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AUTOMATIQUE LINEAIRE
Systèmes à temps discret
Année 2010-11
ii
Table des matières
1 Modélisation 1
1.1 Modèles des systèmes linéaires à temps discret . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Passage Fonction de transfert (en s ou z) ! Equations d’état . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.1 Obtention de formes modales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.2 Obtention de formes compagnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.3 Cas d’une fonction de transfert non strictement propre (m = n) . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Passage Equations d’état ! Fonction de transfert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4 Non-unicité de la représentation d’état . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.5 Modèles des systèmes échantillonnés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.5.1 Commande numérique des procédés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.5.2 Fonction de transfert échantillonnée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.5.3 Modèle d’état d’un système échantillonné . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3 Stabilité 13
3.1 Stabilité des systèmes linéaires à temps discret . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.1.1 Etats d’équilibre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.1.2 Régime libre (évolution depuis l’état initial x0 ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.1.3 Stabilité des états d’équilibre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.2 Critères de stabilité des systèmes à temps discret . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3.2.1 Critère de JURY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3.2.2 Critère de ROUTH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3.3 Stabilité des systèmes échantillonnés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3.3.1 Etude en boucle ouverte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3.3.2 Etude en boucle fermée : in‡uence de la période d’échantillonnage . . . . . . . . . . . . . 17
3.3.3 Exemple : in‡uence du gain de boucle et de la période d’échantillonnage . . . . . . . . . . 17
4 Régulation numérique 19
4.1 Discrétisation d’un correcteur analogique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
4.1.1 Principe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
4.1.2 Discrétisation par approximation de la variable s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
4.1.3 Discrétisation par adaptation des pôles et zéros (matched pole-zero method) . . . . . . . 21
4.2 Régulateur P.I.D. numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
4.2.1 Formulation de base : discrétisation du P.I.D. analogique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
4.2.2 Adaptation du correcteur P.I.D. numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
4.2.3 Réglage des paramètres du P.I.D. numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
iii
iv TABLE DES MATIÈRES
6 Commandabilité et observabilité 39
6.1 Commandabilité et Observabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
6.1.1 Commandabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
6.1.2 Observabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
6.2 Critères applicables aux formes de Jordan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
6.3 Commandabilité et observabilité : Modèles et structure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
6.3.1 Exemple de système composite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
6.3.2 Propriétés structurelles des modèles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
6.3.3 Composition de systèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
6.4 Dualité commandabilité - observabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
TABLE DES MATIÈRES v
Modélisation
1
2 CHAPITRE 1. MODÉLISATION
an rn + + a1 r + a0 = 0 an z n + + a1 z + a0 = 0 P ( ) = det( I A)
N (s) N (s) 2 3
G(s) = = 0 1 0 0
D(s) an (s p1 )(s p2 ) (s pn )
6 .. .. 7
6 0 . . 7
6 7
Décomposition en éléments simples : A=6
6 .. .. 7
7
6 . . 0 7
n
X i
4 0 1 5
G(s) =
s pi a0 a1 an 2 an 1
i=1
C= n n 1 1 C= 1 0 0
1 1 Fonction de transfert :
Y (s) = C(sI A) B + D U (s) + C(sI A) x0
1
s 1 0
Fonction de transfert : G(s) = 1 2 +1
2 s+3 1
G(s) = C(sI A) 1
B+D s+3 1 0
1 2
2 s 1
= +1
s2 + 3s + 2
Remarque :
s2 + 5s + 3
Y (s) = G(s)U (s) si l’état initial x0 = 0 =
s2 + 3s + 2
1 1
Système diagonal :
A =M AM B =M B C = CM
8
>
> 1 0 1
En pratique, recherche de matrices A = < x_ = x + u
0 2 1
M 1 AM de forme particulière : diagonale ou com- >
>
pagne. :
y = 1 3 x + u
1.5. MODÈLES DES SYSTÈMES ÉCHANTILLONNÉS 5
Conversion analogique numérique contenue dans le spectre du signal que l’on veut
échantillonner.
