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Monsieur le Président,
Par envoi en date du 2 décembre 2010, la chambre a porté à votre connaissance son
rapport d’observations définitives concernant la gestion du syndicat départemental des ordures
ménagères de l’Aude au cours des exercices 2005 et suivants.
Cet envoi n’a pas donné lieu à réponse de votre part dans le délai d’un mois prévu par les
articles L. 243-5 et R. 241-17 du code des juridictions financières (CJF).
En application des articles L. 243-5 et R. 241-17 du CJF, ce rapport devra être communiqué
à votre assemblée délibérante dès sa plus proche réunion. Il devra notamment faire l’objet d’une
inscription à son ordre du jour, être joint à la convocation adressée à chacun de ses membres et donner
lieu à un débat.
Après cette date, le document final sera considéré comme un document administratif
communicable aux tiers, dans les conditions fixées par la loi n° 78-753 du 17 juillet 1978 modifiée.
Nicolas BRUNNER
Monsieur SALLES
Président du SYDOM de l’Aude
Lieu-dit Le Gravier
11400 FENDEILLE
500, avenue des Etats du Languedoc - 34064 Montpellier cedex 2 - tél. 04 67 20 73 00 - télécopie : 04 67 20 73 49
crclr@lr.ccomptes.fr
ROD2 - SYDOM de l’Aude
1/33
Chambre régionale des comptes de Languedoc-Roussillon
Rapport d’observations définitives : SYDOM de l’Aude
S O M M A I R E
1. LA PROCEDURE......................................................................................................................................2
1. LA PROCEDURE
Aux termes de l’article L. 211-8 du code des juridictions financières « l’examen de la gestion
porte sur la régularité des actes de gestion, sur l’économie des moyens mis en œuvre et sur l’évaluation
des résultats atteints par rapport aux objectifs de l’assemblée délibérante ou de l’organe délibérant.
L’opportunité de ces objectifs ne peut faire l’objet d’observations ».
L’entretien préalable prévu par l’article L. 243-1 du code des juridictions financières a eu lieu
er
le 1 avril 2010 conjointement avec le président Monsieur Jean-Marie Salles, et le premier vice-président
Monsieur Pierre Bardiès.
Le rapport d’observations provisoires a été notifié à Monsieur Salles le 30 juin 2010, lequel a
répondu par courrier en date du 20 septembre 2010.
Le syndicat est une structure légère dont l’effectif est limité à sept agents. La direction est
assurée par un attaché, titulaire d’une délégation de signature qui lui permet de signer les pièces de
gestion courante. Un second cadre de catégorie A, ingénieur territorial, est chargé de l’encadrement
technique et dispose également d’une délégation de signature. Une responsable administrative et une
secrétaire administrative assistent le directeur dans l’administration quotidienne, notamment en matière
de ressources humaines, de marchés, et de suivi de la facturation. Une secrétaire technique assiste le
directeur des services techniques, tient les tableaux de bord des collectes, et assure la gestion des
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incidents. Deux adjoints techniques sont chargés de la gestion quotidienne des centres de transfert ,
appuyés par un agent mis à disposition, ainsi que de l’entretien et la maintenance préventive des
installations.
1
Syndicats intercommunaux de collecte des ordures ménagères
2
Syndicats intercommunaux à vocation multiple
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Les cinq communes adhérentes sont Quillan, Alairac, Brénac et Ginoles. Seules deux des cinq sont représentées au titre du
« collège des communes indépendantes ». La commune de Pieusse est représentée en qualité de commune d’accueil d’un CET
(voir plus bas).
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Saint-Martin de Villereglan, Alzonne et Fendeille
En application de l’article 7 des statuts, le comité syndical est composé de délégués élus par
chacune des collectivités membres, à raison de deux délégués par EPCI membre, et de cinq délégués
pour l’ensemble des communes dites « indépendantes ». S’y ajoute « un délégué par commune d’accueil
de centre d’enfouissement technique ».
L’assemblée délibérante était donc constituée, fin 2009, de 32 délégués au titre des
16 collectivités adhérentes, plus 5 délégués au titre du collège des communes indépendantes, plus un
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délégué au titre de la commune de Pieusse, siège d’un CET , soit au total 38 délégués.
Le comité syndical est tenu, par l’article 9 ses statuts, de se réunir en assemblée ordinaire
au moins deux fois par an. Cette fréquence est respectée : quatre réunions ont été organisées en 2005,
cinq en 2006, trois en 2007, cinq en 2008 et quatre en 2009. Néanmoins, l’examen des comptes rendus
permet de constater que le nombre de conseillers présents ou représentés est plutôt faible : le taux de
participation atteint en moyenne 64 % entre 2005 et 2008. Pour certaines séances cette participation
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approche même la limite de réunion du quorum .
Le budget est proposé par le président et voté par le comité syndical. L’article L. 2312-1 du
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CGCT, relatif aux communes mais applicable aux syndicats, dispose qu’un débat annuel doit avoir lieu
au conseil « sur les orientations générales du budget de l'exercice ainsi que sur les engagements
pluriannuels envisagés, dans un délai de deux mois précédant l'examen de celui-ci et dans les conditions
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fixées par le règlement intérieur ». Les articles L. 2121-12 et 13 précisent les conditions d’exercice du
droit à l’information des conseillers, en prescrivant notamment l’élaboration d’une note de synthèse.
Toute irrégularité, tout défaut d’information à ce stade est susceptible d’affecter la légalité de l’ensemble
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du processus budgétaire . Le débat constitue en effet une formalité substantielle, et une délibération sur
le budget qui n’en est pas précédée est illégale. Il doit se tenir dans des délais tels que le président
puisse tenir compte des orientations dans l’élaboration du budget. Il doit également être suffisamment
proche de l’adoption pour que les orientations ne soient pas remises en cause par des évolutions ou des
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CET : centre d’enfouissement technique. On parle aujourd’hui de centres de stockage de déchets ultimes (CSDU). Les CET sont
répartis en trois classes. Les CET de classe 1 sont destinés à accueillir les déchets dangereux ; le CET de classe 2 accueillent les
ordures ménagères et déchets assimilés ; les CET de classe 3 reçoivent les déchets inertes (terres, gravats, béton concassé, etc.).
6
Le 29 mars 2007 : 56 % ; le 25 octobre 2007 : 54 % ; le 25 février 2008 : 54 % ; le 23 mai 2008 : 58 % ; le 10 décembre 2008 : 55 %.
7
Rédaction applicable à compter de l’exercice 2006.
8
Ici : article 14 du règlement intérieur.
9
Rép. Min. : JO Sénat, Questions, 2 septembre 1999, page 2939.
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évènements nouveaux , et doit intervenir au cours de la phase préparatoire, et non dans la séance
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précédant le vote , afin que les conseillers disposent d’un délai de réflexion suffisant avant de délibérer.
Ces lacunes ne permettent pas aux délégués d’exercer pleinement leurs prérogatives et
fragilisent la validité du processus budgétaire.
