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Revue

Construction Référence

Métallique STA-CAL 1-00

FLAMBEMENT DES POTEAUX DE PORTIQUES


À SECTION CONSTANTE AVEC COMPRESSION
VARIABLE SUR LA LONGUEUR
par J.M. VERNIER

1. – OBJET DE LA NOTE

Modèle de poteau isolé

– Un poteau repose sur des appuis caractérisés par leur coefficient d’encastrement
élastique K (KA, KB) et leur coefficient de retenue élastique R, et assimilés à des res-
sorts de rotation et de translation (fig. 1).

P0
δ
0R1

0  KB  1

Pi

0

i

0  KA  1

Fig. 1

J.M. VERNIER – Ingénieur ESIM –


CETE APAVE SUD

CENTRE TECHNIQUE INDUSTRIEL Domaine de Saint-Paul, 78470 Saint-Rémy-lès-Chevreuse


Tél.: 01-30-85-25-00 - Télécopieur 01-30-52-75-38
DE LA CONSTRUCTION MÉTALLIQUE
Construction Métallique, n° 4-2000
86 Rubrique TECHNIQUE ET APPLICATIONS

STA-CAL 1-00

– Les 3 ressorts introduits pour l’étude d’un poteau isolé (coefficients KA, KB , R ) sont la
représentation des liaisons d’extrémité que possède le poteau avec le reste de la
structure dont il fait partie.

On se propose dans la présente note de :

– Calculer une longueur de flambement réduite ′k par la méthode des abaques de
Sahmel [1], permettant de vérifier un poteau avec plusieurs charges axiales comme
s’il était soumis sur toute sa longueur à l’effort normal maximum de compression.

– Améliorer la méthode de calcul de Delesques [1] traitant du flambement des poteaux


2 de portiques à pieds articulés ou encastrés, et à encastrement élastique en tête sur
traverse avec possibilité de déplacement δ nul ou non nul.

– Donner une méthode de calcul de la longueur ′k dans le cas général d’encastrements
élastiques en tête et en pied (0  K  1) et de retenue élastique en tête (0  R  1),
pour des montants de portiques à section constante et dimensionnés dans le
domaine élastique.

2. – RAPPEL SUR LES ABAQUES DE SAHMEL

2,1. Longueur de flambement réduite ′k

– La longueur de flambement k d’un poteau de portique chargé en tête par P0 de lon-


gueur réelle 0 (ou montant de longueur m = 0), est donnée dans les Règles
CM.66/Add.80/§ 5.33 [2].

– La longueur de flambement réduite ′k du poteau soumis à des charges P0, P1, P2, etc.
placées en différents points de cotes 0 , 1, 2, etc. sur son axe, est donnée grâce à
ν = νi par les abaques de Sahmel tels que :

′k = k 
Σ νi Pi
–––––––––––
Σ Pi
 k , avec : νi = f
i
  ,
–––
0
i = 0, 1, 2, etc.

– Les Règles CM.66/§ 13.401 donnent 7 cas particuliers de valeurs  = k pour des
poteaux à extrémités articulées ou parfaitement encastrées, qui sont repris dans les
7 abaques de Sahmel  à  (fig. 2).

– Chaque abaque de Sahmel comporte 3 courbes voisines α (fig. 3) déterminées pour


une charge P0 en tête, l’autre Pi à la cote i avec :

Pi
α= ––– , 3 valeurs 0,1/1,0/ pour α
P0

– La proximité de ces 3 courbes montre que le rapport des charges appliquées n’a que
très peu d’influence sur la valeur de νi , ce qui permet de généraliser à plusieurs
charges. On obtient pour toutes les charges la courbe enveloppe α = , qui place en
sécurité.

Construction Métallique, n° 4-2000


Rubrique TECHNIQUE ET APPLICATIONS 87

STA-CAL 1-00

2,2. – Abaques N° 
1 à
7 de Sahmel

– En traçant les 7 abaques de Sahmel sur le même graphe (fig. 2), on remarque que les
abaques , , ,  pour les poteaux encastrés en tête, sont pratiquement les enve-
loppes respectives des abaques , , , pour les poteaux correspondants articu-
lés en tête, dans le calcul de ν.

ν
1,0
1 2 3 Abaques de Sahmel
P0

Pi
P0
P0
0,9 Pi
pour α = ––– = 
6 7 3
Pi Pi P0 5
0,8
0 0 0
i i i 3
0,7
1
P0 P0 0,6 5
4 5 2
4
Pi Pi 0,5
n° νG
0 0 0,4
i i 1 0,54
1
2 0,32
0,3
3 3 0,57
P0 P0 6
6 7 4 0,39
0,2
Pi Pi 4 5 0,68
7
2 6 0,71
0,1
0 0 7 0,53
i i
0
0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 i
–––
0

Fig. 2 – Abaques 
1 à
7

1,0

0,8

α=
0,6
α = 1,0
α = 0,1
0,4

0,2

0
0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 i
–––
0

Fig. 3 – Cas de l’abaque 


7

Construction Métallique, n° 4-2000


88 Rubrique TECHNIQUE ET APPLICATIONS

STA-CAL 1-00

2,3. Utilisation des abaques de Sahmel

– Pour un poteau de longueur 0, soumis à des charges axiales P0, P1, P2, etc. appli-
quées à des distances 0, 1, 2, etc. de l’extrémité la plus chargée, on considère que :
• Les charges de compression agissant vers l’extrémité la plus chargée sont positives
(Pi  0).
• Les charges de traction agissant dans l’autre sens sont négatives (Pi  0).

