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FICHES DE PHILO

1er cours du 15/01/2018


→ Les maîtres de vérité dans la Grèce Antique de Marcel Pétienne.
Rappelle que le concept de vérité sévit de manière négative.
- Alétheia = absence de l’oubli
- Atrékeia = absence de mensonge

Pour Pétienne, 3 grandes figures détiennent la vérité :


- Le poète (l’aède) : montre que la vérité relève d’un aspect du langage
- Le devin
- Le roi de justice

Parmiride est le premier à vouloir distinguer l’être de l’opinion.

Ah moment où la vérité n’est plus délivrée par une autorité religieuse ou politique mais par des débats et
échanges intellectuels, elle a commencé à se dire positivement.

Nouvelle organisation de la cité = nouvelle forme de dialogue = parole instrumentalisée (dialogues de Platon).
Parole qui manipule l’opinion, de tromperie.

→ Platon reproche aux sophistes d’utiliser la parole pour servir leurs intérêts. Finalités de la sophistique et de
la rhétorique = persuasion, tromperie grâce à leur ambiguïté.

Véracité Mensonge Véridicité

réfère à la propriété d’un


qualité morale d’un discours qui
volonté délibérée d’affirmer ce qui argument ou discours lorsqu’il est
ne cherche pas à duper, tromper
est contraire à la vérité appliqué à des savoirs et pratiques
ou mystifier
humaines.

 Que requiert le fait de concevoir quelque chose comme la notion de vérité ?

On doit s’interroger sur la notion de certitude.


On est assuré du bien fondé de nos jugements grâce à des critères, normes, valeurs.

Si le concept de vérité peut varier selon les savoirs ou disciplines, ce que nous considérons comme des
propositions « vraies » le sont elles en raison qu’elles nous révèlent véritablement ce que les choses sont ou
bien à l’inverse, en raison de ce que les êtres humains pensent ce qu’elles sont ? Alors quelle est la source de la
vérité ? En d’autres termes, le concept de vérité pourrait être relatif à ce que nous pensons ou croyons, voire
nous conduire à un relativisme intégral comme l’idée « à chacun sa vérité ».

→ Conception indépendante VS conception relative

Idée que l’on ne peut pas être un simple et pur observateur, alors en quel sens une description rend-elle
compte de la vérité de ce qu’elle prétend décrire ? Est ce que notre langage et ses capacités à nous rendre
compte du réel, peut-il rendre compte de la vérité des choses indépendamment de ce que nous pensons ?

→ Dogmatisme intégral VS Nihilisme intégral


2e cours du 22/01/2018

→ Relativisme chez les Sophistes : sont les 1ers à reconnaître que la notion d’absolu ne tient pas car la
connaissance est une production humaine donc relative aux savoirs humains.

Version plus polémique : idée que tout est relatif et donc on ne peut pas différencier les savoirs. L’idée de
scepticisme est renouvelée.

→ Descartes : Avec Tabula Rasa, il crée un scepticisme hyperbolique, radical pour mieux avoir une position
hyperbolique (17e siècle). On cherche à émettre des critères, on ne peut pas être certains.

→ Nietzsche : reconceptualise le nihilisme avec un débat sur la crise des valeurs. Pour Nietzsche, l’évolution
des sociétés conduit à récuser les valeurs, il y a une crise des valeurs transcendantes. Il souhaite refonder les
valeurs. Nihilisme = relativisme poussé à l’extrême.

La vérité serait-elle une sorte de projet épistémique vain ? Une défiance s’institue. On serait dans l’aire de
post-vérité, posée aussi par l’idée des fake news (ce qui importe c’est la communication et non le contenu).

Chercher à réfuter l’idée de vérité, c’est la faire vivre

Les théories du complot cherchent à produire des relations et du sens dans une suite d’évènements souvent
aléatoires. Interroge sur les mécanismes cognitifs et psycho-sociaux d’addictions idéologiques.

