Annexe
Maitre Eckhart, Sermon 86
Intravit Jesus in quoddam
castellum'.qu'elle. L'autre tit une sage vue des choses
{qui apprend a bien accomplir I'ceuvre exté-
‘eure jusgu’2 Pultime qu'amour commande.
La troisitme était ta grande dignité de
Veimable hot,
Les maftres disent que Diew se tient aux
016s de tout homme pour une satisfaction
raisonnable et sensible jusqu’a lextréme de
cc qu'il désire. Que Diew nous satisfasse
selon le raisonnable et qu'il nous saisfasse
aussi selon le sensible, cela comporte diffé-
rence chez les aimables amis de Dieu, Etre
satisuit selon Te sensible veut dire que Dieu
‘ous donne consolation. délectation et satis-
faction; ere ainsi gitéintérieuroment, cela
fait défunt aux aimables amis de Diew selon
les sens inférieurs. Mais la satisfaction raison-
able, cela est selon Mesprit. Je parle de la
satisfaction raisonnable quand, sous I'efet de
toute délectation, Ia cime la plus élevée de
1rame ne pie pas, qu'elle ne se noie pas dans
la délectation, quelle se tient puissamment
aurdessus delle. Cest seulement alors qu'il
‘est dans la satisfaction raisonnable quand
amour et peines de la créature ne peuvent
faire plier la cime ta plus éevée. Je nomme
«, comme si elle dissit: «Ma serur
‘estime qu'elle peut ce qu'elle veut ausi long-
temps qu'elle est assise prés de toi dans la
Consolation. Fais-lui voir maintenant s'il en
17stains, et ondonne-Ii de se lever et de te
‘quiter.» Par ailleurs, cat un tere amour,
leexprimait en marge du sens des
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fu jamais perdu. Cela Moise attest, 8 qui
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Pourquoi nomma-til Math par deux fois?
vols die que tout ce gui était bien tempo
relettenel et que devat posséder In erature,
cela Marte Uavaitpleinement. La premiere
fois qu'il dit Marthe il atestait sa perfection
fen euvre temporeles. L'autre fois qu'il dit
‘Marte, i atestait que tout ce qui est requis
pour la béatitde éterell, ren de cela ne tas
‘manguait. C'est pourquoi il dit: «Tw te sou
cies», et il voulait dire: ute tiens pres des
‘hoses, eles choses ne sont pas en toi; et
{eux-IA se tiennent en Souci guise tiennent
sans entraves en toute leur entreprise, Ceux-la
se tiennent sans entraves qui orientent toute
leur euvre de fagon ordonnée selon Vimage
‘de a lumire terelle t ces gens se tennent
‘rs des choses, et non dans ls choses, Hse
‘ennent tts prs, et n'ont pas moins que
se tenaient Ii-haut aux confins de I'étemité.
‘Tits prés», disje, car toutes les créatuces
font office ¢imerméidiaie. 1 est deux sortes
inermédiares. Lan, sans lequel je ne peux
parvenir en Dieu: c'est euvre ou enreprise
dans le temps, et cela n’amoindritbéatitade
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|Geernele. Have, ces lorsqu'on s'exerce de
Vextériear aux euvres des veri; mas ente-
rise, c'est lorsqu’on s’exerce de Iinérieur
avec disrétion aisomnable. L'autre interns
diate, c'est: ere nu de cela méme. Carla
‘ison pour laquelle nous sommes plats dans
Je temps est que parune enreprise temporelle
intelligent, nous deveaions plus proches de
Diew et plus égaux a lui. Cest ce gu'aussi
voulait dire Saint Pal lorsqu’il it: « Deiez
Jo temps, les jours sont mauvais.» « Dele le
temps, c'est que sans reliche on seleve en
Diew par intellect, non pas selon la dstinetion
‘de Vone de Vimage, pitt: par vei inel-
lectuellementvivante. Et quant les jours
sont mauvais, cela s'entend ainsi: le jour
atest Ia uit. STL n'y avait la nuit
furait ni ne serait nomme le jou,
serait une lumidre; et est ce que voulat dire
Paul ar une vie de lumitre est pac top peste
fen laquelle pourrait &ue encore quelque
‘ténebee qui pour un esprit magnifique volerait,
ct asombirat Ia béatitude éiemelle. C'est
aussi ce que voulit die Christ lorsquil cit
‘cAvancer ausi longtemps que vous aver Id
pourquoi il dit: Une chose est nécessair»,
non pas deux, Moi ett, une fis envelopps
de lumire éemele, est un, alors que deux-
tun cest un esprit ardent qui se ent au-dessus
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de toutes choses et m-dessous de Dieu, aux
‘confins de Iéterits, Ceue est deux, cari
ne voit pas Diew sans intermédisire. Son
‘connate et son ér, ou Son connate et aussi
image de la connaissance, cela ne devient
jamais un Ils ne voieat pas Dieu, ear Diew
nest waspiritvellement qe lod ies libre de
toutes images. Un devient deux, deux et wn
Tuite et esprit le deux est un dans Venve-
loppement de mitre éteele.
Préteauention maintenant & oe que sont les
confins de I emié. L'ame'a wois chemins
vers Dieu. L'un est: avee industre maple,
avec amour ardent, chercher Dieu dans toutes
enéatures. C'est ce que voulait dite le roi
Salomon losgu'l dist: «Bn toutes choses
Jai cherché le repos.»
autre chemin est chemin sans chemi,
lire et cependant lf, 0b I'on est éleve et avi
‘grandement au-dessus de soi et de toutes
‘hoses, sans volomé et sans image, méme si
‘ela par soi aa pas consistance essentille
Crest ce que voulait dire Christ lorsqu'i
ait: « Bienheureux ests, Pier! Chair
et sang ne t'éelairent pas, plutot: «@tre
levé-dans'intllect» tandis que tu me dis
‘ et apprenait, car elle ne fase
‘qu'entrer& 'éeoe et apprenait& vive. Mais
apes cela, loesg’elle eut appr et gue Christ
fut monté au ciel et quelle resutI'Esprit
Sain, alors seulement elle commen a serv
ala par-dela la mer et précha et ensigna et
fut une servante et une lavandidre des diss
‘meat. De quoi nous trouvons\émoignage en
Grist: depuis le commencement que Dieu fat
homme et homme Dieu il se mit 8 uvrer
1s
Pour notre héaiude ernele jus’ Ia fn
| mourat su la croix. n'est pas un membre
fen son corps qui nat exeré vertu particu
Tie.
‘Que nous le suivions véritablement dans
Vexercice de vies vertus, Dieu novs y aide
‘Amen,