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Économie des

Réseaux

Pr. Radouane MRABET


Année Universitaire 2009-2010
Régulation des
Télécommunications
1. Introduction
2. Concurrence
3. Licences
4. Interconnexion
5. Service Universel
Introduction
 Changement radical dans l’industrie des
télécommunications durant les deux
dernières décennies :
 Plusieurs opérateurs nationaux de
télécommunications ont été privatisés;
 Introduction de la compétition dans le marché des
télécommunications;
 Nouvelles politiques des télécommunications
dans la majorité des pays.

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Introduction
 La libéralisation des marchés de
télécommunications est motivée par plusieurs
facteurs :
 L’accroissement de l’impression que la libéralisation
permettra de mieux servir le consommateur.

 Le besoin d’attirer les capitaux du secteur privé pour


étendre et rehausser les réseaux de
télécommunications et introduire de nouveaux services.

 L’expansion de l’Internet où le trafic donnée à dépasser


le trafic voix dans plusieurs pays; ce qui a permis
l’émergence de plusieurs fournisseurs de service.
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Introduction
 La libéralisation des marchés de
télécommunications est motivée par plusieurs
facteurs (suite) :
 L’expansion des services mobiles et sans fil qui ont
fournit des alternatives aux réseaux fixes; ce qui a
permis l’émergence de plusieurs fournisseurs de
services de télécommunications.

 Le développement du commerce international des


services de télécommunications qui sont fournit par des
fournisseurs transnationaux et globaux.

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Source : Presque totalité des
statistiques utilisées dans ce cours
sont empruntées des documents
de l’ITU disponible sur son site
Web : http://www.itu.int

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Croissance des TIC dans le monde

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Progression de la concurrence,
Monde de 1995 à 2006

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Niveau de compétition,
Monde, 2007

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Niveau de compétition, services
de base, par région, 2005

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Le large bande dans le monde

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La fracture du large bande
Nb d’abonnés au large bande par région, 2007

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Evolution du large bande fixe
et mobile dans le monde, 2007

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Les 25 principaux pays d’après le nombre
total d’abonnés au large bande, 2006

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Expansion de l’Internet mobile
et le 3G large bande

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Proportion des connexions
Internet au Maroc par bande
passante, 2005 & 2006

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Evolution du statut public/privée
des opérateurs historiques

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Evolution du statut public/privée
des opérateurs de téléphonie fixe

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Distribution des services TIC
par niveau de revenu, 2008

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Rétrécissement de la fracture
numérique 1997-2005

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Fracture numérique
Prix Vs Niveau de revenu

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Contribution des TIC dans
l’économie des pays

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Introduction
 L’approche marché dans l’industrie des
télécommunications a été adoptée mais en
parallèle le nombre d’autorités de régulation
dans le monde a augmenté de façon
significative.

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Nombre des autorités de
régulation dans le monde, 2007

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Pourcentage de régulateurs
par région, 2008

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Guichet unique pour la collecte et
la dissémination des données sur
les télécommunications/TIC dans
le monde :
www.itu.int/ITU-D/icteye

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Régulation : + ou -
 Question : Dans un marché concurrentiel de
télécommunications, est ce qu’il faut très peu
de régulation ou au contraire plus de
régulation ?
 Réponse : Il faut réguler le marché lors du
passage de l’état de monopole à l’état de
concurrence mais à long terme il faut moins
réguler lorsque les mécanismes du marché
fonctionneront correctement.

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Le débat
« ex-ante » et « ex-post »
 Ex-post : minimisation des directives et du rôle du régulateur
 Trop d’interventions du régulateur et des directives trop détaillées
sont supposées apporter des charges non justifiées.
 Il vaut mieux laisser « opérateurs majeurs » et « nouveaux entrants »
négocier librement, et n’intervenir qu’au niveau des conflits
éventuels.
 Banalisation du secteur des télécommunications, règles
commerciales.
 Ex-ante : maximisation des directives et du rôle du régulateur
 Il vaut mieux anticiper les problèmes et spécifier les droits et
obligations des différents acteurs en détail.
 Le dégroupage et l’interconnexion sont des exemples de contrainte
ex-ante.

Le point de vue de l’ex-ante semble l’avoir emporté.

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Objectifs de la régulation des
télécommunications
 Promouvoir l’accès universel aux services de télécommunications
de base.
 Stimuler la compétitivité du marché pour promouvoir :
 Fourniture efficace des services de télécommunications
 Bonne qualité de service
 Services avancés, et
 Prix abordables.
 Là où la compétition n’existe pas ou a échouée, prévenir les abus
tels que les prix excessives et comportements anti-concurrentiels
des firmes dominantes.
 Créer un climat favorable pour promouvoir l’investissement pour
étendre les réseaux de télécommunications.

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Objectifs de la régulation des
télécommunications
 Promouvoir la confiance dans le marché des
télécommunications à travers une régulation
transparente et des processus de licences.
 Protéger les droits des consommateurs et la vie
privée.
 Promouvoir une meilleure connectivité pour tous les
utilisateurs à travers des arrangements efficaces
d’interconnexion.
 Optimiser l’utilisation des ressources rares comme
le spectre radio, les numéros et les droits de
passage.

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Les étapes du processus de
libéralisation
Création d’un
Régulateur
autonome et
indépendant
Autonomisation
Entreprise
Administration
Publique fonctionnant
Monopole suivant
les règles
Introduction du
du secteur privé Concurrence
Secteur privé
Opérateurs
sur des
Privés
marchés niches

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Phases de la réforme
du secteur des
télécoms au Maroc

11/2004 : vente de 16 %
de Maroc Telecom à
Vivendi et 15% en
Bourse (Casablanca et
Paris)
Loi 55-01 sortie au BO
en novembre 2004
Licence fixe à Méditel et
À WANA (ex. Maroc
Connect)
Licence 3G aux trois
opérateurs

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Loi 24-96
(modifiée par la loi 55-01)
 Création de trois établissements :
 Article 27 : « Il est institué auprès du Premier ministre un
établissement public dénommé " Agence nationale de
réglementation des télécommunications ", doté de la
personnalité morale et de l'autonomie financière. »
 Article 39 : « Une société anonyme, dénommée " Itissalat
AI-Maghrib " est chargée notamment des missions prévues à
l'article 40 ci-dessous. »
 Article 46 : « Il est créé, sous la dénomination " Barid AI-
Maghrib ", un établissement public doté de la personnalité
morale et de l'autonomie financière. »

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L’autorité nationale de
régulation
 La régulation repose sur une délégation de
pouvoirs à une autorité tierce qui a comme
charge d’implanter la politique
gouvernementale d’une manière
professionnelle, objective et impartiale :
 Indépendance du régulateur
 Financement du processus de régulation
 Organisation du régulateur
 Régulateur multisectoriel

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Indépendance du régulateur
 La séparation du régulateur des opérateurs de
télécommunications permet de faire confiance dans le
marché et de promouvoir la conformité avec les
obligations du commerce international.
 L’indépendance du régulateur des gouvernements est
+/- grande :
 Dépend de la législation
 Budget du régulateur
 Opérateur historique : complètement ou partiellement privatisé
 Perception du marché de l’indépendance
 Ressources humaines de très haute qualité
Indépendance ne signifie pas au dessus des
lois et des politiques du pays.
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Indépendance du régulateur –
cas de l’ANRT

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Conseil d’administration
de l’ANRT
 Loi 24-96 modifiée par la loi 55-01
Article 33
Le conseil d'administration de l'ANRT se compose, outre son
président, des représentants de l'Etat et de personnalités
nommées par décret pour une période de cinq ans et
choisies dans le secteur public et privé pour leur compétence
technique, juridique et économique dans le domaine des
technologies des télécommunications et de l'information.
En ce qui concerne les représentants des secteurs public et
privé, la qualité de membre du conseil d'administration est
incompatible avec tout intérêt personnel lié au domaine des
technologies des télécommunications et de l'information.

