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COUR EUROPÉENNE DES DROITS DE L’HOMME

CONSEIL DE L’EUROPE
STRASBOURG – FRANCE

Affaire Sonja SUDER c/ France

REQUÊTE
présentée en application de l’article 34 de la Convention européenne
de sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales
ainsi que des articles 45 et 47 du règlement de la Cour

I. LES PARTIES

A. LE REQUÉRANT

Madame SUDER Sonja


De sexe féminin
De nationalité allemande
Profession : Retraitée
Née le XXXXX 1933 à KANNAWURF (Allemagne)
Demeurant XXXXXXXX

REPRÉSENTÉE PAR :

Maître Irène TERREL


Avocate au Barreau de Paris
33, rue Lacépède – F 75005 PARIS
Tél. 01 45 87 29 54 – Fax. 01 47 07 83 14
Palais. A 18

B. LA HAUTE PARTIE CONTRACTANTE

La République Française
II. EXPOSÉ DES FAITS

Madame Sonja SUDER arrivait en France dans les années 80, avec son compagnon
Monsieur Christian GAUGER.
Le couple n’a jamais quitté le territoire français depuis cette date, vivant dans un premier
temps à Lille puis en Ile-de-France où il réside encore actuellement.

Madame SUDER était interpellée une première fois, le 16 janvier 2000, en vertu d’une
demande d’extradition des autorités allemandes qui lui reprochaient des faits de nature
politique remontant aux années 1975-1978.

Elle était remise en liberté dès le 22 mars 2000 et par arrêt en date du 28 mars 2001, la
Chambre de l’Instruction de Paris émettait un avis défavorable à son extradition, en
raison de l’acquisition de la prescription au regard du droit français.

Le 30 octobre 2007 alors qu’elle sortait de son domicile 2 rue de Neuilly à Saint-Denis,
Madame Sonja SUDER était de nouveau interpellée et placée en rétention en vertu de la
même demande d’extradition des autorités allemandes fondée sur les mêmes faits.

Placée sous écrou extraditionnel à la Maison d’Arrêt de Fresnes, elle était libérée le 28
novembre 2007 et placée sous contrôle judiciaire.

Par un nouvel arrêt du 25 février 2009, la Chambre de l’Instruction de Paris émettait un


avis cette fois favorable à l’extradition de Madame Sonja SUDER.

Le 27 mai 2009, la Cour de Cassation rejetait le pourvoi formé par Madame Sonja
SUDER.

Par décret du 29 juillet 2009, le Premier Ministre et le Garde des Sceaux, Ministre de la
Justice, accordaient l’extradition de Madame Sonja SUDER aux autorités allemandes.

Le 15 octobre 2009, le décret d’extradition en date du 29 juillet 2009 était notifié à


Madame Sonja SUDER.

Le 16 décembre 2009, la requérante saisissait le Conseil d’Etat d’une requête en annulation du


décret d’extradition du 29 juillet 2009.

Le 3 décembre 2010, le Conseil d’Etat rejetait la requête de Madame Sonja SUDER,


rendant ainsi exécutoire le décret d’extradition pris à l’encontre de l’intéressée.

La décision d'extradition prise à l'encontre de Madame Sonja SUDER est donc


exécutoire et définitive.

La requérante a épuisé toutes les voies de recours internes.

En conséquence, les conditions fixées par l'article 35 §1 de la Convention sont en l'espèce


remplies.

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III. EXPOSÉ DES VIOLATIONS DE LA CONVENTION ET/OU DES PROTOCOLES

A. SUR LA VIOLATION DE L’ARTICLE 3 DE LA CONVENTION

La Convention dispose, en son article 3 que « nul ne peut être soumis à la torture ni à des
peines ou traitements inhumains ou dégradants ».

En l’espèce, Madame Sonja SUDER fait l'objet d'une décision d'extradition exécutoire.

1. Sur l’âge de la requérante et le contexte familial

Madame SUDER aura 78 ans le 15 janvier 2011 et une éventuelle remise aux autorités
allemandes, plus de trente ans après les faits reprochés, sept ans après un avis
défavorable à son extradition fondé sur le principe de la prescription, au delà de tout
délai raisonnable, et après trente ans de vie en France, aurait à l’évidence des
conséquences d’une gravité exceptionnelle .

Une telle remise constituerait à l’évidence un traitement inhumain et dégradant au sens de


l’article 3 de la Convention.

