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2016-2020
MARS 2017
SOMMAIRE
L’HISTOIRE ET LE PROJET DE L’ORGANISME GESTIONNAIRE ........................................................... 3
1. L’HISTOIRE ........................................................................................................................ 3
2. LE PROJET DE L’ORGANISME GESTIONNAIRE ...................................................................... 4
a. Les valeurs ............................................................................................................................... 4
b. Les orientations du projet de l’organisme gestionnaire .......................................................... 5
1. L’HISTOIRE
Créé à l’origine pour répondre aux besoins en matière d’habitat, le service d’action sociale s’est adapté
aux différentes demandes enregistrées.
Depuis 1980, un soutien administratif est proposé aux personnes âgées (assistantes de service social),
des animations ponctuelles en liaison avec les différents clubs des ainés et CCAS (rencontres interclubs,
repas de fête des ainés), des séances de maintien en forme, le portage de repas à domicile, un service
d’aide à domicile et enfin la téléassistance.
Créé en 2003 pour répondre aux besoins importants de la population âgée sur le territoire du Pays de
l’Or, suite à la création de l’APA à domicile, le service d’aide à domicile est intégré au SIVOM jusqu’en
2005, puis au CIAS à compter du 1 er janvier 2006.
Le Centre Intercommunal d’Action Sociale de l’Etang de l’Or a été créé en date du 1 er janvier 2006. Il
reprend la totalité des missions exercées par le SIVOM au bénéfice des personnes âgées.
Etablissement public administratif à vocation sociale, il est tout d’abord rattaché au SIVOM, puis à la
communauté de communes en date du 1 er janvier 2011, et enfin à la communauté d’agglomération à
Sa dénomination évolue, il devient « Centre Intercommunal d’Action Sociale du Pays de l’Or » et intervient
sur l’ensemble des communes de la communauté d’agglomération : Candillargues, Lansargues,
Mauguio-Carnon, Mudaison, La Grande-Motte, Palavas-les- Flots, Saint-Aunès, Valergues.
Le CIAS s’inscrit dans la volonté de poursuivre la politique de maintien à domicile des personnes âgées
et handicapées, avec deux services :
- Le service d’aide et d’accompagnement à domicile, qui réalise également le suivi administratif
des prestations de restauration à domicile et de téléassistance.
- Le service social, comprenant trois assistantes sociales et deux infirmières répondant aux
besoins des personnes âgées, handicapées et des bénéficiaires du RSA.
Les cours de maintien en forme, d’aquagym et le transport à la demande sont également réalisées à
destination des personnes âgées et handicapées du territoire.
La loi du 2 janvier 2002 consacre le projet de service et le rend obligatoire pour tous les établissements
et services : « Art. L. 311-8. - Pour chaque établissement ou service social ou médico-social, il est élaboré
un projet d'établissement ou de service, qui définit ses objectifs, notamment en matière de coordination,
de coopération et d'évaluation des activités et de la qualité des prestations, ainsi que ses modalités
d'organisation et de fonctionnement. Ce projet est établi pour une durée maximale de cinq ans après
consultation du conseil de la vie sociale ou, le cas échéant, après mise en œuvre d'une autre forme de
participation. »
Notre projet de service s’inscrit donc dans un cadre législatif clair. Il permet de :
- Recentrer les pratiques autour de la personne à travers la construction d’un projet personnalisé
en tenant compte des besoins et des attentes de la personne et de ceux de la famille ;
- Innover au travers d’une recherche d’adaptation des missions du service dans ses diversités et
spécificités en mettant en complémentarité des structures et services partenaires ;
- Favoriser la notion de distance professionnelle permettant de proposer un accompagnement de
qualité à toute personne et avec la même conscience professionnelle quels que soient les
sentiments du professionnel ;
- Améliorer la qualité de la prestation servie aux bénéficiaires en mettant l’accent sur la prévention
de la dépendance et le maintien de l’autonomie.
Par ailleurs, il permet la construction au travers d’une démarche participative d’un système de valeurs et
de principes communs dynamisant les pratiques professionnelles dans un collectif construit et reconnu
par tous.
Le projet de service est un document fondateur qui permet au SAAD de définir, à partir des valeurs qu’il
défend, sa stratégie pour les années à venir au travers des objectifs fixés en précisant les actions et les
moyens à mettre en œuvre pour s’acquitter de sa mission.