Ts
1 e
G(z) = Z Gc (s)
s
1 Gc (s) z 1 Gc (s)
G(z) = (1 z )Z = Z
s z s
Résumé :
Fonction de transfert du procédé continu ! ?
Fonction de transfert en z du système échantillonné. L 1 Z
Gbc (s) = B0 (s) Gc (s) ! gbc (t) ! G(z)
L[y(t)] Z[yk ]
Gc (s) = ? G(z) = Exemple
L[u(t)] ! Z[uk ]
Y (s) = Gc (s) U (s) = Gc (s) B0 (s) U (s) En utilisant le tableau de transformées (cf. page 55),
+1
X il vient :
kT s
Y (s) = Gbc (s) uk e z 1 z Tz z
k=0 G(z) = + +
z z 1 (z 1)2 z e T
avec : Gbc (s) = B0 (s) Gc (s)
soit :
+1
X
1 K(z b)
y(t) = L [Y (s)] = gbc (t kT ) u(kT ) G(z) =
k=0
(z 1)(z a)
Remarque 2
Si Ac inversible :
B = Ac 1 (eAc T I) Bc
Modèle d’état du procédé continu ? Modèle
!
d’état du système échantillonné. Exemple
(Ac ; Bc; C; D) ?
! (A; B; C; D)
Dans ce chapitre sont exposées les méthodes de calcul des réponses des systèmes à temps discret.
Dans la continuité du chapitre sur les modèles, on indique comment calculer les réponses des systèmes à
temps discret : à partir de l’équation récurrente en 2.1, à partir de la fonction de transfert en z en 2.2 et à partir
des équations d’état discrètes 2.3.
9
10 CHAPITRE 2. RÉPONSES DES SYSTÈMES LINÉAIRES
y1 = 3y0 2y 1 + u 1 = 0
y2 = 3y1 2y0 + u0 = 1
yk+2 3 yk+1 + 2 yk = uk
y3 = 3y2 2y1 + u1 = 3
avec : y4 = 3y3 2y2 + u2 = 7
uk = 0 8 k 6= 0 et u0 = 1 yk = 1 + 2k 1
8k > 0
Réponse du système à une séquence d’entrée de Si état initial choisi à l’instant zéro :
terme général uk et pour un état initial donné xm
calculée de manière récurrente :
k
X1
xm+1 = A xm + B um xk = Ak x0 + Ak 1 j
B uj
xm+2 = A xm+1 + B um+1 j=0
= A2 xm + A B um + B um+1
k
X1
xk = Ak m
xm + Ak 1 j
B uj
j=m
x (t) = Régime libre + Régime forcé
k
X1
yk = CAk x0 + C Ak 1 j
B uj + Duk
j=0
1
Pn k Ni = vi wiT
A=M M ! Ak = M k
M 1
= i=1 Ni i
2 k 3
1
2 3 6 k 7
w1T k 6 2 7
=6 .. 7
6 7 4 5
M = [v1 vn ] M 1
= 4 ... 5 .
k
wnT n
1(k 1)
0 1
8 yk = C Ak 1
B u0 = [1 1]
> 1 0 1 0 2(k 1) 1
>
< xk+1 = xk + uk
0 2 1
>
>
: yk = 2k 1
1k 1
= 2k 1
1
yk = 1 1 xk
X(z) = (zI A) 1
z x0 Ak = Z 1
[(zI A) 1
z]
12 CHAPITRE 2. RÉPONSES DES SYSTÈMES LINÉAIRES
Chapitre 3
Stabilité
On étudie dans un premier temps les conditions de stabilité des états d’équilibre des systèmes à temps discret
en 3.1.
La stabilité des systèmes à temps discret (paragraphe 3.2) peut être étudiée en utiliosant le critère de Jury
ou le critère de Routh.
Le cas particulier des systèmes échantillonnés est traité en 3.3.
La connaissance de l’emplacement des modes d’un système dans le plan de Laplace renseigne sur la stabilité
d’un système et son comportement en régime transitoire. Le lieu d’Evans est un outil particulièrement intéressant
pour étudier l’évolution de ces modes dans le cas d’un paramètre variable.