+ la société demande des procédures attestant de l’idée de vérité, + l’idée de vérité risque la dilution, en
particulier en terme de vérité vraie, de transparence.

→ Aspect tangible et irréfutable : nos besoins primaires d’existence individuelle et de vie en société passent
par la nécessité d’avoir à reconnaître et différencier le vrai du faux. L’idée et l’option de vérité relève d’un
certain type d’idéal épistémique, voire d’ordre expérientiel.
La vérité est une option, un concept, une idée, un idéal et ce que nous prétendons être vrai est surtout l’objet
intellectuel d’une investigation pluri-aspectuelle, qui fait que la vérité ne s’expose jamais sans une certaine
réserve.

La vérité n’est pas purement instrumentale, pas seulement une valeur pragmatique. Elle a une réelle portée
objective du fait que nous avons besoin de nommer le vrai, de dire la vérité, pour partager et maintenir nos
formes de pensées. C’est une norme qui régule les possibilités de penser et d’agir.

Quelles que soient les difficultés que nous avons à produire une définition de la vérité en tant que valeur
suprême, nous pouvons mesurer très facilement à quel point la vérité constitue une norme régulatrice
essentielle au langage.

→ Problème, la relation de la vérité à la signification : on ne peut pas dire d’une phrase qu’elle est vraie sans
en saisir la signification. Nous ne pouvons pas juger de la vérité ou fausseté de ce que nous ne comprenons
pas. A l’inverse, toute signification suppose déjà une certaine idée des conditions de vérité de la signification
de l’énoncé. L’énoncé de la phrase suppose implicitement de savoir à quoi correspondent les conditions de
vérité de ce propos.

→ Nous sommes confronté à une circularité qui semple rendre impossible toute explication disjointe des
concepts vérité et signification.
La signification est déterminée par des critères sémantiques, par exemple celui de non-contradiction.
Comment savoir ce que c’est « être vrai » sans déjà juger de l’idée de vérité elle même qui est celle de ces
critères ?
→ Principe de non-contradiction : principe fondamental de la logique énoncé par Aristote et qui dit qu’il est
impossible d’affirmer une chose (un sujet), quelque chose (un prédicat) et son contraire en même temps. Ainsi,
si S est A, il ne peut pas être et dans le même temps ne pas être A.
Il est impossible pour une chose d’être et de ne pas être à la fois

Est ce que c’est la proposition elle-même qui est vraie ou est ce que c’est son contenu ? La vérité doit acquérir
un statut prédicatif. Prédicatif vient de prédicat qui est un attribut.
Il faut d’abord faire une distinction fondamentale : séparer les noms des choses. Séparation fondamentale
présupposée par la conception traditionnelle de la logique.

Logique = science des conditions formelles du raisonnement vrai.

Saint Thomas d’Aquin : (13e siècle) donne définition de la vérité = « la vérité peut être définie comme
l’adéquation de l’esprit et de la chose. Elle est ce à quoi l’esprit donne son assentiment par suite d’un rapport
de conformité avec l’objet de pensée ».

Pour que cette idée soit valide, il faut que nous soyons en mesure de comparer nos idées aux objets, or nous
n’avons à faire qu’aux représentations des choses. Est ce que toute chose est conforme à ce que nous
apercevons d’elle ?

René Descartes est le premier à refonder un scepticisme, qui sera le premier pas vers un discours plus
dogmatique.

Ces conceptions de la vérité s’opposent à deux autres concepts : l’erreur et l’illusion.


→ Erreur : vient du latin errare qui relève de l’errance. Erreur = affirmation fausse, en contradiction avec les
données ou les règles.
→ Faute : possède une connotation morale
→ Illusion : vient du latin illudere qui renvoie au fait de se tromper. Relève de conditions externes, on peut
toujours corriger son jugement. Produit d’une articulation entre organes des sens et rêve.