La démarche du projet de service a été le fruit d’une réflexion collective riche, menée par un groupe de
travail composé de membres du personnel.
Le SAAD est géré par le CIAS du Pays de l’Or qui met au cœur de son action les personnes qu’il aide et
accompagne au quotidien.
• LA SOLIDARITE
Le CIAS met en œuvre les moyens nécessaires au service de la personne aidée et encourage le maintien
à domicile en apportant son soutien aux familles et aux proches. Il propose une prise en charge juste et
solidaire en fonction des moyens alloués.
En tenant compte des souhaits et des capacités de la personne aidée, le CIAS veille à promouvoir sa
dignité et à maintenir le lien social.
Il respecte son libre arbitre et son autonomie en acceptant ses choix de vie, ses valeurs, sa culture, son
environnement et ses opinions.
En ce sens, la réponse aux besoins exprimés ou implicites se matérialise en une aide globale et
individualisée favorable à l’épanouissement de la personne à son domicile et respectueuse des autres
professions et structures existantes.
Le CIAS fait preuve de respect et de compréhension face aux choix individuels et familiaux.
• L’ENGAGEMENT
Le CIAS s’engage à répondre aux besoins des usagers en s’adaptant à chaque personne et à chaque
Notre service assure les prestations nécessaires au maintien à domicile de ses bénéficiaires (personnes
âgées, en situation de handicap, et sortie d’hospitalisation).
Conformément aux dispositions des 6° et 7° du I de l'article L. 312-1 du code de l'action sociale et des
familles, nous sommes un service d'aide et d'accompagnement à domicile (SAAD) qui concoure
notamment
- Au soutien à domicile ;
- A la préservation ou la restauration de l'autonomie dans l'exercice des activités de la vie
quotidienne ;
- Au maintien ou au développement des activités sociales et des liens avec l'entourage.
Les services d'aide et d'accompagnement à domicile assurent, au domicile des personnes ou à partir de
leur domicile, des prestations de services ménagers et des prestations d'aide à la personne pour les
activités ordinaires de la vie et les actes essentiels lorsque ceux-ci sont assimilés à des actes de la vie
quotidienne, hors ceux réalisés, sur prescription médicale, par les services mentionnés à l'article 1er.
Ces prestations s'inscrivent dans un projet personnalisé d'aide et d'accompagnement élaboré à partir
d'une évaluation globale des besoins et des attentes de la personne.
La mission de notre SAAD est également de donner des informations ou des conseils utiles aux familles
de bénéficiaires qui le demandent.
L’accueil et la prise en charge s’inscrivent dans le respect des principes et des valeurs définies par la
charte des droits et des libertés de la personne accueillie. Le bénéficiaire est une personne qui a droit au
respect de ses libertés fondamentales qui s’expriment dans le respect réciproque des salariés, de leurs
proches et des intervenants extérieurs.
Notre SAAD s’est donné pour objectif de permettre aux bénéficiaires vulnérables et fragilisés de demeurer
le plus longtemps possible au domicile.
Dans ce contexte, les grands enjeux pour notre structure sont les suivants :
- Apporter des réponses adaptées aux besoins et aux attentes des bénéficiaires
- Développer le bien-être des bénéficiaires (hygiène, …)
- Information, évaluation, orientation, réorientation de l’usager
- Apporter des solutions aux conditions d’accompagnement, de vie des bénéficiaires
- Prévenir la maltraitance et développer la bientraitance
- Lutter contre l’isolement social des publics les plus fragilisés
- Maintenir l’autonomie des bénéficiaires et prévenir la grande dépendance
- Améliorer les conditions de maintien au domicile
- Respect des habitudes de vie, le cas échéant
- Consolider la collaboration entre les intervenants (libéraux, médecins)
- Prévenir le risque professionnel
- Aider les aidants : physique, psychologique, conseil diététique, manipulation des bénéficiaires
LES MISSIONS
Notre SAAD dispose d’un arrêté d’autorisation de fonctionnement délivré par le Conseil départemental
en 2006. De ce fait, notre service est habilité à l’aide sociale et le tarif de fonctionnement est également
déterminé par cette instance.
En un peu plus de 50 ans, la pyramide des âges concernant les personnes âgées de 65 ans ou plus a
fortement évolué : sa base s’est élargie et elle s’élève nettement plus haut. Au cours de la deuxième
moitié du 20ème siècle, la part des personnes âgées de 65 ans ou plus dans la population totale a crû
de plus de 40%.