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Conseil de gestion de l’ANRT
 Loi 24-96 modifiée par la loi 55-01
Article 35
Le conseil d'administration est assisté d'un comité
de gestion qui règle, par ses délibérations les
questions pour lesquelles il a reçu délégation du
conseil d'administration et notamment celles
relatives au règlement des litiges liés à
l'interconnexion, visés à l'article 8 ci-dessus.
Les membres du comité de gestion sont nommés
par le conseil d'administration pour une période de
cinq ans renouvelable

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Financement du processus de
régulation
 C’est primordial de financer convenablement le
processus de régulation pour atteindre les objectifs de
la régulation.
 Salaires élevés des cadres et consultants du régulateur.
 Financement se fait à travers :
 Budget de l’état
 Redevances payées par les opérateurs : Licences, spectre,
etc.
 Une redevance peut être proportionnelle aux revenus d’un
opérateur.
 Avantageuse pour le régulateur : fournit de large source de
financement et indépendance du gouvernement.

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Financement – cas de l’ANRT
Article 38 de la loi 24-96 modifiée par la loi 55-01

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Organisation du régulateur
 Commission collégiale (Egypte, France) ou hiérarchique dirigé par un
DG (Maroc, UK).
 Il y a des avantages et des inconvénients pour les deux approches :
 Un régulateur avec un DG peut agir vite et de façon décisive
 Un régulateur avec une commission collégiale vérifie, discute et prend des
décisions plus réfléchies
 Une commission avec un nombre important de membres risque d’être
incohérente qu’une commission avec un nombre limité de membres ou un
DG
 Quelques commissions ont des membres à mi-temps ce qui les rend parfois
inopérant vu le changement rapide du marché des télécommunications.
 Un régulateur avec une commission collégiale est peu susceptible d’être
influencé par les opérateurs. Mais, certains membres peuvent être tentés
par une carrière chez l’opérateur.
 Un régulateur doit utiliser des compétences de haut niveau (techniques,
juridiques, financières, administratives) pour prendre les bonnes
décisions.

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Régulateur multisectoriel
 Régulateur d’un secteur comme les télécommunications ou de
plusieurs secteurs (télécommunications, radio – TV, électricité,
transport, poste, etc.).
 Un secteur : Maroc, France
 Deux secteurs proches (télécommunications et radio-TV) :
Canada, US, Afrique du Sud
 Multi secteurs : Bolivie, Salvador, Panama
 Généralement, les réformes prisent par les pays sont faites dans
des périodes différentes et pour des secteurs différents; il est par
conséquent impraticable d’établir des régulateurs multisectoriels.
 Un régulateur multisectoriel permet de faire des économies
surtout s’il s’agit d’un pays pauvre avec le risque de faire
échouer les réformes en cours et pour plusieurs secteurs en
même temps. Par ailleurs, il aura plusieurs interlocuteurs
différents ce qui compliquera son travail.

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Régulation des
Télécommunications

La concurrence
dans les services de
télécommunications
Les avantages de la
concurrence
 Une concurrence libre et ouverte profite aux
consommateurs et à la communauté puisqu’elle garantit
des prix plus faibles, de meilleurs produits et services
d’un caractère novateur et un plus grand choix du
consommateur par rapport à une situation marquée par
un monopole.
 La concurrence récompense l’esprit d’entreprise,
l’adaptation et l’enthousiasme et punit le laxisme et
l’indifférence.
 Dans un environnement marqué par une concurrence
renforcée, les recettes des opérateurs historiques
augmentent même s’ils perdent des parts de marché. En
effet, des prix plus faibles stimulent une plus grande
demande.
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Les avantages de la
concurrence
 Les avantages pouvant être retirés de la
concurrence sur les marchés internationaux et
nationaux des télécommunications ne peuvent être
entièrement réalisés que si les acteurs de ce
marché sont incités et encouragés à se livrer une
concurrence dynamique pour attirer le plus grand
nombre possible de consommateurs.
 Un cadre de politiques visant à créer, encourager et
réglementer la concurrence est d’importance
capitale pour l’obtention des avantages escomptés
et demandés par les consommateurs.

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Les politiques et marchés
concurrentiels
 Les gouvernements devraient baisser les barrières
juridiques protégeant ceux qui détiennent le
monopole contre les nouveaux arrivés qui cherchent
à se faire une place sur le marché.
 Ils doivent prendre des mesures volontaristes pour
promouvoir la concurrence dans les secteurs du
marché jusqu’alors fermés à la concurrence.
 Pendant la période de transition à la concurrence,
ils devraient mettre en place des mesures pour se
protéger contre le pouvoir que peuvent exercer sur
le marché les entreprises bien implantées (par
exemple : l’interconnexion).

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Les télécommunications, des
services commerciaux
 Les accords de l’OMC de 1997 sur les
services de télécommunications de base ont
marqué le début d’une nouvelle ère des
télécommunications dans un grand nombre
de pays. Dans le cadre de cet accord, plus
de 70 pays ont pris des engagements pour
ouvrir leur marché aux fournisseurs étrangers
de services de télécommunication de base.

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Les méthodes d’introduction de la
concurrence dans le secteur des
télécommunications

 Trois méthodes sont généralement utilisées pour


introduire la concurrence dans le secteur des
télécommunications :
 la concurrence sur la base des installations
 la ventilation des éléments du réseau
 la revente
 En outre, une politique ne privilégiant aucune
technologique particulière encourage les systèmes
novateurs et les équipements conçus pour répondre
aux besoins du marché.

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La concurrence sur la base
des installations
 La nouvelle entreprise de télécommunications construit un
réseau en utilisant ses propres installations pour atteindre ses
clients sans utiliser le réseau de l’entreprise de
télécommunications en place.
 La nouvelle entreprise n’est pas freinée dans ses initiatives par
les installations en place qui risquent d’être obsolètes. Elle peut
installer la technologie la plus récente et la plus efficace. Elle
pourra donc fournir de nouveaux services ou des services
complémentaires, à transmission plus rapide, à vitesses
variables ou avec une capacité accrue de bande passante et,
partant, faire baisser les coûts par rapport aux services existants.
 Le nouvel opérateur apporte non seulement des avantages
directs à ses clients mais pousse également l’entreprise de
télécommunications en place à rénover son réseau.

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La concurrence sur la base
des installations
 Dans ce type de concurrence, les forces du marché
agissent efficacement et ce sans dispositif
réglementaire lourd.
 La nouvelle entreprise disposant de ses propres
installations a quand même besoin de l’interconnexion
pour l’échange mutuel du trafic avec les autres
fournisseurs. Les clients du nouveau participant au
marché doivent être en mesure de communiquer avec
les abonnés des autres réseaux, surtout avec le réseau
de l’ancienne entreprise de télécommunications d’où la
majorité des utilisateurs obtiennent leurs services. S’ils
ne peuvent pas s’interconnecter sur une base
équitable, le nouveau venu ne pourra pas survivre.