13
14 CHAPITRE 3. STABILITÉ
Etat d’équilibre : état non modi…é lorsque le sys- c’est-à-dire point solution de l’équation :
tème est abandonné à lui-même (c-à-d uk = 0)
(A I)xk = 0
Exemple 1 Exemple 2
2 0 1 0
xk+1 = A xk = xk xk+1 = A xk = xk
0 0 1 1
xk+1 = A xk x0 6= 0 ! xk = Ak x0
2 3 n n
w1T X X
k T k
6 7 xk = vi i wi x0 = Ni x0
M = [v1 vn ] M 1
= 4 ... 5 i=1 i=1
i
wnT
2 k 3
1
t 6 .. 7
e =4 . 5
k
n
3.1. STABILITÉ DES SYSTÈMES LINÉAIRES À TEMPS DISCRET 15
r X
X k
2 3 xk = Ni (j)x0 k
Lk1 i
i=1 j=1
6 .. 7
Jk = 4 . 5 = somme des modes
Lks
Exemple Exemple
0; 5 0 1 0
A= A=
0 0; 25 0 1
j i j < 1. Système asymptotiquement stable. j i j = 1 distinctes. Simplement stable.
Exemple
Exemple
1 1
A=
2 0 0 1
A=
0 1 = 1 double . Système instable.
1 = 2 > 1. Système instable.
16 CHAPITRE 3. STABILITÉ
n n 1
P (z) = an z n + an 1z
n 1
+ + a1 z + a0 P ( ) = an + an 1 + + a1 + a0
Critère de Jury : ensemble de conditions à remplir par les coe¢ cients du polynôme caractéristique pour que
le système soit asymptotiquement stable. Ci-après conditions dans le cas de systèmes d’ordre 2, 3 et 4, avec
l’hypothèse an > 0.
8
8 >
> a0 + a1 + a2 + a3 >0
<
< a0 + a1 + a2 >0 a0 + a1 a2 + a3 >0
n=3 !
n=2 ! a0 a1 + a2 >0 >
> a3 ja0 j >0
: :
a2 a0 >0 a0 a2 a1 a3 a20 + a23 >0
8
>
> a0 + a1 + a2 + a3 + a4 > 0
<
a0 a1 + a2 a3 + a4 > 0
n=4 !
>
> a2 a20 ja0 a3 a1 a4 j > 0
: 4
(a0 a4 )2 (a0 a2 + a4 ) + (a1 a3 )(a0 a3 a1 a4 ) > 0
z = + j w2 3 K K
2
+ 2 1 + 2j 8K + 13; 5
w= w1
( + 1)2 + 2 3 K
2 2
w0 K
jzj < 1 () + <1 () <(w) < 0
P (z) transformation bilinéaire
! Q (w) Conditions de stabilité :
j Racines P (z)j < 1 PRéelle (Racines Q(z) )< 0
8
>
> K + 0; 5 >0
>
>
Exemple < 3 K >0
4; 5 K >0
>
>
>
> K >0
P (z) = z 3 + (K 0; 75) z 0; 25 :
8K + 13; 5 > 0
En raison de la correspondance :
iT
<( i ) < 0 , j i j = je j<1
on constate qu’un système continu stable en boucle ouverte est également stable en échantillonné.
Procédé :
K
G (s) =
s(s + 1)
K z 1 K
G(z) = Z B0 (s) = Z 2
s(s + 1) z s (s + 1)
T z a
G(z) = K(e 1 + T) T)
(z 1)(z e
T
e (T + 1) 1
a= T +T
e 1
Le lieu d’Evans du système est tracé sur les …-
gures ci-contre pour T = 1s et T = 10s. On constate
qu’une augmentation de K et/ou de T conduisent à
l’instabilité de ce système.