La part des 85 ans ou plus s’est multipliée par 4. Le nombre de centenaires a plus que quintuplé au cours
des 20 dernières années. Le rapport de dépendance des personnes âgées a lui aussi augmenté de plus
de 40%. Depuis la fin du siècle dernier, il n’augmente plus que lentement.
La population française continuera de vieillir jusqu’en 2050. L’INSEE prévoit que la part des 65 ans et
plus sera de 29% en 2050, contre 16% en 2000. En 2050, 18,7 millions de personnes résidant en France
métropolitaine auront 65 ans ou plus.
Il est difficile de généraliser les désirs des usagers mais quelques lignes fortes transparaissent :
- Privilège du maintien à domicile (choix de vie) ;
- Augmentation des exigences de confort ;
- Besoin d’aide à la personne de plus en plus individualisé.
Au 1er janvier 2013, la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (LRMP) compte 5 683 878 habitants.
C’est la cinquième des treize régions métropolitaines par l’importance de sa population. Entre 2008 et
2013, LRMP gagne en moyenne 52 800 habitants chaque année (+ 1,0%). Ce taux d’accroissement,
deux fois plus élevé qu'en moyenne en métropole, est le plus fort.
Avec 6 101 km2, l’Hérault est un département moyen en superficie. Situé au sud-est de la région
Occitanie, il bénéficie d’une côte principalement sableuse offrant 87 km de littoral. Le relief est marqué à
l’ouest et au nord-ouest par le rebord méridional du Massif central. Les massifs du Caroux et de
l’Espinouse sont les points culminants du département. S’étagent ensuite jusqu’à la mer les zones de
garrigue, les plaines agricoles et les étangs. L’Hérault est limitrophe de quatre départements : l’Aude, le
Tarn, l’Aveyron et le Gard.
Au 1er janvier 2014, le département de l’Hérault compte 1107 730 habitants. Le département tiré par le
dynamisme de la ville de Montpellier, 2e ville de la région, connaît une croissance démographique qui ne
faiblit pas. Cette croissance s’accompagne de créations d’emploi, principalement dans l’économie
tertiaire. Néanmoins, le taux d’activité demeure plus faible que la moyenne nationale et le taux de
chômage croît plus vite en cette période de crise. Les revenus sont moindres dans le département qu’en
LE PUBLIC ET SON ENTOURAGE
région, notamment les revenus des plus modestes et font apparaître de fortes disparités.
Au 1er janvier 2012 le département de l’Hérault comptait 1 078 000 habitants, 20e département le plus
peuplé de France métropolitaine. Entre 2007 et 2012, il gagne 13 300 habitants par an (+ 1,3 % par an).
Son rythme de croissance est supérieur à celui de la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées
(+0,9%), supérieur également au rythme de croissance de tous les départements métropolitains plus
peuplés.
La population augmente à un rythme élevé depuis 1982, toujours supérieur à celui de la France
métropolitaine. Au cours de la période 2007-2012, comme lors des périodes précédentes, l’augmentation
de population est principalement due à l’arrivée de populations venues s’installer sur le territoire. Le solde
entre arrivées et départs est de + 9 800 personnes chaque année, ce qui représente un excédent annuel
moyen de + 0,95 %. Le solde naturel, écart entre les naissances et les décès, est également positif et
connaît une augmentation au cours de la période 2007-2012, pour atteindre un taux supérieur à toutes
les périodes précédentes depuis 1962 : + 0,3 %. L’augmentation de la population relative au solde naturel
est pour le département de l’Hérault de 3 500 personnes par an entre 2007 et 2012.
Avec un âge moyen de 40,8 ans en 2012, l’Hérault est un peu plus âgé qu’en moyenne en métropole
(40,1 ans), mais il apparaît relativement jeune dans la région (41,8 ans), loin derrière la Haute-Garonne
cependant (38,5 ans). Les 15-29 ans représentent 19 % de la population héraultaise, contre 18 % en
France métropolitaine et 17 % dans la région, sous l’effet de la concentration de la population étudiante
dans les universités montpelliéraines. En revanche les personnes de 14 ans ou moins et les personnes
de 30 à 59 ans sont moins présentes qu’en France métropolitaine.
