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La matrice de l'âme : Le siège des antennes psychiques. Tome IX. La Société Archaïque à l'œuvre dans la Civilisation horizontale. -Le déclin de la métaphysique par l'auto-ignorance de l'homme.
La matrice de l'âme : Le siège des antennes psychiques. Tome IX. La Société Archaïque à l'œuvre dans la Civilisation horizontale. -Le déclin de la métaphysique par l'auto-ignorance de l'homme.
La matrice de l'âme : Le siège des antennes psychiques. Tome IX. La Société Archaïque à l'œuvre dans la Civilisation horizontale. -Le déclin de la métaphysique par l'auto-ignorance de l'homme.
Ebook2,895 pages39 hours

La matrice de l'âme : Le siège des antennes psychiques. Tome IX. La Société Archaïque à l'œuvre dans la Civilisation horizontale. -Le déclin de la métaphysique par l'auto-ignorance de l'homme.

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About this ebook

Dieu est-il mort ? Non. Dans l’Évangile de saint Matthieu, le Christ a donné une prière qui répond parfaitement aux besoins de l’Humanité. Pour bien comprendre la signification de cette prière, il est nécessaire de connaître la constitution actuelle des êtres humains. C’est en cela qu’il faut rappeler que l’homme est un Esprit triple doté d’un Ego impersonnel et intra-cosmique au moyen duquel il apprend à gouverner un corps triple : son Identité divine. Alors, il devient naturel de comprendre que cela que l’on a réifié de diverses manières dans le concept de Dieu, n’est rien d’autre que la Vie elle-même : une myriade de formes. Ô ! Vie, « tu es pour l’être la santé, l’activité, la force ; tu es pour l’âme l’aliment nourricier, l’afflux divin, le guide souverain ; tu es pour l’esprit l’étincelle divine qui le rend conscient de sa sublimité ; tu es le courant qui le relie à Dieu et qui lui transmet Ses ordres et Ses messages. Vie, tu es aussi l’Esprit absolu qui descend dans toute manifestation perceptible à nos sens ; Vie, tu es l’eau, le feu, l’air, la lumière, tu es tout ce qui existe, tout ce qui devient, tout ce qui meurt, tu es le Souffle de Dieu, Son soupir et Son sourire ». Énigme il y a : Comment se fait-il que l’amour humain reste si impuissant, larvé et lové malgré le rayonnement réfléchi de l’Amour ?
LanguageFrançais
Release dateSep 30, 2014
ISBN9782312025124
La matrice de l'âme : Le siège des antennes psychiques. Tome IX. La Société Archaïque à l'œuvre dans la Civilisation horizontale. -Le déclin de la métaphysique par l'auto-ignorance de l'homme.

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    La matrice de l'âme - Sekou Sanogo

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    La matrice de l’âme :

    Le siège des antennes psychiques.

    Tome IX

    Sekou Sanogo

    La matrice de l’âme :

    Le siège des antennes psychiques

    Tome IX

    La Société Archaïque à l’œuvre

    dans la Civilisation horizontale.

    Le déclin de la métaphysique

    par l’auto-ignorance de l’homme.

    LES ÉDITIONS DU NET

    22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes

    © Les Éditions du Net, 2014

    ISBN : 978-2-312-02512-4

    img1.pngimg2.jpgimg1.png

    "La façon dont tu emploies le mot ‘Dieu’n’indique pas qui tu vises, mais ce que tu vises{1}".

    Un jour quelqu’un demanda à Einstein s’il croyait en Dieu. Il rétorqua :

    "Donnez-m’en une définition et je vous répondrai".

    La réponse était subtile. Définir Dieu, c’est prétendre le connaître. À l’inverse, si l’on ne le connaît pas, l’on ne peut pas le définir. C’est une belle façon de tourner en rond ! Existe-t-il au monde, une personne, un scientifique, un philosophe, un érudit, un sage, ou un religieux qui puisse répondre en toute sincérité à cette question avec précision ?

    Le croyant affirme que Dieu existe, c’est sa profession de foi, sa conviction par le cœur, sa force face à l’adversité. Mais il ne peut pas nous renseigner ni sous quelle forme il existe, ni où il se trouve (au ciel, c’est bien vague !), ni pourquoi le monde est tel qu’il est. Inversement, l’athée nie l’existence de Dieu, sans en avoir non plus la preuve formelle. Critiquer les religions pour nier l’existence de Dieu est peut-être une méthode recevable, mais qui reste indigne.

    À ce stade on ne peut que déplorer notre ignorance. L’ignorance est-elle répréhensible ? Comment pourrait-on se prononcer sur quelque chose qu’on ne connaît pas, qu’on ne peut atteindre et qui ne se révèle pas franchement à nous ? On peut tout juste former l’hypothèse, dans notre conception humaine des choses, que le Dieu de bonté des religions est difficilement concevable face aux misères et aux imperfections de ce monde ; ce qui fit dire à Leibniz :

    Si Dieu existe, d’où vient le mal ? Si Dieu n’existe pas, d’où vient le bien ?

    Quelque chose devrait donc exister : une force, une puissance, une énergie, un déterminisme, une volonté, un moteur qui animerait l’univers ! Un Dieu cosmique ? Ou bien est-ce seulement une machinerie complexe, une somme d’innombrables rouages et d’immensités cachées qui se forment et se transforment avec le temps, infiniment, sans raison et sans but…

    Un univers de l’absurde !

    Malgré les progrès colossaux de notre technologie et nos connaissances en biologie, cosmologie et sur la structure de la matière, les raisons de l’existence de ce monde dépassent toujours notre entendement. Le monde est-il le fruit du hasard ou la création d’une puissance supérieure inaccessible ?

    Dieu existe-t-il ou n’existe-t-il pas ? Et s’il existe, qui est-il, où est-il, que fait-il ?

    Le saura-t-on jamais ? {2}

    Saluons ensemble, du moins, la Cause Suprême, tout excellente. Les questions, sous cet aspect, ne souffre pas de litige. L’athée lui-même ne peut douter d’une cause, sauf à lui de l’interpréter comme il lui plaît.

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    Table des matières

    Introduction

    Première partie : La ré-ouverture de l’esprit à l’appel de l’âme.

    Chapitre I : La science à l’épreuve du paranormal :

    Le phénomène Eusapia Palladino.

    1. 1. La structure et la fonction du cerveau humain

    1. 2. Les témoins du phénomène Eusapia Palladino

    1. 3. Le destin hors ligne d’Eusapia Palladino.

    1. 4. L’âme se préoccupe de sa propre vie

    1. 5. Nous sommes les enfants des étoiles.

    Chapitre II : L’Amour de Dieu pour Son Fils

    2. 1. La résurrection et l’ascension

    2. 2. La Passion de Jésus

    2. 6. La Naissance du Sauveur Jésus

    2. 7. La Grande Lumière Céleste

    2. 8. Dieu Existe… .

    2. 9. Vérité divine et Mystères de la matière.

    Chapitre III : Quand Dieu refuse de mourir

    3. 1. D’où venons-nous ? D’où vient l’Univers ?

    Chapitre IV : S’élever dans ce miraculeux atome

    4. 1. Formation de l’atome

    4. 2. L’esprit-matière

    4. 3. Les sous-plans

    4. 4. Atomes et âmes sont des termes synonymes.

    4. 5. Atome permanent :

    4. 6. Mauvaise conscience historique et utilité de l’histoire

    4. 7. La place de l’histoire dans la Culture

    4. 8. L’espace-temps de l’information totale et notre espace-temps holographique

    Chapitre V : Le Corps astral, le Corps causal, le Corps éthérique,

    le Corps vital de Jésus

    5. 1. Le corps astral : un pont entre le corps mental et le corps physique

    5. 2. Le corps éthérique est-il le moule du corps physique ?

    5. 3. Les Fonctions du corps éthérique

    5. 4. Le grand symbole de l’âme de l’homme est son corps éthérique

    Deuxième partie : Le miracle de la fascination de la mort de Jésus.

    Chapitre VI : Mystères et Paroles de Jésus.