18 CHAPITRE 3. STABILITÉ
Chapitre 4
Régulation numérique
19
20 CHAPITRE 4. RÉGULATION NUMÉRIQUE
4.1.3 Discrétisation par adaptation des pôles et zéros (matched pole-zero method)
L’algorithme du correcteur numérique (4.1) se prendre en compte les adaptations présentées sou-
présente sous la forme d’une somme de trois termes, vent en analogique.
proportionnel, intégral et dérivé.
uk = pk + ik + dk
Ces termes peuvent être modi…és comme suit, pour
22 CHAPITRE 4. RÉGULATION NUMÉRIQUE
Ts
4.3.1 Approximation du bloqueur par un retard pur e 2
Méthode Exemple
Calcul préalable du modèle discret de l’ensemble Application à système caractérisé par modèle dis-
bloqueur + procédé : cret de l’ensemble bloqueur + procédé :
z 1 2; 52z 2; 05 2; 52z 1; 09
Discrétisation avant : s = R (z) = R (z) =
T z 0; 52 z + 0; 43
z 1 2; 03z 1; 71 1; 63z 1; 04
Discrétisation arrière : s = R (z) = R (z) =
zT z 0; 68 z 0; 41
2; 20z 1; 8 1; 76z 0; 99
Matched pole-zero R (z) = R (z) =
z 0; 62 z 0; 24
3z 1; 8
Approximation du bloqueur R (z) =
z + 0; 2
2; 72z 1; 57
Transformation en w R(z) =
z + 0; 15
4.4. EXEMPLE D’APPLICATION DES MÉTHODES DE TRANSPOSITION 25
26 CHAPITRE 4. RÉGULATION NUMÉRIQUE
On constate que plus la période d’échantillonnage Les approches par approximation du bloqueur et
est faible, plus les résultats sont semblables. Lorsque par transformation en w ne peuvent pas être mises
la période d’échantillonnage augmente, certaines mé- sur le même plan que les précédentes, car d’une part
thodes d’approximation paraissent plus robustes. elles prennent en compte les e¤ets de l’échantillon-
Sur l’exemple présenté, les méthodes les moins nage du procédé, et d’autre part elles dépendent d’un
robustes sont les approximations par discrétisation calcul propre de correcteur de type continu.
arrière et par approche Tustin.
4.5. EXEMPLE D’APPLICATION D’UN P.I.D. NUMÉRIQUE 27
1
G(s) =
s(s + 1)
kp = 0; 4 b = 1 i = 7 sec t = 7 sec
0; 1 < u < 0; 1
29
30 CHAPITRE 5. RÉGULATION NUMÉRIQUE PAR CORRECTEUR R.S.T.
B(z)
G(z) = (5.1)
A(z)
(A(z) et B(z) polynômes premiers entre eux : no-
tations A et B habituellement utilisées dans la litté-
rature pour ce type d’approche).
S(z)
Hf b (z) =
R(z)
BT BT
GF (z) = = (5.4)
AR + BS P P = AR + BS (5.5)
Ce choix de P conduit à la recherche de polynômes R et S véri…ant la relation 5.5, connue sous le nom
d’équation diophantine1 . Des conditions supplémentaires sur ces polynômes peuvent être ajoutées pour assurer
des rejets de perturbation.
Perturbation rejetée : l
Dw = (z 1)
– si régime permanent de (5.6) nul. Ceci suppose
– cas d’une perturbation sinusoïdale (discrétisa-
que les pôles Dw de l’excitation W ont disparu,
tion de sin !t continu)
compensés par un numérateur de la forme :
Ns = Dw Ns0 Nw
W =
z2 2z cos !T + 1
Ceci implique que si Dw n’appartient pas à
A (cas d’une perturbation sur la sortie) ou à Dw = z 2 2z cos !T + 1
constants.