– On détermine pour chaque charge Pi la valeur νi (0  νi  1) relative aux valeurs


i
––– et α =  dans l’abaque de Sahmel concerné.

4 0

– On peut éventuellement tirer de chaque abaque la valeur νG correspondant au poids


propre du poteau PG réparti sur sa hauteur.

– On fait les sommes algébriques :

Σ νi Pi = ν0 P0 + ν1 P1 + ν2 P2 + etc. (+ νG PG éventuellement)
Σ Pi = P0 + P1 + P2 + etc. (+ PG éventuellement) = réaction d’appui  0
– On en déduit le coefficient minoratif moyen νm :

νm = Σ νi Pi / Σ Pi  0, d’où : ′k = k 


νm  0

2,4. – Remarque

– Les abaques de Sahmel ne sont valables que pour Σ Pi  0 appliqué à l’extrémité la


plus chargée du poteau (située en bas des 7 schémas de déformation de la barre
associés aux 7 abaques).

– Les charges ponctuelles Pi appliquées au poteau délimitent des parties de barre


appelées tronçons, dans lesquels règnent des efforts répartis Ni tels que :

Pi = Ni – Ni – 1

– On attire l’attention sur le fait que les abaques de Sahmel ne s’appliquent pas aux
barres partiellement tendues (tronçons avec des efforts de traction Ni  0).

3. – RAPPEL SUR LES ABAQUES DE DELESQUES

3,1. – Encastrement et retenue élastiques de poteau

– Dans l’article de Delesques [3], on définit les termes :

K = coefficient d’encastrement élastique en tête de poteau (ou coefficient de maintien


élastique en rotation), tel que : 0  K  1 (K = KB dans les Règles CM.66/Add.80)
avec :


K=0 pour l’articulation en tête (rotation libre, t = ),

K=1 pour l’encastrement parfait (rotation nulle, t = 0).

Construction Métallique, n° 4-2000


Rubrique TECHNIQUE ET APPLICATIONS 89

STA-CAL 1-00

R = coefficient de retenue élastique en tête de poteau (ou coefficient de maintien élas-


tique en translation), tel que : 0  R  1 avec :

en cas de nœud librement déplaçable (déplacement δ  0, β = 0),



R=0

R=1 en cas de nœud fixe (déplacement δ = 0, β = ).

I
• K est le rapport de la somme des rigidités des traverses fixées au nœud à la
–––

somme des rigidités de toutes les barres y compris le poteau fixées au nœud (fig. 4) :

It Im It 5
K= Σ r   
t
–––
t
––––
m
+ Σ rt –––
t
, 
avec :


rt = 1 si extrémité opposée de traverse partiellement encastrée,

rt = n × 0,5 si extrémité opposée de traverse articulée,

rt = n × 0,67 si extrémité opposée de traverse parfaitement encastrée,

n = 3 pour nœuds fixes, n = 1 pour nœuds déplaçables.

δ
′t

I′t

H = β.δ t
B

It

m Im

Fig. 4

• R est relié à la constante élastique β du reste de la structure qui exerce une force de
retenue H = β . δ si la tête du poteau se déplace de δ par la formule :

β + 
3EIm
R=β –––––––––
m
3

Construction Métallique, n° 4-2000


90 Rubrique TECHNIQUE ET APPLICATIONS

STA-CAL 1-00

3,2. – Abaques N° I et II de Delesques

– Au § 2.43 de l’article de Delesques [3], on définit 2 abaques (en remplaçant 1 par 0)
pour des poteaux retenus en tête, d’où on tire :

k /0 = f ′ (KB , R ), avec : K = KB

• Abaque I (fig. 5) : Poteau encastré en pied (KA = 1).

• Abaque II (fig. 6) : Poteau articulé en pied (KA = 0).

6 K
0,5
k
–––
0
1,0
P

0,55
0,60
0,65
0,9

0,7 0
δ

0,7 5
0R1

0,8 0
0,8 5
0,8

0,9 0
B
0,7

0,9
5
1,
00
0,6 1,
0  KB  1 0

5
1,
10
0,5 1,1
5
1,2
0
0,4 1,2
5
1,3
0 1,3 0
0,3 1,4 5
0
1,4
1,5 5
0,2
1,6
1,7
0,1 1,8
1,9
2
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 R

KA = 1
A

Fig. 5 – Abaque I – Poteau encastré en pied

P k
K –––
δ 0
1,0
0, 7 0

0R1
0 ,7 5
0 ,80

0,9
0,8 5
0,9 0

B
0,9 5
1,0
1,1

0,8
1,2

0  KB  1
1,3

0,7
1,4
1,5

0,

0,6 0
8
1,6
1 ,7

0,5
1,8

0 0,
1,9 0

85
2,

0,4
2 ,2

0,3
2 ,4

0,9 0
2, ,8
6
2 3 ,0

0,2
3,
5 0,9 5
4
0,1 5
6
10 1,0
KA = 0 0
A  0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 R

Fig. 6 – Abaque II – Poteau articulé en pied

Construction Métallique, n° 4-2000


Rubrique TECHNIQUE ET APPLICATIONS 91

STA-CAL 1-00

3,3. – Longueur de flambement k

– La longueur de flambement d’un poteau de portique à nœuds fixes est donnée sui-
vant les Règles CM.66/Add.80/§ 5.33.2 :

k 3 – 1,6 (KA + KB) + 0,84 KA KB


–––= –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– (1)
0 3 – (KA + KB) + 0,28 KA KB

