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(Environ 4 semaines)
QUELQUES RAPPELS :
(cf. : Quelques rappels …, planisphère avec limites des plaques, coupe modèle de structure du globe
INTRODUCTION :
Le volume de la Terre étant constant, la création de plancher océanique au niveau des dorsales (= accrétion)
est compensé par une disparition équivalente de matière au niveau des zones de subduction.
Problèmes :
Quels sont les marqueurs, les manifestations de la disparition d’une plaque lithosphérique sous une
autre ? Quel est le moteur de la subduction ?
Comment se manifeste et quelle est l’origine de l’activité magmatique rencontrée au niveau de ces
marges actives ?
I- LES MARQUEURS DE LA SUBDUCTION. (cf. TP1 : les marqueurs des zones de subduction)
À la différence des marges passives, les zones de subduction sont marquées par des manifestations
géologiques importantes. C’est pourquoi on les appelle aussi marges actives.
La convergence lithosphérique se traduit par l’enfoncement de la lithosphère océanique d’une plaque dite
subduite ou plongeante sous la lithosphère d’une plaque dite chevauchante qui peut être soit continentale
soit océanique.
Les zones de subduction présentent les caractéristiques suivantes :
On observe parfois à l’arrière de l’arc magmatique, une dépression appelée bassin arrière-arc.
(Exemple : La mer du Japon située entre le Japon et la Chine)
Dans certaines zones de subduction, les sédiments portés par la croûte océanique plongeante sont rabotés
et s’entassent sous forme d’écailles. Il se forme ainsi un prisme d’accrétion sédimentaire qui peut parfois
émerger, en lieu et place de la fosse (Exemple : La Barbade, île non volcanique et sédimentaire de l’arc antillais).
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1.2- Un magmatisme intense.
Les zones de subduction présentent au niveau des cordillères ou de l’arc magmatique une activité
magmatique importante qui se traduit :
En surface, par un volcanisme explosif : lave visqueuse, explosions violentes, nuées ardentes,
projection de cendres volcaniques,…
En profondeur, par la mise en place de roches plutoniques suite au refroidissement en profondeur
du magma.
1.3- Des signes de déformations. (cf. TD2 : D’autres marqueurs des zones de subduction)
On constate que les foyers sismiques ont une profondeur croissante lorsqu’on se déplace de la fosse vers
l’intérieur de la plaque chevauchante.
Ils se répartissent suivant un plan plus ou moins incliné appelé plan de Bénioff-Wadati qui matérialise
exactement le plongement de la plaque lithosphérique.
Le pendage (=inclinaison) du plan de Bénioff est très variable : Il dépend notamment de l’âge de la plaque
océanique subduite (et donc de sa densité) et de la nature de la plaque chevauchante (océanique ou
continentale). (Son angle avec la surface peut varier de quelques degrés dans la subduction Pacifique/Amérique du Sud, jusqu’à près
de 90 degrés sous les Mariannes).
Rappel : Une isotherme est une courbe regroupant des points de même température.
La répartition du flux de chaleur au niveau d’une zone de subduction présente une double anomalie
thermique par rapport au flux thermique terrestre moyen :
au niveau de la cordillère ou de l’arc insulaire (les isothermes remontent) on observe un flux supérieur à
la moyenne lié au magmatisme : on parle d’anomalie positive.
Entre la fosse et la cordillère ou l’arc (les isothermes s’enfoncent), on observe un flux inférieur à la
moyenne : on parle d’anomalie négative. Celle-ci est du à la plaque subduite froide qui s’enfonce plus vite
qu’elle ne se réchauffe, l’équilibre thermique n’étant jamais atteint.
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II- LE PRINCIPAL MOTEUR DE LA SUBDUCTION. (cf. TD4 : Les mécanismes de la subduction)
Cependant, la subduction d’une lithosphère océanique peut être retardée de plusieurs dizaines de millions
d’années car :
L’asthénosphère exerce une résistance mécanique à l’enfoncement de la lithosphère océanique
La lithosphère encore chaude des dorsales et la lithosphère continentale jouent le rôle de « flotteurs »
(Exemple : au niveau atlantique, la lithosphère océanique est âgée de – 180 Ma).
