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Module AME 2009

INTRODUCTION

Depuis que l'lnitiative des Hôpitaux Amis des Bébés (IHAB) a été lancée en
1991, elle a servi de motivation pour les maternités partout dans le monde pour
mettre en application les politiques et les pratiques qui soutiennent I’ allaitement
maternel.

Le changement peut être difficile et lent pour certaines formations sanitaires,


mais les Chefs de service peuvent jouer un rôle important en favorisant la
transformation requise. Ils savent comment travailler avec le personnel et lancer
le changement institutionnel.

Une fois que les Chefs de service et les personnes définissant la politique à
un niveau plus élevé ont été sensibilisés sur I’ importance de I’ allaitement
maternel, leur appui dans les formations sanitaires et les changements
nécessaires pour I’ atteindre, ils seront encouragés pour soutenir les besoins de
formation permanente du personnel de santé.

La mortalité chez les enfants constitue I’ un des meilleurs indicateurs du


niveau de développement d'un pays. A Madagascar, les taux de mortalité
infantile et néonatale n'ont pratiquement pas varié depuis vingt ans, et surtout
en milieu rural. En effet, un enfant sur dix meurt avant d'atteindre son premier
anniversaire, et un nouveau-né sur enfant sur trois décède aux alentours de sa
naissance.

Bien que le taux de prévalence de VIH / Sida détecté est encore bas (0,94%)
à Madagascar, il est connu que le sida existe bel et bien dans le pays et tue
des individus à savoir les nouveau-nés et les enfants. On sait qu’une des
principales voies de transmission du virus de la mère à l’enfant est l’allaitement
maternel.

Par ailleurs, les carences nutritionnelles constituent, dès la naissance, une


des causes majeures de mortalité infantile. Dans notre pays, un enfant sur
quatre est trop petit à la naissance. Dès la naissance, la pratique inadéquate de
I’ allaitement maternel constitue I’ une des principales causes de mortalité
infantile. L'OMS et la Politique Nationale de Nutrition recommandent que les
enfants reçoivent uniquement le lait maternel dès la naissance jusqu'à six mois
et I’ allaitement maternel doit se poursuivre jusqu'à deux ans et au-delà.
Cependant, à partir de six mois, I’ enfant doit commencer à recevoir une
alimentation de complément adéquate, préparée dans de bonnes conditions
d'hygiène et facile à consommer.

L'introduction du programme d'allaitement maternel, à Madagascar,


contribue à la diminution progressive de la mortalité infantile selon I'EDS (92 -
97 - 04) puisque I’ allaitement maternel optimal et une nutrition adéquate dans
les premières années de la vie sont les conditions essentielles pour que nos
enfants développent au maximum leurs potentialités.

1
Depuis 1997, différentes structures « Amies des bébés » ont été mises en
place pour le succès de l'allaitement maternel optimal:

1997 : 1 ère mise en place des « Hôpitaux Amis des bébés »


1999 : 1 ère mise en place des « Lieux de Travail Amis des bébés »
2005 : 1ère mise en place des « Communes Amies des bébés »

Actuellement, on compte 83 Formations Sanitaires, 11 Lieux de Travail et 02


Communes « Amis des bébés ».

Les objectifs fixés d'ici I’ an 2015, c'est de porter de 67% à 80% le taux
d'allaitement maternel exclusif chez les enfants de 0 à six mois, et de réduire de
moitié la prévalence du déficit pondéral pour I’ âge et celle du retard de
croissance infantile.

Toutefois dans le cas d’une mère positive ou de statut inconnu mais suspect
qui a choisi d’allaiter son bébé ; des précautions particulières doivent être
considérées pour éviter le risque accru de transmission et donc la mortalité de
l’enfant. Comme le VIH et le SIDA posent un tel défi, le Ministère de la Santé a
pris la décision d’adopter le cours sur l’alimentation du nourrisson et du jeune
enfant dans le contexte du VIH / Sida

Le cours générique, avec des études récentes et de nouvelles données, a


été adapté dans le contexte du pays.

Ces sessions fournissent aux mères VIH+, VIH Négatif ou de statut inconnu
les informations utiles sur le VIH et les conseils sur I’ alimentation de I’ enfant
en bas âge.

Ce document est destiné aux Agents de Santé des structures sanitaires


désirant devenir « Amies des Bébés »

Description du cours :

Le cours comporte sept sessions qui peuvent être présentées pendant 03 jours.

Chaque session contribue au résultat final: le développement du plan d'action


pour mettre en application les "Dix conditions à I’ allaitement maternel réussi".

SESSION 1 : Introduction sur I’ alimentation du nourrisson et du jeune enfant


(ANJE) permet aux participants de :

1. Décrire les différents modes de I'ANJE


2. Décrire la situation de I'ANJE à M/car.
3. Connaître les recommandations sur I’ alimentation du nourrisson et du
jeune enfant.

2
SESSION 2 : Rappel des bases anatomo-physiologiques de la lactation, les
avantages de I’ allaitement maternel et les dangers de I’ alimentation artificielle
permet aux participants de :

1. Maîtriser les bases anatomo-physiologiques de la lactation


2. Connaître les techniques d`allaitement maternel
3. Citer les avantages de I’ allaitement maternel (pour I’ enfant, la mère, la
famille, la formation sanitaire, la communauté/nation).
4. Enumérer les dangers liés à I ‘alimentation artificielle.

SESSION 3 : L'lnitiative des Formations sanitaires Amies des Bébés permet aux
participants de :

1. Connaître I’ historique et I’ application de l'lnitiative des Hôpitaux Amis


des Bébés (IHAB) et I’ expérience des participants dans leurs
établissements, districts, régions.
2. Maîtriser les interdictions relatives au Code National des Substituts du
Lait Maternel ainsi que les recommandations conséquentes
3. Connaître le rôle du Chef du service sanitaire pour soutenir I'IHAB

SESSION 4 : Les principes de base pour les « Dix conditions à I’ allaitement


maternel réussi dans le contexte du VIH » permet aux participants de :

1. Connaître les droits de I’ homme par rapport au VIH


2. Identifier les périodes de transmission et les facteurs de risque du VIH
de la mère à I’ enfant
3. Dégager les orientations stratégiques pour la PTME
4. Expliquer les modes d'alimentation du nourrisson et du jeune enfant
dans le contexte du VIH
5. Décrire les principes de base des 10 conditions dans le contexte VIH

SESSION 5 : La Communication pour le Changement de Comportement


(CCC) permet aux participants de :

1. Renforcer leurs connaissances sur les bonnes méthodes de CCC afin


qu’ils soient capables d’aider les mères à pratiquer de façon optimale
l’allaitement maternel.
2. Renforcer leur capacité sur les pratiques de CCC pour sensibiliser la
communauté sur l’importance de l’allaitement maternel optimal.

SESSION 6 : Les évaluations pratiques des politiques permet aux participants


d'évaluer leurs propres établissements en utilisant « I’outil d'autoévaluation »
pour l'lnitiative des Formations sanitaires Amies des Bébés.

3
SESSION 7 : Développement des plans d'action pour devenir Ami des Bébés
dans le contexte du VIH permet aux participants de préparer un plan écrit pour
le changement des programmes de santé de leurs propres établissements :

1. Identifier les problèmes pour la promotion des formations « Amies des


bébés » dans le contexte VIH/ SIDA
2. Identifier les solutions à apporter
3. Déterminer les activités nécessaires pour mettre en application les
solutions identifiées précédemment dans leurs formations sanitaires
4. Elaborer un plan d’action

Chaque session est organisée en utilisant le même format de base. Le plan de


session fournit :

- Objectifs de la session
- Durée
- Méthodologie, telle la méthode participative.
- Technique, tel l'exposé, la discussion et les travaux de groupe.

4
SESSION 1

La situation nationale de l’alimentation infantile

OBJECTIFS

A la fin de la session, les participants devraient être capables de :

1- Décrire les différents modes de l’alimentation du nourrisson et du jeune


enfant.

2- Décrire la situation de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant à


Madagascar.

3- Connaître les recommandations sur l’alimentation du nourrisson et du


jeune enfant.

1. LES DIFFERENTS MODES D’ALIMENTATION DU NOURRISSON ET DU


JEUNE ENFANT.
 Allaitement maternel l’enfant des sa naissance prend
exclusif :
uniquement le lait maternel, sans aucune nourriture additionnelle, ni eau, ni
autres fluides, excepté les médicaments et les vitamines ou sels minéraux.
 Allaitement partiel ou alimentation mixte : l’enfant en bas âge reçoit des
alimentations artificielles, lait ou céréale, ou toute autre nourriture ou eau,
en plus du lait maternel.
 Allaitement au biberon : l’enfant en bas âge est alimenté au biberon,
indépendamment de son contenu, y compris le lait maternel exprimé.
 Alimentation artificielle : l’enfant en bas âge est nourri par les substituts
du lait maternel et non par l’allaitement maternel.

 Alimentation de remplacement : le fait d’alimenter un enfant par un autre


lait ou un régime qui fournit tous les nutriments dont l’enfant a besoin, du
fait de l’impossibilité de la mère (pour cause VIH+ ou autre maladie…) de
lui fournir le lait maternel.
 Alimentation complémentaire : le fait de donner une alimentation pour
bébés en plus du lait artificiel ou du lait maternel (à titre de complément),
quand l’un ou l’autre devient insuffisant pour répondre aux exigences
alimentaires de l’enfant en bas âge.

5
2. LA SITUATION NATIONALE DE L’ALIMENTATION DU NOURRISSON ET DU
JEUNE ENFANT.

2.1- Données liées aux pratiques de l’alimentation infantile après


l’accouchement dans les services de maternité.
: Pourcentage des bébés qui
 Initiation précoce de l’allaitement
commencent l’allaitement dans la demie heure qui suit la naissance :
62%*
 Rooming-in : Pourcentage des bébés en "rooming-in " (dormir dans
le même lit) 24h/24 avec leurs mères après l’accouchement : donnée
non disponible
 Allaitement maternel exclusif : Pourcentage des bébés qui sont
allaités exclusivement dès la naissance dans les maternités : 58,55%*
 Allaitement au biberon : Pourcentage des bébés recevant le biberon
de la naissance à la sortie (inclure les bébés accouchés par césarienne
et les bébés dans les unités de soin spécial) : 39,5%* (EDS 2003-2005)

2.2- Données liées à l’allaitement maternel et à l’alimentation


complémentaire :
 Pourcentage des bébés allaités exclusivement pendant les six
premiers mois de la vie (180 jours) : 67%
 Pourcentage des bébés avec alimentation complémentaire
appropriée : 76% entre 6-7 mois (notons toutefois que 34% des bébés
entre 4 et 6 mois reçoivent déjà une alimentation complémentaire)

 Durée moyenne de l’allaitement (en mois) : 22 mois


99
98,4

98,1

98,4
98

98

100

90
81,8

80
69,9

70
59

Antananarivo
60
Fianarantsoa
50,8

50,1

Toamasina
50
Les pratiques de Mahajanga
l’alimentation Toliary
39

40
des jeunes enfants Antsiranana

30

20

10

0
Ayant allaité Dans l'heure qui a suivi l'allaitement

6
3. LES RECOMMANDATIONS SUR L’ALIMENTATION DU NOURRISSON ET
DU JEUNE ENFANT.
 Mettre le nouveau-né au sein dès sa naissance et lui permettre de
rester près de sa mère,

 Allaiter fréquemment, à la demande, de jour comme de nuit,

 Allaiter exclusivement* durant les six premiers mois,

 Maintenir I' allaitement, même si I' enfant ou la mère est malade,

 Manger plus que d'habitude et une alimentation variée,

 Introduire progressivement un aliment complémentaire (enrichi et


varié) à partir de six mois,

 Maintenir l’allaitement maternel jusqu'a I' âge de 2 ans, si le bébé


n’est pas issu d’une mère séropositive.

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3.1- Recommandations pour I’ alimentation de I’ enfant (malade et en bonne santé)

NOTE: Ces recommandations devraient être appliquées chez les enfants dont les mères sont VIH négatif, ou qui ne
connaissent pas leur statut VIH (et qui sont recommandées à faire le test pour qu'on puisse leur informer sur le choix
de I’ alimentation de I' enfant)

De la naissance à 6 mois : De 6 à 12 mois : De12 à 24mois: 24 mois et plus:

 Allaitement maternel  Continuer à allaiter au sein  Continuer à allaiter au  Donner les 3 principaux
exclusif : 08 à 10 fois par jour et nuit sein à la demande repas :
• Allaiter au sein à la • Enrichir le laoka en
demande au moins 10 fois  3 fois par jour :  3 fois par jour : ajoutant de I’ huile,
par jour et nuit, jusqu'à • Préparer et donner une • Donner ½ à 2/3 arachides pilées, farine de
vider le sein à chaque tétée bouillie 1/3 à 1/2 kapaoka kapaoaka cuit (200 à soja, patsa.
(cuit) (120 à 180 ml) 250 ml) du plat familial
• Ne pas donner d'autres avec tous les ingrédients • Donner 2 goûters par jour
aliments liquides ou solides  Riz mou épaissi
(sosoa marihitra) du laoka, qui doivent être
(café, ranombary, eau
sucrée, jus de fruits, ou  Manioc, pomme de variés
d'autres aliments). terre écrasée
 Farine de maïs • Et enrichir le repas de
L'allaitement mixte augmente épaissie l’enfant avec un ou
le risque de transmission du plusieurs de ces
VIH de la mère à I’ enfant • Et enrichir cette bouillie éléments: arachides
avec un ou plusieurs de pilées, huile, farine de
ces aliments écrasés : soja, lait, patsa.
 Patsa, arachides
pilées, huile, farine de • Donner 2 goûters par
soja, haricots, poisson, jour tels que: mofo
gasy, mofo sira, beignet,

8
lait, jaune d'œuf, biscuits, fruits de saison,
légumes, viandes, koba, patates, manioc ou
volailles, sucre, brèdes. maïs + sucre ou
arachides pilées.

• Donner à I’ enfant sa
ration dans sa propre
assiette.

3.2- Recommandations alimentaires si la mère est VIH positif

De la naissance à 6 mois Arrêt de I'AME (entre 4 à 6 De 6 à 12 mois : De 12 à 24 mois :


mois d'âge) :

 Allaitement maternel  Arrêter d'allaiter signifie  Donner 3 repas  Donner 3 repas


exclusif: passer l'alimentation au sein convenables convenables
• Allaiter au sein à la à un autre lait* (période de complémentaires, nutritifs plus complémentaires, nutritifs
demande au moins 10 fois transition allant de 2 à 3 jours un goûter par jour plus 2 goûters par jour (1

9
(comprenant protéines, purée tasse pour chaque repas)
par jour et nuit, jusqu'à jusqu'à 2 à 3 semaines après de fruits ou de légumes)
vider le sein I’ arrêt de I’ allaitement au  Donner des fruits et
sein)  ¾ de tasse pour chaque légumes, 2 fois par jour.
• Ne pas donner d'autres repas
aliments liquides ou solides * sur 10 tétées, exprimer 01  Puisque I’ enfant n'est plus
(café, ranombary, eau tétée et donner le lait • Donner de la protéine nourri au sein, donner environ
sucrée, jus de fruits, ou maternel exprimé avec une animale supplémentaire si 1 à 2 tasses de lait entier ou
d'autres aliments). tasse ainsi de suite jusqu’à possible, telle que viande de substitut du lait maternel
00 tétée et 10 exprimées ou foie. par jour, en utilisant une tasse
 L’allaitement mixte
augmente le risque de  Puisque I’ enfant n'est plus  Si aucun lait n'est
 Eviter de combiner I’
transmission du VIH de la allaitement au sein avec nourri au sein, donner environ disponible, donner 4 à 5
mère à I’ enfant comparé à d'autres aliments ou liquides, 1/2 tasse de lait entier ou de repas par jour.
I'AME. ceci pourrait accroitre le substitut du lait maternel par
risque de transmission du jour, en utilisant une tasse  Donner à l’enfant sa
 Arrêter I'AME aussitôt que ration dans sa propre
c'est AFASS ou (si faisable VIH de la mère à l’enfant.
 Si aucun lait n'est assiette et l’aider à finir
et sûr) sa ration.
 Aider la mère à préparer disponible, donner 4 à 6
 Allaitement artificiel l’arrêt de l’allaitement au repas par Jour.
exclusif (pas d'allaitement au sein :
sein du tout)  Donner à I’ enfant sa ration
La mère doit discuter de dans sa propre assiette et I’
l’arrêt avec sa famille si aider à finir sa ration.
• Donner le lait artificiel possible
 Exprimer le lait et donner
• D'autres aliments ou avec une tasse
d'autres liquides ne sont
pas nécessaires  Trouver un

10
approvisionnement régulier
• Préparer la quantité en lait artificiel ou autre lait
suffisante et correcte avant
emploi  Apprendre comment
préparer et conserver de
• Utiliser dans I’ heure qui façon sûre à domicile le lait
suit et jeter les restes (on
peut garder ce lait 24 h  Aider la mère à assumer la
dans le réfrigérateur) période de transition :

• Alimenter I’ enfant à la • Apprendre à la mère


tasse est plus sûr que le comment nourrir I’ enfant
biberon. à la tasse

• Laver tous les


ustensiles avec de I’ eau
et du savon

• Commencer à donner
le substitut du lait
maternel ou du lait de
vache

 Arrêter complètement
l'allaitement maternel :

• Exprimer le lait pour


éviter les engorgements
mammaires jusqu'à ce
que le lait s'arrête

11
complètement
Qté et
Age fréquence/jo
ur

0 à 1 mois 60 ml x 8

1 à 2 mois 90 ml x 7

2 à 3 mois 120 ml x 6

3 à 4 mois 120 ml x 6

4 à 5 mois 150 ml x 6

5 à 6 mois 150 ml x 6

• Nettoyer la tasse et les


ustensiles avec de I’ eau et
du savon

• Donner la quantité de lait


6 à 8 fois par jour.
Exception: Le lait maternel
chauffé ou bouilli peut être
administré.

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3.2.1- Montrer à la mère comment exprimer le lait maternel de:

 S'installer confortablement
 Tenir un récipient évasé au-dessous de son téton et de I' aréole

 Placer son pouce sur le sommet du sein et son index sous le sein afin que les deux doigts soient I' un
en face de I' autre (à 4 cm de I' extrémité du téton).

 Comprimer et de relâcher le tissu mammaire entre son index et son pouce à plusieurs reprises. Si le
lait ne vient pas, elle doit changer la position de son pouce et de son index plus près du téton, puis
comprimer et relâcher.

 Comprimer et de relâcher tout le tour du sein, gardant ses doigts à la même distance du téton. Faire
attention de ne pas presser le téton, ou de frotter la peau, ou de faire bouger le pouce ou I' index sur la
peau

 Exprimer un sein jusqu'à ce que le lait ne coule que goutte à goutte, et ensuite exprimer I' autre sein
de la même façon
 Changer de sein 5 ou 6 fois de suite, pendant au moins 20 minutes
 Cesser d'exprimer le lait quand il ne coule plus de façon continue mais juste goutte à goutte

3.2.2- Montrer à la mère comment nourrir un nourrisson avec une tasse :

 Mettre une serviette autour du cou du nourrisson pour protéger ses habits, car un peu plus de lait
peut couler
 Tenir le nourrisson à moitié redressé sur les genoux

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 Mettre une quantité mesurée de lait dans la tasse
 Tenir la tasse afin qu'elle entre doucement en contact avec la lèvre inferieure du nourrisson
 Soulever la tasse afin que le lait atteigne les lèvres du nourrisson

 Laisser le nourrisson boire lui-même. Ne pas verser le lait dans la bouche du nourrisson

3.2.3- Conseiller la mère sur comment arrêter I' allaitement au sein pour enfant exposé au VIH

 Tandis que vous allaitez au sein, apprenez à votre enfant à boire du lait maternel exprimé dans une
tasse. Ce lait peut être réchauffé pour détruire le VIH. Une fois que I’ enfant boit sans problème,
remplacer un allaitement au sein par une tasse de lait maternel exprime

 Augmenter le nombre d'alimentation à la tasse pendant quelques jours et réduire le nombre


d'allaitement au sein. Demander à un membre adulte de la famille d'aider I' enfant à s'alimenter à la tasse

 Arrêter de nourrir l’enfant au sein complètement, aussitôt qu'il est habitue à s'alimenter fréquemment
à la tasse. A partir de ce point, il est préférable de réchauffer le lait exprimé.

 Si votre enfant reçoit uniquement du lait, vérifiez s'il a mouillé au moins 6 couches en 24 heures, cela
signifie qu'il a reçu assez de lait. Remplacer graduellement le lait maternel exprimé par du lait artificiel ou
du lait de vache modifié

 Si votre enfant a besoin de sucer, bien laver vos mains avec de I’ eau et du savon et donner lui un de
vos doigts propres au lieu du sein

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 Pour éviter I' engorgement mammaire, exprimer petit à petit le lait quand vous sentez que c'est plein.
Ceci vous aiderait à vous sentir mieux soulage. Utiliser des compresses froides pour réduire I’
inflammation. Porter un soutien gorge ferme pour prévenir les malaises
 Ne recommencez pas à allaiter au sein une fois que vous avez arrêté, sinon vous augmentez les
chances de transmettre le VIH à votre enfant. Si vos seins sont engorgés, exprimez manuellement le lait
de vos seins

 Aussitôt que vous diminuez le nombre de tétée, commencez à utiliser la méthode de planification de
votre choix si vous ne I' avez pas encore fait. Passée la période de transition, arrêtez complètement le
lait maternel et donnez le substitut du lait.

Conseiller la mère sur I' alimentation d'un enfant à « « AFASS » Critères pour arrêter I' allaitement au sein
infection à VIH CONFIRMEE
 Acceptable:
1. Un enfant avec infection à VIH confirmée devrait être
- La mère ne trouve aucun problème à remplacer I'
encouragé à être nourri au sein, comme il était déjà
allaitement au sein,
infecté par le VIH et a besoin des avantages de
I' allaitement maternel.  Faisable:

2. L'enfant devrait être nourri selon les recommandations - La mère a le temps nécessaire, la connaissance, les
d'alimentation pour cet âge compétences, les ressources, et le soutien pour utiliser
correctement le substitut de lait maternel et le lait pour le
3. Ces enfants souffrent souvent d'un manque d'appétit jeune enfant jusqu'à 12 fois en 24 heures
et des maux de bouche, donner à la mère les conseils
appropriés.

4. Si I' enfant est nourri au biberon, encourager la mère


à utiliser une tasse car ceci est plus hygiénique et
réduirait les épisodes diarrhéiques.
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5. Informer la mère sur I' importance de I' hygiène lors de  Accessible:
la préparation des repas parce que son enfant peut
- La mère et la famille aidées de la communauté peuvent
attraper facilement les maladies Elle devrait se laver les
se payer le substitut de lait maternel sans mettre en
mains après chaque selle et avant de préparer les repas.
danger la sante et I' alimentation de la famille
Si I' enfant ne gagne pas du poids, on peut lui donner un
repas supplémentaire par jour et la mère peut I'  Soutenable : (pérenne):
encourager à manger un peu plus, en lui donnant les
goûters qu'il aime, si disponible. - La disponibilité d'un approvisionnement continu du lait
choisi et pour taus les ingrédients nécessaires a un
6. Conseiller la mère au sujet de sa propre alimentation remplacement de I’ alimentation sont sans risque
et de I' importance d'une alimentation équilibrée pour la pendant une année ou plus.
maintenir en bonne santé. L'encourager à cultiver des
légumes pour nourrir sa famille.  Sans risque: (sûre)
- Les aliments de remplacement sont correctement et
hygiéniquement préparés et conservés.

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3.2.4- Comment nourrir un nourrisson avec une tasse :

 Tenir le bébé assis bien droit ou à moitié redressé sur vos genoux
 Présenter une petite tasse de lait aux lèvres du bébé
 Renverser légèrement la tasse pour que le lait touche juste ses lèvres, la tasse repose légèrement sur
sa lèvre inferieure et le bord de la tasse touche la partie externe de la lèvre supérieure du nourrisson ; le
bébé devient alerte et ouvre sa bouche et ses yeux
 Ne pas verser le lait dans sa bouche. Tenir juste la tasse à ses lèvres et laisser le nourrisson prendre
lui-même le lait.
 Quand le bébé en a assez pris, il ferme sa bouche et ne prend plus.

 Quantité approximative du besoin de formule de lait en poudre par jour :

Quantité Nombre de repas


Poids en Eau bouillie Nombre de cuillères
Age approximative de
kilos prévue par repas doseuses par repas approximatifs
lait / 24 h
Naissance 3 400 ml 50 2 8 x 50 ml
4 semaines 3 480 ml 60 2,5 8 x 50 ml
2 mois 4 630 ml 90 3,5 8 x 50 ml
3 mois 5 720 ml 120 5 8 x 50 ml
4 mois 6,5 720 ml 120 6 8 x 50 ml
5 mois 7 900 ml 150 6 8 x 50 ml
6 mois 8 900 ml 150 6 8 x 50 ml

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SESSION 2

Rappel des bases anatomo-physiologiques de la lactation,


les avantages de I’ allaitement maternel
et les dangers de I’ alimentation artificielle

OBJECTIFS

A la fin de la session, les participants devraient être capables de :

1. Maîtriser les bases anatomo-physiologiques de la lactation


2. Connaitre les techniques d`allaitement maternel
3. Citer les avantages de I’ allaitement maternel (pour I’ enfant, la mère, la
famille, la formation sanitaire, la communauté/nation).

4. Enumérer les dangers liés à I’ alimentation artificielle.

1. LES BASES ANATOMO-PHYSIOLOGIQUES DE LA LACTATION.


1.1. Anatomie du sein

1.1.1- Les messages clés :

- La succion du bébé entretient la production du lait.


- Plus le bébé ne tète, plus les seins ne produisent du lait.
- Afin de faciliter I’ éjection du lait : soyez gentil et réconfortant avec la
mère.

Aider- Ia à ne pas s'inquiéter. Rassurez- Ia en lui disant qu'elle peut


allaiter.

La façon dont le bébé prend le sein déterminera I’ efficacité de la tétée. Il


est important de reconnaitre qu'il y a de nombreuses variations dans la
taille et la forme des seins d'une femme et que la production de lait ne
dépend pas de la taille du sein. Il convient donc de rassurer les mères à
ce sujet. Dire à chaque mère que ses seins sont faits pour allaiter. Il est
important d'éviter des mots négatifs comme "problème"

- Les alvéoles : la ou le lait maternel est produit,

- Tissu glandulaire : la ou la production de lait se fait,

- Les canaux galactophores (canaux lactifères) qui transportent le


lait jusqu'aux mamelons,

- Sinus galactophores (sinus lactifères) : la au le lait est stocke. Le


bébé doit prendre le sein de façon à comprimer les sinus
galactophores afin d'avoir une tétée efficace. Les sinus sont juste en
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arrière de I' aréole,

- L'aréole, région de couleur plus foncée entourant le mamelon, la


ou les glandes de Montgomery secrètent un agent protecteur. Le
bébé doit prendre la plus grande partie possible de I' aréole dans sa
bouche,

- Le mamelon et les pores du mamelon où le lait s'écoule.