De surcroît, Madame Sonja SUDER vit en France depuis plus de trente ans avec Monsieur
Christian GAUGER, et doit veiller aujourd’hui sur son compagnon, , lui-même âgé de 69 ans,
malade cardiaque et gravement handicapé dans la fonction mémorielle et cognitive à la suite
d’un coma en 1997, et ne pouvant subvenir seul aux actes de la vie courante.
L’ensemble des certificats médicaux produits attestent surabondamment de ces pathologies.
Certificats des Docteurs POLACK, ORSONI, TOUCHE, BLOCH-LAINE, ROSENEAU-
PASTISSON – P.J.

Ainsi la requérante établit que son éventuelle extradition vers l’Allemagne aurait pour elle des
conséquences d’une extrême gravité relevant du champ d'application de l’article 3 de la
Convention.

En conséquence, eu égard aux circonstances particulières de cette affaire et aux considérations


humanitaires impérieuses et élémentaires qui doivent s’imposer en l’espèce, le gouvernement
français violerait les dispositions de l’article 3 de la Convention en procédant à l’extradition
de Madame Sonja SUDER.

2. Sur les conditions de détention

Madame Sonja SUDER fait l'objet d'une décision d'extradition.

Il est établi que la requérante, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt, serait incarcérée dès son
arrivée en Allemagne, bien qu'elle n'ait pas encore été jugée.

Ainsi qu’il a été précédemment rappelé, Madame SUDER est aujourd’hui âgée de 78 ans.

Sa détention lui serait à l’évidence gravement préjudiciable en raison de son âge.

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Par ailleurs, l’impossibilité pour elle de s’occuper de son compagnon gravement malade
rendrait cette détention d’autant plus éprouvante sur le plan émotionnel et psychique.

3. Sur le déracinement et la séparation d’avec Monsieur Christian GAUGER

Ainsi qu’il a été précédemment souligné, Madame SUDER vit en France depuis plus de
trente ans, avec son compagnon Monsieur GAUGER qui a particulièrement besoin d’elle à
ses côtés en raison des graves pathologies dont il est atteint.

En effet, Monsieur Christian GAUGER, qui fait également l’objet d’une demande
d’extradition de l’Etat allemand et qui saisit lui-même, parallèlement à la présente requête,
la Cour, présente un état de santé défaillant et nécessite des soins quotidiens assurés
précisément par Madame SUDER depuis plus de dix ans.

Ainsi, aux termes d’un bilan neuro-psychologique (P.J) en date du 23 février 2008, Madame
Virginie-Laure ORSONI, Neuro-psychologue, indique :

« Il existe de réels troubles mnésiques, essentiellement en mémoire verbale, avec des


difficultés tant d’encodage que de rappel. Cependant, le profil mnésique est plus de nature
fronto-sous-corticale, avec des difficultés de rappel sans indiçage majoritairement. La
mémoire épisodique est altérée. En revanche, la mémoire sémantique est préservée, avec
quelques bémols au niveau de la mémoire biographique qui comporte des zones d’ombres et
des éléments dyschronologiques.

Il existe par ailleurs un syndrome dysexecutif alliant :


Troubles cognitifs :
- ralentissement
- précipitation (La précipitation minore les performances car aboutit à des erreurs, ce
qui génère au final un ralentissement).
- non prise en compte de la totalité des consignes : trouble en mémoire de travail pour
les activités complexes
- troubles attentionnels, tant en attention concentrée qu’en attention divisée
- difficultés de raisonnement
et troubles comportementaux :
- apragmatisme / perte d’initiative
- émoussement affectif

Sur le plan psycho-affectif :

M.Gauger présente des éléments dépressifs masqués par les éléments frontaux
comportementaux. Sa femme fait d’ailleurs état d’une perte de confiance en lui depuis
l’accident. Il n’aurait pas retouché l’ordinateur pendant 3 ans, de peur de ne savoir s’en
servir. Il existe donc un sentiment de perte de compétence suivi d’un effondrement
narcissique que les éléments frontaux masquent par une perte d’initiative générale.
M.Gauger prend tous ses repères sur sa femme, qui est devenue sa « béquille mnésique »
permanente. Pendant l’entretien, il n’aura de cesse de la chercher du regard pour qu’elle
réponde aux questions que je lui pose à lui. Seul, il apparaît un peu perdu mais coopère
parfaitement. A le souci de bien faire malgré ses troubles.

