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« Mais quelle ingratitude ! Quelle courte vision que d'aspirer à l'abolition de la culture !

» (Freud,
L'avenir d'une illusion, III)

« Je n’ai pas connu d’homme qui ait une plus grande capacité d’amour. Un plus grand pouvoir
d’aimer la grandeur de la vie et l’on ne comprend rien à ses haines, si l’on ne sait pas qu’il s’agissait
pour lui de protéger la qualité même de son amour de la vie, du merveilleux de la vie. Breton aimait
comme un cœur bat. Il était l’amant de l’amour dans un monde qui croit à la prostitution. C’est là
son signe » (Marcel Duchamp à propos d'André Breton, Déclaration de 1966 citée dans P. Audoin
Les Surréalistes, Le Seuil, 1973, p19, voir la page wikipédia d'André Breton)

Depuis quelques temps déjà, j'avais dans l'idée d'écrire une lettre aux gilets jaunes. Depuis le début
du mouvement, j'étais à ce moment-là au Brésil, en novembre 2018. Et alors que comme à mon
habitude je laissais le temps filer et procrastinais – j'hésitais à exposer mon point de vue car je
voulais ne surtout pas ressembler à ceux qui, du haut de la chaire, expliquent aux autres, au bas
peuple, à la plèbe, ce qu'il doit penser, ce qu'il doit voter, tout en restant bien sur aveugle à la propre
ineptie de leur propos – le mouvement continuait d'essaimer, donnant en réaction naissance au
tsunami habituel de commentaires politiques des gens bien informés.

Et j'ai lu en cette fin de mai 2019 quelques textes politiques, qui parlent du mouvement des gilets
jaunes, et aussi de la situation politique de l'Europe ou de l'électeur européen. Il y a cinq ans de cela,
sur ce blog, je répondais de manière ironique à la question, qu'est-ce que la politique ? La situation
actuelle, celle de 2019, appelle au sérieux, ce qui ne me facilite pas la tache, moi qui ait une
tendance certaine à abuser du ridicule qui souvent me le rend bien.

Ces textes sont : un texte de Vincent Glenn, qui a pour l'occasion créé un blog sur mediapart, qui
répond au texte Onfray paru sur son site La comprenette germanopratine. Ainsi que deux textes
philosophico-politiques qui parlent de l'Europe. Je voulais analyser ces quatre textes et montrer en
quoi ils mettent tous en valeur quelque chose de fondamental, en l'occurence, la nécessité d'avoir
une vision psychanalytique de la chose politique. Mais j'ai relu hier le court essai de Broch sur le
kitsch et il m'a semblé merveilleusement circonscrire l'objet de mon propos.

Mais avant d'en venir à l'opuscule de Broch, je veux d'abord mentionner les éléments de réflexion
qui me sont peu à peu venus à l'esprit, d'abord au Brésil alors que je suivais le mouvement des gilets
jaunes sur le net.

La première chose que je voudrais dire c'est rappeler l'opinion de Thomas C. Schelling dans un
article paru dans les années 1980 : “I do not say it critically or cinically.” (Establishing credibility :
Strategic considerations) Ce qu'il ne dit pas par pur cynisme ou pur esprit critique, c'est que bien
souvent la tache du politique c'est de faire croire aux électeurs qu'il est en mesure de répondre à
leurs attentes. Il y a là une nuance fondamentale : la politique, selon Schelling, ce n'est pas de
travailler à améliorer le sort du plus grand nombre, mais plutot de travailler à faire croire qu'on est
en mesure d'améliorer les choses. Exemples: le “Yes we can” d'Obama, ou encore le slogan de
campagne de François Hollande : “le changement c'est maintenant”. Il existe certainment des élus
qui penseront le contraire, et pas nécessairement à tort par ailleurs.