- Tissu de soutien : protège les éléments du sein - matière grasse


différente d'une femme a une autre (ce qui explique la différence de
taille).

1.1.2- L’anatomie du sein

Tissu glandulaire Canal galactophore

Sinus galactophore

Tissu conjonctif

Canal

Cellules musculaires :
L’Ocytocine les fait contracter

Cellules glandulaires : la Prolactine les fait secréter

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Tissu glandulaire

Canaux pour le lait

Sinus lactifère
Lieu de stockage

Tissu de soutien

1.2- Physiologie de la lactation

Le rôle des hormones de la lactation

 La production de lait maternel dépend des niveaux


d'hormones chez la mère et de I’ écoulement adéquat du lait. Les
premières étapes de la production du lait sont contrôlées par les
hormones.
 Pendant la grossesse, les seins produisent le colostrum,

 Les hormones de grossesse empêchent les seins de produire


des quantités plus importantes de lait.
 Les seins commencent à produire plus de lait des que le
niveau des hormones (en particulier de la progestérone) diminue
après l'accouchement.
 La sécrétion des hormones prolactine et ocytocine est
augmentée dans le corps de la mère à la fin de la grossesse,
puis en réponse à la prise du sein

1.2.1- La prolactine
a- Quel est le rôle de la prolactine?

- La prolactine donne l'ordre aux alvéoles de produire du lait,


- Le niveau de prolactine augmente lorsque le bébé tète,
surtout la nuit,
20
- Même si le niveau de prolactine est élevé, si le bébé tète
inefficacement et le lait ne s'écoule pas dans certaines parties du
sein, la production de lait diminuera.

b- Comment maintenir un niveau de prolactine élevé?

- Le bébé prend correctement le sein (bonne position du corps


et de la bouche) et ne prend pas de biberon, ni de tétine ni de
sucette qui risque de provoquer la confusion sein/tétine,
- Le bébé tète aussi souvent qu'il le souhaite, au moins 10 fois
pendant 24 heures, surtout la nuit,
- L'intervalle des tétées n'est trop long (pas plus de 3 heures),
- Le bébé tète aussi longtemps qu'il le souhaite,
- Le bébé est allaite la nuit, lorsque la sécrétion de prolactine en
réponse à la tétée est la plus importante.

c- Quel est le mécanisme de production du lait?

- La succion par I’ enfant envoie un message" Je veux du lait "


au cerveau de la mère, à travers les nerfs. Il provoque la
sécrétion de prolactine,
- La prolactine est alors excrétée dans le sang et envoie trois
messages:
 Aux seins (sacs qui produisent du lait) en leur
demandant « Produis du lait »

21
PROLACTINE : Hormone de la sécrétion du lait

Reflexe de sécrétion du lait

22
1.2.2- L'ocytocine
a- Quel est le rôle de I' Ocytocine?

 L'ocytocine fait contracter les cellules qui entourent les


alvéoles et le lait est éjecte par les canaux galactophores
jusqu'aux sinus galactophores ou le bébé peut I’ exprimer. Ce
processus est appelé reflexe d'éjection du lait, ou reflexe
ocytocique. Il peut survenir des que la mère met son bébé au
sein, après une a plusieurs minutes de tétée (ex: cri du bébé, lait
qui coule)

 Dans les jours qui suivent I’ accouchement, lorsque le lait est


éjecte, la mère peut ressentir des contractions utérines ou une
soif soudaine. Il est possible que du lait coule de I’ autre sein

 Lors de I’ éjection du lait, le rythme des tétées du bébé


change: de rapide il devient régulier, profond, lent
(approximativement un mouvement de tétée par seconde)

 Sous I’ effet de I’ ocytocine, I’ utérus se contracte ce qui


déclenche, après I’ accouchement, I’ expulsion du placenta et I’
arrêt des saignements. L'allaitement au sein réduit la quantité
des pertes sanguines.

b- Quel est le mécanisme de I' éjection de lait?


 La succion par I’ enfant envoie un message «Je veux du
lait » au cerveau de la mère, à travers les nerfs.

 Aux seins (muscles qui entourent les sacs) en leur


demandant « Chassez du lait vers la bouche de I’ enfant pour I’
aider à recevoir beaucoup du lait »
 A I’ utérus en lui demandant «contractes-toi » pour :

• Faire sortir le placenta,


• Arrêter le saignement,
• Revenir à la taille normale.

c- Qu'est ce qui peut inhiber la sécrétion d'Ocytocine?

 Une douleur extrême (comme celle causée par une


crevasse ou mastite du mamelon), les hormones de stress
résultant du doute, de la gêne ou de I’ anxiété,
 La nicotine ou I’ alcool.

d- Comment la mère peut-elle réduire cette inhibition?

 En se détendant et en prenant une position confortable pour


la tétée.
 En évitant des situations gênantes ou qui accroissent son
anxiété pendant la tétée.

23
OCYTOCINE : Hormone de l’éjection du lait

Le son de la voix du bébé

La vue du bébé

24
2. LES TECHNIQUES D’ALLAITEMENT MATERNEL
2.1- La bonne position en allaitement maternel

2.1.1- La préparation à I' allaitement :

 La mère est détendue et dans une position confortable,


 Le bébé est calme et éveillé,
 Tout le corps du bébé fait face à sa mère et est contre elle,
 La tétée du bébé est soutenue, se trouve dans I' axe de son corps et
fait face vers le sein.
 La mère tient son sein en ayant les doigts derrière I’ aréole en forme
de C et le pouce au-dessus.

NB : Il n'est pas nécessaire de soutenir le sein. Si la mère le souhaite, elle


peut faire. Il ne faut pas placer les doigts de la mère en ciseaux parce que
cela tend à ôter le mamelon de la bouche du bébé

2.1.2- Le maintien du bébé :

Les mères peuvent tenir leur bébé de différentes manières pour la tétée.
Vous pouvez suggérer I’ une des positions suivantes :

a- Couchée sur le côté

Cette position est plus confortable pour la


mère après I’ accouchement,
et I’ aide à se reposer durant I’ allaitement,
I’ utiliser aussi quand on allaite la nuit.
La mère et le bébé doivent se trouver sur
leurs côtés couchés, l’un en face de I’ autre. La mère peut utiliser
un coussin pour soulever le bébé de manière à I’ aise.
Les apprenants devraient s'exercer à faire les différentes positions
avec une poupée et un modèle de sein.

b- Position Assise

Laisser la mère et le bébé se faire connaissance.


Voir comment se passe la première tétée:
si au bout d'une demi-heure au moins bébé
ne prend pas assez le sein dans la bouche,
vous pouvez faire les suggestions suivantes:

Susciter le " reflexe de chercher du sein " :

- La mère doit être à I’ aise,


- Placer le visage du bébé en face du sein de sa mère,
- Le ventre du bébé devrait faire face au ventre de la mère,
- La mère devrait tenir son sein en ayant les doigts derrière

25
- L'aréole en forme de " C " et le pouce au dessus. N'oubliez pas
qu'il ne faut pas placer les, doigts en forme de ciseaux parce que
cela tend à ôter le mamelon de la bouche du bébé,
-Toucher légèrement la lèvre inferieure du bébé avec le mamelon
de sorte que le bébé ouvre bien grand la bouche,
- Mettre rapidement le bébé au sein de façon à ce que le mamelon
et une partie de I’ aréole soient à I' intérieur de la bouche grande
ouverte du bébé,
- Ainsi, I’ aréole et le mamelon s'étirent et deviennent plus longs
dans la bouche du bébé.

c- Football Américain

C'est une bonne position à utiliser après


une césarienne, lorsque les mamelons
sont endoloris, et pour allaiter des jumeaux.

- La mère est assise confortablement,


le bébé est sous le bras de la mère, son corps
passe par le côté et sa tétée apparait en regard du sein.

- Le bébé est tenu au niveau des épaules par la main de la mère


du même côté où il se trouve. La main du côté opposé dirige le sein
vers la bouche du bébé.

2.2- La prise du sein et la tétée par le bébé

2.2.1- Les signes d'une bonne prise du sein :

 L'enfant prend le mamelon avec une grande partie de I' aréole


dans la bouche,
 La bouche du bébé est grande ouverte, les 2 lèvres en
éversion, la langue du bébé repose sur la gencive inferieure
pendant toute la tétée, le nez du bébé touche le sein,
 Le mamelon est attire jusqu' au palais mou par une
combinaison de mouvements d'ondulation et de compression. II
est comprime pendant une fraction de seconde et ne semblera
pas aplati ou comprime a la fin de la tétée si le bébé a pris
correctement le sein,
 Le bébé tète, s'arrête et recommence, à téter suivant un
rythme régulier : 2 succions pour une déglutition,
 La mère peut entendre son bébé déglutir.

NB: L'onde péristaltique de compression se déplace le long de la


langue vers le fond de la bouche du bébé.

26
 Les sinus galactophores sont comprimés et le lait coule du
sein. Il n'y a pas d'aspiration,

 Le bébé déglutit lorsque le fond de sa bouche se remplit de


lait, puis il respire: ce cycle dure environ une seconde.

2.2.2- Les signes indiquant qu'un nouveau-né a reçu suffisamment le


lait maternel :

 Il est vif, a un bon tonus musculaire et une peau satinée,


 Il est sage entre les tétées (toutefois des bébés bien nourris
peuvent se montrer difficiles).
 Il mouille plus de six couches en 24 heures et son urine est
diluée et de couleur pâle,
 Un bébé nourri au sein peut n'avoir aucune selle pendant
quelques jours. Il n'est pas constipé pour autant. En fait, les bébés
nourris au sein ont plutôt des selles molles et fréquentes. Il va à la
selle trois à huit fois en 24 heures A mesure que les bébés
grandissent, leurs selles sont moins fréquentes,
 II prend régulièrement du poids, au moins 500 grammes par
mois,
 La mère sent que ses seins sont tendus avant la tétée et plus
mous après.

ALLAITEMENT OPTIMAL

Le personnel de sante doit observer les mères qui allaitent afin d'identifier
les mères qui ont besoin de quelqu'un de compétent pour les aider. Quelle
que soit la situation, I’ observation permet de déterminer les difficultés que
peut avoir une mère et de donner les conseils appropriés.

Le formulaire d'observation d'une tétée indique les éléments auxquels il faut


prêter attention pendant I’ observation d'une tétée.

27
Les sept pratiques pour un allaitement optimal.

1. Mettre le nouveau-né au sein des sa naissance et lui permettre de


rester près de sa mère,

2. Allaiter fréquemment, à la demande, de jour comme de nuit,

3. Allaiter exclusivement* durant les six premiers mois,

4. Maintenir I' allaitement, même si I' enfant ou la mère est malade,

5. Manger plus que d'habitude et une alimentation variée,

6. Introduire progressivement un aliment complémentaire (enrichi


et varie) à partir de six mois,

7. Maintenir l’allaitement maternel jusqu'a I' âge de 2 ans.

*Un allaitement maternel est dit exclusif si :

• Aucun aliment ni boisson autre que le lait maternel n'est donné au


bébé

• Aucune tétine artificielle ni sucette n'est donnée au bébé.

2.2.3- Les signes d'un bon attachement

• Le nez du bébé touche le sein,


• La bouche du bébé est grande ouverte,
• Le menton du bébé cache I’ aréole du sein,
(Au-dessus de la lèvre supérieure du bébé, l'aréole
peut-être visible. Par contre, la lèvre inferieure
masque presque toute I' aréole la rendant à peine visible.),
• Les deux lèvres du bébé sont en éversion,
• La mère peut entendre son bébé avaler
28
2.2.4- Les Signes d’une tétée efficace

a- Quels sont les signes indiquant une tétée efficace?

• Tétée lente et régulière et suit le rythme suivant : 2 succions pour une


déglutition,
• La mère entend son bébé avaler le lait,
• Le sein devient plus mou après la tétée,

b- Quels sont les signes indiquant que le bébé prend mal le sein?
• Le mamelon semble aplati ou strié à la fin de la tétée lorsque le bébé
le lâche,
• La mère a mal au mamelon pendant et après la tétée,
• Les seins de la mère restent pleins en raison de I' évacuation
insuffisante du lait,
• Apparition de gerçures ou crevasses.

2.2.5- Observation d'une tétée :

a- Position du corps :

• Mère détendue et à I' aise,


• Corps du bébé contre la mère,
• La tête et corps du bébé dans le même axe,
• Menton du bébé touchant le sein,
• (Fesse du bébé soutenue).

b- Réactions :

• Le bébé cherche à atteindre le sein quand il a faim,


• (Le bébé fouine vers le sein) (fouissement),
• Le bébé explore le sein avec la langue,
• Le bébé est calme, reste au sein,
• Signes d'éjection du lait (Ecoulement, crampes utérines).

c- Lien affectif :

• Maintien du bébé confiant, assure,


• Attention de la mère qui fait face au bébé,
• La mère touche souvent son bébé.

29
d- Anatomie :

• Les seins sont sou pies et pleins,


• Les mamelons dépassent,
• La peau semble saine,
• Le sein semble arrondi pendant la tétée.

e- Tétée :

• La bouche est grande ouverte,


• La lèvre inferieure est éversée (vers I’ extérieur),
• La langue s'arrondit en cupule autour du sein,
• Les joues sont rondes,
• Le bébé tète lentement, profondément avec des pauses,
• On entend ou on voit le bébé avaler.

f- Durée de la tétée :

• Le bébé lâche le sein,


• Le bébé a tété pendant ____ minutes

2.3- Les problèmes courants rencontrés lors de l’allaitement maternel-


Prévention et conduite à tenir

2.3.1- Les problèmes courants qui peuvent survenir

Problèmes Prévention Conduite à tenir

- Veiller à une position et à • Appliquer des compresses


une prise de seins corrects froides sur le sein pour réduire
l’engorgement ; appliquez des
- Allaiter immédiatement compresses tièdes pour faire
après la naissance « couler le lait ».
- Allaiter à volonté (selon la • Augmenter la fréquence ou
fréquence et la durée la durée des tétées
Engorgement désirées par le bébé) : 10 à
12 fois par 24 heures • Améliorer la position et prise
de sein du nourrisson
- Alterner les deux seins et
laisser le bébé vider un sein • Masser les seins
avant de lui offrir l’autre
• Exprimer une partie du lait

• Appliquer une bouillotte


chaude (faire une
démonstration de l’utilisation
30
Problèmes Prévention Conduite à tenir
de la bouillotte)

- Veiller à ce que le bébé • Veiller à ce que le bébé soit


soit allaité dans une position allaité dans une position
correcte correcte

- Veiller à ce que le bébé • Veiller à ce que le bébé


prenne le sein correctement prenne le sein correctement

- N’utiliser ni biberon ni • Appliquer quelques gouttes


tétine de lait maternel sur les
mamelons et laisser sécher à
- Ne pas appliquer de l’air libre
savon sur les mamelons
• Oter le bébé du sein en
interrompant d’abord la
Mamelons succion
douloureux ou
crevassés • Allaiter du côté qui ne fait pas
trop mal

• Ne pas arrêter l’allaitement


maternel

• N’utiliser ni biberon ni tétine

• Ne pas appliquer de savon ni


de crème sur les mamelons

• Ne pas attendre que le sein


soit plein pour allaiter. S’il est
plein, exprimer une partie du
lait.

- Solliciter l’aide de la famille • Chauffer le sein avant la


pour les tâches ménagères tétée
qui ne sont pas liées aux
soins du nourrisson • Masser les seins avant la
tétée
Canaux - Veiller à une bonne prise
obstrués et du sein • Boire davantage (mère)
Mastite
- Allaiter à volonté • Prendre du repos (mère)

- Eviter de tenir le sein avec • Augmenter la fréquence des


les doigts en ciseaux tétées

- Eviter de dormir sur le


31
Problèmes Prévention Conduite à tenir
ventre (mère) • Rechercher l’assistance
médicale ; vous pourriez avoir
- Eviter les habits serrés besoin d’antibiotiques pour la
mastite
- Utiliser différentes
positions pour varier les • Si la mère est séropositive,
points de pression sur les exprimer le lait et chauffer-le
seins ou jeter-le

• Veiller à positionner le bébé


correctement

- Augmenter la fréquence • Supprimer tout aliment de


des tétées complément, notamment l’eau,
les laits en poudre, les tisanes
- Pratiquer l’allaitement ou d’autres liquides
exclusif
Insuffisance du • Allaiter le bébé à volonté
lait maternel - Allaiter à volonté (laisser le bébé se retirer de
pendant les 6
premiers mois lui-même du mamelon)
- Appliquer la technique de
bonne position et bon • Augmenter la fréquence des
attachement tétées
• La mère
« pense » ne
pas avoir
- Allaiter à la demande • Réveiller le bébé pour
suffisamment l’allaiter s’il dort toute la nuit ou
- Encourager la famille à s’il dort plus de 3 heures au
de lait vous aider dans les tâches cours de la journée
qui ne sont pas liées au soin
• Gain de
du nourrisson • Veiller à ce que le bébé
poids du bébé
insuffisant prenne le sein correctement
- Eviter d’utiliser les
biberons et les tétines • Rassurer la mère qu’elle est
• Le bébé
urine moins de capable de produire
6 fois/jour suffisamment de lait

• Le bébé n’est • Expliquer les poussées de


pas satisfait croissance
(frustration et
pleurs) • Veiller à ce que le bébé
prenne à la fois le lait de début
et de fin de tétée

• Référer la mère et le bébé au


centre de santé le plus proche

32
2.3.2- Cas spécifiques

Cas spécifiques Conduite à tenir

• Bébé de moins de 6 mois : Si le bébé a la diarrhée


ou la fièvre, la mère doit l’allaiter exclusivement et
fréquemment pour éviter la déshydratation ou la
malnutrition.
• Le lait maternel contient de l’eau, du sucre et des
sels en quantités suffisantes pour permettre au bébé
de récupérer rapidement face à la diarrhée.

• Si le bébé est atteint de diarrhée sévère et présente


des signes de déshydratation, la mère doit continuer à
Bébé malade l’allaiter et lui donner le SRO à l’aide d’une cuiller ou
d’une tasse.
• Bébé de plus de 6 mois : Si le bébé a la diarrhée ou
la fièvre, la mère doit fréquemment l’allaiter pour éviter
la déshydratation ou la malnutrition. Elle doit
également donner des aliments doux au bébé (même
si celui-ci n’a pas faim).
• Si le bébé est atteint d’une diarrhée sévère et
présente des signes de déshydratation, la mère doit
continuer à l’allaiter et lui donner le SRO.

• Quand la mère a des maux de tête ou de dos, le


rhume, la diarrhée ou toute autre maladie courante,
elle doit continuer à allaiter son bébé.
Mère malade • La mère a besoin de se reposer et de boire
beaucoup pour récupérer.
• Si
l’état de la mère ne s’améliore pas, celle-ci doit
consulter un médecin et mentionner qu’elle allaite.

• La mère a besoin d’aide pour mettre le bébé au sein.


• L’allaitement maternel est bénéfique aux nourrissons
prématurés ; il se peut qu’il faille soutenir l’enfant en
particulier.
Enfant prématuré • Si pendant quelques semaines, il n’est pas possible
d’allaiter le nourrisson directement au sein, on peut lui
donner du lait maternel exprimé.
• Si le bébé dort très longtemps, il faut le découvrir et
le tenir en position verticale pour le réveiller.

33
Cas spécifiques Conduite à tenir
• La mère devrait observer le cycle de réveil et de
sommeil du bébé et l’allaiter quand il est éveillé et
calme.
Remarque : Le bébé n’utilise les pleurs qu’en dernier
recours quand il veut signaler qu’il a faim. Le bébé
peut aussi : fouiner/fureter, se lécher, fléchir les bras,
serrer les poings, se contracter et battre des pieds.

• Lesmères ont besoin d’aliments supplémentaires


Mères mal nourries (« nourrir la mère, nourrir le bébé »)
• Les mères doivent prendre des micronutriments

• La mère devrait exprimer ou pomper son lait et le


conserver. Ce lait sera donné au bébé en son
Mère absence, aux heures où elle devrait normalement
quotidiennement allaiter.
séparée du
• La mère devrait fréquemment allaiter son bébé
nourrisson
quand elle est à la maison.

• Si la mère peut garder son nourrisson sur son lieu de


travail elle doit fréquemment l’allaiter.

• La mère peut allaiter exclusivement les deux bébés.


Jumeaux
• Plus les bébés tèteront, plus la production de lait
augmentera.

• A diagnostiquer au cours de la grossesse

• Essayer de tirer et de tourner le mamelon (comme s’il


s’agissait du bouton de la radio)
Mamelons rétractés • Trouer un soutien-gorge à l’endroit où le mamelon
devrait se trouver. Quand une femme enceinte met ce
soutien, le mamelon devrait sortir du trou

• Si cela est acceptable, demander à quelqu’un de


téter le sein

• Veiller à mettre le bébé dans une position correcte


Le bébé refuse
le sein • Traiter l’engorgement (le cas échéant)

34
Cas spécifiques Conduite à tenir
• Eviter de donner le biberon ou la tétine au bébé

• Attendre que le bébé soit bien éveillé et qu’il ait faim


(mais ne pas attendre qu’il pleure) avant de lui offrir le
sein

• Toucher la lèvre inférieure du bébé avec le mamelon


jusqu’à ce qu’il ouvre grand la bouche

• Ne pas limiter la durée des tétées

• Ne pas insister plus de quelques minutes quand


l’enfant refuse de téter

• Eviter les zones potentiellement sensibles (douleur


due aux forceps, à l’extracteur, à une fracture de la
clavicule)

• Exprimer le lait et donnez-le à l’enfant à l’aide d’une


tasse

• Trois faits sont reconnus en ce qui concerne les


médicaments et l’allaitement maternel :
 La plupart des médicaments passent dans le lait
Utilisation de
maternel.
 Dans la plupart des cas, on ne retrouve qu’une
médicaments
faible quantité de médicament dans le lait maternel,
généralement moins de 1% de la dose ingérée par
la mère.
 Très peu de médicaments sont contre-indiqués
pour les femmes allaitantes.

• Faire connaître à la mère l’importance du lait


maternel pour son bébé.

• Il faut essayer de boucher l’espace laissé par le bec


de lièvre avec le doigt ou le sein de la mère.
Bec de lièvre et/ou
fente palatine • Il faut allaiter le nourrisson dans la position assise.

• Il faut exprimer le lait et le donner au nourrisson à


l’aide d’une tasse ou d’une petite cuillère.

Voici les étapes à suivre pour exprimer le lait :


Absence prolongée • La mère se lave les mains
de la mère : celle-ci
35
Cas spécifiques Conduite à tenir
va exprimer son lait
et un responsable le • Prépare un récipient propre
donnera au bébé à
l’aide d’une tasse. • Masse le sein gentiment dans un mouvement
circulaire
• Pose son pouce au-dessus de l’aréole et l’index et le
majeur sous le sein, derrière l’aréole

• Presse le sein contre la poitrine

• Si elle a de gros seins, elle doit soulever le sein


avant de le presser contre sa poitrine

• Comprime l’aréole derrière le mamelon entre l’index


et le pouce

• Comprime l’aréole des autres côtés afin d’exprimer


tout le lait

• Exprime
le lait de façon rythmique : Poser, presser,
comprimer

• Fait tourner le pouce et le doigt.

• La mère conserve le lait maternel dans un récipient


propre et couvert. Le lait peut être conservé 8 à 10
heures à température ambiante dans un lieu frais et 72
heures au réfrigérateur.

• La mère ou le responsable de l’enfant donnera le


lait exprimé au nourrisson à l’aide d’une tasse. Il n’est
pas recommandé d’utiliser les biberons parce qu’ils
sont difficiles à nettoyer et sont facilement contaminés.

• La mère doit assurer la pratique de l’allaitement


maternel exclusif jusqu’à 6 mois. A partir de 6 mois,
elle doit introduire les aliments de compléments
appropriés.

• Si la mère a des problèmes mammaires tels que la


Mère séropositive mastite, les mamelons crevassés ou l’abcès
qui choisit mammaire, elle doit d’une part allaiter avec le sein
l’allaitement non-affecté et d’autre part exprimer et jeter le lait du
maternel sein malade.

• La mère doit immédiatement faire appel à une


assistance médicale si le bébé a le muguet ou des
lésions orales.

• Si la mère présente des symptômes du SIDA (fièvre


prolongée, toux ou diarrhée grave ou pneumonie), elle
36
Cas spécifiques Conduite à tenir
doit immédiatement se rendre dans un centre de
santé.

Remarque : La femme allaitante séropositive doit


utiliser le préservatif pour éviter d’infecter son
partenaire sexuel.

• La mère doit utiliser le lait artificiel de manière sûre,


appropriée et exclusive pour les 6 premiers mois.
Mère séropositive
qui choisit • La mère doit nourrir l’enfant à l’aide d’une tasse et
l’allaitement artificiel non d’un biberon.

• La mère ne doit en aucun cas allaiter au sein – « elle


ne doit donner que des laits artificiels ».

2.4- Croyance et Mythes

Beaucoup des croyances et de mythes existent et varient d’une


communauté à l’autre, qui peuvent aller a l’encontre ou en faveur de la
promotion de l’allaitement maternel ; faisant ébranler la conviction et la foi
des parents, ainsi que l’engagement du Chef de formation à devenir
« Formation Sanitaire Amie de Bébés »

Aussi, il est nécessaire de distinguer les croyances et les mythes afin de


pouvoir porter des solutions y afférentes ou les dissiper si possible.

3. LES AVANTAGES DE L'ALLAITEMENT MATERNEL

3.1- Pour I’ enfant

3.1.1- Offre de nutrition optimale

 Le lait maternel fournit les aliments de haute qualité qui sont


facilement digérés et efficacement assimilés par I’ organisme du
bébé. Le lait maternel fournit aussi les besoins en eau d'un bébé.
Les études montrent que les enfants en bas âge allaités
exclusivement et a la demande n'ont pas besoin d'eau additionnelle,
même s'ils vivent dans des climats très chauds et secs.

 Le lait maternel est un fluide dynamique qui apporte les besoins


de I’ enfant. La composition du lait varie en fonction de I’ âge
gestationnel (le lait prématuré est différent du lait mature), des
conditions de la lactation (le colostrum diffère du lait transitoire et
mature, et continue à changer au fil du temps), et de la tranche de
temps de I’ alimentation (le « lait du début» diffère du « lait de la fin »,
lequel a une teneur plus élevée en graisse).

37
 Le colostrum a des propriétés spéciales et est très important pour
I’ enfant de par I’ existence d'une variété de facteurs de
développements mentaux, digestifs, et protecteurs.

 Le lait maternel est la seule nourriture dont les enfants ont besoin
pour les 6 premiers mois de la vie. Des nourritures complémentaires
sûres et appropriées ne devraient être données qu'à partir du
sixième mois, tout en continuant I’ allaitement maternel.

 Le lait maternel, aliment de haute qualité, demeure une importante


source d'énergie au cours de la deuxième année.

