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numéro 512 - octobre 2006

BANQUES / PME :
PLUS DE DIALOGUE
actualité La profession bancaire met en place des outils afin
d’améliorer l’information et la compréhension

bancaire réciproque banques/PME. Le code généralisant les


bonnes pratiques entre en vigueur, la profession
élabore plusieurs brochures d’information, et à partir
de l’automne 2006, chaque banque publiera un
La lettre de la reporting sur les crédits accordés aux PME.
profession bancaire

UN CALENDRIER POUR

L
L’EUROPE DES PAIEMENTS ’encours des crédits son chiffre d’affaires) et son âge
octroyés aux PME par les (moins de 1 an, moins de 3
Les Européens disposeront à établissements de crédit ans).
partir de 2008 de moyens de s’élève à 389 milliards
paiement harmonisés : effectuer d’euros à fin juillet 2006 selon la La production de crédit aux PME
un virement ou payer par carte Banque de France. C’est une aug- dépend de nombreux facteurs,
se fera selon les mêmes modalités mentation de plus de 13 % sur un mais tout d’abord de la demande
d’un bout à l’autre de l’Europe. Il an. A partir de l’automne 2006, il des entreprises, qui varie selon
s’agit là d’un immense chantier,
sera possible de suivre cette évo- l’analyse qu’elles font de l’envi-
analogue à celui de l’euro, qui
nécessite des investissements lution pour chaque banque. En ronnement économique.
considérables. effet, les banques se sont enga- Rappelons que les PME françai-
gées à publier des chiffres ses sont 48 % à estimer qu’une
En France, le Comité national détaillés sur les encours de cré- meilleure adaptation de la législa-
SEPA* qui réunit l’ensemble des dits qu’elles accordent aux PME. tion sociale et fiscale leur per-
acteurs concernés
Ce reporting est le fruit d’un mettrait de se développer, alors
(administrations, grandes
entreprises, commerçants, groupe de travail rassemblant les que seules 6 % estiment qu’un
consommateurs...) sous l’égide pouvoirs publics, la profession meilleur accès au financement
de la FBF et de la Banque de bancaire, des représentants des assurerait leur développement,
France, devrait annoncer à la entreprises, la Banque de France soit le taux le plus faible
fin octobre les grandes étapes de et la Commission bancaire. Cette d’Europe, selon l’Eurobaromètre
ce projet. démarche répond à un souhait “SME access to finance” d’octobre
Les banques vont consacrer énoncé par le Président de la 2005.
l’année 2007 à leurs travaux République au printemps dernier.
préparatoires, - ce qui ne va pas ... / ...
sans difficulté, le cadre
juridique n’étant pas stabilisé, - Reporting : transparence
mais aussi à aider leurs clients à renforcée
s’adapter à cette échéance. Les
CCSF :
pouvoirs publics ont aussi un
engagements tenus
Le reporting mettra en évidence
rôle clé : le succès de ce chantier pour chaque banque la produc- Bilan sur 18 mois
dépend largement de leur tion des crédits en volume, les
capacité à mobiliser l’ensemble page 3
secteurs d’activité économique,
des acteurs...
la taille de l’entreprise (selon
*Single Euro Payments Area
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actualité
bancaire
numéro 512 - octobre 2006

