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CHAPITRE 2:

LES THEORIE EXPLICATIVES DES TAUX DE CHANGE

I. Approches réelles versus approches financières

1. La situation de la balance des transactions courantes

L'analyse théorique la plus utilisée jusqu'au début des années 70 se base


sur la situation des balances commerciales ou des balances courantes pour
expliquer les mouvements des taux de changes. Mudell (1960) et Fleming
(1962), deux auteurs d'inspiration keynésienne, ont développé des modèles
dans lesquels la dynamique des taux de change est fonction principalement
de l'état du solde des échanges extérieurs, lui- même relié au niveau de la
demande domestique et à celui des taux d'intérêt. L'observation empirique
montre en effet, qu'en moyenne période, les pays à monnaie faible sont
ceux dont la balance courante a tendance à être déficitaire. De manière
symétrique, les pays à devise forte sont ceux dont le solde extérieur est
positif. Le cas typique est celui du Japon qui a accumulé des excédents
structurels au cours des décennies 80 et 90, notamment vis-à-vis des États-
Unis. Le yen s'est fortement apprécié par rapport au dollar.

Cette théorie néo keynésienne soutenir que les cours de change sont
déterminés par l'équilibre sur le marché des biens. On considère ici le
marché des changes comme un simple marché de biens: le cours est
déterminé par l'offre et la demande de devises. D'après cette théorie, les
devises sont demandées essentiellement pour acheter des biens et services
étrangers. L'offre de devises correspond alors aux revenus d'exportation.
Cette théorie est donc basée sur les paiements courants avec l'étranger.

Cette vision du cours de change a prévalu dans le système de Bretten


Woods de l'après- guerre. Celui-ci établissait implicitement un lien étroit
entre les ajustements des cours de changer et les déséquilibres des
opérations courantes recensées sans la balance des paiements. Cependant,
le passage aux changes flottant a estompé le lien entre les opérations
courantes et le cours de change. Cette approche a suscité plusieurs
réflexions théoriques et travaux empiriques, dont la majorité s'est
concentrée autour des relations entre les prix et les volumes dans les
équations d'importations et d'exportations. Ces réflexions se résument dan
le théorème des élasticités critiques, ou conditions de Marshall- Lerner, et
qui fixe les conditions à partir desquelles les variations de parité permettent
effectivement de rétablir l'équilibre des échanges extérieurs.

2. Les prix relatifs et la parité des pouvoirs d'achat (PPA)

Introduite par David Ricardo (1817), la théorie de la PPA défend l'idée


que "la valeur de la monnaie est partout la même". Autrement dit, à
l'équilibre, le cours de change doit refléter l'égalité du pouvoir d'achat des
deux devises considérées. Dans un régime de change fixe, si le prix réel des
biens diffère d'un pays à l'autre, le demande supplémentaire de biens dans
le pays où ils sont « le moins cher » va engendrer un accroissement des
prix: il y a ajustement au taux de change par les prix. Dans un système de
changes flottants, il y a ajustement au différentiel de prix par la variation
des cours de changes: les variations du taux de change reflètent le
différentiel d'inflation.
En 1922, Gustave Cassel propose se définir le niveau du taux de change
nominal d'équilibre comme celui qui assure ma parité de pouvoir d'achat
entre deux monnaies. Ce principe simple se décline traditionnellement en
deux versions: la PPA absolue et la PPA relative
La version absolue de la PPA. Dans cette version la PPA absolue prévaut
en l'absence de toute forme d'entrave au commerce international (taxes
douanière, barrières non tarifaires...) et en négligeant les coûts de transport
ainsi que les coûts d'information. Elle postule que pour un pays donné, le
taux de change d'équilibre vis-à-vis d'une monnaie tierce S est égal au
rapport de ses prix intérieurs P sur les prix étrangers P*. Cette définition
dérive de la loi prix unique, qui stipule que le prix d'un bien échangeable
doit être le même quelle quoi la monnaie dans laquelle il s'exprime, le
respect de cette loi pour tous les biens élémentaires échangés n'est
cependant pas une condition suffisante au respect de la PPA; la méthode
d'agrégation des indices de prix utilisés doit en outre être identique. Sa
réalisation suppose des taux de change réels bilatéraux (EP*/P) toujours
égaux à 1:
E= P/P* (1)
où E est le taux de change.
La loi prix unique ne s'applique plus dès lors qu'il existe des barrières au
commerce international. Si elles-ci restent stables au cours du temps,
l'équation (1) devient E=k (P/P*) où k est une constante. Le principe de la
PPA continue alors de prévaloir mais sous une forme dite relative.
La version relative de la PPA. Cette version découle de la version absolue,
tout en étant moins restrictive. Elle n’implique pas, en effet, que le niveaux
du taux de change soit égal au rapport du niveau absolu des prix
domestiques et étrangers, mais plutôt que les variations du taux de change
soient égales à l’écart entre les variations relatives des prix domestique et
étrangers. En d’autres termes, les variations relatives du taux de change se
déduisent de l’écart d’inflation entre pays
e =p- p*, où e est la variation relative du taux de change, p et p* sont les
variations relatives des prix domestique et étrangers.
La théorie de la PPA repose sur trois hypothèses:
i- Les marchés financiers sont parfaits. Cette perfection implique une
absence de contrôles administratifs, de coût de transaction et de
fiscalité.
ii- Les marchés des biens sont parfaits. Cette perfection implique une
absence de droits de douane, de coûts de transaction et de
réglementation de quelque nature que ce soit.
iii- La structure de la consommation des agents économiques est
identique dans les différents pays.
La caractère contraignant des hypothèses présentées explique la théorie de
la PPA est difficilement vérifiée.

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