Composition du lait maternel pendant la 2ème année


100%

% 80%
quotidien
des besoins 60%
fournis
40%
pour 500ml
de lait maternel 20%
0% Energie Protéine Vitamine A Vitamine C Consultation en
allaitement maternel : Cours de formation. Genève, OMS, 1993 (WHO

 Le lait maternel est la principale source de vitamine A pour le


nourrisson.
Sommaire de la composition des différents laits

Lait maternel Lait artificiel

Correcte,
Protéines En partie correcte
facile à digérer
Nombreux acides
gras essentiels, Pas de lipase
Graisses
lipase digeste
Parfois
Eau Suffisante
nécessaire
Propriétés anti-
Présentes Absentes
infectieuses

3.1.2- Effets protecteurs du lait maternel sur la morbidité infantile par I’


accroissement de I’ immunité
 Le lait maternel protège le bébé contre I’ infection pendant la
première année de sa vie, période durant laquelle le système
immunitaire n'est pas encore entièrement développe, le bébé
dépendant alors du lait maternel pour combattre les infections.

 Réduit le risque de diarrhée 38

38
• Une étude aux Philippines a prouvé que des bébés
artificiellement alimentés risquaient d'avoir la diarrhée (17
fois plus que ceux allaités exclusivement au sein). Les bébés
partiellement allaités risquaient d'avoir la diarrhée, mais
probablement moins que les bébés qui n'ont reçu aucun lait
maternel (Popkin).

• Une étude à Dundee, Ecosse, a montré que les bébés


allaités ont eu moins de diarrhée. Pour preuve, entre 0 et 13
semaines d'âge, presque 20% des bébés allaités au biberon
ont eu la diarrhée, contre seulement 3.6% des bébés allaités
exclusivement au sein (Howie et autres).

• Une étude de 1743 couples mères /bébés aux Etats-Unis


a montre un effet protecteur contre la maladie diarrhéique
lorsque les bébés étaient allaités, comparativement aux
bébés qui ne I’ étaient pas. (Scariati et autres)

• Réduit le risque d'infection respiratoire

• Une étude à Dundee, Ecosse, a montré que les bébés


allaités ont eu moins de maladie respiratoire. Pour preuve,
entre 0 et 13 semaines d'âge, presque 39% des bébés
allaités au biberon ont eu une maladie respiratoire, contre
seulement 23% des bébés allaités au sein (Howie et autres)

• Réduit le risque d'otites

• Une étude en Suède a montré que les bébés allaités ont


eu moins d'otites par rapport à ceux allaités artificiellement.
Pour preuve, entre 1 à 3 mois, 6% des bébés sevrés ont eu
des otites, contre seulement 1 % des bébés allaités
exclusivement (Aniansson et autres).

• Une étude de 1743 couples mères /bébés aux Etats-Unis


a montré un effet protecteur contre les otites si les bébés
étaient allaités exclusivement, comparativement à ceux qui
ne I’ ont pas été (Scariati et autres).

3.1.3- Effets protecteurs de I’ allaitement maternel sur la mortalité


infantile.

 L'allaitement maternel réduit le risque de maladie chronique.


 L'allaitement maternel réduit le risque d'allergie

39
L'allaitement maternel diminue le risque d'allergies

Type Dermatite Rhinite


Asthme
d'alimentation atopique allergique

- Enfants de plus de 4
mois allaités 7,7% 24% 6,5%
exclusivement au sein

- Enfants allaités
sur une période 12% 27% 9%
plus courte

Kulll. et autres. L'allaitement maternel et les maladies allergiques - Etude de cas.


Archive de la maladie de l’enfance. 2002 87' 478-481

• Généralement, les allergies sont rares chez les bébés


allaités exclusivement au sein. Dans une récente étude en
Suède dans laquelle une cohorte de 4089 bébés a été suivie,
on a constaté que les bébés allaités exclusivement ou
partiellement ont moins de risque d'allergies. Les bébés
allaités exclusivement pendant quatre mois ou plus ont
montré moins d'asthme (7.7% a 12%), moins de dermatite
atopique (24% à 27%) et moins de rhinites allergiques (6.5%
a 9%) (Kull et autres)

 L'allaitement maternel réduit le risque d'obésité

• Une étude en Allemagne a constaté que parmi 9 357


enfants de 5 à 6 ans non allaités exclusivement, les risques
d'obésité sont de 5 fois plus par rapport à ceux allaités
exclusivement pendant plus d'une année (Van Kries et autres)

3.1.4- Avantages sur le développement mental et psychosocial


 L'allaitement maternel aide la mère et le bébé à être ensemble. Le
contact après I’ accouchement favorise le développement d'un lien
affectif entre la mère et le bébé. Les bébés pleurent moins et les
mères répondent mieux aux besoins de leurs bébés.

 L'allaitement maternel a un impact sur le développement infantile


et sur le Q.I. Les bébés allaités exclusivement ont un Q.I élevé
(Ferguson et autres).
 L'étude la plus récente à Copenhague a constaté que la durée de
I’ allaitement maternel a été liée à des degrés sensiblement plus
élevés du QI à 27.2 ans. (Mortensen et autres).

40
Quotient Intellectuel selon le type d'alimentation

AM 2 points AM 12.9
plus élevé points plus
que la élevé que la
Formule 3-7 Formule 9.5
ans 1982 ans 1996

AM 2.1 points AM 8.3


plus élevé que points plus
la Formule élevé que le
2 ans Formule 7.5-
1988 8 ans 1992

AM = Allaitement maternel L.M 7.5 points plus haut Référence:


F= Formule qu'aucun L.M Fergusson DM et autres. Sac
Sc/Med 1982
L.M = Lait maternel 7.5-8 ans 1992 Morrow- Trucak
Ql6'61Mcd 1988
-Lucas A et autres. Bistouri 1992
'Riva Eel. Acta Paediatr. 1996

3.2- Pour la mère :

3.2.1- Protection de la santé de la mère

 L'ocytocine réduit le saignement du post-partum et permet à I’


utérus de retrouver sa taille d'avant en cas d'allaitement maternel.

 L'allaitement maternel réduit le risque de cancer du sein ou de I’


ovaire. Une revue d'analyse de 47 études épidémiologiques dans 30
pays a constaté que le risque relatif de cancer du sein a diminué de
4,3% pour chaque année d'allaitement maternel. (Beral).

3.2.2- Prévention d'une nouvelle grossesse

 Pendant les six premiers mois après I’ accouchement, si une


femme est aménorrhéique et les bébés allaités exclusivement, elle
est protégée à environ 98% contre une autre grossesse

41
Algorithme de la MAMA
Poser à la mère les trois questions:
1. Vos règles sont-elles revenues? Si OUI il ya risque de nouvelle
grossesse
Si NON passer au message
suivant

2. Donnez-vous une alimentation complémentaire à votre enfant?


Si OUI commencer à utiliser
une autre méthode PF
Si NON passer au message
suivant

3. Votre bébé a-t-il plus de 6 mois ? Si OUI continuer l’allaitement


Si NON il n'y a pratiquement
pas de risque
de grossesse

 Plus la durée de I’ allaitement maternel est longue, plus la durée


de I’ aménorrhée du post-partum est longue, ce qui conduit à de plus
longues intervalles de naissance (Saadeh et Benbouzid).

3.3- Pour la famille

 L'allaitement maternel procure une meilleure sante et une bonne


nutrition et contribue ainsi au bien-être de la famille.

 L'allaitement maternel bénéficie à la famille entière, grâce à un


lien affectif et nutritionnel.

 Avantages économiques :

• L'allaitement maternel n'a pas de coût. L'argent dépensé


pour acheter la nourriture de I’ enfant peut être employé pour
acheter la nourriture nutritive pour la mère et la famille.

• L'allaitement maternel réduit les coûts de soin de santé, tels


les consultations médicales, les médicaments, les analyses de
laboratoire, I’ hospitalisation, etc.

3.4- Pour la formation sanitaire

 L'allaitement maternel crée une atmosphère plus chaude et plus


calme. Les bébés allaités exclusivement pleurent moins et sont plus
calmes; les mères répondent plus facilement aux besoins de leurs
bébés.

42
 Il n'y a aucun besoin de berceaux quand il y a rooming-in, ce qui
signifie plus d'espace pour les patients et le personnel hospitalier.
Les salles de soin spécialisé peuvent encore être nécessaires pour
les bébés très malades. Le rooming-in réduit les infections
néonatales. Les bébés allaités exclusivement ont peu d'infections.

 Les mères sont directement responsables du soin de leurs


bébés.

 Le rooming-in et l’appui à I’ allaitement maternel augmentent le


prestige de la formation sanitaire pour les mères et les bébés.

 Il a peu d'enfants abandonnés. Les mères qui allaitent


maltraitent moins leurs bébés et ne les abandonnent pas.

 L'allaitement maternel est la méthode d'alimentation la plus sûre


pendant les urgences.

3.5- Pour la communauté/Nation

 Economie de devises. Le fait de ne pas importer le lait artificiel et


les ustensiles nécessaires pour sa préparation fait épargner des
devises qui peuvent être utilisées à d'autres fins.

 Des bébés sains font une nation saine.

 Economie en ce qui concerne les dépenses relatives a la sante.


Moins de maladies d'enfants entrainent moins de dépenses
nationales pour les traitements curatifs,

 Améliore la survie de I’ enfant. Baisse de la mortalité et de la


morbidité infantile.

 Protection de I’ environnement, et ressources renouvelables (le


fait de ne pas couper le bois nécessaire au chauffage de I’ eau, du
lait et des ustensiles, protège les arbres et ainsi I’ environnement).

4. LES DANGERS LIES A L'ALIMENTATION ARTIFICIELLE

 Dangers de I’ alimentation artificielle :

• Interférence avec le lien affectif.


• Plus de diarrhée et d'infections respiratoires.
• Diarrhée persistante.
• Malnutrition - insuffisance en vitamine A
43
• Plus d'allergie et d'intolérance au lait.
• Plus grand risque de certaines maladies chroniques.
• Plus grand risque d’obésité.
• Diminution du QI (pour des bébés de faible poids naissance).

• Fréquence élevée de risque de grossesses.


• Plus grand risque de cancer du sein ou de l'ovaire et
d'anémie pour la mère.

44
SESSION 3

L'lnitiative des Formations sanitaires Amies des Bébés

OBJECTIFS :

A la fin de la session, les participants devraient être capables de :

1. Connaître I’ historique et I’ application de l'lnitiative des Hôpitaux


Amis des Bébés (IHAB) et I’ expérience des participants dans leurs
établissements, districts, régions.

2. Maîtriser les interdictions relatives au Code National des Substituts


du Lait Maternel ainsi que les recommandations conséquentes

3. Connaître le rôle du Chef du service sanitaire pour soutenir I'IHAB

1. L’INITlATIVE DES HOPlTAUX AMlS DES BÉBÉS - DATE CLES

L’IHAB est un mouvement global, dirigé par l’OMS et UNICEF, qui vise à
donner à tout bébé le meilleur départ dans la vie en créant un environnement
sain où l’allaitement maternel est la norme. L’IHAB a deux principaux buts :

 Transformer les hôpitaux et les services de maternité par


l’application des "10 conditions" ;

 Cesser la distribution gratuite ou peu coûteuse des substituts du


lait maternel dans les services de maternité.

Le rapport OMS /UNlCEF sur l’allaitement dans les services de maternité


est devenu la pièce maîtresse de l’IHAB. Les maternités et les hôpitaux
appliquant les principes décrits dans le rapport sont désignés « Amis des
Bébés » pour attirer l’attention du public pour soutenir les pratiques de
l’alimentation infantile saine.

Historique et développement de l’IHAB ainsi que les évènements y


afférents :

1979 - Réunion conjointe de OMS /UNICEF sur l’alimentation infantile et


de l’enfant en bas âge (Genève)

1981- Adoption du Code International de Commercialisation des Substituts


du Lait Maternel (CICSLM).

45
1989- Protection, promotion et soutien de l’allaitement maternel : Rôle
spécial des Services de maternité. Un Rapport OMS /UNICEF. Convention
sur les droits de l’enfance.

1990 - Déclaration d’INNOCENTI - Sommet mondial pour les enfants.

1991 - Lancement de l’Initiative des Hôpitaux Amis des Bébés

2000 - Consultation experte de l’OMS sur le VIH et l’alimentation infantile

2001- Consultation de l’OMS sur la durée optimale de l’allaitement


maternel exclusive (environ 6 mois)
2002 - Approbation de la stratégie globale pour l’alimentation infantile et de
l’enfant en bas âge par l’Assemblée mondiale pour la santé

2005 - Déclaration 2005 d’INNOCENTI

2006- Révision des documents de l’IHAB

L’historique de l’Initiative Amie des Bébés à Madagascar jusqu’en


2006 :

A Madagascar :

- les Hôpitaux Amis des Bébés sont au nombre de 83 (de 1995 à 2007)
dont 16 CSBAB : 27 dans la province d’Antananarivo, 08 à Antsiranana, 12
à Fianarantsoa, 09 à Mahajanga, 09 à Toamasina et 08 à Toliara.

- les Lieux de Travail Amis des Bébés sont au nombre de 11 (de 1998 à
2005) dont 07 à Antananarivo (de 1997 à 2005) et 04 à Antsirabe.

- les Communes Amies des Bébés sont au nombre de 02 (2005) à


Antananarivo.

2. LES INTERDICTIONS RELATIVES AU CODE NATIONAL DES


SUBSTITUTS DU LAIT MATERNEL AINSI QUE LES RECOMMANDATIONS
CONSEQUENTES.

2.1- But :

Le but du Code est de contribuer à fournir une nutrition sûre et


proportionnée pour les enfants en bas âge, par la protection et la
promotion de l’allaitement maternel, et en assurant l’utilisation appropriée
des substituts du lait maternel, quand c’est nécessaire, sur la base
d’information appropriée sur leur commercialisation et leur distribution.
46
2.2- Champ d’application :

Le Code s’applique au marketing et pratiques y afférentes des produits


suivants : substituts du lait maternel, y compris la formule infantile; d’autres
produits laitiers, nourritures et boissons, y compris les nourritures
complémentaires données au biberon, une fois lancé ou autrement
représenté sur le marché, avec ou sans modification, pour l’usage comme
substitut partiel ou total du lait maternel; biberons et tétines.

Il s’applique également à leur qualité, disponibilité et aux informations


sur leur utilisation.

 L’OMS et l’UNICEF tâchent de mettre un terme à la distribution


des approvisionnements gratuits ou peu coûteux des produits dans
n’importe quel système de santé.

 Les principaux points du Code International sont les suivants :

• Aucune publicité sur les substituts du lait maternel et


assimilés au public

• Aucune dotation de substituts et de suppléments du lait


maternel aux maternités

• Aucun échantillon gratuit aux mères

• Aucune promotion dans les services de santé

• Aucun personnel de société donnant des cadeaux ou des


échantillons aux mères et aux personnels de santé

• Aucune utilisation d’espace, d’équipements ou de matériels


éducatifs commandités ou produits par les sociétés pour
enseigner aux mères la préparation d’une alimentation
infantile

• Aucune photo d’enfants en bas âge ou autres photos


idéalisant l’alimentation artificielle sur les étiquettes des
produits.

 L’information au personnel de santé devrait être scientifique et


effective.

• L’information sur l’alimentation artificielle, y compris les


étiquettes, devrait expliquer les avantages de l’allaitement et
les coûts et les dangers liés à l’alimentation artificielle.
47
• Les produits peu convenables, tels le lait condensé adouci,
ne devraient pas être favorisés pour les bébés.

 L’arrêt des approvisionnements gratuits ou peu coûteux est un


élément essentiel pour réaliser le statut «Ami des Bébés ». Les
Hôpitaux Amis des Bébés, leurs Chefs de service et personnels ont
un rôle important pour confirmer le Code.

• Les approvisionnements gratuits ou peu coûteux en


substituts du lait maternel ne devraient pas être acceptés
dans les formations sanitaires.

• Les substituts du lait maternel devraient être achetés par le


service de santé, comme les autres nourritures et
médicaments, au moins au prix de gros.

• Le matériel promotionnel relatif aux nourritures pour bébés


ou les boissons autres que le lait maternel ne devrait pas être
autorisé dans le service.

• Les femmes enceintes ne devraient pas recevoir des


matériels qui favorisent l’alimentation artificielle.

• Les démonstrations sur l’allaitement ou les substituts du lait


maternel ne doivent être faites que par le personnel de santé
aux femmes enceintes, aux mères ou aux membres de
famille qui doivent les employer.

• Les substituts de lait maternel dans le service de santé


devraient être gardés hors de la vue des femmes enceintes
et des mères.

• Le service de santé ne devrait pas laisser visible les


paquets de cadeaux de substitut du lait maternel ni les
approvisionnements distribués aux femmes enceintes ou aux
mères, lesquels interfèrent sur l’allaitement maternel.

• Des incitations financières ou matérielles pour favoriser les


produits afférents au Code ne devraient pas être acceptées
par le personnel de santé ou les familles.

• Les fabricants et les distributeurs des produits afférents au


Code devraient révéler à l’établissement toutes les
contributions apportées au personnel de santé telles
camaraderies, les excursions d’étude, les concessions de
recherches, les conférences ou analogues. Des révélations
semblables devraient être faites par le destinataire.
48
 Discussion sur la tactique de vente des fournitures sanitaires par
les sociétés.

3- ROLE DU CHEF DE SERVICE SANITAIRE POUR SOUTENIR L’IHAB

 Se familiariser avec le processus de l’IHAB

 Décider des responsabilités dans la structure de formation


sanitaire : un comité de coordination, un groupe de travail, une
équipe multidisciplinaire, etc.
 Établir le processus de formation sanitaire pour travailler avec le
responsable indiqué.
 Travailler avec le Chef de la formation sanitaire pour compléter
l’outil d’autoévaluation utilisant les critères globaux et pour
interpréter les résultats.
 Prendre des décisions pour que le personnel soutienne l’Initiative
"Amie des Bébés".
 Faciliter la formation sur l’IHAB intégré qui peut être nécessaire.

 Collaborer avec le groupe de coordination nationale de l’IHAB et


faire appel à une équipe d’évaluation externe quand l’hôpital est prêt
pour l’évaluation.
 Encourager le personnel à soutenir l’adhésion aux "10
conditions", en assurant des stages de recyclage, de suivi et de
réévaluation périodiques

49
SESSION 4

Les principes de base des « 10 conditions à l’allaitement


maternel réussi » dans le contexte du VIH

OBJECTIFS :

A la fin de la session, les participants devraient être capables de :

1. Connaître les droits de I’ homme par rapport au VIH.

2. Identifier les périodes de transmission et les facteurs de risque du


VIH de la mère à I’ enfant.

3. Dégager les orientations stratégiques pour la PTME.

4. Expliquer les modes d'alimentation du nourrisson et du jeune enfant


dans le contexte du VIH.

5. Décrire les principes de base des 10 conditions dans le contexte VIH.

INTRODUCTION

En 2002, la stratégie globale sur l’alimentation infantile et de l’enfant


en bas âge a clairement été visée comme recommandation de santé
publique : les enfants en bas âge devraient être allaités exclusivement
pendant les six premiers mois de la vie pour réaliser la croissance, le
développement et la santé optimaux. Ensuite, les enfants en bas âge
devraient recevoir nutritionnellement la nourriture complémentaire
proportionnée et sûre tandis que l’allaitement maternel continue jusqu’à
deux ans et plus. Cependant, l’alimentation des enfants d’une femme VIH+
vivant dans les circonstances particulièrement difficiles mérite
considération et un appui spécial.

Cette session a visé l’information sur les risques de transmission du


VIH par l’allaitement maternel, les risques de ne pas pratiquer l’allaitement
maternel, et les objectifs de la prévention de l’infection par le VIH chez les
enfants en bas âge. Sur la base directrice, cette information devrait :

 rendre entièrement compte des avantages et des risques de toutes


les options d’alimentation de l’enfant en bas âge pour les femmes VIH
+ et la population ;

 tenir compte des buts et des approches globaux liés à la prévention


de l’infection par le VIH des enfants en bas âge ;

50
 appliquer ces derniers dans la planification et l’exécution de
programme ;

 maintenir l’objectif final de réduire la morbidité et la mortalité infantile


et de l’enfant en bas âge dans la population en général et spécifiquement
dans la population VIH+.

VIH et SIDA à MADAGASCAR

 Prévalence chez les femmes enceintes à 0.95%

 Formations sanitaires ayant intégré les activités de PTME : 579

 Objectif pour 2007 : 250 femmes enceintes séropositives dépistées et


prises en charge avec leur nourrisson

1. LES DROITS DE L’HOMME PAR RAPPORT AU VIH

La protection, le respect des droits de l’homme par rapport au VIH


impliquent :

 Toutes femmes et hommes, indépendamment de leur statut VIH, ont


le droit de déterminer le cours de leurs vies sexuelles et reproductrices
et d’avoir accès à l’information et aux services qui leur permettent de se
protéger et protéger la santé de leur famille.

 Les enfants ont droit à la survie, au développement et à la santé.

 Une femme a le droit de prendre des décisions sur l’alimentation


infantile, sur la base des informations complètes, et de recevoir le
soutien sur la ligne de conduite qu’elle choisit.

 Les femmes et les filles ont droit aux informations sur le VIH/SIDA et
à l’accès aux moyens de se protéger contre l’infection par le VIH.

 Les femmes ont le droit d’avoir accès au conseil et test volontaire et


confidentiel sur le VIH et de connaître leur statut.

 Les femmes ont le droit de choisir de ne pas être examiné ou de ne


pas connaître le résultat du test VIH

Ces principes sont dérivés des recommandations internationales sur


les droits de l’homme, incluant la convention sur l’élimination de toutes
les formes de discrimination contre les femmes (1979) et la convention
sur les droits de l’enfance.

51
2. LES PERIODES DE TRANSMISSION ET LES FACTEURS DE RISQUE DU
VIH DE LA MERE A I’ ENFANT

 Les enfants en bas âge allaités exclusivement n’ont eu aucun


risque excessif d’infection par le VIH par rapport à ceux jamais
allaités.

 Le VIH est transmis par le sang, les sécrétions génitales et le lait


maternel.

 La principale source d’infection par le VIH des enfants en bas âge


est la transmission mère/enfant. Le virus peut être transmis pendant
la grossesse, le travail ou l’accouchement, ou par l’allaitement
maternel.

Risque de transmission du VIH


de la mère à l’enfant
100 100
Prétentions :
prédominance de l'infection par
80
le VIH : 20% chez les mères
Transmission Rate

taux de transmission : 20%


60 pendant la grossesse /
accouchement
40 taux de transmission pendant
l’allaitement maternel : 15%
20
20

4 3
0
Mothers Mothers HIV+ Infants infected Infants infected
via preg./del. via BF

Base de données : Guide de l’alimentation de l’enfant en bas âge dans le contexte VIH
Référence. Genève, OMS, 2005

Diapositive 4.3.7
(HIV)

52
TRANSMISSION DU VIH DE LA MERE A L’ENFANT
COHORTE DE 100 BEBES NES DE MERES SEROPOSITIVES

Enfants infectés
2 3 15 5 5 30 enfants infectés

Enfants exposés
100 98 95 80 75 70 non infectés

Début de Fin de Début Postpartum


grossesse grossesse postpartum

36 sem 6 mois
Travail &
Accouchement
5

Environ 2/3 des enfants en bas âge de mères VIH+ ne seront pas
infectés, même sans intervention, comme la prophylaxie antirétrovirale
ou la césarienne. Environ 15 -30% des enfants en bas âge de femmes
VIH+ seront infectés pendant la grossesse ou pendant l’accouchement,
et 5-20% peuvent être infectés pendant l’allaitement maternel (voir
tableau).

Risque estimé et période de la transmission mère/enfant du VIH


en l’absence d’intervention

Période de la transmission Taux de transmission


- Pendant la grossesse 5-10%
- Pendant le travail et l’accouchement 10-20%
- Pendant l’allaitement maternel 5 -20%
- De façon générale sans allaitement
15 -30%
maternel
- De façon générale avec allaitement
25-35%
maternel à 6 mois
- De façon générale avec allaitement
30-45%
maternel à 18 à 24 mois

Remarques : Les enfants en bas âge non infectés de femmes VIH+ et


qui ont été diagnostiqués comme VIH Négatif à six mois, se sont avérés
infectés après cet âge par l’allaitement maternel (seul facteur de risque
de transmission).

53
2.1- Facteurs de risque pour la transmission du VIH par
l’allaitement maternel
Un certain nombre de facteurs augmentent le risque de transmission
du VIH par l’allaitement maternel :
 L’infection récente par le VIH : une femme infectée par le VIH
pendant l’accouchement ou l’allaitement maternel transmet le virus à
son enfant en bas âge.
 La progression de la maladie VIH : mesurée par le comptage faible
du CD4 ou la charge virale ARN élevée dans le plasma, avec ou sans
symptômes cliniques graves.
 Les états du sein : mastite subclinique ou clinique, crevasse ou
saignement des mamelons, abcès de sein.
 L’affection buccale chez l’enfant en bas âge.
 Une plus longue durée de l’allaitement maternel des jeunes enfants
continue à être un danger de l’infection aussi longtemps qu’ils sont
exposés au lait infecté par le VIH.
 Les insuffisances de micronutriment chez la mère, bien que la
preuve sur ce point soit faible. Le mode d’allaitement maternel peut
également affecter le risque de transmission du VIH.
 l’exclusivité de l’allaitement maternel peut être moindre pour
transmettre le VIH par rapport à l’alimentation mixte.