    6. 1. Naissance et Petite Enfance de Jésus

    6. 2. La prime enfance de Jésus

    6. 3. La dernière partie de l’enfance de jésus

    6. 4. 1. Jésus inspecte le Temple

    6. 5. Les deux années décisives

    6. 6. Les années d’adolescence

    6. 7. La vie de Jeune Homme de Jésus

    6. 8. Suite de la vie d’adulte de Jésus

    6. 9. Jésus trahi et arrêté

    6. 10. Devant le tribunal du Sanhédrin

    6. 11. La comparution devant Pilate

    6. 12. Avant la crucifixion

    6. 13. La Crucifixion

    6. 14. L’heure du tombeau

    6. 15. La Résurrection

    Chapitre VII : Synchronicité, synchronisation, liberté et libre-arbitre

    7. 1. Synchronicité et liberté

    7. 2. Le mystère de la verticalité du Temps

    7. 3. La Grèce archaïque versus la Grèce consensuelle

    Chapitre VIII : L’univers et la spirale de l’Harmonie

    8. 1. La spirale dynamique du monde réel

    Chapitre IX : Contentement, Contemplation, Auto-investigation.

    9. 1. La contemplation dans la méditation

    9. 2. Sur l’auto-investigation ou la connaissance de soi

    Qui suis-je ? Le sage indien Ramana Maharshi a construit tout son enseignement autour de question là. Selon lui, un examen minutieux de cette question peut mener directement à l’illumination.

    Chapitre X : Connaissance, mystères et initiation

    10. 1. Les Mystères comme représentations théâtrales

    10. 2. La révélation osirienne : La Lumière consciente.

    Chapitre XI : La Connaissance sacrée et la répartition des dieux

    11. 1. La haute technologie des anciens

    11. 2. Les dieux sont repartis.

    11. 3. La lumière grecque et son obscurcissement.

    11. 4. L’exploration de l’illusion de la limite de tout savoir.

    11. 5. Le monde gréco-romain

    11. 6. L’héritage grec

    11. 7. Parménide est ses Poèmes

    11. 8. Le Roi, un Homme cosmique.

    11. 9. Un scientifique examine la grande pyramide

    11. 10. L’essence du temple égyptien

    11. 11. Vers l’humain du double plan rationnel et intuitif

    Troisième partie : L’idéal de l’Intelligence et l’idéal la Vérité éternelle

    Chapitre XII : Sagesse, Connaissance et Science :

    regard rétrospectif sur la métaphysique

    12. 1. La compréhension : La base de la Connaissance et de la Sagesse.

    12. 2. La connaissance de la vérité est un héritage commun.

    Chapitre XIII : Le sens de la vie et le pardon

    13. 1. Une étude sur l’homme augmenté

    Chapitre XIV : Un univers de l’absurde : L’Alchimie antique

    14. 1. Principes fondamentaux de l’alchimie. - Propriétés attribuées à la pierre philosophale.

    14. 2. L’obscurantisme des écrivains hermétiques

    14. 3. Des alchimistes attaquent des alchimistes.

    14. 4. La contribution de l’alchimie à la création et aux progrès de la connaissance

    14. 5. L’hermétisme en décadence

    14. 6. Dieu est-Il mort ?

    Chapitre XV : L’influence secrète des dons primitifs.

    15. 1. La Matrice Éternelle des Ténèbres

    15. 2. Le sommeil du Grand Souffle éternel

    15. 3. Les lois de résonance, la loi du cœur et la radiation.

    15. 4. Science, vérité, réalité, religion et foi

    Chapitre XVI : L’histoire secrète de la science

    16. 1. La clé d’une réflexion sur la science et la métaphysique

    16. 2. La Science est comme la femme de César.

    16. 3. La science est-elle née du plan physique ?

    16. 4. La Présence et la conscience de la Présence

    16. 5. Développement du Mécanisme

    16. 6. La science exotérique et la science ésotérique

    Quatrième partie : Rayonnement réfléchi et l’Amour en réflexion.

    Chapitre XVII : La pensée psychiatrique et le corps énergétique.

    17. 1. La fonction physique

    17. 2. La pensée psychiatrique, la théorie de la connaissance, la communication.

    17. 3. La pensée psychiatrique -Approche épistémologique.

    Chapitre XVIII : L’influence du corps énergétique sur l’organisme biologique

    18. 1. La frontière entre les mondes supra physiques et le monde objectif

    18. 2. Communication et maladie mentale-Approche psychiatrique-.

    18. 3.  La maladie dans la médecine du cœur

    18. 4.  La matière et la pensée

    18. 5.  Le cerveau et la pensée

    18. 6.  Le génie et la folie

    Conclusion

    Bibliographie

    Introduction

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    "Ceux qui réussiront à triompher de tous ces obstacles et à triompher de l’hostilité d’un environnement opposé à toute spiritualité seront sans aucun doute un petit nombre ; mais, une fois encore, ce n’est pas le nombre qui compte ici, car c’est un royaume où les lois sont assez différentes de celles de la matière. Il n’y a donc pas de raison de désespérer ; et même là où il n’y a aucun espoir de parvenir à un résultat visible avant l’effondrement du monde moderne dans une catastrophe, ce ne serait pas encore une raison valable pour s’abstenir de se lancer dans un travail dont la portée s’étend bien au-delà du temps présent. Ceux qui pourraient se sentir tentés de se livrer au découragement devraient se rappeler que rien de ce qui s’accomplit dans ce monde ne peut être inutile, que la confusion, l’erreur et l’obscurité ne peuvent jouir que d’un triomphe trompeur et purement éphémère, que toute sorte de déséquilibre partiel et transitoire doit nécessairement contribuer au grand équilibre du tout, et que rien ne peut finalement prévaloir contre la puissance de la vérité ; ils devraient prendre pour devise celle qui fut adoptée en d’autres temps par certaines organisations initiatiques en Occident : Vincit omnia Veritas{3}".

    "…Car toute parole divine vient à l’existence selon ce que le cœur de Ptah a pensé et ce que sa langue a ordonné. Ainsi furent également créées les sources d’énergie vitale{4}"

    Le Temple de Ptah avait pour nom "la Forge de l’Or".

    L’on n’y battait pas le métal, mais nul doute que cet Or ne fût que spirituel.

    "Je cherche l’Or du Temps ", disait André Breton.

    "Un temps hors du temps" et hors de tout espace communément vécu, voire imaginable, point suprême d’une pyramide où toutes choses cessent d’être perçues contradictoirement , où les points cardinaux se confondent en un, où l’homme de chair rejoint son Ka , son moi invisible et pourtant actif, et s’y fond en corps de gloire

    Le mot Temps est pour nous ce qui se rapporte à l’Esprit, à l’Énergie, au premier aspect de la Divinité, aux planètes et à ce Feu électrique{5}, essentiel et dynamique qui produit tout ce qui est, qui est la Cause originelle, la Source de toute manifestation. Sur cette pente, notons qu’aux sept planètes correspondent sept métaux, sept couleurs et sept lieux du corps, les chakras.

    Les sept couleurs sont celles des sept planètes situées dans l’Arbre de Vie. Elles correspondent aux sept étoiles intérieures qui sont les mêmes que les 7 chakras du Yoga.

    C’est l’activité vibratoire de ces étoiles qui est transmuée et sublimée, ce qui permet à l’être vivant de recevoir l’illumination spirituelle et un corps renouvelé.

    Cet état de vitalité rayonnante est communicable par projection d’une force réelle (qui correspond à la poudre de projection alchimique) sur des profanes, mais qui doivent au préalable, être purifiés.

    L’Alchimie est un état de conscience qui se reflète sur le plan physique comme un état vibratoire parfait. Cet état existe déjà dans la nature, mais il appartient à l’Alchimiste de le manifester dans sa personnalité.

    On doit être la Pierre avant de la fabriquer.

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    {6}

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    7 métaux, 5 éléments et 3 principes, dont toute chose est la manifestation. Le mot "direction" est la clé de tout le processus de l’évolution et du pouvoir de motivation sous-jacent à la manifestation. Il faut considérer, sous cet angle optique, que les atomes permanents, selon l’acception habituelle de ce terme, sont la propriété des seules vies qui sont parvenues à la Soi-Conscience{7} ou individualité et donc à une relative permanence dans le temps et l’espace. L’atome permanent{8} peut être considéré comme le point focal de la manifestation sur n’importe quel plan. Il sert, si on peut utiliser un terme aussi particulier, d’ancrage à tel ou tel individu dans telle ou telle sphère. D’où l’importance centrale d’expliciter là le concept de non-attachement. Mais soulignons a priori que l’attachement, en réalité, est une expression du libre arbitre du sujet qui choisit, reconnaît ses relations et y adhère. Dans le sens spirituel, la motivation en sera la responsabilité aimante ; dans le sens personnel, l’émotion sensible{9}.