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La ventilation d’éléments du
réseau
 Si la concurrence basée sur des installations complètes
comporte moult avantages, il n’est pas toujours possible pour un
nouveau venu de construire intégralement un réseau. Il est
souvent financièrement possible de construire des équipements
de commutation et de communication à grande distance mais il
n’est pas toujours faisable de construire des boucles locales ou
d’installer les derniers équipements terminaux qui raccordent les
clients.
 Par conséquent, un second type d’accès possible est celui
permettant au nouveau venu de construire certaines parties du
réseau et d’acheter l’accès aux équipements essentiels auprès
de l’ancienne entreprise de télécommunications, par exemple les
boucles locales.
 Cette méthode d’accès est appelée ventilation des éléments du
réseau et généralement elle est stipulée par la loi ou la
régulation.

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La ventilation d’éléments du
réseau
 L’accès utilisant les éléments ventilés du réseau comporte un certain
nombre d’avantages importants :
 Réduire les barrières à l’accès en permettant aux nouveaux venus de
fournir un service sans devoir construire un réseau entier.
 Empêcher l’ancienne entreprise de télécommunications d’exploiter la
position qu’elle pourrait conserver à cause des difficultés pratiques
de ses nouveaux concurrents à surmonter les obstacles pour obtenir
les droits de passage nécessaires, les sites d’antennes pour les
systèmes sans fil, etc.
 Permettre aux nouveaux venus de réaliser des innovations. Par
exemple, ils peuvent acheter des éléments non ventilés auprès de
l’entreprise en place et les utiliser avec des technologies entièrement
différentes que celles utilisés par l’ancienne entreprise de
télécommunications (par exemple, avec le protocole IP).

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La ventilation d’éléments du
réseau
 Liste d’éléments de réseaux que les entreprises de
télécommunications en place peuvent ventilée :
 Les boucles locales,
 les dispositifs d’interface entre réseaux,
 les capacités de commutation locales,
 les équipements de transmission,
 les bases de données à signal et appel,
 les systèmes de soutien aux opérations et les services
d’assistance et d’annuaire.
 De plus, les nouveaux venus devraient avoir accès aux lignes,
aux poteaux, aux conduites, aux tuyaux et aux droits de passage
qui sont la propriété de l’ancienne entreprise de
télécommunications ou qui sont contrôlés par celle-ci.

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La revente
 Dans le contexte des télécommunications, on parle
de revente quand des concurrents obtiennent un
service à un prix réduit ou de gros de l’entreprise de
télécommunications en place et ensuite revendent
ce service à leurs propres clients.
 La revente peut être un moyen efficace d’entrer sur
le marché pour des nouveaux venus qui n’ont pas le
capital nécessaire pour construire leurs propres
réseaux.
 La revente peut stimuler l’utilisation du réseau de
l’entreprise en place et partant, elle favorise la
croissance de cette dernière.

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La revente
 Un grand nombre de pays se sont engagés à adopter une
politique de revente dans le cadre des accords de
télécommunications de base de l’OMC pour fournir un
accès au marché des services de télécommunications de
base.
 Dans un grand nombre d’industries, la revente est une
partie naturelle et normale du développement des
marchés. Mais en ce qui concerne les
télécommunications, l’entreprise dominante devra
souvent, en vertu de la loi et de la régulation, fournir ces
services à la revente.
 Toutefois, dans un contexte concurrentiel, certains
fournisseurs verront qu’il est à leur avantage, du point de
vue financier, de fournir des services en gros.
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La revente
 Malgré les avantages de la revente, celle-ci connaît
également des limitations :
 Le revendeur est plus ou moins limité par les
caractéristiques techniques et les fonctions du réseau qu’il
utilise ce qui limite sa capacité d’innovation.
 La revente à elle seule n’exerce pas de pressions
compétitives sur les tarifs et les services en gros car
l’entreprise de télécommunications en place ne connaît
peut-être pas de pressions pour innover au niveau du
marché en gros. Cela signifie que l’organe de régulation
doit maintenir un certain contrôle sur la tarification, les
clauses et les conditions de l’offre en gros.

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Interconnexion
 L’aspect essentiel de la concurrence dans le
domaine des télécommunications est la capacité
d’interconnexion des réseaux. Celle-ci permet de
communiquer entre réseaux, reliant les concurrents
de sorte à ce que les clients des divers réseaux
puissent communiquer entre eux.
 Un accès partagé aux clients par le biais de
l’interconnexion et l’accès à tous les clients est
nécessaire pour un accès réussi sur le marché et
une concurrence continue efficace.

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Interconnexion
 Un cadre réglementaire est nécessaire pour faciliter
la transition d’un environnement marqué par un
monopole à un environnement concurrentiel car le
fournisseur dominant, celui qui détient le monopole,
a tout intérêt à mettre à l’écart ses concurrents. Par
conséquent, les régulateurs devraient adopter des
règles qui permettent aux nouveaux venus de
négocier sur un pied d’égalité avec l’entreprise de
télécommunications en place.

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Les outils réglementaires pendant
la transition à la concurrence
 Des problèmes spéciaux peuvent se présenter
quand une entreprise de télécommunications
détenant le monopole d’un service ou d’un
équipement particulier souhaite fournir un service
concurrentiel qui dépend de l’utilisation de ce
service ou de cet équipement. Tel est le cas par
exemple quand la concurrence est introduite sur les
marchés interurbains et internationaux mais que le
marché local reste un monopole. Les problèmes
concernent les transferts de coûts/subventions
croisées et la discrimination.

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Les outils réglementaires pendant
la transition à la concurrence
 Le premier problème se présente quand un service
bénéficiant d’un monopole est réglementé sur la
base d’un taux de rendement (bénéfices). Dans ce
cas, l’entreprise détenant le monopole a intérêt à
déplacer les coûts du service concurrentiel vers le
service de monopole. Déplacer les coûts de cette
manière artificielle augmente le prix du service de
monopole et permet à l’entreprise d’offrir des prix
inférieurs au coût réel pour le service concurrentiel.

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Les outils réglementaires pendant
la transition à la concurrence
 Le second problème se présente lorsque le contrôle
exercé sur un service ou un équipement essentiel
nécessaire à la fourniture du service concurrentiel
permet à l’entreprise ayant le monopole de favoriser
sa propre offre concurrentielle. Par exemple, une
entreprise détenant le monopole des services
locaux a tout intérêt à favoriser son propre service
de communications internationales. Cette
discrimination peut se manifester sous la forme
d’une interconnexion de meilleure qualité ou des
délais d’installation plus rapide pour les installations
et services nécessaires.

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Les outils réglementaires pendant
la transition à la concurrence
 Les transparents suivants présentent une vue
d’ensemble des outils qui sont à la disposition des
organes de régulation en vue de décourager ou de
prévenir les transferts de coûts/subventions croisées
et la discrimination.
 Ces outils et techniques peuvent être utilisés
séparément ou conjointement.
 Les règles les plus strictes devront être appliquées
quand le risque est fort mais par contre elles
pourront être relâchées au fur et à mesure que la
concurrence se développera sur le marché jadis en
situation de monopole.