2.2- Les risques d’infection des jeunes enfants non allaités

 Les risques sont liés non pas à l’allaitement maternel mais à


l’environnement (disponibilité des alimentations de substitut approprié
et de l’eau sûre). Ils changent également avec les différents contextes
maternels et familiaux, dont l’éducation et le statut économique.
 Comparativement à l’allaitement maternel exclusif, les enfants non
allaités sont plus exposés au risque de malnutrition et de maladies
infectieuses, ce qui représente un danger autre que le VIH pour la vie,
particulièrement dans la première année de la vie. L’allaitement
maternel exclusif semble offrir une plus grande protection contre la
maladie. C’est particulièrement le cas dans les pays en voie de
développement où plus de la moitié des décès sont liés à la
malnutrition.
 Le non allaitement maternel pendant les deux premiers mois de la
vie est également lié, dans les pays pauvres, à une augmentation de
six fois plus de la mortalité par les maladies infectieuses. Ce risque
chute à 3 fois moins dans le cas d’allaitement maternel pendant six
mois et continue à diminuer avec le temps.
54
Points critiques de la nutrition
dans le cycle de vie
Période périnatale

Grossesse Période néonatale

naissance

Période 7 jours
Petite enfance
néonatale
avancée 28 jours
Mort
Vieillesse
1 an

Age adulte
Age
pré
pr éscolaire
Période 20 ans 5 ans
reproductive
10 ans
Enfance

Adolescence
Age scolaire 4

2.3- La prévention de la transmission mère/enfant du VIH chez les


femmes enceintes

 Prévenir la transmission mère/enfant du VIH chez les femmes


enceintes, y compris la transmission par l’allaitement maternel, devrait
faire partie d’une approche globale qui se soucie de soutenir le soin et
l’appui prénatal, périnatal et postnatal. Les politiques devraient servir les
meilleurs intérêts de la mère et de l’enfant en bas âge, en raison du lien
critique entre la survie de la mère et de celle de l’enfant en bas âge.
 Ces politiques devraient refléter les engagements du gouvernement
faits lors de la déclaration de l’Assemblée générale de l’ONU sur le
VIH/SIDA ayant pour objectif de "réduire de 20% la proportion des
enfants en bas âge atteints du VIH en 2005 et de 50% d’ici 2010". Ainsi
qu’à la session spéciale de l’Assemblée générale de l’ONU pour les
enfants qui fixe l’objectif de "réduire de 5 fois moins le taux de mortalité
de l’enfant en bas âge en 2005 et au moins d’un tiers d’ici 2010".
 L’approche stratégique de l’ONU pour la prévention de la
transmission mère/enfant du VIH chez les femmes enceintes se présente
comme suit :

• prévention de l’infection par le VIH en général, en particulier chez


les jeunes femmes et les femmes enceintes ;

• prévention des grossesses fortuites parmi les femmes VIH+ ;

• prévention de la transmission du VIH des femmes VIH+ à leurs


enfants en bas âge;

55
• fourniture de soin, de traitement et d’appui aux femmes VIH+, de
leurs enfants en bas âge et de leurs familles.
 Les programmes de prévention de l’infection par le VIH des femmes
enceintes, mères et leurs enfants, y compris l’infection par l’allaitement
maternel, vus principalement à la partie 3 peuvent avoir une variété de
composants, mais incluent généralement :

• l’incorporation du conseil et test volontaire sur le VIH dans le soin


prénatal courant ;

• l’assurance que le soin prénatal inclut la gestion des infections


sexuellement transmissibles, la consultation pour une sexualité
plus sûre, y compris la promotion de la fidélité ou la réduction du
nombre de partenaires, et la fourniture de préservatifs (condoms) ;

• prophylaxie avec les médicaments anti rétroviraux des femmes


VIH+ et les régimes des bébés ;

• les pratiques obstétricales plus sûres ;

• la consultation et l’appui à 1’alimentation des enfants en bas âge,


y compris la promotion de l’allaitement maternel exclusif par les
femmes VIH Négatif et par les femmes ignorantes de leur statut ;

Femmes enceintes qui ne sait pas si elle est


séropositive ou non
• Encourager la disponibilité et utilisation
des tests
• Promouvoir l’allaitement maternel comme
option plus sûre que l’alimentation
aritificielle
• Promouvoir les pratiques sexuelles à
moindre risque

12

56
 Le soin et l’appui du suivi des femmes VIH+, de leurs enfants

 en bas âge et des familles.


Mères séropositives
Recommandations OMS

• Alimentation de remplacement si :
- Acceptable,
- Faisable,
- Abordable financièrement,
- Soutenable (durable, viable)
- Sûre
• SINON, Allaitement maternel exclusif
pendant les
premiers mois de la vie.
15

Que veut dire ACCEPTABLE ?

 La mère ne voit aucun obstacle à opter pour l’alimentation de substitution


que ce soit d’ordre social ou culturel ou par peur de la stigmatisation et de
la discrimination.

Que veut dire FAISABLE ?

 La mère (et la famille) ont suffisamment de temps, de connaissances,


de compétences et d’autres ressources pour préparer l’aliment de
substitution et le donner au nourrisson, et

 La mère bénéficie de suffisamment de soutien pour faire face aux


pressions de la famille, de la communauté et de la société.

Que veut dire ABORDABLE ?

 La mère et la famille (avec l’éventuel soutien de la communauté et/ou


du système de santé) peuvent assumer les coûts de l’achat/production, de
la préparation et de l’utilisation de l’option d’alimentation, y compris les
ingrédients, le combustible et l’eau propre.

 L’option ne compromet pas les dépenses de santé et de nutrition de la


famille

57
Que veut dire SOUTENABLE ?

 L’option d’alimentation de substitution doit être pratiquée jour et nuit


pendant tout l’âge de nourrisson

 L’aliment de substitution doit être toujours frais (à préparer toutes les 3


heures)

Que veut dire SURE ?

 Les aliments de substitution sont conservés de manière correcte et dans le


respect de l’hygiène et sont préparés en quantités suffisantes en termes de
nutrition.

 Ils sont administrés avec des mains et des ustensiles propres (utiliser une
tasse)

 N’incite pas à l’utilisation de formules au sein de la population en général.

3. ORIENTATIONS STRATEGIQUES POUR LA PTME

 identifier la nécessité non seulement de protéger la survie et le


développement de l’enfant, mais aussi prévenir la transmission du VIH.

 Intégrer la stratégie globale sur l’alimentation du nourrisson et des enfants


en bas âge

 Favoriser l’adoption de comportement à moindre risque pour la prévention


du VIH (la pratique de l’abstinence, la réduction du nombre de partenaires
sexuels, l’utilisation de condoms, la détection précoce et le traitement des
infections sexuellement transmissibles)

 encourager l’utilisation de la planification familiale et des services de soin


prénatal par les femmes en âge de procréer, y compris leurs partenaires VIH+.

 inclure dans le PMA :

• la fourniture d’informations sur l’allaitement maternel et


l’alimentation complémentaire

• la prévention de l’infection par le VIH (conseil et test volontaire


du VIH)

• la gestion des IST

• les autres interventions pour réduire la transmission du VIH


(ARV, prévention des infections...)
58
 pour les femmes VIH+, fournir les conseils et l’appui continus pour les
aider à prendre leurs décisions sur l’alimentation de l’enfant en bas âge.

 pour les femmes VIH Négatif et les femmes de statut inconnu, fournir
l’appui à l’allaitement maternel exclusif pour les six premiers mois, avec
allaitement maternel continu jusqu’à deux ans et plus, et alimentation
complémentaire proportionnée et appropriée à partir de six mois.

 observer, mettre en application et surveiller le Code de


Commercialisation du Substitut du Lait Maternel.

 considérer le soutien de l’alimentation nourrisson et de l’enfant en bas


âge en tant qu’élément de soin de services et de support pour toutes les
femmes, en particulier VIH+.

 favoriser un environnement permettant à la communauté de soutenir


les femmes vivant avec le VIH pour réduire le stigmate de la discrimination.

4. MODES D’ALIMENTATION DU NOURRISSON ET DU JEUNE ENFANT


DANS LE CONTEXTE DU VIH

 L’allaitement maternel par les femmes VIH+ est un des modes de


transmission du VIH; mais s’il n’y a pas allaitement maternel, les risques
d’infection sont significatifs pour les enfants en bas âge.

 L’allaitement maternel est essentiel à la santé des enfants, réduisant


l’impact de beaucoup de maladies infectieuses et empêchant quelques
maladies chroniques. Face à ce dilemme, l’objectif des services de santé
devrait protéger, favoriser et soutenir l’allaitement maternel comme le choix
le plus approprié de l’alimentation de l’enfant en bas âge, tout en donnant
conseil et appui spéciaux aux femmes VIH+ et à leurs familles pour qu’ils
puissent prendre des décisions sur le meilleur mode d’alimentation des
enfants en bas âge par rapport au VIH.

59
Facteurs de risque de transmission du
VIH
pendant l’allaitement maternel*
Mère
 Statut immunitaire Enfant en bas âge
 Charge virale  Âge (premier mois)
 Virus du lait maternel  Durée de
 Inflammation du sein l’allaitement maternel
(mastite, abcès,  Allaitement maternel
mamelons saignants) non exclusif
• Nouvelle infection par  Lésions de la bouche,
le VIH des intestins
 Prématurité, faible
poids de naissance
• Facteurs génétiques
* Désigné aussi “Transmission postnatale du VIH”
Transmission du VIH par l’allaitement maternel : Examen disponible.
Genève, OMS, 2004 (récapitulé par Ellen Piwoz). Diapositive 4.6.11
(VIH)

Raisons médicales acceptables


de la supplémentation ou du remplacement
Conditions infantiles :
 Les enfants en bas âge qui ne peuvent pas être allaités sont
ceux qui sont très faibles, ceux qui ont des difficultés de
succion ou des anomalies orales ou ceux qui sont séparés
de leurs mères.

 Les enfants en bas âge qui peuvent avoir besoin d’autres


nourritures sont les bébés de très faible poids, les
prématurés, les bébés en danger d’hypoglycémie, ou ceux
qui sont déshydratés ou sous-alimentés

 Les bébés présentant la galactosémie ne devraient pas


recevoir le substitut habituel du lait maternel. Ils auront
besoin d'une formule de galactose.

• Les bébés présentant la phenylcétonurie peuvent être allaités


et recevoir la formule de phénylalanine.

UNICEF, cours révisé d’IHAB et outils d'évaluation, 2006


Diapositive 4.6.8

60
5. LES PRINCIPES DE BASE DES 10 CONDITIONS

CONDITION 1 : Avoir une politique écrite de l’allaitement maternel à


communiquer à tout le personnel de soins de santé.

 A Madagascar où la prévalence du VIH est relativement basse, la


politique nationale sur l’allaitement maternel est disponible.

 La mise en application de l’IHAB a nettement contribué à


l’amélioration du taux d’AME, allant de 42 % à 67% (EDS).

 La mise en application et la vulgarisation du Code National de


Commercialisation des Substituts du Lait Maternel

CONDITION 2 : Former tout le personnel soignant pour mettre en


application cette politique.

 La formation en allaitement maternel des agents de santé et


communautaires a eu un effet significatif sur le taux d’allaitement
maternel exclusif. Ce taux est passé de 42 % à 67%.

 Cette formation ont permis de renforcer la compétence des AS et AC


pour conseiller les mères dans divers contacts clés (CPN, CPON,
ACCOUCHEMENT, CONSULTATION, VACCINATION, SPC)

CONDITION 3 : Informer toutes les femmes sur les avantages et la


gestion de l’allaitement maternel.

 La préparation psychologique et l’éducation de la mère lors des CPN


ont des effets pratiques sur l’initiation précoce de l’allaitement maternel
dans la demi-heure qui suit l’accouchement

CONDITION 4 : Initiation à l’allaitement maternel dans la demi-heure qui


suit l’accouchement.

 Mettre le bébé en contact peau à peau avec leurs mères juste après
la naissance pendant au moins une heure et encourager les mères à
allaiter immédiatement et offrir de l’aide si nécessaire.

 Diverses études ont montré que :

• le contact dans la première heure qui suit l’accouchement


augmente la durée de l’allaitement maternel à 3 mois (Castel et
autres).

• le contact peau à peau juste après la naissance est lié à des


températures plus élevées de corps et de la peau, et à une
adaptation métabolique plus rapide. Le corps maternel est une
source de chaleur efficace pour le bébé (Christensson et autres).
61
• l’importance du rôle du colostrum et du lait mature en tant que
facteur immunitaire compensant l’absence relative d’immunité du
bébé (Worthington-Roberts).

• les nouveau-nés nus devraient être laissés sur le ventre de


leurs mères jusqu’à ce que le premier soin soit accompli et que
les efforts des nouveau-nés de prendre le sein activement
devraient être favorisés. (Righard et autres)

CONDITION 5 : Montrer aux mères comment allaiter et comment


maintenir la lactation même si elles sont séparées de leurs bébés.

 L’étude montre une mère qui allaite son bébé avec la bonne
technique, pendant 5-10 minutes. Pour la technique défectueuse, la
durée de l’allaitement maternel est presque doublée comparée aux
mères qui n’allaitent pas avec la technique d’allaitement maternel
défectueuse non corrigée (Righard et autres).

 Le déclenchement de l’allaitement maternel s’est produit pour 75%


des femmes qui ont été encouragées à allaiter, contre seulement 43%
de celles qui n’ont pas été encouragées à allaiter par les agents de
santé (Lu et autres).

 Le taux d’allaitement maternel était sensiblement plus élevé pour les


mères dont les bébés sont en rooming-in et dont les mères ont reçu
des conseils en allaitement maternel pendant le séjour à l’hôpital,
comparativement aux mères dont les bébés ne sont pas dans la même
pièce et n’ont reçu aucun conseil en allaitement maternel pendant leur
séjour à l’hôpital (Perez-Escamilla et autres).

CONDITION 6 : Ne donner aux nouveau-nés aucune nourriture ni


boisson autres que le lait maternel à moins d’une indication médicale.

Diverses études menées ont permis de montrer que :

 le colostrum seul et suffisant pour satisfaire les besoins du


nouveau-né car les capacités de l’estomac du nouveau-né sont
parfaitement adaptés à la quantité de colostrum (environ 200 ml/24h
pendant les 2 jours) et de lait mature (environ 800-900 ml/24 h à 1 an).

 la première introduction de biberon est inversement liée à la durée


de l’allaitement maternel. (Perez-Escamilla et autres.)

 il n’y a aucun besoin de supplémentation en eau pour des


nouveau-nés allaités exclusivement, quel que soit la température et
l’humidité, ce que reflète l’osmolarité normale des urines.

62
 Un facteur de risque maternel important de la transmission du VIH
par l’allaitement maternel est la charge virale du sang maternel. Si la
charge virale est basse, le risque est 4 fois moindre que si elle est
élevée (Richardson et autres 2003).

 La probabilité d’un test positif du VIH diffère selon l’âge des bébés
et les conditions d’allaitement. La probabilité d’un test positif du VIH est
plus élevée pour les alimentations mixtes à tous les mois d’âge. Elle est
la plus basse pour des bébés allaités exc1usivement jusqu’à six mois.
Elle est inférieure pour ceux jamais allaités (Coutsoudis et autres).

 Actuellement, il est recommandé que les femmes VIH + pour


lesquelles l’alimentation de remplacement n’est pas AFASS soient
encouragées à pratiquer l’AME jusqu’à 6 mois (OMS, UNICEF).

CONDITION 7 : La pratique du rooming-in permet aux mères et bébés


de rester ensemble 24 heures sur 24 dans le même lit et dans la même
chambre.

 Impact positif de la pratique du rooming-in sur la prévention de la


maladie infectieuse comparé aux nouveau-nés séparés de leurs mères
(Soetjiningsih et autres).

CONDITION 8 : Encourager l’allaitement maternel à la demande.

 L’allaitement maternel fréquent et à la demande, au moins 10 fois de


jour comme de nuit, favorise la diurèse du nouveau-né et diminue le
risque d’ictère néo-natal (baisse de la bilirubinémie)

CONDITION 9 : Aucun artifice calmant ni tétine artificielle donné aux


bébés allaités au sein.

 aucun artifice calmant ni tétine artificielle n’est recommandé pour


aucun bébé, y compris ceux dont les mères VIH+ ont choisi de ne pas
allaiter.

CONDITION 10 : Stimuler l’établissement des groupes de soutien en


allaitement maternel et référer les mères après la sortie de l’hôpital ou
de la clinique.

 Les mères VIH+ ont besoin de soutien supplémentaire. Les Agents


de santé et communautaires ont besoin de s’exercer dans la façon de
fournir cet appui. Si les mères VIH+ ont décidé d’allaiter, elles doivent le
faire exclusivement et sans risque selon les conditions AFASS. Si elles
choisissent l’alimentation de remplacement, ceci doit également être fait
exclusivement et sans risque.

 Les visites à domicile améliorent la durée et les techniques de l’AME


(Morrow et autres).
63
SESSION 5

Communication pour le Changement de Comportement

OBJECTIFS

A la fin de la session, les participants seront en mesure de :

1- Renforcer leurs connaissances sur les bonnes méthodes de CCC


afin qu’ils soient capables d’aider les mères à pratiquer de façon
optimale l’allaitement maternel.

2- Renforcer leur capacité sur les pratiques de CCC pour sensibiliser la


communauté sur l’importance de l’allaitement maternel optimal.

1. DEFINITION DE LA COMMUNICATION POUR UN CHANGEMENT DE


COMPORTEMENT

Comportement = action/faire
Changement = implique toujours des éléments incitatifs et des
problèmes/ obstacles ;

Communication = interpersonnelle, supports visuels, média, etc.

La Communication pour un changement de comportement (CCC) est toute


forme de communication (par exemple, communication interpersonnelle,
discussions de groupe, mass média, groupes de soutien, supports visuels et
imprimés, vidéos) qui favorise le changement de comportement au niveau
personnel, familial ou communautaire.

2. LES ETAPES DU CHANGEMENT DE COMPORTEMENT

64
Etapes du changement et Interventions appropriées

Interventions appropriées
visant à convaincre le public cible d’essayer la
ETAPES
nouvelle pratique – à appuyer le choix de la
mère et changer les normes sociales

Sensibiliser/informer
• Pièces de théâtre, foires
• Groupes communautaires
La personne n’a
jamais entendu parler • Radio
du comportement • Conselling individuel
• Groupes de soutien à l’allaitement maternel et
à l’alimentation du jeune enfant

Encourager/discuter les avantages du


comportement
La personne a déjà
entendu parler du • Discussions de groupe
comportement ou • Supports imprimés et audio
elle sait en quoi il • Cartes conseil
consiste • Groupes de soutien à l’allaitement maternel et
à l’alimentation du jeune enfant

Négocier et aider la personne à surmonter les


obstacles
La personne Visites à domicile, utilisation de supports visuels
envisage d’adopter le • Groupes d’activités pour la famille et la
nouveau communauté
comportement • Négocier auprès du mari ou de la belle-mère
(ou un autre membre de la famille influent) pour
que celui/celle-ci soutienne la mère

Féliciter/réitérer les avantages


• Féliciter la mère et les autres membres de la
La personne essaie
famille selon les circonstances
le nouveau
• Proposer des visites des groupes de soutien
ou inviter la personne à adhérer à ces groupes
comportement
pour apporter son soutien
• Encourager les membres de la communauté à
fournir leur appui (programmes à la radio)

Fournir un appui à tous les niveaux


La personne • Renforcer les avantages
maintient le nouveau • Apprécier
comportement 65
Les étapes d’un changement de comportement

Etapes par lesquelles une


personne ou un groupe passe
pour réaliser un changement de
comportement Appréciation Partage aux
autres

Soutien
Maintien

Discussion des
Adoption
avantages

Négociation Essai

Encouragement
Intention

Persuasion Considération

Information
Sensibilisation

Ignorance

66
SESSION 6

Evaluation pratique des politiques

OBJECTIFS

A la fin de la session, les participants devraient être capables d'évaluer leurs


propres établissements en utilisant "I’ outil d'autoévaluation" pour l'lnitiative de
Formation sanitaire Amie des Bébés.

1. PASSER EN REVUE L’OUTIL D’AUTO-EVALUATION DE L’IHAB DE


OMS /UNICEF

 Présenter l’outil d’auto évaluation de la formation sanitaire. Evaluer si


le service de santé est en cours de mettre en application les « Dix
conditions », quelle stratégie est appliquée pour soutenir l’allaitement
maternel et s’il est apprêté pour l’évaluation externe.

 Expliquer la technique d’utilisation de l’outil d’auto évaluation de la


formation sanitaire.

2. EXPLOITER LES RESULTATS D’UNE SITUATION DONNEE

 Remplir l’outil d’auto évaluation par l’équipe représentant chaque


formation sanitaire

67
SESSION 7

Développement du plan d'action pour devenir Ami des


Bébés dans le contexte du VIH

OBJECTIF

Le développement des plans d'action pour devenir Ami des Bébés dans
le contexte du VIH permet aux participants de préparer un plan écrit pour le
changement des programmes de santé de leurs propres établissements.

A la fin de la session, les participants devraient être capables de :

1. Identifier les problèmes pour la promotion des formations « Amies


des bébés » dans le contexte VIH/ SIDA

2. Identifier les solutions à apporter

3. Déterminer les activités nécessaires pour mettre en application


les solutions identifiées précédemment dans leurs formations
sanitaires

4. Elaborer un plan d’action

1. PROBLEMES ET SOLUTIONS

CONDITION 1 : Avoir une politique écrite de l’allaitement maternel à


communiquer à tout le personnel sanitaire.

Problèmes Solutions

- Manque de documents des • Renforcer la politique


personnels de santé sur la d’alimentation infantile face au VIH.
promotion de l’allaitement La formation pour l’exécution de
maternel face au VIH. Ils ont cette politique est essentielle.
entendu dire que l’allaitement Fournir les informations sur la TME.
maternel est un moyen important
de transmission mère/enfant du • Fournir les dernières directives et
VIH/ PTME) et ne sont pas au les politiques globales sur
courant du bien fondé de l’alimentation infantile.
l’alimentation infantile et VIH,
dangereuses pour la santé du
jeune enfant, difficile à mettre en
application vu leurs autres tâches
etc.

68
• Fournir la preuve solide des
nouvelles politiques par la
présentation de "la base scientifique
des Dix conditions" ou d’une
session plus courte sur les
principaux problèmes et l’équilibre
des risques de l’allaitement
maternel par rapport à l’alimentation
de remplacement dans les
établissements pauvres en
ressources (voir la transmission du
VIH par l’allaitement)
UNICEF/ONUSIDA/OMS (2003)

• Créer un groupe pour développer


les politiques, incluant les
représentants de tous les
départements concernés. Au
besoin, donner une orientation au
groupe pour bien l’informer sur les
politiques potentielles, leur base
scientifique, et comment ils
affecteront les pratiques de la
formation sanitaire avant de
commencer le travail.

• Assurer des présentations par les


chefs de service des formations
sanitaires qui ont des modèles de
politique d’allaitement maternel ou
faire visiter par les dirigeants les
autres établissements ayant de
bonnes politiques en place.

• Une fois les politiques


développées, s’assurer que leur
introduction est faite par toutes les
parties influentes, de sorte que des
plans puissent être réalisés pour
chacun des problèmes identifiés.

• Présenter les nouvelles politiques


en tant que "dernier cri" et mettre
l’accent sur les autres formations
sanitaires du pays ou de la région
qui ont déjà mis en application avec
succès l’IHAB.
69
• Si la résistance est forte, faire
juste quelques changements, en
commençant par ceux pour lesquels
le soutien est le plus grand.
Conseiller de ne pas trop accabler
le personnel.

- Les problèmes économiques • Travailler avec les dirigeants du


sont liés aux coûts potentiels des personnel pour identifier les coûts et
modifications (coûts de valoriser l’épargne de la formation
changement en rooming-in, perte sanitaire qui résultera des
de l’appui des sociétés de changements effectués grâce au
formule, cessation des nouveau système de santé
approvisionnements gratuits et
peu coûteux, refus de donation du • Travailler avec le personnel pour
lait maternisé aux mères VIH+ comprendre les risques des
formules

• données par les mères qui ne


peuvent pas garantir les conditions
sanitaires et se permettre de
continuer à acheter les
alimentations de rechange après
cessation des donations.

• Travailler avec le personnel pour


comprendre les dangers de
"débordement" de la communauté
dans son ensemble si des formules
gratuites et à prix réduit sont
disponibles pour "quelques" mères.

CONDITION 2 : Former tout le personnel de santé pour mettre en application


cette politique.
Problèmes Solutions

- Peu ou pas de temps pour la • Réévaluer les priorités.


formation
• Voir la disponibilité et les
ressources du personnel sur les
problèmes de l’allaitement maternel et
sur la transmission du VIH et santé
des enfants en bas âge. A cet effet.
S’occuper des enfants en bas âge
70
malades pour diminuer les risques de
transmission mère / enfant (TME),

• Voir la programmation de la
formation en allaitement, intégrant
l’alimentation de l’enfant en bas âge
dans le contexte du VIH, en même
temps que les réunions de personnel
ou autres activités de formation ou
intégrer la formation dans les tâches
quotidiennes par des apprentissages
ou la formation sur le tas.

• Exiger du personnel la lecture des


ouvrages choisis ou d’un cours guidé,
puis contrôler leur connaissance.
Combiner avec des sessions de
pratique et d’évaluation clinique.

• Fournir une collection de


ressources où le personnel peut
emprunter des livres, des articles et
des vidéos sur l’allaitement, la gestion
de la lactation et les matières y
afférentes.

- Manque de faculté / formateurs / • Identifier les ressources de


ressources formation

• Lancer une stratégie de formation


dans laquelle les principaux membres
du personnel de santé seront d’abord
formés comme formateurs et ensuite
habilités à former le reste du
personnel. Choisir des candidats
aptes à être des formateurs, si
possible incluant le personnel des
diverses unités et niveaux de service.

• Demander au coordonnateur de
formation d’identifier les bonnes
vidéos de formation déjà préparées
ou les sessions de formation en
bande vidéo et faire visionner par de
nouveaux employés les bandes.
Suppléer par des sessions cliniques
de pratique.
71
- Les membres de personnel ne • Tenir une session de
comprennent pas l’importance du recommandations pour le personnel
soutien à l’allaitement maternel ni avant la formation. Présenter la
le besoin du conseil et test politique de l’allaitement maternel et la
volontaire (CTV) ni la consultation revue de la formation sanitaire,
en alimentation de l’enfant en bas l’importance de l’appui à l’allaitement
âge. maternel. Lier les politiques à la
réduction de la grande morbidité et
mortalité, et à l’équilibre des risques
entre allaitement maternel et
alimentation de remplacement par les
mères VIH+. Il peut également être
utile de passer en revue les taux
nationaux (ou ceux de la formation
sanitaire) de transmission mère /
enfant du VIH

• Identifier les périodes où le


personnel peut se réunir sans
cérémonie pour des études de cas de
mères à problèmes d’allaitement
maternel et voir comment elles ont été
résolues. Susciter la discussion sur la
manière de traiter ces situations à
l’avenir.

• Apposer des tableaux d’affichage


incluant les articles commentant les
progrès de l’IHAB, les nouveaux
articles, les lettres des patients, les
résultats des aperçus, etc.

• Etablir un programme de soutien de


l’alimentation infantile pour augmenter
le nombre des membres du personnel
ayant des expériences personnelles
positives sur l’allaitement maternel.

- Empêchement des mères par le • La formation du personnel de santé


personnel de santé de connaître doit s’adresser non seulement aux
leur statut de VIH et de chercher le faits de base sur le VIH et la TME en
soin dont ils ont besoin (en général, mais aussi à l’alimentation de
empêchant la consultation des l’enfant en bas âge en particulier.
mères en allaitement maternel, le Cette formation devant permettre au
CTV du VIH et la consultation en personnel de partager leurs propres
alimentation de l’enfant en bas craintes et malentendus sur le VIH.
72
âge) (AM/CTV/ANJE).
• La formation doit inclure des
expériences sur les services de CTV,
les mères allaitantes, les groupes de
personnes vivant avec le VIH/SIDA,
afin de pouvoir sensibiliser les mères
VIH+ aux problèmes et les aider à
devenir plus compréhensives.

• La formation sur la consultation en


alimentation de l’enfant en bas âge et
VIH permet au personnel de se sentir
en sécurité afin de dissiper leurs
fausses idées, préjugés et craintes.

- Le personnel de santé a des • Former le personnel sur


connaissances et des faibles l’allaitement maternel et l’IHAB.
qualifications cliniques sur le VIH,
en général sur la prévention de la • Former le personnel sur les faits de
transmission mère / enfant du VIH base du VIH et la PTME.
(PTME), sur l’allaitement maternel
et VIH, et sur la consultation en
• Former le personnel sur les options
alimentation de l’enfant en bas âge
d’alimentation de remplacement
et VIH.
localement approprié.

• Former le personnel sur les risques


de l’allaitement maternel par rapport à
l’alimentation de remplacement.

- L’assiduité aux sessions de • Souligner l’importance du soutien


formation est faible. de l’allaitement maternel dans
d’autres domaines de spécialisation et
inciter l’assistance aux sessions de
formation.

• Assurer la formation du personnel


en cas d’absence.

