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Chapitre 8 : La monnaie

Introduction :
 Opposition entre Keynésiens / Classiques
o Pour les Keynésiens, La monnaie et donc la politique monétaire va avoir un impact réel sur
l’économie
o Classiques : On a une neutralité de la monnaie : pas d’impact sur économie réelle.

1. Formes et fonctions de la monnaie

Définition : la monnaie est l’ensemble des moyens de paiement immédiatement utilisables pour régler toutes
les transactions et acceptés par tous dans une communauté donnée.

1. Les fonctions de la monnaie :


 C’est un Etalon de mesure de la valeur : une unité de compte qui va permettre de comparer la valeur
relatives de deux biens car on va utiliser une même unité de compte.
L’utilisation d’une monnaie entraine un « gain informationnel » pour comparer la valeur des biens.

 Intermédiaire des échanges : elle va permettre de régler nos transactions et grâce a celle-ci, on n’a plus
besoin d’avoir une double coïncidence des besoins (c'est à dire que lorsqu’on est en économie de troc,
quand on veut échanger un produit contre un autre, il faut trouver à la fois quelqu'un qui veut notre
produit et quelqu'un qui veut bien échanger son produit)
Il faut donc que cette monnaie soit manipulable et divisible.

 Fonction réserve de valeur : c'est à dire qu’elle va permettre de transférer du pouvoir d’achat d’une
période à l’autre. On n’est pas obliger d’utiliser le produit de notre vente, on peut stocker la monnaie et
l’utilisée plus tard.
Pour ce faire, il faut que la monnaie soit inaltérable et liquide

2. Les formes de la monnaie


Caractéristiques de la monnaie :
 Liquide, facilement mobilisable. (Hicks)
 Pouvoir libératoire absolu : c'est à dire qu’on est tenu de l’accepter en mode de paiement.
 Absence de risque (Tobin) : c’est un actif qui n’est pas risqué qui n’a pas de rendement.

Historique :
 Monnaie métallique : monnaie dont la valeur est fonction de la teneur en métaux précieux. (n’existe
plus)
 Monnaie scripturale (87% de M : masse monétaire) : moyens de paiements déposés sur les comptes à
vue (comptes courants).
Les instruments de circulation de cette monnaie : virements, chèques, carte de crédit.
 Monnaie fiduciaire (fiducia = confiance) : pièces, billets. Elle n’existe que par la confiance que les
agents leur attribuent.

Différenciation entre monnaie scripturale ou placement financier :


On va réutiliser les critères de la monnaie :
 La monnaie est liquide, donc tous ce qui correspond à quelque chose d’immédiatement mobilisable,
c’est une monnaie. Les placements financiers ne sont pas liquides ?
 Absence de rendement et de risque : comptes bloqués sont soumis à des risques alors que le comptes
courant non.

Comment on va créer de la monnaie ?


 Création monétaire : transformation d’actifs quelconques (qui ne vont pas permettre de payer des
transactions) et actifs monétaires.
o Création de monnaie fiduciaire : Réalisée par la Banque centrale européenne qui imprime les
billets.
o Création de monnaie scripturale : Réalisée par les banques de second rang (toutes celles sauf la
banque centrale européenne).
Elle se fait par l’octroi de crédits.

Création monétaire fiduciaire

X (agent financier) ex : banque


Actif Passif
Devise
-100
Billets en euros
-100

X demande la conversion de dollars en euros pour une valeur de 100€, demandée à la banque centrale.
La banque va fabriquer et emmètre 100€ en billets, inscrit à son passif : créance de l’agent X sur la banque
centrale.
L’agent X à un actif de 100€.
En contre partie, l’agent X à une diminution de son actif de 100$ et la banque centrale a dans son actif 100$
(contrepartie de l’émission des euros)

Création monétaire scripturale :

L’agent X n’est plus un agent financier, il est non financier. Qui demande un crédit à une banque en échange on
a la banque qui crédite le compte courant de l’agent X (la banque inscrit à l’actif de X +100 sur son compte
courant) et inscrit +100 dans son passif.
Au passif, l’agent X a signé une reconnaissance de dette (crédit), donc il a une dette de +100 dans son passif,
inscrit dans le passif de la banque.
La contrepartie est une reconnaissance de dette.

