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Dès lundi et comme la carte présentée ce jeudi 07 mai par le Ministre de la Santé le démontre,
la capacité de test sur l’ensemble du territoire sera de 100%, avec la mobilisation de tous les
laboratoires et lieux de prélèvements.
Par ailleurs, Santé Publique France publie chaque semaine le recensement et le résultat de
l’ensemble des tests RT-PCR réalisé dans le cadre du réseau «3 Labos» (Cerba, Eurofins
Biomnis), c’est-à-dire les prélèvements issus de 1 664 laboratoires de ville et de 157
établissements de santé. Les résultats sont donc issus de prélèvements de ville et
de prélèvements d’origine hospitalière.
Le réseau 3 labo n’est pas exhaustif de l’activité de l’ensemble des LBM en France et ce
chiffre est donc sous-estimé. Comme l’a indiqué Olivier Véran sur France Inter le 24 avril «
la montée en puissance que nous avions annoncée avec le Premier Ministre (nous avions dit
que l’on atteindrait les 50 000 d’ici la fin du mois d’avril) nous y serons largement. On va être
à être à environ 300 000 tests réalisés dans la semaine, ce qui veut dire qu’on est montés en
puissance, et sans doute un peu au-delà ».
· De quelles garanties disposez-vous pour pouvoir effectuer 700 000 tests de dépistage dès
la semaine prochaine ?
Depuis plusieurs semaines, le MSS travaille pour mobiliser l’ensemble des laboratoires en
mesure de procéder à des dépistages, qu’il s’agisse des laboratoires de biologie médicale,
publics et privés, des laboratoires départementaux et vétérinaires ou bien encore des
laboratoires de recherche.
C’est ce travail de fond, engagé depuis plusieurs semaines, qui a permis à chacune des
agences régionales de santé d’identifier les capacités de dépistage qu’elle pourra
effectivement mobiliser le 11 mai.
· Certains syndicats de biologistes s’inquiètent d’un risque de pénurie de sur blouses et de
réactifs. Que leur répondez-vous ?
Dans le contexte d’une crise sanitaire internationale, des tensions très significatives existent
sur le marché des produits liés au dépistage. Depuis plusieurs semaines, le MSS travaille, en
lien étroit avec l’ensemble des laboratoires – et notamment des laboratoires de biologie
médicale, pour consolider les besoins à l’échelle nationale et négocier avec les grands
fournisseurs internationaux des volumes pour la France.
Cette démarche, si elle ne permettra pas d’empêcher que des tensions ne surviennent sur
certains produits, permet aujourd’hui de garantir que la France est équipée au maximum des
possibilités dans ce contexte très particulier.
· Selon certaines sources, la liste exhaustive de tous les centres de prélèvements pour les
tests Covid n’aurait toujours pas été finalisée : est-ce exact ?
Cette liste est en cours de consolidation par les équipes de la Direction générale de la santé,
Santé publique France et les Agences régionales de santé. Une offre territorialisée sera à
disposition des médecins traitants et des patients pour savoir quels lieux de prélèvement sont
disponibles autour du patient et ses cas contacts.
· Dans quelles conditions ces machines ont été achetées ? Qui a pris la décision de
procéder à cet achat ? Pour quelle raison ? A quelle date ? Quelle est le montant total de
ces achats ?
Ces automates ont été achetés par la Direction générale de la santé pour le compte de l’État.
Le Gouvernement a pris la décision de faire cet investissement dès le mois de mars, afin
d’anticiper les besoins de montée en puissance des capacités de dépistage de SARS-CoV-2
par RT-PCR.
Il n’appartient naturellement pas au MSS d’entrer dans le détail de la relation contractuelle
qui l’unit à ses fournisseurs.
· Selon quels critères avez-vous attribué ces machines aux différents CHU ? Quelle est la
liste des CHU qui en disposent actuellement ? Envisagez-vous d’acheter d’autres
machines de ce type ?