2.3.2. Le président
Le SICTDM a été dissous par un arrêté préfectoral du 15 décembre 2009 prenant effet le
er
1 janvier 2010. Conformément au principe posé par l’article L. 5211-8 du CGCT, le mandat des
délégués est lié à celui du conseil qui les a désignés. La disparition du SICTDM d’Alzonne a donc eu
pour conséquence l’extinction du mandat de ses délégués. Ayant perdu la qualité de membre du comité
syndical, Monsieur Salles a également perdu son mandat de président. Le SYDOM s’est donc trouvé
er
privé de président à partir du 1 janvier 2010. Au mois de mai suivant, la commune d’Alzonne a adhéré
directement au SYDOM, et Monsieur Salles a pu retrouver ses mandats de délégué et de président.
Dans l’intervalle, le SYDOM a été contraint de s’appuyer sur l’article L. 2122-17 du CGCT
qui dispose qu’« En cas d'absence, de suspension, de révocation ou de tout autre empêchement, [le
président] est provisoirement remplacé, dans la plénitude de ses fonctions, par un adjoint, dans l'ordre
des nominations et, à défaut d'adjoint, par un [conseiller] désigné par le conseil ou, à défaut, pris dans
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l'ordre du tableau ». Il demeure que les délégations de signature sont devenues caduques , entraînant
une fragilité juridique des actes qui ont pu être pris par les délégataires, pendant près de cinq mois.
2.3.3. Le bureau
L’article L. 5211-10 du CGCT indique que le bureau « est composé du président, d’un ou de
plusieurs vice-présidents et, éventuellement, d’un ou de plusieurs autres membres (…) ». Les statuts
précisent (article 8) que « Le comité élit un bureau parmi ses membres (…) dont la composition devra
s’attacher à assurer une représentation géographique et démographique équitable des collectivités
adhérentes / Le bureau est composé de : 1 président / 1 ou plusieurs vice-présidents / 1 ou plusieurs
membres ». Le comité syndical a délibéré sur la composition du bureau en ces termes : « Afin de
conserver la souplesse et l’efficacité du Bureau pour la gestion des affaires courantes, Monsieur le
Président propose que le Bureau demeure constitué du Président et des Vice-présidents, sans adjonction
de membres supplémentaires ». Le syndicat n’a pas élargi la représentation géographique et
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Rép. Min. : JO Sénat, Questions, 2 septembre 1999, page 2939.
11
Tribunal administratif de Montpellier, 5 novembre 1997.
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Syndicat Intercommunal de collecte et de traitement des déchets ménagers.
13
La durée de la délégation ne peut excéder celle des mandats, tant du délégant que du délégataire (Conseil d’Etat, Assemblée,
9 mai 1958 consorts Frette).
démographique au-delà de celle qui est apportée par la totalité des vice-présidents. Il n’a pas nommé au
bureau au moins un membre non président, comme les statuts le prévoient.
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Le fonctionnement et le rôle du bureau sont réglés à la fois par le règlement intérieur , et
par les statuts. Le comité a donné délégation au bureau pour la gestion des affaires courantes à
l’exception de celles visées par l’article L. 5211-10 du CGCT : principalement, les questions à caractère
budgétaire, touchant à la composition du syndicat, ou ayant trait aux délégations de service public. La
lecture des délibérations du bureau permet de constater que ces questions sont effectivement restées de
la compétence exclusive du comité. Par ailleurs le règlement intérieur, dans son article 16, prévoit que le
bureau se réunit au moins une fois par trimestre. Cette disposition a été respectée à partir de 2007.
L’article 5211-11 du CGCT précise que « lors de chaque réunion de l’organe délibérant, le
président rend compte des travaux du bureau et des attributions exercées par délégation de l’organe
délibérant », et l’article 10 des statuts reprend cette exigence. Pourtant, les comptes rendus des séances
du comité ne font pas référence à un tel compte rendu. Le syndicat a indiqué que le président rend
compte verbalement au début de chaque séance. La chambre invite la collectivité, pour plus de clarté, à
matérialiser cette restitution par une insertion dans les comptes rendu.
Le nombre de vice-présidents est régi par l’article L. 5211-10 du CGCT qui dispose que
celui-ci « (…) est librement déterminé par l’organe délibérant, sans que ce nombre puisse excéder 30 %
de l’effectif (…) ». Dans sa séance du 6 juillet 2006, le comité syndical a porté le nombre de vice-
présidents de sept à huit, en deçà du plafond de onze autorisé.
L’article L. 5211-12 du CGCT prévoit les conditions dans lesquelles le montant des
indemnités de fonctions est déterminé. Les taux plafonds sont prévus par les articles R. 5711-1 et
R. 5212-1 du même code. Pour la strate démographique considérée, les montants maximaux mensuels
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bruts atteignent 1 336,53 euros pour un président, et 668,26 euros pour un vice-président . Le président
bénéficie de ces indemnités au taux plein autorisé. Les 8 vice-présidents bénéficient de la moitié du
plafond. Le coût pour la collectivité, charges comprises, a été de 49 041 euros en 2009.
Le décret n° 2000-404 du 11 mai 2000 prévoit l’étab lissement d’un rapport annuel sur la
qualité et le prix du service public d’élimination des déchets. Ce document doit comporter des indicateurs
techniques qui décrivent à la fois la collecte et le traitement, par exemple : mode et fréquence des
collectes, localisation des déchèteries, localisation des traitements, valorisations réalisées, tonnages
traités, mesures prises pour prévenir ou atténuer les effets préjudiciables à la santé de l’homme et de
l’environnement. Il comporte également des indicateurs financiers, comme le montant des prestations
confiées à des entreprises, les coûts à la tonne, le montant détaillé des aides reçues des organismes
agrées, le montant des recettes perçues au titre de la valorisation.
14
Le SYDOM est soumis à l'obligation, prévue à l'article L. 2121-8 du CGCT pour les communes mais étendue aux syndicats, de se
doter d'un règlement intérieur. Adopté dès 1997, à la création du SYDOM, et revu en 2001, ce document régit principalement le
fonctionnement du bureau et du comité syndical.
15
Revalorisation au 1er juillet 2009 en application des dispositions du décret n° 2009-824 du 3 juillet 2009.
Tendant à assurer la correcte information des décideurs et des usagers contribuables, ainsi
que la transparence du fonctionnement du service, ce rapport doit être tenu à la disposition du public, au
siège de l’établissement public et dans les mairies des communes qui en sont membres.
Le SYDOM ne dresse pas le compte rendu annuel d’activité prévu par le décret
n° 2000-404, même si une ébauche de quelques pages a été établie, sans être publiée, en 2008. Il n’a
pas été trouvé trace d’une information périodique du comité syndical portant sur les mêmes points.
Ce défaut de d’information n’est pas compensé, même pour partie, par le site Internet de la
collectivité. Celui-ci n’est manifestement pas tenu à jour et proposait, au moment du contrôle, des
informations qui n’avaient pas été actualisées depuis trois, voire quatre ans.
