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Manuel de référence

"Initiation au système
GNU / Linux"

nn @ nerim.net

Juin 2006
Table des matières

1 Introduction 4
1.1 Quelques notions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.1 Code source . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.2 Logiciel propriétaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.3 Logiciel OpenSource . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.4 Licence libre et projet GNU . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.5 Le noyau Linux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.1.6 Modèles économiques du logiciel libre . . . . . . . . . . 6
1.1.7 Les distributions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.1.8 Versions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.1.9 Internet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.1.10 Quelques avantages de GNU/Linux . . . . . . . . . . . . 8
1.2 Découverte de l’environnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.1 Premier aperçu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.2 Le mode texte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.3 Remarques préliminaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

2 La ligne de commande 12
2.1 Principaux aspects . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.1.1 Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.1.2 Quelques commandes fondamentales . . . . . . . . . . . 14
2.1.3 Edition de texte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.1.4 Meta-caractères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.1.5 Chemins absolus et relatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.1.6 Archives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.1.7 Autres commandes utiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2 Aller plus loin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.1 Redirections . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.2 Scripts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

3 Architecture 18
3.1 Organisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.1.1 Modularité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

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Manuel Initiation GNU/Linux

3.1.2 Multi-tâches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.1.3 Contrôle des processus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.1.4 Multi-utilisateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.1.5 Permissions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.2 Infrastructure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.2.1 Arborescence standard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.2.2 Périphériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.2.3 Modules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.2.4 Systèmes de fichiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.2.5 Partitions du système . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

4 S’autonomiser 27
4.1 Identifier le problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
4.2 Commentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
4.3 Documentations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
4.4 Demander de l’aide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4.5 Rapports d’erreur et suggestions . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

5 Mise en place 30
5.1 Installation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
5.2 Partitionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
5.3 Installation d’une Ubuntu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
5.4 Installation d’un Mandriva (anciennement Mandrake) . . . . . . . 32
5.5 Paramétrage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
5.5.1 Post-installation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
5.5.2 Francisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
5.5.3 Connexion internet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
5.5.4 Divers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

6 Administration d’un poste 36


6.1 Gestion des logiciels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
6.1.1 Dpkg et Apt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
6.1.2 Autres logiciels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
6.1.3 Installation d’un rpm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
6.1.4 Reproduire une installation . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
6.1.5 Installation à partir des sources . . . . . . . . . . . . . . . 39
6.2 Gestion du noyau : compilation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

7 Administration Avancée 41
7.1 Gestion des tâches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
7.1.1 Tâches périodiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
7.1.2 Services . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
7.2 Administration à distance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
7.2.1 Quelques commandes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

2
Manuel Initiation GNU/Linux

7.2.2 Ssh . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
7.2.3 Screen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
7.2.4 Mail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
7.3 Passerelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
7.4 Serveur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

8 Annexe : Résumé de la licence Windows XP


R OEM 49

9 Annexe : GNU General Public License (GPL) 52

10 Licence du document 59

3
Chapitre 1

Introduction

4
Manuel Initiation GNU/Linux

1.1 Quelques notions


1.1.1 Code source
Un programme informatique est constitué de lignes écrites dans un
langage de programmation, proche du langage humain. Ce code, dit
code source, n’est pas utilisable en tant que tel par l’ordinateur (dont le
langage est binaire : présence ou non d’électricité). Il est donc néces-
saire de passer par une phase dite de compilation qui le transforme en
programme exécutable (par l’ordinateur).
Une analgoie courante est celle de la cuisine : le code source est alors
la recette, le programme résultant est le gâteau, le cuisinier étant le
compilateur.

1.1.2 Logiciel propriétaire


Quand on achète un logiciel propriétaire, on ne dispose que de l’exé-
cutable, et il est très difficile (et interdit), d’en deviner le fonction-
nement interne. On ne peut utiliser ce programme que sur un ordina-
teur, et seulement pour une personne.
Autrement dit, on ne dispose que du gâteau, on ne peut le manger que
dans une cuisine précise, on ne peut pas le partager, ni deviner com-
ment il a été fait.

1.1.3 Logiciel OpenSource


Les logiciels dits ouverts, OpenSource, fournissent, eux, leur code
source (la recette). Sa modification et sa redistribution ne sont par con-
tre pas forcément autorisées.
De la même façon il existe des standards, des formats de données pro-
priétaires, et des standards ouverts (ogg pour la musique, rtf pour la
mise en forme de texte . . .). La structure de ces derniers est connue
de tous et peut donc facilement être implémentée dans n’importe quel
logiciel.

1.1.4 Licence libre et projet GNU


En 1983, en réaction à la pratique alors émergente qui consistait à
garder secret le code source des logiciels et à contraindre au paiement
d’une licence pour leur utilisation, Richard Stallman, chercheur au
MIT, lance le projet GNU 1 . Son objectif est de développer un sys-
tème d’exploitation complet, semblable à Unix, et libre2 : le système
1
http ://www.gnu.org/gnu/thegnuproject.fr.html
2
http ://www.gnu.org/philosophy/free-sw.fr.html

5
Manuel Initiation GNU/Linux

GNU (acronyme récursif « GNU’s Not Unix », en référence à l’ancêtre


Unix qui a servit de modèle). Afin de récolter des fonds, il crée la Free
Software Foundation3 . Pour donner un cadre juridique aux logiciels
du projet GNU, il écrit avec l’aide d’un avocat une licence, la GNU
General Public License alias GPL (voir annexe).