32 CHAPITRE 5. RÉGULATION NUMÉRIQUE PAR CORRECTEUR R.S.T.
AR + BS = P A(z 1)l R1 + BS = P
deg R = deg P deg A deg S = deg A 1 deg R1 = deg P deg A l deg S = deg A+l 1
5.3. POURSUITE 33
5.3 Poursuite
5.3.1 Principe : choix d’un modèle de référence
Lors de variations de consigne, on souhaite faire Elle est généralement du deuxième ordre, obtenue
suivre à la sortie y (t) du procédé une trajectoire par discrétisation d’une fonction de transfert conti-
ym (t). Cette trajectoire peut être en mémoire du nue associée à un mode complexe de paramètres ! n
calculateur ou générée à l’aide d’un modèle de ré- et . Elle s’écrit alors :
férence, correspondant au fonctionnement souhaité
pour le système et de fonction de transfert :
Bm Bm bm0 + bm1 z
=
Am Am am0 + am1 z + am2 z 2
La fonction de transfert du système bouclé étant tion de la dynamique de régulation P qui est géné-
égale à : ralement choisie di¤érente de la dynamique de pour-
BT suite Am . Ceci conduit à choisir T sous la forme :
P
on engendre la trajectoire de référence : T = P T1
Bm
Ym = Yc avec :
Am 8
qui devient la nouvelle consigne du système : < 1=B (1) si B (1) 6= 0
T1 =
:
1 si B (1) = 0
T (1 e T)
b=1
e T 1+T
Les polynômes P , R et S doivent véri…er : Notons la forme matricielle particulière que peuvent
prendre ces équations :
deg P 2 deg A 1=3
deg R = deg P deg A = 1 2 32 3 32
a2 0 0 0 r1 p3
deg S = deg A 1=1 6 a1 a2 b1 0 7 6 r0 7 6 p2 7
6 76 7=6 7
Choisissons un polynôme P de degré 3, en rajoutant, 4 a0 a1 b0 b1 5 4 s1 5 4 p1 5
par exemple, un mode auxiliaire à l’origine : 0 a0 0 b0 s0 p0
P = Pdom Paux = z 2 + z + z
soit :
Il vient l’équation diophantine :
(z 1) (z a) (r1 z + r0 ) + K (z b) (s1 z + s0 ) MX = Y
= z3 + z2 + z
la solution étant donnée par :
Cette équation est de la forme générale :
a2 z 2 + a1 z + a0 (r1 z + r0 ) + (b1 z + b0 ) (s1 z + s0 ) X=M 1
Y
= p3 z 3 + p2 z 2 + p1 z + p 0
Elle peut se résoudre par identi…cation des coe¢ - Il est intéressant de constater que la matrice M est
cients des polynômes : indépendante du polynôme P choisi. Le polynôme T
a2 r1 = p3 est choisi égal à :
a2 r0 + a1 r1 + b1 s1 = p2
a0 r1 + a1 r0 + b0 s1 + b1 s0 = p1 P
T =
a0 r0 + b0 s0 = p0 B(1)
5.4.2 Calcul d’un correcteur avec rejet d’une perturbation constante en entrée
Choix du polynôme R de la forme (avec l = 1) : Elle peut se résoudre par identi…cation des coe¢ -
cients des polynômes :
R = (z 1)l R1
a3 r1 = p4
Les polynômes P , R et S doivent véri…er :
a2 r1 + a3 r0 + b1 s2 = p3
deg P 2 deg A + l 1=4 a1 r1 + a2 r0 + b1 s1 + b0 s2 = p2
a0 r1 + a1 r0 + b1 s0 + b0 s0 = p1
deg R1 = deg P deg A l=1 a0 r0 + b0 s0 = p0
deg S = deg A + l 1=2
Notons la forme matricielle particulière que peuvent
Choisissons un polynôme P de degré 4, en rajoutant prendre ces équations :
par exemple, deux modes auxiliaires à l’origine :
2 32 3 2 3
a3 0 0 0 0 r1 p4
P = Pdom Paux = z 2 + z + z2 6 76 7 6 7
6 a2 a3 b1 0 0 76 r0 7 6 p3 7
Il vient l’équation diophantine : 6 a1 a2 b0 b1 0 76 s1 7=6 p2 7
6 76 7 6 7
4 a0 a1 0 b0 b1 54 s2 5 4 p1 5
(z 1) (z a) (z 1) (r1 z + r0 ) 0 a0 0 0 b0 s0 p0
+K (z b) s2 z 2 + s1 z + s0
= z4 + z3 + z2 soit :
Cette équation est de la forme générale : MX = Y
La fonction de transfert entre la consigne yc et la Si l’on veut qu’elle soit égale à Bm =Am , il faut choi-
sortie y est égale à : sir :