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Les outils réglementaires pendant
la transition à la concurrence
 L’interdiction explicite de fournir un produit ou
service concurrentiel :
 Une des techniques utilisées pour éviter qu’une entreprise
en situation de monopole n’agisse de manière
discriminatoire est de lui interdire de pénétrer sur le
marché pour fournir un service concurrentiel. Les
interdictions explicites ont été souvent utilisées aux Etats-
Unis et le sont d’ailleurs encore.
 L’interdiction explicite empêche les subventions croisées et
la discrimination mais elle prive également le public des
bénéfices possibles des économies d’échelle ou de
l’efficacité réelle ou potentielle dont pourrait bénéficier la
clientèle si l’entreprise avait le droit de fournir le service en
question.

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Les outils réglementaires pendant
la transition à la concurrence
 Les prix plafond sur les services
réglementés du monopole :
 Les prix des services de monopole sont sujets à
un maximum qu’ils ne peuvent pas dépasser.
 La régulation relative aux prix plafonds comporte
un certain nombre d’avantages poussant
notamment l’entreprise de télécommunications à
être plus efficace. Elle décourage également la
pratique consistant à déplacer les coûts de
l’activité concurrentielle vers l’activité de
monopole.

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Les outils réglementaires pendant
la transition à la concurrence
 La nécessité de créer une filiale séparée :
 Une entreprise détenant le monopole d’un service
ou un équipement peut fournir un service
concurrentiel mais seulement par le biais d’une
filiale séparée avec l’obligation de traiter la filiale
de la même manière que le serait un fournisseur
extérieur dispensant le service concurrentiel.
 Les organes de régulation ont le pouvoir de
contrôler le degré de séparation.

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Les outils réglementaires pendant
la transition à la concurrence
 Exemples des conditions de séparation auxquelles
doivent répondre le fournisseur détenant le
monopole et ses filiales :
 Tenir des livres séparés pour leur comptabilité
 Utiliser des cadres et un personnel séparés
 Organiser des activités de marketing séparées
 Ne pas partager l’équipement ou les locaux
 Respecter certaines restrictions sur les échanges
d’informations qui constitueraient un avantage déloyal pour
la filiale.
 En outre, si la filiale doit obtenir des services de
transmission auprès du fournisseur du monopole, elle doit
le faire sur une base payante.

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Les outils réglementaires pendant
la transition à la concurrence
 Les conditions afférentes au barème de tarifs
 Le fournisseur qui est en situation de monopole doit
présenter un barème de tarifs expliquant ses prix de
services, les clauses et conditions passées avec l’organe
de régulation et il doit respecter ces prix, clauses et
conditions une fois enregistré le barème de tarifs. Ainsi par
le truchement des barèmes et de leur application, l’organe
de régulation peut dans une certaine mesure éviter les
subventions croisées et la discrimination.
 La comptabilité séparée
 Une condition peut être posée demandant que des livres
séparés soient tenus même sans l’imposition de la
condition afférente à la filiale séparée. La méthode confère
une certaine protection contre les subventions croisées.

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Les outils réglementaires pendant
la transition à la concurrence
 Les conditions afférentes à l’imputation
 Cette condition oblige le détenteur du monopole à faire payer le
même prix pour un service ou une installation fourni à une filiale
qu’il demanderait à un fournisseur extérieur et d’inclure cette
somme dans le prix qu’il demande pour le service concurrentiel.
 Les conditions afférentes au compte rendu de la qualité du
service
 Les conditions afférentes à la notification de la qualité du service
obligent le détenteur du monopole à collecter des données et
faire le compte rendu de la qualité des services qu’il dispense à
ses concurrents et à ses filiales. Ainsi les organes de régulation
peuvent-ils dépister et supprimer toute discrimination au niveau
de la prestation de services essentiels aux concurrents.

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Les outils réglementaires pendant
la transition à la concurrence
 La résolution rapide et efficace des litiges
 Un grand nombre des techniques décrites dans les transparents
précédents aident les concurrents et les régulateurs à dépister
un comportement discriminatoire de la part du fournisseur
détenant le monopole. Toutefois, les nouveaux venus sont
particulièrement vulnérables à une telle discrimination. Par
conséquent, tout retard pris pour répondre à des plaintes et
revendications peut nuire gravement aux nouveaux participants
et décourager la concurrence. Au vu de cette vulnérabilité, les
régulateurs doivent adopter des procédures plus rapides en vue
de résoudre les plaintes en matière de discrimination. Ils doivent
disposer à cet effet d’un arsenal d’outils et de mécanismes
comportant des mesures telles la confiscation, la demande à une
entreprise de cesser certaines pratiques ou encore la révocation
de licence, de manière à sanctionner le non-respect des règles
qu’ils sont chargés d’appliquer.

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Régulation des
Télécommunications

Les Licences
Définition
 Définition donnée par la loi 24-96 modifiée par la loi
55-01, article premier
Licence de télécommunications : droit attribué par
décret d'établir et/ou d'exploiter un réseau et/ou des
services de télécommunications. Dans le cadre de
la législation et de la réglementation en vigueur, ce
droit est accompagné de garanties sur la durée et
les conditions d'établissement et/ou d'exploitation et
d'engagements du titulaire à respecter les termes et
conditions de la licence.

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Objectifs
 Régulation de la fourniture d’un service public
essentiel : permet à un gouvernement de
s’assurer que les services de base de
télécommunications sont assurés pour le
public.
 Expansion de réseaux et de services et
autres objectifs du service universel :
 Privatisation ou commercialisation,
 Régulation de la structure du marché,

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Objectifs
 Etablissement d’une plateforme de
compétition,
 Allocation des ressources rares,
 Création de revenus pour le gouvernement,
 Protection des consommateurs,
 Faire confiance dans la régulation.

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Types de régimes de Licence
 En général, il y a trois approches pour
autoriser les services et les opérateurs de
télécommunications :
 Licences individuelles d’opérateurs
 Autorisations générales
 Pas de licences

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Licences individuelles
d’opérateurs
 Une licence individuelle est généralement un
document détaillé spécifiant les droits et les
obligations de l’opérateur,
 Une licence individuelle est souvent mise en
compétition à travers un processus de sélection,
 Une licence individuelle est utile pour :
 Allouer une ressource rare,
 Permettre au régulateur de préciser comment le service
doit être fournit.
 Exemples : Services de téléphonie dans un marché
monopolistique, Services mobiles et fixes, Tout
service exigeant le spectre de fréquence.

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Licence pour l’opérateur
historique
 Une étape importante dans le processus de
libéralisation et de privatisation du secteur des
télécommunications est de délivrer des licences à
l’opérateur historique sans compétition ni sélection.
Par contre, elle permet d’identifier les droits
existants et à venir ainsi que les obligations de
l’opérateur historique.
 Cette étape est très importante pour la privatisation
de l’opérateur historique mais aussi pour
l’émergence d’une vrai compétition dans le secteur
des télécommunications.

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Licence pour l’opérateur
historique
 Généralement, les licences sont délivrées
gratuitement à l’opérateur historique. On
admet que la loi n’est pas rétroactive.
 Mais certains pays ont exigé de l’opérateur
historique de payer la même somme (ou un
pourcentage) pour une licence équivalente
gagnée par un opérateur nouveau (exemples :
Jordanie, Colombie).