La seconde chose dont j'avais dans l'idée de parler dans mon hypothétique lettre aux gilets jaunes,
c'est d'une théorie socio-économique expliquant que dan toute société politique expérimentant une
période de stabilité politique (sans invasion étrangère, ni révolution ou guerre civile) les inégalités
économiques doivent s'accroitre.
“This not the contradiction that Marx claimed to have found, but rather an inherent conflict between
the colossal economic and political advantages of peace and stability and the longer-term losses that
come from the accumulating networks of distributional coalitions that can survive only in stable
environments.” (rd, p 144-145)

Je traduis pour les non anglophones : « Ce n'est pas la meme contradiction que celle formulée par
Marx, mais plutot celle d'un conflit inhérent entre les avantages politiques et économiques
colossaux de la paix et de la stabilité et les pertes de long terme induites par l'accumulation de
lobbys qui ne peuvent survivre que dans des environnement stables. »

J'ai repensé à ce passage lorsque j'ai entendu il y a quelque temps, François Bouleau dire en
interview qu'il fallait construire un système politique capable d'oeuvrer en vue de l'intéret général.
En réalité, je crois que toute l'histoire économique et toute l'histoire politique devraient nous
enseigner qu'un tel système a été de tous temps un idéal à atteindre, et que les mises en pratique, si
elles ont été fécondes par certains aspects, n'ont à l'heure actuelle, jamais été de près ou de loin en
passe d'advenir. Historiquement, une société humaine est, et a toujours été, le lieu de l'oppression et
de la domination de quelques-uns sur la majorité restante. Cela dit, non par pur cynisme ou pur
nihilisme, et quoique je sois sincèrement désolé d'avoir à faire état de ce constat pour le moins
inconfortable.

La troisième chose dont je voulais parler c'est de la formidable expression de Marcel Mauss, qui
contient comme nous le verrons, l'essence meme de l'apport freudien à la psychanalyse, cette
expression, “peut-etre la plus belle phrase qu'ait jamais écrit un penseur” comme le relève avec
sagacité Pierre Bourdieu, la voilà :

“La société se paie toujours elle-meme de la fausse monnaie de son reve.”

Sans vouloir ennuyer le lecteur avec des difficultés d'ordre technique ou historique, je me borne ici
à souligner que le bon mot de Marcel Mauss est une porte d'entrée – presque un changement de
paradigme, mais qui ne serait pas encore advenu, ou pas complètement – vers une vision
psychanalytique de la chose politique.

Pour faire comprendre ceci à l'homme contemporain, on peut dire de manière un peu vulgaire, et
peut-etre par gout de la polémique, qu'il est moins différent que ce qu'il n'y parait de l'homme
primitif qui, par exemple, danse pour faire tomber la pluie, ou sacrifie vingt milles tetes de pipe
annuellement pour obtenir de bonnes récoltes. On peut trouver, dans les écrits datant du Moyen-
Age, des traités de sorcellerie expliquant comment les sorcières communient avec le diable, et on
peut trouver aujourd'hui des thèses qui accrèditent le système économique dans lequel nous vivons.

Enfin la dernière chose dont je voulais vous parler c'est de l'attitude freudienne, vis-à-vis du
problème de l'inégalité. C'est dans l'Avenir d'une illusion que Freud, une fois n'est pas coutume,
prend des accents socialistes.

"Il faut s'attendre à ce que ces classes laissées pour compte envient aux privilégiés leurs
prérogatives et fassent tout pour se débarrasser de l'excédent de privation qui est le leur. Là où ce
n'est pas possible s'affirmera au sein de cette culture un degré permanent de mécontentement qui
pourrait bien conduire à de dangereuses révoltes. Mais lorsqu'une culture n'est pas parvenue à
dépasser l'état où la satisfaction d'un certain nombre de participants présuppose l'oppression de
certains autres, de la majorité peut-être - et c'est le cas de toutes les cultures actuelles -, il est alors
compréhensible que ces opprimés développent une hostilité intense à l'encontre de la culture même
qu'ils rendent possible par leur travail, mais aux biens de laquelle ils n'ont qu'une part trop minime.
Quant à une intériorisation des interdits culturels, on ne doit pas s'y attendre chez les opprimés,
bien au contraire, ces derniers ne sont pas prêts à reconnaître ces interdits, ils tendent dans leurs
efforts à détruire la culture elle-même et à supprimer éventuellement jusqu'à ses présupposés.
L'hostilité à la culture manifestée par ces classes est si patente qu'en raison d'elle on n'a pas vu
l'hostilité plutôt latente des couches sociales mieux partagées. Il va sans dire qu'une culture qui
laisse insatisfait un si grand nombre de participants et les pousse à la révolte n'a aucune chance de
se maintenir durablement et ne le mérite pas non plus."