Des outils pour une démarche s’inscrit dans le plan locuteur dans la banque : le char-
meilleure compréhension d’action lancé en juin dernier par gé de clientèle. Pour les PME, la
réciproque le Ministre délégué à l’Industrie, qualité de la relation est fonda-
François Loos, sur la sous-traitan- mentale. C’est en effet au prix
Cet engagement de reporting des ce et les délais de paiement inter- d’une grande transparence et de
entreprises bancaires sera intégré entreprises. pro-activité que la confiance
dans le Code des relations s’installe.
Banques TPE/PME. Ce Code de En juin 2005, la FBF, la CCIP et le
conduite, qui généralise les bon- MEDEF avaient également publié Transparence. 96 % des “gazel-
nes pratiques existant dans les un mémento “Bâle II et normes les” comprennent qu’une PME
réseaux les plus avancés dans le comptables : quelles conséquen- doit communiquer régulièrement
domaine, vient d’entrer en ces pour les relations des PME à sa banque les informations
vigueur. Il décrit les mesures que avec leur banque ?”. Disponible nécessaires au suivi de son activi-
les banques s’engagent à mettre sur www.fbf.fr, il les sensibilise té. En contrepartie, 65 % estiment
en oeuvre pour assurer un servi- aux impacts de ces réformes. obtenir de leur banque une infor-
ce de qualité à leurs clients (voir mation transparente sur le pro-
AB n° 509). cessus et les conditions d’octroi
Mieux connaître les de crédit, et 69 % qu’elles obtien-
Dans un même souci de transpa- attentes des “gazelles” nent une réponse sur une démar-
rence, la FBF, Oseo et la Coface che de financement dans des
rédigent une brochure à destina- A la rentrée 2006, le ministre des délais raisonnables. Les délais
tion des PME, élaborée avec la PME Renaud Dutreil a annoncé la sont plus courts quand la banque
Confédération générale des peti- prolongation en 2007 de son pro- et la PME se connaissent bien.
tes et moyennes entreprises gramme de soutien aux PME à
(CGPME), afin de mieux informer fort potentiel de croissance, les Des axes de progrès. L’exigence
les chefs d'entreprises sur les “gazelles”1. Et ce grâce à la créa- de garanties n’est pas toujours
principaux outils de financement tion d’un statut spécifique et d’un bien comprise ni acceptée par les
à court terme à leur disposition dispositif pour développer leur PME. De fait, une banque deman-
(escompte, Dailly, affacturage, accès au capital risque. Il avait de parfois des garanties pour
cautions, outils à l’export…). Elle initié un premier programme sécuriser le crédit qu’elle octroie
sera publiée d’ici fin 2006. Cette avant l’été. à une entreprise, quand elle n’a
pas suffisamment de visibilité sur
A cette occasion, la FBF a publié ses perspectives d’avenir.
un dépliant d’information sur ce
67 % des Français estiment
que les entreprises en forte crois- Interrogées sur leurs attentes, les
que les banques fournissent
sance peuvent attendre de leurs “gazelles” expriment un besoin en
aux entreprises les moyens de
banques. Elle a également lancé matière de bourses d’affaires pour
se développer.
une enquête auprès des “gazel- leur croissance externe, d’orien-
les”, pour identifier leurs besoins tation pour obtenir des aides
48 % estiment que les
et permettre aux banques de publiques et de conseils juri-
banques soutiennent les entre-
mieux les prendre en compte. diques, etc. marquant ainsi une
prises en difficulté, soit 9
recherche forte de partenariat,
points de plus que l’an der-
Dialogue. Les résultats de l’en- sur la durée, avec leur banque. J
nier.
quête soulignent clairement l’im-
portance du dialogue et du par- 1. Selon le Ministère des PME, une gazelle est
Source : enquête Ireq sur l’image des
une PME qui connaît deux années de suite
banques, juillet 2006. tenariat. 81 % des “gazelles” esti- une forte croissance de sa masse salariale, de
ment qu’une PME a un vrai inter- l’ordre de 15 à 20 %.
numéro 512 - octobre 2006

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bancaire
res courantes est publié à la ren-
ENGAGEMENTS TENUS trée 2005. Les banques font réfé-
Les banques ont tenu l’ensemble des engagements qu’elles rence à ces termes dans les pla-
avaient pris dans le cadre du Comité consultatif du secteur quettes tarifaires notamment.
Durant l’année 2005, les banques
financier (CCSF). Ils ont permis de réelles avancées dans
ont invité par une lettre spécifique
les relations banque/clients.
chaque client qui ne disposait pas
Dès novembre 2004, les banques ont annoncé un ensem- encore d’une convention de
ble de mesures afin de rendre la banque plus claire et plus compte à en signer une.
simple pour leurs clients. En 2006, les banques sont allées >>> 56 % des Français trouvent
plus loin, pour que chacun ait un compte et des moyens de qu’il est facile de comparer les
paiement adaptés à sa situation. Bilan sur 18 mois. produits d’une banque à l’autre :
+ 6 points en un an (source : Ireq
2006).
L’accès de tous aux services tématique en mars 2006 : + 7 points
bancaires est facilité en trois mois. Clarté du relevé
Depuis le 1er mars 2005, chaque Les conditions Depuis fin 2005, un code visuel
Français dispose d’un moyen d’ac- de la concurrence sont signalant les frais relatifs au fonc-
cès gratuit aux espèces dans son améliorées tionnement du compte de dépôt
agence. figure sur les relevés mensuels
Depuis fin avril 2006, l’accès au Mobilité papier des particuliers.
droit au compte est simplifié. Les mots-clés des intitulés des
>>> Sur les 5 premiers mois de La clôture du compte est gratuite principales opérations bancaires
2006, les ouvertures de droits au depuis le 1er janvier 2005. ont été harmonisés et figurent
comptent a augmenté de 32 %. Le guide de la mobilité est dispo- depuis fin 2005 sur les relevés de
La gamme des moyens de paie- nible gratuitement dans les compte des consommateurs.
ment alternatifs au chèque est banques depuis le 1er mars 2005. Une liste de libellés des paie-
disponible pour les personnes qui Il est aussi téléchargeable sur les ments par carte a été fixée au prin-
n’ont pas de chéquier depuis le sites de la FBF. 150 000 guides ont temps 2006 par le comité de nor-
1er octobre 2005. d’ores et déjà été diffusés. malisation bancaire (CFONB). Ces
Pour mieux faire connaître ces Depuis mars 2005, un client qui préconisations visent à faciliter
nouveaux services, les banques souhaite changer de banque peut l’identification concrète de chaque
ont mené une campagne d’infor- obtenir la liste des opérations achat sur les relevés.
mation dans la presse au prin- automatiques et récurrentes sur le
temps 2006. Elles ont adressé une compte à vue qui sera clôturé. La tarification des
information personnalisée aux >>> 32 % des Français ont déjà incidents de paiement
clients interdits de chéquier durant changé de banque : + 6 points en est plus équilibrée
le premier semestre 2006. Et elles un an (enquête Ireq de juillet 2006,
mentionnent systématiquement à paraître). Depuis le 1er juillet 2005, les
depuis avril 2006 cette solution banques informent des consé-
dans la lettre d’injonction adressée Transparence et comparaison quences des incidents de paie-
aux personnes entrant dans le ment par chèque dans la lettre
Fichier central des chèques. Tous les tarifs sont facilement préalable.
>>> Plus de la moitié des person- accessibles sur Internet et dans les Un forfait par chèque non provi-
nes interdites de chéquier dispo- agences depuis le 1er mars 2005. sionné existe dans chaque réseau
sent d’une carte à autorisation sys- Un lexique des opérations bancai- depuis octobre 2005. J
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Fusions transfrontières : la FBF favorable au projet


