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Annonger ra iS oa
surtout auxipavresAlors que nous célébrons le 2256 anniversaire de la naissance de Louis Querbes (17934859),
voici une courte notice biographique de celui quia fondé les Clercs de Saint-Viateur. Elle évoque les
principales étapes d'une vie bien rempli:vicare, curé d'une paroisse rurale, prédicateur, fondateur,
supérieur, auteur, ila mis en valeur ses talents qui étaient grands. Mieux encore il asu se lasser gui
der et répondre au charisme quill avait recu pour donner & des « paroisses reculées » comme on di
sait alors, des catéchistes, des « clercs-paroissiaux », qui assisteraient les prétres dans la catéchése
des enfants, dans les cérémonies, dans la tenue de I’église, etc. Louls Querbes n’avait pas imaginé
fonder une congrégation mais une pieuse confrérie, une association de lacs. Les premiers catéchistes
furent bien des Iics mais, par touches successives, Mgr de Pins, 'archevque de Lyon, amena la socié-
t6 des caté-chistes & adopter a forme plus classique d’un institut re
La notice évoque cela & grands traits et la belle figure de celui qui a su avancer sans regar-
der en aritre sure chemin de la sainteté,sainteté qui, nous 'espérons, sera un jour prochain recon-
rue par "Egise
P. Pierre Demueane
Supérieur dela Délégation de France
Couverture: Louis Querbes
(Crayons de Marie-Héléne Audouard)Lyon, église SaintNizier
Louis Querbes est né 8 Lyon le 21 aoat 1793. Son pére, Joseph, est originaire des
Canabiéres (Aveyron) ; sa mére, Jeanne Brebant, de Sainte-Euphémie (Ain). IIs
sont tailleurs d’habits. Louis nait au cours du violent sidge de Lyon. ll est baptisé
le jour méme & I'église Saint-Pierre, avec les prénoms de Jean, Louis, Joseph,
Marie. Son unique sceur, Joséphe-Magdelaine, nait en 1797.
UN JEUNE HOMME Qui PROMET
En 1805, Louis entre & I’école cléricale de la paroisse Saint-Nizier, qui est devenue
la paroisse de sa famille. En 1807, & deux mois d'intervalle, Il est confirmé, puis
tonsuré avec trois autres clercs de la manécanterie. Par écrit, il fait voeu perpé-
tuel de chasteté, sans doute en octobre 1808.
Avec ses trois compagnons, il recoit une trés solide formation intellectuelle de la
part de Guy-Marie Deplace, un maitre avec qui il restera toujours en relation et
quilui a appris 8 mettre en valeur ses solides qualités intellectuelles, 8 manier
parfaitement le francais et le latin et, passablement, Italien. En 1812, il est regu
au baccalauréat. Au mois de novembre de cette méme année, il entre au sémi:
naire Saint-Irénée.
Le séminaire est dirigé alors par des prétres diocésains formés dans Vesprit de
Saint-Sulpice et de I’Ecole francaise de spiritualité. Louis recoit les ordres mi-
nneurs dés le mois de décembre 1812, avec 118 autres séminaristes. Il est ordonné
sous-diacre le 23 juin 1815 ; au cours de la méme cérémonie, S* Marcellin Cham-
agnat, S* Jean-Marie Vianney et Jean-Claude Colin, fondateur des péres Maris-
tes, recoivent le diaconat.
Aprés trois années de séminaire trop jeune pour recevoir le diaconat, Louis re-
tourne a "école cléricale de Saint Nizier comme professeur. Comme d'autres sé-
minaristes ou prétres du diocése, il tente d’entrer dans la Compagnie de Jésus
reconstituée mais le consellépiscopal refuse qu'l quite le diocése. Il est ordon-
né diacre le 21 juillet 1816, et prétre, le 17 décembre 1816, par Mgr Dubourg, ori
ginaire du diocese de Lyon , qul venait d’étre nommé évéque de la Nouvelle-Or-
iéans.
Ala demande de M. Besson, curé de Saint-Nizier, 'abbé Querbes est nommé
4 vicaire dans sa paroisse d'origine, avec la responsabilité de 'école clércale.
Il est dans une paroisse privilégige, drigée par un curé & la forte personnalité,
avec des prétres témoins de la foi (Linsolas, Marduel, Huet), des confréries acti
ves, des ceuvres nombreuses, un cuite célébré avec éclat grace & la manécante-
rie de plusieurs cizaines d’enfants.ise, état actuel
(photo Eile Salesses)
Voures,fagade de
Llabbé Querbes est trés actif; lest le directeur de la manécanterie il préche beau-
‘coup (des sermons ont été conservés). Aussi le conseil épiscopal lui propose,
en 1822, de prendre la direction d'une société de missionnaires diocésains en
‘cours de formation dans le diocése de Tours. II préfére rester dans celui de Lyon,
Ce sont ses amis Donnet et Dufétre qui vont & Tours. Le premier sera cardinal ar-
chevéque de Bordeaux ; le second, évéque de Nevers,
RENOVER LA PAROISSE DE VOURLES
Le a5 octobre 1822, 'abbé Querbes est nommeé a la succursale de Vourles, un vil
lage de 800 ames, marqué par la Révolution, oi tout est & faire. Le zéle actif de
Vabbé se déploie Ia pendant 37 ans.
Des la premiere année, le catéchisme des enfants est réguliérement assuré de
puis la Toussaint jusqu’a Paques, écrit, tous les jours & 11h, Pendant le reste de
Vannée, tous les dimanches avec Vépres. Toujours dans I'église. Des conférences
sont données aux adultes pendant le caréme. La confrérie du Saint Sacrement,
‘est créée pour les hommes et celle du Rosaire pour les femmes.