Bm T
Am P T =P
5.5.3 Exemple
(z 1) (z a) r0 + (s1 z + s0 ) = z 2 + z + T =P
36 CHAPITRE 5. RÉGULATION NUMÉRIQUE PAR CORRECTEUR R.S.T.
P = z3 1; 4405z 2 + 0; 6376z
Calcul de T :
T = P=B (1)
P = z4 1; 4405z 3 + 0; 6376z 2
r1 = 1 r0 = 0; 5842
Commandabilité et observabilité
39
40 CHAPITRE 6. COMMANDABILITÉ ET OBSERVABILITÉ
Démonstration Démonstration
Evolution à partir d’un état initial xd : L’expression de la sortie du système (6.1) :
k
X1
k
X1
k
xk = A xd + k 1 j
A Buj yk = CAk xd + CAk 1 j
Buj
j=0
j=0
Le système (6.5) est commandable si et seulement Le système (6.6) est commandable si et seulement
si les lignes bi de B sont non nulles. si la ligne bn de B est non nulle.
Le système (6.5) est observable si et seulement si Le système (6.6) est observable si et seulement si
les colonnes ci de C sont non nulles. la colonne c1 de C est non nulle.
Exemple
Considérons le système :
8 2 3 2 3
>
> 0 1
>
> 6 7 6 7
>
> 6 0 1 7 6 2 7
>
> 6 7 6 7
>
> 6 0 7 6 3 7
>
>
< xk+1 =6
6 1 1 7 xk + 6
7 6 4 7 uk
7
6 1 7 6 0 7 (6.7)
> 6 7 6 7
>
> 4 2 5 4 1 5
>
>
>
> 3 0
>
>
>
>
>
:
yk = 1 1 0 2 0 0 3 xk
Le mode triple 0, auquel sont associés deux blocs de Jordan n’est ni commandable ni observable puisque l’on
se trouve en présence d’une entrée et d’une sortie scalaires. Le mode double 1, auquel est associé un seul bloc de
Jordan n’est pas commandable en raison de la valeur nulle de l’élément de B correspondant à la ligne inférieure
du bloc de Jordan. Par contre, il est observable en raison de la valeur 2 de l’élément de C correspondant à la
première colonne du bloc de Jordan. Le mode simple 2 est commandable et non observable, tandis que le mode
simple 3 est non commandable et observable.
42 CHAPITRE 6. COMMANDABILITÉ ET OBSERVABILITÉ
Modèle d’état
Par diagonalisation :
8 2 3 2 3 8 2 3 2 3
>
> 2 4 4 4 >
> 2 0 0 0
>
> >
>
< xk+1 = 4 0 2 5 5 xk + 4 5 5 uk < xk+1 = 4 0 2 0 5 xk + 4 10 5 uk
0 0 0 2 0 0 0 1
>
> >
>
>
> >
>
: :
yk = 1 1 1 xk [1] uk yk = 1 0 3 xk [1] uk
ordre : 3 modes : 2 2 0
4 z 2 S1 : yk = wk+1 2wk
G1 (z) = 1 =
z+2 z+2
5= (z + 3) z+3 S2 : wk+1 2wk = vk+1 + 3vk
G2 (z) = 1 + =
1 5= (z + 3) z 2
2 z+2 S3 : vk+1 = uk+1 + 2uk
G3 (z) = 1 + =
z z
Par substitution ! équation globale :
z+3
G (z) = G1 (z) G2 (z) G3 (z) = yk+2 + 2yk+1 = uk+2 + 5uk+1 + 6uk
z
Le modèle fonction de transfert ne représente que la partie observable et commandable d’un système.
Le modèle équation di¤érentielle ne représente que la partie observable (commandable ou non) d’un système.