J'ai relu ce passage de l'Avenir d'une illusion, cité dans un billet de blog oubliant de mentionner que
Freud, quelques pages plus loin, évoquant les laissés pour compte de la civilisation, ceux qui ont
pour cadet de leurs soucis la préoccupation de suivre les interdits qu'elle édicte, écrit : “Mais quelle
ingratitude !”

Voilà donc pour les éléments de réflexion que je voulais adjoindre à ma lettre aux gilets jaunes.
Et je veux maintenant expliquer en quoi les passages suivants de l'opuscule de Broch sur le kitsch
saisissent d'emblée le problème.

“Laissez-moi commencer par vous mettre en garde. Je vous en prie, n'attendez pas que je vous
apporte des définitions nettement circonscrites. Philosopher sur quoi que ce soit, c'est jongler avec
des nuages et la philosophie de l'art ne fait certainement pas exception à la règle. Lorsque je
prétendrai donc, à l'occasion, que le nuage a l'apparence d'un chameau, acceptez-le comme Polonius
et accordez-moi votre approbation. Autrement vous trouveriez à la fin de mon exposé beaucoup trop
de questions laissées en suspens, et celles-là me font peur car il ne me serait pas possible d'y
répondre sans écrire un ouvrage en trois volumes sur l'art tape-à-l'oeil et je préférerais m'en
dispenser.
En outre, je ne parle pas véritablement de l'art, mais d'une attitude de vie déterminée. Car l'art tape-
à-l'oeil ne saurait naitre ni subsister s'il n'existait pas l'homme du tape-à-l'oeil, qui aime celui-ci, qui
comme producteur veut en fabriquer et, comme consommateur est pret à en acheter et meme à le
payer un bon prix. L'art, pris dans le sens le plus large, est toujours le reflet de l'homme d'une
certaine époque et lorsque l'art tape-à-l'oeil est mensonge – attribut dont on le qualifie souvent et à
bon droit –, le reproche en retombe sur l'homme qui a besoin de ce miroir embelliseur mensonger
pour se reconnaitre en lui et, en une certaine mesure avec une satisfaction sincère, se ranger du coté
de ses mensonges. C'est le problème dont nous voulons nous occuper.”

Le problème dont nous voulons, quant à nous, nous occuper, c'est celui que pose cette attitude de
vie déterminée dont parle Broch dans le contexte qui est le notre, c'est-à-dire celui de la destruction
de l'environnement. Ou comment se traduit à l'heure actuelle, ce besoin de mensonges, cette attitude
esthétisante relevant essentiellement du kitsch ou de l'art tape-à-l'oeil ?

Eh bien c'est précisèment là ce que les textes que j'ai mentionnés m'ont donné à voir : le texte
d'Onfray, la réponse de Vincent Glenn, le texte de la député européenne Carolin Ecke, et celui de la
philosophe Julia Kristeva. Tous m'ont paru, après relecture de l'essai de Broch, relevern du kitsch.