La licence libre est définie par les libertés suivantes :


– la liberté d’exécution.
– la liberté de modification (impliquant un accès au code source).
– la liberté de redistribution.
– la liberté d’amélioration (redistribuer une version modifiée).
Selon l’analogie précédente, on vous fournit une recette, vous pouvez
la réaliser, la transmettre, la modifier, et la transmettre modifiée.

Un logiciel libre est donc forcément ouvert, mais la réciproque n’est


pas forcément vraie (il n’est pas forcément gratuit, il peut y avoir des
restrictions à son utilisation).

Des licences de ce type existent également dans d’autres domaines


comme l’art (http ://artlibre.org), l’édition, la musique (http ://cre-
ativecommons.org), . . .
Dans le même esprit coopératif se développent des projets comme
wikipedia : http ://fr.wikipedia.org, encyclopédie libre et participative,
openclipart (www.openclipart.org, banque d’images librement utilis-
ables, . . .

1.1.5 Le noyau Linux


Le noyau est le coeur du système d’exploitation, c’est lui qui gère les
ressources et les processus, à l’interface entre le matériel et le logi-
ciel. De nombreux utilitaires se greffent sur ce noyau pour le rendre
utilisable. En 1991, Linus Torvald écrit la première version du noyau
Linux, et en publie les sources (sous licence GPL), complétant ainsi le
travail effectué jusqu’alors en apportant cette contribution décisive au
projet GNU.

1.1.6 Modèles économiques du logiciel libre


Le logiciel en lui-même est gratuit. Il est cependant possible de vendre
des services autour (abonnement à une assistance technique, édition de
manuel, développement complémentaire pour une entreprise désirant
3
http ://www.fsf.org/

6
Manuel Initiation GNU/Linux

un outil sur mesure . . .). D’autre part être le concepteur d’un logiciel
libre de qualité apporte une certaine notoriété. Un fabricant d’ordina-
teur peut également soutenir le développement de programmes pour
rendre son produit plus attrayant. Il est aussi courant que plusieurs en-
treprises éprouvent les mêmes besoins et se regroupent pour partager
le développement d’un logiciel. Enfin, il arrive souvent qu’un utilisa-
teur satisfait d’un logiciel fasse un don pour soutenir son développe-
ment.

1.1.7 Les distributions


La grande diversité des possibilités offertes par le système GNU/Linux
a amené la création de différentes distributions, terme qui recouvre à
la fois une communauté, des orientations, ainsi que des outils spéci-
fiques. Une distribution est une sorte de compilation particulière des
logiciels libres disponibles.
La distribution Debian (http ://www.fr.debian.org/ ), lancée en 1995,
est une organisation à but non lucratif, constituée de milliers de bénév-
oles, sur toute la planète, qui collaborent librement. Elle est considérée
comme la plus aboutie techniquement. Réputée difficile à installer, elle
est cependant facile à administrer et mettre à jour. C’est également
celle qui offre le plus de possibilités. Non soumise aux contraintes
commerciales, ses productions sortent quand elles sont prêtes, d’où
leur qualité.
La distribution Mandriva (anciennement Mandrake) est la plus sim-
ple à utiliser. Mandriva Linux est au centre d’une gamme de produits
et services (payants) destinés aux entreprises et administrations, ainsi
qu’aux particuliers.
La (récente) distribution Ubuntu (http ://ubuntu-fr.org) est basée sur
la distribution Debian. Elle est à la fois conviviable, stable, et profes-
sionnelle. Ubuntu est un ancien mot africain qui signifie "humanité
aux autres". Ubuntu signifie également "Je suis ce que je suis grâce à
ce que nous sommes tous et toutes".

1.1.8 Versions
Chaque distribution fournit régulièrement de nouvelles versions de
leur système. Il y a toujours (au moins) une version officielle éprouvée
et une version de test, actuellement développée. Il existe par exemple
3 versions de la distribution Debian :
– une version officielle aussi appelée version stable,
– une version testing qui deviendra la future version stable,
– une version unstable destinée à tester les nouveaux packages.

7
Manuel Initiation GNU/Linux

On augmente facilement, mais il est difficile de diminuer.


Au moment où je rédige ce manuel, la version stable de Debian se
nomme "sarge", la version en test (qui deviendra la nouvelle stable)
"etch", la version de test se nomme elle toujours "sid". La dernière
version stable Ubuntu vient de sortir et se nomme "Dapper Drake".

1.1.9 Internet
Il y a un parallèle entre le développement d’internet et du système
GNU/Linux, car le système de développement coopératif est fortement
lié aux possibilités de communication à distance d’un grand nombre
de personnes. C’est pourquoi ce système est fortement orienté réseau,
propose régulièrement des mises à jour, facilite la communication en-
tre les acteurs et actrices . . .Orienté réseau, évolutif, d’une très grande
stabilité, le système GNU/Linux est utilisé sur la majorité des serveurs.