– La longueur de flambement d’un poteau de portique à nœuds librement déplaçables


est donnée suivant les Règles CM.66/Add.80/§ 5.33.3 : 7
k
–––
0
= 
1,6 + 2,4 (KA + KB) + 1,1 KA KB
––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
KA + KB + 5,5 KA KB
(2)

– Les formules (1) et (2) peuvent être respectivement remplacées par les formules (3) et
(4) données dans l’Eurocode 3/Partie 1.1/Annexe E [4] :

k
––– = 0,5 + 0,14 (η + η ) + 0,055 (η + η )2 (3)
0 A B A B

k
–––
0
= 
1 – 0,2 (ηA + ηB) – 0,12 ηA ηB
––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
1 – 0,8 (ηA + ηB) + 0,60 ηA ηB
(4)

avec les facteurs de distribution de rigidité ηA, ηB tels que :

Im Im It
η=  
––––
m
+ Σ r t′ ––– ,
––––
m t 
où :

r t′ = 1 si extrémité opposée de traverse parfaitement encastrée,

 r t′ = 0,75

r t′ = n × 0,5
si extrémité opposée de traverse articulée,

si extrémité opposée de traverse de même rotation,

n = 3 en double courbure, n = 1 en simple courbure.

It It
N.B. : Dans le cas où : Σ rt –––= Σ r t′ ––– , on a : K=1–η
t t

– Dans ces formules donnant k :

Si KA = KB = 1 (ou ηA = ηB = 0), le poteau est parfaitement encastré en pied et en tête.

Si KA = KB = 0 (ou ηA = ηB = 1), le poteau est articulé en pied et en tête.

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92 Rubrique TECHNIQUE ET APPLICATIONS

STA-CAL 1-00

• Les formules (1) à (4) de calcul de k prennent en compte tous les cas intermédiaires
pour le maintien en rotation (0  K  1, ou 1  η  0).
• Par contre, elles n’envisagent que 2 cas particuliers pour le maintien en translation :
celui des portiques à nœuds fixes (R = 1), et celui des portiques à nœuds librement
déplaçables (R = 0). La réalité se situe en fait entre ces 2 cas extrêmes.

3,4. – Remarque

8 – Le couple de valeurs KB = 0, R = 0 pour le poteau articulé en pied correspondrait à :


k /0 = , suivant l’abaque II de Delesques.

– Pour éviter ce cas sans intérêt pratique (mécanisme de ruine), l’Additif 80/Règles
CM.66 limite la longueur de flambement à 4,02 fois la longueur d’épure pour les
poteaux biarticulés à nœuds déplaçables, en admettant des coefficients minimaux
KA = KB = 0,05 dans la formule (2). Ces valeurs 0,05 de K sont représentatives des
maintiens qui existent inévitablement, en raison des frottements, dans des articula-
tions réalisées pratiquement.

– Avec des options légèrement différentes, Delesques aboutissait à une valeur compa-
rable de k /0 = 4,10, avec KB = 0, R = 0,15 suivant l’abaque II.

– Dans le cadre de cette note, on adopte la valeur arrondie de 4, par souci de simplicité.
Cela permet de définir un 8e abaque de Sahmel appelé (1′) pour les nœuds dépla-
çables, qui est identique à l’abaque  pour les nœuds fixes, mais dans lequel la lon-
gueur de flambement k = 1,0 . 0 est remplacée par : k = 4,0 . 0.

4. – PROPOSITION D’EXTENSION DE MÉTHODE

4,1. – Cas général

– On se propose de traiter le cas général des poteaux de portiques à extrémités partiel-


lement encastrées (maintien élastique en rotation en tête et en pied) et retenus élasti-
quement en tête (maintien élastique en translation), soumis à une compression
variable (fig. 1).

– On se base sur la formule de Sahmel (5) donnant ′k à partir de k , et dont les valeurs
νi sont lues sur ses abaques. Elle se déduit du fait qu’une barre chargée par Σ νi Pi ,
de longueur de flambement k , et de charge critique d’Euler π2 EI/k2 peut supporter avec
la même sécurité une charge Σ Pi pour une longueur de flambement réduite ′k si on a :

Σ νi Pi Σ Pi
–––––––––––– = –––––––––––––,
π2 EI /k2 π2 EI /′k2

d’où :

′k = k 
Σ
Σ
 νi Pi
––––––––––
Pi
= k 
νm ... (5)

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Rubrique TECHNIQUE ET APPLICATIONS 93

STA-CAL 1-00

4,2. – Tableau d’abaques de Sahmel

– On donne le tableau ci-dessous (fig. 7) des numéros d’abaques de Sahmel arrangés


pour faire des interpolations permettant de calculer la longueur de flambement
réduite ′k .