    Alors, le non-attachement est par excellence ce qui, en définitive, incite toutes les perceptions des sens à accomplir leurs fonctions légitimes. Par le non-attachement aux formes de connaissance avec lesquelles les sens mettent l’homme en contact, leur emprise sur lui se relâche de plus en plus et le temps vient enfin où l’homme, libéré, devient le maître de ses sens et de tous les contacts sensoriels. Cela n’implique nullement un état dans lequel ils seraient atrophiés ou inutiles, mais une situation qui permet au Yogi de les utiliser, au gré de son choix et pour autant qu’il le juge bon, pour accroître son efficacité dans le service et les entreprises de groupe{10}.

    Sous ce rapport par exemple, pour parvenir à une certaine compréhension de la loi des couleurs, l’homme doit se souvenir que la couleur sert un dessein double. Cela est à dire que la couleur joue le rôle de voile pour ce qui est derrière, et donc est attirée par l’étincelle centrale, de nature divine ; elle manifeste la qualité d’attraction de la vie centrale. Toutes les couleurs sont donc des centres d’attraction, elles sont complémentaires ou en antipathie l’une avec l’autre, et l’individu qui travaille sur ces questions peut découvrir la loi et comprendre son fonctionnement en saisissant le dessein, l’activité et la relation des couleurs entre elles.

    L’apparition dans le corps éthérique d’un centre développé ou en voie de développement indique le degré de l’homme sur l’échelle de l’évolution de la vie, ses affinités relationnelles, et le but qu’il poursuit consciemment. Le but de l’évolution est de parvenir à la conscience sur tous les plans ; jusqu’ici, à cause du faible développement évolutionnaire de l’être humain, seul le plan physique est, dans une certaine mesure placé sous domination consciente{11}. Ce but peut se situer à un point quelconque de la route depuis l’accent mis sur la vie sexuelle et l’activité corrélative du centre sacré jusqu’au but que l’homme s’est assigné, déclenchant ainsi l’activité du centre coronal.

    Le but de l’évolution de l’homme dans les trois mondes, les plans physique, émotionnel et mental, est l’alignement de sa triple Personnalité avec le corps égoïque jusqu’à ce que l’alignement soit définitivement accompli et que l’homme devienne l’Un{12}. Tout cet ensemble agit sur les tissus voisins, sur la substance, et sur les formes organiques situés dans la sphère d’action du centre en question. La zone ainsi influencée varie selon l’activité du centre, laquelle dépend du point d’évolution atteint par l’individu, et du type prépondérant d’énergie auquel il réagit{13}. Ce que nous sommes, pourrait-on dire, constitue le produit du passé et apparaît en tant que caractéristiques de la forme ou de la personnalité. Ce que nous serons se détermine en fonction de l’aptitude qu’a l’homme réel à influencer ce soi personnel, de le plier à des fins supérieures et à élever son taux de vibration{14}. Dans cet ordre d’idées, le Soi supérieur est l’Esprit Divin supérieur adombrant l’être humain. Le Soi supérieur qu’Annie Besant appelle autrement la Soi-Conscience, ou que Helena Blavatsky nomme la Sur-Âme, est la totalité de la conscience de la Cause sans Cause dans le temps et l’espace. Le soi personnel ou l’âme tout court est, pour ce qui nous occupe, la partie maximum de cette totalité qu’une personne donnée, dans une vie donnée, puisse utiliser et exprimer. Cette activité dépend du type et de la qualité de la nature corporelle, mécanisme produit par l’activité de l’âme dans d’autres vies, et de l’effet de la réaction aux conditions environnantes.

    De fait, parler, écrire, mettre en équation sont des opérations analytiques qui détruisent partiellement l’aspect totalité de la forme, et par conséquent une partie de son sens. Il faudrait, au mieux, imaginer un langage poétique qui suggère un état d’être plus qu’il ne décrit une situation ou n’apporte un savoir mémorisable. Les symboles répondent mieux à ce besoin, encore faut-il être capable de les lire ! Selon l’optique de Roger Bacon, la science actuelle ne serait qu’une demi-science, car elle méconnaît la face intérieure de l’expérience. L’âme du monde fut expurgée du rationnel scientifique et par là même de toute possibilité de connaissance. N’est- il pas temps de réaliser une nouvelle alliance avec le réel conçu dans sa totalité ? En dernier ressort, les représentations scientifiques, culturelles et sociales de l’homme, ne sont pas ses constructions mais celles de la nature toute entière. Or si l’organisme humain s’est pourvu de deux hémisphères cérébraux symétriques du point de vue organique, mais non du point de vue fonctionnel, il n’est pas absurde de supposer que le réel possède deux faces ou une seule face à lire selon deux modes distincts et complémentaires, comme l’Alpha et l’Oméga.

    Par contre, écrire ici, c’est entrer en contact avec quelque chose de très lointain. "À partir du moment où le moi ne commande plus, où la pensée consciente n’est plus seule à diriger l’écriture, le langage semble libérer une énergie qui doit être à la fois celle de sa matière même, une matière chargée de siècles de culture et d’histoire, et celle du corps, donc de l’inconscient qui, soudain, prend la parole. Vous touchez alors à quelque chose qui, tout en étant le présent même, est chargé d’un passé immémorial, comme la crête d’une lame de fond. Vous ne dominez plus votre langage, comme on dit, c’est lui qui vous domine. Toute distance s’évanouit. Or, plus vous entrez dans le langage, plus vous vous tenez au plus près de lui, plus il s’ouvre, plus il se creuse d’une profondeur infinie. Et c’est elle qui s’entend à travers votre voix{15}".

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    Est-il aucune des créations divines qui puisse être à la merci d’une enquête ?

    Le télescope de Galilée a-t-il fait trembler le système du monde ou les moines ?

    La circulation des astres s’est-elle arrêtée de terreur

    quant le doigt hardi de Newton a compté les pulsation du firmament ?

    Lowell

    Nous partons ensemble à la recherche du merveilleux, des légendes, des mythes, des symboles, mais aussi de ce qu’ils nous cachent, de ce qu’ils accepteront de nous révéler, et nous prendrons chacun, au passage, ce qu’il nous sera possible de prendre, de comprendre. Juste ce qui nous sera nécessaire pour aller plus loin.

    Et juste ce qui nous nécessaire à prendre pour aller plus loin, c’est le symbole. Le symbole est une forme d’un certain genre qui voile ou cache une pensée, une idée ou une vérité ; on peut poser en fait que c’est un axiome d’ordre général de dire de toute forme, de quelque genre qu’elle soit, qu’elle est un symbole, ou le voile objectif d’une pensée. Cette notion étant appliquée, on verra qu’elle peut se rapporter également à une forme humaine, dont le rôle consiste à être le symbole de Dieu (ou à être faite à Son image). Elle est une forme objective voilant une pensée, une idée ou une vérité divines ; elle est la manifestation tangible d’un concept divin. Le but de l’évolution est d’amener cette forme symbolique objective jusqu’à la perfection. L’homme qui sait cela cesse de s’identifier au symbole qu’est sa nature inférieure. Il commence à fonctionner consciemment en tant que soi divin, intérieur et subjectif, utilisant l’homme inférieur pour voiler et cacher sa forme et, dans l’usage quotidien de cette forme, la modelant et la pétrissant jusqu’à en faire un instrument d’expression adéquat{16}.

    Un symbole est une idée concrétisée, l’élaboration de quelque vie au sein de l’existence objective. Il est l’aspect conscience, et deux grandes révélations se trouvent à l’état latent dans chaque symbole ou forme{17}. Un symbole est un signe extérieur et visible d’une réalité intérieure et spirituelle{18}.

