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IDQMLjElàæXQXnZ ,
OU
TRAITÉ COMPLET
Des moyens de fe conferver en Tante, de
prévenir, ou de guérir les Maladies , par le
régime & les remedes (impies.
Ouvrage utile aux perfonnes de tout êtat> &
mis à la portée de tout le monde.
Vai GUILLAUME BUCHAN, M. D, du College*
Royal des Médecins d'Edimbourg»
Valettüo fuftenratur notitiâ fui corporis V & ofefervauonc ,
quæ res aut ptodeffe foleant, auc obeffe -, & continenna in vichi
omne arque cultu corporis tuendi causâ ; & ptætenmttendis
voluptatibus, Scc. Cicer. de Offic. » '
Optimum vero me'dicameutum eft opportune abus datus. Celj.
f&ffi&jilæ premier.- - o
Retrouve
priZj Imprimeur 01
rue Saint-Jacques.
1
Felices efifent axtes, fi de illis foli arti¬
fices judicarent. Quintil.
Mo LIE UT AUD,
Confeiller d’Etat^ Premier Mé¬
decin de Sa Majesté Très-
CHRÉ TIENNE , de MONSIEUR
O de Mgr. le Comte d'Artois,
de l’A ca démie Roy a le des S cien-
ees 3 de la. Société Royale de
Londres , Oc. Oc. Oc.
Monsieur,
MONSIEUR,
AVERTISSEMENT
DU TRADUCTEUR.
P R IN G LE, • *,
Médecin de S. M. Britannique.
Monsieur,
La réputation dont vous jouif-
fe% , à JijuJie titre 9 dans le monde
Littéraire ; les travaux ineflima-
bles que vous.ave^ entrepris3 avec
tant de fuccès 9 pour Vavancement
& la perfection de la Médecine s
la confiance légitime que le Public
a dans votre /avoir; Vemploi im¬
portant que vous rempUffe£ auprès'
de la Famille Roy ale ; tout confi-
pire a vous faire regarder comme la
perfonne qui peut offrir la protedion
la plus puijfante, à un ouvrage qui
a pour objet la fanté des habitants
de la Grande-Bretagne.
48 É P ITRE.
Tels font ^Monsieur, Us mo¬
tifs qui m'otu porté a vous le dé¬
dier. Je défiterois qu'il fut plus
digne de vous être préfenté ; mais ,
^
tel qu'il efl , foujfre que je le fou'«■
mette à vos lumières. Je ne doute
point que vous ne l'honoriez de L'in¬
,
dulgence inféparable des grands
talents.
PuiJJieq-vous faire long-temps
VOrnement de la fociété, & l'hon¬
neur de notre profèfjîon ! Ce font les
vœux fnceres de celui qui ofe fe
dire ,
MONSIEUR,
INTRODUCTION.
Es progrès qui ont été faits en
L ^ Médecine, depuis le renouvel-
lement des Lettres, ne peuvent
pas être mis en paralelle avec ceux que
l’on'a faits dans les autres fciences. La
raifon en eft évidente. La Médecine
n’a été étudiée que par un petit nom¬
bre de perfonnes, fi l’on en excepte ceux
qui j l’envifageant comme une profef-
fion lucrative,, en ont voulu faire leur
état. Ces hommes guidés, foit par un
zele trompeur, pour d'honneur de la
Médecine, foit par le-defir d’en inif
pofer, fe font efforcés de déguifer leur
art, & d’en faire un myftere. Nos Au¬
teurs ont. pour la plus grande partie,
écrit en langue étrangère j & ceux qui
fe.font écartés de cet ufage , fe. font
encore fait un mérite d’écrire leurs or¬
donnances en termes & en caraéteres,
inintelligibles au refte des hommes.