δ=0
Abaque 
14
δ0
Abaque 
1′
9
P0 P0

Pi KB = 0, KA = 0 KB = 0, KA = 0
R=1 Pi R = 0,15
0 0
i
i
′k = 0 
νm ′k = 4 0 
νm

8 18 9

P0 Abaque  15 P0 Abaque 

Pi KB = 1, KA = 0 KB = 1, KA = 0
R=1 Pi R=0

0
0
i ′k = 0,7 0  ′k = 2 0 
νm i νm

12 20 13

P0 Abaque  P0 Abaque
16
Pi KB = 0, KA = 1 KB = 0, KA = 1
R=1 Pi R=0

0 0
i i
′k = 0,7 0 
νm ′k = 2 0 
νm

10 19 11
P0 Abaque  P0 Abaque 
17
Pi KB = 1, KA = 1 KB = 1, KA = 1
R=1 Pi R=0

0 0
i i
′k = 0,5 0 
νm ′k = 0 
νm

Σ νi Pi
Fig. 7 – Tableau d’abaques de Sahmel [1] disposés pour interpolations sur le coefficient νm = ––––––
Σ Pi

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94 Rubrique TECHNIQUE ET APPLICATIONS

STA-CAL 1-00

4,3. – Interpolation entre abaques de Sahmel

– On peut procéder par interpolations linéaires entre les 8 abaques de Sahmel , (1′),
, , , , ,  disposés à cet effet dans le tableau (fig. 7) en fonction de k /0,
pour en déduire ′k .

– En particulier, on définit 6 interpolations (8) à (13) sur le coefficient νm , entre les


valeurs K = 0 et K = 1 :

• Poteau articulé en pied, partiellement encastré en tête :

10 (8) = interpolation entre abaques  et  → nœuds fixes

(9) = interpolation entre abaques (1′) et  → nœuds déplaçables

• Poteau encastré en pied, partiellement encastré en tête :


(10) = interpolation entre abaques  et  → nœuds fixes

(11) = interpolation entre abaques et  → nœuds déplaçables

• Poteau partiellement encastré en pied et en tête :


(12) = interpolation entre interpolations (8) et (10) → nœuds fixes

(13) = interpolation entre interpolations (9) et (11) → nœuds déplaçables

– Par ailleurs, on définit 7 interpolations (14) à (20) sur le coefficient νm , entre les
valeurs R = 0 et R = 1 :

• Poteau articulé en pied :

(14) = interpolation entre abaques  et (1′) → poteau articulé en tête

(15) = interpolation entre abaques  et  → poteau encastré en tête

• Poteau encastré en pied :

(16) = interpolation entre abaques  et → poteau articulé en tête

(17) = interpolation entre abaques  et  → poteau encastré en tête

• Poteau partiellement encastré en tête :

(18) = interpolation entre interpolations (8) et (9) → poteau articulé en pied

(19) = interpolation entre interpolations (10) et (11) → poteau encastré en pied

(20) = interpolation entre interpolations (12) et (13) → poteau partiellement encastré


en pied

Remarque

Les interpolations linéaires (8) à (11), (14) à (17) sont simples.


Les interpolations linéaires (12), (13), (18), (19) sont doubles.
L’interpolation linéaire (20) qui est triple est sujette à caution, et ne sera pas retenue.

Construction Métallique, n° 4-2000


Rubrique TECHNIQUE ET APPLICATIONS 95

STA-CAL 1-00

5. – EXEMPLES D’APPLICATION DE DELESQUES

5,1. – Exemple 3 [1] : montant de portique encastré en pied

– Poteau soumis à un effort variable par tronçon, à nœuds déplaçables (fig. 8).

Im t 12 863 × 15,00
–––– = –––––––––––––––––––––––– = 1,187
––––
11
m It 7,00 × 23 200

KA = 1, R=0

It /t 1
KB = = –––––––––––––– = 0,457
–––––––––––––––––––
Im /m + It /t 1,187 + 1

P0 = 12 000 daN

B
IPE 400
P1 = 5 000 daN
(It = 23 200 cm4)
0 =  m = 7 m

HEA 300
(Im = 12 863 cm4)
1 = 5 m

t = 15 m

Fig. 8

– La formule CM.66/Add.80/§ 5.33.3 donne :

k
=
––––
0

4 + 3,5 KB
–––––––––––––––
1 + 6,5 KB
= 1,188

Construction Métallique, n° 4-2000


96 Rubrique TECHNIQUE ET APPLICATIONS

STA-CAL 1-00

– Interpolation N° (11) entre abaques N° et  pour charges P0 , P1 :

Abaque N° : k /0 = 2,0 Abaque N°  : k /0 = 1,0

0 /0 = 1 → ν0 = 1,00 0 /0 = 1 → ν0 = 1,00

1 /0 = 5/ 7 = 0,714 → ν1 = 0,52 1 /0 = 0,714 → ν1 = 0,88

Σ νi Pi = 1,00 × 12 000 + 0,52 × 5 000 = Σ νi Pi = 1,00 × 12 000 + 0,88 × 5 000 =


= 14 600 daN = 16 400 daN

Σ Pi = 12 000 + 5 000 = 17 000 daN Σ Pi = 17 000 daN


12 νm = Σ νi Pi / Σ Pi = 0,86 νm = Σ νi Pi / Σ Pi = 0,96

1,188 – 1,0
Interpolation → νm = 0,96 – (0,96 – 0,86) × –––––––––––––––––– = 0,94
2,0 – 1,0

′k = k 
νm = 1,188 × 7 × 
0,94 = 8,06 m (au lieu de 7,95 m dans [1]).

– Remarque 1

Si P1 = 0, on a seulement une charge P0 en tête. Dans ce cas :

k′ = k = 1,188 0 = 8,32 m (au lieu de ′k = 8,32 × 


0,975 = 8,21 m avec [1]).