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Licence pour nouveaux
opérateurs
 Délivrer une licence individuelle à un
opérateur exige une forme de sélection :
 Enchère
 Loterie
 Evaluation comparative

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Autorisations générales
 Elles sont utiles lorsque les licences individuelles ne
sont pas justifiées mais où certains objectifs de la
régulation peuvent être atteint à travers des conditions
générales.
 Normalement, elles contiennent des conditions
concernant la protection des consommateurs et
d’autres exigences essentielles.
 Généralement, elles sont données sans un processus
de compétition et de sélection. Toute entité qualifiée
est autorisée à fournir le service sujet à autorisation.

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Autorisations générales
 L’implantation d’une autorisation générale peut être plus
compliquée que de délivrer une licence individuelle car les
objectifs d’une autorisation générale ne doivent pas recouvrir les
objectifs d’une licence individuelle. Par exemple, les
autorisations générales sont souvent utilisées pour la fourniture
de services à valeur ajoutée tandis que les opérateurs
historiques sont autorisés à fournir des services à valeur ajoutée
en utilisant leurs licences individuelles.
 Pour garantir une compétition équitable, les régulateurs doivent
s’assurer que les conditions des licences et les autorisations sont
neutres. Pour cela, il est conseillé d’indiquer clairement dans la
licence que l’opérateur qui détient cette licence n’est pas
autoriser à offrir un service permis sous une autorisation
générale.
 Exemples : Services de transmission de données, services de
revente, réseaux privés.

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Pas de licences
 Pas de processus de licence ni des exigences de
qualifications,
 Utile lorsqu’une activité est techniquement incluse
dans la définition d’activités sujettes à régulation
mais où il n’est pas justifié d’imposer les exigences
d’une licence.
 Des exigences générales peuvent être imposées à
travers des conditions de régulation général.
 Exemple : Fourniture de services Internet, Services
à valeur ajoutée

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Le cas Marocain
Loi 24-96 modifiée par la loi 55-01

 Article 2
Sont soumis à licence l'établissement et
l'exploitation de tous réseaux publics de
télécommunications empruntant le domaine public
ou utilisant le spectre des fréquences
radioélectriques.
 Article 3
Sont soumis à autorisation l'établissement et
l'exploitation de réseaux indépendants à l'exception
des réseaux internes

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Le cas Marocain
Loi 24-96 modifiée par la loi 55-01
 Article 4
Sont soumis à agrément :
- les installations radioélectriques
- les équipements terminaux qui sont destinés à être raccordés à un
réseau public de télécommunications ;
- les laboratoires d'essais et mesures des équipements de
télécommunications.
 Article 5
Est soumise à déclaration la fourniture de services à valeur ajoutée,
fixés par voie réglementaire, utilisant les capacités disponibles des
réseaux de télécommunications visés à l'article 2 ci-dessus.
 Article 6
Sont établis librement les réseaux internes et les installations
radioélectriques exclusivement composées d'appareils de faible
puissance et de faible portée.

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Économie des réseaux, Pr. Radouane MRABET, ENSIAS, AU 2008-09 page 84
Économie des réseaux, Pr. Radouane MRABET, ENSIAS, AU 2008-09 page 85
Économie des réseaux, Pr. Radouane MRABET, ENSIAS, AU 2008-09 page 86
Économie des réseaux, Pr. Radouane MRABET, ENSIAS, AU 2008-09 page 87
Économie des réseaux, Pr. Radouane MRABET, ENSIAS, AU 2008-09 page 88
Économie des réseaux, Pr. Radouane MRABET, ENSIAS, AU 2008-09 page 89
Régulation des
Télécommunications

Le service universel
Définitions
 Selon l’UIT, le service universel, c’est un téléphone dans
chaque foyer alors que l’accès universel consiste en un
téléphone à une distance raisonnable pour chacun.
 Définition donnée par la loi 24-96 modifiée par la loi 55-01, article
premier
Service universel : le service universel comprend des services
dont le contenu est fixé par la présente loi et des services liés à
l’aménagement du territoire et/ou à valeur ajoutée dont le
contenu et les modalités d’exécution sont fixés dans le cahier de
charges des exploitants de réseaux publics de
télécommunications. Le service universel comprend un service
minimum consistant en un service de télécommunications dont
un service téléphonique d’une qualité spécifiée, à un prix
abordable.

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L’accès universel
 La politique de l’accès universel cherche à :
 Élargir l’accès aux services de téléphone ou de
télécommunications pour l’ensemble de la
communauté.
 Promouvoir l’installation de téléphones publics
payants ou de téléboutiques publics dans les villages
reculés ou les zones urbaines à faibles revenus dans
le but de fournir une connexion initiale de base au
réseau.

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Le service universel
 La politique de service universel vise soit à fournir
des services de téléphone ou de
télécommunications à tous les ménages d’un pays,
y compris ceux qui se trouvent dans des endroits
reculés et difficiles à desservir, soit à augmenter le
nombre de personnes recevant des services de
télécommunications.
 La politique de service universel cherche à rendre le
prix du service téléphonique (installation et maintien)
plus abordable pour les particuliers ou les groupes
ciblés tels que les utilisateurs à faibles revenus, les
habitants des zones dont la desserte est coûteuse
ou ceux des zones rurales.

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Le service universel
 Les services bénéficiant des mécanismes visant à
promouvoir le service universel vont du service
téléphonique de base aux services avancés.
Certains pays ayant une infrastructure de
télécommunications bien développée ont élargi leurs
programmes de soutien au service universel et ont
inclus l’accès à l’Internet dans les écoles et
bibliothèques et l’accès abordable pour les
prestataires de soins de santé dans les zones
rurales.

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Les principes du service universel
et de l’accès universel
 En 1997, l’accord de l’OMC sur les services
de télécommunications de base a défini un
ensemble minimum de principes que les pays
signataires devraient appliquer en formulant
les politiques de service universel :
 La transparence
 L’absence de discrimination
 La libre concurrence
 L’application simple

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Les principes du service universel
et de l’accès universel
 La transparence – tous les procès-verbaux,
régulations, documents et informations appuyant la
collecte et la distribution des fonds du soutien au
service universel sont mis à la disposition du public
en temps opportun. L’on autorise et encourage la
participation du public à la prise de décisions.
 L’absence de discrimination – la collecte et la
distribution des fonds du soutien pour le service
universel se font sans discrimination par rapport aux
installations, services, pays d’origine, classe de
clients, technologie utilisée, classe de services
offerts ou moyen utilisé pour fournir le service.

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Les principes du service universel
et de l’accès universel
 La neutralité en matière concurrence – les
mécanismes et les règles du soutien universel ne
confèrent pas d’avantages déloyaux à tel fournisseur
par rapport à un autre et ne favorisent pas de manière
injustifiée telle technologie par rapport à une autre.
 L’application simple – les contributions faites par des
fournisseurs de télécommunications aux mécanismes
de soutien du service universel sont réparties entre
divers types de fournisseurs des télécommunications et
n’imposent pas une charge trop lourde sur un seul
d’entre eux ou sur certains d’entre eux. Les coûts
administratifs des mécanismes du service universel
sont raisonnables.