Les querelles du Clergé, qui s’éle¬
vèrent bientôt après la renaiflance des
Lettres , fixèrent l’attention générale,
& frayèrent le chemin à cette liberté
4* INTRODUCTION.
de penfer, à ce goût de recherches, qui*
depuis , ont prévalu dans la plus grande
partie de l’Europe, relativement aux
matières de Religion. Tous les hommes
prirent part à ces difputes, & chaque
particulier ne pouvoit fe diftinguer dans
l’un ou l'autre parti * qu’il n’eût étudié
la Théologie. C’eft aipfi que, conduits,,
à penfer & à raifonner par eux-mêmes *
fur les matières de Religion, ils vin-,
rent à la fin à bout de renverfer la puif- .
fance abfolue 8c fans bornes que le Clergé
s’étoit arrogée fur tous les hommes ,
quels qu’ils fuffent (i).
L’étude des Loix a été également re¬
gardée , dans la plupart des Etats poli¬
cés , comme une partie néce (Taire de
l’éducation. Il eft certain que tout &omme
doit au moins cpnnoître les loix de fon
pays j & s’il peut en outre parvenir à
cpnnoître celles des autres nations, il
en retirera les plus grands avantages.
. Toutes les branches de la Philofo-
phie font auffi, depuis un certain temps,
l'objet de l'étude de tous ceux qni ten¬
dent à une éducation diftinguée. Les
avantages qu’elles procurent font ma-
nifeftes. Elles aftranchrfTent l’efprit du
Ci) On n’oubliera pas que c’eft: ici un l'rotef-
îant qui parle.
INT RO DU CT ION. 47
joug des préjugés & de la fuperftition*y
elles le rendent propre à la recherche
de la vérité j elles lui font contracter
l’heureufe habitude de raifonner 8c de
juger } elles deviennent pour lui une
fource inépuifable d’agréments dans la
fociété ; elles lui ouvrent le chemin qui
mene à la perfeftion des Arts 8c de
l’Agriculture ; enfin elles mettent les
hommes en état de fe conduire conve¬
nablement dans les circonff anççs les plus
importantes de la vie.
Il en a été de même-de i’hiftoire na-
turelle. Elle eft devenue , depuis quel¬
que temps., l’objet de l’attention gé¬
nérale , 8c elle en eil bien digne. Elle
offre à la fois, & l’utile , 8c l’agréable.
Cependant la Médecine, autant que je
fâche, n’a été reconnue, dans aucun
pays, pour être une partie néceffairede
l’éducation, quoiqu’on n’ait jamais ap¬
porté de raifon fuffifante pour autorifer
cette négligence/
Il n’eft point de fcience qui ouvre
un champ plus vaffe de connojffances
utiles, ou qui offre une matière .plus
ample à l’efprit, avide de favoir. L’A-
natomie j la Botanique, la Chymie 8c la
Matière médicale, font toutes des bran¬
ches de l’hiftoire naturelle: leur étude
48 INTRODUCTION.
eft fi fatisfaifante, elle eft accompagnée
de tant d’utilité , que quiconque la
néglige , doit palfer pour un homme
fans goût 8c fans connoilfance. Si un
jeune homme a des difpofitions pour
l’obfervation, dit un élégant 8c ingé¬
nieux Ecrivain (i), il eft certain que
ces branches d’Hiftoire naturelle feront
pour lui des objets plus intéreffants , 8c
préfenteront un champ plus vafte à fon
génie laborieux, que l’hiftoire naturelle
des araignées, ou des pétoncles.
Ce n’eft pas que nous: voulions faire
entendre que tous les hommes devraient
fe faire Médecins. Cette prétention fe-
roit aufti ridicule qu’impoflible. Tout
ce que nous voulons dire, c’eft que
les hommes de bon fens & inftruits,
devroient fe mettre au fait des principes
généraux de la Médecine , de maniéré
que chacun, dans fa pofition , put en
tirer les avantages qu’elle eft capable
de procurer ,& qu’il put en même-temps
apprendre à fe garantir des impreftions
empoifonnées de l’ignorance, de la fu-
perftition 8c du charlatanifme.
Dans lerat a&uel de la Médecine,
^3^
Nota. Les notes dei’Auteur font in¬
diquées par les lettres a y~~b ; celles du
Traducteur le font par les chiffres ara¬
bes i s i.