– Remarque 2

Si pour simplifier on ne fait pas d’interpolation, l’emploi de l’abaque N°  seul (avec


encastrement en tête) place en sécurité avec νm = 0,96. En effet :

′k = 1,188 × 7 × 


0,96 = 8,15 m  8,06 m

5,2. – Exemple 6 [1] : entrait comprimé

– Membrure inférieure comprimée d’une traverse de portique en treillis soumise à une


charge de soulèvement due au vent longitudinal, de longueur t = 20 m (fig. 9).

La méthode des abaques de Sahmel n’est pas applicable car 4 tronçons de mem-
brure sont soumis à des efforts négatifs de traction – 1 000 daN et – 100 daN. En effet,
un calcul ordinateur donne dans ce cas la valeur exacte ′k = 7,30 m, au lieu de
k′ = 0 m trouvée dans [1] par les abaques.

Si on ajoute un effort de précontrainte (+ 1 000 daN) dans la membrure, les efforts Ni


de tous les tronçons deviennent  0, et les abaques sont alors utilisables.

Construction Métallique, n° 4-2000


Rubrique TECHNIQUE ET APPLICATIONS 97

STA-CAL 1-00

i = 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

(+ 1000) (+ 1000) (+ 1000) (+ 1000) (+ 1000) (+ 1000) (+ 1000) (+ 1000) (+ 1000) (+ 1000)
Ni = – 1000 – 100 + 600 + 1100 + 1400 + 1400 + 1100 + 600 – 100 – 1000
daN
Pi = + 300 + 500 + 700 + 900 0

i = 2m 4m 6m 8m 10 m
i
––– = 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
0
νi = 0,06 0,16 0,37 0,65 1,0

νiPi = + 18 + 80 + 259 + 585 0 13


Fig. 9

0 = 5 × 2 m = 10 m


Σ Pi = + 2 400 daN (compression maximale au centre)
Σ νi Pi = + 18 + 80 + 259 + 585 + 0 = + 942 daN Abaque de Sahmel N°

→ ′k = 2 0 
942/2 400 = 20 × 0,626 = 12,53 m 0i4

5,3. – Exemple 4.1 [3] : poteaux encastrés supports de chemin de roulement

– Poteaux HEA 500 encastrés en pied, et reliés en tête par des traverses sans encastre-
ment.

La charge 54 t du poteau AB le plus chargé est remplacée par 2 efforts P0 = 34 t en


tête et P1 = 20 t à mi-hauteur (fig. 10).

14 t 54 t 40 t 14 t 14 t 14 t

B
6,5 m

A
P0 = 34 t

P1 = 20 t
0 = 6,5 m

1 = 3,25 m

Fig. 10

Construction Métallique, n° 4-2000


98 Rubrique TECHNIQUE ET APPLICATIONS

STA-CAL 1-00

– L’abaque I de Delesques donne pour AB retenu en tête :

R = 0,541, KB = 0 → k /0 = 1,365

– Interpolation N° (16) entre abaques N°  et pour charges P0 , P1 :

Abaque N°  : k /0 = 0,7 Abaque N° : k /0 = 2,0

0 /0 = 1 → ν0 = 1 0 /0 = 1 → ν0 = 1

1 /0 = 3,25/6,5 = 0,5 → ν1 = 0,42 1 /0 = 0,5 → ν1 = 0,25


14 Σ νi Pi = 1 × 34 + 0,42 × 20 = 42,4 t Σ νi Pi = 1 × 34 + 0,25 × 20 = 39 t
Σ Pi = 54 t Σ Pi = 54 t
νm = Σ νi Pi /Σ Pi = 42,4/54 = 0,79 νm = 39/54 = 0,72

1,365 – 0,7
Interpolation → νm = 0,79 – (0,79 – 0,72) × ––––––––––––––––– = 0,76
2,0 – 0,7

′k = k 
νm = 1,365 × 6,5 × 
0,76 = 7,73 m = 1,190 0

5,4. – Exemple 4.2 [3] : portique articulé au sol raidi par un cadre

– Portique avec 2 poteaux latéraux IPE 300 et 2 poteaux centraux HEA 220 articulés en
pied, et reliés en tête par 3 traverses IPE 300 encastrées et en pied par 1 traverse IPE
300 encastrée sur les poteaux centraux.

La charge 18 t du poteau AB est remplacée par 2 efforts P0 = 8 t en tête et P1 = 10 t à


3,6 m (fig. 11).

18 t 23 t 23 t 16 t
P0 = 8 t
IPE 300 IPE 300
B
B
6m

IPE 300 HEA 220 IPE 300


IPE 300
0 = 6 m

A P1 = 10 t

8m 5m 8m
1 = 3,6 m

A
Fig. 11

– L’abaque II de Delesques donne pour AB retenu en tête :

R = 0,358, KB = 0,429 → k /0 = 1,828

Construction Métallique, n° 4-2000


Rubrique TECHNIQUE ET APPLICATIONS 99

STA-CAL 1-00

– La formule Add.80/§ 5.33.2 donne, avec KA = 0 :

k 3 – 1,6 KB
––––– = = 0,900
–––––––––––––––– → nœuds fixes.
0 3 – KB

– La formule Add.80/§ 5.33.3 donne, avec KA = 0 :

k
–––––
0
= 
1,6 + 2,4 KB
–––––––––––––––––– = 2,476
KB
→ nœuds librement déplaçables.
15
– Interpolation N° (8) entre abaques N°  et  pour charges P0 , P1 :