La chambre prend note de la décision prise par le syndicat d’établir désormais le rapport, et
de revoir le contenu de son site Internet.
- d’une part, il réalise « (…) des études de nature à résoudre le problème du transfert, du
transport, de la valorisation et de l’élimination des ordures ménagères » ;
16
Compétence devenue départementale en application de la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales.
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Centre de stockage des déchets ultimes.
- d’autre part, il met en œuvre le transfert, le transport et le traitement final des déchets
recyclables et des déchets ultimes ; à cet effet il « réalise ou fait réaliser, exploite ou fait exploiter les
unités suivantes : un réseau cohérent de centres de transfert / des unités de tri et de conditionnement
des recyclables / des unités de traitement des déchets organiques / un ou plusieurs centres de traitement
des déchets ultimes / la logistique de transport entre ces ouvrages ». La collecte est effectuée sous la
responsabilité des collectivités membres, qui s’engagent à respecter le cahier des charges établi par le
SYDOM. A la création du syndicat une période transitoire a été prévue, pendant laquelle les collectivités
continueraient à exploiter ou faire exploiter leurs installations d’élimination.
Les dépenses d’études sont restées modestes jusqu’en 2007, année où des réflexions ont
été engagées pour la réalisation de travaux sur les sites de Lassac, Alzonne, Quillan et Fendeille.
S’agissant enfin du traitement, les tonnages pris en charge se réduisent sur l’ensemble de la
période (détail en annexe). Ceci est vrai tant pour les ordures ménagères résiduelles que les
encombrants. L’année 2008 fait exception, essentiellement en raison de la variation des apports de la
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communauté de communes de Corbières Minervois : + 31,1 % .
Les déchets non recyclables sont, pour plus des trois quarts, incinérés à l’extérieur du
département ; seuls les déchets du SMICTOM de Corbières en Minervois (centre de transfert de
Lézignan) restent dans l’Aude pour y être enfouis. A l’occasion du dernier renouvellement du marché, en
2006, le SYDOM a eu l’opportunité de réduire ses coûts à la faveur de la date d’échéance d’un marché,
et du « vide de four » rencontré par un opérateur privé d’incinération à Toulouse. Le changement de
prestataire a entraîné une baisse de tarif, passé de 93 euros à 68 euros HT la tonne.
18
Tonnages encombrants : 2006 : 594,9 t ; 2007 : 0 ; 2008 : 1 698,3 t.
2008 2009
t % k g/hab. t % k g/hab.
Inc inération 32 159,7 75,8 219,4 31 611,3 75,4 215,7
OM R E nfouis s em ent 10 267,8 24,2 70,1 10 318,0 24,6 70,4
Total 42 427,5 100,0 289,5 41 929,3 100,0 286,1
Inc inération 6 107,4 78,2 41,7 5 819,9 72,1 39,7
E nc om brants E nfouis s em ent 1 698,3 21,8 11,6 2 256,8 27,9 15,4
Total 7 805,7 100,0 53,3 8 076,7 100,0 55,1
Source : SYDOM11/ST – population estimée 2008 : 146 553 h.
4 000
OMR (t)
3 500
3 000
2 500
2 000
1 500
1 000
Encombrants (t)
500
-
JANV FÉVR MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEPT OCT NOV DÉC
Le SYDOM n’exerce pas la compétence relative à la collecte, mais les tableaux de bord qu’il
tient permettent de prendre une mesure de la performance des adhérents. Les résultats globaux
apparaissent satisfaisants, comparativement à d’autres structures analogues. Toutefois la collecte en
20
6 flux , généralement présentée comme plus performante, ne se distingue en définitive pas nettement du
21
mode plus classique de collecte en 3 flux . La performance en masse de recyclables collectés par
habitant n’est pas significativement meilleure. Le taux de refus, en 6 flux, est de 2,6 % contre 4,3 % pour
le 3 flux, soit un avantage au 6 flux qui se limite à 1,1 kg par habitant et par an. Derrière ces chiffres
globaux, certaines situations sont difficilement compréhensibles : sur une collectivité collectée en six flux,
les caractérisations de 2009 font apparaître un taux de refus de 20,9 % pour les plastiques et de 62,8 %
pour les emballages ménagers recyclables ; sur une autre collectivité également collectée en six flux, les
mêmes critères font apparaître un taux de refus de 16,1 % pour les plastiques, et de 32,3 % pour les
emballages ménagers recyclables.
19
Calcul sur les moyennes 2005-2008.
20
Il s’agit d’un mode de collecte des poubelles en mélange, dans lequel les agents trient pied au camion, et répartissent
directement le produit de la collecte dans 6 bacs spécifiques.
21
Collecte des ordures, du verre, et de l’ensemble des recyclables, en porte à porte (PAP) ou en apport volontaire (PAV).
En tout état de cause, les résultats obtenus sont inférieurs au gisement de référence utilisé
par Eco Emballages pour ses soutiens, et ceci pour toutes les catégories de produits.
Chaque adhérent ayant la responsabilité de la collecte sur son territoire, cette compétence
est exercée selon des modalités variées, détaillées en annexe, dont le SYDOM doit s’accommoder.
En matière d’ordures ménagères résiduelles, quelles que soient ces modalités (régie ou
prestataire, porte à porte ou apport volontaire), les déchets sont acheminés par la collectivité adhérente
vers l’un des centres de transfert du SYDOM, où ils sont pris en charge par ce dernier après avoir été
déchargés. Pour les encombrants, exclusivement collectés en déchèteries, deux cas de figure se
présentent : soit la collectivité achemine les caissons vers un centre de transfert du syndicat, soit un
prestataire du syndicat va chercher le caisson et l’achemine directement vers le lieu de traitement.
L’articulation entre collecte et traitement est donc moins nette que pour les ordures, puisqu’elle s’effectue
selon les cas soit au centre de transfert, soit au bas de quai de la déchèterie. Les déchets recyclables,
enfin, sont collectés selon quatre principales modalités : la collecte en porte à porte en caissette
« 6 flux », dans laquelle l’usager met l’ensemble de ses déchets dans une caissette unique, pré-triée à la
collecte ; les collectes en porte à porte en sac, dans laquelle l’adhérent fait acheminer les sacs vers le
centre de tri d’un prestataire, exception faite du verre, pris en charge par le SYDOM depuis le levage de
la colonne ; la collecte en bacs de regroupement, rechargés puis triés, le verre étant ici également pris en
charge par le SYDOM dès le levage de la colonne ; enfin la collecte en colonne, dont la levée est prise en
charge par le SYDOM. Dans cette dernière hypothèse, l’adhérent n’intervient pas du tout dans la collecte
de ses recyclables.