Dans l’Hérault, le nombre total de bénéficiaires de l’APA à domicile au 1er janvier 2016 s’élève à 27 468,
nombre stable depuis 2012. Un taux de bénéficiaire de l’APA à domicile élevé : 20,2% dans l’Hérault
parmi la population de 75 ans et plus contre 12% en France métropolitaine.
Le graphique ci-après reprend la répartition des GIR parmi les bénéficiaires APA à domicile :
Face aux évolutions inéluctables liées au vieillissement de la population et au désir des personnes âgées
LE PUBLIC ET SON ENTOURAGE
et en situation de handicap de se maintenir à domicile, notre SAAD souhaiterait étendre son volume
d’activité et diversifier ses prestations proposées.
Cela permettrait à notre service de proposer une réponse adaptée aux besoins et aux attentes de ces
personnes vulnérables domiciliés sur sa zone d’intervention.
La complexité du parcours de nos bénéficiaires en situation de fragilité tient en partie à la diversité des
acteurs mobilisés et au cloisonnement de leurs interventions.
Afin de renforcer les dynamiques du parcours de ses publics, le gestionnaire tente d’en éviter les ruptures
en proposant des coordinations avec d’autres partenaires :
- SSIAD (Service de soins infirmiers à domicile)
- Accueil de jour
- Hébergement temporaire
- EHPAD
- PASA (Pôle d’activité et de soins adaptés) …
L’histogramme ci-dessus reprend la répartition de nos bénéficiaires par tranche d’âge au 31 décembre
2016.
Le graphique ci-dessous représente la répartition en 2016 des bénéficiaires par groupes iso-ressources.
Le GIR 1 correspond aux personnes confinées au lit ou au fauteuil ou dont les fonctions intellectuelles
sont gravement altérées. La présence constante d'intervenants est indispensable.
Le GIR 2 comprend deux groupes de personnes dépendantes : celles dont les fonctions mentales sont
altérées mais qui ont conservé leurs capacités de se déplacer, et celles qui sont confinées au lit ou au
fauteuil, dont les fonctions intellectuelles ne sont pas totalement altérées et dont l'état exige une prise en
charge pour la plupart des activités de la vie courante.
Le GIR 3 correspond aux personnes qui ont conservé partiellement leurs capacités motrices, mais ont
besoin d'être assistées pour se nourrir, se coucher, se laver, aller aux toilettes.
Le GIR 4 regroupe deux types de personnes : celles qui ont besoin d'aide pour se lever, se coucher, mais
peuvent se déplacer seules à l'intérieur du logement ; une assistance est parfois nécessaire pour la
toilette et l'habillage, et celles qui n'ont pas de problème de transfert ou de déplacement, mais qui doivent
être assistées pour les activités corporelles ainsi que pour les repas.
Le GIR 5 désignent les personnes qui sont relativement autonomes dans leurs activités : elles se
déplacent seules, mais ont besoin d'aides ponctuelles pour la toilette, la préparation des repas, l'entretien
du logement.
Le GIR 6 concerne les personnes autonomes dans tous les actes de la vie courante.
L’autorisation de fonctionnement de notre SAAD prévoit son offre de service aux publics suivants :
- Personnes âgées
- Personnes en situation de handicap
- Personne en sortie d’hospitalisation
Les métiers du maintien à domicile réunissent l’ensemble des activités contribuant à simplifier la vie
quotidienne.
La prise en charge de nos bénéficiaires fait preuve d’une démarche préparée avec beaucoup d’attention
par notre équipe. Quel que soit l’âge, le milieu culturel, l’état physique et psychique de la personne, quel
que soit le motif, la démarche de faire appel à un accompagnement à domicile peut être souvent difficile
à vivre.
Le personnel du SAAD considère à sa juste mesure, l’importance de l’accueil dans ce nouveau mode de
vie à domicile, et de préparer ce moment d’accueil primordial avec beaucoup d’attention pour en
minimiser les effets négatifs sur le nouveau bénéficiaire.
Savoir être :
- Savoir écouter, communiquer avec le bénéficiaire et ses proches ;
- Agir avec calme et décence ;
- Respecter la dignité du bénéficiaire ;
- Savoir adapter la prise en charge ;
- Respecter le rythme de vie ;
- Avoir un esprit d’équipe et de coordination avec les autres types d’intervenants à domicile.