« Il y a du mauvais tape-à-l'oeil et du bon, et meme du génial. À ce propos, en blasphémant une


nouvelle fois, je considère Wagner comme son plus haut sommet jamais atteint, meme Tchaikovsky
n'en est pas loin.
Il n'est donc pas injustifié de considérer le XIXème siècle comme celui du tape-à-l'oeil et, non
comme celui du romantisme. Mais si cela n'était exact, qu'est-ce que qui y a conduit ? Le marxiste
répondrait que la bourgeoisie a dégradé l'art jusqu'à en faire une marchandise tape-à-l'oeil et que la
pleine floraison du capitalisme industriel a du nécessairement etre celle aussi celle du tape-à-l'oeil.
Mais qu'à ce dernier ait été réservée en Russie une seconde floraison manifestement très vigoureuse,
on ne veut pas le voir, pour ne pas nuire à la théorie. Cependant nous ne voulons pas balayer devant
la porte des Russes mais devant la notre et, pour anticiper le résultat de cette activité, résultat qui
est, il est vrai, encore un simple théorème : si fort que le tape-à-l'oeil ait imprimé sa marque sur le
XIXème siècle, ce dernier est issu en majeure partie de cette attitude d'esprit que nous
reconnaissons comme l'attitude romantique. »

Si, donc, c'est la pleine floraison du capitalisme qui, au XIXème siècle a produit le tape-à-l'oeil,
comment devons-nous, quant à nous, juger de notre époque, celle de la fin du capitalisme
productiviste qui est en train de, non : qui a déjà détruit la planète, et surtout de l'art qu'elle produit
c'est-à-dire des discours politiques qui la supportent ?

« Nous avons déjà parlé des religions grotesques de la beauté et de la raison et, maintenant, vous
pouvez encore y ajouter les religions politiques. Elles sont toutes sans exception des pseudo-
systèmes, des pseudo-religions et portent donc en dernière analyse le germe du mal en elle. »

« Et, dans ce contexte, rappelons-nous que le tape-à-l'oeil moderne est manifestement encore loin
d'avoir continué sa course victorieuse, que lui aussi, en particulier dans le film, est gorgé tout autant
de sang que de sucre filé et que la radio représente un volcan de pseudo-musique. Et, si vous vous
demandez dans quelle mesure vous avez été vous-memes contaminés par cela ou si vous etes restés
exempts de toute contamiation, vous trouverez – moi, tout au moins, je le trouve en ma propre
personne – que bien moins rarement qu'on le pense on est très favorablement disposé à l'égard du
tape-à-l'oeil. La conclusion qu'on se trouve en présence d'une névrose universelle en constante
ascension ne parait pas injustifiée. »

Une névrose universelle en constante ascension voilà effectivement ce à quoi nous sommes tous les
jours confrontés, y compris dans les quatre textes que j'ai mentionnés et très certainement aussi y
compris dans le mien.

Si Révolution a jamais été nécessaire, c'est aujourd'hui qu'elle le fut. Et quoique nous ayons toutes
les raisons de penser que cette époque restera dans la mémoire humaine comme celle d'un immense
gachis, je parle au présent comme s'il était déjà du passé.

J'ai dit plus haut que la situation dans laquelle nous nous trouvons appelle le sérieux et je perds mon
temps à enfoncer ce qui s'enfonce déjà… comment en peu de mots pourrais-je éclairer la lanterne
des gilets jaunes préoccupés par leur situation individuelle et celle du monde en général ?

Uffa, chè palle

Nous marchons sur des œufs : d'un coté l'idée que les riches, les classes dominantes, sont
repsonsables de la situation actuelle, a quelque chose de rétrograde, une vision moraliste et naive ;
mais si on l'abandonne, alors que reste-t-il ? Personne n'est plus responsable de l'état du monde. Il
nous reste alors comme pure vision métaphysique : l'homme n'est pas maitre de son destin, il n'a pas
dessiné la structure de son cerveau, de son psychisme : et tant qu'il y aura société, il y aura
domination et injustices. La question qui doit préoccuper le gilet jaune est alors : comment les
structures sociales déterminées, certes, par l'histoire politique, l'histoire culturelle, mais plus encore
par les millions d'années d'évolution biologique qui marquèrent l'avènement de la race humaine,
réagiront-elles au nouveau contexte climatique ?