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Le financement du service
universel
 Une des questions épineuses à traiter par les
régulateurs est relative à la collecte et la redistribution
des fonds destiné à financer le service universel.
 Par le passé, un grand nombre de pays avaient maintenu des
tarifs abordables et encouragé le service universel en
subventionnant le service local avec les recettes provenant
des services interurbains ou internationaux. Cela signifie que
les tarifs internationaux et longues distances étaient nettement
supérieurs à leur coût puisqu’ils comprenaient une subvention
en faveur des communications locales pour que ces dernières
restent à un faible niveau. Cependant, dans un environnement
concurrentiel, ce type de subvention croisée n’est guère
efficace car le marché pousse à la baisse les tarifs dont les
prix dépassent nettement le coût.
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Le financement du service
universel
 Les recettes publiques générales : Certains
gouvernements destinent une partie de leurs
recettes au fond du service universel.
Généralement, ces recettes sont recouvrées par le
biais des impôts, de droits tarifaires et autres
mécanismes analogues. Cette méthode de
financement est certes transparente, explicite et elle
diminue les distorsions économiques mais elle ne
permet pas toujours de réunir des fonds suffisants ni
de recevoir un appui politique adéquat.

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Le financement du service
universel
 Les recettes provenant de la privatisation, de la
concession de licences et des enchères : Si les recettes
réunies sont suffisamment importantes, les organes de
régulation peuvent verser les revenus de la privatisation, de
l’attribution de licences et des enchères pour les fréquences
à un fonds fiduciaire de service universel et utiliser les
intérêts pour soutenir les politiques de service universel.
Cette forme de financement permet certes l’adoption d’un
mécanisme transparent, explicite et simple pour le service
universel mais le plus grand problème consiste ici à obtenir
l’affectation initiale de tels revenus pour le soutien aux
télécommunications plutôt qu’à d’autres actions
gouvernementales tout aussi importantes mais non liées au
domaine des télécommunications.
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Le financement du service
universel
 La contribution des entreprises de télécommunications : Dans
certains pays, les organes de régulation recouvrent un impôt sur
les recettes des entreprises de télécommunication. Les principaux
aspects au niveau régulation consistent à définir le type
d’entreprises devant faire l’objet d’une imposition, le niveau de
cette dernière et la manière d’éviter les contributions doubles. En
général, le taux de contribution doit être faible pour minimiser les
distorsions économiques. Un mécanisme de contribution bien
conçu permet de réunir des recettes de manière non
discriminatoire, simple, sans privilégier une technologie et sans
fausser la concurrence. Par contre, un mécanisme de contribution
mal conçu peut créer des distorsions importantes du marché, ériger
des barrières à l’accès de nouvelles entreprises et/ou favoriser telle
société, telle technologie ou tel service.

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L’allocation des subventions
au profit du service universel
 Les adjudications publiques : Dans certains pays,
l’administrateur du service public octroie les subventions par le
biais d’appels d’offres. Le financement est accordé au
soumissionnaire qui répond à un ensemble de critères donnés,
par exemple celle qui demande le niveau le plus faible de
subvention pour exécuter le projet. Dans le cadre de cette
méthode, l’administrateur du fonds du service universel consulte
le gouvernement, d’autres agences et des organisations privées
pour identifier les projets prioritaires.
Des appels d’offres sont lancés avec des cahiers des charges
précis et l’entité qui répond le mieux remporte le marché et reçoit
les subventions du fonds. Ce mécanisme repose sur une
méthode transparente, abordable et efficace permettant de
répondre aux besoins du service universel.

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L’allocation des subventions
au profit du service universel
 L’octroi de fonds aux entreprises de télécommunications :
L’administrateur du service universel peut octroyer des fonds à
une entreprise ou une société de services de
télécommunications qui peut démontrer qu’elle est capable de
fournir un service universel.
L’administrateur fixe des critères clairs, prévisibles et ne faussant
pas le jeu de la concurrence pour l’octroi de fonds à l’entreprise
ou à la société en question. Maints facteurs seront envisagés
pour déterminer le montant devant être affecté à chaque
entreprise, notamment le volume des appels, l’acheminement
des appels et le nombre de résidents à faibles revenus ou
l’importance des zones rurales dans la région desservie par
l’entreprise. Un nombre croissant de pays utilisent des coûts
futurs pour déterminer comment définir le montant des
compensations versées aux entreprises fournissant un service
universel.

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L’allocation des subventions
au profit du service universel
 Les consommateurs/utilisateurs finals : Une autre méthode
d’octroi des subventions consiste à fournir les fonds du service
universel directement aux utilisateurs finals.
L’administrateur du fonds du service universel doit décider si les
fonds seront versés à tous les utilisateurs finals ou seulement à
un groupe particulier. Par exemple, certains programmes de
services universels fournissent les fonds uniquement aux
utilisateurs qui vivent dans des régions dont la desserte est
coûteuse ou aux utilisateurs à faibles revenus.
Une fois que le groupe bénéficiaire est choisi, les administrateurs
du fonds du service universel doivent décider de la manière dont
les fonds seront utilisés. Par exemple, les bénéficiaires ne
pourront utiliser les fonds que pour payer une partie ou
l’intégralité des coûts du branchement initial, les redevances
téléphoniques mensuelles, tous les appels, les appels locaux ou
les appels interurbains.

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L’allocation des subventions
au profit du service universel
Les administrateurs doivent également décider de la
manière dont les fonds seront versés aux bénéficiaires
ciblés. Les fonds peuvent être octroyés aux
bénéficiaires de manière indirecte par le biais de
l’entreprise des télécommunications (par exemple, les
rabais, les bons ou les cartes prépayées) ou ils
peuvent être versés directement aux bénéficiaires par
le biais de bons, de crédit fiscal, de chèques du
gouvernement ou de cartes téléphoniques publiques.
Cependant, toute méthode de financement qu’elle
passe par l’entreprise de télécommunications ou qu’elle
aille directement aux utilisateurs finals demande que
soit mis en place un mécanisme d’affectation efficace
et transparent.
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Service universel
Cas Marocain
Définition donnée par la loi 24-96
Service universel : le service universel comprend
des services dont le contenu est fixé par la présente
loi et des services liés à l’aménagement du territoire
et/ou à valeur ajoutée dont le contenu et les
modalités d’exécution sont fixés dans le cahier de
charges des exploitants de réseaux publics de
télécommunications.
Le service universel comprend un service minimum
consistant en un service de télécommunications
dont un service téléphonique d’une qualité spécifiée,
à un prix abordable.

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Service universel
Cas Marocain
Article 13 bis
1) font partie du service universel et sont obligatoires pour les exploitants
de réseaux publics de télécommunications, l’acheminement des appels
d’urgence, la fourniture d’un service de renseignement et d’un annuaire
sous forme imprimée ou électronique.
2) sont considérées comme missions relatives à l’aménagement du
territoire, la desserte du territoire national en cabines téléphoniques
installées sur le domaine public et/ou la desserte en moyens de
télécommunications des zones périphériques urbaines, des zones
industrielles et dans les zones rurales.
3) la liste des services à valeur ajoutée entrant dans le cadre su service
universel est fixée dans le cahier des charges et comprend notamment les
services permettant l’accès à l’Internet.
Les modalités de réalisation des missions du service universel sont fixées
dans un cahier des charges particulier des exploitants des réseaux publics
de télécommunications pris conformément à la législation et à la
réglementation en vigueur.