Les déchèteries, quant à elles, sont en principe gérées par les adhérents, mais certains
seulement font appel au SYDOM, spécialement pour le traitement des déchets les moins facilement
valorisables, comme les encombrants et les déchets verts. Cette intervention est variable dans le temps
et dans l’espace, sans être actée statutairement. Sans garantie de gisements, le SYDOM est en difficulté
pour définir les moyens à mobiliser, et plus généralement pour organiser le service.
La loi permet d'assimiler les déchèteries soit à de la collecte, soit à du traitement, ou encore
de considérer que le « haut de quai » (accueil du public, et gestion patrimoniale de l'ensemble des
installations) relève de la collecte, et que le « bas de quai » (élimination ou valorisation des différentes
catégories de matériaux réceptionnées dans les bennes) relève du traitement. L'article L. 2224-13 du
CGCT dispose en effet que « les opérations de transport, de tri ou de stockage qui se situent à la jonction
de la collecte et du traitement peuvent être intégrées à l'une ou à l'autre de ces deux missions ». La
souplesse apportée n'est cependant pas absolue : il n’est pas reconnu aux syndicats mixtes à la carte le
droit de conserver deux compétences optionnelles distinctes, c'est-à-dire trois cartes (traitement, collecte
et déchèteries), et la règle choisie doit être la même sur tout son territoire.
Le mode de financement actuel ne prend pas en considération les efforts réalisés par les
collectivités les plus impliquées dans la collecte sélective. La collecte « 6 flux » est présentée comme la
plus performante, mais également la plus coûteuse pour les collectivités adhérentes : elle nécessite des
matériels spécifiques, et génère des coûts de main d’œuvre. Or la contribution des membres est calculée
de la même manière, quel que soit le mode de collecte retenu. Une tentative a été réalisée, en 2006,
pour adopter une transition en quatre ans vers un tarif différencié qui aurait permis d’avantager les
collectivités les plus impliquées dans la collecte sélective. Mais cette mesure a été abandonnée dès
l’année suivante. Il a alors été décidé, pour réduire le surcoût supporté par les collectivités investies,
d’affecter le reversement des aides reçues d’Eco Emballages par un coefficient propre à chaque mode de
collecte : 6 pour la collecte en caissettes, 3 pour la collecte en sacs ou bacs, 1 pour la collecte en
colonnes. Selon le SYDOM, cette mesure ne couvre qu’incomplètement les charges supplémentaires
supportées par les adhérents.
Le syndicat pourrait utilement conduire une réflexion sur les coûts comparatifs des différents
modes de collecte, préalablement à une réflexion sur une tarification plus équitable.
3.5.5. Conclusion
Selon la chambre, le SYDOM ne pourra faire l’économie d’une réflexion d’ensemble sur la
mise en cohérence de ses statuts avec la réalité des missions exercées. Cette réflexion le conduira
probablement à rechercher, sans méconnaître les contraintes propres à chaque territoire, une plus
grande homogénéité des pratiques de collecte, et à faire évoluer le mode de détermination des
contributions budgétaires de ses adhérents.
● L’état de l’actif
22 23
Les règles sont fixées par l’instruction comptable M14 et par l’instruction relative à
l’établissement et à la mise en état d’examen des comptes de gestion. Un état de l’actif doit être établi
tous les deux ans (pour les exercices budgétaires pairs) à partir du fichier des immobilisations. Pour les
exercices budgétaires impairs, un état des flux d’immobilisations est produit à l’appui du compte de
gestion. Toutes les immobilisations, quelle que soit leur nature, sont inscrites par catégorie (incorporelles,
corporelles et financières) dans l’ordre du plan de comptes par nature, puis dans l’ordre croissant des
numéros d’inventaire attribués par l’ordonnateur. Chaque immobilisation ainsi répertoriée donne lieu à
diverses informations relatives à sa valeur et à la constatation de sa dépréciation. Il doit y avoir
correspondance entre le montant des immobilisations figurant au bilan et le montant total des
subdivisions correspondantes de l'état de l'actif, lequel est visé par l'ordonnateur.
En l’occurrence, exception faite de l’année 2007 où aucun document n’a été produit, un état
de l’actif est établi annuellement. L’état de l’actif de l’année 2008, dernier produit, est en concordance
avec la balance générale des comptes, mais il n’en justifie par pour autant les soldes : il comporte de
nombreuses inscriptions effectuées automatiquement par la nouvelle application informatique Hélios,
sans que la nature des immobilisations correspondantes soit précisée. La numérotation n’est pas
continue, et n’est pas homogène, si bien que la lisibilité du document s’en trouve altérée. Il comporte
enfin des inscriptions, parfois négatives, dont la teneur n’est pas précisée. Au total l’état de l’actif produit
en 2008 ne permet pas d’appréhender convenablement la consistance du patrimoine du syndicat.
L’ordonnateur indique qu’une actualisation a été effectuée depuis.
● La nomenclature comptable
Il en est de même du compte 611, qui enregistre les dépenses de traitement des déchets, et
pour lequel la collectivité s’est montrée dans l’incapacité d’établir une synthèse par natures de prestations
(transport, traitement…), ainsi que pour des comptes de produits, comme celui qui enregistre la vente de
matériaux recyclables.
22
Tome 2 titre 4chap. 2 § 7.3.2.3
23
N° 03-030-M0 du 9 mai 2003
Par ailleurs, les méthodes et durées d’amortissements ne sont pas toujours conformes aux
règles que la collectivité s’est fixées. L’état des biens arrêté au 31 décembre 2008, élaboré par
l’ordonnateur en prévision du calcul de la dotation aux amortissements au titre de 2009, répertorie des
immobilisations qui conservent une valeur nette en 2009 alors que leur amortissement devrait être
parvenu à son terme. A titre d’exemple, au compte 2031, une étude topographique du terrain du Garrel,
d’une valeur brute de 105 152,05 euros, datant de 1998 et devant être amortie sur 5 ans, fait apparaître
un montant de 20 284,32 € restant à amortir en 2009. L’impact de cette anomalie sur le bilan reste limité :
les biens concernés atteignent, en valeur nette, 36 872,43 €.
Dans le cas présent, on constate que deux titres sont émis au compte 2031 en 2008 pour un
total de 424 706,16 euros, sans contrepartie au compte 23, qui n’est d’ailleurs pas utilisé au cours de la
période sous revue. Le schéma comptable de l’instruction M14 n’a pas été respecté.
Comme indiqué précédemment, le SYDOM dispose par ailleurs, dans son plan des
comptes, de subdivisions du compte 657 destinées à distinguer les soutiens versés aux communes
(compte 65734) de ceux qui sont versés aux groupements (compte 65735). Cependant, il a pu être
observé sur la totalité de la période 2005-2009 que les versements aux communes sont, sans logique
apparente, alternativement imputés à l’un ou l’autre de ces comptes, pour un total de 119 k€.
Le syndicat ne met pas en œuvre de comptabilité des engagements, ce qui l’expose à des
doubles paiements de factures. Ainsi, un reversement d’aides Eco Emballages a été payé deux fois en
2005, par mandats du 9 février et du 5 avril, obligeant la collectivité à une régularisation ultérieure. Tel a
été également le cas, en 2008 :
La totalité des versements effectués à tort a été régularisée dans le cadre de mandats
ultérieurs par compensation du trop perçu.