1.1.10 Quelques avantages de GNU/Linux


– Il est gratuit, librement distribuable. Il ne dépend pas d’une en-
treprise.
– Il fournit tous les éléments nécessaires à sa prise en main complète,
à l’autonomie de tous et toutes face à l’outil informatique.
– Il est possible de savoir exactement ce que fait un logiciel.
– Il vise à offrir un maximum de possibilités. Les systèmes d’exploita-
tion qui visent la simplicité sont d’une grande rigidité. Sa structure
modulaire offre une grande souplesse, une polyvalence qui le rend
adaptable aux besoins et aux ressources disponibles.
– Participatif et coopératif, il est très réactif : quand un problème
survient, il est rapidement corrigé. Il tend à amoindrir la distance
entre utilisateur/trice et créateur/trice de logiciels. LA pratique du
développement coopératif incite à écrire du code informatique bien
écrit et suffisamment documenté pour être facilement appropriable.
– L’existence de communautés d’utilisateurs/trices permet de faire re-
monter les besoins et les dysfonctionnements.
– Le respect de formats ouverts favorise l’inter-opérabilité (capacité
de systèmes ou applications différentes à communiquer et opérer
ensemble) et est nue garantie de pérennité des documents.
– Dégagé d’objectifs de rentabilité, il ne s’adresse pas qu’aux publics
économiquement rentables, il est par exemple traduit dans certaines
langues minoritaires, prend en compte certains handicaps . . .
– Il n’y a quasiment pas de virus l’affectant.
– On a un accès immédiat à tous les logiciels existant.

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Manuel Initiation GNU/Linux

1.2 Découverte de l’environnement


1.2.1 Premier aperçu
Il est désormais possible de découvrir Debian GNU/Linux, sans toucher
en rien au matériel, grâce aux cdroms dits live qui contiennent un
système complet sur lequel il suffit de booter. Si l’on est convaincu,
l’installation peut se faire à partir de ce cdrom. (Il peut être néces-
saire d’aller dans le BIOS pour indiquer à l’ordinateur de booter sur le
lecteur de cdroms)
On trouve notamment un outil de configuration du système, un taite-
ment de texte, un tableur, un logiciel de base de données, un visionneur
d’images, de pdf, de films, de quoi écouter de la musique, naviguer
sur internet, gérer ses mails, ses comptes, retoucher des images, gérer
ses fichiers, discuter par irc, des jeux, etc . . .Il est possible de tester
différents gestionnaires de fenêtres, différents environnements de bu-
reau, différents outils. Un live-cd couplé à une clé usb (par exemple)
contenant vos fichiers personnels vous permettent d’emmener votre
système sur n’importe quel ordinateur, avec toutes les fonctionnalités
désirées. Il est possible de lire sur les disques locaux, et même d’y
écrire si on le souhaite (clique-droit changer les permissions : écrit-
ure).

1.2.2 Le mode texte


Il est également possible d’ouvrir un terminal. Un terminal est une in-
terface en mode texte qui se situe à un niveau plus bas, en-deça du
décor, de la couche graphique.
Le problème du mode texte est qu’il faut connaître le nom des com-
mandes, il n’est pas possible de faire défiler les possibilités par thème
comme dans un menu. La commande apropos (voir plus loin) palie en
partie à ce problème.
Il existe des outils graphiques pour faire la plupart des choses, mais
ils sont moins polyvalents, plus limités, et dépendent de vos choix. Le
mode texte est rapide et polyvalent, et il peut être un passage néces-
saire lorsque des ressources manquent (une interface graphique ou une
souris qui ne fonctionne pas, une connexion sur un ordinateur distant,
un routeur sans couche graphique installée . . .)
Bien que déroutant, austère au premier abord, il est possible de faire
ainsi beaucoup de choses (et même d’utiliser une souris (gpm), nav-
iguer sur internet (lynx), visionner des images (zgv), écouter de la
musique (mp3blaster), utiliser un ftp (ncftp), lire ses mails (mutt), dis-
cuter via irc (irssi), . . .). Ce document a été réalisé en mode texte grâce
à l’éditeur vim et au logiciel de composition de document LATEX.

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Manuel Initiation GNU/Linux

Voici, pour la curiosité, à quoi ressemble le début du code de ce docu-


ment :
\documentclass[a4paper,11pt]{report}
\usepackage[frenchb]{babel} \usepackage[latin1]{inputenc}
\usepackage{graphicx}
\setlength{\headheight}{14pt}
\title{
Manuel de la formation \\
"Initiation au système \\\emph{GNU / Linux}"\\}
\author{Nicolas COLOMBET\\ nicolas.colombet@educagri.fr}
\date{Juin 2006}
\begin{document}
\pagestyle{fancy} \usefont{T1}{ptm}{m}{n}
\lfoot{\includegraphics{logoCnertS.pdf}}
\maketitle
\tableofcontents
\begin{quote}
\chapter{Introduction} \clearpage
\section{Quelques notions}
\subsection{Code source}
...
Voici le code de l’expression mathématique qui suit :
$ z=\frac{2x+5}{y-3} et \sum_{i=1}^{\infty} x_{i}=0 $
2x+5 P∞
z= y−3 et i=1 xi =0

l’éditeur vim : cet éditeur a deux modes : l’insertion où ce que


l’on tape s’écrit, et le mode commande dans lequel les touches cor-
respondent à des commandes. i insert passe en mode insertion, echap
passe en mode commande, : ! permet d’exécuter des commandes ex-
ternes, x/dd efface caractère/ligne, p/P insert ce qui a été coupé, g/G/ :<n>
va au début/à la fin/à la ligne <n>, b/e va au début/fin du mot, /<mot>
recherche un mot, n pour l’occurence suivante, <n> avant une com-
mande exécute <n> fois cette commande, :w sauve, :q quitte, et bien
d’autres . . .