Abaque N°  : k /0 = 1,0 Abaque N°  : k /0 = 0,7


0 /0 = 1 → ν0 = 1,0 0 /0 = 1 → ν0 = 1,0
1 /0 = 3,6/6 = 0,6 → ν1 = 0,55 1 /0 = 0,6 → ν1 = 0,75
Σ νi Pi = 1,0 × 8 + 0,55 × 10 = 13,5 t Σ νi Pi = 1,0 × 8 + 0,75 × 10 = 15,5 t
Σ Pi = 18 t Σ Pi = 18 t
νm = Σ νi Pi / Σ Pi = 13,5/18 = 0,75 νm = 15,5/18 = 0,86

0,900 – 0,7
Interpolation → νm = 0,86 – (0,86 – 0,75) × ––––––––––––––––– = 0,79
1,0 – 0,7

– Interpolation N° (9) entre abaques N° (1′) et  pour charges P0, P1 :

Abaque N° (1′) : k /0 = 4,0 Abaque N°  : k /0 = 2,0


0 /0 = 1 → ν0 = 1,0 0 /0 = 1 → ν0 = 1,0
1 /0 = 0,6 → ν1 = 0,55 1 /0 = 0,6 → ν1 = 0,91
Σ νi Pi = 1,0 × 8 + 0,55 × 10 = 13,5 t Σ νi Pi = 1,0 × 8 + 0,91 × 10 = 17,1 t
Σ Pi = 18 t Σ Pi = 18 t
νm = 13,5/18 = 0,75 νm = 17,1/18 = 0,95

2,476 – 2,0
Interpolation → νm = 0,95 – (0,95 – 0,75) × ––––––––––––––––– = 0,90
4,0 – 2,0

– Interpolation N° (18) entre interpolations N° (8) et (9) pour P0 , P1 :

1,828 – 0,900
νm = 0,79 – (0,79 – 0,90) × = 0,85
––––––––––––––––––––––
2,476 – 0,900

′k = k 
νm = 1,828 × 6,0 × 
0,85 = 10,11 m = 1,685 0

Construction Métallique, n° 4-2000


100 Rubrique TECHNIQUE ET APPLICATIONS

STA-CAL 1-00

6. – EXEMPLES COMPLÉMENTAIRES DE POTEAUX

6,1. – Exemple 1 : montant de portique articulé en pied avec  = 0

– Portique simple à nœuds fixes.

Poteau soumis à un effort variable par tronçon (fig. 12).

16 B
P0 = 0

IPE 400

(It = 23 130 cm4)

P1 = 25 000 daN
0 = m = 8,9 m

1 = 6,4 m

P2 = 45 000 daN
2 = 2,5 m

HEB 550
(Im = 13 6 690 cm4)

A
t = 10,7 m

Fig. 12

Im t 136 690 × 10,7


–––– = –––––––––––––––––––––– = 7,105
––––
m It 8,9 × 23 130

KA = 0, R = 1, rt = 1

It /t 1
KB = ––––––––––––––––––– = = 0,123
––––––––––––––––
Im /m + It /t 7,105 + 1

– Formule (1) de Add.80/§ 5.33.2 :

k 3 – 1,6 KB
= ––––––––––––––––– = 0,974
––––
0 3 – KB

– Formule (3) de EC3/Annexe E :

ηA = 1, r t′ = 0,5 en simple courbure

Im /m 7,105
ηB = –––––––––––––––––––––––– = –––––––––––––––––––––– = 0,934
Im /m + 0,5 It /t 7,105 + 0,5

k
= 0,5 + 0,14 (ηA + ηB) + 0,055 (ηA + ηB)2 = 0,976  0,974
––––
0

Construction Métallique, n° 4-2000


Rubrique TECHNIQUE ET APPLICATIONS 101

STA-CAL 1-00

– Interpolation N° (8) entre abaques N°  et  pour charges P0 , P1, P2 :

Abaque N°  : k /0 = 1,0 Abaque N°  : k /0 = 0,7

0 /0 = 1 → ν0 = 1,00 0 /0 = 1 → ν0 = 1,00

1 /0 = 6,4/8,9 = 0,719 → ν1 = 0,62 1 /0 = 0,719 → ν1 = 0,88

2 /0 = 2,5/8,9 = 0,281 → ν2 = 0,49 2 /0 = 0,281 → ν2 = 0,63

Σ νi Pi = 1,00 × 0 + 0,62 × 25 000 + Σ νi Pi = 1,00 × 0 + 0,88 × 25 000 +


+ 0,49 × 45 000 = 37 550 daN + 0,63 × 45 000 = 50 350 daN
17
Σ Pi = 0 + 25 000 + 45 000 = 70 000 daN Σ Pi = 70 000 daN
νm = Σ νi Pi / Σ Pi = 0,54 νm = Σ νi Pi / Σ Pi = 0,72

0,974 – 0,7
Interpolation → νm = 0,72 – (0,72 – 0,54) × = 0,56
––––––––––––––––––
1,0 – 0,7

′k = k 
νm = 0,974 × 8,9 × 
0,56 = 6,46 m = 0,726 0

6,2. – Exemple 2 : montant de portique articulé en pied

– Portique simple à nœuds déplaçables.

Poteau soumis à un effort variable par tronçon (fig. 13).

