallèles. Des
véhicules avec des roues à peu près identiques ont été découverts dans les plaines
d'Ukraine et datées de 3000 ans av. JC.

Un grand nombre d'objets découverts dans les tombes des momies du bassin du
Tarim ont fourni des preuves importantes de la domestication du cheval. Cela
inclut un mors en bois et des rênes en cuir, une cravache consistant en une seule
lanière de cuir attachée à un manche de bois, un morceau de bois avec des
lanières de cuir, et une selle de cuir rembourrée, parfaitement réalisée. Cela
semble confirmer que les momies appartenaient à une culture nomade de
cavaliers, qui se répandit à partir des plaines de l'Europe de l'est. Cela renforce
aussi la conviction grandissante des archéologues, que l'extension de la langue,
de la culture, et du stock génétique indo-européens est peut-être liée à l'extension
graduelle des techniques de domestication du cheval et des véhicules tirés par des
chevaux, depuis leur région d'origine en Europe, il y a 6000 ans.

Ces découvertes ont des conséquences extrêmement importantes pour la


compréhension des origines de la civilisation chinoise, puisqu'on a maintenant
démontré que le char fut connu en Chine seulement vers le milieu du second
millénaire av. JC, à peu près à l'époque du développement de la métallurgie du
bronze et de l'écriture. Par conséquent, ces faits suggèrent que les chariots et les
chars furent introduits en Chine à partir de l'ouest par les Indo-Européens. Cela
démontre aussi que la pénétration européenne en Chine ne commença pas avec
l'ouverture de la Route de la Soie, que les livres d'histoire datent habituellement
du 2ème siècle av. JC, mais au moins 2000 ans plus tôt, au tournant du
Néolithique et de l'Age de Bronze, lorsque la totalité de l'Eurasie fut reliée
culturellement et technologiquement par les migrants européens.
Des vagues migratoires s'étendant sur une période d'au moins 7000 ans (de --
8000 à -- 1000) emmenèrent les Aryens depuis leur habitat d'origine du nord de
la Mer Noire jusqu'en Europe de l'ouest, en Inde du nord, en Chine de l'ouest, et
en Amérique du nord (par le détroit de Bering).
En fait, en 1951 l'archéologue allemand Robert Heine-Geldern était déjà parvenu
à montrer une série de similarités entre les techniques de la métallurgie en
Europe et en Chine, vers 800 av. JC. Sa démonstration incluait de l'équipement
pour les chevaux, des épées à deux tranchants, des haches et des pointes de
lances, dont il situait l'origine dans les centres métallurgiques du Halstatt et du
Caucase. Arguant qu'une «migration reliante» s'était déroulée depuis l'Europe à
travers l'Asie, il suggéra que l'émergence de la culture des Dong en Chine du sud
pourrait s'expliquer par des influences venant directement d'Europe, pendant les
9ème et 8ème siècles av. JC. (2)

Deux ans plus tard, l'archéologue russe bien connu S.I. Rudenko nota l'existence
de momies ayant une apparence européenne dans les tombes royales de Pazyryk
dans les monts de l'Altaï, datées des 5ème et 4ème siècles av. JC. Cette
démonstration fut ultérieurement appuyée par John Haskins de l'Université de
Pittsburgh, qui suggéra que les Yueh-zhi (un ancien nom chinois pour désigner
les Tokhariens) de la région de Pazyryk dans l'Altaï, pourraient avoir été
apparentés aux Celtes de l'Europe continentale.

Précisément, les momies du bassin du Tarim ont fourni de nouvelles preuves qui
appuient la thèse de Heine-Geldern. Quelques-uns des objets trouvés avec les
momies suggèrent fortement un lien avec la «période des haches à douille»,
caractérisée par ses haches de bronze à douille (ayant un manche de bois creux
inséré du côté opposé à la lame) et d'autres objets en bronze, tels que des
couteaux avec des manches en forme d'animaux. La «période des haches à
douille», qui est datée d'environ -- 1800 à -- 1000, s'est étendue sur toute
l'Europe et cadre bien avec certains aspects de la culture du cheval et du char, qui
met l'accent sur la chasse, avec l'utilisation de différentes sortes d'arcs.

Ainsi une nouvelle crédibilité a été donnée à des théories précédemment ignorées
et ridiculisées, à propos des origines et du développement de la civilisation en
Chine. A la lumière de ces nouvelles découvertes, Edwin Pulleyblank de
l'Université de la Colombie Britannique argua récemment que l'influence
européenne pourrait avoir été un facteur important pour l'unification des états
chinois et l'établissement du premier empire chinois centralisé, par Chinchi
Huangti en l'an 221 av. JC. Il souligne l'arrivée de l'extérieur, à la lisière de la
steppe chinoise, de la technique militaire des archers montés, mentionnés
explicitement pour la première fois dans les sources chinoises en l'an 307 av. JC.
A l'ouest, les archers montés apparaissent avec les Scythes, étroitement
apparentés aux Celtes, qui sont mentionnés pour la première fois dans les sources
moyen-orientales vers l'an 800 av. JC et dont le mode de vie est décrit en détail
par l'historien grec Hérodote. Ironiquement, ce fut la technique des archers
montés, typique du nomadisme classique, qui domina la steppe européenne et
qui rendit possible l'émergence des grands empires de la steppe des Singnou, des
Turcs et des Mongols qui plus tard terrorisèrent l'Europe.