La vérité repose sur 2 principes liés : ce qui est vrai et ce qui est réel.
La vérité peut-être saisie en tant que valeur suprême, en tant que métavaleur. La vérité est la norme qui établit
la valeur d’une connaissance.

3e cours du 05/02/2018

Les antinomies sémantiques : relèvent de la dimension sémantique. Ici il y a une confusion au niveau du
langage. C’est pourquoi vrai et faux sont avant tout des prédicats essentiellement métalinguistiques.

Le paradoxe du menteur : (logico-linguistique) a été développé au 6e siècle AV-JC par Epiménide. Il dit « Tous
les crétois sont des menteurs » (il est crétois).
Si son énoncé est vrai, alors il ment et ce qu’il dit est donc faux. Dans des mots plus contemporains « la phrase
1 n’est pas vraie ». Si elle est vraie, alors elle est fausse et donc si elle est fausse c’est donc qu’elle est vraie.

Bertrand Russel : se retrouve confronté dans un débat à Gottlol Frege (grand logicien allemand). Russel
prétend pouvoir définir tous les concepts des maths et trouver toutes les lois à partir des principes de la
logique. Il porte alors la contradiction au travers de la théorie des ensembles, où il montre une faute de
logique. Il va en faire surgir le paradoxe du barbier : c’est un barbier qui ne rase que ceux qui ne se rasent pas
eux même. Qu’en est-il du barbier ? S’il se rase, alors il ne se rase pas. S’il ne le fait pas, c’est donc qu’il le fait.

Dans les sciences formelles, le seul critère de vérité a souvent été celui de la cohérence. La cohérence c’est
vouloir produire une validité formelle des raisonnements.
Dans la logique, on peut produire des propositions valides mais si on déduit une conclusion de prémices fausse,
même si elle est valide formellement, elle sera fausse matériellement. Cela montre la différence entre validité
formelle et matérielle.

→ Le fou est celui qui a perdu tout sauf la raison. Kant donne une définition de l’aliénation mentale : « c’est la
perte du sens logique et l’apparition d’une singularité logique ». En gros, le réel est ce que nous pouvons
appréhender en faisant abstraction de la subjectivité empirique. Le réel c’est ce que l’on perçoit
subjectivement.

Les sciences renvoient à une réalité rationnellement construite. On théorise des données.

Rien ne peut avoir de valeur objective en dehors d’une transmission par le discours. L’objectivité du monde est
garantie par le fait que c’est un monde commun avec d’autres êtres pensant.

L’exigence de la vérité telle qu’elle a été revendiquée dans notre tradition intellectuelle, relève d’un enjeu
principal qui est lié à des problèmes relatifs à la nature de la connaissance du réel.
La vérité relève aussi d’une dimension de norme ou bien d’une investigation, d’une quête, en particulier en
philosophie.

Si on considère que la vérité est à découvrir c’est que quelque part elle se donne toujours en arrière plan de
quelque chose qui constitue la logique véridique. La vérité présuppose un discernement entre le vrai et le faux,
le jugement et la différence.

→ Question de l’opinion : nous sommes confrontés à une pluralité d’opinions et d’idées souvent
contradictoires. L’opinion est un jugement spontané souvent qualifié d’irréfléchi qui n’est fondé ni sur les faits,
ni sur la raison. Elle est souvent entendue comme non fondée donc de l’ordre de la doxa.

Diogène Laerce : dans Vie et sentence des philosophes, ne fait que rapporter des opinions entendues sans
porter de jugement.

On émet une opinion sans avoir la certitude d’être dans le vrai, or la question de certitude est centrale. Le
développement de la rationalité répond à un problème d’incertitude.

Platon dénonce l’opinion comme étant l’ennemi de toute philosophie, il considère que quand elle est vraie, ce
n’est seulement par hasard. Il faut soumettre les opinions de la société à un examen.
La critique de la doxa repose sur la manière dont sont formées les opinions, c’est à dire dans un rapport
irréfléchi et immédiat avec ce que nous affirmons. Il reproche aux opinions de prétendre se substituer à la
vérité.