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3/ CONCLUSION

M. Christian GAUGER présente depuis son grave accident vasculaire cérébral du 6


octobre 1997 des lésions cérébrales (voir IRM) responsables des troubles
neuropsychologiques actuels, à savoir :
- troubles mnésiques en mémoire épisodique et biographiques
- syndrome dysexécutif avec éléments cognitifs et comportementaux
Ceux-ci l’handicapent de manière importante et rendent nécessaire l’aide d’une tierce
personne pour la gestion de sa vie quotidienne. A ce jour, c’est son épouse qui a ce rôle et
qui lui permet de maintenir un relatif équilibre entre les exigences du quotidien et ses
troubles.

Il est conseillé à M.GAUGER de continuer les séances d’orthophonie pour éviter une
aggravation secondaire et maintenir un relatif potentiel, et aussi de surveiller l’état
thymique par un professionnel (psychiatre/psychothérapeute) afin d’éviter une dépression
secondaire au vu des éléments dépressifs suspectés et masqués par les troubles
comportementaux.

Un bilan neurologique effectué le 18/11/2008 par Madame Nathalie ROSENAU-


PASTISSON, psychologue orthophoniste spécialisée en neuropsychologie, souligne une
aggravation des différents symptômes rendant indispensable pour Monsieur GAUGER
l’assistance d’une tierce personne.

Ce praticien conclut à « un important syndrome dysexécutif avec difficultés de planification,


de mise en route d’une activité et d’auto contrôle, une bradypsychie majeure qui
s’accompagnent de difficultés mnésiques épisodiques et prospectives touchant l’encodage, le
stockage et le rappel associés à une désorientation temporo-spatiale. Tous ces déficits sont
un handicap majeur pour la gestion de sa vie quotidienne et rendent nécessaire l’aide
d’une tierce personne. »

Enfin, le Docteur POLACK, Médecin psychiatre, qui a été amené à suivre Madame SUDER
et Monsieur GAUGER en psychothérapie depuis juillet 2008 en raison de la dégradation de
leur état psychique, a établi un certificat aux termes duquel il constate tout d’abord que les
séquelles des accidents neurologiques ont « rendu nécessaire la présence de Madame
SUDER, le travail prenant alors le mode d’une thérapie systémique de couple. »
Selon ce médecin, « le lien affectif… » unissant Monsieur GAUGER et Madame SUDER
dépasse celui de la simple dépendance fonctionnelle et affective pour revêtir « du fait d’une
certaine précarité psychomotrice et d’un repli aboulique, voire autistique de Monsieur
GAUGER –un aspect- beaucoup plus archaïque et régressif.
Les absences de sa compagne sont assez mal supportées, sur le mode d’une angoisse
phobique accompagnée souvent de manifestations psychosomatiques –digestives,
cardiovasculaires, respiratoires- d’intensité variable. »

De ce fait, le Docteur POLACK conclut :


« Il me semble que le besoin permanent de l’assistance d’une tierce personne devrait donc
être précisé, car je crois qu’une séparation, même courte, de sa compagne pourrait
décompenser chez Monsieur GAUGER un accès abandonnique dépressif, voire
autodestructeur, que seule Madame SUDER est en mesure de maîtriser. »

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Il apparaît en conséquence qu’au regard de l'ensemble de ces éléments, l’extradition
vers l’Allemagne de Madame Sonja SUDER constituerait un traitement inhumain et
dégradant et aurait des conséquences d’une exceptionnelle gravité.

Son extradition réduirait assurément son espérance de vie, voire pourrait engager son
pronostic vital à bref délai. De même, et les conditions défavorables de son éventuelle remise
lui occasionneraient des souffrances morales démesurées.

En conséquence, la Cour ne pourra que constater que les considérations humanitaires militant
contre son extradition revêtent un caractère impérieux.

La responsabilité du gouvernement français doit donc être engagée pour violation de l’article
3 de la Convention.

La Cour ne pourra également que constater le préjudice matériel et moral de Madame Sonja
SUDER.

B. SUR LA VIOLATION DE L’ARTICLE 6 §1 DE LA CONVENTION

La Convention dispose, dans son article 6 que «1. toute personne a droit à ce que sa cause
soit entendue équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable, par un tribunal
indépendant et impartial, établi par la loi, qui décidera (…) du bien-fondé de toute
accusation en matière pénale dirigée contre elle. (…)».