• Allouer des crédits pour la formation


continue ou d’autres incitations
comme la détermination de nouvelles
qualifications.

• Intégrer plusieurs formations


sanitaires pour assurer une formation
73
commune dans un emplacement
attrayant.

• Travailler avec le gestionnaire de la


formation sanitaire pour s’assurer que
la formation soit considérée comme
une priorité.

- La formation sanitaire et son • Convaincre le personnel sur les


personnel demandent le dettes morales impliquées en
financement de la formation par les acceptant le financement des
sociétés commercialisant des industries de formule.
substituts du lait maternel.

• Calculer le coût des maladies dues


aux alimentations de remplacement
du lait maternel pour la formation
sanitaire et les familles.

• Rechercher d’autres ressources.

Liste de ressources de formation


- Institut de santé infantile
- Université de Londres, Rue De 30 Guilford - Londres WCN IEH
- Le Royaume-Uni – Téléphone : [44] (171) 242-9789 - Fax : [44] (17]) 404-2062
- Réseau International d’Action d’Aliment pour bébé (IBF AN)- P .0. Box 78] Mbabane
- Swaziland – Téléphone : [268] 45006 – Fax : [268] 44246
- Association Internationale de Consultant en matière de Lactation (ILCA) - Avenue
Du nord De 200 Michigan, Suite 300 - Chicago, IL 60601-3821 - Etats-Unis –
Téléphone : (312) 541-] 710 – Fax : (312) 54]-1271 - Email :
71005.l134@COMPUSERVE.COM
- Ligue de la Leche Internationale - N. 1400 Meacham Road - P.O. Box 4079 -
Schaumburg, IL 60]68-4079Etats-Unis – Téléphone : (847) 519-7730 – Fax : (847)
5]9-0035
- Projet de TRINGLERIES - Académie pour le développement éducatif - 1825 Avenue
Du Connecticut, N.W Washington, C.C. 20009 –Téléphone : (202) 884-8086 - Fax :
(202 884-8977 - E-maillinkages@aed.org - Site Web : www.linkagesproject.org
- Sièges sociaux de l’UNICEF - Plazza Des 3 Nations Unies - New York, NY 10017 -
Etats-Unis – Téléphone : (212) 326-7000 - Fax: (212) 326-7336
- Wellstart International - Boite 80877 de PO - San Diégo, Ca 92138-0877 –
Téléphone : (619) 295-5192 Delpline : (619) 295-5193 - Fax: (619) 574-8159 - E-mail:
info@wellstart.org- Site Web: www.wellstart.org

74
- OMS : Département de la nutrition pour la santé et le développement - 20. Appia
Moyen - Ch-(2l] Genève 27 - Suisse – Téléphone : [41] (22) 791-33]5 - Fax: [ 41 ] (22)
79]-4156 - E-mail: nutrition@OMS .int - Site Web: rhion de http://www.OMS .intfnut
- OMS : Département d’enfant et d’adolescent - Santé et développement - 20. Appia
Moyen - Ch-1211 Genève 27 - Suisse – Téléphone : [41] (22) 791-2633 - Fax: [41]
(22) 791-4853 - E-mail: cah@OMS .int- Site Web: http://www. OMS .int/child-
adolescent-health/
- Alliance du monde pour l’action de l’allaitement - Boîte 1200 19850 de PO - Penang,
Malaisie – Téléphone : [ 60]-(4)-658-4816 - Fax: [60]-(4)-657-2655 - Sites Web:
www.waba.org.mv- www.waba.org.br

CONDITION 3 : Informer toutes les femmes enceintes sur les avantages et


la gestion de l’allaitement maternel.

Problèmes Solutions

- Les matériels de promotion sont • Déterminer quels matériels de


l’exclusivité des industries de promotion sont gratuits ou peu
formule. Il est difficile de trouver coûteux venant du gouvernement
des matériels de remplacement et des O.N.G ou partenaires. S’il y a
les fonds pour les acheter. une autorité nationale de l’IHAB,
demander quels matériels sont
disponibles.

• Faire pression sur les prestataires


en hygiène locaux et nationaux pour
rendre les matériels disponibles.

• Demander au personnel de
service de santé de développer des
matériels de promotion peu coûteux
avec des messages appropriés en
allaitement maternel, ou en
adaptant des matériels d’ailleurs.

• Chercher d’autres sources


d’appui y compris les donations des
entreprises locales et demander
aux organismes de soutenir le
développement et la production de
matériels éducatifs.

- Manque de temps du personnel • Convaincre le personnel sur


des cliniques prénatales pour l’importance de telles sessions.
assister individuellement ou en
groupe aux sessions liées à • Montrer comment ceci épargnera
l’allaitement maternel, à la du temps à l’avenir, en raison de la
75
consultation volontaire du VIH et à réduction des problèmes liés à
la consultation en alimentation l’allaitement maternel dus aux
d’enfant en bas âge. maladies.

• Chercher l’appui des ONG


locales, des groupes de soutien aux
mères, etc., pour les séances
d’éducation.

• Intégrer les thèmes sur


l’allaitement maternel dans d’autres
séances d’éducation prénatale, sur
l’accouchement, les soins infantiles
et la nutrition.

- Les matériels de promotion et • Demander au personnel de


d’éducation ne sont pas souvent reproduire ou d’adapter les
adaptés à différents groupes matériels de promotion ou éducatifs
éducatifs, culturels et pour satisfaire les besoins locaux.
de langue.
• Développer avec les
établissements sanitaires, les
matériels de formation.

- Les mères sont peu disposées à • Demander au personnel de se


recevoir l’information ou les charger du conseil de groupe
instructions, ou ignorent que pendant que les mères patientent
l’information leur est nécessaire. pour la consultation.

• Demander au réceptionniste ou
au concierge du service de santé
d’encourager la participation aux
sessions d’éducation d’allaitement
maternel.

• Demander au personnel clinique


de consacrer du temps pour
conseiller et souligner son
importance pendant les
consultations.

• Demander au personnel de
préparer des matériels adaptés que
les mères peuvent prendre avec
elles quand elles quittent le service
de santé. Inclure les directives sur
76
l’allaitement maternel, une vue
d’ensemble des "Dix conditions" et
les supports de l’allaitement
maternel, la liste des groupes de
soutien des mères et toutes autres
ressources de la communauté, etc.

• Tenir une éducation prénatale


supplémentaire tard dans la soirée
pour les travailleuses actives.

• Aménager un centre ou un
secteur de ressources où les mères
peuvent regarder ou emprunter des
livres sur l’allaitement maternel
intégré, des articles, des vidéos, ou
d’autres matériels, a leur propre
convenance.

• Pour les mères VIH+, l’éducation


de groupe en alimentation de
l’enfant en bas âge et VIH peut ne
pas être appropriée. Fournir aux
mères une liste de différents
conseillers, intégrant les mères
VIH+ formées en alimentation de
l’enfant en bas âge, les conseillers
volontaires et les autres ressources
de la communauté qui rendront
visite à la mère VIH+ à domicile si
elle le souhaite.

• Demander aux praticiens privés


de référer leurs patientes aux
classes sur l’allaitement maternel,
aux services de soutien sur
l’éducation de l’alimentation de
l’enfant en bas âge et VIH.

- Les femmes enceintes sont • Conseiller toutes les femmes


effrayées ou peu disposées à subir enceintes sur l’importance du CTV.
le conseil et test volontaire (CTV).
Elles ne peuvent alors pas prendre • Déterminer les contraintes locales
des décisions sur les options à accepter le CTV
d’alimentations autres que
77
l’allaitement.
• Si une mère sait qu’elle est VIH+,
une salle privée pour l’alimentation
du jeune enfant est aménagé pour
qu’une mère puisse faire le choix de
l’alimentation infantile approprié et
que le personnel puisse garder la
confidentialité.

• Déterminer le temps nécessaire


pour conseiller les femmes sur ces
questions. Exposer les diverses
options pour satisfaire leurs besoins.
Des volontaires de la communauté
peuvent être utiles pour sensibiliser
les mères avant leur assistance à la
CPN.

- Les administrateurs de santé • Des réunions peuvent être tenues


disent qu’il n’y a pas assez de avec les décideurs nationaux de
fonds pour créer le nouvel espace santé pour les inciter à trouver un
pour la consultation confidentielle secteur pour les activités
pour le personnel additionnel du
CTV en VIH ou pour la consultation
en alimentation de l’enfant en bas
âge.

- Les membres du personnel de • Former le personnel sur la


santé ont des connaissances et manière de fournir une consultation
des faibles qualifications cliniques appropriée dans le contexte du VIH.
sur le VIH, la TME et la
consultation en alimentation de
l’enfant en bas âge.

78
CONDITION 4 : Initiation à l’allaitement maternel dans la demi-heure qui
suit l’accouchement.

Problèmes Solutions

- Aspiration systématique de tous • Discuter les raisons anatomiques


les bébés juste après et physiologiques qui font que le
l’accouchement (ce que le nouveau-né, en pleurant, libère ses
personnel de santé a appris à voies aériennes.
l’école).

- Manque de personnel pour • Demander au Chef du personnel


chronométrer ou assister le de réévaluer les procédures
déclenchement de l’allaitement nécessaires justes après la
maternel vu le nombre naissance
d’accouchements et les autres
procédures programmées juste • Réorganiser "les ordres établis"
après la naissance. La durée pour accorder du temps au contact
prescrite du contact peau à peau immédiat et à l’allaitement maternel
est trop longue (au moins 30 pour les mères qui ont choisi
minutes). l’allaitement maternel. Par exemple,
passer en revue avec le personnel
les 5 conditions de l’OMS sur les
"recommandations à la chaîne" -
dont le séchage immédiat, le
contact peau à peau, l’allaitement
maternel, et remettre à plus tard la
pesée et le bain.

• Renforcer les aspects positifs du


changement : minimiser le
chronométrage, pas besoin de
chauffer l’enfant en bas âge,
séparation minimale de la mère et
de l’enfant en bas âge, etc.

• Apprendre au personnel à
examiner le bébé sur le ventre
même de la mère.

• S’assurer qu’un conseiller


volontaire en allaitement maternel
aide les mères à allaiter plus tard
après la naissance, si le personnel
est trop occupé. La mère et le bébé
peuvent être laissés à eux-mêmes,
une grande partie du temps, afin de
79
mieux se connaître, alors que le
personnel continue à travailler.

• Si la salle de travail et
d’accouchement est immédiatement
indispensable pour une autre
naissance, demander au personnel
de déplacer la mère et le bébé dans
une salle vide avoisinante et à
l’infirmière de dresser une fiche
d’examen si besoin.

- Mère trop fatiguée après • Expliquer que c’est souvent une


l’accouchement pour alimenter fausse idée. Si la mère est
l’enfant en bas âge. encouragée à prendre son bébé,
elle le fera de bon gré.

• Se charger du soutien à
l’allaitement maternel.

• Insister sur l’importance du fait


que les mères allaitantes ont bien
reçu pendant la grossesse une
instruction, entre autres que la mère
et le bébé sont alertes après
l’accouchement.

- Les lits de la salle • Placer l’enfant en bas âge sur le


d’accouchement sont trop étroits. ventre de la mère. Elever la tête de
Si l’enfant en bas âge est placé la mère avec un oreiller, une
avec la mère (qui peut être très couverture ou même son propre
fatiguée), l’enfant en bas âge peut habit. S’il y a danger pour l’enfant
tomber alors qu’il n’y a pas en bas âge de tomber du lit étroit,
surveillance constante. envelopper ensemble délicatement
la mère et le bébé avec un drap ou
du tissu.

• Alternativement, retourner la mère


d’un côté et rempiler le nouveau-né
contre elle pour l’allaitement.

80
- Il faut surveiller les mères et les • Demander au personnel de la
bébés, donc disposer de lumière, salle d’accouchement de grouper
de personnel, d’équipements. les procédures, par exemple, à la
fois, évaluation de l’état maternel et
de l’état infantile et s’en tenir aux
signes essentiels, avant de laisser
seuls la mère et l’enfant en bas âge.

- Si la salle d’accouchement est • Passer en revue les 5 conditions


froide, il fait trop frais pour de l’OMS sur les "recommandations
l’allaitement maternel immédiat et à la chaîne" (voir condition 4)
le bébé doit être transféré à la
nursery ou dans la chambre de la • Démontrer au personnel, en
mère pour la première alimentation. prenant la température sous le bras
du bébé, que le contact peau à
peau avec la mère fournit assez de
chaleur au bébé.

• Si la salle d’accouchement est


vraiment froide, voir s’il est possible
de relever la température.

- Le personnel périnatal pense que • Passer brièvement en revue avec


l’allaitement maternel de 30 à 60 le personnel, la raison des premiers
minutes après la naissance est une allaitements maternels très
priorité moindre par rapport aux précoces qui sont liés au succès de
autres procédures. l’allaitement maternel continu, (bébé
éveillé et alerte dans la première
heure, avec sens et réflexes de
rampement vifs, promptitude de la
mère dans la première heure, etc.)

• Convaincre les médecins de


suggérer aux mères quand
commencer l’allaitement maternel.

• Demander au personnel
responsable d’ajouter la "période du
déclenchement de l’allaitement
maternel" au diagramme du bébé.

• Souligner les avantages


physiologiques et psychologiques
de l’allaitement maternel précoce
81
pendant la formation du personnel.
Une fois le personnel
d’accouchement formé, souligner le
lien critique entre la gestion de
l’allaitement maternel et la première
heure, temps très important et
spécial à cet égard.

CONDITION 5 : Montrer aux mères comment allaiter et comment maintenir


la lactation même si elles sont séparées de leurs bébés.

Problèmes Solutions

- Dans les formations sanitaires • Intensifier la consultation pendant la


où le séjour du post-partum est période prénatale.
très court, il y a peu de temps
pour la consultation. • Attribuer à nouveau au personnel de
nurseries de la consultation.

• Si un minimum de temps est


disponible pour la consultation
individuelle, s’arranger pour que la
majeure partie de l’instruction soit
fournie pendant l’éducation de groupe.

• Exiger que le personnel hospitalier


observe au moins un allaitement
maternel avant la sortie du couple
mère/bébé.

• Employer des volontaires pour faire


des rondes et fournir les conseils. Se
charger de former des volontaires et
leur fournir des directives quant à
leurs rôles et restrictions.

• Prévoir des sections disponibles


d’éducation en alimentation de
l’enfant en bas âge (allaitement
maternel et méthodes d’alimentation
de remplacement localement
disponible et approprié) après
l’accouchement
82
• Demander au personnel de
montrer des vidéos pour renforcer
les techniques d’allaitement maternel
si le temps pour l’éducation ou
l’instruction de chevet est limité.

- Hésitation du personnel à fournir • La formation doit inclure les bases


la consultation en allaitement sur la TME et l’examen des directives
maternel en raison du manque de et des politiques d’alimentation/ TME
compétence. globales et nationales de l’enfant en
bas âge.

• Fournir des feuillets d’instruction


sur les conseils à donner aux
problèmes de l’allaitement maternel
comprenant les directives pour la
consultation des mères VIH+ ou de
statut inconnu.

• Etablir une liste des membres du


personnel qui ont accompli les
pratiques de l’allaitement. Encourager
les autres membres du personnel de
santé à demander de l’aide à ces
membres expérimentés donnant les
conseils aux mères.

• S’assurer qu’une partie intégrale


de la formation inclut une expérience
clinique de travail avec les mères
allaitantes, et de traitement des
problèmes de l’alimentation de
remplacement localement,
appropriée, la suppression de la
lactation, la gestion de l’engorgement
et les risques énormes de la TME en
cas d’allaitement maternel.

- Manque de compréhension du • Au cours des discussions avec le


personnel sur l’importance de personnel, souligner l’importance du
l’allaitement maternel dans la soin des patientes et des jeux de rôle
période immédiate du post- en allaitement maternel à cet égard.
partum. Problèmes provoqués par
des messages imprécis ou • Encourager les formateurs à
contradictoires. conduire des ateliers de groupes
83
avec le personnel soignant sur ce qui
leur ont été enseignés et pourquoi ils
font ce qu’ils font, et dresser les
problèmes identifiés.

- Crainte du personnel et des • L’utilisation du lait maternel


mères sur l’utilisation du lait d’autres mères sont acceptables
maternel stocké pour alimenter dans certaines dispositions et non
d’autres bébés en raison de la acceptables dans d’autres. La
transmission du VIH. recherche formatrice locale
démontrera si les mères choisiront
ces dernières comme méthodes
d’alimentation alternatives.

• Le lait maternel exprimé d’une


donatrice devra être soumis à un
traitement thermique selon la plupart
des recommandations de l’OMS.

• Les traitements du lait par


stérilisation ne sont plus encouragés
comme option d’alimentation, bien
qu’il y ait des exceptions à cela,
comme dans le cas d’un membre de
famille reconnu VIH négatif

- Manque de zone et • Aucun équipement sophistiqué


d’équipement de stockage du lait. n’est nécessaire pour le stockage du
lait. Seul un réfrigérateur et des
récipients de collecte propre pour le
lait exprimé sont exigés.

• Le stockage du lait peut ne pas


être nécessaire si les mères
hospitalisées ont accès jour et nuit à
leurs enfants en bas âge pour
l’allaitement maternel.

- Les enfants en bas âge en • Offrir l’information sur les effets


bonne santé tomberont malades protecteurs de l’allaitement maternel
s’ils sont gardés avec leurs mères et les risques sanitaires des
malades et hospitalisées. nouveau-nés s’ils ne sont pas gardés
84
avec leurs mères et allaités.

- Les mères malades • Demander au personnel d’évaluer


hospitalisées ne pourront prendre cas par cas le problème. Un parent
soin de leurs nouveau-nés que ou un ami devra s’occuper de
s’ils sont ensembles. l’enfant en bas âge dans certaines
situations, «rooming-in» dans
d’autres.

- La consultation sur • Aider le personnel à comprendre


l’alimentation de remplacement les dangers si toutes les mères
donnera un mélange de voient les démonstrations sur
messages à toutes les mères et l’alimentation de remplacement et
peut nuire à l’allaitement. reçoivent de faux messages sur
l’allaitement. Ici encore, il est aussi
important que le personnel
comprenne les dangers si la formule
donnée par les mères est disponible.
Les dangers sont réduits au
minimum si l’IHAB est fort et si
seulement les mères de statut VIH+
connu sont conseillées sur les
options d’alimentation autres que
l’allaitement.

CONDITION 6 : Ne donner aux nouveau-nés aucune nourriture ni boisson


autre que le lait maternel à moins d’une indication médicale.

Problèmes Solutions

- Les membres du personnel ou • Passer en revue avec le


les mères sont inquiets ou personnel, la recherche de la
confondent l’option d’alimentation sécurité relative des différentes
la plus sûre pour les mères VIH+ options d’alimentation (Coutsoudis
et peuvent penser que 1999,2001 et OMS 2000)
l’alimentation de remplacement
et/ou l’alimentation mixte est plus • Passer en revue avec le
sûre que l’allaitement maternel personnel, les risques qu’une mère
exclusif. VIH+ doit peser pour décider sur la
méthode d’alimentation infantile qui
sera la meilleure pour elle.

85
- Les mères VIH+ ont peur de ne • La consultation prénatale pour
pouvoir allaiter puisqu’elles ont le toutes les mères sur le VIH est
SIDA. Certaines craignent des essentielle. Les aides dissipent les
abus physiques. mythes sur le VIH et la TME, et
aident également les mères VIH+ à
peser les solutions du stigmate pour
elles-mêmes et leurs familles avant
l’accouchement.

• Le soutien de suivi des mères


VIH+, indépendamment de leur
choix d’alimentation infantile est
aussi important que le suivi des
mères allaitantes.

- Les membres du personnel ou • S’assurer que le personnel et les


les mères s’inquiètent que le lait mères aient reçu des informations
ne soit insuffisant pour les bébés sur la suffisance et les avantages du
dans les premières heures ou les colostrum et le fait que rien d’autre
jours après l’accouchement, en n’est nécessaire (ni eau, ni thé, ni
raison du retard de la montée du formule infantile) en plus du lait
lait mature. maternel. Inclure le fait qu’il est
normal que le poids d’un bébé
baisse pendant les 48 premières
heures.

• Pour les mères VIH+ qui ont


choisi l’allaitement maternel, il est
essentiel qu’elles ne comprennent
qu’aucune alimentation autre que le
lait maternel (dont le colostrum) ne
devrait être donné à leurs bébés.

- Les membres du personnel ou • Etablir un comité de revue de


les mères craignent que les littérature et des résultats actuels
bébés soient déshydratés ou liés à cette solution lors d’une
hypoglycémiques si le lait réunion du personnel.
maternel seul est donné.
• S’assurer que les membres du
personnel se rappellent des signes
quand les bébés ont besoin d’être
allaités et les encourager à
transmettre cette information aux
mères inquiètes de l’insuffisance de
leur lait.
86
• Assurer de brèves sessions de
formation sur le tas pour démontrer
comment évaluer l’efficacité de
l’allaitement et donner une pratique
dirigée par des infirmières faisant
leurs propres évaluations.

• Ne pas donner de l’eau sucrée


dans le service.

- Supplémentation à la demande • Informer les mères pendant la


des mères. période prénatale et postnatale
précoce sur les problèmes qui
résultent de la supplémentation.

• Selon la politique nationale ou de


la formation sanitaire, il peut ou ne
peut pas y avoir de petits stocks
d’alimentation de rechange pour les
mères VIH+.

- Les mères VIH+ demandent • Conseiller les mères sur les


l’alimentation de remplacement. risques de l’alimentation mixte et ou
ceux de l’alimentation de
remplacement; l’allaitement maternel
exclusif est la meilleure manière de
réduire les risques de transmission
du VIH.

• Pour les mères qui ont choisi


l’alimentation de remplacement, il
est préférable qu’elles commencent
à l’acheter dès l’accouchement pour
avoir des provisions en alimentation
de remplacement. Elle devra
soutenir cette méthode
d’alimentation tant que le bébé a
besoin de substitut du lait maternel.

• Selon la politique nationale et la


politique de la formation sanitaire, il
peut ou ne peut pas y avoir de petits
stocks d’alimentations de rechange
pour les mères VIH+, mais il est
87
important de considérer le point
ci-dessus.

- Certaines mères sont trop • S’assurer que les membres du


sous-alimentées pour allaiter. personnel se rendent compte que
même des mères sous-alimentées
produisent assez de lait pour leurs
enfants en bas âge si elles allaitent à
la demande.

• Dans les cas où c’est la famille


qui fournit la nourriture de la mère
pendant son hospitalisation, saisir
l’occasion pour informer les
membres de la famille de
l’importance d’une nutrition saine
pour la mère et les choix diététiques
peu coûteux et nutritifs.

- La consultation et l’appui • Persuader que les coûts seront


nécessaire pour réaliser plus que compensés grâce à
l’allaitement maternel exclusif l’épargne que fera la formation
coûtent trop chers. sanitaire en réduisant au minimum
l’achat, la préparation et la fourniture
des substituts du lait maternel.
Souligner que l’épargne s’accroîtra
également par la réduction des
infections néonatales, de la diarrhée,
etc.

- Certains médicaments donnés • Demander au département


à la mère sont considérés comme pharmaceutique de préparer une
contre-indiqués à l’allaitement. liste des médicaments qui sont
compatibles et incompatibles avec
l’allaitement.

- Les mères se sentiront reniées • Remplacer les échantillons de


si la distribution des échantillons substituts du lait maternel par "un
ou des cadeaux cesse à la sortie paquet allaitement maternel", qui
de la formation sanitaire. inclut l’information sur l’allaitement
maternel et les coordonnées pour
obtenir le soutien, et peut inclure des
88
échantillons de produits qui
n’entravent pas l’allaitement
maternel.

CONDITION 7 : La pratique du rooming- in permet aux mères et enfants


de rester ensemble 24 heures sur 24.

Problèmes Solutions

- Il est difficile de suivre l’état d’un • Rassurer le personnel que les


bébé en rooming-in pour le bébés sont mieux auprès de leurs
personnel de nursery. Un seul mères avec les avantages
membre est suffisant pour supplémentaires de sécurité, de
soigner un certain nombre de chaleur et d’alimentation à la
bébés. demande. La "literie-in ", si
culturellement acceptée, fournit la
meilleure situation pour gagner tous
ces avantages et élimine la
nécessité d’acheter des berceaux.
Les mères peuvent être aidées
quand leurs enfants en bas âge sont
en rooming-in ou literie-in en alertant
le personnel si des problèmes
surgissent.

• Faire admettre que la surveillance


24 heures sur 24 n’est pas
nécessaire. Les contrôles et la
disponibilité périodiques du
personnel à répondre aux besoins
des mères sont néanmoins
nécessaires

- Les mères doivent se reposer • Demander au personnel de


après l’accouchement (en rassurer les mères que le "rooming-
particulier la nuit) alors que les in" est le meilleur pour leurs bébés
bébés doivent toujours manger. et que le personnel de santé est
Notamment après les disponible dans l’unité pour les aider
césariennes, les mères ont si nécessaire.
besoin de temps de récupération.
Les bébés devraient être nourris • Demander au personnel de
artificiellement pendant cette discuter avec les mères le fait que
période plus les bébés sont avec elles, plus
89
elles comprendront ce qui est
normal et ce qui est anormal et
comment fournir le bon soin. Il est
préférable de faire la pratique
(même la nuit) à la formation
sanitaire, tant que le personnel est
disposé à les aider en cas de
besoin.

• Suggérer au personnel que les


mères allaitantes pourront mieux
dormir si leurs bébés sont avec
elles.

• S’assurer que le personnel sait


aider les mères césarisées sur les
techniques et les positions de
l’allaitement maternel.

• Si l’anesthésie régionale ou locale


est employée pendant les
césariennes, l’allaitement maternel
précoce aura moins de
• problème. Cependant, une mère
césarisée sous anesthésie générale
peut allaiter dès qu’elle sera
consciente et si un membre du
personnel la soutient.

- Les mères accouchées peuvent • Rassurer les mères qu’une mère


s’inquiéter si elles sont dans la VIH+ n’est pas à écarter. Expliquer
même chambre que des mères aux mères qui croient que les mères
VIH+ en raison des fausses idées VIH+ "isolées" peuvent nuire les
sous-entendant que personnes vivant avec le VIH et
les VIH+ sont à écarter. SIDA et les pousser à perpétuer des
fausses idées sur le VIH (voir
condition 2 ci-dessus).

- Les taux d’infection seront plus • Faire admettre que le danger de


élevés que dans les nurseries l’infection est moindre quand les
quand les mères et les bébés bébés restent avec leurs mères que
sont ensembles. dans les nurseries où ils seront plus
exposés.
90
• Fournir les données du rooming-in
et allaitement (diminution du taux
d’infection, de la maladie
diarrhéique, des otites et méningite
néonatales).

- Si on autorise les visites en • Souligner que les bébés reçoivent


rooming-in. il y aura élévation du l’immunité à l’infection grâce au
danger d’infection et de colostrum, et que l’exposition à
contamination. Dans les cas où l’infection est réellement moindre
l’on permet aux visiteurs de avec le rooming-in que dans les
fumer, c’est un risque sanitaire nurseries.
pour le bébé. Certaines mères se
croient devoir amuser leurs • Pour concentrer les mères sur
visiteurs et de ce fait, elles leurs bébés, limiter les horaires et le
pensent disposer de temps pour nombre de visite, et interdire le
leurs bébés une fois sortis de la tabagisme.
formation sanitaire.