Le scepticisme : Ecole philosophique créée par Pyrrhon d’Elée. Sextus le définit comme : « la faculté de mettre
face à face les choses qui apparaissent aussi que celles qui sont pensées. De quelque manière que ce soit,
capacité par laquelle, du fait de la force égale qu’il y a dans les objets et les raisonnements opposés, nous
arriverons d’abord à la suspension de l’assentiment et après à la tranquillité ».

5e cours du 26/02/2018

En quel sens la vérité peut elle encore avoir une signification ? En quel sens l’idée de vérité entendue comme
relative, peut-elle encore en être une ?

Si nous étions tous détenteurs de la vérité, il n’y aurait pas d’avis différents à travers le jugement. Ce n’est pas
un objet qui est vrai ou faux mais plutôt le jugement des humains qui peut être vrai ou faux à propos de cet
objet. Se tromper c’est juger les choses autrement qu’elles le sont. Selon Aristote, être dans le faux, c’est
penser contrairement à la nature des choses.
- Véridicité : propriété d’un discours conforme à la vérité (réalité)
- Véracité : Qualité morale d’un discours ou d’un énoncé qui ne trompe pas et auquel nous
pouvons donner notre assentiment. Elle s’oppose à l’idée de mensonge.

→ Scepticisme antique : doctrine philosophique qui tend à considérer que l’intelligence humaine ne peut
accéder à aucune vérité. Figure = Pyrrhon d’Elée : les êtres humains ne peuvent pas réellement connaître la
nature profonde des choses, il est donc préférable de suspendre leur assentiment. Idée que toute recherche de
certitude est vaine. Le doute est la finalité.

→ Le doute Cartésien : scepticisme épistémologique, doute méthodique (ou hyperbolique). Descartes propose
de douter de tous nos jugements jusqu’à ce qu’il n’existe plus aucun doute, ce qui peut nous conduire à des
certitudes. Suspension provisoire de la pensée en vue d’obtenir un jugement certain.

→ Le dogmatisme : courant de pensée considérant que les facultés rationnelles humaines peuvent nous
conduire à une vérité absolue ou une connaissance efficace. (Descartes, Leibniz, Spinoza…)

✪ Question de l’opinion : opinion : confus, connaissance communément admise, inhérent à l’existence


humaine. Composée de préjugés. Avant même d’analyser la vérité, on a déjà un jugement qui nous donne
l’impression de la connaître.
Est ce que l’opinion consiste en un savoir ou ne représente qu’un certain type de savoir qui n’est pas forcément
vrai ?
Platon : l’opinion n’est jamais un savoir mais constitue une étape sur le chemin de la vérité. L’opinion n’est que
la forme de connaissance de l’apparence. « L’opinion est quelque chose d’intermédiaire entre la science et
l’ignorance ».

Bachelard : s’intéresse au statut de l’opinion dans la production de la connaissance. Obstacle épistémologique


à toute connaissance vraie. « L’opinion ne pense pas ». Pour elle, la connaissance scientifique est une
construction rigoureuse, et c’est ce qui manque à l’opinion.

✪ Concept de l’erreur : on qualifie d’erreur quelque chose qui relève d’une charge involontaire. Peut être
envisagée comme une certaine limite aux possibilités humaines.
L’erreur ne nous éloigne pas forcément de la vérité car c’est quand nous prenons compte de nos erreurs que
nous pouvons les corriger. C’est souvent le regard d’autrui qui nous fait voir que nous sommes dans l’erreur.

Hans Reichenbach : considère que le fait que nous puissions déceler nos erreurs nous permettra de les
corriger. Le chemin de l’erreur est donc celui de la vérité.