    Toutes les impressions doivent nécessairement être traduites et interprétées en symboles, en formes verbales ou en représentations imagées ; l’être humain ne peut les éviter et c’est dans les formes verbales – dont la nature est aussi symbolique, il n’est pas besoin de le faire remarquer – qu’il peut s’égarer. Elles sont les intermédiaires transmettant l’impression enregistrée à la conscience cérébrale, c’est-à-dire à la conscience de notre plan physique, rendant ainsi possible sa compréhension utile des idées abstraites ou de ces aspects de la vie courante. Donc, les symboles sont les formes extérieures visibles des réalités spirituelles intérieures ; le fait d’avoir acquis la faculté de découvrir la réalité derrière toute forme indique l’éveil de l’intuition.

    À cette échelle de la réflexion, d’après le philosophe allemand Heidegger, Dieu constitue avant toutes choses un simple mot, et il est impossible de comprendre d’emblée, a priori, ce que désigne ce mot, sans avoir au préalable compris d’abord, par ordre chronologique, ce que sont l’Être, le sacré et la divinité. C’est la compréhension préalable de l’Être qui permettra d’éclairer a posteriori le sens du mot Dieu .

    Dans cette perspective, pourrait-on souligner qu’au même moment, il fait jour ici et nuit là-bas, c’est le fait. La cause en est la rotation de la Terre et l’on voit que c’est le mouvement cosmique qui crée le Temps : si la Terre ne tournait pas sur elle-même, l’année se composerait d’un jour et d’une nuit ; si elle ne tournait pas autour du soleil, il n’y aurait ni Temps, ni Vie. Cette notation sera utile pour essayer de comprendre l’Immuabilité et l’Éternité de Dieu. Dieu transcendant, plus grand, plus vaste, plus inclusif que le monde qu’Il a créé, est reconnu universellement, et on a généralement mis l’accent sur lui. Toutes les croyances peuvent dire avec Shri Krishna (parlant comme Dieu, le Créateur) : "Ayant pénétré tout l’univers d’un fragment de moi-même, Je demeure". Ce Dieu transcendant a dominé{19} la pensée religieuse de millions de personnes simples ou spirituelles, au cours des siècles écoulés depuis que l’humanité a commencé à avancer vers la divinité. Lentement, dans la conscience humaine qui s’éveille, se fait jour la grande vérité parallèle de Dieu immanent, qui pénètre divinement toutes les formes, qui conditionne de l’intérieur tous les règnes de la nature, exprimant la divinité innée par les êtres humains et – il y a deux mille ans – dépeignant la nature de cette immanence divine en la Personne du Christ.

    Il n’y a aucun fait sans une cause : c’est la Loi de Causalité qui est à la base de l’édifice de savoir édifié par l’Humanité. Un fait observé est scientifique par sa réalité, son existence. Quand la cause n’est pas immédiatement évidente, on la cherche à partir des caractéristiques du fait : des traces sur la neige, sur le sable mouillé d’une plage, permettent d’identifier leur cause : l’être vivant ou l’engin qui a causé ces traces ; quand le fait se produit sous nos yeux sans que l’on voie le Facteur, la cause est invisible : comme ce n’est pas un humain (que l’on verrait), la cause est surhumaine ; si le Fait observé n’est pas la conséquence d’une loi naturelle ou si le Fait est en infraction à une loi naturelle, la cause est surnaturelle. Quelle Cause ou quel Facteur, est à la fois Invisible, Surhumain et Surnaturel ? C’est Dieu !

    Une pomme mûre, ou une feuille morte, tombe de l’arbre ; c’est un Fait que l’on observe de nos yeux ; invisible, la cause est naturelle, c’est la loi de pesanteur.

    En élevant leur esprit vers Dieu, certains Mystiques se montrent en état de lévitation : il en a été ainsi de Ste Thérèse d’Avila qu’une Nonne de son couvent était chargée de retenir par les pieds, de peur d’un accident au sortir de la prière ; ainsi, également de St Joseph Coppertino qui fut l’objet d’une centaine de lévitations en présence des Fidèles participant aux Messes qu’il célébrait{20}.

    Incriminé par l’Inquisition italienne qui soupçonnait là quelque diablerie, il eut une lévitation en présence du Pape et il fut alors laissé en paix.

    Plus près de nous à Pau, au début du 20ème siècle, une Religieuse s’élevait ainsi au niveau des plus hautes branches d’un tilleul dans le jardin du couvent, ce qui effrayait ses consœurs ; plus près encore dans le temps, au début des années 1960 en Espagne à Garabandal les fillettes, à qui la Vierge Marie Se montrait, ont été plusieurs fois observées en lévitation devant la foule présente.

    Ce sont des Faits dont la cause est invisible, surhumaine et surnaturelle, toujours la même : Dieu, qui rappelle ainsi Son Existence à l’Humanité. La répétition de ces faits satisfait à la Loi de Répétitivité qui est de règle en matière de recherche expérimentale : La même Cause, actionnée dans des conditions identiques, Doit produire un effet, un Fait identique, ce qui permet de vérifier le protocole d’expérimentation et la validité constante du résultat.

    Mais ces Faits de lévitation se sont produits dans le passé et n’ont laissé de traces que dans la mémoire écrite de l’Humanité. Leur impact, bien qu’indiscutable, n’est pas suffisant pour neutraliser le scepticisme-alibi de l’intelligent qui veut aveugler son intelligence. Outre cela, ces faits étant d’initiative divine, leur répétitivité est hors de notre vouloir. Ce qui vient d’être dit est une infraction à la loi naturelle de pesanteur qui est la manifestation terrestre de la gravitation cosmique universelle ; le Fait observé est du domaine de la physique, mais la cause, le Facteur (celui qui fait) est le Dieu Tout-Puissant dont le Catéchisme nous apprend qu’Il est un Être Spirituel ; on voit déjà ici que le Spirituel soumet à sa guise le Matériel, mais une autre sorte de faits observés montrent que le Spirituel soumet également les lois de la biologie{21}. Le fait de Dieu est immuable. C’est la vérité selon laquelle le fait d’Être est Dieu immanent et Dieu transcendant ; cela implique la reconnaissance du grand Tout et de la partie composante ; c’est la connaissance de la divinité, vérifiée par une relation juste et l’identité d’origine. C’est la révélation de la vie de Dieu, pénétrant tout ce qui est (Dieu immanent) et cette même vie, offrant la relation cosmique encore plus grande (Dieu transcendant) qui est la garantie finale de tout progrès ainsi que de la révélation graduelle. Ayant pénétré tout l’univers d’un fragment de Moi-même, je demeure est le défi de la divinité et l’espoir éternel de l’humanité. C’est la réponse de la Vie même aux demandes de l’humanité, aux recherches de la science et à tout le problème mondial. Dieu est ici, présent parmi nous dans toutes les formes d’expression. Il inclut, pénètre et demeure au-delà. Il est plus grand que tout ce qui apparaît. Il se révèle progressivement et cycliquement à mesure que l’homme est prêt à recevoir plus de connaissance.

    Lors d’exhumations d’un certain nombre de saints et saintes, pour changer le lieu de sépulture, ou pour prélever des reliques, il a été constaté que leurs corps, non embaumés, n’avaient subi aucune altération malgré des dizaines d’années écoulées depuis l’inhumation. Entre autres, ce fut le cas des corps de Ste Thérèse d’Avila, de Catherine Emmerich et de Ste Germaine de Pibrac. Normalement tous les corps subissent la dégradation biologique après la mort. C’est pour l’éviter que nous mettons la viande de boucherie au réfrigérateur ou au congélateur.

    De leur vivant, de nombreux Saintes et Saints ont porté dans leur chair les stigmates de la Passion du Christ : des plaies aux endroits des clous, de la couronne d’épines, du coup de lance. Ces plaies saignent chaque vendredi, ne suppurent pas, résistent à tous les traitements médicaux. Cela interroge la médecine, qui reste muette. Parmi les Stigmatisés les plus connus : St François d’Assise, Ste Catherine de Sienne, Ste Thérèse d’Avila (qui bénéficia de tous les charismes), Catherine Emmerich, Thérèse Neumann (décédée en 1960), le Padre Pio.

    Pour Padre Pio, le lendemain de sa mort en 1968, on a constaté que les stigmates avaient disparu alors qu’il était mort avec. Il y eut Teresa Musco, décédée en 1975 et Marthe Robin, décédée en 1981. Devant ces Faits, dont certains très récents, les Biologistes refusent de se prononcer.