1.2.3 Remarques préliminaires


– Par défaut, il n’y a pas de corbeille, il faut donc faire attention avant
de supprimer des fichiers. (recover permet parfois de récupérer)
– Les chemins (emplacements de fichiers) sont définis avec des slashs
’/’, et non des anti-slashs (par exemple : "/home/user/test/rapport.rtf").
– Il n’y a qu’une seule arborescence, et donc pas différents lecteurs.

10
Manuel Initiation GNU/Linux

– La casse des lettres (majuscules/minuscules) est prise en compte.


– Les fichiers cachés (non listés par défaut) sont les fichiers dont le
nom commence par un point.
– Il n’y a pas de système d’extension du nom de fichier : le format
d’un fichier est défini par son contenu, quelque soit son nom.
– En mode graphique, un simple click suffit généralement à sélection-
ner, ou lancer une application. Il est possible d’effectuer un copier-
coller simplement en sélectionnant le texte, et en cliquant sur les
deux boutons de la souris, une fois positionné à destination.
– Le pavé numérique n’est pas activé par défaut (installer numlockx).
– La majorité de ce manuel concerne la distribution Debian (et Ubuntu),
mais ces méthodes sont la plupart du temps applicable sous d’autres
distributions.

11
Chapitre 2

La ligne de commande

12
Manuel Initiation GNU/Linux

2.1 Principaux aspects


2.1.1 Présentation
Un terminal représente un flux : une invite s’affiche, attendant qu’une
commande soit entrée, la commande est réalisée, le résultat (ou le mes-
sage d’erreur) s’affiche, et l’invite s’affiche à nouveau. Le programme
gérant ce terminal est généralement bash.

Syntaxe Les commandes partagent une syntaxe standard : le nom


de la commande, éventuellement suivi d’options, puis d’arguments,
tout cela séparé par des espaces.
Les options sont généralement constituées d’un tiret suivi d’une lettre
puis éventuellement d’arguments. Chaque commande dispose souvent
d’un grand nombre d’options, que l’on peut connaître grâce à la com-
mande man qui affiche sa page de manuel (man cp : affiche la page de
manuel de la commande cp) où l’on trouve notamment l’usage de la
commande (les options sont indiquées entre crochets). Certaines op-
tions sont classiques (par exemple -v rend la commande "bavarde",
elle affiche plus d’informations, ou -r qui rend la commande récur-
sive’ -f qui force : pas de confirmation). Les options peuvent souvent
être regroupées derrière un seul tiret.

Complétion Pour faciliter et accélérer l’usage de la ligne de com-


mande, on utilise la complétion : lorsque l’on veut taper une com-
mande, un chemin, ou un nom de fichier, il suffit de taper le début,
puis d’utiliser la touche tabulation ; si la suite est univoque, elle appa-
raît automatiquement ; si elle est équivoque, appuyer deux fois donne
la liste des possibilités.

Historique on peut retrouver une commande qu’on a tapée précdem-


ment grâce à la flèche haut qui permet de remonter l’historique des
commandes. La combinaison ctrl+r permet aussi une recherche dans
l’historique.
Pour remonter aux pages précédentes de l’écran, on utilise shift +
page-up/page-down.

13
Manuel Initiation GNU/Linux

2.1.2 Quelques commandes fondamentales


pour se déplacer, et manipuler fichiers et répertoires :1
commande action
touch <nom fichier> crée un fichier vide
mkdir <répertoire> crée un répertoire vide
rmdir <répertoire> efface un répertoire vide
cd <répertoire> se déplacer dans un répertoire
ls liste un répertoire ou certains fichiers
ls -a affiche les fichiers cachés
ls -l affiche des informations
rm <nom fichier> supprime un fichier
rm -r efface le contenu d’un répertoire
cp <source> <cible> copie un fichier
cp -r copie un répertoire et son contenu
mv <source> <cible> déplace ou change le nom
ln -s <cible> <nom> crée un lien vers la cible nommé <nom>

2.1.3 Edition de texte


Sous GNU/Linux, tous les fichiers de configuration sont en texte, et il
est courant d’avoir à éditer un tel fichier pour le modifier.
Il existe de nombreux éditeurs de texte, avec des orientations et des de-
grés de complexité différents. Certains sont en mode graphique (gedit,
kwrite, abiword, openoffice), d’autres en mode texte. Parmi ceux-ci,
certains comme vim ou emacs offrent des possibilités énormes, mais
il est nécessaire d’apprendre leur fonctionnement. Certains sont très
simples à prendre en main (nano, jed, joe).
Quelques commandes permettent de visionner un contenu de fichier :
commande affichage
cat affiche le contenu
tail affiche la fin d’un fichier
head affiche le début d’un fichier
less permet de se visionner un contenu de plusieurs pages
diff affiche les différences entre deux fichiers

2.1.4 Meta-caractères
Certains caractères ont un sens particulier, ils sont interprêtés.
– On a déjà vu que l’espace (sépare les différents éléments d’une
ligne) et le slash (définit des chemins) en sont, ’<’, ’>’, ’{’, ’}’,
’|’ aussi.
1
convention : les champs sont notés entre les symboles ’¡’ et ’¿’.