Savoir-faire :
- Savoir accueillir le bénéficiaire et sa famille ;
- Aider le bénéficiaire à maintenir une autonomie optimale ;
- Elaborer avec la personne un plan d’aide individualisé de prise en charge ;
- Aider la famille ou autre représentant à participer au projet de vie de l’usager et à devenir
partenaire de la prise en charge.
Savoirs
- Proposer une équipe professionnalisée aux bénéficiaires
- Mettre à disposition des intervenants qualifiées
• L’ADMISSION
Afin de vous proposer un accompagnement adapté et personnalisé, l’admission peut être réalisée par le
service social du CIAS ou le service d’aide et d’accompagnement à domicile.
L’admission prévoit une première rencontre avec une assistante de secteur qui vous sera proposée. Ce
premier contact se tiendra à votre domicile ou dans nos locaux (Mauguio, La Grande Motte) ou se fera
téléphoniquement.
Selon votre situation, des aides financières pourront être mises en place : l’assistante de secteur et/ou le
service social du CIAS vous informera des possibilités existantes.
Le fonctionnement du service vous sera également présenté et un devis gratuit, valable un mois, sera
établi et transmis.
Avant la mise en place de la première prestation, un document individuel de prise en charge (DIPEC)
vous sera proposé. Il devra être signé.
Un ou plusieurs aides à domicile correspondant à vos attentes et vos besoins vous seront présentés dans
une logique de proximité géographique. Les tâches définies ensemble leur seront transmises grâce à un
protocole d’intervention. La prestation sera mise en place de manière réactive (délai de 48 heures
L’accueil réservé à un futur bénéficiaire et à ses proches depuis le premier contact qu’il aura avec le
SAAD jusqu’à la mise en place de sa prise en charge, déterminera en partie ses comportements à venir,
dans la poursuite de son accompagnement.
Cette phase est également un moment privilégié permettant d’informer les bénéficiaires sur différents
éléments liés aux prestations à domicile (aides techniques existantes en fonction des différents profils
pris en charge, la prestation à domicile proposée, l’organisation…) et sur les différentes autres prestations
proposées par le CIAS (restauration à domicile, téléassistance…). Pour optimiser ce temps d’accueil, la
structure cherche à systématiser la présence d’un référent par bénéficiaire avant la mise en place de
l’accompagnement et à adapter ses outils d’évaluation.
b. Le projet personnalisé
Notre SAAD respecte et décline une individualisation de son accompagnement au travers des pratiques
professionnelles.
Le projet personnalisé de prise en charge sera réfléchi, écrit et mis en œuvre pour faciliter la vie des
bénéficiaires à domicile et non pour répondre aux impératifs d’organisation du personnel. Il ne sera pas
figé mais évolutif, notamment parce que les bénéficiaires sont de plus en plus âgés. Les acteurs de ce
projet sont les bénéficiaires, les assistantes de secteurs, les assistantes sociales, les aides à domicile, la
personne de confiance, et les familles.
Notre SAAD s’engage à s’adapter à ces exigences en incluant la nécessaire coordination de la prise en
charge avec des acteurs complémentaires du maintien à domicile.
c. La fragilité
• LA DOULEUR :
Les professionnels prennent systématiquement en compte les plaintes des bénéficiaires liées à une
douleur. L’équipe disposera de compétences sur cette dimension. La prise en charge de la douleur
déclenche également la mise en place d’une collaboration entre les médecins traitants, le personnel
paramédical et le personnel médicosocial.
Un soutien psychologique des salariés est prévu pour l’accompagnement en fin de vie. Le SAAD devra
s’inscrire dans un réseau de soins palliatifs et de fin de vie pour disposer des compétences d’une
psychologue pour accompagner les bénéficiaires, familles ou salariés dans ces moments de la vie.
Les risques au niveau relationnel et comportemental sont identifiés. Tous les membres de l’équipe
d’intervention à domicile sont formés aux troubles du comportement et à leur évaluation. La formation de
l’équipe reste un objectif prioritaire du SAAD compte-tenu de l’évolution du profil de la population
accompagnée.
Notre SAAD devra mettre en place une forte sensibilisation de l’équipe d’intervention sur la prévention
des escarres.
Le service prévient les risques de troubles alimentaires, de déshydratation, de fausses routes chez
l'usager.