    Des Psychiatres ont osé incriminer une psychose hystérique des stigmatisés. Ils ferment ainsi leur intelligence devant d’autres constats accompagnant parfois la stigmatisation, par exemple Marthe Robin : elle vécut alitée pendant plus de trente ans sans souffrir d’aucune escarre (ou eschare), nourrie pendant tout ce temps d’une Hostie même pas quotidienne ; qui veut admettre qu’une psychose hystérique puisse être cause de tous ces effets conjugués ? Uniquement les Intelligents qui veulent refuser l’évidence et ignorer Dieu, parce que, admettre l’évidence, cela les obligerait à s’interroger et peut-être à changer de vie, donc se convertir, s’ils étaient vraiment intelligents.

    Le Don des Stigmates de la Passion est le Secret du Roi pour qui le reçoit : le stigmatisé souhaite vivre ignoré de tous ; en respect de cette discrétion, il n’a été cité ci-dessous (Voir : Chapitre : Quand Dieu refuse de mourir) que des stigmatisés décédés alors que leur nombre, dans le monde, serait en permanence de près de trois cents, tous dans le Catholicisme romain{22}. Cette liaison intime avec le Christ, ajoute le Charisme de Locutions et de Visions à celui des Stigmates : l’Âme charismatique sait l’utilité de sa participation aux Souffrances de la Passion du Seigneur et obéit à Ses directives.

    Au sein du monde du mirage, monde du plan astral et des émotions, apparut un point de lumière. Le Seigneur de Lumière, le Bouddha, entreprit de concentrer en lui l’illumination qui rendra finalement possible la dissipation du mirage. Dans le monde de l’illusion, monde du plan mental, apparut le Christ, le Seigneur d’Amour, qui incarne en lui le pouvoir de la volonté attractive de Dieu. Il entreprit de dissiper l’illusion en attirant à lui (par le pouvoir de l’amour) le cœur des hommes, et il énonça cette détermination en ces termes : Quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi. (Saint Jean 12, 32). Du point qu’ils auront alors atteint, le monde de la perception spirituelle, de la vérité et des idées divines sera révélé. Le résultat en sera la disparition de l’illusion. Le travail conjugué de ces deux grands Fils de Dieu, exprimé par les disciples mondiaux et leurs initiés, doit inévitablement détruire l’illusion et dissiper le mirage{23}. Le Christ qui vint, il y a deux mille ans, incarna non seulement le principe d’amour au sens planétaire (ce que Shri Krishna avait fait) mais aussi le principe cosmique d’amour et cela pour la première fois dans l’histoire. Sa réalisation fut rendue possible du fait que la famille humaine avait atteint un point où elle pouvait produire l’Homme parfait, le Christ, l’aîné d’une grande famille de frères, le Fils de Dieu, le Verbe fait chair. Le progrès futur de l’humanité est aidé et hâté grâce à la réalisation et à l’activité du Christ, et du fait qu’Il reste parmi nous, en tant que Dieu-Préservateur{24}.

    Cette deuxième série de Faits, dont la cause est la même, Dieu, montre que le Spirituel, l’Esprit, soumet à son gré les lois de la biologie. Le mot Esprit s’applique à l’impulsion de la vie indéfinissable, insaisissable, essentielle, cause de toute manifestation. C’est le souffle de Vie, influx rythmique d’énergie vitale, qui se manifeste à son tour comme force d’attraction, comme conscience ou âme, et constitue la totalité de la substance atomique. Il correspond dans la grande Existence, ou macrocosme, à ce qui, dans la petite Existence, ou microcosme, est le facteur vital inspirateur, appelé la vie de l’homme. Sa présence se traduit dans le corps par la respiration qui cesse quand le cours de la vie arrive à son terme{25}. Sous ce rapport, soumission implique dépendance : les lois de la Nature et celles de la Vie dépendent du Créateur Tout-Puissant. Tous ces Faits sont connus de la Science et du Rationalisme qui évitent soigneusement de les examiner.

    Pourquoi ?

    Héritier d’un judéo-christianisme sans dieu, l’homme contemporain et, en l’espèce, le scientifique, est placé devant l’interdit de toute représentation de l’incompréhensible que lui est désormais la nature, et donc aussi sa nature. Arrangeant ses pratiques avec sa conscience, l’homme devient résolument positif. Plus précisément, il devient positiviste. Déraciné du réel dans ses représentations comme dans ses concepts, il apprend à assumer progressivement la diversité et la dispersion des formulations du monde. Le monde n’est plus écrit en un langage géométrique : cette voix passive disait trop la confiance en l’activité antérieure d’une voix, d’un fiat, d’un Verbe premier qui n’a qu’à dire les choses pour qu’elles soient. Mais c’est à l’homme d’écrire activement le monde, en un langage mathématique aussi, il est vrai, mais en un langage dont ni le style ni la formulation ne sont déterminés a priori. Là est toute la différence{26}. Selon les physiciens, la matière et l’énergie, qui nous paraissent opposées, sont deux aspects différents de la même réalité physique. Une relation mathématique les relie, faisant intervenir également la vitesse de la lumière comme paramètre nécessaire d’équilibre. Avouons admettre la leçon mais sans la comprendre : bien des Savants qui ne sont pas familiers de la grande mathématique, admettent aussi les lois de la Relativité sans en comprendre tous les détails. Il faut noter que sans le génie d’Einstein{27}, la première bombe atomique n’aurait pas pu être fabriquée… à temps pour atomiser Hiroshima et Nagasaki. Car la relativité entre énergie et matière se trouve à la base de l’industrie atomique.

    L’eau est un aspect d’une réalité multiforme{28} ; elle est liquide ; la vapeur et les nuages ont un aspect gazeux ; la neige est une poudre de cristaux et malléable ; la glace est solide. C’est toujours le même corps, de même composition chimique, indispensable à la Vie, sous des apparences différentes et des propriétés physiques différentes.

    La matière, qui a une apparence solide, doit sa compacité à l’énergie enclose dans chaque atome qui la constitue{29}. Ainsi, un morceau d’anthracite pur, du charbon noir et dur, est du carbone de masse atomique 12. Le noyau de cet atome (6 protons de charge électrique positive) constitue 99,95% de la masse de l’atome et occupe la millionième partie de l’espace de l’atome ; dans le vide restant, soit la presque totalité du volume, 6 électrons de charge électrique négative, font de l’atome de carbone un système électriquement équilibré.

    C’est l’énergie de cohésion atomique qui permet à ce qui est essentiellement du vide, d’avoir la compacité du charbon, mais encore la friabilité du graphite de la mine de votre crayon… et aussi la dureté du diamant qui est une autre apparence du carbone, et dont la dureté raye tous les corps connus avec sa limpidité étincelante. Ici, avec la pureté du diamant (qui en fait le prix), nous avons un reflet de la pureté spirituelle qui est inaltérable, Dieu aidant. Voilà un exemple significatif d’une apparence multiforme qui cache une réalité paradoxale. Le corps humain est constitué de la presque totalité des corps simples connus sur la Terre ; donc d’atomes, et d’atomes vivants. Pour faire percevoir par les Lycéens la présence de l’énergie de cohésion atomique, on a recours à une supposition :

    "Sans cette énergie de cohésion, le cadavre d’un homme pesant 7O kg ne serait pas plus gros qu’une chiure de mouche pesant toujours 7O kg".

    L’on voit par là que ce qui a pour nous l’apparence de la matière solide est, avant tout et surtout, de l’énergie. Et cela, dans un caillou, comme dans un insecte ou dans l’homme.

    Le mouvement et l’immobilité sont pour nous contradictoires ; or, voyez le linge, immobile sur le fil où il est mis à sécher : du fait de la rotation de la planète sur elle-même, il se déplace dans l’espace à 1. 400 km/h à l’équateur, tout en se déplaçant à on ne sait combien de Km/h autour du soleil ; notre système solaire, qui occupe une zone vers la périphérie de la Voie Lactée, orbite autour du centre de notre galaxie lenticulaire en 250 millions d’années.