Le compte 773 enregistre au crédit les émissions de titres de recettes correspondant à des
mandats annulés, relevant d’exercices antérieurs, ainsi que ceux qui viennent constater que des mandats
ont été atteints par la déchéance quadriennale. Ces deux situations présentent un caractère relativement
exceptionnel.
Dans le cas présent, il est pourtant constaté des produits à ce compte, pour des montants
assez significatifs en 2008 et 2009 (respectivement 17 485 et 44 091 euros). Pour partie, ces opérations
sont venues corriger des erreurs commises par l’ordonnateur lors des émissions de mandats. En 2009,
un titre de 38 362,18 euros est venu constater l’annulation d’un mandat émis, dans le cadre de la
participation aux frais de transport, au nom d’un mauvais créancier.
Les comptes d’attente 47138 « recettes perçues avant émission de titre » et 4718 « autres
recettes à régulariser » font apparaître des soldes créditeurs respectivement de 93 331,14 € et de
13 624,52 € à la clôture de l’exercice 2008. La situation de ces comptes en mars 2010 permet de
constater, pour le compte 47138 d’une part, que les titres correspondants n’ont pas été émis par
l’ordonnateur malgré les rappels du comptable public, et pour le compte 4718 relatif aux avances
prélevées sur les adhérents d’autre part, que celui-ci se trouvait non encore apuré.
Cette situation trouve son origine dans les difficultés éprouvées par le SYDOM pour émettre
rapidement ses titres de recettes. Elle affecte la sincérité du compte de résultat à hauteur du solde de ces
comptes au 31 décembre.
La collectivité indique, suite à ces observations, qu’elle va spécialiser un agent dans les
tâches comptables.
Les taux de réalisation des prévisions budgétaires semblent attester, en investissement, les
difficultés que l’organisme a rencontrées pour remplir sa mission statutaire de construction
d’équipements. Avant 2008, les meilleurs taux de réalisation de la période sont constatés en 2004, avec
9,2 % en dépenses et 10,4 % en recettes. En 2008, les taux de réalisation peuvent être jugés comme
bons, tant en fonctionnement qu’en investissement. En 2009 ils se dégradent en investissement.
4.2.2. Le fonctionnement
● Les charges
Pour leur quasi-totalité, les dépenses s’effectuent dans le cadre du chapitre 11 (7,55 M€ en
2009), et dans le chapitre 65 (2,06 M€ la même année).
Dépens es nettes – fonctionnem ent 2004 2005 2006 2007 2008 2009
Chap. 011 c harges à c aractère général 4 422 016 6 666 740 7 287 204 6 162 328 6 502 767 7 552 622
Chap. 012 Charges de pers onnel 161 645 195 633 212 046 239 381 263 797 254 381
Chap. 65 Autres c harges de gestion c ourante 965 359 1 223 938 1 584 060 1 429 385 1 400 241 2 061 577
Chap. 66 Charges financières 8 901 9 452 9 509 15 677 27 799 81 725
Chap. 67 Charges ex ceptionnelles 66 558 340 400 15 586 0
Chap. 68 Dotations aux provisions 55 095 26 755 59 949 70 701 106 797 161 253
Total 5 613 016 8 189 077 9 493 169 7 917 472 8 316 987 10 111 557
Source : comptes de gestion – tableaux A8 et A10
Le compte 611, principal poste de dépenses du chapitre 11, concerne un nombre restreint
de prestataires qui concentrent le plus gros de la dépense : 50,8 % des dépenses 2005-2008 pour SITA,
27,2 % pour Véolia, et 12,1 % pour Bruno frères, une SARL de 10 salariés dont le taux de dépendance
est fort à l’égard du SYDOM : en 2008, elle a réalisé 1 024 443 euros de chiffres d’affaires TTC avec le
24
syndicat, pour un chiffre d’affaires total de 2 170 000 euros HT .
Total 2005
2005 2006 2007 2008 - 2008 %
Chap. 011 charges à caractère général 6 666 740 7 287 204 6 162 328 6 502 767 100,0
- dont compte 611 6 483 625 7 040 328 5 896 826 6 082 255 25 503 033 95,8
- dont SITA 5 283 885 5 392 862 1 300 512 1 532 888 13 510 147 50,8
- dont VEOLIA 473 891 609 421 637 255 433 036 2 153 603 8,1
- dont VEOLIA SOVAL 2 518 616 2 557 816 5 076 431 19,1
- dont BRUNO FRERES 633 168 685 474 872 454 1 024 443 3 215 538 12,1
- dont PAPREC SUD OUEST 368 692 402 542 771 233 2,9
- autres c\ 611 92 682 352 571 199 297 131 531 776 081 2,9
Source : fichier des mandats
Les dépenses du chapitre 65 représentent, pour leur quasi-totalité, les aides que le syndicat
verse, ou reverse à ces adhérents.
24
Source www.société.com
Au chapitre 12, les charges de personnel progressent, mais gardent un impact peu
significatif sur le compte de résultat : 244 573 euros en 2009.
25
Délibération du 10 décembre 2008 pour l’année 2009.
Le SYDOM constate, enfin, des charges exceptionnelles qui consistent, la plupart du temps,
en des annulations ponctuelles de titres de recettes émis sur les exercices antérieurs. En 2006, ces
annulations ont représenté un montant significatif : 340 k€. Elles ont eu pour objet de corriger des erreurs
commises au stade de l’émission des titres, telles que des erreurs sur le débiteur, ou des applications de
tarifs erronées.
● Les produits
Rec ettes nettes – fonc tionnem ent 2004 2005 2006 2007 2008
Ch. 64 P ers onnel 22 604
Ch. 70 P roduits des s ervic es ,
du dom aine et ventes divers es 4 967 490 7 986 554 8 242 229 7 655 261 8 038 841
Ch. 74 Dotations , s ubventions et partic ipations 499 891 561 259 1 064 047 762 675 988 547
Ch. 77 P roduits ex c eptionnels 912 3 185 1 248 31 206 35 016
Total 5 490 898 8 550 998 9 307 524 8 449 141 9 062 404
Source : comptes de gestion – tableaux A12
Dans les faits, les modalités de calcul de la contribution se sont éloignées de ces
dispositions : aucune contribution n’est mise en œuvre au titre de la compétence « études ».
des charges ainsi obtenu est rapporté au tonnage prévisionnel, lui aussi déterminé au prorata. De
l’ensemble de ces opérations, il résulte un tarif à la tonne proposé au comité syndical.
Cette contribution est imputée en produit au compte 70688, de même que celle qui est
relative aux déchets verts, ou à la facturation pour des prestations réalisées par le SYDOM pour le
compte de ses adhérents (exemple : réalisations de supports de communication).