14
Manuel Initiation GNU/Linux

– Un point d’interrogation remplace n’importe quelle lettre, une étoile


remplace n’importe quelle suite de caractères (par exemple, rm a ?
efface les fichiers dont le nom est ’a’ suivi d’une autre lettre, rm a*
efface les fichiers dont le nom commence par a).
Si l’on ne veut pas que le caractère soit interprété (le nom du fichier
contient un espace, par exemple), on doit mettre la chaîne entre guillemets
("le fichier"), ou bien précéder le caractère d’un anti-slash dit d’échappe-
ment (le\ fichier).

2.1.5 Chemins absolus et relatifs


Dans chaque répertoire, on trouve toujours deux fichiers particuliers,
nommés "." et ".." (ils ne sont pas toujours affichés). Le simple point
représente le répertoire courant, le double point représente le réper-
toire parent.
Cela permet de définir des chemins relativement à la position actuelle.
Lorsque l’on se trouve dans /home/user/test/ (chemin absolu), et que
l’on veut aller dans /home/user/, plutôt que de taper cd /home/user/,
on peut taper cd .. ; cd ../.. remonte de deux crans, dans /home/.
Depuis /home/user/, ./test/fichier1 signifie /home/user/test/fichier1.
cp /etc/fstab . copie le fichier /etc/fstab à l’endroit où l’on se trouve.
/ représente toujours le home de l’utilisateur actuel.

2.1.6 Archives
Pour archiver un ensemble de fichiers, on utilise la commande tar :
tar -cvvf <nom archive>.tar <noms fichiers>
L’option ’c’ signifie créer, ’v’ pour verbose (la commande nous dit ce
qu’elle fait, répété deux fois elle est encore plus bavarde), l’argument
de ’f’ est le nom du fichier d’archive.
Pour extraire les données d’une archive :
tar -xvvf <archive>.tar
L’option ’x’ signifie extraire.

Compression Il existe plusieurs commandes pour cela (zip, gzip,


bzip).
gzip <nom fichier> et gunzip <nom fichier compressé>.gz

On peut combiner compression et archivage :


tar cvvfz <archive.tar.gz> <noms fichiers> pour compresser et archiver,
tar tvvfz <archive.tar.gz> pour voir le contenu de l’archive,
tar xvvfz <archive.tar.gz> pour décompresser et extraire.
L’option ’z’ indique à la commande tar d’utiliser gzip.

15
Manuel Initiation GNU/Linux

2.1.7 Autres commandes utiles


commande action
apropos recherche une commande par mot clé
pwd indique le répertoire courant
find <chaine> recherche un fichier ou un répertoire
locate <logiciel> indique les fichiers associés au <logiciel>
type <exécutable> indique le chemin d’un <exécutable>
file <nom fichier> indique le format d’un fichier
echo <texte> affiche le texte
grep <chaîne>
<nom fichier> affiche les lignes contenant la <chaîne>
rgrep <chaîne>
<emplacement> comme grep, mais pour plusieurs fichiers
df -h donne l’espace disponible par partition
-h indique d’utiliser les unités usuelles
du -h <répertoire> donne la taille du contenu du <répertoire>
dmesg affiche les messages du boot
(on y trouve différentes informations)
uname -a donne des informations sur le système
date afficher, configurer la date et l’heure
cal <mois> <année> affiche un calendrier
wget <url> télécharge un fichier
startx en console, lance la couche graphique
reboot redémarre l’ordinateur
halt, shutdown arrête l’ordinateur
Il est également possible de lancer n’importe quelle application en
tapant simplement son nom en console.

2.2 Aller plus loin


2.2.1 Redirections
Destination Plutôt que de l’afficher à l’écran, on souhaite parfois
rediriger ailleurs le résultat d’une commande, par exemple dans un
fichier. On utilise pour cela le symbole ’>’ :
ls > <listing> liste le contenu du répertoire courant, et l’enregistre
dans le fichier <listing>, plutôt que de l’afficher.
cat <fichier1> <fichier2> > <fichier> concatène les deux fichiers en
un seul.

Source Inversement, le symbole ’<’ permet de passer ce qui suit


comme source, un fichier contenant une liste par exemple.

16
Manuel Initiation GNU/Linux

Enchainement On peut aussi chaîner plusieurs commandes, à l’aide


du symbole ’|’ (alt-gr-6 en azerty), nommé "pipe" car il agit comme
un tuyau.
La première commande s’exécute, et son résultat est passé à la suiv-
ante. dmesg | grep eth0 passe les messages du boot à la commande
grep, qui n’affiche que les lignes contenant eth0.

Tâche de fond Ajouter un & à la fin d’une commande indique


qu’on souhaite qu’elle se déroule en fond, et l’on peut continuer à
utiliser le terminal sans attendre la fin de la commande. LA commande
fg ramène cette tâche au premier plan.

2.2.2 Scripts
Il est possible d’automatiser des tâches en céant des scripts. Il s’agit
d’un fichier texte contenant la liste des commandes à exécuter. Il suffit
de mettre comme première ligne du fichier # !/bin/sh pour indiquer à
l’ordinateur le langage utilisé, et de rendre ce fichier exécutable (voir
plus loin). On peut ainsi créer facilement ses propres commandes.
C’est un véritable langage de programmation, permettant de très nom-
breuses choses.
Pour lancer un script, taper ./<nom script>, ou le copier dans un réper-
toire bin.