Sur le non-respect du délai raisonnable

Madame Sonja SUDER est poursuivie pour des faits intervenus dans le courant des années
1975, 1977 et 1978.

A ce jour, soit près de 35 années après, elle n’a toujours pas été jugée pour ces faits.

Il convient de souligner également sur ce point, que la première demande d’extradition


émanant de l’Etat allemand datait de janvier 2000.

Cette procédure ne répond à l’évidence pas à l’exigence de délai raisonnable formulée


aux termes de l’article 6 de la Convention.

En conséquence, la responsabilité de l’Etat français ne pourra qu’être engagée en l’espèce,


pour non-respect de cette disposition.

C. SUR LA VIOLATION DE L’ARTICLE 4 DU PROTOCOLE N° 7

Aux termes de l’article 4§1 du Protocole n° 7 à la Convention :


« 1. Nul ne peut être poursuivi ou puni pénalement par les juridictions du même Etat
en raison d'une infraction pour laquelle il a déjà été acquitté ou condamné par un
jugement définitif conformément à la loi et à la procédure pénale de cet Etat ».

En l’espèce, la France a émis, par décision définitive de la Chambre de l’Instruction en

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date du 28 mars 2001, un avis défavorable à l’extradition de Madame Sonja SUDER,
compte tenu de l’acquisition de la prescription au regard du droit français.

Or, sur le fondement de nouveaux textes pourtant inapplicables en l’espèce en vertu du


principe de non-rétroactivité des dispositions plus sévères, le gouvernement allemand a
formulé en 2007 une seconde demande d’extradition fondée sur les mêmes faits (cf Mémoire
déposé dans l’intérêt de Madame SUDER devant la Chambre de l’Instruction le 28 janvier
2009 – Pièce jointe n° 2) .

Il apparaît ainsi que Madame Sonja SUDER a, au mépris de la règle non bis in idem, de
l’autorité de la chose jugée et du principe de sécurité juridique protégés par la
Convention, fait l’objet d’une décision cette fois défavorable portant sur les mêmes faits.
En effet, il a été considéré, au regard de nouveaux textes postérieurs non seulement aux faits
mais encore aux avis défavorables précédemment émis en 2001, que la prescription n’était pas
acquise, et un avis défavorable a alors été émis en Février 2009.

La Cour ne pourra que constater que cette demande se heurtait nécessairement au


principe « non bis in idem » garanti par l’article 4 du Protocole n° 7, ainsi qu’aux
principes de sécurité juridique et de non-rétroactivité des lois.

En conséquence, la responsabilité de l’Etat français sera encore engagée de ce chef.

D. SUR LA VIOLATION DE L’ARTICLE 8 DE LA CONVENTION

Aux termes de l’article 8 de la Convention :


« 1. Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale (…).
2. Il ne peut y avoir d’ingérence d’une autorité publique dans l’exercice de ce droit
que pour autant que cette ingérence est prévue par la loi et qu’elle constitue une
mesure qui, dans une société démocratique, est nécessaire à la sécurité nationale, à la
sûreté publique, au bien-être économique du pays, à la défense de l’ordre et à la
prévention des infractions pénales, à la protection de la santé ou de la morale, ou à la
protection des droits et libertés d’autrui ».

Il ressort de la jurisprudence constante de la Cour que pour se prononcer sur la question de


savoir si l’éloignement d’un étranger ne comporte pas pour l’intéressé des conséquences
disproportionnées avec le but légitime poursuivi, la Cour procède à l'évaluation de la nature et
de la gravité de l’infraction commise eu égard à l’atteinte à la vie privée et/ou familiale en
tenant compte de la densité des liens familiaux, mais aussi sociaux et culturels du requérant
avec l’Etat contractant et le pays de destination.

1. Sur l'existence d'une ingérence

Madame Sonja SUDER vit en France depuis plus de trente ans.

Elle y réside avec Monsieur Christian GAUGER et a tissé de nombreux liens sur le territoire
français.

La requérante justifie donc d'une vie privée et familiale réelle, ancienne et stable en
France.

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2. Sur le caractère non justifié de l'ingérence

Cette ingérence méconnaît l'article 8 en raison de son caractère non nécessaire trente ans après
les faits reprochés (d’ailleurs prescrits au regard du droit français), dans une société
démocratique pour atteindre le ou les buts définis par la Convention.