- Les salles sont trop étroites. • Pas besoin d’avoir des berceaux
pour les enfants en bas âge. Aucun
espace supplémentaire n’est utile en
cas de "literie-in"

- Les bébés tomberont des lits • Souligner que les nouveau-nés ne


des mères. se déplacent pas. Si les mères sont
conscientes, s’arranger pour que les
lits soient accostés au mur ou, si
culturellement accepté, disposer de
lits jumeaux, les mères maintenant
leurs bébés au centre.

- Le rooming-in. sans séparation • Etudier les bonnes procédures.


de plus d’une demi-heure semble Certaines ne sont pas nécessaires
impraticable car certaines (pesée du bébé avant et après
procédures de tâches pour les l’allaitement maternel). D’autres
bébés doivent être exécutées en peuvent être exécutées dans la salle
dehors des salles des mères. même de la mère. Passer en revue
les avantages de l’allaitement et le
gain de temps pour le médecin
quand il examine l’enfant en bas âge
devant la mère.

91
- Les patients des cliniques ou • Le meilleur pour les patients
formations sanitaires privées publics est également le meilleur
croient avoir le privilège de pour les patients privés
maintenir leurs bébés dans les
nurseries de les alimenter • Le projet pilote « examen en
artificiellement et de recevoir rooming-in » est valable aussi bien
l’aide experte du personnel de dans les formations sanitaires
nursery, etc. privées que dans les formations
sanitaires publiques.

- Certaines formations sanitaires • Considérer l’épargne


privées se font de l’argent à partir compensatoire du rooming-in (moins
des frais de nursery et sont alors d’utilisation des substituts de lait
peu disposées à fermer ces maternel, moins de temps du
unités personnel pour la préparation des
biberons et pour les soins de
nursery, moins de maladie infantile)
etc.

• Reconsidérer la continuité à
percevoir les mêmes honoraires une
fois le personnel de nurseries
congédié, en se réappropriant les
frais d’hospitalisation des mères et
bébés.

- Les bébés sont plus faciles à • Suggérer au personnel qu’ils


enlever en rooming-in que dans demandent aux autres mères, aux
les nurseries. membres de famille, ou aux
membres du personnel de veiller sur
le bébé quand la mère s’absente de
la salle.

• Les mères doivent savoir qu’il n’y


ait aucune raison que les bébés
soient enlevés sans qu’elles le
sachent.

- Une mère VIH+ hospitalisée ne • Pour une mère VIH+ qui choisit
sera pas protégée de la l’alimentation de remplacement,
confidentialité postnatale si elle garder la confidentialité. La mère
pratique l’alimentation de aura déjà été conseillée pendant la
92
remplacement à son enfant période prénatale et a pris une
décision sur l’alimentation de
remplacement la plus appropriée
pour son bébé.

• Pour une mère VIH+ qui choisit


l’allaitement, elle devrait être
soutenue à allaiter exclusivement
comme les autres mères et il n’y
aura aucune différence de soin.

• Fournir le soin nécessaire pour


les mères VIH+. Tout le personnel
devrait être formé pour être
sensibilisés aux solutions de
confidentialité.

CONDITION 8 : Encourager l’allaitement maternel à la demande

Problèmes Solutions

- L’alimentation à la demande est • Rappeler au personnel que la capacité


bien, mais ne fournit pas assez de de l’estomac de l’enfant en bas âge est
lait pour le bébé. Le colostrum est de 10 à 20 ml à l’accouchement et que la
insuffisant et la supplémentation est quantité de colostrum est
nécessaire physiologiquement assortie.

- Dans les cas où le rooming-in n’est • Le rooming-in prendra moins de temps


pas pratiqué, on économise le au personnel plutôt que de garder les
temps et l’effort du personnel si les bébés en nursery, les alimenter par les
bébés sont en nursery au lieu de les substituts du lait maternel ou les amener
ramener à des heures imprévisibles auprès de leur mère pour l’allaitement.
auprès de leurs mères pour
l’allaitement

- Quand les bébés sont pris hors • Encourager le médecin à examiner les
des salles pour des examens, des bébés dans les chambres même des
tests de laboratoire, les procédures mères, Souligner l’épargne en temps
d’alimentation à la demande ne sont puisque les questions des mères peuvent
plus respectées. être répondues, et les éducations
fournies en même temps. Suggérer que
la satisfaction de la patiente augmente
93
également en conséquence.

• Assurer au personnel que d’autres


procédures, telle la pesée, sont faisables
dans les chambres des mères.

• Demander au personnel d’essayer de


programmer les procédures
d’alimentation qui doivent être exécutées
en dehors des salles pour permettre aux
mères d’accompagner leurs bébés afin
qu’elles puissent allaiter à la demande.

• Informer le personnel que les bébés ne


doivent pas être suppléés par des
aliments de complément. Si besoin, les
mères devraient être appelées pour
allaiter.

- Les horaires de visites trop • Raccourcir les heures de visites ou les


longues ou sans restriction, limiter (2 visiteurs par patient ou
interfèrent sur l’allaitement maternel seulement la famille et les grands
à la demande. Les mères peuvent parents directs).
être embarrassées à allaiter devant
les visiteurs ou peuvent être trop • Fournir aux mères des plaques « Ne
épuisées, après, pour allaiter leurs pas déranger », à mettre sur leurs portes
bébés. (en chambre privée) quand elles se
reposent ou allaitent leurs bébés.

• Demander aux instructeurs


d’éducations prénatales de souligner
l’importance de limiter les horaires de
visites pour accorder plus de temps au
couple mère/bébé (apprentissage,
allaitement et repos).

CONDITION 9 : Ne donner aucune tétine ni artifice calmant aux enfants en


bas âge.

Problèmes Solutions

- Quand les enfants en bas âge • Les bébés peuvent pleurer pour une
sont dérangés, les artifices variété de raisons. Demander au
94
calmants les aideront à s’apaiser. personnel d’explorer les solutions de
En outre, les enfants rechange aux
en bas âge peuvent ne pas avoir artifices calmants (encourager la mère à
faim, mais doivent constamment prendre le bébé, à donner le sein, à
sucer. vérifier la couche), probablement par une
discussion de groupe.

- Le personnel soignant et/ou les • S’assurer que le personnel et les mères


mères ne croient pas que connaissent les problèmes liés à l’usage
l’utilisation des artifices calmants des artifices calmants (interfère sur la
pose des problèmes. réponse motrice orale à l’allaitement,
facilement souillé).

• Constituer un comité ad hoc pour


passer en revue la littérature et pour faire
une présentation au personnel administratif
et médical, sur les questions liées à
l’utilisation des artifices calmants.

• Notifier au personnel et aux patients


"Plus d’artifice calmant pour les enfants en
bas âge allaités", et en énumérer les
raisons.

• Si la mère demande un artifice calmant,


discuter des problèmes qu’il peut poser.
Lui demander de signer un consentement
écrit dans lequel sont notés les risques de
confusion de mamelon, la nuisance de
l’allaitement et la contamination.

• Dans les établissements où la


contamination des artifices calmants peut
donner la diarrhée ou toute autre maladie,
il est préférable d’encourager l’utilisation
d’un doigt lavé de la mère ou de la famille
comme artifice calmant.

- Des artifices calmants sont • Calculer l’épargne de la formation


donnés gratuitement pour les sanitaire en n’achetant pas des artifices
mères qui en demandent. calmants ou des tétines artificielles.

• Etablir une politique déclarant que la

95
formation sanitaire ne fournira pas les
artifices calmants et que les mères qui
souhaitent leur utilisation doivent en
apporter.

- Les enfants en bas âge ne • Fournir au personnel des exemples (par


peuvent pas boire à la tasse. la vidéo, les glissières, ou la visite)
d’enfants en bas âges alimentés à la
tasse dans les autres formations
sanitaires.

• Souligner la praticité et la sûreté de


l’alimentation à la tasse.

- Les tasses, seringues et cuillères • Les types spéciaux de tasses, de


coûtent chères. seringues et de cuillères ne sont pas
nécessaires. Elles doivent juste propres.

CONDITION 10 : Créer des groupes de soutien à l’allaitement maternel et


leur référer les mères à la sortie de la formation sanitaire ou de la clinique.

Problèmes Solutions

- Les membres du personnel de la • Constituer un comité ad hoc intégrant


formation sanitaire sont peu des représentants de la formation sanitaire,
familiers aux bonnes sources des cliniques locales et tous les
d’appui à l’allaitement maternel groupements de soutien aux mères qui
auxquelles ils peuvent référer les peuvent être identifiés. Demander aux
mères. groupements de développer une liste de
ressources à rendre disponible, pour le
personnel hospitalier, les médecins locaux
et les mères.

• Encourager les groupes de soutien local


à se réunir de temps à autre au sein de la
formation sanitaire.

• Assurer des groupes de soutien à


l’allaitement maternel dans la communauté
pour fournir un rapport au personnel sur les
96
services qu’ils offrent.

- Existence de l’impression • Si les chefs d’établissement ne sont pas


erronée que les professionnels de disponibles pour organiser et faciliter les
santé ne sont pas censés être groupes de soutien des mères, voir le
impliqués dans l’organisation ou la personnel de santé. Si les membres du
facilitation des groupes de soutien personnel de santé sont impliqués, ils
des mères doivent être formés pour ne pas diriger ou
dominer les groupes. En tant que chefs, ils
peuvent recevoir une formation
additionnelle et assurer le travail de
groupe.

- Les chefs de groupe de soutien • S’assurer que les chefs de groupe de


et leurs membres peuvent fournir soutien sont formés et que les mères elles-
des informations incorrectes. mêmes reçoivent du personnel hospitalier
une éducation prénatale et postnatale
précise sur l’allaitement maternel.

- Les Chefs de service et le • Voir si des groupes ou des volontaires


personnel hospitalier sont déjà bien informés peuvent les aider, ou même
débordés : l’organisation des prendre la pleine responsabilité de cette
groupes de soutien serait une activité.
imposition sérieuse.

- L’appui « mère à mère » ne • Explorer les mécanismes de soutien


fonctionne pas culturellement. culturellement appropriés pour les mères
allaitantes.

• Impliquer des organismes traditionnels


ou religieux fournissant l’appui en
allaitement maternel des mères.

• Renforcer le rôle de la famille élargie


dans le soutien de l’allaitement maternel en
fournissant aux membres de famille des
informations mises à jour sur l’allaitement
maternel.

97
- Le suivi par la formation • Examiner quels mécanismes de suivi
sanitaire est trop coûteux. Les sont les plus faisables dans la situation
visites à domicile sont impossibles locale, en considérant les contraintes.
ou seulement possibles en
urgence ou pour les patientes à • Assurer l’évaluation et l’appui en
risque très élevé. Le contact par allaitement maternel pendant les visites
téléphone est impossible ou, du postnatales.
moins, incertain.
• Arranger des visites à domicile, au moins
pour les mères à risque élevé d’échec de
l’allaitement maternel.

• Référer les mères aux centres de santé


de la Communauté, informer le personnel
de santé et/ou les groupes de volontaire
qui peuvent fournir l’appui.

98
Exemple d’une politique hospitalière dans le contexte du VIH

1. Avoir une politique écrite de l’IHAB à communiquer à tout le


personnel de santé.

2. Former tout le personnel de santé pour la mise en application de


cette politique.

3. Informer toutes les femmes enceintes sur les avantages, la gestion et


les pratiques optimales de l’allaitement maternel, prenant en
considération la transmission mère / enfant; développer le conseil et test
volontaire du VIH (CTV) si disponible, conseiller toutes les femmes sur
les avantages de connaître leur statut de VIH afin de prendre des
décisions sur l’alimentation infantile.

4. Initier l’allaitement maternel précoce, le contact peau à peau


mère/bébé (tenir leurs bébés après qu’ils soient bien séchés,
indépendamment du choix d’alimentation pendant 1 heure). Toute autre
alimentation devrait être retardée jusqu’à ce que les bébés soient
stables.

5. Montrer aux mères comment allaiter, comment exprimer le lait


maternel et, si médicalement indiqué, comment préparer et donner les
autres alimentations, comment maintenir les pratiques optimales
d’alimentation et le soin du sein.

6. Ne donner aux nouveau-nés aucune nourriture ni boisson autre que


le lait maternel, à moins d’une indication médicale, et encourager
l’allaitement maternel exclusif pendant six mois (les mères VIH+
devraient être conseillées sur les risques de ne pas allaiter
exclusivement ou de donner une alimentation de remplacement à leurs
bébés).

7. La pratique du rooming-in permet aux mères et aux enfants en bas


âge de rester ensemble 24 heures sur 24.

8. Encourager l’allaitement maternel à la demande et satisfaire les


différents besoins des mères et des enfants en bas âge non allaités.

9. Ne donner aucune tétine ni artifice calmant aux enfants en bas âge.

10. Stimuler la création de groupes et de systèmes d’appui à


l’allaitement / alimentation et leur référer les mères à la sortie de la
formation sanitaire ou de la clinique, et maintenir le suivi par le
personnel de santé pour toutes les solutions d’alimentation.

99
1. ACTIVITES NECESSAIRES POUR METTRE EN APPLICATION LES
SOLUTIONS

CONDITION 1: Avoir une politique écrite de l’allaitement maternel à


communiquer à tout le personnel de santé.
 Identifier un groupe de personnes qui fournira l’appui pour
développer une politique et un plan d’allaitement maternel de la
formation sanitaire et aborder les questions sur l’alimentation de l’enfant
en bas âge si la mère est infectée par le VIH. Le groupe peut inclure des
dirigeants de diverses unités du Ministère de la Santé incluant la
nutrition, la santé primaire, les programmes Rhésus, le VIH et SIDA, etc.
 Demander au groupe de développer l’ébauche de la nouvelle
politique d’alimentation de l’enfant en bas âge qui suit les directives
nationales sur l’allaitement maternel et la nutrition de l’enfant en bas âge,
le Code national de Commercialisation des Substituts du Lait Maternel et
les directives nationales sur le VIH et/ou la TME. Si une politique de
l’alimentation de l’enfant en bas âge existe, effectuer les changements
nécessaires pour le soutien de l’allaitement maternel et permettre
également aux mères de connaître leur statut de VIH afin qu’elles
puissent prendre des décisions sur l’option de l’alimentation de l’enfant
en bas âge.
 Etablir un comité interne multidisciplinaire de groupe pour la politique
et le plan présentés au début. Inclure les représentants de toutes les
unités ou départements concernés. Une fois la politique et le plan
discutés, demander aux membres du comité d’identifier les contraintes
pour la mise en application des politiques spécifiques, ainsi que les
solutions potentielles. Au besoin, constituer des petits groupes pour
travailler sur des contraintes ou des problèmes spécifiques.
 Mener à bonne fin et montrer la politique et le travail écrit sur
l’allaitement maternel de la formation sanitaire avec le personnel cible
pour lancer les changements requis pour la mise en application.
 La politique peut inclure les directives suivantes :

• Comment les "10 conditions à l’allaitement maternel réussi" seront


mises en application dans le contexte du VIH et en coordination avec
les autres directives nationales existantes.

• Les questions à aborder sur la nutrition maternelle.

• L’allaitement maternel des enfants en bas âge de faible poids de


naissance et des enfants en bas âge accouchés par césarienne.

• L’achat et l’utilisation des substituts du lait maternel.

• Les raisons médicales acceptables de la supplémentation (voir


liste OMS/UNICEF et se référer aux risques liés aux mères VIH+
n’allaitant pas par rapport à l’alimentation de remplacement).
100
• L’importance de persuader les femmes enceintes pour le conseil
et test volontaire de VIH (CTV).
• L’importance de fournir la consultation et l’éducation individuelle
sur l’alimentation de remplacement aux mères VIH+ qui choisissent
de ne pas allaiter, plutôt que l’éducation de groupe qui viole la
confidentialité.

• L’éducation sur les risques d’allaiter au biberon.

• Comment fournir la consultation pour les femmes qui choisissent


l’alimentation par formule sans soutien de la formation sanitaire.
 Coder les solutions relatives, par exemple interdire i) les donations
(inférieures à 80% du prix de détail) ii) les substituts gratuits et peu
coûteux du lait maternel, iii) la distribution des échantillons de substituts du
lait maternel, iiii) les cadeaux ou les dons, iiiii) l’utilisation de matériels
distribués par les sociétés.
 Interdire la pratique, si elle existe, de donner les noms des sociétés
fabricant ou distribuant des substituts aux femmes enceintes ou
récemment accouchées.
 Stocker hors de la vue tous les approvisionnements en substituts,
biberons, etc., nécessaires à la formation sanitaire.
 Assigner des responsabilités et du temps au personnel lié à
l’exécution de la politique d’allaitement maternel.
 Travailler avec le personnel indiqué pour développer les plans afin de
surveiller l’exécution de la politique et les effets de l’initiative sur la
connaissance et les pratiques du personnel, la satisfaction et la qualité du
soin.
 Faire la publicité des résultats positifs pour renforcer le soutien des
changements faits et utiliser les informations du domaine problématique
pour définir les déterminants, si d’autres ajustements sont nécessaires.

CONDITION 2: Former tout le personnel de santé pour mettre en


application cette politique.
 Identifier qui sera responsable de la planification et de la mise en
application du programme de formation pour la gestion de l’allaitement
maternel et de la lactation, et conseiller l’alimentation infantile et VIH
comprenant l’alimentation de remplacement localement appropriée.
Travailler avec la personne ou le groupe indiqué pour développer une
stratégie de formation qui inclura :

• L’identification des départements fournissant les services de


santé mère/enfant et leurs besoins de formation (connaissance et
qualifications cliniques)

101
• L’identification des type et teneur de la formation pour chaque
groupe cible

• Disposer des matériaux de formation existants. Les cours


disponibles incluent :
 La promotion et l’appui de l’allaitement maternel dans
une formation sanitaire Amie des Bébés : Cours de 20 h
pour le personnel de maternité (section 3 des documents
révisés de l’IHAB), New York, UNICEF.
 La consultation en allaitement maternel : Cours de
formation de 40 heures, Genève, OMS.
 La consultation en alimentation infantile et de l’enfant
en bas âge : Cours Intégré de 5 jours, Genève, OMS.
 La consultation en alimentation de l’enfant en bas âge
et VIH : Cours de formation de 3 jours, Genève, OMS,
UNICEF, ONUSIDA
 L’alimentation de l’enfant en bas âge et VIH, Genève,
OMS.
 L’intégration du VIH et alimentation de l’enfant en bas
âge dans les Ministères de la Santé et les services de la
Communauté. Cours de base de 12 jours - MinSan de la
Zambie et Projet Linkages.
 Cours intégré en IHAB et TME pour les MCR et les
services de la Communauté du Malawi. Cours de base de
12 jours - Projet Linkages, Malawi.
 D’autres outils de formation se sont développés dans le
pays ou la région.
 Choisir les outils de formation appropriés et en faire toutes les
adaptations nécessaires.
 Identifier les formateurs en allaitement, nutrition et VIH/SIDA.
 Développer un programme de formation, selon le besoin de formation
initiale (stage de recyclage, formation de nouveau personnel, formation des
formateurs).
 Répartir le budget nécessaire.

CONDITION 3 : Informer toutes les femmes enceintes sur les avantages et


la gestion de l’allaitement.
 Etablir un programme de consultations prénatales qui couvrent les
matières essentielles liées à l’allaitement maternel et à l’alimentation de

102
l’enfant en bas âge dans le contexte du VIH. Demander au personnel
d’enregistrer les consultations.
 Passer en revue les directives écrites pour que la consultation
prénatale individuelle assure que l’allaitement/alimentation de l’enfant
dans le contexte du VIH soit couverte et voir les divers problèmes des
mères (VIH et alimentation de l’enfant en bas âge - 2005).
 Voir les matières essentielles pour l’éducation et la consultation
prénatale :

• Les avantages de l’allaitement maternel

• Le déclenchement précoce de l’allaitement maternel

• L’importance du rooming-in selon le nouveau concept

• L’importance de l’alimentation à la demande

• Comment assurer suffisamment de lait

• Le positionnement et l’attachement

• L’importance de l’allaitement maternel exclusif

• Les risques de l’alimentation artificielle et de l’utilisation des


biberons et des artifices calmants

• Les faits de base sur le VIH et la prévention de la


transmission mère/enfant du VIH

• Le CTV

• Les options d’alimentation de remplacement localement


approprié

• Les risques entre allaitement maternel et alimentation de


remplacement.
(Les mères VIH+ qui ont choisi l’alimentation de remplacement
devraient être conseillées individuellement sur la préparation de
l’alimentation de leur choix).
 Déterminer les stratégies spécifiques nécessaires pour encourager
les femmes à suivre les consultations prénatales (tenir une consultation
tard dans la soirée pour les mères qui travaillent, fournir des incitations
spécifiques pour l’assistance, etc.)
 Retirer toutes les littératures et affiches sur l’allaitement au biberon
et la promotion des substituts du lait maternel.
 S’assurer que les sociétés ne fournissent plus les matériels de
promotion de l’allaitement artificiel.

103
 Interdire la distribution des échantillons de substituts du lait maternel
dans les cliniques prénatales.

CONDITION 4 : Initier l’allaitement maternel dans la demi-heure qui suit


l’accouchement.
 Déterminer l’heure de contact immédiat mère/bébé après
l’accouchement pour assurer la régulation de la température infantile.
 Assurer le contact continu mère/bébé après l’accouchement.
 Initier le déclenchement précoce de l’allaitement maternel pour les
mères qui ont choisi l’allaitement et s’assurer que le personnel a les
qualifications pour donner l’appui.
 Prévoir l’importance de la succion du nouveau-né normal (indice
d’APGAR bon et bébé pleurant vigoureusement). Si besoin, aspirer
délicatement les mucosités pour ne pas traumatiser les membranes de
la gorge du nouveau-né et les voies aériennes supérieures (oropharynx),
ce qui peut devenir un facteur de risque de transmission du VIH si la
mère allaite.
 Répartir le temps du personnel pour l’appui à l’allaitement.
 Autoriser la personne de soutien (membre de famille, "Doula", etc.) à
rester avec la mère pendant et juste après l’accouchement et à participer
à l’initiation de l’allaitement maternel.
 Passer en revue les politiques de la salle d’accouchement et
reconsidérer les besoins du couple mère/bébé (besoin d’intimité,
environnement tranquille, éclairage tamisé, nombre minimum
d’employés de santé dans la chambre, technologie moins sophistiquée
pour un accouchement à faible risque, etc.).
 Assurer la confidentialité et l’intimité de la mère VIH+ qui a choisi
l’alimentation de remplacement, ce qui peut poser problème, mais à
réaliser avec le personnel et l’engagement administratif.

CONDITION 5: Montrer aux mères comment allaiter et comment


maintenir la lactation même si elles sont séparées de leurs bébés.
 Enseigner les techniques d’expression et de stockage du lait
maternel.
 Aménager du temps au personnel pour la consultation individuelle ou
de groupe des mères sur la gestion et l’entretien de l’allaitement
maternel et de la lactation quand la mère et le bébé sont séparés.

104
 Désigner les secteurs pour l’expression et le stockage du lait pour les
mères allaitantes. Achat d’équipement (par exemple récipients, tasses,
cuillères et stockage de lait).
 Aménager une chambre qui permet aux mères de rester avec leurs
bébés. De même, permettre aux bébés de rester avec les mères
hospitalisées pour être allaités.
 Indiquer au personnel la consultation individuelle des mères VIH+
pour les options de l’alimentation de l’enfant en bas âge, si la mère
souhaite faire participer un membre de sa famille.
 Former le personnel sur la préparation et le stockage des
alimentations de remplacement de sorte qu’il puisse former les mères
VIH+ qui choisissent cette option sur la préparation, le stockage et
l’utilisation de l’alimentation de remplacement de son choix.
 Former le personnel sur la façon de montrer aux mères VIH+ qui ont
choisi l’alimentation de remplacement comment supprimer la lactation et
comment contrôler l’engorgement à domicile.
 Former le personnel comment s’occuper des mères très malades du
VIH/SIDA à un stade avancé. Elles auront besoin d’une consultation
spécialisée, avec un parent ou une personne de soutien (si c’est le choix
de la femme), sur l’alimentation de remplacement du bébé et le besoin
de surveillance étroite de la croissance et du développement du bébé.
 Former le personnel comment conseiller les gardes d’un enfant en
bas âge qui a perdu sa mère sur l’alimentation de remplacement et sur le
besoin de surveillance étroite de la croissance et du développement du
bébé.
 Aider le personnel à comprendre les dangers de "débordement" de la
communauté si toutes les mères voient les démonstrations de la
préparation de l’alimentation de remplacement et reçoivent de faux
message sur l’allaitement. L’effet de débordement peut être réduit au
minimum si l’IHAB est fort et si seulement les mères de statut VIH+
connu sont conseillées sur les options d’alimentation autres que
l’allaitement.

CONDITION 6 : Ne donner aux nouveau-nés aucune nourriture ni boisson


autre que le lait maternel à moins d’une indication médicale.

 Examiner les politiques d’utilisation des substituts du lait maternel.


S’assurer qu’ils sont conformes "aux raisons médicales acceptables de
la supplémentation" (à inclure dans la politique de la formation sanitaire)
(Voir Condition 1, OMS/UNICEF).

 Examiner les politiques nationales et globales sur l’alimentation de


l’enfant en bas âge et la transmission mère / enfant du VIH (voir le

105
sommaire des nouvelles recommandations de l’OMS sur l’utilisation des
ARV en empêchant la TME du VIH, Octobre 2000)
 S’assurer que les membres de personnel s’occupant des mères
VIH+ leurs ont conseillées sur les choix d’alimentation de l’enfant en bas
âge dans l’établissement et selon les circonstances afin qu’elles
comprennent les risques de l’alimentation mixte. Ceci s’applique aux
mères qui devraient allaiter exclusivement et aux mères qui devraient
donner exclusivement l’alimentation de remplacement.
 S’arranger pour que peu de substituts du lait maternel soient achetés
par la formation sanitaire pour l’usage en cas d’indication médicale.
 Stocker hors de la vue les substituts du lait maternel, les
équipements et les approvisionnements afférents.
 Développer les politiques de l’allaitement maternel précoce pour les
enfants en bas âge de faible poids de naissance et les enfants en bas
âge accouchés par césarienne et pour les mères VIH+ qui ont choisi
l’allaitement maternel, quand il n’y a aucune contre-indication médicale
(peut être inclus dans la politique de la formation sanitaire. (Voir
Condition 1).
 S’assurer qu’un espace avec des équipements appropriés est
disponible pour l’expression et le stockage du lait (Voir Condition 5).

CONDITION 7 : La pratique du rooming-in.

 Effectuer les changements nécessaires au service. Arrêter l’utilisation


de nurseries pour les nouveau-nés normaux. Améliorer le confort,
l’hygiène et la sécurité de la mère et du bébé.
 Exiger et assurer la formation du personnel sur la non utilisation de
nurseries et ainsi, ils auront acquis toutes les qualifications pour s’occuper
du couple mère /bébé (Voir Condition 2).
 Instituer des sessions d’éducation individuelle ou de groupe des mères
pour le soin mère/bébé du post-partum. Les sessions devraient inclure
l’information sur la manière de s’occuper du bébé en rooming-in.
 Protéger l’intimité et la confidentialité du statut de VIH des mères en
fournissant le même soin à toutes les mères et bébés en rooming-in /
literie-in, de sorte que personne ne soit différenciée.