Par contre, si des mouvements de convergences surviennent, la plaque océanique se désolidarise de ses
« flotteurs » et entre en subduction.
3.1- Les roches magmatiques des zones de subduction. (cf. TP3 : Le magmatisme des zones de S.)
LES ZONES DE SUBDUCTION SONT MARQUÉES PAR UN MAGMATISME VOLCANIQUE ET PLUTONIQUE PERMANENT :
Le volcanisme des zones de subduction est de type explosif car le magma est visqueux et riche en gaz
(vapeur d’eau notamment).
Les roches volcaniques engendrées sont essentiellement les andésites et les rhyolites.
Ces roches ont une structure microlitique car elles ont refroidies rapidement en surface.
Elles sont plutôt riches en silice et contiennent des minéraux hydratés (amphiboles, biotite).
Il se forme également des roches plutoniques à structure grenue résultant de la solidification lente du
magma en profondeur.
Ce sont essentiellement des granitoïdes (granodiorite,…) constituées de quartz, plagioclases,
biotites et amphiboles.
Ils forment ainsi de gigantesques massifs circulaires appelés plutons.
La composition chimique et minéralogique de ces roches est différente de celle des roches magmatiques
observées au niveau des dorsales océaniques (basaltes et gabbro).
Elles sont en général plus riches en alcalins (Na et K), calcium et silicium et les minéraux ferromagnésiens les
plus fréquents sont hydratés (amphiboles et micas).
Ainsi, le magmatisme des zones de subduction est à l’origine de la création de croûte continentale.
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3.2- Origine des magmas des zones de subduction.
Dans ces conditions de pression et de température, seule la présence d’eau permet d’expliquer la fusion du
manteau qui se réalise donc à partir de péridotite hydratée.
Les roches magmatiques des zones de subduction, riches en minéraux hydratés témoignent de la présence
d’eau nécessaire à la formation du magma.
En s’éloignant de l’axe de la dorsale, les gabbros se refroidissent et s’hydratent. En effet, la jeune croûte
océanique fracturée est le siège d’une importante circulation d’eau de mer.
Dans ces conditions, le gabbro encore chaud subit des transformations minéralogiques à l’état
solide que l’on appelle métamorphisme.
Les pyroxènes et les plagioclases réagissent entre eux pour donner un minéral hydraté, une
amphibole (verte) appelée l’hornblende :
Pyroxène + plagioclase + eau hornblende (amphibole)
On parle de métamorphisme hydrothermal de Haute températures et basse pression.
Au cours de son plongement, la lithosphère océanique subduite subit une faible augmentation de
température et une forte augmentation de pression à l’origine de sa déshydratation.
Les métagabbros de faciès schistes verts se transforment en métagabbros de faciès schiste bleu
caractérisés par l’apparition du glaucophane (amphibole bleue) :
Plagioclase + chlorite + actinote glaucophane + eau
Puis le métagabbro de faciès schiste bleu se transforme en métagabbro de faciès éclogite, roche riche en
grenat (minéral rouge) et jadéite (pyroxène sodique vert) qui sont des minéraux anhydres.
Plagioclase + Glaucophane grenat + jadéite + eau
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CONCLUSION :
Le magmatisme associé aux zones de subduction provient de la fusion partielle de la péridotite du
manteau de la plaque chevauchante.
Cette fusion n’est possible que grâce à l’apport d’eau.
Cette eau provient du métamorphisme HP/BT de la plaque subduite : En effet, ces derniers se
déshydratent.
Cette libération d’eau s’effectue entre 60 et 200 km de profondeur et va permettre la fusion
partielle de la péridotite hydratée entre 80 et 180 km de profondeur.