L’extradition vers l’Allemagne de la requérante ne respecte pas un juste équilibre entre les
intérêts en présence.

Madame SUDER fait l'objet d'une décision d'extradition contraire à un précédent avis
défavorable de la Chambre de l’Instruction.

Les faits qui lui sont reprochés, qui remontent à plus de trente ans, ne reposent de surcroît
sur aucun élément matériel, et ne résultent que d’une dénonciation dont le bien fondé n'est
pas établi (il s’agit de la dénonciation d’un repenti qui de surcroît s’est rétracté).

Par conséquent, la décision d'extradition vers l’Allemagne, ne peut être considérée


comme "nécessaire dans une société démocratique", au regard notamment de l’âge de la
requérante et de l’ancienneté des faits qui lui sont reprochés, prescrits au regard du
droit français.
Un telle décision briserait la vie construite par la requérante depuis plus de trente ans sur le
territoire français.

En conséquence, la Cour ne pourra que constater la violation de l'article 8 de la Convention.

La Cour ne pourra également que constater le préjudice matériel et moral de Madame Sonja
SUDER.

IV. SUR LA DEMANDE DE SATISFACTION ÉQUITABLE

La requérante attend d’une procédure devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme la
constatation des violations de ses droits en ce que la décision d'extradition prise à son
encontre réduirait son espérance de vie et lui causerait des souffrances morales
extrêmes, notamment liées à son âge et à l’état de santé de son compagnon dont elle serait
alors séparée.
Une telle décision la priverait de surcroît du droit à un procès équitable et porterait une
atteinte disproportionnée à son droit au respect de sa vie privée et familiale.

Madame SUDER souhaite que la Cour Européenne des Droits de l’Homme sanctionne le non-
respect, par l’Etat français, des articles 3, 6 et 8 de la Convention Européenne de sauvegarde
des Droits de l’Homme, ainsi que de l’article 4 du Protocole n° 7.

Elle demande en conséquence à la Cour de condamner l’Etat français à lui verser la somme de
15 000 euros au titre de son préjudice moral.

Par ailleurs, Madame SUDER demande également que la somme de 5 000 euros lui soit
allouée au titre des frais et dépens.

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V. AUTRES INSTANCES INTERNATIONALES TRAITANT OU AYANT TRAITÉ L’AFFAIRE

Aucune

VI. PIECES ANNEXÉES

I. NOUVELLES PIECES MEDICALES (NOVEMBRE 2010)

Pièce A : Certificat médical du Docteur Jean-Claude POLACK, Psychiatre, en date du 5


novembre 2010

Pièce B : Certificat médical du Docteur Thierry TOUCHE, Cardiologue, en date du 15


novembre 2010

Pièce C : Bilan neuro-psychologique en date du 20 novembre 2010, établi par Madame


Virginie-Laure ORSONI, Neuro-psychologue

Pièce D : Certificat médical du Docteur Jean-François BLOCH-LAINE en date du 22


novembre 2010

II. PIECES DE PROCEDURE

Pièce n°1 : Arrêt du 28 mars 2001 de la Chambre de l'Instruction de la Cour d'appel de


Paris

Pièce n°2 : Mémoire déposé dans l’intérêt de Madame SUDER devant la Chambre de
l’Instruction le 28 janvier 2009

Pièce n°3 : Décret d’extradition en date du 29 juillet 2009

II. AUTRES PIECES MEDICALES

Pièce n°4 : Certificat médical du Docteur J-C POLACK, Médecin psychiatre spécialisé en
neuro-psychiatrie, en date du 28 décembre 2008

Pièce n°5 : Bilan neuro-psychologique en date du 23 février 2008, établi par Madame
Virginie-Laure ORSONI, Neuro-psychologue

Pièce n°6 : Certificat médical du Docteur Thierry TOUCHE, Cardiologue, en date du 16


novembre 2007

Pièce n° 7 : Certificat médical du Docteur J-F BLOCH-LAINE, en date du 23 novembre


2007

Pièce n° 8 : Bilan neurologique effectué le 18/11/2008 par Madame Nathalie ROSENAU-


PASTISSON, psychologue orthophoniste spécialisée en neuropsychologie

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VI. DÉCLARATION ET SIGNATURE

Je déclare en toute conscience et loyauté que les renseignements qui figurent sur la présente
requête sont exacts.

Fait à Paris, le 3 décembre 2010

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