CONDITION 8 : Encourager l’allaitement maternel à la demande.

 Présenter le rooming-in (Voir Condition 7)


 Examiner les politiques et les procédures infantiles (test sanguin,
examen physique, pesée, bain, circoncision, nettoyage des salles,

106
séparation des mères et bébés, etc,) ; exécuter, autant que possible les
procédures, dans la salle.
 S’assurer que la formation du personnel inclut les problèmes et les
avantages de l’alimentation à la demande et les principaux messages de
cette solution que les mères devraient recevoir pendant la consultation en
allaitement (Voir Condition 2).

CONDITION 9 : Ne donner aucune tétine ni artifice calmant aux enfants en


bas âge.
 Examiner les politiques courantes. Les politiques de la formation
sanitaire devraient :

• décourager les mères ou les membres de famille d’apporter des


artifices calmants de l’extérieur pour l’usage des bébés :
 interdire l’utilisation des biberons et des tétines ou des
mamelons artificiels pour l’enfant en bas âge dans la formation
sanitaire ;
 fournir des conseils sur les méthodes alternatives
d’alimentation, par exemple, utilisation de tasses et de
cuillères, si des substituts du lait maternel sont utilisés.
 Acheter les approvisionnements (tasses, seringues, cuillères) pour
l’emploi des substituts du lait maternel aux enfants en bas âge (sans l’aide
des tétines ou des biberons) dans les cas où il y a des raisons médicales
acceptables de la supplémentation (Voir Condition 5).

CONDITION 10 : Créer des groupes de soutien à l’allaitement maternel et


leur référer les mères à la sortie de la formation sanitaire ou de la
clinique.

 Travailler avec le Major de la formation sanitaire pour identifier les


ressources de la formation sanitaire et de la communauté pour les mères
qui allaitent ou qui pratiquent l’alimentation de remplacement.
 S’assurer que la formation sanitaire fournit le suivi de l’allaitement
maternel et de l’alimentation de remplacement (suivi postnatal, une
semaine après la sortie de la formation sanitaire), assure que
l’alimentation de l’enfant en bas âge est évaluée et que tous les
problèmes sont identifiés et solutionnés.
 Explorer les liens des mères avec les sources de soutien de
l’allaitement maternel au niveau de la communauté (centres de santé,
cliniques, groupes de soutien à l’allaitement maternel, O.N.G).

107
 Assurer des groupes de soutien aux mères, même à la formation
sanitaire. Par exemple, les volontaires peuvent offrir des
rafraîchissements aux mères dans les salles et en même temps fournir
des coordonnées d’aide en allaitement. Les volontaires peuvent les aider
en les amenant dans des cliniques et formations sanitaires soutenant
l’allaitement, en leur donnant des conseils sur la souplesse de
l’allaitement maternel pendant l’hospitalisation, etc.
 Demander au personnel hospitalier d’organiser des groupes de
soutien de l’alimentation artificiel ou de l’allaitement maternel, au moins
au début, pour devenir des facilitateurs. Former le personnel hospitalier
sur l’organisation et la facilité de soutenir les mères.
 Informer (oralement et par écrit) la mère, la famille et la communauté
sur les sources de soutien disponibles à l’allaitement maternel.

3. STRATEGIES DE LA FORMATION SANITAIRE POUR DEVENIR " AMI


DES BEBES"
 Améliorer – par une alimentation optimale l’état nutritionnel, la
croissance et le développement, la santé et la survie du nourrisson et du
jeune enfant, en prenant en compte les résolutions antérieures : l’IHAB,
le CICSLM et la Déclaration d’Innocenti

• Promouvoir un comportement sexuel comportant moins de


risque.

• Fournir un accès universel à des conseils et dépistage


volontaires du VIH, de nature confidentielle, pour les hommes et
les femmes

• Communiquer les avantages de savoir si on est infecté ou non

• Fournir une information technique aux leaders d’opinion

• Fournir des directives pour les conseils adaptées localement


aux agents de santé

• Continuer à promouvoir, à protéger et à soutenir l’allaitement


maternel.

108
4. ELABORATION DU PLAN D’ACTION

Actions Timing Responsables

109
ANNEXES

110
ANNEXE 1

Allaitement maternel exclusif : Une source d’eau


Le seul besoin des enfants en bas âge

Les nouveau-nés en bonne santé viennent bien hydratés au monde


et le restent. S’ils sont allaités exclusivement jour et nuit, même dans
les climats les plus chauds et les plus secs. Néanmoins, la pratique de
donner à des enfants en bas âge de l’eau pendant les six premiers
mois - la période recommandée pour l’allaitement maternel exclusif
perdure dans beaucoup de régions du monde, avec de grandes
conséquences alimentaires et sanitaires. Le FAQ met en exergue les
conséquences et le rôle de l’allaitement maternel qui répond aux
exigences de l’eau d’un enfant en bas âge.

 Pourquoi l’allaitement maternel exclusif est-il recommandé


pour les six premiers mois ?

Les directives internationales recommandent l’allaitement maternel


exclusif pour les six premiers mois, basé sur l’épreuve scientifique des
avantages pour la survie, la croissance et le développement infantiles.
Le lait maternel fournit toutes les énergies et les aliments dont un
enfant en bas âge a besoin pendant les six premiers mois.
L’allaitement maternel exclusif réduit les décès infantiles provoqués
par des maladies infantiles communes, telles la diarrhée et la
pneumonie, accélère le rétablissement pendant la maladie et aide à
l’espacement de naissance.

 Comment les bébés allaités obtiennent-ils assez d’eau ?

Selon la température, l’humidité, le poids et le niveau d’activité de


l’enfant en bas âge, l’absorption moyenne journalière de liquide pour
les enfants en bas âge en bonne santé va de 80 à 100 ml/kg la
première semaine de la vie, de 140 a 160 ml/kg entre 3 et 6 mois. Ces
chiffres sont fournis par le seul lait maternel si l’allaitement maternel
est exc1usif et sans restriction jour et nuit à la demande) pour deux
raisons :

• Le lait maternel est composé à 88 % d’eau.

L’eau du lait maternel consommée par le bébé allaité exclusivement


fournit une marge considérable de sûreté. Bien qu’un nouveau-né
obtienne peu d’eau dans le premier lait jaunâtre épais (colostrum),
aucune eau additionnelle n’est nécessaire. Le lait à teneur plus élevée
en eau vient habituellement dès le troisième ou quatrième jour. Les
principaux composants du lait maternel sont :

111
• Le lait maternel est pauvre en substances solubles.

Une des principales fonctions de l’eau est de rincer, par l’urine, les
substances solubles excessives.

Des substances dissoutes (par exemple, sodium, potassium, azote


et chlorure) sont désignées sous le nom de substances solubles. Les
reins - bien que non matures jusqu’à trois mois environ - peuvent
concentrer les substances solubles excessives dans l’urine pour
maintenir une chimie saine et équilibrée de corps. Puisque le lait
maternel est pauvre en substances solubles, l’enfant en bas âge n’a
pas besoin d’autant d’eau qu’un enfant ou un adulte plus âgé.

 Que dire des enfants en bas âge vivant dans les climats
chauds et secs ?

L’eau du lait maternel excède les conditions hydriques de l’enfant


en bas âge dans les conditions normales et elle est proportionnée
pour des enfants en bas âge allaités dans des climats chauds et secs.

Les études montrent que les bébés allaités exclusivement dans les
six premiers mois n’exigent pas de fluides additionnels, même dans
les pays où les températures sont extrêmement élevées et l’humidité
basse.

Les niveaux de substances solubles dans l’urine et le sang des


bébés allaités exclusivement vivant dans ces conditions étaient dans
les marges normales, indiquant la prise proportionnée d’eau.

 Donner de l’eau à un enfant en bas âge avant six mois est-il


nocif ?

L’eau donnée avant six mois peut poser des risques sanitaires
significatifs.

• La supplémentation en eau augmente le risque de


malnutrition.

L’adjonction du lait maternel avec du liquide ayant peu ou pas de


valeur nutritive peut avoir un impact négatif sur le statut alimentaire, la
survie, la croissance et le développement d’un enfant en bas âge.

La consommation même d’un peu d’eau ou d’autres liquides peut


remplir l’estomac d’un enfant en bas âge et réduire l’appétit du bébé
pour le lait maternel qui est un aliment riche. Les études prouvent que
la supplémentation en eau avant l’âge de six mois peut réduire la prise
de lait maternel de 11%. La supplémentation d’eau sucrée dès la
première semaine de la vie a été liée à une grande perte de poids et
un plus long séjour dans la formation sanitaire.

112
• La supplémentation en eau augmente le risque de maladie.

L’absorption d’eau et d’alimentation est un des véhicules pour


l’introduction de microbes pathogènes.

Les enfants en bas âge ont un plus grand risque d’exposition aux
maladies diarrhéiques, particulièrement dans les environnements où
l’hygiène existe peu. Dans les pays moins développés, deux
personnes sur cinq n’ont pas accès à l’eau potable. Le lait maternel
assure l’accès en eau propre et aisément disponible pour l’enfant en
bas âge pour un approvisionnement proportionné.

Une recherche aux Philippines sur la maladie diarrhéique confirme


les avantages de l’allaitement maternel exc1usif et l’effet nocif de la
supplémentation précoce en liquides non nutritifs. Selon l’âge, un
enfant en bas âge était deux à trois fois plus enclin à avoir la diarrhée
si l’eau, les thés et les préparations de fines herbes lui étaient donnés
en plus du lait maternel, comparativement à un enfant en bas âge
allaité exclusivement.

 L’eau devrait-elle être donnée aux jeunes enfants allaités qui


ont la diarrhée ?

Dans le cas d’une diarrhée légère, une plus grande fréquence de


l’allaitement maternel est recommandée. Quand un enfant en bas âge
présente une diarrhée grave, chercher immédiatement conseil auprès
du personnel de santé et continuer l’allaitement maternel, comme
recommandé dans la Prise en charge Intégrée des Maladies de
l’enfant (PCIME). Les enfants en bas âge qui semblent déshydratés
peuvent avoir besoin de la Thérapie Orale de Réhydratation (SRO),
qui devrait seulement être donnée sur le conseil d’un personnel
sanitaire.

 Comment les programmes peuvent-ils redresser la pratique


courante de la supplémentation en eau ?

Pour redresser la pratique répandue de la supplémentation précoce


en eau dans la petite enfance , les directeurs de programme devraient
comprendre les raisons culturelles de cette pratique, analyser les
données existantes, conduire des pratiques améliorées d’enquêtes de
ménage et développer des stratégies efficaces de communication par
les assistants. Les personnels de santé et les volontaires de la
communauté doivent être informés de la non adjonction du lait
maternel avec de l’eau chez le bébé de 6 mois allaité exclusivement.
I1s peuvent également avoir besoin de formation sur la façon de
communiquer les messages et de négocier le changement de
comportement. Les exemples des messages se sont développés dans
les programmes de promotion de l’allaitement maternel qui
s’adressent aux croyances locales et aux habitudes des mères à
donner de l’eau aux enfants en bas âge.
113
 Quels sont les besoins en eau des enfants après six mois d’âge ?

Les directives pour la prise d’eau après six mois sont moins claires
que pour la première moitié de la petite enfance. A six mois, des
nourritures complémentaires - nourritures données en plus du lait
maternel pour répondre aux exigences nutritives accrues d’un enfant
en bas âge - devraient être donnés. Les types de nourritures qu’un
enfant consomme affecteront les besoins en eau de l’enfant. En
général, les besoins en eau des enfants en bas âge de 6 à 11 mois
peuvent être assurés par le lait maternel. L’adjonction d’eau peut être
fournie par les fruits ou les jus de fruit, les légumes ou un peu d’eau
bouillie donnée après le repas.

Toute précaution devrait être prise pour s’assurer que l’eau et les
autres liquides ne remplacent pas le lait maternel. L’eau peut
également remplacer ou diluer la teneur nutritive (les énergies denses)
des nourritures complémentaires. Les potages, les bouillons et les
autres nourritures aqueuses donnés habituellement aux enfants en
bas âge diminuent la densité recommandée d’énergie des nourritures
complémentaires (0,6 kcal/g).

La réduction de la quantité d’eau supplémentaire à ces nourritures


a pu améliorer le statut alimentaire des enfants dans cette catégorie
d’âge.

Communiquer le message "NE PAS DONNER DE L’EAU"

Le message suivant a été utilisé dans les programmes pour


convaincre les mères, leurs familles et le personnel de santé : « les
enfants en bas âge allaités exclusivement n’ont pas besoin de
supplémentation en eau dans les six premiers mois ». Les manières
les plus efficaces pour la communication des messages dépendent
des assistants et de leurs pratiques, de la croyance, des soucis et des
contraintes de bonnes pratiques dans un établissement particulier.

 Définir clairement la signification de l’allaitement maternel exclusif :

• Moyen exclusif d’allaitement maternel donnant seulement le


lait maternel. Ce qui ne signifie ni eau, ni liquide, ni thé, ni
préparation de fines herbes, ni nourriture donnés pendant les
six premiers mois de la vie. Un programme a constaté que
certaines femmes ignoraient que le conseil "Ne pas donner de
l’eau" s’appliquait également aux thés, fines herbes ou autres
fluides.

Considérer les idées liées fréquemment à l’eau et les appliquer au


colostrum

• Le colostrum est la nourriture d’accueil pour les nouveau-


nés. C’est également la première immunisation, protégeant un
114
bébé contre la maladie. Le colostrum nettoie l’estomac du
nouveau-né. L’eau sucrée n’est pas nécessaire.

 Expliquer pourquoi les bébés allaités exclusivement n’ont pas


besoin d’eau

• Le lait maternel est composé à 88 % d’eau. Chaque fois


qu’une mère allaite, elle fournit assez d’eau au bébé, par le lait
maternel.

• Le lait maternel a tout pour qu’un bébé apaise sa soif et


satisfasse sa faim. C’est la meilleure nourriture et boisson qui
peut être donnée à un bébé; ainsi le bébé deviendra fort et en
bonne santé.

 Préciser les risques de donner de l’eau

• Donner de l’eau aux bébés peut être nocif et causer diarrhée


et maladie. Le lait maternel est propre, pur et protège contre la
maladie.

• L’estomac d’un enfant en bas âge est petit. Quand le bébé


boit de l’eau, il y aura moins de place pour le lait maternel, le
seul indispensable pour le développement de l’enfant.

• Lier l’allaitement maternel aux bonnes pratiques de prise


proportionnée de liquide

• Quand une mère pense que son bébé a soif, si elle l’allaite
immédiatement, ceci donnera au bébé toute l’eau nécessaire.

• Souvent chez les femmes allaitantes, la production de


beaucoup de lait maternel signifie plus d’eau pour bébé.

115
Annexe 2

Politique de l’alimentation du jeune enfant :


Hôpital de Rusape, Zimbabwe3

BUT :

Pour protéger, favoriser et soutenir les pratiques d’alimentation infantile à


l’hôpital de Rusape.

POLITIQUE

1. Formation de tout le personnel de santé a l’hôpital de Rusape

 Tout le personnel de santé devrait être informé sur l’importance de


l’allaitement maternel et de ses avantages.

 Tout le personnel de santé devrait être formé sur :

• La gestion de la lactation (cours de 22 heures + 3 heures de


pratique clinique)

• La prévention de la transmission mère/enfant

• L’allaitement maternel, la consultation en alimentation de


l’enfant en bas âge et VIH (cours de 44 heures + 8 heures de
pratique clinique et 4 heures de pratiques sur les mesures, la
préparation, l’utilisation et le coût du lait).

2. Education sanitaire pendant la grossesse

 Instruire les mères sur :

• La nutrition
• L’importance de l’AME pendant les six premiers mois de la vie
• Les dangers de l’alimentation mixte
• Les avantages de l’allaitement maternel et du lait maternel
• L’introduction opportune de l’alimentation complémentaire
• Le positionnement et l’attachement au sein
• L’expression manuelle du lait maternel
• La prévention de la transmission mère/enfant - Mode de
transmission du VIH

116
• Consultation et test confidentiel volontaire
• Anti-rétroviraux
• Options d’alimentation de l’enfant en bas âge
• La nutrition et VIH/SIDA
• Les effets secondaires de l’alcool, des drogues, du tabagisme
__________________________________________________
3Utilisé avec la permission de Rufaro Madzima, Chef de la nutrition, du ministère
de la santé et du bien-être d’enfant, du Zimbabwe.

 Documentation :

• Les documents sur l’alimentation infantile et de l’enfant en bas


âge distribués aux mères sur les carnets de santé de l’enfant.

• La fourniture aux clients des feuillets et des requêtes.

3. Promotion de l’alimentation infantile

 L’alimentation infantile devrait être initiée à tous les nouveau-nés


une heure après l’accouchement selon l’état de la mère et du bébé.

 Toutes les mères indépendamment de leur statut VIH devraient être


soutenues et aidées pour le contact peau à peau juste après
l’accouchement selon l’état de la mère et du bébé (Césarienne).

 Le personnel de santé devrait donner de l’aide en cas de besoin

 Les mères allaitantes sont encouragées à donner à leurs bébés le


colostrum, riche en nutriments exigés par le bébé.

4. Positionnement, attachement et maintien de la lactation

Le bon positionnement et l’attachement du bébé au sein sont


importants dans la prévention des conditions du sein (mamelons
ombiliqués ou endoloris, assurant assez de lait, autres états du sein).

Les mères allaitantes devraient avoir une position confortable.

 Tous les bébés devraient être allaités à la demande. Le lait


maternel exprimé devrait être donné aux prématurés et aux bébés
malades à la tasse ou à la sonde.

 Les différents besoins des bébés non allaités devraient être


respectés.

 L’alimentation à la tasse devrait également être encouragée pour


les bébés non allaités.

117
5. Allaitement maternel exclusif

Tous les bébés de moins de six mois (6/12) devraient être allaités
exclusivement, lait maternel seul sans aucune autre nourriture, à moins
d’une indication médicale. Les bébés non allaités devraient être
exclusivement alimentés pendant les six premiers mois avec
l’alimentation de remplacement choisie.

6. Rooming-in

 On devrait permettre à toutes les mères, indépendamment de leur


statut du VIH, le rooming-in/literie-in avec leurs bébés 24 heures sur
24.

 Les mères devraient être autorisées à continuer d’allaiter, à moins


d’une maladie critique.

 Eviter les séparations inutiles de la mère et du bébé, à moins d’une


indication médicale ou suivant les procédures de l’hôpital.

7. Introduction opportune de l’alimentation complémentaire


 On devrait enseigner aux mères à préparer les nourritures molles et
nutritives localement disponibles et données aux enfants en bas âge
en plus du lait maternel ou d’autres formes de lait, pendant six mois.
 L’éducation sanitaire sur l’alimentation complémentaire devrait
commencer pendant la CPN.
8. Approvisionnement en substituts
 Tout le personnel de santé devrait refuser l’approvisionnement
gratuit et à prix réduit par les fabricants des substituts du lait maternel,
biberons, tétines et artifice calmant. Si l’hôpital exige des substituts du
lait maternel, y compris les formules spéciales employées dans le
service de santé, ceux-ci devraient être achetés au même titre que les
autres nourritures et médicaments. Les biberons, tétines et artifices
calmants ne devraient pas être donnés aux enfants en bas âge.
 Interdire la publicité sur les produits artificiels dans les
établissements de santé.
9. Appui de suivi
 L’alimentation de l’enfant en bas âge devrait être soutenue et
suivie.
 L’existence de groupes de soutien au sein de la communauté
devrait être renforcés, soutenus et impliqués dans la PTME et le suivi
de l’alimentation infantile.

118
 La gestion des groupes de soutien et les systèmes existants
devraient être favorisés.

10. Mères qui travaillent


 Les mères qui travaillent devraient e être encouragées à exprimer
le lait maternel dans des récipients propres.
 Ce lait doit être donné à la tasse aux bébés pendant leur absence.

119
ANNEXE 3

L’impact d’un programme de promotion de l’allaitement


maternel dans une formation sanitaire urbaine de luxe

REFERENCE :

Valdes V. Perez A, Labbok M, Pugin E, Zambrano I, Catalan de S. L’impact d’un


programme de promotion de l’allaitement maternel dans une formation sanitaire
urbain de luxe. Trop. Pediatr. 1993 Jun; 39 (3) : 142-51.

FOND :

Les interventions de la formation sanitaire sur l’appui de l’allaitement


maternel ont fortement réussi dans les secteurs où la population indigène
a un environnement bien établi d’allaitement maternel. Cependant, les
programmes conçus pour améliorer les modèles d’allaitement maternel
dans les populations urbaines ont rencontré un succès mitigé.

METHODES :

Cet article présente une étude aléatoire d’intervention avec un groupe


de commande dans lequel un système de santé base sur le programme
de promotion de l’allaitement maternel a été lancé pour soutenir
l’allaitement maternel optimal pour la santé infantile et l’espacement de
naissance. Après collecte des paramètres, un programme à quatre
phases d’intervention (programme de promotion de l’allaitement maternel)
a été institué.

RÉSULTATS :

Cet article relate le processus de développement et l’étude du


programme d’intervention ainsi que la comparaison avec les populations
de commande. Les principaux résultats incluent des augmentations
significatives de la durée de l’allaitement maternel de 31.6 % à 6 mois
pour le groupe de commande et à 66.8 % pour le groupe d’intervention. La
durée de l’aménorrhée a également augmenté : 22 % des mères du
groupe de commande et 56% des mères du groupe d’intervention étaient
en aménorrhée durant 180 jours.

CONCLUSIONS :

La rentabilité des changements dans la formation sanitaire est illustrée.

120
Les sciences économiques
en allaitement maternel à Singapour

REFERENCE :

Fok D, Mong Tg, Chua D. Les sciences économiques en allaitement maternel à


Singapour. Tour de Breastfeed. 1998 Aug; 6 (2) : 5-9.

FOND :

Une étude de 340 mères a été entreprise dans la formation sanitaire de


Kandang Kerbau en septembre 1992 pour déterminer si l’allaitement
maternel ou l’alimentation artificielle d’un enfant en bas âge pendant les
trois premiers mois était plus économique pour les ménages.

METHODES :

Deux modèles, un à prix réduit et un à coût élevé, ont été adoptés,


incorporant une expression mathématique (travail d’Almroth, 1979).

RÉSULTATS :

L’épargne dans le revenu brut d’une mère pour la période s’est élevée
de 3 à 9 % pour le modèle à prix réduit et de 8 à 21 % pour le modèle à
coût élevé.

CONCLUSIONS :

Dans la perspective d’un ménage, deux composants ont contribué à


l’épargne économique par l’alimentation artificielle et l’allaitement maternel
: le coût des marchandises consommées et le temps pris pour alimenter le
bébé. On a noté que le temps pris par l’alimentation artificielle d’un enfant
en bas âge est plus long que le temps pris par l’allaitement maternel. Les
résultats de base sont fournis plus concrètement par l’étude des
décisionnaires et des avocats en allaitement maternel pour favoriser
l’allaitement maternel à Singapour. Le montant de l’épargne en allaitement
maternel a pu être considéré pour le système de santé publique.

 Coût de l’allaitement maternel = Coûts de la nourriture


additionnelle pour la mère allaitantes plus Valeur du temps de la
mère pour l’allaitement maternel

 Coût d’alimentation artificielle = Coûts des fournitures pour


l’alimentation artificielle (lait, biberons, carburants, ustensiles) plus
Valeur du temps de chaque personne participant à l’alimentation

121
Coûts de la santé par alimentation de formule
au cours de la première année de la vie

REFERENCE :

Boule TM, Wright. Coûts de la santé par alimentation de formule dans la


première année de la vie. Pédiatrie, 1999 Apr; 103 (4 pinte 2) : 870-6.

OBJECTIF :

Déterminer le coût excessif des services de santé pour trois maladies


d’enfant alimenté par la formule dans la première année de sa vie.

METHODES :

La fréquence de l’utilisation des services de santé pour trois maladies


(maladies respiratoires, otites et maladie gastro-intestinale) dans la
première année de la vie a été évaluée par rapport à la durée de
l’allaitement maternel exclusif dans l’étude respiratoire des enfants de
Tucson (n = 944) et l’étude de la Communauté de Dundee (étude
écossaise, n = 644). Les enfants en bas âge dans les deux études étaient
en bonne santé à la naissance, et représentaient des échantillons non
choisis et bases sur la population. Les enfants ont été classés : "jamais
allaités ", "allaités partiellement" ou "allaités exclusivement", basés sur leur
statut d’alimentation pendant les 3 premiers mois de la vie. La fréquence
des visites et des hospitalisations pour les trois maladies a été ajustée à
l’éducation maternelle et au tabagisme maternel, en utilisant l’analyse de
la variance. Les estimations des coûts de santé ont été basées sur les
coûts médicaux directs en 1995 dans un vaste système de soins de santé.

RÉSULTATS :

Dans la première année de la vie, après confrontation, il y avait 2033


visites, 212 jours excessifs d’hospitalisation et 609 prescriptions
excessives pour ces trois maladies par 1.000 enfants en bas âge "jamais
allaités" comparés aux 1.000 enfants en bas âge "allaités exclusivement"
pendant au moins 3 mois. Ces services de santé ont coûté entre $ 331 et
$ 475 au système de contrôle des soins de santé pour les enfants en bas
âge "jamais allaités" pendant la première année de la vie.

CONCLUSIONS :

En plus des maladies, l’alimentation artificielle des enfants en bas âge


coûte beaucoup au système de santé. Les systèmes de santé réaliseront
probablement une épargne substantielle, en fournissant des soins
améliorés, en soutenant et en favorisant l’allaitement maternel exclusif.

122
Comparaison des taux d’absentéisme maternel et
des maladies d’enfant en bas âge parmi les mères
en allaitement maternel et les mères utilisant
l’alimentation par formule dans deux sociétés

REFERENCE:

Cohen R, Mertek RG. Comparaison des taux d’absentéisme maternel et des


maladies d’enfant en bas âge parmi les mères en allaitement maternel et les
mères utilisant l’a1imentation par formule dans deux sociétés. Santé Promot de
l’allaitement maternel, 1995 Nov-Déc, 10 (2) : 148-53.

BUT :

Une comparaison a été faite entre l’allaitement maternel et


l’alimentation par la formule parmi des mères employées. L’absentéisme
directement lié à l’assistance maternelle a été examiné.

CONCEPTION :

Deux groupes de mères, un en allaitement maternel et un en


alimentation par formule, ont été suivis par étude quasi-expérimentale
jusqu’à ce que leurs enfants en bas âges aient été sevrés ou atteint 1 an.

ETABLISSEEMENT :

Deux sociétés avec des programmes établis de lactation ont été


sollicitées. L’une a eu approximativement 100 naissances annuelles parmi
ses 2.400 employés féminins et l’autre a eu approximativement 30
naissances annuelles parmi ses 1.200 employés féminins.