: :
yk = C xk k = B0 k
2 3
B0
6 B 0 A0 7
6 7
rang B AB ::: An 1
B =n () rang 6 .. 7=n
4 . 5
n 1
B 0 (A0 )
C.N.S. d’observabilité : C.N.S. de commandabilité :
2 3
C
6 CA 7
6 7 n 1
rang 6 .. 7=n () rang C0 A0 C 0 ::: (A0 ) C0 =n
4 . 5
CAn 1
44 CHAPITRE 6. COMMANDABILITÉ ET OBSERVABILITÉ
Chapitre 7
45
46 CHAPITRE 7. COMMANDE PAR RETOUR D’ÉTAT (CAS MONOVARIABLE)
2 3 2 3
0 1 0 0 0 1 0 0
6 .. .. 7 6 7
6 0 . . 7 6 .. .. 7
6 7 6 0 . . 7
A = 6
6 .. .. 7
7 A BL = 6 .. .. 7
6 . . 0 7 6 . 7
6 . 0 7
4 0 1 5 4 5
0 1
a0 a1 an 2 an 1
0 1 n 2 n 1
0
B = 0 0 0 1 Blc = 0 0 0 lc
0
C = b0 b1 bn 2 bn 1 C = b0 b1 bn bn
2 1
i = ai + li i = 0; : : : ; n 1
ai : coe¢ cients du polynôme caractéristique avant i : coe¢ cients du polynôme caractéristique sou-
bouclage : haité pour le système bouclé :
P (z) = a0 + a1 z + + an 1 zn 1
+ zn (z) = 0 + 1 z+ + n 1 zn 1
+ zn
Fonction de transfert du système bouclé Gain statique (obtenu avec z = 1) ajustable par lc
lc (b0 + b1 z + + bn 1 z n 1 ) lc (b0 + b1 + + bn 1 )
GF (z) = GF (1) =
0+ 1z+ + n 1 zn 1 + zn 0+ 1+ + n 1 +1
1 1
= C (zIn A + B L) B lc = C (In A + B L) B lc
Remarque : le retour d’état modi…e les modes du système, c’est-à-dire le dénominateur de la fonction de
transfert. Par contre, il n’a¤ecte en rien les zéros du système, le numérateur de la fonction de transfert restant
inchangé.
7.1. PLACEMENT DE PÔLES (SYSTÈMES À TEMPS DISCRET) 47
Algorithme :
1. Polynôme caractéristique en boucle ouverte : M = [m1 mn ]
P (z) = det(zIn A) mn = B
= z n + an 1z
n 1
+ + a1 z + a0 mn 1 = (A + an 1 In ) B
Exemple 1 Exemple 2
Exemple 1 Exemple 2
2 1 1
1 1 0 x_ = x+ u
x_ = x+ u 0 1 1
0 2 1
Trouver le retour d’état
Trouver le retour d’état
L = [l0 l1 ]
L = [l0 l1 ] permettant de placer les valeurs propres de la matrice
(A BL) aux valeurs 1 et 2 (choix arbitraire).
permettant de placer les valeurs propres de la matrice Matrice d’évolution du système corrigé :
(A BL) aux valeurs 1 et 2 (choix arbitraire).
1
Matrice d’évolution du système corrigé : A BL = A [l0 l1 ]
1
l0 + 2 l 1 + 1
0 =
A BL = A [l0 l1 ] l0 1 l1
1
1 1 Polynôme caractéristique :
=
l0 2 l1
P( ) = det ( I A + BL)
2
Polynôme caractéristique : = + (l1 l0 3) + 2l0 2l1 + 2
x
^k+1 = (A H C) x
^ k + B u k + H yk Cet écart, dont la valeur 0 peut être non nulle pour
des raisons d’initialisation ou de perturbations, ré-
Evolution de l’écart k entre état réel xk et état es-
duira d’autant plus vite que la matrice A HC sera
timé x
^k :
plus “stable”. La synthèse du reconstructeur d’état
k+1 =x
^k+1 xk+1
revient à choisir les modes de la matrice A HC
= Ax
^k + B uk + HC(xk x
^k ) A xk B uk (problème dual de celui du placement de pôles).