Pulleyblank suggère précisément que la technologie européenne fut copiée par les
Chinois et retournée contre ses inventeurs. En effet, une analogie frappante avec
l'extension de l'utilisation des archers montés aux frontières de la Chine peut être
vue dans la manière dont la découverte des chevaux par les Indiens du Mexique,
du fait des Espagnols, et de leur utilisation guerrière, a transformé les Grandes
Plaines d'Amérique du nord au 19ème siècle. Cette théorie de l'imitation [des
techniques européennes] par les peuples mongoloïdes est aussi appuyée par la
présence de nombreux mots d'origine indo-européenne dans les strates les plus
archaïques des langues apparentées au chinois. Cela inclut des mots comme
«cheval », «traces», «charrette», «roue », et «vache», et cela aussi suggère que ce
furent les Européens qui apportèrent tout cela en Chine.

Les échantillons de textiles, datés de la fin du second millénaire av. JC,


découverts dans les tombes du bassin du Tarim, fournissent aussi la preuve de la
diffusion de la technique sophistiquée des Européens jusqu'en Chine. L'un des
fragments était une pièce de tissu en laine avec un dessin à carreaux, nécessitant
l'utilisation d'un fuseau à tisser qui n'a jamais été associé auparavant avec la
Chine ou l'est de l'Asie à une date aussi reculée. Irene Good, spécialiste de
l'archéologie du textile à l'Université de Pennsylvanie, a confirmé que le dessin
des carreaux était virtuellement identique, sur les plans stylistique et technique,
aux pièces de textiles découvertes en Autriche et en Allemagne sur des sites
datant d'une période un peu plus tardive.

Le Dr Elizabeth J.W. Barber, linguiste et archéologue à l'Occidental College de


Los Angeles, et auteur de Prehistoric Textiles (Princeton University Press, 1991),
confirme que les Chinois n'utilisèrent pas et ne connurent même pas le fuseau à
tisser, mais en eurent connaissance par l'influence de l'ouest, et seulement après
la période des Han. Il est significatif qu'il y ait de nombreuses ressemblances
entre les momies du bassin du Tarim et «l'Homme des glaces» [le fameux «
Ötzi», NDT], vieux de 5000 ans, découvert en 1991 dans les Alpes autrichiennes.
Cela inclut le type et le style des vêtements, les objets personnels, le symbolisme
religieux solaire, et les tatouages magiques ou décoratifs, ainsi que le type racial
distinctif.

Ces découvertes semblent par conséquent confirmer de plus en plus l'existence


d'une culture celtique s'étendant à travers l'Eurasie, il y a au moins 4000 ans.
Comme l'a souligné James Opie, universitaire spécialiste des instruments en
bronze et des motifs décoratifs sur les anciens textiles, il est hautement
significatif que les entrelacs celtiques, les svastikas, et les motifs à thème
animalier, aient été découverts depuis l'Europe, à travers l'Iran, jusqu'à la Chine.
La religion des Celtes archaïques -- ainsi que celle des Scythes -- était une religion
solaire, et les svastikas à trois ou quatre branches utilisées comme symboles
solaires sont des éléments omniprésents dans l'art celtique. De même, les
Européens du bassin du Tarim montrent un net penchant pour les spirales
solaires, les tatouant sur leurs visages et les gravant sur les brides de leurs
chevaux. Cela en soi suggère qu'il s'agissait de Nordiques, qui furent et qui ont
toujours été des adorateurs du Soleil et du Ciel, et plus généralement de la
Nature. Comme l'a dit le Dr Michael Puett, historien des civilisations d'Asie de
l'est à l'Université de Harvard, les momies du bassin du Tarim révèlent
clairement un processus de diffusion culturelle depuis l'Europe, vers l'extérieur.

Tout cela renforce la thèse du pionnier de l'archéologie, Colin Renfrew, qui


contesta l'idée précédemment admise que la culture préhistorique commença au
Proche-Orient ou en Asie centrale, et fut «diffusée» seulement plus tard vers
l'Europe «barbare». Ces nouvelles découvertes confirment que les préalables
culturels à la civilisation sont beaucoup, beaucoup plus anciens en Europe qu'on
le croyait, et suggèrent que loin que l'Europe ait été civilisée depuis l'extérieur, ce
fut plutôt le reste du monde, incluant l'Asie, qui fut civilisé par les colons
européens. (3)
1. V. Gordon Childe, Antiquity, 32 (1958), 70

2. J. P. Mallory, In Search of the Indo-Europeans (Londres 1989), 59.

3. Colin Renfrew, Before Civilization (New York 1974).

National Vanguard, 117 (mars-avril 1997), 13-16.

Supplément bibliographique
E.G. Pulleyblank, Chinese and Indo-Europeans, dans Journal of the Royal Asiatic
Society, avril 1966, p. 9-39.

Kwang-chih Chang, In Search of China's Beginnings. New Light on an Old


Civilization, dans American Scientist, mars-avril 1981, p. 148-160.

Evan Hadingham, Enigmatiques momies du Sinkiang, dans Science illustrée, mai


1995, p. 40-45.

Thomas B. Allen, The Silk Road's Lost World, dans National Geographic, mars
1996, p. 44-51.

Victor H. Mair, The Mummified Remains Found in the Tarim Basin, numéro
spécial du Journal of Indo-European Studies, automne-hiver 1995, p. 279-444.

A.K. Narain, Indo-Europeans in Inner Asia, dans D. Sinor, The Cambridge


History of Early Inner Asia, Cambridge University Press, 1990, p. 445-449.

Bruno Birolli, dans Le Nouvel Observateur, 23 mai 1996. (Un des seuls journaux
français à avoir fait état de cette découverte.)

Alain de Benoist, dans Nouvelle Ecole, N° 49, 1997, p. 36-38.

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