L’autre composante du chapitre 70 réside dans les ventes de matériaux recyclables. Celles-
ci sont imputées au compte 7013 et représentent 364 k€ par an en moyenne, entre 2005 et 2008. Le
faible montant de ces produits n’est pas sans lien avec les imprécisions relevées sur l’étendue des
compétences du syndicat : les collectivités ont vraisemblablement tendance à faire leur affaire des
reprises de produits les plus rémunératrices. Comme indiqué précédemment la nomenclature comptable
ne permet pas, à l’heure actuelle, de retracer ces produits par nature de matériaux. Les précisons
recueillies au cours de l’instruction permettent de constater que ces produits de revente concernent
principalement le verre, les papiers et les plastiques. Les métaux sont quasiment absents.
Les subventions de fonctionnement proviennent pour leur quasi-totalité (96,9 % entre 2005
26
et 2008) de l’organisme Eco Emballages. Ces soutiens atteignent 1,2 M€ en 2008 , dont 1,0 M€ soit
84,8 % au titre des soutiens à la tonne triée pour chacune des cinq filières de matériaux recyclables, et
0,2 M€ au titre de la catégorie des « autres soutiens ».
Le soutien au tri des matières plastiques est le plus rémunérateur. Le syndicat bénéficie
également d’une notable majoration pour ruralité : près du tiers de l’ensemble.
26
Les notifications au titre d’une année n sont adressées aux bénéficiaires en fin d’année n+1.
2007 2008
Tonnes (1) Performance Soutien reçu Tonnes (1) Performance Soutien reçu 2008%
Acier CS 265,2 2,038 14 386 230,6 1,772 12 132 1,0
Alu CS 6,5 0,050 1 496 8,1 0,062 1 861 0,2
P/C 5.02 803,5 6,448 115 243 804,7 6,926 123 766 10,3
P/C 5.03 72,6 6,448 10 922 96,4 6,926 14 833 1,2
Flacons plastique 553,5 4,254 299 431 573,0 4,404 315 824 26,2
Verre mélangé 5 230,4 40,199 24 897 4 483,7 34,46 19 683 1,6
Majorations habitat vertical 4 106 4 356 0,4
Majorations performance globale 139 913 146 430 12,2
Majorations ruralité 360 247 382 227 31,7
Sous-total 6 931,8 59,437 970 640 6 196,5 54,550 1 021 111 84,8
Métaux extraits valor. énergét. 11 022 11 178 0,9
Valor. énerg. alu, P/C, plastiques 151 584 172 073 14,3
Sous-total 162 606 183 251 15,2
Total 6 931,8 59,437 1 133 246 6 196,5 54,550 1 204 362 100,0
Source : notification Eco-emb allages au titre des années 2007 et 2008
(1) Tonnes livrées. Le tonnage soutenu correspond au tonnage livré, exception faite du papier carton 5.02 en 2007
Le SYDOM s’est engagé dans cette voie, et a conclu trois conventions d’occupation des
toitures des centres de transfert d’Alzonne, Saint-Martin de Villeréglan et Fendeille. Au titre de ces
28
conventions, adossées à des autorisations d’occupation temporaires du domaine public , le syndicat
autorise son partenaire à occuper, pour une durée de 20 ans, les toits de ses bâtiments. L’exploitant
acquitte une redevance d’occupation fixée par mètre carré et par an, et s’oblige à un entretien des
toitures. Au terme des 20 ans, au choix du concédant les installations lui sont remises en pleine propriété,
en bon état de fonctionnement ou sont démontées avec une remise des toitures dans leur état d’origine.
Ces conventions doivent générer une recette de l’ordre de 10 675 euros par an. Le syndicat
n’a pas formalisé de consultation auprès de plusieurs opérateurs, ni l’étude de procédés ou montages
juridiques alternatifs.
4.2.3. L’investissement
Jusqu’en 2007 l’investissement est faible : entre 130 et 313 k€ par an, annuité de la dette
comprise. L’année 2008 marque un tournant avec des projets de centre de transfert (Alzonne, Quillan,
etc.) et le projet de Lassac.
Pour faire face à ses besoins de financement, la collectivité doit disposer de ressources
d'origine externe, telles que les subventions ou les emprunts, et de ressources d'origine interne,
l'autofinancement. Dans le tableau ci-après on constate que sur la période 2005-2008, la collectivité a
dégagé, une année exceptée, un autofinancement positif.
27
Les conditions de rachat ont été modifiées par un arrêté ministériel du 14 janvier 2010.
28
Autorisations d’occupation temporaire du domaine public constitutives de droits réels, article L. 1311-5 du CGCT.
L’endettement est resté faible jusqu’en 2008, même si un emprunt de 200 k€ a été contracté
en 2006, pour financer un centre de transfert. C’est surtout en 2008 que le syndicat s’est endetté
significativement, avec un emprunt de 2,8 M€. Au 31 décembre 2008, la dette en capital atteint 3,2 M€.
Elle est constituée de trois emprunts.
Si les deux premiers n’appellent pas d’observation, au regard du faible capital restant dû, le
troisième est nettement plus important. Il a été souscrit fin 2006, également afin de financer
l’aménagement de centres de transfert, pour un montant maximum de 3 000 000 d’euros. Ce montant
maximum a été souscrit par trois tirages, l’un en 2006 pour 200 000 euros, les autres en 2008. Le contrat
appartient à la catégorie des contrats dits « multi index », qui permettent à l’emprunteur de changer
d’index de référence en cours de remboursement. Les différents index possibles ainsi que les marges
appliquées sont déterminés lors de la souscription. Ces contrats sont présentés comme un moyen simple
et efficace de gestion active de la dette, qui apportent à la fois opportunités financières et souplesse de
29
gestion , tout en garantissant à la collectivité des conditions qu’elle n’obtiendrait pas forcément si elle
devait renégocier un prêt classique. Mais ainsi que le prêteur le fait lui-même remarquer dans sa
présentation du produit, « Comme pour le passage à taux fixe, cela suppose que la collectivité est en
mesure de suivre l’évolution des marchés financiers pour pouvoir prendre la décision de changer d’index
au moment opportun ». Au cas présent, le contrat offre la possibilité d’opter préalablement au tirage entre
quatre modes de détermination du taux, l’un d’entre eux se déclinant en six « stratégies spécifiques ». Il
contient une quinzaine de pages définissant les termes techniques nécessaires à la mise en œuvre du
dispositif. Dans les faits, pour chacun des quatre tirages opérés, la collectivité a fait le choix de la
prudence en ne recourant pas aux stratégies complexes, et en y préférant la référence à une formule
simple d’index + marge.
Toutes les subventions d’investissement comptabilisées entre 2005 et 2008 ont été
attribuées par le conseil général de l’Aude, pour un total de 2,1 M€.
Les recettes du fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA) constituent
une ressource propre d’origine externe, versée par l’Etat, et visant à compenser l’assujettissement des
collectivités à la TVA sans possibilité de récupération. Le FCTVA a longtemps été régi par le principe
d’un décalage de deux ans entre la réalisation de la dépense et le versement de la compensation
29
La faculté de changer d’index étant prévue au contrat initial, il n’y a pas besoin de délibération ou de décision ultérieure.