OBJET :

Un groupe de 101 participantes, 59 en allaitement maternel et 42 en


alimentation par la formule commerciale, composé d’employées revenant
d’un congé de maternité après une naissance médicalement peu
compliquée.

INTERVENTION :

La consultation, programmée par un professionnel en allaitement, est


fournie pour toutes les participantes et établissements pour rassembler et
stocker le lait maternel.

123
MESURE :

L’enregistrement des données sur les maladies infantiles et


l’absentéisme est décrit dans les journaux intimes des participantes.

ANALYSE :

Les comptes d’attribution des maladies et de l’absentéisme ont été


rapportés en pourcentages.

RÉSULTATS :

Environ 28% des enfants en bas âge dans l’étude n’ont eu aucune
maladie ; 86% de ces deniers étaient allaités et 14% étaient alimentés par
la formule. Quand les maladies se sont produites, 25% de toutes les
absences maternelles d’une journée étaient parmi le groupe de bébés
allaités au sein et 75% parmi le groupe alimenté par la formule.

CONCLUSIONS :

Dans cette étude, peu de maladies infantiles graves et moins


d’absentéisme maternel ont été retrouvés dans le groupe d’allaitement
maternel. Ce n’était pas une étude expérimentale. Les participantes
s’étaient autos sélectionnées et un groupe de comparaison a été utilisé
plutôt qu’un véritable groupe de commande. La confirmation de ces
résultats par des études expérimentales plus poussées en dehors de ces
groupes est nécessaire pour pouvoir généraliser.

Taux de maladie des enfants en bas âge


allaités au sein et alimentés artificiellement
parmi des mères travaillant dans deux sociétés
États-Unis.
100% 90%

80%
Illness rates

58%
60%

40%

20%

0%
Breastfed babies (n=59) Formula-fed babies
(n=42)
Cohen et autres. Comparaison des taux d'absentéisme maternels et de maladie chez les femmes pratiquant
l’allaitement maternel et celles alimentant artificiellement dans deux sociétés. AJHP, 1995, 10 (2) : 148-153.

Diapositive 6. 25

124
Distribution des épisodes de maladie et de
l'absentéisme maternel par les groupes alimentaires
Breastfed baby illness
Illn e ss e p is o d es 30% 26% episodes (n=88)
25%
Formula-fed baby
20% illness episodes (n=117)
15% 11% 12% 13%
10%
4%
5% 2%
0%
1 day >1-4 days >4 days
Jours d’absence et d'épisode de maladie

Diapositive 6. 26

Analyse des coûts de maintenance de la nursery


du Dr. Jose Fabella, Memorial Hospital

1. STATISTIOUES DE L’HOPlTAL

 Accouchements quotidiens moyens 100 bébés


 Recensement quotidien des nouveau-nés 320 bébés

2. ETABLISSEMENTS PHYSIOUES

 Espace de nursery 300 berceaux


 Pièces de formule 2.400 formules/jours

3. BESOINS EN MAIN-D’OEUVRE

 Assurance base de 24 heures


 Rapport 1 personnel soignant /10 nouveau-nés (1/10)
 Personnel soignant total 90/24 h (30 /étage)
 Personnel des salles de formule 6 / 24 h (2 /étage)

125
4. MATERIELS ET APPROVISIONNEMENTS

 Total de biberons :
300 bébés x 8 nourritures /jour 2.400 biberons /j
(01 biberon /3 h / 24 h) x 52 semaines / an 124.800 biberons / an

 Lait de formule :
godets x 48 bidons / jour 2.400 godets / nourriture
x 365 jours 17.520 godets / an

5. AUTRES COUTS

 Eau Détergents Couches-culottes de bébé


 Electricité Brosses de nettoyage Berceaux

6. SOMMAIRE DES COÛTS DE MAINTENANCE DE LA NURSERY

 Biberon sets / an 124.800 x 20 P = 2.496.000 P


 Formule de lait cans / an 17.520 x 36 P = 630.720 P
 Salaire des staffs de soin / an 90 x 3.000 P x 12 = 3.240.000 P
 Salaire du personnel des salles de formule 6 x 2.00 P x 12= 144.000 P

Total = 6.510.720 P* (Soit $ 310.034)

* Coûts non inclus : Electricité, eau, détergents, brosses de nettoyage,


couches-culottes et berceaux.

7. COUT PAR RAPPORT AU BUDGET NATIONAL

Coût = 6.510.720 x 100 soit 8%


Budget 73.000.000 P

8. L’ÉPARGNE DE 8% DU BUDGET DE L’HOPITAL EST MAINTENANT


CONVERTIE EN :

 Disponibilité des drogues et des médicaments à tout moment

 Nourriture améliorée et alimentation pour les patients

 Disponibilité de sang en cas d’urgence

 Toiles et robes fraîches pour les staffs et patients de la nursery

126
 Les Coûts et l’épargne potentiels sont liés à la promotion de
l’allaitement maternel dans l’établissement sanitaire

(Organisé selon les"10 conditions à l’allaitement maternel réussi")

Coûts ou utilisation des


Epargne
ressources existantes

• Incitation ou activités • Plus de mères choisissent


de promotion (Temps les services dus à l’image
matériels, personnel) améliorée « Amie des
CONDITION 1 Bébés » (recensement plus
Avoir une politique • Choix du élevé des patientes et des
coordonnateur et du honoraires)
écrite de
l’allaitement comité AM,
maternel développement de la
politique (Temps
matériels, personnel)

• Formation initiale du
personnel (Matériels
éducatifs,
approvisionnement,
honoraires des formateurs,
temps du personnel)
CONDITION 2 :

Former tout le • Stage de recyclage et


personnel de santé formation de nouveau
personnel (Matériels
éducatifs,
approvisionnement,
honoraires des formateurs,
temps du personnel)

• Education et • Aucune éducation de


consultation en groupe et de consultation en
allaitement maternel substitut du lait maternel
CONDITION 3 pendant le soin prénatal (moins de temps du personnel
(matériels éducatifs, en consultation individuelle et
Informer toutes les temps du personnel) moins de matériels éducatifs, le
femmes enceintes substitut du lait maternel peut
sur les avantages et • Pertes de donations encore être nécessaire pour les
la gestion de de matériels de mères VIH+ qui décide
l’allaitement l’alimentation de remplacement)
promotion des
maternel
compagnies favorisant
le substitut du lait
maternel (tous matériels
de promotion fournis
127
gratuitement)

• Fournir de l’aide aux • Moins d’anesthésie et de


mères allaitantes après changement de local sauf si
l’accouchement anesthésie générale pendant
(changement de tâches, l’accouchement (le couple
aucun personnel mère / bébé restera éveillé
supplémentaire) pour l’allaitement maternel)
(coton, seringues, moins
d’anesthésie coûteuse)

• Moins de médicaments
CONDITION 4 ocytociques (l’allaitement
Aider les mères à maternel permet le
allaiter dans la demi- dégagement naturel de
heure qui suit la l’ocytocine et aide l’utérus à
naissance se contracter (moins de
drogue ocytocique,
approvisionnement en coton,
seringues, et temps du
personnel)

• Moins d’hypothermie grâce


au contact peau à peau et
donc moins d’utilisation de
chauffages ou incubateurs
(moins de temps du personnel)

• Éducation et • Utilisation des conseillers


consultation sur volontaires en allaitement
l’allaitement maternel maternel (moins de temps du
dans les salles personnel pour conseil et soin)
(personnel de nursery
redéployé pour aider les • Aucune éducation de
CONDITION 5 mères/bébés dans les groupe sur l’alimentation de
salles, aucun surcoût) substitut (moins de temps du
Montrer aux mères personnel pour l’éducation
comment allaiter et • Expression et individuelle- le substitut du lait
comment maintenir stockage du lait maternel peut encore être
la lactation même si maternel nécessaire pour les mères VIH+
elles sont séparées (approvisionnement en qui décident l’alimentation de
de leurs bébés équipements et remplacement)
réfrigérateurs- expression
du lait maternel- l’espace • Utilisation du lait maternel
n’a pas besoin de tire-lait) exprimé plutôt que du
substitut du lait maternel
(moins d’achat et préparation du
substitut du lait maternel)

128
• Approvisionnement • Moins ou aucun substitut
gratuit ou peu coûteux du lait maternel, aucune
en substitut du lait préparation et utilisation de
maternel l’eau sucrée pour les
(approvisionnement en nouveau-nés normaux
substitut du lait maternel (moins de temps du personnel
CONDITION 6 pour au moins 80% de la pour la préparation de
valeur marchande) l’alimentation des substituts du
Ne donner aux lait maternel, moins ou aucune
nouveau-nés aucune • Désavantages pour dépense pour les biberons et
nourriture ni boisson les compagnies vendant tétines, substituts du lait
autre que le lait les substituts du lait maternel et eau sucrée,
maternel, à moins maternel (équipements et électricité, eau, équipement et
d’une indication matériels éducatifs fournis approvisionnements pour le
médicale gratuitement) lavage et la stérilisation des
biberons, achat de substituts de
mélange de lait maternel,
certains équipements et
approvisionnements peuvent
être nécessaires pour les mères
VIH+ qui décident l’alimentation
de remplacement)

Dans les salles : Dans les salles :


• Changement des • Nursery disponible pour
équipements jetables d’autres buts.
pour permettre le
rooming-in • Espace disponible pour
(changement des coûts l’usage alternatif, dépenses
pour l’examen médical) pour l’équipement de nursery
(approvisionnements, entretien
réduits ou éliminés)

• Moins ou aucun soin


CONDITION 7 : d’enfants en bas âge dans la
nursery et le transfert des
Pratique du nouveau-nés de la nursery
rooming-in
aux salles de post-partum
(moins de temps du personnel)

• Moins ou aucun berceau


(dépenses pour les berceaux
réduites ou éliminées)

• Plus de soin de mère/bébé


et alimentation (moins de
temps du personnel pour les
soins des mères- personnel
libre pour d’autres fonctions)

129
• Morbidité et mortalité due
à la maladie diarrhéique,
maladie respiratoire,
infection, méningite, ictère,
réduites (moins de temps du
personnel pour une longue
hospitalisation comme
équipement médical,
occupation de lit, alimentation
et soin des enfants en bas âge
malades, fluides intraveineux,
etc)

Dans le service de Dans le service de


réanimation néonatal : réanimation néonatal :
• Les mères des bébés • Mères des bébés des
des unités de soin unités de soin spécialisé
spécialisé restent dans la enseignées à s’occuper de
CONDITION 7* formation sanitaire leurs bébés (moins de temps du
(espace pour les mères, personnel pour le soin dans
Pratique du lits, nourritures) l’unité spécialisée)
rooming-in (bébés
dans l’unité de soin • Séjour plus court des
spécial encouragées bébés dans les unités de soin
pour rester dans la spécialisé grâce à l’allaitement
formation sanitaire)
maternel, mères apprenant à
s’occuper des enfants en bas
âge aussi bien à domicile
(moins de temps du personnel,
moins d’équipements et
approvisionnements)

CONDITION 8 • Peu de tatillons des bébés


(moins de temps du personnel)
Encourager
l’allaitement
maternel à la
demande

• Besoin de tasses • Aucun artifice calmant ni


CONDITION 9
pour le lait maternel biberon pour les enfants en
Ne donner aucune
exprimé bas âge (aucune tétine ni
tétine ni artifice • (tasses et cuillères) artifice ni biberon fournis par la
calmant aux enfants formation sanitaire)
en bas âge

130
• Soutien et suivi de • Moins de maladie et peu
l’allaitement maternel de visites au département de
CONDITION 10: pendant les visites l’unité pédiatrique dus à
postnatales, les visites moins de substituts du lait
Stimuler à domicile : appels maternel et à l’allaitement au
l’établissement des téléphoniques des biberon, moins de maladie
groupes de soutien à groupes de soutien diarrhéique, maladie
l’allaitement respiratoire, allergie,
maternel et leur (les coûts dépendent des
référer les mères à la types d’appui fourni) • malnutrition due au
sortie de
substitut du lait maternel
la formation sanitaire dilué, etc. (moins de temps du
personnel, moins de
médicaments et peu de coûts
pour les soins)

131
PLAN DE SESSION

Formation des Agents de santé en Allaitement Maternel dans Ie contexte du VIH

SESSION 1 : Introduction sur l’Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant (ANJE) (03 h 30 mn)

Déroulement Matériels
Objectifs spécifiques Thèmes à traiter Durée
des activités didactiques

Activité 1 10 mn
- Vidéo
Mise en ambiance Projecteur
A la fin de la session, les Lecture et présentation des objectifs - Flip chart
participants devraient être capables - Marker
de : Activité 2 (Power point 1.2 - 1.3) 20 mn
Mini exposé sur les différentes
1. Décrire les différents modes de a- Définitions :
I'ANJE • Allaitement maternel exclusif modes de l’ ANJE et réponse suivie
• Allaitement au biberon des explications sur les questions
• Allaitement partiel
• Alimentation mixte posées par les participants
• Alimentation complémentaire - Vidéo
• Alimentation de remplacement Projecteur
Activité 3 (Power point 1.4)
• Alimentation artificielle.
Présentation sur power point la 20 mn - Vidéo
2. Décrire la situation de I'ANJE à b- Situation nationale de l’ANJE Projecteur
situation nationale en matière
M/car. • Données liées aux pratiques de
l'alimentation infantile après d’Allaitement à Madagascar et les
l’accouchement dans les formations différentes stratégies de
sanitaires
MINSAN pour l’application
- Vidéo
• Données liées à l'allaitement maternel d’allaitement optimal
Projecteur
et à l'alimentation complémentaire

131
3. Connaître les c- Recommandations pour I’ Activités 4 30 mn
recommandations sur I’ alimentation de I’ enfant (malade et
alimentation du nourrisson et du en bonne santé) a) Par question réponse le formateur
jeune enfant. pose la question : « quelles sont les
d- Recommandations recommandations de l’alimentation de
alimentaires si la mère est VIH
l’enfant malade ou en bonne santé dont
positif - Vidéo
la mère est VIH- ou de statut inconnu ou
• Montrer à la mère comment exprimer Projecteur
le lait maternel si la mère est VIH+ ? » - Flip chart
• Montrer à la mère comment nourrir - Marker
un nourrisson avec une tasse Il note sur 2 flips chartes différents les
réponses justes émises par les
• Conseiller la mère sur comment - Vidéo
participants Projecteur
arrêter I' allaitement au sein pour
enfant exposé au VIH - Flip chart
- 1 flip pour l’alimentation dont la
• Comment nourrir un nourrisson avec mère est VIH- ou de statut
- Marker
une tasse - Poupée
inconnu - Modèle
• Critères pour arrêter I' allaitement au
- 1 flip pour l’alimentation dont la de sein
sein (AFASS)
mère est VIH+
Il fait la synthèse et présente les
conceptualisations par power point

(Ppts 1.5 à 1.12)

b) Puis le formateur fait un mini


exposé sur les critères AFFAS

c) Il anime la discussion

Activités 5 60 mn
Démonstration les différentes techniques
recommandées si mère VIH +
a) Par Brainstorming le formateur pose
- Expression du lait maternel la question : « Dans quels cas, une
- Comment nourrir un enfant avec mère est obligé de pratiquer l’expression
une tasse du lait maternel, de nourrir un enfant
- Comment arrêter l’allaitement au avec une tasse, d’arrêter l’allaitement au
sein sein ? »

132
Il note sur 3 flips chartes différentes les
réponses émises par les participants

Il analyse avec les participants toutes les


idées en animant la discussion

Il fait la synthèse

b) Le formateur fait la démonstration


des 3 techniques et demande à 3 ou 4
participants de refaire la démonstration
en plénière

c) Présentation sur power point des


conceptualisations (Power point 1.14 à
1.18)
10 mn
Activités 6 :

Synthèse de la session et revue des


objectifs

133
SESSION 2 : Rappel des bases anatomo-physiologiques de la lactation, les avantages de l'allaitement maternel et les
dangers de l’alimentation artificielle (03 h 00 mn)

Déroulement Matériels
Objectifs spécifiques Thèmes à traiter Durée
des activités didactiques

A la fin de la session, les Activité 1


participants devraient être
capables de : Mise en ambiance
Lecture et présentation des
1. Maîtriser les bases anatomo- a- Anatomie du sein objectifs 15 mn - Flip chart
physiologiques de la lactation • Les messages clés - Marker
• Anatomie du sein Activités 2 : - Vidéo
• Le facilitateur affiche sur le projecteur
flip stand la coupe anatomique
b- Physiologie de la lactation du sein sans légende 10 mn
b1- Rôle de la Prolactine • Il distribue les cartes avec les
b2-Rôle de l’Ocytocine éléments de l’anatomie du sein
aux participants
2. Maîtriser les techniques c- Les techniques d’allaitement • Il demande aux participants 15 mn - Poupée
d`allaitement maternel maternel de placer ces cartes sur la - Modèle de
c1-La bonne position en allaitement coupe du sein sein
maternel • Il anime la discussion en
• La préparation à I' allaitement: demandant aux participants la
• Le maintien du bébé bonne place de chaque
élément et le rôle de chaque
c2-La prise du sein et la tétée par le bébé élément 30 mn - Flip chart
• Les signes d'une bonne prise du • Il présente les - Marker
sein conceptualisations par power - Vidéo
• Les signes indiquant qu'un nouveau- point (2.3 – 2.4) projecteur
né a reçu suffisamment le lait Activités 3 : (Ppts 2.6 à 2.11)
maternel • Demander les hormones
• Les sept pratiques pour un de la lactation et leurs rôles
allaitement optimal
• Les signes d'un bon attachement Activité 3 : Jeu de rôle

134
(Ppt 2.13)
• Les Signes d’une tétée efficace
• Observation d'une tétée
(Ppt 2.14)
c3-Les problèmes courants rencontrés 30 mn - Flip chart
lors de l’allaitement maternel- Prévention Activités 4 : Travaux de groupe - Marker
et conduite à tenir (3 groupe) suivis de séance - Vidéo
• Les problèmes courants qui plénière projecteur
peuvent survenir (Ppt 2.20) (Ppt 2.15)
• Cas spécifiques (Ppt 2.21)

c4-Croyance et Mythes (Ppt 2.16) 15 mn

(Ppt 2.17)
- Flip chart
(Ppt 2.18) - Marker
- Vidéo
Projecteur
3. Citer les avantages de I’ d- Les avantages de l’allaitement Activités 5 : - Travaux de groupe 40 mn
allaitement maternel (chez maternel (2 groupes) suivis de séance
l’enfant, la mère, la famille, la d1.Pour l'enfant plénière
formation sanitaire, la • Offre de nutrition optimale
communauté/nation). (Ppts 2.23 – 2.25)
Activités 6 : Brainstorming
• Effets protecteurs du lait maternel sur
la morbidité infantile par I’
accroissement de I’ immunité
(Ppts 2.26-2.27)
• Effets protecteurs de I’ allaitement
maternel sur la mortalité infantile.
(Ppts 2.29 à 2.33)
Activités 6 : - Travaux de
• Avantages sur le développement
groupe
mental et psychosocial (Ppt 2.35-2.36) (5 groupes) suivis de séance
plénière
d2. Pour la mère Avantages de l’AM (pour
• Protection de la santé de la mère l’enfant, la mère, la famille, la
(Ppt 2.38) formation, la
• Prévention d'une nouvelle communauté/nation)
grossesse (Algorithme de la
MAMA) (Ppt 2.39)
135
d3. Pour la Famille (ppt 2.41) - Flip chart
- Marker
d4. Pour la Formation sanitaire Ppt 2.43) - Vidéo
projecteur
4. Enumérer au moins trois d5. Pour la communauté/nation 15 mn
dangers liés à l'alimentation (Ppt 2.45)
artificielle.
e- Les dangers de l’alimentation
artificielle (Ppt 2.46)
• Interférence avec le lien affectif
• Malnutrition – insuffisance en Vit A
• Diarrhées persistantes et infections
respiratoires
• Diminution du QI
• Fréquence élevée de grossesse
• Plus grand risque de cancer du sein ou
de l’ovaire et de l’anémie pour la mère Activité 7 : Brainstorming

10 mn

Activité 8 : Synthèse de la
session 2 - lecture des objectifs

SESSION 3 : L’lnitiative des Formations sanitaires « Amies des Bébés ». (01 h 45 mn)

Déroulement Matériels
Objectifs spécifiques Thèmes à traiter Durée
des activités didactiques
136
A la fin de la session, les
participants devraient être capables
de :

1. Connaître l’historique et a- L’IHAB – dates clé (Ppts 3.2, 3.3) Activité 1 : Mini exposé sur - 15 mn - Flip chart
l’application de l’Initiative des l’historique de l’IHAB - Marker
Hôpitaux Amis des Bébés (IHAB) et b- But (Ppt 3.4) - Dates clés - Vidéo
l’expérience des participants dans - la situation à M/CAR projecteur
leurs établissements, districts, c- Situation à M/CAR (Ppt 3.5)
régions.
d- Recueil des expériences des Activité 2 : Brainstorming 30 mn
participants Question : quelles sont vos
expériences relatives à l’IHAB ?

2. Maîtriser les interdictions e- Le Code National des Substituts du Activité 3 : Lecture structurée, 20 mn - Vidéo
relatives au Code National des Lait Maternel: (Ppts3.7 à 3.10) Explication projecteur
Substituts du Lait Maternel ainsi
que les recommandations
conséquentes

3. Connaître le rôle du Chef du f- Rôle du Chef du service sanitaire pour Activités 4 : Q/R 30 mn - Flip chart
service sanitaire pour soutenir soutenir l’IHAB (Ppts 3.11, 3.12) - Marker
l’IHAB - Vidéo
projecteur
Activité 5 : Synthèse de la session 3 10 mn
lecture des objectifs

SESSION 4 : Les principes de base des « 10 conditions à I’ allaitement maternel réussi » dans le contexte du VIH (03 h 50 mn)

Matériels
Objectifs spécifiques Thèmes à traiter Déroulement des activités Durée
didactiques

137
A la fin de la session, les
participants devraient être
capables de :

1. Connaître les droits de a- Droits de l’homme dans le contexte du Activité 1 : Lecture structurée 30 mn - Vidéo
l’homme par rapport au VIH VIH (Ppts4.4 - 4.5) projecteur

2. Identifier les périodes de b- Les facteurs de risque de Activité 2 : 90 mn - Flip chart


transmission et les facteurs de transmission du VIH de la mère à l’enfant Travaux de groupe sur les facteurs - Marker
risque du VIH de la mère à b1. Facteurs de risque pour la de risque. Question : quels sont les - Vidéo
l’enfant transmission du VIH par l’allaitement facteurs de risque ? projecteur
maternel (Ppt 4.11-4.12)
b2. Les risques d’infection des
enfants en bas âge non allaités
(Ppt 4.13-4.14)

b3. La prévention de la transmission


mère/enfant du VIH chez les femmes
enceintes (Ppt 4.15 à 4.19)
c- PTME

3. Dégager les orientations d- Orientations stratégiques Activité 3 : Questions /Réponses 30 mn - Flip chart
stratégiques pour la PTME (Ppts 4.20 à 4.23) pour dégager les orientations - Marker
stratégiques pour la PTME - Vidéo
projecteur

4. Expliquer les modes e- Modes d’alimentation du nourrisson Activité 4 : Brainstorming 30 mn - Vidéo


d’alimentation du nourrisson et et de l’enfant en bas âge dans le les modes d’alimentation : AFASS, projecteur
du jeune enfant dans le contexte contexte du VIH (Ppts 4.26 à 4.28) expression manuelle, alimentation à - modèle de
du VIH la tasse sein
- poupée

5. Décrire les principes de base Activité 5 : exposé suivi d’explications 40 mn - Vidéo


des 10 conditions dans le f- Les principes de base des 10 projecteur
contexte VIH conditions
 Condition 1 : (Ppt 4.30)
 Condition 2 : (Ppts 4.31 à 4.33)
 Condition 3 : (Ppt 4.34-4.35)
138
 Condition 4 : (Ppts 4.37 à 4.39)
 Condition 5 : (Ppt 4.40)
 Condition 6 : (Ppt 4.41)
 Condition 7 : (Ppt 4.42)
 Condition 8 : (Ppt 4.43)
 Condition 9 : (Ppt 4.44)
 Condition 10 : (Ppts 4.45)

Activité 6 : Synthèse de la session 4 10 mn


lecture des objectifs

139
SESSION 5 : Communication pour un Changement de Comportement (55 mn)

Matériels
Objectifs spécifiques Thèmes à traiter Déroulement des activités Durée
didactiques

A la fin de la session, les


participants devraient être
capables de :

2- Renforcer leurs a-Définition de la communication pour un Activités 1 : Question / Réponse 15 mn - Flip chart
connaissances sur les bonnes changement de comportement (Ppt 5.2-5.3) - Marker
méthodes de CCC afin qu’ils
soient capables d’aider les
mères à pratiquer de façon
optimale l’allaitement maternel.

3- Renforcer leur capacité sur les b- Les étapes du changement de Activités 2 : VIPP (5.4 à 5.7) 30 mn - Cartes
pratiques de CCC pour comportement VIPP
sensibiliser la communauté sur
l’importance de l’allaitement
maternel optimal.
Activité 3 : Synthèse de la session 5 10 mn
lecture des objectifs

140
SESSION 6: Evaluer la pratique des politiques (02 h 00 mn)

Matériels
Objectifs spécifiques Thèmes à traiter Déroulement des activités Durée
didactiques

A la fin de la session, les


participants devraient être capables
de :

1. Se familiariser avec l’outil a- Passer en revue l’outil d’auto- Activité 1 : Lecture structurée 60 mn - Flip chart
d’auto évaluation de l’IHAB évaluation de l’IHAB de OMS /UNICEF (Ppt 6.2) - Marker
- Vidéo
2. Exploiter les résultats d’une b- Exploiter les résultats d’une situation Activité 2 : Travaux de groupe 30 mn projecteur
situation donnée. donnée Lecture structurée (ppt 6.3)

Activité 3 : Discussions 30 mn

SESSION 7 : Développement du plan d’action pour devenir Ami des Bébés dans le contexte du VIH (02 h 10 mn)

Matériels
Objectifs spécifiques Thèmes à traiter Déroulement des activités Durée
didactiques

A la fin de la session, les


participants devraient être capables
de :

1. Identifier les problèmes pour la a- Problèmes identifiés et solutions Activités 1 : (a-b-c) 90 mn - Flip chart
promotion des formations « Amies apportées pour la promotion des - Travaux de groupe : 3 groupes, - Marker
des bébés » dans le contexte VIH/ hôpitaux Amis des bébés dans le contexte présentation sous forme tableau ; - Vidéo
SIDA du VIH (problèmes, solutions, activités, projecteur
stratégies)
- Présentation des travaux de groupe
.(Ppt 7.2- 7.31)

141
2. Identifier les solutions à b- Problèmes et solutions
apporter

3. Déterminer les activités c- Actions à entreprendre


nécessaires pour mettre en
application les solutions
identifiées précédemment dans
leurs formations sanitaires

4. Elaborer un plan d’action (Ppt 7.32 à 7.34) Activités 2 : Elaboration du plan 30 mn


d’action pour chaque Formation
sanitaire suivi de présentation en
plénière

Activités 3 : 10 mn
- Synthèse de la session 7- lecture
des objectifs

142

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