2 3 2 3
an 1 1 0 0 n 1 1 0 0
6 .. .. 7 6 .. .. 7
6 an . . 7 6 . . 7
6 2 7 6 n 2 7
A = 6
6 .. .. 7 A HC = 6 .. .. 7
6 . . 0 7
7
6
6 . . 0 7
7
4 a1 1 5 4 1 5
1
a0 0 0 0 0 0 0 0
0 0
B = bn 1 bn 2 b1 b0 H = hn 1 hn 2 h1 h0
C = 1 0 0 0 i = ai + hi i = 0; : : : ; n 1
ai : coe¢ cients polynôme caractéristique système : i : coe¢ cients poly caractéristique observateur :
P (z) = a0 + a1 z + + an 1 zn 1
+ zn (z) = 0 + 1 z+ + n 1 zn 1
+ zn
50 CHAPITRE 7. COMMANDE PAR RETOUR D’ÉTAT (CAS MONOVARIABLE)
x
^k = A x
^k 1 + B uk 1 + H[yk C(A x
^k 1 + B uk 1 )] = [In HC][A x
^k 1 + B uk 1] + Hyk
Il vient alors : k+1 = (A HCA) k et il faut ici choisir H pour placer les valeurs propres de (A HCA).
Algorithme :
1
1. Polynôme caractéristique en boucle ouverte : Mo = ([m1 mn ]0 )
P (z) = det(zIn A) mn = C 0
= z n + an 1z
n 1
+ + a1 z + a0 mn 1 = (A0 + an 1 In ) C
0
d’observation :
H = [hn h1 h0 ]0 m1 = ((A0 )n 1
+ an 1 (A0 )n 2
+ a1 In ) C 0
1
x
^k+1 = (A HC BL)^
xk + Blc yck + H yk
Il vient :
1
U (z) = L[zIn (A HC BL)] HY (z) +
Transformation de Laplace et
transformation en z
5. Théorème de l’intégration
3. Théorème du retard
Z t
1
L f ( )d = F (s) Z[ffk l g] = z l Z[ffk g] = z l F (z)
0 s
53
54 ANNEXE A. TRANSFORMATION DE LAPLACE ET TRANSFORMATION EN Z
1 z z 1 z soit :
Y (z) = +
2 z 1 z 2 2 z 3 K(z b)
G(z) =
En utilisant le tableau de transformées, il vient : (z 1)(z a)
1 1 k avec :
yk = f1gk 2k + 3
2 2 T
K=e 1+T
2. Calculer sa réponse impulsionnelle (réponse à une
T
entrée u0 = 1; uk = 0; 8k 6= 0). a=e
Il vient U (z) = 1 et :
1 T (1 e T)
Y (z) = G(z) U (z) = b=1
(z 2)(z 3) e T 1+T
A.3. EXEMPLES 55
1 (t) f0 = 1; fk = 0; 8k 6= 0 1
as
e (t a)
hT s h
e (t hT ) fh = 1; fk = 0; 8k 6= h z
1 z
(t) fk = 1; 8k 0
s z 1
1 z
t fk = kT; 8k 0 T
s2 (z 1)2
2 z(z + 1)
t2 fk = k 2 T 2 ; 8k 0 T2
s3 (z 1)3
1 at akT z
e fk = e ; 8k 0 aT
s+a z e
aT
1 at akT T ze
te fk = kT e ; 8k 0
(s + a)2 (z e aT )2
aT bT
b a at bt akT bkT z(e e )
e e fk = e e ; 8k 0 aT )(z bT )
(s + a)(s + b) (z e e
z
ak ; 8k 0
z a
k z
( a) ; 8k 0
z+a
a at z(1 e aT )
1 e
s(s + a) (z 1)(z e aT )
! z sin !T
sin !t
s2 + !2 z2 2z cos !T + 1
s z (z cos !T )
cos !t
s2 + ! 2 z2 2z cos !T + 1