3. Les agrégats monétaires :


 Certains actifs qui vont être substituables aux instruments de paiement. Certains vont être assez
substituables qu’il seront « quasi-monnaie » (frontière assez flou suivant la substituabilité)

 Agrégats : catégorie d’actifs monétaire et quasi monétaires (par ordre de liquidité décroissante).
o M1 : monnaie au sens strict, la plus liquide. (rendement et risque les plus faibles) c’est la
monnaie fiduciaire + dépôt a vue
o M2 : M1 + la quasi-monnaie : en plus des comptes courants non rémunérés (M1), on ajoute des
placements no risqués disponibles à vue (livrets épargne A, B etc.)
Ils sont accessibles immédiatement.
o M3 : M2 + placements à terme et actifs négociables (part de SICAV et FCP, certificats de dépôt
etc.)
Les banques centrales agissent sur M3

2. Vision classique du rôle de la monnaie :


1. L’explication classique : le motif de transaction
a. Le motif de transaction :
On a une offre et une demande de monnaie.
L’offre de monnaie est exogène : elle est déterminée par la banque centrale de façon indépendante
La demande de monnaie va être endogène : c’est sur ce point que vont s’opposer Classique et Keynésiens.
Pour les Classiques, la monnaie va uniquement servir pour les transactions, d’où « motif de transaction ».
c'est à dire qu’on va demander de la monnaie pour réaliser des échanges et des transactions.

 Motif de transaction :
o C’est un intermédiaire dans les échanges.
o Pas de synchronisation entre les recettes et les dépenses, on doit donc détenir un stock de
monnaie Les recettes sont ponctuelles alors que les dépenses sont quasi continues.

Graphique p237

 Motif de précaution : (variante du motif de transaction) c’est une demande de monnaie pour faire face
à des dépenses futures incertaines. C’est toujours pour réaliser des transactions mais pour des
dépenses futures.

= > La monnaie n’est pas détenue pour elle-même, « les produits s’échangent contre des produits » (JB Say) :
la monnaie n’est là que pour réaliser des transactions.

2. La théorie quantitative de la monnaie.

 Equations des échanges

Equation de Fischer :

M : masse monétaire
v : vitesse de circulation de la monnaie (nombre de fois dans une période qu’un instrument monétaire va
changer de mains, c'est à dire qu’un billet de banque va changer de mains et va servir à régler plusieurs
transactions dans la même période, on n’a donc pas besoin d’autant de monnaie qu’il y a de transaction)
T : volume agrégé des transactions
P : indice des prix agrégés
ti : volume de la transaction i
pi : prix du bien concerné par la transaction i

N
Mv = ∑ piti ⇔ Mv = PTT
i= 1

La masse monétaire fois la vitesse de circulation = valeur de toutes les transactions réalisées pendant une
période donnée. On a besoin d’une certaine monnaie M pour réaliser les transactions.
v est constant à court terme et dépend des facteurs institutionnels et des modes de paiement.

Equation de Cambridge : équation quantitative de la monnaie

Md : quantité de monnaie demandée pour motif de transaction (pour réaliser nos transactions)
Y : PIB
P : indice des prix agrégé du PIB
V : vitesse de circulation de M

A l’équilibre, Md = M : quantité de monnaie demandée = quantité de monnaie mis en circulation.


M V = PY
d

V et Y sont des constantes.


Y car on est dans un schéma classique : l’offre créée sa propre demande donc Y est détermine sur le marché
du travail compte tenu du salaire réel et de la contrainte technologique.
L’équation de Cambridge relie la masse monétaire au niveau général des prix.