de la Commission Le chiffre du mois
La Commission européenne a présenté le 12 septembre 2006 un projet
de directive qui revoit les prérogatives des superviseurs nationaux
pour l’évaluation des fusions transfrontières dans le secteur bancaire
26 %
des Européens ont effecté des
et financier. achats dans un autre pays de l'UE
Leur pouvoir dans le cadre d’une prise de participation ou d’une prise dans les 12 derniers mois.
de contrôle d’un établissement bancaire avait en effet été relevé par la Ils étaient 12 % en 2003.
Commission comme pouvant faire obstacle aux fusions et acquisitions
transfrontières dans le secteur bancaire et financier. Source : Commission européenne, euroba-
romètre 252, septembre 2006
Pour la FBF, les fusions transfrontalières sont un bon moyen de
progresser dans la création du marché unique des services financiers.
Actuellement, les obstacles pour les fusions transfrontières relèvent
notamment de la fragmentation de la surveillance prudentielle des Rencontre du Comité
groupes bancaires paneuropéens et de l’insuffisante harmonisation des exécutif de la FBF avec
législations nationales dans le domaine de la banque de détail. De Charlie McCreevy
même, l’absence de transparence et de règles suffisamment précises
dans le traitement des projets de fusions et acquisitions par les Le Comité exécutif de la Fédération
autorités de surveillance bancaire freine la construction d’un marché Bancaire Française a rencontré en
unique. Ainsi, la FBF soutient globalement l’initiative de la septembre à Bruxelles M. Charlie
Commission. McCreevy, commissaire européen
chargé du marché intérieur et des
services. Si la FBF contribue à la
En Europe, dans le secteur financier, la part (en valeur) des opé-
construction de l’Europe bancaire
rations transfrontalières dans l’ensemble des concentrations est de
et financière et souhaite continuer
20 %, soit 109 milliards d’euros, entre 1999 et 2004. A titre de com- à le faire, elle lui a fait part de cer-
paraison, dans les autres secteurs la part des opérations transfron- taines préoccupations.
tières est de 45 % des concentrations. (source Commission
Européenne) J Concernant les moyens de paie-
ment européens, les banques fran-
çaises demandent que les incertitu-
Plus d’information sur www.fbf.fr / la banque en Europe
des soient rapidement levées afin
de permettre à la profession de
Enquête sectorielle sur la banque de détail : la FBF réaliser les investissements néces-
répond au rapport préliminaire saires à l’achèvement du projet
dans un contexte réglementaire
La FBF va répondre pour le 9 octobre à la consultation de la clair et stabilisé. Pour ce qui est des
Commission européenne sur le rapport préliminaire de l’enquête sur la activités post-marché, les banques
banque de détail, publié en juillet 2006. Si les banques françaises parta- françaises participent à l’élabora-
gent le constat de la fragmentation des marchés bancaires européens, tion d’un code de bonne conduite ;
elles s’étonnent de certaines interprétations qui en sont faites. elles ont toutefois rappelé que le
Pour la FBF, ce cloisonnement n’est pas lié à des pratiques anti-concur- recours à une directive serait plus
rentielles mais résulte de la diversité des pratiques dans l’utilisation des adapté pour créer un système effi-
services bancaires en Europe. La FBF regrette également que les systè- cace, sûr et concurrentiel. ■
mes de paiement soient à nouveau considérés comme des freins à la
concurrence alors qu’ils sont spécifiquement adaptés à des pratiques Plus d’information sur www.fbf.fr / la
bancaires nationales reconnues. ■ banque en Europe

Publication mensuelle de la Fédération Bancaire Francaise, Directeur de publication : Ariane Obolensky


Direction de l’Information et des Relations extérieures Directeur délégué de publication : Valérie Ohannessian
18, rue La Fayette, 75440 Paris cedex 09 Rédacteur en chef : Colette Cova
tél. 01 48 00 50 09 - fax : 01 48 00 50 10 Rédaction : Lénaïg Kerjean
www.fbf.fr Membre de l’UJJEF Secrétariat de rédaction : Michelyne Didin, Olivier Lhomme
Dépôt légal : 4e trimestre 2006, ISSN 0224-9375

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