Les chutes devront être enregistrées par l’assistante de secteur. Les professionnels ont été sensibilisés
à la prévention des risques de chutes et évaluent les risques au domicile des bénéficiaires.
d. Le projet de vie
Le service a élaboré et distribue l’ensemble des outils de protection des droits des bénéficiaires prévus
par la loi du 2 janvier 2002 (livret d’accueil, règlement de fonctionnement, charte des droits et libertés de
la personne accueillie, Document individuel de prise en charge (DIPEC)).
La personne accueillie peut exprimer ses attentes, ses satisfactions mais également ses réclamations ou
ses plaintes via les outils mis à disposition, notamment l’outil téléphonique et l’enquête de satisfaction.
Dans cette optique, le service formalise le consentement du bénéficiaire lors de la signature de la fiche
d’intervention.
Le sentiment de solitude émane souvent de l’absence d’un entourage actif même si elle est également et
surtout une question d’âge.
Face à ces constats, la famille doit jouer un rôle à part, que ni les professionnels de services médico-
sociaux, ni les libéraux, ni les bénévoles ne parviennent à combler vraiment.
Nous souhaitons réfléchir à la mise en place de complémentarités lors du maintien à domicile avec cet
acteur primordial mais également à mettre en place une réelle politique d’aide aux aidants.
La vulnérabilité des personnes à domicile peut être génératrice de comportements inadaptés. Ceux-ci
peuvent entraîner des modifications thymiques des bénéficiaires susceptibles de déboucher sur de
nouvelles pathologies. Rappelons simplement que ces comportements sont à prendre en compte dans
quatre directions :
- Personnel envers bénéficiaires ;
- Bénéficiaires envers aides à domicile ;
- Famille ou tiers extérieur envers bénéficiaires ;
- Famille ou tiers extérieur envers aides à domicile.
La violence se caractérise par tout acte ou omission commis par une personne, s’il porte atteinte à la vie,
à l’intégrité corporelle ou psychique ou à la liberté d’une autre personne ou compromet gravement le
développement de sa personnalité et/ou nuit à sa sécurité financière.
e. Le projet social
Le service souhaite professionnaliser son recrutement : rédiger une procédure de recrutement, créer une
grille de recrutement, élaborer un livret d’accueil et d’intégration des nouveaux personnels spécifiques au
SAAD… Ces actions permettraient également au SAAD d’affiner sa politique d’accueil et d’intégration.
L’équipe de direction est garante du management et de la gestion des ressources humaines dans le
service. L’organisation du travail est un enjeu majeur ainsi qu’une gestion anticipée sur son évolution
Celle-ci passe par une clarté des processus garantissant la réalisation des prestations.
L’équipe a élaboré un organigramme hiérarchique et fonctionnel qui permet aux agents de repérer leur
position dans la structure et de comprendre les circuits des décisions.
Des fiches de poste ont été rédigées pour l’ensemble des métiers du SAAD.
Comme le prévoit la réglementation, les entretiens annuels d’évaluation sont réalisés tous les ans. Ils
permettent de mettre en place autour du projet professionnel du personnel et de leur permettre d’orienter
le déroulement de leur carrière. Ces projets contribuent notamment à alimenter le plan de formation
continue.
Afin de s’adapter en permanence aux besoins et attentes découlant de l’accompagnement proposé à nos
bénéficiaires, notre SAAD élabore un plan de formations annuel, ce qui permet de répondre au mieux
aux besoins de professionnalisation du service.
Pour fidéliser nos salariés (titulaires et non-titulaires), nous mettons en place une politique de motivation
et de soutien des pratiques professionnelles. En effet, un personnel motivé ne peut que donner qu’une
bonne ambiance au sein de l’équipe, de meilleures compétences professionnelles et une qualité de
prestations.
L’organigramme du SAAD est présenté ci-après. Il est centré sur la responsabilité d’un conseil
d’administration et d’une Direction qui a, logiquement, un lien hiérarchique direct avec l’ensemble du
personnel du SAAD. Cette dernière est épaulée par un responsable de service « Aide à domicile », une
assistante administrative et des assistantes de secteur.
Notre SAAD a mis en place des coopérations formalisées par délibération avec :
- Des structures semblables
- Des structures hospitalières
- Des professionnels libéraux (IDE, Médecins…)
- MAIA
- CNFPT (sur les formations)
- Et celles du réseau gérontologique (SSIAD, Accueil de jour, EHPAD, Résidence autonomie,
HAD, ESA…)
Dans un futur très proche, notre SAAD souhaite mettre en place des conventions de collaboration avec
les professionnels du maintien à domicile afin de mieux faire connaître et valoriser son rôle dans le cadre
du maintien à domicile.