Equilibre sur le marché monétaire :

PY
M ( P) = M ⇔ M =
d

V
MV
⇒ P* =
Y
Théorie quantitative de la monnaie à aboutit à :
 Neutralité de la monnaie
 Le Niveau Général de Prix (NGP) est proportionnel à M

En supposant que la masse monétaire augmente de ∆M, on va étudier l’effet sur les prix :

MV = PY ⇒ ( M + ∆ M )Y = ( P + ∆ P )Y
⇔ MV + V∆ M = PY + Y∆ P
⇔ V∆ M = Y∆ P car MV = PY
V V P
⇔ V∆ M = ∆ M or =
Y Y M
∆P ∆ M
⇔ =
P M

graphique p.242

Dans cette perspective, il n’y a pas d’effets réels liés à l’augmentation de M

3. Vision Keynésiennes du rôle de la monnaie


1. L’explication Keynésienne, le motif de spéculation

Pour Keynes :
 La monnaie peut être désirée pour elle-même (pour les Classiques, c’était juste pour régler des
transactions)
 Les agents doivent faire un choix de placement de leur patrimoine W ( : choix composition du
portefeuille d’actif, s’il choisissent plutôt de garder de la monnaie ou de placer l’argent sur le marché
financier)

L1 : demande de monnaie pour motif de transaction et précaution. Ce n’est pourtant pas le seul motif.
W-L1 : richesse résiduelle pouvant être placer sur le marché financier ou détenu sous forme monétaire
L2 : demande de monnaie pour motif de spéculation

Motif de spéculation :

Le motif Keynésien de demande de monnaie pour spéculation, est une demande de monnaie sans
rendement, en liquidité de préférence aux placements financiers (obligations)

= > Taux d’intérêt : prix de la renonciation à la liquidité (car la liquidité qu’on n’a pas, on la place, et nous
rapporte grâce au taux d’intérêt)

2 explications de ce motif de spéculation :

1ère explication :

 Deux types d’actifs :


o Monétaires
o Placements financiers (au taux r)

 Coûts de transaction (coût de transformation des actifs financiers en monnaie)

Rc : taux d’intérêt critique : représente le taux d’intérêt au-dessous duquel les coûts de transactions seront
plus élevés que la rentabilité des actifs.
r > Rc = > L2 = 0 (on va tout placer en actifs financier)

r < Rc = > L2 = W-L1 (on va tout garder en monnaie)

Graphique p. 250

2ème explication :

Choix entre :
 Monnaie
 Obligations perpétuelles (coupon annuel = 1€, notre intérêt chaque année, c’est 1€)

Il faut calculer le Rendement globale d’une obligation :

Rendement global = rendements annuels (1€) + gain ou perte en capital (si on revend notre obligation)

Prix d’équilibre des obligations :

r : taux d’intérêt du marché (taux d’actualisation)


PB : prix d’équilibre des obligations
∞ t
1 ∞ 1 1 1+ r 1
∑t= 1 (1+ r) = ∑t= 0 (1+ r)t − 1= 1 − 1= r − 1= r
(1− )
1+ r
Taux de rendement anticipé du titre :

A
P B
: Prix de revente anticipé des obligations
ra : rendement anticipé au moment de la revente de l’obligation
Ra : taux de rendement anticipé du titre

On considère qu’on garde notre obligation 1an, et on revend notre obligation au bout de ces 1 an

 1 1
1 +  a− 
1 + ( P a
− P )  1 + r a

R a = B B =   = r a  − 1
r r
PB 1  r 
r
Choix du placement en titres plutôt que détention de monnaie :

a
r
R > 0⇔ r>
a
=a r c

1+ r
 On a une relation inverse entre le taux d’intérêt et le cours des titres

- Si l’agent anticipe une hausse des taux (r < Rc) : on risque une perte en capital, on ne va pas acheter
d’obligation
- Si l’agent anticipe une baisse des taux (r > Rc) : on a une hausse du prix de l’obligation, on va faire un gain de
capital et on va acheter des obligations.
Pour Keynes, on a des agents qui vont être différents :
Les agents se distinguent par leur :
 Anticipation de rendements futurs (Ra)
 Préférence pour la liquidité
 Coût de transaction

= > Ils vont avoir des Rc différents.

Graphiques p. 252 / 253

2. L’équilibre sur le marché de la monnaie

M / P = L1(Y ) + L2 (r)
d

et

M = Md

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