17
Chapitre 3

Architecture

18
Manuel Initiation GNU/Linux

3.1 Organisation
3.1.1 Modularité
L’idée est de tout réaliser par petits morceaux, aussi simples et basiques
que possibles, qui font chacun une seule chose bien, puis de combiner
ces modules. Cette structure permet souplesse et fiabilité.
Du matériel à l’utilisateur, la structure est en couches : gestion du
matériel, du système, interface texte, interface graphique (usuellement
nommée ’X’), gestionnaire de fenêtre, environnement de bureau.

3.1.2 Multi-tâches
Les programmes s’exécutent indépendamment les uns des autres, il est
possible de lancer autant de tâches simultanées que les ressources le
permettent. Il y a plusieurs espaces de travail parallèles, souvent six
terminaux en mode texte, et quatre en mode graphique, gérés par l’en-
vironnement de bureau.
Pour accéder aux terminaux texte, faire ctrl-alt-F<n> n étant le numéro
de la console, la touche ctrl servant à sortir du mode graphique. Pour
aller d’un terminal texte à un autre, faire alt-F<n>. La console graphique
est après le dernier terminal, soit alt-F7 généralement.

3.1.3 Contrôle des processus


Chaque tâche exécutée est constituée d’un ou plusieurs processus ;
de nombreux processus tournent en parallèle, un processus peut don-
ner naissance à d’autres processus. Le noyau s’occupe de répartir les
ressources (mémoire, processeur) entre ces différents processus.

– La commande ps liste les processus en cours et, avec les options


-aux, donne des informations : qui l’a lancé, quelles ressources il
utilise, son état, son nom, son PID (un numéro unique identifiant
chacun). Un processus qui ne répond plus est représenté par la let-
tre ’Z’ (zombie) par la commande ps aux. Un processus normale-
ment inactif est représenté par la lettre ’S’ (sommeil). La commande
pstree liset les processus en représentant elu hiérarchie (processus
"père").

– La commande kill, suivie d’un nom de processus ou d’un PID ferme


proprement ce processus. Si ça échoue car il y a problème, kill -9
’tue’ le processus. La combinaison ctrl-c fonctionne également (on
utilise aussi ctrl-l pour actualiser l’affichage). Cela permet d’arrêter
un programme qui ne répond plus, sans rebooter. Il n’est en général

19
Manuel Initiation GNU/Linux

pas nécessaire de rebooter pour réparer un problème.

– La commande killall permet de fermer un ensemble de processus.


pstree affiche l’arbre hiérarchique des processus, permettant de trou-
ver le processus parent d’un processus donné.

Suivant le rôle de chacun, certains processus sont lancés seulement


quand on les appelle, d’autres sont présents en permanence, on les
appelle des ’démons’. Démarrer, arrêter, relancer un démon se fait
par /etc/init.d/<script> <action>, l’action étant au choix start, stop,
restart, reload pour garder le cache.

3.1.4 Multi-utilisateurs
Sous GNU/Linux, il est nécessaire de s’identifier avec un nom de
compte et un mot de passe, et de clore la session lorsque l’on quitte.
Plusieurs comptes cohabitent sur un même ordinateur. L’authentifica-
tion peut également se faire sur un serveur pour un réseau. Chaque util-
isateur dispose d’un espace de stockage de fichiers qui lui est réservé,
et qui se situe généralement dans /home/<nom de l’utilisateur>.
La liste des groupes et de leurs membres se trouve dans le fichier
/etc/group.
Un compte particulier est toujours présent, c’est celui nommé root.
C’est l’administrateur de l’ordinateur, il a tout les droits sur le système.
Certaines commandes ne sont accessibles qu’à lui. Puisqu’il a tous les
droits, il est possible, en tant que root, de faire de graves erreurs, il
est possible de tout casser. C’est pourquoi il est très recommandé de
créer un autre compte pour l’utilisation quotidienne, en dehors de l’ad-
ministration. Pour des questions de sécurité également, il vaut mieux
éviter de faire trop de choses en tant que root, c’est risquer de donner
un accès total à votre machine.
Il est fortement recommandé de choisir des mots de passe complexes
(longs, contenant minuscules, majuscules, chiffres, ponctuation). Ceux-
ci sont stockés dans les fichiers /etc/passwd, /etc/shadow.

Quelques commandes liées aux comptes :

20
Manuel Initiation GNU/Linux

commande action
whoami indique quel compte est utilisé
su permet de devenir momentanément root
exit ou ctrl-d permet de se déloguer
adduser <nom> crée un compte, demande son mot de
passe, et crée son espace personnel
deluser <nom> supprime un compte utilisateur
addgroup ajoute un groupe
passwd change le mot de passe
gpasswd -a <user> <group> ajoute l’utilisateur au groupe
gpasswd -d <user> <group> retire l’utilisateur du groupe

Sudo Les utilisateurs ont parfoii besoin d’exécuter des comman-


des d’administration. L’utilitaire sudo (pour "SuperUser DO") permet
à un administrateur système de donner à un utilisateur (ou un groupe
d"utilisateurs) la possibilité d’exécuter une ou toutes les commandes
en tant que superutilisateur, tout en gardant une trace des commandes
tapées (dans le fichier /var/log/auth.log). Par défaut, le mot de passe
du compte superutilisateur est bloqué sous Ubuntu. Vous ne pouvez
pas vous connecter en tant que root. L’installateur de Ubuntu config-
ure plutôt l’utilitaire sudo de façon à ce que l’utilisateur créé durant
l’installation puisse effectuer toutes les tâches administratives. Pour
tous les programmes d’administration dans les menus d’applications,
c’est sudo qui est utilisé (gksudo en fait, équivalent graphique), et c’est
donc le mot de passe de l’utilisateur qui est demandé.
Sudo s’utilise de la manière suivante : sudo <commande>. Vous pou-
vez lancer un terminal superutilisateur, vous n’aurez donc plus besoin
de saisir sudo devant chacune des actions à effectuer. Pour cela sai-
sissez la commande suivante dans un terminal : sudo -s, et exit pour
quitter. La configuration de sudo se fait via la commande sudo visudo.