En réalité, on peut penser, contre les défenseurs de la thèse de l'effondrement prochain de la


civilisation, que cette dernière est tout à fait armée pour faire face aux situations de raréfaction des
ressources naturelles, d'hostilité, j'allais dire métaphysique, du milieu environnant. De ce point de
vue, le réchauffement climatique ne va pas introduire de situations radicaleement nouvelles en
terme socio-culturel. Cela étant dit, il faut très probablement être prêt à ce que les tensions
introduites par le réchauffement induisent le meme genre d'atrocités que celles que le XXème siècle
a connu.

Comme les atrocités commises lors de la seconde guerre mondiale l'ont montré, nous pouvons
douter de la thèse freudienne. On pourrait meme aller jusqu'à l'inverser : le processus de civilisation
ce n'est pas ce qui induit le refoulement des mauvais instincts, c'est ce qui leur crée des expédients,
des exutoires toujours nouveaux.

Donc, on peut dire pour conclure que si révolution a jamais été nécessaire au cours de l'Histoire,
c'est aujourd'hui qu'elle le fut. Le seul responsable de cette situation, c'est le système politico-
économique dans lequel nous vivons, et s'il n'est pas déjà trop tard, la seule chose qui devrait nous
préoccuper, c'est de lui couper la tete.

Pour finir, je vous fait part de ces morceaux choisis que j'ai eu l'heur de lire, d'Italie, il s'agit
d'extraits de textes écrits par André Breton. Ils proviennent d'un passé proche mais qui semble
aujourd'hui définitivement révolu.

« Il est trop vite dit, à mon sens, que Le Contrat social et Le Discours sur l'origine de l'inégalité
parmi les hommes ont préparé l'avènement de la république démocratique bourgeoise, ce qui donne
à entendre que leur pouvoir s'arrete là et qu'ils sont dénués de toute efficacité aujourd'hui. Je dis
qu'il est, en dehors de leur aptitude à se résoudre sur un plan politique qui reste tout théorique,
quelque chose de plus profond, de moins aisément réductible à ces fins sociales dont nous
apercevons au XXème siècle le coté improvisé, puéril trop manifestement abstrait des conditions de
la vie. N'oublions pas que les matérialistes français se sont élevés contre toute autorité quelle qu'elle
fut, que la religion, la famille, la société ont été par eux mises en accusation systématiquement, que
ces hommes ont été animés d'un esprit de lutte qui demeure exemplaire, que de leur refus total
d'homologuer les préjugés de leur temps se dégage ce qu'il peut y avoir de plus haut, ce qu'il peut y
avoir d'éternel aussi dans la volonté révolutionnaire. »
(André Breton, L'oeuvre d'art et la pensée philosophique, Conférences de Mexico)

« Les « actualités » qui se disputent haineusement les écrans du monde entier en donnent un
remarquable avant-gout : les compétitions sportives, les démonstrations de force militiare, l'entrée
en action à tout propos de l'appareil répressif attaché au capitalisme en font à peu près tous les frais.
C'est ainsi qu'on tache de briser l'effort collectif dirigé contre la bestialité, contre la guerre, contre
l'exploitation de l'homme par l'homme, de ruiner dans chaque coeur l'espoir d'un changement
radical dans le sens du mieux. La comédie et le drame qui complètent un programme de cinéma ne
font, le plus souvent, que participer, d'une manière détournée, de ce sabotage réactionnaire. Ce ne
sont que consessions à la façon la plus vulgaire de penser, la plus sommaire de juger ; que primes à
la sentimentalité la plus dissolvante ; que recours, pour arriver à faire admettre au spectateur une
« moralité » de tout repos, à la pire duperie sexuelle : celle qui consiste à lui faire valoir le fameux
sex appeal des artistes. »
(André Breton, Présentation d'« Un Chien andalou », Conférences de Mexico)

Il semble que la chose vaille pour toute l'industrie culturelle dans son ensemble, dont la politique ne
soit plus qu'une sous-partie, chargée de générer le consentement, non plus seulement à l'exploitation
de l'homme par l'homme, mais en sus désormais aussi celui à la destruction de l'environnement.
J'aurais pu citer aussi le texte sur L'Échec du Front Populaire que Breton impute en partie à la
gestion financière exercée par les représentants des deux cents familles (les plus riches de France).

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