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SYNTHESE – Séance 5 ESS –

Le rapport aux pouvoirs publics et à la


croissance 1900/1975

Doc 1 : L’unité du secteur coopératif (extrait de Fauquet Gorges, Le


secteur coopératif, 1942 !)

Les premières coopératives sont nées assez naturellement d’un désir


d’association des classes populaires. IL faut savoir que les coopérations de
consommation comme toutes les autres formes de coopération ne peuvent
envahir toutes l’économie mais ne cibler qu’un secteur précis, sachant qu’elles
restent un système ouvert sur l’économie extérieure. Elles se différencient des
associations populaires par le fait qu’elles poursuivent leur but, au moyen d’une
activité économique organisée : l’entreprise.
Elles sont :
- démocratiques : « un homme, une voix »
- utiles ; satisfont les besoins des associés
- sociales : effort de l’économie mixte d’aujourd’hui.
L’Etat est par nature, force de contrainte : il peut prétendre une vue d’ensemble
sur les grands intérêts collectifs, prendre pour leur sauvegarde des mesures de
portée générale et instituer des organes, mais il ne peut pas étendre ses meures
de contraintes trop loin.
« Sans perdre ses propres vertus et grâce à elles, la Coopération peut ainsi être
utilement associée à une économie partiellement et raisonnablement
centralisée ».

Doc 2 : Le secteur coopératif (extrait de Fauquat G. (1935) repris dans la


RECMA en 2000)

Les formes de capitalisme en vogue n’ont pas empêché le développement de


nouvelles formes non capitalistes. Comme les institutions coopératives (et les
plus anciennes comme les activités de l’économie artisanale, ménagère ou
paysanne).
Le terme « secteurs de l’économie » a fait son essor pour dresser la pluralité des
économies existantes. On distingue 4 secteurs :
- le secteur public : entreprises, Etat + unités secondaires du droit public
- le secteur capitaliste : toutes entreprises ou domine le capital privé
- le secteur privé : unités non capitalistes de l’économie ménagère et de
l’économie paysanne et artisanale
- le secteur coopératif : toutes les formes de coopération
La société coopérative, ouvrière et artisanale ou de consommation- ont pris
naissance au cours du premier tiers du siècle dernier parmi les artisans, les
ouvriers domicile et les ouvriers de fabrique réduits à la misère par la révolution
industrielle. Les coopératives rurales et agricoles se sont développées plus tard. .
Classification courante :
 coopératives qui satisfont des besoins généraux (besoins d’alimentation,
chauffage, vêtement, habitation
 coopératives qui satisfont les besoins professionnels.
S’applique plus en ville que dans les milieux ruraux.
L’un des conditions de la bonne marche des coopératives est de reposer sur des
groupements dont la composition est homogène. Si cette condition est
remplie, les démocraties coopératives diffèrent des démocraties politiques, qui
ont toujours été des démocraties hétérogènes.

Doc 3 : Le dialogue entre Charles Gide et Georges Fauquet ( Vienney, Une


éco du secteur coopératif, 1966)
Charles Gide et Georges Fauquet ou le dialogue du développement coopératif

Dialogue « Gide Fauquet » : débat permanent des coopérateurs dans le choix


des règles de fonctionnement et quel chemin devraient suivre les différentes
expériences. Deux attitudes fondamentales se retrouvent dans ce débat

La coopération comme « élément La coopération comme


du système social » « orientation du politique »
 tendance libérale : la Tentent de montrer son importance
coopération a des buts dans l’évolution sociale, au point
« sociaux » mais n’a pas pouvoir qu’elle permettrait d’orienter une
à transformer le système politique de développement en restant
économique fidèle à son passé et à son avenir.
 tendance socialiste : la
coopération comme un des
instruments de lutt contre le
capitalisme et de la construction
du socialisme
= « la coopération ne vaut que par
l’usage que l’on n’en fait »

Le coopératisme de Charles Gide


Juste milieux entre les socialistes et les Libéraux
 Il est d’accord avec les socialistes sur la critique de la concurrence et
son remplacement par la solidarité. Il admet toutefois la thèse de la
réalisation du « juste prix » par la suppression des intermédiaires.
« Le coopératisme serait la plus fidèle expression du socialisme ».
 Se rattache aussi à l’économie classique : sur les problèmes du crédit,
de la monnaie, du commerce international il est resté conforme à la
tradition de S.Mill.
Les thèses marginalistes de la valeur, liant la valeur des marchandises, donc
des services producteurs, sont à l’origine de son idée fondamentale de la
« royauté » des consommateurs. Un des premiers en France à défendre ces
thèses.