Des coopérations spécifiques seront mises en œuvre pour organiser les entrées, l’accompagnement et
les sorties de nos bénéficiaires. Nous nous rapprocherons de l’hôpital, des cliniques, des SSIAD, des
assistants sociaux, des CCAS (Centres communaux d’action sociale…).
Le SAAD adhère dans ses interventions aux différentes chartes et textes qui mettent en avant le respect
de l’usager et de ses choix. Il s’agit notamment :
- De la charte des droits et libertés de la personne accueillie ;
- De la charte de la personne âgée dépendante ;
La charte des droits et liberté de la personne accueillie est mentionnée à l’article L311-4 du CASF. Elle a
été précisée par l’arrêté du 8 septembre 2003. Elle ne doit pas être confondue avec la charte des droits
et des libertés de la personne âgée dépendante, datant de 1987 et revue en 1997 par la Commission
Droits et libertés des personnes âgées dépendantes de la Fondation Nationale de Gérontologie (FNG).
La loi du 2 janvier 2002 consacre le droit des usagers et ces aspects qualitatifs de la loi sont également
inscrits dans le cadre de son autorisation de fonctionnement. Notre SAAD est tenu à l’obligation de
s’approprier et décliner ces droits en fonction de leurs problématiques de terrain.
Même malade, handicapée, dépendante ou démente, la personne âgée ou handicapée devra être
associée à la vie du service. Elle devra être informée de tout ce qui la concerne et devra pouvoir exprimer
ses attentes, ses satisfactions mais également ses plaintes.
Les outils relatifs aux droits des usagers contribuent à la satisfaction des usagers. Le règlement de
fonctionnement (pour les usagers et salariés), le règlement intérieur (pour les salariés), le DIPEC, le livret
d’accueil, la charte des droits et libertés de la personne accueillie constituent des préalables
incontournables qui sont mis en place. Le SAAD intègre ces documents dans sa dynamique d’accueil et
d’accompagnement de ses bénéficiaires.
Au regard de ces différentes obligations réglementaires, notre SAAD souhaite mieux impliquer ses
bénéficiaires et leurs représentants dans des décisions concernant la prise en charge et à mieux informer
ces cibles sur les évolutions et la vie de la structure.
La réflexion éthique permet de mettre en relation la situation avec des valeurs ou des principes
d’intervention, de mieux mesurer les enjeux et d’évaluer chacune des décisions possibles en apportant
une méthode d’analyse et un mode de discussion collégial appelés : la démarche participative.
La démarche participative d'analyse des besoins doit être régulière et faire partie intégrante de l'accueil
et du fonctionnement du service. Au sein du SAAD, la démarche participative se traduit par deux axes :
• A L’ECHELLE DES BENEFICIAIRES : Le bénéficiaire est considéré comme un usager qui doit
être acteur de son projet de vie et non pas seulement comme un consommateur de services. Il a
donc été nécessaire de mettre en place une démarche participative d'analyse de ses besoins et
de ses attentes. Ces derniers pouvant varier en fonction des progressions et difficultés du
bénéficiaire ou encore des ressources et services disponibles dans le service, il est nécessaire
que cette démarche participative d'analyse des besoins et des attentes ne soit pas ponctuelle,
mais qu’elle soit une partie intégrante de l'accueil et du fonctionnement quotidien du service.
Notre service propose une prise en charge globale et évolutive avec des réévaluations et un suivi
permanent de ces besoins et attentes.
Le projet social traduit la politique de gestion des ressources humaines du service. La mission première
du projet social est de reconnaître et de mobiliser les ressources humaines. Il a également vocation à
préserver et à promouvoir les liens sociaux afin de permettre la réalisation de l’ensemble des projets du
service d’aide à domicile.
Les principes et valeurs annoncés dans le projet social attestent de la qualité de la gestion des ressources
humaines et repose sur :
- La considération du personnel pour faire émerger les compétences ;
- La valorisation des métiers ;
- Le dialogue et l’écoute pour développer une politique de communication, de concertation, de
négociation garantissant transparence et fiabilité ;
- Le décloisonnement pour favoriser la solidarité, la complémentarité et la coopération ;
- L’accueil et l’accompagnement des personnels nouveaux et des personnels remplaçants ;
- La fidélisation des salariés
Aujourd’hui, les enjeux liés au projet social, à la gestion et au management des ressources humaines au
sein du service sont la professionnalisation, l’implication, les modes de coopération et l’usure
professionnelle, ainsi que les conditions de travail qui évoluent aussi en raison de l’augmentation de la
dépendance et de la montée des exigences en qualité du secteur de l’aide à domicile.