    Notre galaxie toute entière, en tournant sur elle-même (ce qui lui a donné sa forme de lentille, et idem pour notre système solaire) fait vraisemblablement partie d’un anneau de galaxies tournant autour du centre de l’univers. En donne une image le pneu d’une bicyclette tournant autour du moyeu de la roue ; il y a peut-être aussi d’autres anneaux de galaxies, excentriques ou concentriques au nôtre, tournant dans le même sens (ou dans un sens opposé, ce qui répondrait de la théorie de l’anti-matière et des exceptions constatées à la loi de Hubble : fuite des galaxies) ; si cette hypothèse est correcte, la déduction de fuite des galaxies serait fausse. (Cette incidente n’a pas de base certaine)

    Car, si l’Univers nous paraît sans limite, la logique conduit à supposer qu’il a un centre. Tous les mouvements surajoutés et imbriqués sont une réalité mathématique décrite par les astro-physiciens. Qui préfère croire que cela, c’est le résultat d’une explosion, plutôt que l’aboutissement de Lois établies par l’Intelligence Très-Pure de Dieu ? {30}

    Voilà où je suis ; et quand on regarde ce que notre civilisation fait de notre planète et à quoi notre civilisation a réduit l’Humanité, tout ce qu’on peut dire, c’est que nous sommes dans un beau pétrin

    Pourquoi dans un temps qui se distingue par sa curiosité téméraire et son avance dans les régions où l’ignorance régna seule pendant des siècles, pourquoi n’a-t-on pas été plus loin dans une voie qui paraissait si importante ?, se demande{31} Sir William Barrett. Pour le Professeur William Barrett, l’ultime problème pour la science est celui-ci : la vie telle que nous la connaissons peut-elle exister sans protoplasme, ou ne sommes-nous que des éphémères ? La vie actuelle est-elle le seuil d’un monde invisible, infini, ou l’Univers n’est-il qu’une interaction d’atomes sans âme et la vie une misère qui prend fin à la tombe ? La religion étant le domaine de la foi, les preuves fournies par le spiritisme devraient être pour elle les bienvenues. Chose étrange, ce sont ces deux grandes autorités, la Science et la Religion, qui ont surtout barré la route, et si nous demandons à leurs représentants pourquoi, nous voyons leurs raisons se détruire mutuellement.

    Les maîtres scientifiques de la dernière génération, largement influencés par le matérialisme allemand, niaient, comme beaucoup d’autres aujourd’hui, la possibilité de l’esprit sans le cerveau matériel, ou l’acquisition d’une connaissance quelconque sans l’intermédiaire des sens. Nos dirigeants religieux repoussent énergiquement cette théorie ; ils affirment qu’un monde spirituel existe et que les Saintes Écritures renferment un ensemble de connaissances qui a été donné à l’homme par une voie suprasensible. Ces deux manières de voir s’excluent, et cependant s’entendent pour combattre le spiritisme. Leur terrain commun est que toute extension de notre savoir ne peut nous arriver que par le canal assigné par elles ; dans un cas, c’est la voie des sens, et les propriétés connues de la matière ; dans l’autre c’est la voie sanctionnée par l’Autorité. Tout ce qui est en dehors de ces deux dogmes est hérésie et doit être répudié. Car nous connaissons tous des hommes de science ou des théologiens éminents qui voient les choses de plus haut cela va de soi, en général.

    Avouons néanmoins que l’orthodoxie a sa valeur. L’inertie de l’esprit conservateur est utile, nécessaire même ; elle empêche toute déviation irréfléchie de l’ordre établi, et les aberrations de l’intelligence rencontrent ainsi une solide résistance. Mais une vérité, toute nouvelle qu’elle soit, rebondit d’autant plus qu’elle trouve plus d’opposition et finit par prendre rang parmi nos possessions les plus chères.

    La science et la religion pourraient invoquer de puissantes raisons pour justifier une résistance qui n’a pas eu de conséquences aussi mauvaises. M. A. J. Balfour s’exprime ainsi : " Les savants ont montré une intolérance bigote, une indifférence à l’évidence strictement scientifique qui est peu à leur honneur. Je crois néanmoins que si leur conduite ne peut être défendue logiquement, elle atteste beaucoup plus de sagesse pratique qu’il n’y paraît d’abord{32} . En effet, il n’est pas de nation ou de siècle qui puisse accomplir plus que l’œuvre immédiate qui lui est dévolue. Il a fallu un temps relativement court pour élever l’édifice entier de la science expérimentale, reconstruit de fond en comble au cours du siècle précédent.  Si la science avait voulu embrasser en même temps les phénomènes physiques et les phénomènes psychiques, elle aurait pu s’égarer pendant des années sans nombre dans des régions obscures et difficiles et son œuvre moderne eut été moins complète". 

    Quoi de plus limpide qu’une telle déclaration ! Non seulement il fallait d’abord apprendre à connaître la nature, mais poser les bases de notre foi scientifique en son ordre invariable par l’étude des lois qui régissent la matière et le mouvement, et la découverte de l’évolution réglée de la vie. La science a maintenant établi, et tient pour une vérité éternelle, que l’univers est, non pas un chaos, mais un cosmos ; que, dans la transformation des choses visibles, il n’y a ni caprice ni désordre ; que dans l’interprétation de la nature, tout complexes ou obscurs que soient les phénomènes, nous n’arriverons jamais à la confusion intellectuelle.

    Le magnifique déroulement des phénomènes au sein duquel nous vivons ; au-dessus de nos têtes, les univers et les immensités impossibles à concevoir ; autour de nous, les molécules et les mouvements, trop minuscules et trop rapides pour que l’œil les voie ou que l’esprit se les représente, tout cela se meut au rythme d’un ordre éternel et divin. Notre foi en un Être suprême est fondée sur ce gouvernement ordonné du monde et les progrès de la science moderne ont fait de cette foi partie intégrante de notre vie quotidienne, que nous regardions l’Être suprême comme une puissance impersonnelle ou comme un Père bienfaisant. Au lieu d’étudier les phénomènes naturels (au sens ordinaire du mot, car strictement parlant, ils le sont tous, la Divinité seule étant surnaturelle{33}), si la science s’était d’abord attaquée au surnormal, nul doute qu’elle eût pu sortir du néant ; elle ne serait certainement pas arrivée à sa foi actuelle dans le règne de la loi. Les phénomènes psychiques sont si fugitifs, leurs causes si obscures, que nous avons besoin des habitudes de pensée engendrées par la science pour nous permettre de suivre notre route avec patience et espoir.

    L’argument sera le même pour la Religion. Les voyants et les prophètes de l’Ancien Testament étaient des hommes d’État et les savants de leur époque ; ils étaient en avance sur la masse parce que leur pensée reposait sur une philosophie illuminée par l’idée divine ; c’est qu’au travers des luttes entre l’homme et la nature un seul but éternel se poursuit. Ils s’unissent tous, depuis Moïse jusqu’à Isaïe, pour mettre le peuple en garde contre toute tentative de pénétrer l’avenir et de s’intéresser aux phénomènes psychiques, à des fin plus ou moins basses. La divination, la magie, les enchantements, la sorcellerie, l’astrologie, étaient des méthodes variées de prédire l’avenir ou de nuire à ses ennemis, toujours voilées de mystère pour impressionner les assistants ; la nécromancie ou tentative de communiquer avec les morts, semble avoir été pratiquée surtout pour atteindre ce but.

    Ces pratiques furent condamnées en termes énergiques par les prophètes hébreux en dehors de toute opinion sur la réalité des phénomènes. Elles furent défendues, non pas seulement ou surtout parce qu’elles étaient en honneur chez les nations païennes d’alentour et faisaient partie de leurs rites religieux, mais parce qu’elles tendaient à obscurcir l’idée divine, à affaiblir la loi et le culte de l’Être unique, omnipotent, que les juifs avaient pour mission de proclamer. La raison en était évidente. Sans aucune connaissance de cet ordre de l’univers que nous possédons aujourd’hui, le sens moral et l’intelligence du peuple n’auraient pu être que troublés par ces phénomènes.

    Chose plus grave encore, une confusion spirituelle en serait résultée. Non seulement la pensée, l’activité, la politique de la nation eussent été entravée ou paralysées si elle eut obéi à un oracle plutôt qu’aux principes de la raison, mais la foi profonde en un maître infiniment sage et juste aurait pu être ébranlée. Au lieu du  bras du Seigneur  étendu sur elle, une foule bigarrée d’esprits, pieux, menteurs, vains ou incohérents, aurait peuplé l’invisible ; la lassitude, la perplexité, le désespoir enfin, l’auraient énervée et détruite. Un savant théologien l’a dit :  Les augures et la divination fatiguaient l’intelligence, empêchaient les entreprises, déformaient la conscience, Isaïe le vit et avertit son peuple :  Les sorts et les enchantements dont tu as abusé t’ont détourné de la voie droite{34} . Juvénal, plus tard, exprimait  de même la fatigue et la perte de temps qu’engendrent ces pratiques ".