Les emplacements choisis pour ces automates l’ont été avec pour objectif principal
l’augmentation la plus rapide possible des capacités de dépistage.
Ainsi, ces automates ont été répartis après consultation des Agences régionales de santé sur le
territoire métropolitain auprès de laboratoires de biologie médicale accrédités pour la
réalisation de cet examen capables de répondre aux prérequis de l’État relatifs notamment à la
superficie des locaux et au nombre d’ETP nécessaires pour assurer le fonctionnement des
équipements.
Cette répartition, qui a été faite dans un contexte d’état d’urgence sanitaire, a été effectuée
avec le souci d’assurer un maillage territorial permettant de garantir un accès à ces ressources
supplémentaires et un rendu des résultats dans des délais les plus brefs possibles.
Au vu des capacités des secteurs privé et public, il a été fait le choix de placer prioritairement
ces plateformes dans des centres hospitaliers universitaires adossés à des laboratoires de
recherche et de formation qui pouvaient, dans ce contexte de crise sanitaire, représenter une
expertise à laquelle les CHU pouvaient avoir recours.
· Est-ce que toutes ces machines seront en état de fonctionner dès le lundi 11 mai
prochain ? Combien d’extracteurs MGI fonctionnent d’ores-et-déjà dans les CHU ? Y-
a-t-il des CHU où il existe encore des problèmes techniques liés à l’installation de ce
matériel ? Si oui, lesquels ? Avez-vous eu des remontées du terrain à ce sujet ? Combien
de techniciens sont nécessaires pour faire fonctionner ces machines ?
Les extracteurs MGI sont des automates de grande capacité : leur déploiement est par nature
une opération lourde, qui constitue un investissement pour l’ensemble du système sanitaire.
Une fois mis en service, ils nous permettront de disposer d’une capacité de dépistage
démultipliée.
Cet investissement dépasse l’horizon du seul déconfinement : il s’agit bien de disposer d’une
capacité durablement augmentée. Tirer le plein parti de tels automates suppose de repenser
l’ensemble de la chaîne du dépistage, pour permettre une montée en puissance très
significative.
En temps normal, il faut plusieurs mois pour acheter et déployer de telles plateformes. Ces
délais ont été très fortement contractés dans le cadre de la crise sanitaire. Il s’agit d’un défi
logistique et technique, qui, comme tant d’autres dans cette crise, est relevé grâce à la
mobilisation de toutes les équipes qui les accueillent.
Au 11 mai, les 20 automates auront été livrés. Ils sont, l’un après l’autre, progressivement mis
en service depuis plusieurs semaines et leur contribution à l’effort français de dépistage ne va
pas cesser de croître au cours des jours qui viennent.
· Selon nos informations, une machine supplémentaire aurait été offerte par la Fondation
Mammoth codirigée par l’un des responsables de la société chinoise MGI qui a vendu les
extracteurs : est-ce que vous le confirmez ? Cette machine aurait d’abord été attribuée
au laboratoire du professeur Philippe Froguel à Lille, avant, dans un deuxième temps,
d’être affectée au CHU d’Amiens : est-ce que vous le confirmez ? Si oui, pourquoi ce
changement de destinataire s’est-il produit ? Toujours selon nos informations, cette
machine n’aurait toujours pas été livrée au CHU d’Amiens : comment l’expliquez-
vous ?
La fondation Mammoth a effectivement fait don à la France d’un automate, qui sera installé
au CHU d’Amiens. Aucun particulier ne peut revendiquer ce don, accepté par les autorités
françaises et qui est déployé conformément aux orientations définies par les autorités
sanitaires.
Comme indiqué plus haut, l’achat, le déploiement et la mise en service d’automates de grande
capacité constitue un défi logistique et technique. Il s’agit d’un investissement exceptionnel
au bénéfice de l’ensemble de notre système sanitaire. Les équipes des établissements
d’accueil, en lien avec le ministère et les ARS, sont mobilisées depuis plusieurs semaines
pour le relever au mieux.