1. LES ENJEUX
Ce tableau mentionne les effectifs approuvés par le conseil départemental sur le SAAD (service d’aide et
d’accompagnement à domicile) lors du compte administratif 2015., uniquement sur les prestations d’aide
et d’accompagnement à domicile, hors restauration à domicile et téléassistance.
NB : certains postes sont mutualisés avec d’autres prestations servies par le service (restauration,
téléassistance…).
a. L’équipe administrative
• LA DIRECTION
La Direction manage le service dans le cadre de la politique générale définie par le conseil
d’administration.
Les assistantes de secteur gèrent les dossiers des bénéficiaires (visites à domicile pour évaluer les
besoins et les attentes et proposer les services adaptés, établissement des dossiers de demande de
financements, mise en place des interventions etc.), et les relations avec les partenaires. Leurs tâches :
Etat des lieux et analyse des besoins des bénéficiaires à domicile et/ou au bureau, organisation et suivi
des interventions (plannings des aides à domicile et des bénéficiaires, remplacements, visites à domicile,
permanences, gestion des urgences, gestion des congés, …), Bonne tenue des dossiers administratifs
des bénéficiaires et des aides à domicile, Travail de coordination avec les professionnels intervenant au
domicile des bénéficiaires, (aides à domicile, assistantes sociales, professionnels extérieurs au CIAS) …
• L’ASSISTANT ADMINISTRATIF
L’assistant administratif gère les aspects administratifs et financiers de l’accompagnement proposé aux
Le personnel d’intervention est composé d’Auxiliaires de Vie Sociale, d’Aides à Domicile, ou d’Employés
à Domicile. Ces professionnels qualifiés et formés aux exigences du métier effectuent les tâches de la
vie quotidienne au domicile de la personne aidée.
Les transmissions sont des moments importants en équipe pluridisciplinaire qui permettent le transfert
des informations et assurent le relais et la continuité de l’accompagnement du bénéficiaire. Il existe
quotidiennement de nombreux temps de transmissions répartis après chaque intervention :
- Cahier de liaison/transmission
- Les temps de remise des feuilles
- Transmissions téléphoniques Aides à domicile-Assistantes de secteur
d. Organisation et interdisciplinarité
Les fonctions administratives sont remplies par le personnel administratif du SAAD et en complémentarité
• LA GRH :
- Plan de formation, mise en œuvre et suivi ;
- Gestion de l’Absentéisme/Recrutement ;
- Enregistrement des réclamations et suivi ;
- Fiches de poste ;
- Gestion des carrières ;
• LA GESTION FINANCIERE :
- Budget ;
- Compte Administratif ;
- Amortissement, suivi de l’actif ;
- Situations budgétaires.
• LA COMMUNICATION :
- Plaquette de communication ;
- Livret d’accueil ;
- Relations (familles, partenaires…).
L’évolution des conditions d’emploi consécutives aux exigences accrues en termes de responsabilité et
de qualité du service rendu, ainsi que la montée de la dépendance ou encore le vieillissement de certains
personnels sont des facteurs à prendre en compte dans les actions de prévention des risques
professionnels.
Les personnes en charge de la coordination dans notre SAAD veillent au niveau de fatigabilité et de
l’usure professionnelle des intervenants à domicile. Les plannings des équipes d’intervention sont
programmés en tenant compte de ces paramètres.
Les salariés ont été sensibilisés aux différents risques : organisationnels, routiers, physiques et
psychologiques. Le SAAD met à disposition de ses professionnels des équipements de protection, et les
salariés sont formés aux gestes et postures.
Notre service a signé :
- Une convention avec le CNFPT permettant de proposer des formations sur l’hygiène corporelle
Notre SAAD a récemment lancé des travaux internes afin d’élaborer rapidement son document unique
d’évaluation des risques professionnels (DUERP) en collaboration avec le service RH.
Par ailleurs, nous proposons également à nos équipes des groupes de parole et des temps de travail
animés par un psychologue intervenant par vacations.