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Une femme sur trois victime de harcèlement sexuel au travail

Publié le 1 mars 2018, leFigaro


La dernière étude de l’Ifop* confirme l’ampleur des phénomènes de
harcèlement  et d’agressions sexuelles dans le monde du travail en France. 32%
des femmes interrogées pour l’étude ont déjà été sexuellement harcelées ou
agressées au cours de leur activité professionnelle.
Une femme sur trois est confrontée en entreprise à des situations de harcèlement
verbal ou visuel. Le sexisme au travail peut prendre différentes formes: des
plaisanteries, des gestes grossiers, des remarques déplacées ou des réflexions
sexistes sur la moindre compétences des femmes. Ils peuvent également donner
lieu à des comportements plus graves, comme la discrimination fondée sur le
sexe, le harcèlement sexuel, l’agression sexuelle, le viol. Des tensions qui
provoquent un malaise tenace pouvant entraîner des dépressions, voire des
démissions.
Difficile de dresser un portrait-robot de la femme harcelée au travail. Peu
importe le niveau de diplôme, l’âge ou la situation géographique du lieu de travail :
un tiers des femmes interrogées par l’Ifop sont concernées.
Toutefois, l’étude met en lumière une surreprésentation de certains profils de
victimes, notamment dans les postes à responsabilités. Ainsi, une femme sur deux
ayant le statut de cheffe d’entreprise est sujette à ces comportements pénalement
répréhensibles. 40% des femmes cadres ont déjà été harcelées, quand la
proportion chute à 23% pour les ouvrières. Et ce sont systématiquement les
femmes les plus jeunes, moins de 30 ans, qui rapportent le plus d’atteintes sexistes
ou sexuelles. Les femmes seules sont plus touchées par le harcèlement sexuel au
travail- elles sont perçues comme “disponibles” ou plus vulnérables”.La
géolocalisation aussi a un impact sur le pourcentage de femmes harcelées : 35%
d’entre elles en milieu urbain ont été harcelées contre 26% dans des communes
rurales.
Celles qui décident de se confier le font très rarement au sein de l’entreprise,
et quand c’est le cas c’est plutôt auprès d’un supérieur hiérarchique (5% à 12%
selon les situations) que d’un représentant du personnel ou un syndicaliste (1% à
2% des cas).
Pour expliquer cette difficulté à briser le silence, on évoque plusieurs
obstacles. D’abord la charge de la preuve puisque c’est aux victimes de prouver
qu’il y a bien eu harcèlement ou agression mais aussi le processus administratif
long et le coût financier d’une action en justice.
Les résonances du mouvement #Metoo ainsi que les incitations des pouvoirs
publics ont poussé les entreprises à réagir plus vite. Actions de sensibilisation, de
formation ou encore de mise en oeuvre de dispositifs d’alerte, les démarches sont
multiples.

Lucas Mediavilla

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