P0 = 60 000 daN

B
IPE 400

P1 = 25 000 daN
0 = 8,9 m

1 = 6,4 m

P2 = 45 000 daN
2 = 2,5 m

HEB 550

A
t = 10,7 m

Fig. 13

Construction Métallique, n° 4-2000


102 Rubrique TECHNIQUE ET APPLICATIONS

STA-CAL 1-00

Im t
–––– = 7,105
––––
m It

KA = 0, R = 0, rt = 1

It /t 1
KB = = –––––––––––––––– = 0,123
–––––––––––––––––––
Im /m + It /t 7,105 + 1

– Formule (2) de Add.80/§ 5.33.3 :


18
k
0
=
––––
1,6 + 2,4 KB
––––––––––––––––––– = 3,925  4,0
KB

– Formule (4) de EC3/Annexe E :

ηA = 1, rt′ = 1,5 en double courbure

Im /m 7,105
ηB = –––––––––––––––––––––––– = –––––––––––––––––––––– = 0,826
Im /m + 1,5 It /t 7,105 + 1,5

k
0
=
––––

1 – 0,2 (ηA + ηB) – 0,12 ηA ηB
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– = 3,913  3,925
1 – 0,8 (ηA + ηB) + 0,60 ηA ηB

– Interpolation N° (9) entre abaques N° (1′) et  pour charges P0 , P1, P2 :

Abaque N° (1′) : k /0 = 4,0 Abaque N°  : k /0 = 2,0

0 /0 = 1 → ν0 = 1,00 0 /0 = 1 → ν0 = 1,00

1 /0 = 0,719 → ν1 = 0,62 1 /0 = 0,719 → ν1 = 0,97

2 /0 = 0,281 → ν2 = 0,49 2 /0 = 0,281 → ν2 = 0,56

Σ νi Pi = 1,00 × 60 000 + 0,62 × 25 000 + Σ νi Pi = 1,00 × 60 000 + 0,97 × 25 000 +


+ 0,49 × 45 000 = 97 550 daN + 0,56 × 45 000 = 109 450 daN

Σ Pi = 60 000 + 25 000 + 45 000 = Σ Pi = 130 000 daN


= 130 000 daN

νm = Σ νi Pi / Σ Pi = 0,75 νm = Σ νi Pi / Σ Pi = 0,84

3,913 – 2,0
Interpolation → νm = 0,84 – (0,84 – 0,75) × ––––––––––––––––– = 0,75
4,0 – 2,0

′k = k 
νm = 3,913 × 8,9 × 
0,75 = 30,24 m = 3,398 0

Construction Métallique, n° 4-2000


Rubrique TECHNIQUE ET APPLICATIONS 103

STA-CAL 1-00

6,3. – Exemple 3 : montant de portique encastré en pied

– Portique simple à nœuds déplaçables.

Poteau soumis à un effort variable par tronçon (fig. 14).

P′0 = 0

P0 = 60 000 daN
19
B
IPE 400
′0 = k

P1 = 25 000 daN
0 = m = 8,9 m

1 = 6,4 m

P2 = 45 000 daN
2 = 2,5 m

HEB 550

A
t = 10,7 m

Fig. 14

Im t
–––– = 7,105
––––
m It

KA = 1, KB = 0,123, R=0

– Formule (2) de Add.80/§ 5.33.3 :


k 1,6 + 2,4 (KA + KB) + 1,1 KA KB
–––– = = 1,569
––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
0 KA + KB + 5,5 KA KB

– Formule (4) de EC3/Annexe E :

ηA = 0, ηB = 0,826

k
––––
0
=  1 – 0,2 ηB
––––––––––––––––
1 – 0,8 ηB
= 1,569 → k = 1,569 × 8,9 = 13,96 m

Construction Métallique, n° 4-2000


104 Rubrique TECHNIQUE ET APPLICATIONS

STA-CAL 1-00

– Interpolation N° (11) entre abaques N° et  pour charges P0, P1, P2 :

Abaque N° : k /0 = 2,0 Abaque N°  : k /0 = 1,0

0 /0 = 1 → ν0 = 1,00 0 /0 = 1 → ν0 = 1,00

1 /0 = 0,719 → ν1 = 0,52 1 /0 = 0,719 → ν1 = 0,88

2 /0 = 0,281 → ν2 = 0,10 2 /0 = 0,281 → ν2 = 0,24

Σ νi Pi = 1,00 × 60 000 + 0,52 × 25 000 + Σ νi Pi = 1,00 × 60 000 + 0,88 × 25 000 +


+ 0,10 × 45 000 = 77 500 daN + 0,24 × 45 000 = 92 800 daN
20 Σ Pi = 60000 + 25000 + 45000 = 130000 daN Σ Pi = 130 000 daN
νm = Σ νi Pi / Σ Pi = 0,60 νm = Σ νi Pi / Σ Pi = 0,71

1,569 – 1,0
Interpolation → νm = 0,71 – (0,71 – 0,60) × ––––––––––––––––– = 0,65
2,0 – 1,0

′k = k 
νm = 1,569 × 8,9 × 
0,65 = 11,26 m = 1,265 0

– Remarque 1

Le calcul de ′k par la méthode de Delesques [1] aurait donné, d’après l’abaque  avec
k = ′0 = 13,96 m et P 0′ = 0 :

′0 /′0 = 1 (ν 0′ = 1), 0 /′0 = 0,638 (ν0 = 0,79),

1 /′0 = 0,458 (ν1 = 0,52), 2 /′0 = 0,179 (ν2 = 0,12),

Σ νi Pi = ν0′ P0′ + 0,79 × 60 000 + 0,52 × 25 000 + 0,12 × 45 000 = 65 800 daN

′k = 1,569 × 8,9 × 


65 800
= 9,93 m  11,26 m (moins sécuritaire).
––––––––––––
130 000

– Remarque 2

Si P1 = P2 = 0, on a seulement P0 en tête. Le calcul par la méthode [1] donne :

′k = 1,569 × 8,9 × 


0,79 = 1,395 0  k = 1,569 0 , avec νm = ν0 = 0,79.