    Beaucoup ont éprouvé ce sentiment, nous-mêmes. Cette lassitude mise à part, inévitable suite de la recherche de la vérité, les périls qui menaçaient le monde antique dans la poursuite des connaissances psychiques ne s’appliquent pas à l’investigation scientifique moderne, fondée sur l’ordre invariable de la nature.

    L’aversion qu’inspire sans aucun doute à beaucoup de chrétiens ces travaux, vient en partie, du moins faut-il croire, des avertissements donnés par l’Ecriture et de ce que nos investigations sont un coup de force pour entrer indûment dans le royaume spirituel, un effort présomptueux pour soulever un voile que l’Ecriture et nos sentiments les plus sacrés ont tendu devant les portes de la mort.

    Que répondrons-nous à cela ? Cette répugnance, oserions-nous penser avec le Professeur William Barrett, paraît due surtout à une façon erronée d’envisager la question. Le Professeur William Barrett nous parle dans ses travaux{35} des raisons qui poussaient si impérieusement ces magnifiques prophètes juifs à interdire toute recherche psychique, raisons logiques alors, extrêmement sages, mais inapplicables aujourd’hui. Dans le Nouveau Testament, les conditions ne sont déjà plus les mêmes ; les premiers chrétiens y reçoivent des avertissements contre le danger et la dissipation d’esprit qu’ils encourraient s’ils laissaient leur religion se dégrader par la thaumaturgie spirituelle encore pratiquée parmi les nations voisines.

    Le monde civilisé de ce temps-là croyait l’air peuplé d’esprits. La profonde intuition des apôtres voyait (et nous verrons aussi tout cela plus clairement à mesure que notre savoir grandira) que l’invisible était habité par une foule de créatures spirituelles dont l’influence était bonne ou mauvaise. De là l’injonction apostolique  d’éprouver les esprits , c’est-à-dire que nous devons user de notre jugement et ne pas nous laisser égarer par la notion commune et niaise que tout ce qui vient de l’invisible est véridique. Il est certain que les messages reçus viennent souvent de la subconscience du médium et sont invariablement influencés par elle.

    L’apôtre, de plus, comprenait avec tout chrétien, que la base de la vie religieuse, c’est-à-dire la foi en la résurrection du Seigneur, est sérieusement compromise quand le non vu se substitue au vu, les fantômes des séances spirites aux réalités du royaume des cieux, qui ne relèvent pas de l’observation.

    Le même danger existe encore ; il existera toujours. Tout esprit réfléchi et respectueux en conviendra et c’est un avertissement très net contre la tendance à faire de la spiritualité une religion. Mais ce n’est pas un argument contre l’analyse des phénomènes en tant que branche d’étude psychique ou psychologique. Quelle que soit la puissance ou l’intelligence cachée dernière ces phénomènes, le fait qu’ils se manifestent à nous, que directement ou indirectement ils impressionnent nos sens, ou laissent des traces permanentes de leur présence, ce fait non seulement assujettit la spiritualité à l’enquête expérimentale, mais réclame l’examen scientifique.

    Il se peut que ces phénomènes soient si fugitifs, dépendent tant de conditions soustraites à notre contrôle, telles que l’action du subliminal ou la volonté d’agents désincarnés, que nous ne parvenions jamais à déterminer leurs lois. Cela ne doit pas nous empêcher d’observer, d’enregistrer et de classer les phénomènes, de noter quelles sont les conditions les plus propres à les produire et les variations amenées par le changement de ces conditions. C’est par là seulement que nous enchaînerons l’inconnu au connu et relierons ces phénomènes obscurs à l’ensemble général des connaissances acquises. Tant que nous ne l’aurons pas fait, ils resteront à l’état d’énigme, et le monde instruit continuera à les repousser. (Nous reviendrons ultérieurement sur cette problématique énigmatique que pose Sir William Barrett)

    Si ces phénomènes sont dus à l’extériorisation de la force nerveuse du sujet, il est probable que le degré de l’extériorisation de la force nerveuse du sujet variera avec l’état mental des assistants. On peut même concevoir que si cette force est entravée ou n’est pas extériorisée, elle provoquera chez le sujet des mouvements qui lui feront accomplir normalement (dans une demi-conscience) ce qu’il ferait d’une manière sur-normale dans des bonnes conditions ; nous aurions alors l’impression d’une fraude volontaire. Tout ceux qui ont l’expérience de ces études savent que la fraude grossière et sans but apparent se produit souvent après les phénomènes les plus authentiques. Voilà pourquoi ces enquêtes sont interdites à l’expérimentateur malhabile et irréfléchi. D’où la question de la légèreté et du sérieux ! D’où ironie du temps ! À suivre ultérieurement ci-dessous.

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    Quelle intelligence et quelle organisation ! Quel plan prodigieux semble se dérouler ! La vie, en apparaissant à un moment du déroulement de l’univers, ajoute aux forces de liaison (électromagnétiques) de la matière, une relation déterminante qui lui est propre entre son passé, son présent et son avenir : la transmission génétique{36}. Elle assortit le caractère stabilisateur de celle-ci d’une possibilité de mutation qui, au contraire, lui permet d’explorer d’autres façons de s’adapter au milieu et par laquelle elle crée et organise une infinie variété d’espèces et de systèmes. Elle prend ainsi le relais de l’évolution de la matière, et renverse la tendance de celle-ci à l’entropie par son propre mode d’évolution et d’organisation. La pensée, lorsqu’elle apparaît avec l’homme, prend à son tour le relais de l’évolution de la vie : les civilisations humaines reposent sur une organisation et un échange des idées nécessairement proportionnels à l’importance des masses humaines qu’elles réunissent. Elles sont un facteur d’évolution très puissant.

    L’univers n’est pas un chaos d’énergie et d’objets célestes. Dans le Quid de 1981, il est écrit que les galaxies ne seraient pas en vrac dans l’univers. Elles formeraient une structure cellulaire, en se répartissant sur les arêtes, les faces et les sommets de polyèdres ayant des dimensions moyennes de 200 millions d’années-lumière. Leur disposition serait semblable à celle des molécules de cellulose dans le tissu végétal.

    Maintenant que les hommes essayent d’élaborer l’intelligence artificielle par les ordinateurs et surtout les logiciels, nous sommes amenés de plus en plus, par comparaison, à mesurer les formidables possibilités de l’instrument que l’univers s’est donné : le cerveau humain. Pourtant, c’est avec cette même intelligence naturelle (issue de la nature), que certains affirment que le cosmos, la vie et la pensée ne seraient que le fruit du hasard, une accumulation d’événements hautement improbables et de coïncidences sans signification. N’est-ce pas là déjà une des sources de la pensée erronée ?

    En tout cas, ce que nous souhaitons à ces penseurs, c’est qu’ils se rendent à l’évidence de l’expérience de la connaissance du champ akashique{37}.

    Se pose une question : En quoi la notion champ akashique est-elle pertinente pour décrire le monde dans lequel nous vivons ? Ou alors n’est-elle qu’une apparence ?

    Il faut d’abord entendre ici que le mot apparence exprime ce qu’Alice Bailey appelle matière ou forme, ou expression objective ; c’est cette apparence extérieure tangible et illusoire qui est animée par la Vie. C’est le troisième aspect, la Mère adombrée et fertilisée par le Saint-Esprit ou Vie, unie avec la substance intelligente. C’est le Feu par friction, une friction engendrée par l’interaction de la Vie et de la matière, produisant le changement et la mutation constante{38}.

    Ailleurs, l’Akasha est l’Âme Universelle, la Matrice de l’Univers, le Mysterium Magicum d’où tout ce qui existe est issu par séparation et différenciation. L’akasha est partout. En lui nous avons la vie, le mouvement et l’être. Tout n’est qu’une substance unique et, dans le corps humain, se trouvent les correspondances à ses diverses différenciations{39}.