3.1.5 Permissions
La commande ls -l affiche un certain nombre d’informations sur chaque
fichier, notamment les permissions, qui permettent de définir très fine-
ment les autorisations, ainsi que l’utilisateur et le groupe d’utilisateurs
auquel le fichier appartient.
La première colonne précise qui a le droit de faire quoi avec le fichier :
– la première lettre précise le type du fichier (’-’ par défaut, ’d’ pour
les répertoires, . . .)
Il y a ensuite 3 fois 3 lettres ou tirets :
– le premier groupe précise les droits pour le propriétaire du fichier,
– le second les droits pour ceux qui appartiennent au groupe,
– le troisième les droits pour tous les autres.

21
Manuel Initiation GNU/Linux

Il y a 3 types de droits :
– ’r’ pour le droit en lecture,
– ’w’ pour le droit en écriture,
– ’x’ pour le droit d’exécution.
Un tiret signifie que l’on a pas le droit en question. Par exemple : r-
x signifie droits en lecture / exécution, rw- signifie droits en lecture /
écriture. (pour aller dans un répertoire, il faut le droit en exécution).
/etc/group défini quel utilisateur appartient à quel groupe. Pour avoir
le droit d’utiliser la vidéo, l’utilisateur doit être dans le groupe video.
Commandes liées aux autorisations :
commande action
chown <nom> <nom fichier> définit le propriétaire du fichier
chgrp <nom> <nom fichier> définit le groupe du fichier
chmod <ugo+-rwx> <fichier> change les permissions :
ug+w donne à l’utilisateur
et au groupe le droit en écriture,
o-x interdit l’exécution aux autres
L’option -R rend le changement récursif.

22
Manuel Initiation GNU/Linux

3.2 Infrastructure
3.2.1 Arborescence standard
L’arborescence est standardisée, ce qui permet de se repérer.
répertoire description
/ la racine du système
/bin programmes nécessaires au démarrage,
et accessibles ensuite à tous les comptes
/boot contient le noyau, ainsi que des fichiers liés
/dev la gestion des périphériques
/etc fichiers de configuration du système,
et scripts à exécuter au boot (/etc/init.d, /etc/rc*.d)
/etc/X11 fichiers de configuration de la couche graphique
/home les répertoires personnels de chacun-e,
et de certains services comme le FTP, serveur Web,
ainsi que des fichiers de configuration personnelle
/lib bibliothèques et modules nécessaires au noyau
/lost+found les fichiers abimés ou trouvés après un crash
/mnt point de montage usuel (/mnt/cdrom, /mnt/floppy, . . .)
/opt répertoire optionnel d’installation de logiciels
/proc fichiers d’informations sur la configuration système
(/proc/meminfo : mémoires, /proc/pci : périphériques,
/proc/interrupts : irqs, /proc/cpuinfo : processeur . . .)
/root répertoire personnel de l’administrateur
/sbin programmes nécessaires au boot, et réservés à root
/tmp fichiers temporaires
/usr programmes (/usr/bin et /usr/sbin), documentations
diverses (/usr/doc et /usr/man), données, fichiers
se rapportant à la couche graphique (/usr/X11R6),
des fichiers partagés (/usr/share et /usr/local),
ainsi que les sources du noyau (/usr/src)
/var fichiers de logs (/var/log), spool d’impression,
de mails, . . .(/var/spool), fichiers dynamiques

3.2.2 Périphériques
Sous GNU/Linux, tout est fichier, y compris les périphériques, qui sont
représentés par des fichiers contenus dans /dev. Ecrire dans ce fichier
revient à envoyer des informations au périphérique. Il y a beaucoup
de fichiers dans /dev, chacun correspondant à un lien potentiel vers un
périphérique.
Par exemple :

23
Manuel Initiation GNU/Linux

fichier périphérique
/dev/hda disque maître sur le premier port IDE
/dev/hda2 seconde partition sur ce disque
/dev/hdb disque esclave sur le premier port IDE
/dev/hdb3 troisième partition sur ce disque
/dev/hdc disque maître sur le second port IDE
/dev/sda premier disque dur SCSI
/dev/sda3 troisième partition sur ce disque
/dev/sdb deuxième disque dur SCSI
/dev/scd0 premier CD-ROM SCSI
/dev/fd0 premier lecteur de disquettes
/dev/lp0 troisième port parallèle (imprimante)
/dev/psaux port PS/2 (souris)
/dev/eth0 La première carte réseau
/dev/tty1 première console virtuelle, /dev/tty2 est la deuxième
/dev/ttyS0 Le port série COM1, /dev/ttyS1 est le port série COM2

3.2.3 Modules
Les modules sont des morceaux de noyau (comme un pilote de pé-
riphérique ou une fonctionnalité) qui peuvent être insérés ou enlevés
sans redémarrer l’ordinateur. Cela présente l’avantage d’avoir un noyau
de taille raisonnable en gardant une grande polyvalence.
Un module peut être chargé au démarrage en rajoutant son nom dans
le fichier /etc/moduls.
– modprobe est la commande utilisée pour insérer un module :
modprobe <nom module> pour en charger un,
modprobe -r <nom> pour en retirer un.
– On peut définir dans /etc/modules les modules à charger au boot.
– La commande lsmod liste les modules chargés.
Il peut être nécessaire de compiler un module, par exemple pour utiliser
un matériel très particulier. Pour cela l’utilitaire module-assistant est
très pratique.