Ce résultat est inexact car on devrait dans ce cas obtenir ′k = k d’après les formules (2)
et (4).

6,4. – Exemple 4 : montant de portique semi-encastré en pied

– Portique simple à nœuds déplaçables.

Poteau soumis à un effort variable par tronçon (fig. 15).

Construction Métallique, n° 4-2000


Rubrique TECHNIQUE ET APPLICATIONS 105

STA-CAL 1-00

P0 = 60 000 daN

IPE 400
B
(It = 23 130 cm4)

P1 = 25 000 daN
0 = m = 8,9 m

HEB 550 (Im = 136 690 cm4)


1 = 6,4 m

P2 = 45 000 daN
21
2 = 2,5 m

IPE 300 (I′′t = 8 356 cm4)


A
0
′t = 3,6 m
t = 10,7 m

Fig. 15

Im t 136 690 × 10,7


–––– = –––––––––––––––––––––– = 7,105
––––
m It 8,9 × 23 130

Im ′t 136 690 × 3,6


–––– = ––––––––––––––––––––– = 6,617
––––
m I t′ 8,9 × 8 356

R = 0, rt = 0,5 pour I t′ articulé

0,5 I t′ /′t 0,5


KA = = –––––––––––––––––– = 0,070
–––––––––––––––––––––––––
Im /m + 0,5 I t′ /′t 6,617 + 0,5

It /t 1
KB = = ––––––––––––––– = 0,123
––––––––––––––––––
Im /m + It /t 7,105 +1

– Formule (2) de Add.80/§ 5.33.3 :

k

1,6 + 2,4 (KA + KB) + 1,1 KA KB
––––= = 2,937
––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
0 KA + KB + 5,5 KA KB

– Formule (4) de EC3/Annexe E :


r t′ = 1,5 pour It en double courbure

r t′ = 0,75 pour I t′ articulé

Construction Métallique, n° 4-2000


106 Rubrique TECHNIQUE ET APPLICATIONS

STA-CAL 1-00

Im /m 6,617
ηA = = –––––––––––––––––––– = 0,898
––––––––––––––––––––––––––––
Im /m + 0,75 I t′ /′t 6,617 + 0,75

Im /m 7,105
ηB = = –––––––––––––––––– = 0,826
–––––––––––––––––––––––––
Im /m + 1,5 It /t 7,105 + 1,5

k
 1 – 0,8 (η
1 – 0,2 (ηA + ηB) – 0,12 ηA ηB
=
–––– = 2,928  2,937
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
0 A + ηB) + 0,60 ηA ηB

22
– Interpolation N° (13) entre interpolations N° (9) et (11) pour P0 , P1, P2 :

2,928 – 1,569
νm = 0,65 – (0,65 – 0,75) × = 0,71
–––––––––––––––––––––––
3,913 – 1,569

′k = k 
νm = 2,928 × 8,9 × 
0,71 = 21,96 m = 2,467 0

7. – CONCLUSION

– La méthode par interpolations linéaires décrite dans cette note propose de généra-
liser l’emploi des abaques de Sahmel [1], pour calculer la longueur de flambement
réduite ′k  k d’un poteau de portique partiellement encastré en tête et en pied et
partiellement retenu en tête, soumis à une charge de compression variable sur sa
hauteur 0.

– Elle permet d’écrire ′k = k dans le cas d’un poteau uniquement chargé en tête avec P0
(k = longueur de flambement  des Règles CM.66), ce qui n’est pas le cas de la
méthode de Delesques [1].

– Pour simplifier la méthode tout en plaçant en sécurité, on a montré qu’on peut sup-
primer les interpolations simples N° (8) à (11) en remplaçant les extrémités de poteau
partiellement encastrées par des extrémités parfaitement encastrées dans le calcul
du coefficient νi des abaques de Sahmel.

– On peut également prendre en compte des charges négatives Pi à condition que tous
les tronçons restent en compression avec des efforts positifs Ni .

– A partir de k′, on déduit l’effort normal critique de flambement :

π2 EI
Nk = ,
–––––––––
k′ 2

d’où l’on tire le coefficient de flambement k0 suivant l’Additif 80 [2].

Construction Métallique, n° 4-2000


Rubrique TECHNIQUE ET APPLICATIONS 107

STA-CAL 1-00

8. – RÉFÉRENCES

[1] Delesques R. – « Flambement des barres dont l’effort normal varie sur la longueur.
Exemples d’application aux entraits comprimés », Rubrique du praticien, Revue
CTICM N° 4 (1972).

[2] Règles CM 66 : « Calcul des constructions en acier », complétées par l’Additif 80


(DTU. P22.701).

[3] Delesques R. – « Longueur de flambement d’un poteau dont le déplacement en tête


est retenu élastiquement », Rubrique du praticien, Revue CTICM N° 3 (1980).

[4] Eurocode 3, Partie 1.1, Annexe E : « Longueur de flambement d’un élément com-
23
primé » (Norme P 22.311.E).

Construction Métallique, n° 4-2000

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