IL va réaliser une « double rupture » entre socialistes et libéraux, par ce qu’il


croit vraie la théorie valeur-utilité : affirmation du caractère autonome du
« coopératisme » :

Critique des Libéraux par Gide Critiques des socialistes par Gide
-reproche de mettre au premier plan
- ne croit pas à l’efficacité de la l’intérêt des producteurs. Il pense
concurrence pour faire triompher que les coopérateurs ouvriers peuvent
l’intérêt du consommateur. Il y croit sans gêne exploiter les consommateurs
dans un premier temps mais elle est -reproche de fonder tous leurs espoirs
vite remplacée par la concurrence. sur la conquête du pouvoir politique,
- Le « juste-prix » ne peut être réalisé sur la classe ouvrière et la lutte des
que par l’élimination du profit des classes.
intermédiaires, considéré comme une
rente de monopole ou de concurrence
imparfaite.
- A pensé à la suppression du
salariat, mais finalement pense que
ça ne se fera jamais.

Charles Gide apparaît donc comme le témoin de l’introduction de nouveaux


éléments d’analyse économique, il a réintroduit de façon plus cohérente l’espace
et le temps.
 image du consommateur : bcp plus valorisée, un homme arbitrant à
l’intérieur de lui-même les conflits qui divisent les hommes dans leur
compétition du profit
 la coopération est le moyen de réintroduire en chaque comme l’espace
économique tout entier
 l’auteur de l’Ecole de Nîmes en vient à laisser penser que la « coopération
supprime les conflits » sans fournir le moindre moyen de contrôler qu’il en
est bien ainsi.

George Fauquet et le « secteur coopératif »


La grande différence avec Gide est que la coopération se borne à n’occuper
qu’un secteur et non à « envahir toute l’économie » :
 comme Gide, il veut intégrer « l’homme tout entier », insiste sur les
aspects économiques et sociaux. La coopérative en est le meilleure
modèle puisque sociale (groupement de personnes) et économique
(l’entreprise).
 Pour lui, la solidarité n’est effective que dans la mesure ou le groupe qui
s’unit pour entreprendre une action est homogène. Ne considère par les
consommateurs comme les véritables représentants de l’intérêt général.
Comme Gide il pense qu’il y a conflit entre producteur et consommateur et que la
coopération est un cadre pour les résoudre. Gide pense que c’est par une
« conversion » des consommateurs, Fouquet pense que c’est par des
« discussions » entre producteurs et consommateurs.
Pour lui les coopératives sont : de petites unités, une phase initiale
(exploitation paysannes, ateliers artisanaux) et une phase finale (ménage) du
processus économique dans lesquelles l’homme ne peut être réduit au rôle de
simple « élément d’un système impersonnel ».
= L’unité du secteur est donc fondée sur l’originalité des rapports qui
s’établissent entre les hommes dans toutes les coopératives, parce
qu’elles groupent des « unités économiques à la fois très nombreuses et
très petites ».

Mini résumé
GIDE FAUQUET
La conversion est la condition Observateur d’expérimentations
fondamentale de la création d’un ordre multiples, il cherche les bases d’une
nouveau. théorie de la « coopération
praticable ». Encourage la discussion
entre les hommes.
Du secteur coopératif aux politiques de développement
Gide a apporté aux idées sociales et économiques des idées modernes : Rapport
en 1900 de l’ « Economie sociale » : étend sur l’espace national la visée
coopérative.

Fauquet élargit sont secteur aussi : reprochant aux coopérateurs d’être « trop
modestes », il indique que la coopération a une valeur universelle. Elle pourra
« déverser » sur ces secteurs voisins un ensemble de « valeurs morales » qui
contribueront à réconcilier l’économique et le social.

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