Même si nous restons largement incertains à propos de la vérité, nous avons souvent certitude de nos erreurs.

Idée de vérité scientifique répond à une exigence de certitude. Dans la conception traditionnelle classique des
sciences de la nature, l’observation et la vérification ont constitué des critères restreints.

Pascal : « La vérité est une pointe, une pointe si subtile que nos instruments sont trop émoussés pour y
toucher exactement. S’ils y arrivent, ils en écachent la pointe et appuient tout autour plus sur le faux que sur le
vrai ».

On voit bien que la science n’est pas toute puissante. Mais doit-on renoncer au concept de vérité ?

Dans la conception contemporaine de la vérité, nous devons considérer les vérités comme provisoires.
Néanmoins, nous pouvons mettre en place des tests, des procès de plus en plus rigoureux, qui peuvent
permettre d’éliminer progressivement les erreurs. Aujourd'hui, nous considérons les vérités scientifiques plutôt
comme des conjectures, des hypothèses ou des propositions à titre d’essai.

Carl Popper : « la connaissance scientifiques devine, essaie des solutions, construit des conjectures. Ces
dernières ne seraient être justifiées de manière positive : il n’est pas possible d’établir avec certitude qu’elles
sont vraies, ni même qu’elles sont probables ».

Signification de la vérité peut aussi être la démarche de recherche de sens. Les humains ont un désir de vérité
qui ne se limite pas aux questions scientifiques. Ce problème de vérité a de forts liens avec l’existence
humaine, la vie en général. On peut donc envisager une conception de la vérité qui serait plus intime,
intérieure, plus existentielle et liée au vécu humain.

Vérité en philosophie : consiste plutôt dans la compréhension de comment les humains donnent du sens à leur
environnement. Mais on s’aperçoit que cette conception ne peut être théorisée car il ne s’agit pas d’expliquer
quelque chose, mais plutôt de le comprendre.
La recherche est dans un double sens : acceptation du terme comme orientation et signification.
La question de vérité en philo entendue comme compréhension du monde constitue une quête inachevée du
sens, à la fois pour nos environnements et pour nos existences.
La recherche de vérité consiste en la finalité ultime de la vie humaine.

Le concept logique de vérité

Le concept « vrai » est un prédicat particulier. Quelle est sa signification ?

Si on cherche à connaître la signification de « il est vrai que la terre est ronde », j’ai seulement besoin de
connaître la signification de « la terre est ronde » et rien d’autre. Notre connaissance de la signification « la
terre est ronde », inclus nécessairement celle de la signification implicite « il est vrai que la terre est ronde ».

On peut se dire que « vrai » peut être un concept universel et commun à tous les êtres humains.
Ca ne veut pas dire que la position d’utilisation d’un langage présuppose le concept de vérité. Cette affirmation
ne relève pas d’une préposition, mais d’un examen attentif de la pensée et du langage, en particulier du point
de vue logique. Nos usages courants du langage présupposent un usage logique du concept de vérité. Le
concept de vrai peut se révéler comme le concept premier. On peut en donner une élucidation.

Une théorie présuppose elle même la vérité

6e cours du 12/03/18

Conception ontologique : le vrai est une propriété des choses.


Conception épistémologique : question du jugement sur le vrai.

Reconnaître quelque chose comme la vérité d’une pensée, c’est à distinguer que la pensée est vraie. Une chose
peut être vraie, indépendamment du fait que nous le reconnaissions ou pas.

Le vrai est autonome, indépendamment du fait que nous soyons à même de le reconnaître comme tel.
L’objectivité est un trait consécutif de la vérité. Ce qui est vrai, cela est vrai indépendamment de celui qui le
reconnaît comme vrai.
Quelque part, il y a l’idée d’une indépendance de la vérité par rapport à nos possibilités de produire un
jugement. La vérité d’un énoncé est indépendante de notre capacité à le reconnaître comme tel. C’est
reconnaître que la vérité d’un énoncé est impersonnelle. La prétention à être objectivement vrai, est
indépendante de qui que ce soit.
Ce problème d’indépendance de la vérité pose également le problème de la relation de dépendance logique
entre la connaissance et la vérité. Nous ne pouvons connaître que ce qui est vrai. Si ce n’est pas vrai, c’est
qu’on ne le connaît pas, on croit seulement le connaître.