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Service universel
Cas Marocain
Les exploitants de réseaux publics de télécommunications contribuent
annuellement au financement des missions du service universel dans la
limite de 2% du chiffre d’affaires hors taxes, net des frais d’interconnexion,
réalisé au titre des activités de télécommunications objet de leur licence.
Le cahier des charges prévu à l’alinéa précédent, dit cahier des charges du
service universel, est conclu pour une durée déterminée et renouvelé selon
les modalités qu’il fixe. Il est approuvé par décret.
Toutefois, les exploitants peuvent soit réaliser eux-mêmes les missions du
service universel prévues dans le cahier des charges particulier précité, soit
s’en libérer en payant la contribution y afférente qui sera versée à un compte
d’affectation spéciale qui sera créé conformément à la loi organique des
finances et les textes pris pour son application.
De même, en cas de réalisation incomplète desdites missions par les
exploitants, ces derniers versent audit compte la différence entre le montant
des réalisations et le montant dont ils restent redevables au titre de la
contribution aux missions du service universel et sont passibles d’une
amende calculée conformément aux clauses du cahier des charges.

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Service universel
Cas Marocain
Article 13 ter
Des licences particulières peuvent être délivrées, après appel à la
concurrence conformément à l’article 10, pour la réalisation des
missions du service universel visées aux paragraphes 2 et 3 de
l’article 13 bis ci-dessus.
Un cahier des charges spécifique approuvé par voie réglementaire
doit :
- définir les obligations relatives à l’aménagement du territoire ;
- fixer les modalités d’application du paragraphe 3 de l’article 13 bis
relatif aux services à valeur ajoutée.
Il précise également les modalités de mise en œuvre du service
universel par l’exploitant et fixe les sanctions pécuniaires
applicables en cas de non respect par ce dernier des obligations
relatives au service universel.

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Service universel
Cas Marocain
Lorsque l’appel à la concurrence pour l’attribution de la licence en vue de la
réalisation des missions du service universel se révèle infructueux, l’Etat
désigne, pour la réalisation desdites missions, dans le cadre d’une convention,
un exploitant de réseau public de télécommunications détenant une part de
marché au moins égale à 20% d’un service de télécommunications.
L’exploitant retenu ou désigné pour fournir le service universel n’est pas
soumis au paiement de la contrepartie financière visée au premier alinéa de
l’article 10 et de la contribution aux missions du service universel visée à
l’article 13 bis sur la partie du chiffre d’affaires réalisée dans le cadre de la
licence prévue au présent article.
Lorsque l’exploitant retenu après appel à concurrence n’est pas titulaire d’une
licence sur le territoire national, les conditions d’interconnexion aux réseaux
existants font l’objet d’un accord entre ledit exploitant et le ou les exploitants
offrant les services d’interconnexion. Les tarifs d’interconnexion doivent être
ceux en vigueur entre les exploitants existants.
Le cahier des charges prévu au présent article est conclu pour une durée
déterminée et renouvelé selon les modalités qu’il fixe. Il est approuvé par
décret.

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Service universel
Cas Marocain
ARTICLE 10 du décret 2-05-771 – Modalités de contribution
et de réalisation des missions de service universel par les
exploitants de réseaux publics de télécommunications
1) Comité de gestion du service universel des
télécommunications :
Il est institué auprès du Premier ministre un Comité de gestion du
service universel des télécommunications qui comprend :
 L’autorité gouvernementale chargée des télécommunications ;
 L’autorité gouvernementale chargée de l’intérieur ;
 L’autorité gouvernementale chargée des finances ;
 L’autorité gouvernementale chargée de l’aménagement du
territoire ;
 L’autorité gouvernementale chargée de la défense nationale ;
 Le directeur de l’ANRT.

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Service universel
Cas Marocain
2) le Comité de gestion du service universel des
télécommunications est chargé :
 De déterminer les programmes en vue de la mise en œuvre du
service universel sur le territoire national, conformément aux
priorités retenues ;
 De proposer, pour chaque appel à concurrence, le contenu du
service universel dans le respect des dispositions de la loi
précitée n°24-96 ;
 D’examiner les programmes proposés par les exploitants de
réseaux publics de télécommunications existants ;
 D’approuver les projets de cahiers des charges concernant les
appels à concurrence pour les programmes non réalisés par les
exploitants de réseaux publics de télécommunications existants
tels que soumis par l’ANRT.

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Régulation des
Télécommunications

Interconnexion
Interconnexion
 L’aspect essentiel de la concurrence dans le
domaine des télécommunications est la capacité
d’interconnexion des réseaux. Celle-ci permet de
communiquer entre réseaux, reliant les concurrents
de sorte à ce que les clients des divers réseaux
puissent communiquer entre eux.
 Un accès partagé aux clients par le biais de
l’interconnexion et l’accès à tous les clients est
nécessaire pour un accès réussi sur le marché et
une concurrence continue efficace.

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Interconnexion
 Un cadre réglementaire est nécessaire pour faciliter
la transition d’un environnement marqué par un
monopole à un environnement concurrentiel car le
fournisseur dominant, celui qui détient le monopole,
a tout intérêt à mettre à l’écart ses concurrents. Par
conséquent, les régulateurs devraient adopter des
règles qui permettent aux nouveaux venus de
négocier sur un pied d’égalité avec l’entreprise de
télécommunications en place.

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Définition
 Définition donnée par la loi 24-96 modifiée par la loi
55-01, article premier
Interconnexion : Les prestations réciproques
offertes par deux exploitants de réseaux ouverts au
public, ou les prestations offertes par un exploitant
de réseau ouvert au public à un prestataire de
service téléphonique au public, qui permettent à
l'ensemble des utilisateurs de communiquer
librement entre eux, quels que soient les réseaux
auxquels ils sont raccordés ou les services qu'ils
utilisent.

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Article 11 de la loi 24-96
Pour chaque appel à la concurrence ayant pour objet de
proposer l'établissement et/ou l'exploitation d'un réseau ou
service de télécommunications déterminé, l'administration fixe
dans un cahier des charges :


L'appel à la concurrence détermine les conditions d'accès et
d'interconnexion aux réseaux publics de télécommunications et,
éventuellement, les conditions de location des éléments de ces
réseaux qui sont nécessaires à l'établissement du nouveau
réseau ou à la fourniture du service objet de l'appel d'offres.
Dans ce cas, l'obtention de la licence emporte de plein droit
l'accès à l'interconnexion ou la location nécessaire.

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Article 8 de la loi 24-96
L'interconnexion entre les différents réseaux
de télécommunications doit être faite dans
des conditions réglementaires, techniques et
financières, acceptables, objectives et non
discriminatoires qui assurent des conditions
de concurrence loyale.
L'ANRT est chargée de veiller au respect des
dispositions qui précèdent et tranche les
litiges y relatifs.

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Opérateur puissant
ARTICLE 15 du décret n°2-05-770
 Les dispositions du présent titre s'appliquent aux exploitants
désignés annuellement par l’ANRT comme exerçant une influence
significative sur un marché particulier.
 Est réputé exercer une influence significative sur un marché du
secteur des télécommunications tout exploitant qui, pris
individuellement ou conjointement avec d’autres, se trouve dans une
position équivalente à une position dominante lui permettant de se
comporter de manière indépendante vis-à-vis des ses concurrents,
de ses clients et de ses consommateurs. Dans ce cas, l’exploitant
peut également être réputé exercer une influence significative sur un
autre marché étroitement lié au premier.
 L’ANRT détermine, au regard notamment des obstacles au
développement d’une concurrence effective, les marchés particuliers
dont les caractéristiques peuvent justifier l’imposition des règles
spécifiques.