    Par ces considérations, les chroniques akashiques sont semblables à une immense pellicule photographique enregistrant tous les désirs et expériences terrestres de notre planète. Ceux qui les aperçoivent y verront représentés :

    1. Les expériences de la vie de chaque être humain depuis le début du temps.

    2. Les réactions du règne animal tout entier aux expériences faites.

    3. L’agrégat des formes-pensées de nature kâmique{40} (basée sur le désir) de chaque unité humaine tout au long du temps - tout autre chose est le karma ; nous y reviendrons ci-dessous -. Là réside la grande duperie de ces enregistrements. Seul un occultiste éprouvé peut établir une distinction entre une expérience réelle et les images astrales créées par l’imagination jointe à un vif désir ; c’est-à-dire Le Gardien du Seuil ou le voyant exercé.

    img5.png . Le Gardien du Seuil planétaire, avec tout ce que ce terme comporte et tous les agrégats de formes qui se trouvent dans son entourage. Le voyant exercé a appris à dissocier ce qui appartient à sa propre aura de ce qui appartient à l’aura de la planète (celle-ci constituant réellement les chroniques akashiques). Il peut établir une distinction entre ces enregistrements qui sont :

    1. Planétaires,

    2. Hiérarchiques ou se rapportant au travail des douze Hiérarchies créatrices, en voie de concrétiser le plan du Logos,

    3. Des formes imaginaires, résultant de l’activité des pensées-désirs de myriades d’humains qu’anime le désir d’une forme quelconque d’expérience,

    4. La chronique historique se rapportant aux races, nations, groupes et familles dans leurs deux grandes divisions sur le plan physique et sur le plan astral. Il faut garder à l’esprit le fait que tout être humain appartient à une famille physique qui constitue son lien avec le règne animal, et qu’il appartient également à une famille astrale. En raison de cette appartenance, il est relié, sur l’arc ascendant, à son groupe égoïque, et sur l’arc descendant au règne végétal.

    5. La chronique astrologique, ou les formes assumées sur le plan astral sous l’influence des forces planétaires. Ces formes se répartissent en deux grands groupes :

    1. Les formes ou images produites dans l’akasha par l’influx de la force solaire, par la voie des planètes.

    2. Les formes ou images produites par l’influx de forces cosmiques de l’un ou l’autre des signes du zodiaque, c’est-à-dire des constellations qui leur correspondent{41}.

    Ces dernières sont le rouleau éternel où est inscrit le plan concernant le monde et sur lequel ceux d’entre nous qui enseignent trouvent leur documentation et beaucoup de renseignements{42}.

    Le karma

    Revenons au karma qui se distingue de Kama.

    Sur le plan métaphysiquement, le karma se définit comme la loi de rétribution, la loi de cause et d’effet ou de causalité éthique. Il y a le karma de mérite et le karma de démérite. C’est le pouvoir qui dirige toutes choses ; c’est aussi le résultat de l’action morale ou l’effet moral d’une action faite en vue de combler un désir personnel{43}.

    Dit autrement, le karma peut se définir comme la force engendrée par un centre humain et qui agit sur le monde extérieur : la réaction engendrée par le monde extérieur et agissant sur ce centre humain peut être appelée influence karmique : le résultat visible de cette influence, dans des conditions appropriées, peut être appelé fruit karmique{44}.

    Il y a différents karmas :

    Le karma est imposé à l’âme de l’entité par le moyen de la matière ou substance (qui est colorée par lui) et que cette matière ou substance est intelligente, et composée d’essence dévique.

    Nous avons : img5.png Karma Cosmique : Imposé au Logos solaire à partir de l’espace extra-systémique. img5.png Karma Systémique : La réalisation par le Logos d’effets engendrés dans des Kalpas antérieurs et qui influencent son corps actuel. img5.png Karma Planétaire : Le karma individuel d’un Homme Céleste qui est aussi différent de celui d’un autre Homme Céleste que le karma des différents membres de la famille humaine. img5.png Karma de Globe : La destinée individuelle de l’entité qui est un centre du corps de la Vie animant une chaîne. Les cinq existences énumérées ci-dessus, qui sont assujetties au karma, sont toutes des Seigneurs solaires de Lumière. Bien des kalpas se sont écoulés depuis qu’ils ont atteint l’intelligence et sont passés par le règne humain. img5.png Karma de Plan : Il est inextricablement mêlé au karma du Logos planétaire et à celui du Seigneur Raja ; il dépend de l’interaction entre ces deux pôles opposés – l’aspect masculin et l’aspect féminin du Divin Hermaphrodite. img5.png Karma de sous-plan : C’est la destinée de certaines entités mineures, se manifestant par ces sous-plans. Dans ces deux types de karma, nous avons ce que l’on pourrait appeler le Karma des Hiérarchies tel qu’il est apparu depuis la manifestation du système solaire. C’est le résultat du passé du système, et pas tellement le résultat d’effets engendrés dans des systèmes solaires antérieurs. img5.png Karma d’une Chaîne : Il est lié à la vie et à l’expérience de l’entité qui est l’âme de la chaîne, et un centre du corps de l’Homme Céleste – de la même manière qu’un Homme Céleste dans son schéma est un centre du corps du Logos solaire{45}.

    Sous cet angle, est-il possible de comprendre le réel en dehors des cadres établis ?

    La sensibilité que je désire voir se développer est la vigilance au contact de l’âme, l’impressionnabilité à la voix de l’Instructeur, la vivacité à l’impact des idées nouvelles et la délicatesse de la réponse de l’intuition. Ce sont toujours les véritables marques de l’observateur. C’est la sensibilité spirituelle qu’il faut cultiver, et cela ne sera vraiment possible que lorsque vous apprendrez à travailler au moyen des centres situés au-dessus du diaphragme et à transformer l’activité du plexus solaire (qui est si dominante chez la plupart des gens) en une activité du cœur et en service rendu aux hommes{46}. On ne peut pas rendre quelqu’un sensible, développer en lui la sensibilité par quelque processus ou par un entraînement destiné à cet effet. Les hommes sont sensibles, mais ils ne le savent pas, étant trop préoccupés par les questions matérielles, par la forme de la vie, par des choses objectives. Cela est à expliquer autrement de cette manière : ce que vous vous dites à vous-même et ce que vous dites aux autres, par vos paroles ou par votre vie même, fait tant de bruit qu’il n’est pas facile d’être ce que vous êtes et d’être reconnu comme étant un être spirituel. (…) Beaucoup d’individus ont atteint un point où ils peuvent devenir sensibles s’ils diminuaient la vigueur avec laquelle ils affirment leur personnalité et s’ils permettaient à la lumière de leur âme de se manifester{47}.

    Le temps serait venu de sortir des préjugés sur nos valeurs ancestrales et les oppositions creuses entre la matière et l’esprit. C’est de la soupe d’illusions. Notre approche, à savoir la transrationalité-résille, est l’approche, en conséquence, qui relie les parties intégrantes de l’homme, le reliant aussi à son tour à son entourage immédiat, puis au grand tout dans lequel il a un rôle à jouer.

    Soyons un peu plus précis à propos de ces parties intégrantes de l’homme.

    L’Homme et son rapport à Dieu :

    Les gens recherchent avidement ce qui est original et inattendu, dans l’attente d’un miracle et de Dieu (quelle que soit la représentation mentale qu’ils aient de Lui), qui agirait, les délivrerait de la responsabilité et ferait la besogne à leur place. Ce n’est pas par de telles méthodes qu’avancent les hommes, ils n’apprennent rien et ne progressent pas en se délestant de leurs responsabilités. Le miracle peut arriver, le beau et le surprenant se manifester, mais seulement lorsque les hommes ont créé l’ambiance nécessaire, les conditions voulues, et par leur remarquable accomplissement, ont donné la possibilité à une expression encore plus étonnante de se manifester. Nous ne pouvons avoir d’autre expression de la divinité, avant que l’homme ne se conduise plus conformément au divin qu’à présent.

    Nous n’aurons point de retour du Christ, ni d’influence de la conscience christique descendant sur nous, jusqu’à ce qu’en chaque homme, le Christ s’éveille et soit plus agissant que maintenant. Le Prince de la Paix, ou l’esprit de paix, ne feront point sentir la présence de la paix sur la terre

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