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Pour l’Inde, le mental sensoriel (Manas) est la première organisation de la substance grossière de la
conscience, de l’expérience des organes sensoriels. Manas organise les réactions naturelles de la
volonté vitale en se servant du corps comme d’un instrument, notamment au niveau des cellules.
C’est le cas de la cellule capable de comprendre le sens d’un message hormonal, adrénaline par
exemple, et d’enclencher un mécanisme vasoconstricteur.
On peut donc parler de conscience cellulaire à propos de ce noyau des premières perceptions et des
premières actions, communes à toute vie animale en développement.
A partir de là, on peut tenter de passer par intégration au niveau des tissus, puis des organes, puis
des êtres vivants, en construisant des moyennes statistiques sur des ensembles de cellules. C’est ce
que l’intelligence artificielle tente avec un certain succès sur les réseaux de neurones artificiels, ou sur
des modèles biomathématiques des neurones corticaux.
(Voir par exemple : Yves Burnod / An Adaptive Neural Network, the Xerebral Cortex / Dunod, Paris);
Un neurone «questionné» interroge de proche en proche les autres neurones à sa portée pour former
un arc réflexe.
Toutefois, dans ce qui suit, je m’intéresserai aux cellules «ordinaires» qui se reproduisent par méïose
plutôt qu’aux cellules pyramidales du cortex, véritables «vierges guerrières», gardiennes du temple de
l’esprit.
L’homme (Homo Sapiens Sapiens), animal pensant par excellence, a donné au mental sensoriel un
développement et une complexité immenses; mais s’il s’était arrêté là, il ne serait qu’un animal
supérieur…ou un super ordinateur !
Par conséquent, la conscience de la somme des cellules est supérieure-de beaucoup-à la somme des
consciences cellulaires; il y a donc intervention de «biochamps» décrits par L.M Vincent, de nature
encore inconnue, mais très structurants.
Une approche plus globale consiste à traiter la cellule comme un organisme vivant individualisé, donc
à lui attribuer un champ de conscience qui la relie au champ vital (biochamp). On peut alors tenter une
prise de contact avec cette entité au moyen de la conscience «transpersonnelle» de S. Grof; on peut
s’imaginer dans la peau (ou plutôt la membrane…) d’une cellule, et étudier les «états d’âme»
afférents.
Incidemment, dans la Genèse, lorsqu’Elohim crée une compagne pour Adam, il emprunte à celui-ci
une «côte» (Tselaa en hébreu) pour en faire Eve. Le mot «Tselaa» veut dire aussi bien enveloppe,
membrane, chambre latérale, ce qui fait penser à une méïose cellulaire, ou même à…un clonage !
Les civilisations traditionnelles ont pressenti que la cellule était porteuse de la mémoire des origines et
des potentialités du futur. C’est ce qu’exprime l’allégorie de l’œuf du monde (Voir par exemple le
Vishnou Purana).
A partir de là, il n’est pas illogique de nous pencher sur les rituels d’évocation et d’anamnèse qui
permettent d’extraire et de faire remonter à la surface de la conscience l’information cellulaire. Un des
exemples les plus frappants est constitué par le sacrement de l’Eucharistie, rituel central de la religion
chrétienne, où les fidèles consomment allégoriquement et sacramentellement la chair du Fils-Dieu
pour être en mesure de participer à son potentiel évolutif. («Prenez et mangez, ceci est mon corps»,
«Faites ceci en mémoire de moi»).
On peut s’interroger sur la différence (en degré, sinon en nature) qui existe entre l’homme ordinaire et
le Messie, l’Avatar, l’homme divin. Certaines communications récentes (www.kryon.org) chiffrent la
capacité de communication de l’homme de base avec ses chromosomes à 15% environ, alors que les
«envoyés divins» sont quasiment à 100%.
Cette simple remarque justifie les rituels eucharistiques et anthropophagiques à la manière des
expériences du biologiste Ungar avec les vers de vase. En mangeant la chair du dieu, on devient
comme lui; en mangeant leurs congénères «éduqués» (et transformés en une pâtée appétissante), les
planaires incultes deviennent capables de reconnaître les signaux lumineux.
Selon la même source, les acides nucléiques (ADN) serviraient d’antennes pour nous relier au
«champ unifié», ou «treillis cosmique», dans lequel on peut voir une image de la fameuse «Matrice»,
illustrée par un film culte récent.
Voici donc autant de raisons de nous intéresser au mental des cellules, et d’imaginer des moyens de
prendre contact avec ces minuscules entités, si proches de nous et si différentes à la fois.
G.Rouvillois.
20 /02 /03