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Opérateur puissant
 La liste des marchés particuliers est fixée après consultation des
exploitants concernés. L’inscription d’un marché sur cette liste
est prononcée pour une durée maximale de trois ans. Elle est
réexaminée à l’initiative de l’ANRT lorsque l’évolution de ce
marché le justifie et, dans tous les cas, au terme d’un délai de
trois ans.
 L’ANRT fixe, après consultation des exploitants de réseaux
publics de télécommunications, en les motivant, les obligations
relatives à la fourniture de prestations par les exploitants
exerçant une influence significative sur un marché particulier,
ainsi que les conditions techniques et tarifaires de fournitures
desdites prestations.

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Opérateur puissant
 Article 16 : Les exploitants visés à l'article 15 ci-dessus sont
tenus de soumettre, dans les conditions et délais
déterminés par l’ANRT, une offre technique et tarifaire
d'interconnexion. Cette offre est approuvée par l’ANRT dans
les conditions qu’elle fixe et est publiée par les exploitants
au plus tard le 31 décembre de l’année considérée, sauf
circonstances particulières.
 Article 17 : Les exploitants tiennent obligatoirement une
comptabilité séparée pour leurs activités d'interconnexion.
 Article 25 : ITISSALAT AL MAGHRIB est tenue de publier,
au plus tard, dans les trois mois qui suivent la date de
publication du décret approuvant son cahier des charges,
une offre technique et tarifaire d'interconnexion.
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Décret d’application de la loi
24-96
 Décret n°2-97-1025 du 27 chaoual 1418 (25 février
1998) relatif à l'interconnexion des réseaux de
télécommunications.
 La demande d'interconnexion est déposée par l'exploitant
sollicitant les services d'interconnexion auprès du ou des
exploitants offrant ces services.
 L'interconnexion entre différents réseaux publics de
télécommunications fait l'objet d'un contrat entre les
exploitants concernés précisant les conditions techniques,
financières et administratives prévues à l'article 9 ci-
dessous. Ce contrat est librement négocié entre les parties
conformément à leurs cahiers des charges respectifs et
aux dispositions du présent décret.

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Aspects techniques d’un
contrat d’interconnexion
Article 9 partie 1
 les conditions d'accès aux différents services, commutateurs
d'interconnexion et capacités de transmission disponibles ;
 les conditions de partage des installations liées au raccordement
physique des réseaux ;
 les mesures mises en oeuvre pour réaliser un accès égal des usagers
aux différents réseaux et services, l'équivalence des formats et la
portabilité des numéros ;
 la description complète de l'interface d'interconnexion ;
 les modalités d'essais de fonctionnement des interfaces et
d'interopérabilité des services et la certification des méthodes de
protection de données ;
 la désignation des points d'interconnexion, leur localisation, leur
caractéristique ainsi que:
 la description des modalités physiques pour s'y interconnecter ;
 les informations de taxation fournies à l'interface d'interconnexion ;

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Aspects techniques d’un
contrat d’interconnexion
 les modalités d'acheminement et de planification du trafic ainsi que
les capacités aux points d'interconnexion, et notamment :
 les principes de routage des appels d'un réseau vers l'autre ;
 les règles de commande et de test de capacité d'interconnexion ;
 les plans de test au niveau de la commutation, de la transmission et
de la signalisation ;
 les conditions de mise en service des prestations : modalités de
prévision de trafic et d'implantation des interfaces d'interconnexion,
procédure d'identification des extrémités de liaisons louées, délais
de mise à disposition;
 la qualité des prestations fournies : disponibilité, sécurisation,
efficacité, synchronisation ;
 les procédures de localisation, de relève et de redressement des
anomalies;

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Aspects techniques d’un
contrat d’interconnexion
 les modalités de dimensionnement réciproque des équipements
d'interface et des organes communs dans chaque réseau afin de
maintenir la qualité de service prévue par le contrat d'interconnexion
et le respect des dispositions de l'article 6 ci-dessus ;
 les informations que les parties doivent se communiquer sur la
configuration de leurs réseaux respectifs et les équipements et les
normes utilisés aux points d'interconnexion de façon à faciliter,
accélérer et pouvoir planifier leur demande d'interconnexion ;
 les mesures techniques nécessaires à la mise en oeuvre des
services complémentaires ;
 les projections futures concernant essentiellement les extensions et
les suppressions éventuelles des points d'interconnexion, l'évolution
des réseaux, l'amélioration de la qualité de service ;
 le calendrier des réunions entre les deux parties où l'ensemble des
clauses techniques prévues ci-dessus et/ou les changements
éventuellement nécessaires à l'amélioration du fonctionnement de
l'interconnexion sont examinés en détail pour chaque point
d'interconnexion.
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Aspects administratifs d’un
contrat d’interconnexion
Article 9 partie 2
 les procédures à appliquer en cas de
proposition d'évolution de l'offre
d'interconnexion par l'une des parties ;
 les éventuels droits de propriété intellectuelle
et industrielle ;
 la durée et les conditions de renégociation du
contrat.

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Aspects financiers d’un
contrat d’interconnexion
Article 9 partie 3
 les relations commerciales et financières, et notamment les
procédures de facturation et de recouvrement ainsi que les
conditions de paiement ;
 les définitions et limites en matière de responsabilité et
d'indemnisation entre les exploitants.
Article 13 :
Les conditions tarifaires doivent respecter les principes
d'objectivité, de transparence et de non discrimination. Elles ne
doivent pas conduire à imposer indûment, aux exploitants
utilisant l'interconnexion, des charges excessives et doivent
pouvoir être justifiées à la demande de l'ANRT.
Les exploitants fournissent l'interconnexion dans des conditions
non discriminatoires, y compris vis à vis de leurs propres
services, filiales ou associés.

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Aspects financiers d’un
contrat d’interconnexion
ARTICLE 19 :
Les conditions techniques et tarifaires inscrites dans l'offre
d'interconnexion des exploitants doivent être suffisamment
détaillées pour faire apparaître les divers éléments propres à
répondre aux demandes. En particulier, les tarifs relatifs aux
services d'interconnexion doivent être suffisamment décomposés
pour qu'il soit possible de s'assurer que l'exploitant demandeur
ne paie que les coûts de l'utilisation des éléments strictement liés
à la prestation demandée.
A cet effet, les exploitants doivent en particulier proposer dans
leur offre technique et tarifaire d'interconnexion un accès :
 à leurs commutateurs de raccordement d'abonnés ;
 à leurs commutateurs de hiérarchie supérieure ou à une solution
technique équivalente.

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Aspects financiers d’un
contrat d’interconnexion
Article 20
Les tarifs des services d'interconnexion offerts par les
exploitants, qu'ils soient inclus dans leur offre d'interconnexion
ou offerts en sus, rémunèrent l'usage effectif du réseau et
reflètent les coûts correspondants.
Cette tarification doit être décomposée au minimum en :
 un tarif reflétant le coût des éléments du commutateur qui sont
immobilisés pour l'accès à ce commutateur ;
 un tarif reflétant le coût de l'utilisation des éléments de
transmission entre le commutateur et le point d'interconnexion
auquel l'exploitant demandeur est déjà interconnecté ;
 un tarif reflétant les coûts d'acheminement des communications à
partir du commutateur, en distinguant au minimum : les
communications à destination des abonnés desservis par ce
commutateur et les communications à destination des autres
abonnés situés dans la même zone locale.

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