MÉDECINE
2- Médecine domestique.
bonne ou mauvaife conftitution. Il eft:
donc de la plus grande importance que
les peres & meres fe mettent en état
de connoître les caufes , fans nombre,
qui peuvent occaflonner des Maladies à
leurs enfants.
Il paroît, par les Regiftres mortuaires
annuels, qu’environ la moitié des en¬
fants qui naiflent dans la Grande-Bre¬
tagne, meurt au-deflfous de lage de deux
ans ( i ). La plupart des hommes regardent
ces accidents comme des maux naturels j
mais un examen réfléchi démontre qu’ils,
tiennent à notre propre maniéré de nous
conduire & de nous gouverner. Si la
mort des enfants eft un mal naturel, les
autres animaux devroient mourir jeunes
dans la même quantité que les hommes.
/ c i
54 Médecine domestique»
ils deviennent bouffis & trop gras. Une
chofe alfez certaine, c’eft que fi leurs ali¬
ments étoient fimples & purs, ils n’en
prendroient jamais plus qu’il ne leur en
faut. Les excès que commettent les
enfants font abfolument dus. aux nourri»
ces. S'ils font gorgés de nourriture à tou¬
te heure, fi on les excite à la prendre»
en la rendant douce & agréable au pa¬
lais, eft-il étonnant qu’ils foient por¬
tés à en demander plus qu’ils n’en doi¬
vent avoir (i) ?
Les enfants peuvent fouffrir d’un©
trop petite, comme d’une trop grande
quantité de nourriture. Après qu’ils
font fevrés, il faut leur en donner qua¬
tre ou cinq fois par jour ; & jamais if
ne faut leur en donner plus qu’il ne
leur.eft néceffaîre par chaque repas..On
fe gardera de les accoutumer à man¬
ger la nuîr. Les enfants profitent da¬
vantage en leur donnant à manger par
petite quantité, fouvenc répétée. De
CHAPITRE U.
CHAPITRE III.
Des 'Aliments.
CHAPITRE IV.
De VAir,
CHAPITRE V.
De VExercice.
L 3
246 Médecine domestique.
fondions, la fanté eft rarement alté¬
rée j mais s’ils viennent à être mala¬
des , c’en eft fait de la fanté. L’exer¬
cice eft le plus fûr & le feul remede
que nous connoiflions contre les obftruc-
lions. Il eft vrai qu’il ne réuflit pas tou¬
jours comme remede ; cependant il y
a tout lieu de croire que quand on
l’emploiera convenablement & à temps,
il fera de la plus grande utilité dans les
Maladies. Ce qu’il y a de certain , c’eft
que toutes les perfonnes qui prennent
de l’exercice., autant qu’il eft néceftai1-
re, connoifïent à peine les obftrudions î
au lieu qu’elles affligent prefque tous
ceux qui vivent dans l’indolence 8c dans
l’inadion.
La foibleffe des nerfs doit être la fuite
confiante du défaut d’exercice. Il n’y
a que l’exercice en plein air qui puifte
fortifier les nerfs, ou prévenir cette
foule nombreufe de Maladies, qui ont
leur fource dans le relâchement de ces
organes. Nous voyons rarement les per¬
fonnes adives & laborieufes, fe plaindre
CHAPITRE VI.
§ I. Du Sommeil.
CHAPITRE VII.
De l'Intempérance.
CHAPITRE VIII.
De la Propreté, (i)
CHAPITRE IX.
De la Contagion.
§ I. De la Colere.
§ III. Du Chagrin,
§ IV. De VAmour.
§ V. De la Mélancolie religîeufe,
CH A P I TR E XL*
§ I. Des Selles.
§ III. De la Tranfpiration.
$%
RÉCAPITULATION,
O V
RÉSUMÉ SUCCINCT
Des préceptes les plus importants 3 fur la
maniéré de prévenir les Maladies, &
de fe conferver en fanté 3 objet princi¬
pal de cette première Partie.
De ïExercice.
De VIntempérance.
De la Propreté.
De la Contagion»
Des PaJJions.