30
correspondante. Toutefois, l’une des mesures du plan de relance de l’économie déployé en 2009 a
31
prévu que les collectivités qui s’engageaient par convention à maintenir leur niveau d’investissement
bénéficieraient d’un remboursement anticipé, non plus après deux ans mais l’année suivant la réalisation
de la dépense. Concrètement, les sommes qui auraient dû être versées en 2010, pour les dépenses
d’investissement réalisées en 2008, ont été versées dès 2009. Les collectivités ayant respecté leur
engagement bénéficient d’une pérennisation du dispositif. Le montant de cette mesure a été évalué, à
l’échelle nationale, à 2,5 milliards d’euros pour 2009.
Le fonds de roulement se définit comme l'excédent des ressources stables par rapport aux
emplois stables. Ressource durable, il permet de financer les investissements et les emplois du cycle
d'exploitation. Le besoin en fonds de roulement, lui, représente le décalage de trésorerie qui découle de
l’exploitation. Si le fonds de roulement est suffisamment important pour financer l'intégralité du besoin en
fonds de roulement, la trésorerie est excédentaire. Inversement, quand le besoin en fonds de roulement
est supérieur au fonds de roulement, le recours à des ressources de court terme est nécessaire.
En 2008, cette situation excédentaire n’a pas empêché le SYDOM de recourir à une ligne de
crédit de trésorerie, pour 200 000 euros, laquelle ligne n’a pas été résorbée en fin d’exercice.
30
Loi de finances rectificative pour 2009 modifiant l’article L. 1615-6 du CGCT.
31
Engagement de réaliser en 2009 des investissements supérieurs d’au moins un euro au montant moyen des investissements
réalisés sur la période 2004-2007.
Dès 2003, toutes les collectivités adhérentes ont accepté de souscrire à ce mécanisme, qui
présente l’intérêt de lisser les rentrées de trésorerie. Le SYDOM n’a pas, aux écarts entre prévisions et
réalisations près, à faire l’avance des dépenses pour le compte de ses adhérents.
Les ordures ménagères et assimilées comprennent les ordures ménagères, qu’il s’agisse
des recyclables issus de la collecte sélective ou des déchets la collecte en mélange, ainsi que les
déchets des petites entreprises. Si l’on y adjoint les déchets occasionnels, tels que les gravats ou les
déchets verts, l’ensemble constitue la catégorie des déchets ménagers et assimilés (DMA).
32
Par exemple : tarifs 2007, délibération du 20 octobre 2006 ; tarifs 2008, délibération du 25 octobre 2007 ; tarifs 2009, délibération
du 10 décembre 2008.
Annexes
Source : SYDOM/DGS
c/28183 : 2 418,29 €
c/28184: aucune écriture
c/28171 : 10 164,09 €
c/28182 : 2 184,40 €
Compte Libellé 2005 2006 2007 2008 2009 Total % % cum ulé
611 Services extérieurs-Contrats prestations 6 483 625 7 040 328 5 896 826 6 082 255 5 102 935 30 605 969 61,4 61,4
657 Subventions de fonctionnement versées 1 183 719 1 516 549 1 376 146 1 351 206 1 804 115 7 231 735 14,5 75,9
213 Constructions 67 901 71 001 68 323 5 438 173 1 549 370 7 194 768 14,4 90,3
203 Frais d'études 38 199 34 005 214 415 446 631 141 609 874 859 1,8 92,0
641 Rémunérations du personnel 100 440 111 225 115 763 117 662 123 987 569 077 1,1 93,2
673 Titres annulés sur exercices antérieurs 26 755 340 400 15 586 382 741 0,8 93,9
211 Terrains 10 000 106 498 230 635 22 202 369 334 0,7 94,7
645 Charges de sécutité sociale et de prévoyance 57 478 62 258 65 480 77 456 68 472 331 143 0,7 95,3
613 Locations 62 346 81 628 67 015 61 568 43 751 316 307 0,6 96,0
681 Dotations aux amortissem ents et provisions 66 558 59 949 70 701 106 797 304 005 0,6 96,6
653 Indemn, frais de mission et formation m aires, adjoints et conseillers 40 219 44 336 53 239 49 035 43 422 230 251 0,5 97,0
607 Achats de marchandises 27 660 197 218 224 878 0,5 97,5
621 Personnel extérieur au service 34 894 37 051 66 030 64 817 202 792 0,4 97,9
615 Entretien et réparations 35 310 57 630 44 127 23 641 21 554 182 263 0,4 98,3
616 Primes d'assurance 13 111 18 680 29 265 21 103 33 580 115 740 0,2 98,5
623 Publicité, publications, relations publiques 17 358 21 232 23 230 35 592 13 088 110 500 0,2 98,7
661 Charges d'intérêts 9 452 9 509 15 677 27 799 47 875 110 312 0,2 98,9
622 Rémunérations d'interm édiaires et honoraires 20 660 20 406 28 767 20 719 15 033 105 586 0,2 99,2
606 Achats non stockés de matières et fournitures 11 582 14 372 17 836 17 015 19 394 80 199 0,2 99,3
164 Emprunts auprès des établissem ents de crédit 13 580 14 138 14 719 15 500 12 300 70 236 0,1 99,5
635 Im pôts directs-Taxes foncières 5 048 16 196 7 041 7 259 22 025 57 569 0,1 99,6
626 Frais postaux et de télécommunications 9 374 9 905 9 222 10 266 13 912 52 679 0,1 99,7
604 Achats d'étude, prestations de services 17 494 18 843 36 337 0,1 99,8
215 Installations, matériel et outillage techniques 10 922 1 142 7 300 12 780 32 144 0,1 99,8
218 Autres imm obilisations corporelles 1 136 484 14 808 7 193 23 620 0,0 99,9
655 Contingents et participations obligatoires 23 175 23 175 0,0 99,9
625 Déplacements, missions et réceptions 5 167 1 563 1 464 4 545 7 605 20 344 0,0 100,0
618 Services extérieurs divers 3 159 5 264 449 4 091 12 963 0,0 100,0
633 Cotisations centre national-centres de gestion 2 513 1 082 1 750 1 274 6 619 0,0 100,0
647 Autres charges sociales diverses 308 1 513 452 2 113 456 4 842 0,0 100,0