Avec le concours de la municipalité, une nouvelle église est batie. Pour la beauté
des cérémonies et la participation des fidéles, 'abbé recueille des cantiques, les
corrige au besoin et fait imprimer un livre qui, jusqu’en 1861, connaitra 15 éditions,
‘et réimpressions. Un receuil d’airs notés en plain-chant est publié et trois fois ré-
édité. Pour 'usage de la parcisse, 'abbé a laissé sous forme de manuscrit un Pe:
tit ivre de chant pour les enfants de choeur de la paroisse de Vourles.
En 1823, labbé obtient des soeurs de Saint-Charles, qui ouvrent I’école des filles.
Crest la premigre du doyenné. Pour les garcons, il demande un frére Mariste et
essule un refus puisque la paroisse ne peut payer engagement de 2 ou 3 religieux.
‘Son premier biographe note :« Il se plaignait de la lacune que laissaient dans Pins:
truction les communautés enseignantes. II voyait avec peine les paroisses rura-
les privées d’instituteurs religieux et livrées & des maitres mercenaires qul, pour
la plupart, au lieu d’étre des auxliaires des curés, étaient leurs plus dangereux
censeurs ».
En 1824, Pierre Magaud, du diocese de Belley, neveu du maire de Vourles, quite
dans des conditions peu réguligres Vinstitut des Fréres des Ecoles chrétiennes
dont il est membre : il veut étre prétre et part sans accord de ses supérieurs. I
se réfugie a Vourles oi le curé rédige en sa faveur une demande de dispense des
voeux. Comme l’évéque de Belley, mis au courant des circonstances de la sortie
de l'institut, refuse tout d’abord d’admettre Magaud au séminaire (il 'admettraVouries, a maison-mére
(photo Mice Chabert)
plus tard), le curé de Vourles accueille chez lui ancien religieux, l'occupe en lui
faisant ouvrir 'école des garcons et le forme en lui donnant des cours de latin,
de lettres et de pédagogie. Il en fait, écrira-til, son chantre, sacristain, catéchis:
te, commensal et compagnon.
Des CATECHISTES POUR LES PETITES PAROISSES
Le curé voisin de Brignais a, lui aussi, un jeune instituteur & former. Il demande &
son ami Querbes de le recevoir lorsque Magaud recoit sa formation. Le curé de
Vourles prend conscience d'un besoin : Je me surprenais a songer combien il serait
avantageux de procurer & mes confréres des maitres et des compagnons semblables
{celui que favais le bonheur de posséder alors. L'idée de faire quelque chose dans
le domaine de la formation des maitres chrétiens était née : Ce fut vers la fin de
année 1826, écrit 'abbé Querbes en 1839, que linstituteur des Clercs de Saint:
Viateur concut le premier dessein de cette société.
Le projet va morir pendant plus de deux années, perturbé par deux propositions
ue lui fait le consellépiscopal: prendre la direction du petit séminaire de Saint
Jodard ou bien seconder I'abbé Vincent Coindre & la téte des fréres du Sacré
Cceur. Mais V'abbé Querbes refuse et tient ® une idée qui, écritil a Mgr de Pins,
occupe tout entier, ele le uit méme & Vautel; une idée quill a examinée devant
Dieu depuis plusieurs années.
Peua peu le projet se précise: il s'agit de créer un séminaire pour les maitres d'éco
le paroissiale. Il faut comprendre le mot séminaire au sens général: lieu ol! Yon
forme & une profession quelconque. Ces maltres seraient plus que de simples inst
tuteurs : On se propose de former une école vraiment normale qui soit pour le do-
cése une pépiniére de maitres des écoles paroissiales et pieuses et dont les éléves
puissent étre dans nos paroisses de campagne les acolytes et les sacristains des cu
+, toujours sous leur main, comme aussi sous celles de fOrdinaire [’évéquel, soit
quils restent céibotaires, soit qu'lsviennent ensuite @ s‘engager dans le mariage
Go)
iIne sagt pas seulement de former les instituteurs (dans ce domaine tout est &
faire) mais de profiter du développement des écoles primaires pour faire de Iins-
tituteur un agent pastoral qui puisse, dans les parolsses démunies de moyens,
faire le catéchisme avec compétence, chanter 8 'église, seconder le prétre trop
souvent seul et isolé. Pour désigner cette personne polyvalente, 'abbé Querbes
utilise une expression de I'époque, clerclaique, et surtout une autre qu'il invente,
clere-paroissial,ou simplement, catéchiste. Le projet s'inscrit dans le mouvement,
3Manuel nécessaire
(Art 3. § 1 2, caligraphie du P Querbes, 1855)
4
de rechrstianisation qui marque les années de la Restauration etil se veut diocé-
sain. L'abbé se défend cependant de vouloir fonder une congrégation religieuse.
Le projet s'adresse & des maitres deja en exercice ou bien & des personnes qui
veulent entrer dans la profession, que ces hommes soient mariés ou non. Les
premiers brouillons de statuts prévoient d'ailleurs des engagements plus exi-
eants pour ceux qui restent célibataires: vivre selon le modele dévot des pieuses
associations. Leur mission est claire, fixée par article 4 des statuts : Quelle que
soit la vocation particulier du Catéchiste (...) il ne doit négliger aucune occasion
d'évangéliser Jésus Christ [annoncer Jésus-Christ], surtout aux pauvres. Le curé
de Vourles crée un office que les clercs-paroissiaux célébreront chaque jour,
avec trois lectures : la Bible, le Catéchisme du concile de Trente, limitation de
Sésus chest.
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