Grands courants intellectuels du 20e siècle (Empirisme, philo transcendantale, pragmatisme…) : conception
faisant porter la question du vrai par rapport au jugement. Envisagent une conception relative de la vérité.

Le terme mensonge n’a de sens que par rapport à quelque chose qui ne l’est pas. Quelque part dans des
langages où le mot vrai n’est pas présent comme dans le notre, ne veut pas dire que le vrai n’existe pas. Cela
ne signifie pas non plus que le concept de vérité que nous utilisons serait remplacé par un autre concept de
vérité dans une autre culture.
Constat que le concept de vérité n’a pas et ne peut pas avoir d’histoire (impulsivité logique).
Bernard Williams, Vérité et véracité : rappelle l’importance du concept de vérité dans le langage.
On peut faire une histoire du concept de vérité, des théories philosophiques de la vérité, mais pas de la vérité
elle-même.

Ceux qui prétendent faire une histoire du concept de vérité se trompent, ils font une histoire des critères de
vérité, sur des choses, sur les normes selon lesquelles dans une culture, époques données, un énoncé est
reconnu comme vrai ou faux et qu’il y a des cadres conceptuels qui peuvent varier selon les époques.
Ce n’est pas parce qu’il y a des changements quant aux normes de la vérité, que pour autant il y a une variation
du concept de vérité. Ce n’est pas parce qu’on peut expliquer à un moment donné les conditions sociales de la
vérité, que pour autant, le contenu vrai dépend.

L’histoire oublie souvent que nous avons des usages très communs qui nous montrent que nous avons un
certain usage universel, que l’on peut même avoir des critères communs quelles que soient les cultures. Dans
l’histoire des idées, il y a eu une multiplicité des critères des vérités, mais il n’y a eu qu’un seul concept de
vérité.

Foucault : idée que le concept de vérité se réduit à la question de pouvoir.

Ce n’est pas de la vérité dont le pouvoir a besoin mais c’est de la croyance en la vérité. « Le pouvoir a besoin de
la vérité pour légitimer son autorité ».
A partir de cette affirmation, on en tire une conséquence qui serait que toute prétention à la vérité n’est jamais
rien d’autre que le moyen pour un pouvoir quelconque de légitimer son autorité.il y a une faute logique : la
seconde affirmation ne peut pas être une conséquence de la première car il y a une confusion entre la vérité
d’une idée et la croyance à la vérité de cette idée. Pour Bouveresse, si le pouvoir a besoin de légitimer ses
actes, il le fait car il pense que cette doctrine est tenue pour vraie. Le pouvoir a besoin de croyances qui soient
acceptées ou tenues comme vraies, mais cela ne signifie nullement que le pouvoir ait besoin de vérités en
général. Ce qui importe est plutôt la croyance que la vérité proprement dite. Avoir besoin de la distinction
entre le vrai et le faux, ce n’est pas la même chose qu’avoir besoin de la vérité.

Pour un certain nombre de logicien, le vrai (l’être vrai), doit être distingué de ce qui est tenu pour vrai, et le vrai
c’est ce sur quoi les hommes n’ont aucun pouvoir. Ce qui est vrai est indépendant des humains.

Si derrière la science il y a des êtres humains qui ont peut être une volonté de puissance, ça ne veut pas dire
que toutes les sciences se réduisent à une volonté de puissance. Weber oppose deux types de raisons : la
raison instrumentale (raison gouvernementale de la vérité) et la raison axiologique (de conception plutôt non
instrumentale).

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