602 Achats stockés-Autres approvisionnements 226 226 0,0 100,0
Total 8 319 894 9 730 216 8 216 071 14 470 032 9 147 001 49 883 214 100,0
Source : fichier des mandats
\Mandats Titres\Consolidation\[M ANDATS.xls]Classement_NATURE
Pour 2009 : situation partielle arrêtée au 27 octobre
Détail des tonnages OMR et encombrants par centre de transfert et par collectivité
Ensemble 44 076,4 7 184,3 51 260,8 43 030,3 6 483,2 49 513,5 42 525,5 5 988,2 48 513,8 42 466,1 7 851,2 50 317,3
Source : SYDOM11
\tableaux\[FLUX DE DECHETS.xls]Synthese
Montants Exercice
Nature Creancier 2005 2006 2007 2008 2009 Total
65734 COMMUNE D ALAIRAC 2 344 3 481 3 982 9 807
COMMUNE DE BRENAC 481 481
COMMUNE DE GINOLES 2 986 5 135 1 600 2 465 4 634 16 820
COMMUNE DE QUILLAN 49 152 55 054 45 379 459 150 045
Total 65734 54 963 63 671 50 961 2 924 4 634 177 153
65735 C C AXAT 41 769 33 085 29 009 30 242 40 748 174 854
C C CABARDES MONTAGNE NOIRE 16 519 20 341 20 356 24 427 81 643
C C COTEAUX DU RAZES 79 79
C C DU HAUT CABARDES 16 386 15 829 17 997 14 178 13 165 77 555
C C DU HAUT MINERVOIS 145 881 154 539 138 131 136 849 163 243 738 644
C C DU LIMOUXIN ET DU SAINT HIL 26 400 167 270 131 014 136 171 163 709 624 564
C C DU MINERVOIS AU CABARDES 22 673 36 727 27 195 34 175 46 491 167 260
C C DU NORD OUEST AUDOIS 21 637 28 102 30 256 31 356 47 963 159 315
COMMUNANUTE DE COMMUNES DE LA RE 104 458 154 224 47 600 185 225 491 507
COMMUNAU DE COM PIEMONT D ALARIC 13 215 13 215
COMMUNAUTE DE COM DE LAGRASSE 44 951 8 558 53 509
COMMUNAUTE DE COM DE MOUTHOUMET 1 396 3 381 4 778
COMMUNAUTE DE COM HERS ET GANG 12 024 17 256 17 724 9 787 26 615 83 405
COMMUNAUTE DE COMMUNES CHALABRE 46 785 57 979 29 425 55 895 58 560 248 644
COMMUNAUTE DE COMMUNES DE COUIZA 60 679 60 195 58 704 66 695 95 390 341 662
COMMUNAUTE DE COMMUNES RAZES MAL 17 184 50 226 58 537 125 947
COMMUNE D ALAIRAC 1 168 2 582 4 576 8 326
COMMUNE DE BRENAC 1 479 1 479
COMMUNE DE GINOLES 714 1 817 1 066 3 597
COMMUNE DE QUILLAN 7 084 11 620 86 905 105 609
NE PAS UTILISER 22 713 22 713
SICTDM ALZONNE 52 629 67 540 44 332 49 559 99 863 313 923
SICTOM DE BELCAIRE 12 200 18 887 17 793 15 657 21 218 85 754
SICTOM OUEST AUDOIS 362 991 526 910 392 860 401 751 543 199 2 227 712
SIVOM HVA 10 141 22 785 30 830 23 633 33 961 121 349
SMICTOM DE CORBIERES EN MINERVOI 195 118 98 899 166 334 204 737 110 113 775 202
TRESORERIE LEZIGNAN 2 338 2 338
Total 65735 1 128 756 1 452 878 1 325 185 1 348 282 1 799 481 7 054 583
Total 1 183 719 1 516 549 1 376 146 1 351 206 1 804 115 7 231 735
Source : fichier des mandats
\Mandats Titres\Consolidation\[MA NDA TS.xls]657
Montants Exercice
Collectivités 2008 2009 Total
C C CABARDES MONTAGNE NOIRE 2 565 670 3 235
C C DU HAUT MINERVOIS 10 875 10 875
C C DU LIMOUXIN ET DU SAINT HIL 17 315 17 315
C C DU MINERVOIS AU CABARDES 2 513 2 513
C C DU NORD OUEST AUDOIS 501 501
COMMUNAUTE DE COM HERS ET GANG 1 253 868 2 120
COMMUNAUTE DE COMMUNES CHALABRE 188 188
COMMUNAUTE DE COMMUNES RAZES MAL 3 905 3 905
COMMUNE DE GINOLES 1 137 1 137
COMMUNE DE QUILLAN 1 020 1 020
SICTDM ALZONNE 5 731 5 731
SICTOM DE BELCAIRE 2 438 1 820 4 257
SICTOM OUEST AUDOIS 2 057 2 057
SIVOM HVA 2 976 2 976
SMICTOM DE CORBIERES EN MINERVOI 35 463 35 463
Total 89 935 3 358 93 293
Source : fichier des mandats
\Mandats Titres\Consolidation\[TITRES.xls]compte 7018
K - Coût TTC de la colle cte ordina ire e t sé le ctive , hors coûts de ge stion de s dé chè te rie s (dépenses
€
d’exploitation de la collecte des DMA, hors déc hèteries )
L – Coût de la ge stion de s dé chè te rie s (dépens es d’exploitation des déchèteries) €
M - Coût tota l TTC de l’e nse m ble de s pre sta tions de tra ite m e nt [dépenses d’exploitation de l’activité de
€ 8 122 518 € 9 493 168 € 7 917 472 € 8 210 190 €
traitement des DMA, coût incluant c elui du trans port (depuis les quais de trans fert ou depuis les déchèteries)]
N - Coût tota l TTC du tra ite m e nt de s ordure s m é na gè re s ré sidue lle s (c'est-à-dire c elles collectées en
mélange, soit de manière non sélec tive et hors déchèteries). Ce c oût devrait inclure leur trans port, la TGAP
€ 4 013 430 € 4 963 884 € 4 509 656 € 4 905 341 €
éventuelle et le traitement soit par compostage, incinération, enfouiss ement ou éventuelle comb inais on de
deux procédés (par exemple compos tage puis enfouis sement des refus de c ompost)
Indique r le m ode de tra ite m e nt de s ordure s m é na gè re s ré sidue lle s da ns la ca se de droite : I = Inciné ra tion ;
E+C E+C I+E+C I+E+C
M = m é tha nisa tion ; E = e nfouisse m e nt ; C = com posta ge
O – Re ce tte s d’e x ploita tion du se rvice de s DMA = l’ensemb le des rec ettes de fonc tionnement, hors
éventuelle contrib ution ou sub vention d’équilib re du b udget général (dans le c as d’une activité DMA menée par
une c ommune ou un EPCI à c ompétences plus larges ). Toutefois, déduire, le c as échéant, des rec ettes €
d’ordre et/ou exc eptionnelles partic ulièrement importantes et de nature à faus ser les comparais ons d’une année
à l’autre)
P - Produit a nnue l de la TEOM ou de la REOM (rayer la mention inutile) €
Q – Produit a nnue l de la re de va nce spé cia le de l’a rt. L.2333-78 du CGCT e t/ou la re de va nce sur
€
te rra ins de ca m ping de l’a rt. L.2333-77 du CGCT (rayer la mention inutile en tant que de b esoin)