3.2.4 Systèmes de fichiers


Il s’agit de la façon dont les données sont stockées sur une mémoire
(index, format des données). Un disque peut être divisé en plusieurs
partitions. Si l’on en veut plus de 4, la quatrième doit être une parti-
tion "logique" contenant les suivantes.
GNU/Linux parvient à utiliser enter autres le systèmes de fichier iso9660
(cdroms), vfat (ancien système windows), msdos, ainsi que le ntfs avec
quelques réserves pour l’écriture, mais il dispose de son propre for-
mat : le ext2, et de son évolution, le ext3 : compatible avec l’ext2, il

24
Manuel Initiation GNU/Linux

est journalisé (cela signifie qu’il garde une trace des opérations qu’il
effectue, ce qui lui évite d’avoir à faire un long scan des disques en cas
de coupure accidentelle).

Fragmentation La conception du ext2/ext3 est telle qu’elle ne se


fragmente quasiment pas. Il n’y a donc pas besoin de défragmenter
son disque dur.

Montage Bien que cela puisse être automatisé (grâce à gnome-


volume-manager sous gnome), lorsque l’on désire accéder aux infor-
mations d’un support (par exemple un CD-ROM), il est nécessaire
d’accrocher le système de fichier qu’il contient à un point de l’ar-
borescence (un répertoire prévu à cet effet). Une fois cette opération
effectuée, les fichiers et répertoires du support apparaissent dans le
répertoire en question. Avant de le retirer il faut faire l’opération in-
verse.
Cette opération s’appelle le montage du support en question. Elle se
fait grâce à la commande mount :
mount <dev> <point de montage> éventuellement en précisant le type
avec l’option -t
Les paramètres sont le périphérique (/dev/QuelqueChose), l’option -t
suivie du type (ne pas mettre d’option, ou mettre auto pour l’autodé-
tection), et le point de montage (un répertoire).
Par exemple, pour monter une disquette MS-Dos sur le répertoire /floppy :
mount /dev/fd0 -t vfat /floppy
Pour copier une image de disquette : cp /dev/fd0 disk.img puis cp
disk.img /dev/fd0 pour recopier sur une autre disquette.
Pour démonter on utilise umount : umount <point de montage>
La commande mount sans argument liste les périphériques montés.

/etc/fstab On peut indiquer dans ce fichier des montages types,


ainsi que ce que l’on veut monter au démarrage. Chaque ligne décrit
un montage avec, dans l’ordre, le périphérique, le point de montage,
des options, et deux chiffres indiquant la fréquence des vérifications.
/dev/fd0 /floppy auto user,noauto 0 0 pour un lecteur de disquettes,
/dev/cdrom /cdrom iso9660 ro,user,noauto 0 0 pour un lecteur de cdroms,
/dev/hda6 /windows vfat defaults,uid=1000,users,umask=0002 0 2 pour
une partition partagée avec un système windows.
Certaines options de montage (à séparer par des virgules) :
– ro pour monter le système de fichiers en lecture seule
– rw pour monter le système de fichiers en lecture-écriture
– noauto pour que le système de fichiers ne soit pas monté au démar-
rage

25
Manuel Initiation GNU/Linux

– auto est l’option contraire


– user pour qu’un simple utilisateur puisse l’utiliser
– nouser pour que seul le root puisse
On peut également y indiquer des répertoires distants via NFS.
Lorsqu"un système de fichier est présent dans le fichier /etc/fstab, tous
les utilisateurs peuvent le monter en tapant mount <point de mon-
tage>. Attention : si vous stockés des fichiers dans un répertoire que
vous utilisez ensuite comme point de montage, ces fichiers ne seront
plus accessibles tant que le point de montage sera utilisé comme tel.
ils réapparaîtront au démontage du volume.

3.2.5 Partitions du système


C’est en grande partie automatisé à l’installation, mais il est possible
de manipuler partitions et systèmes de fichiers ainsi :
fdisk <périphérique> ou cfdisk <périphérique> est un utilitaire qui
permet de gérer les partitions des disques. Il est réservé à l’utilisateur
root, et est dangereux à utiliser, puisque modifier une partition détruit
bien évidemment son contenu ! En mode graphique, utiliser par exem-
ple gparted.
Les partitions étant définies, il reste à créer les systèmes de fichiers, ce
qui peut être fait grâce à la commande mke2fs <partition>.
Il est nécessaire pour un système GNU/Linux d’avoir une petite par-
tition nommée swap qui sert de mémoire tampon quand la RAM ne
suffit pas. En dehors de ça, il est possible de ne faire qu’une seule par-
titon pour tout le reste du système. Cependant, il est possible d’affiner,
tout découpage est possible. La taille du système, selon ce que l’on
installe, peut varier de quelques dizaines de méga-octets à plusieurs
giga-octets.
On peut par exemple créer une partition pour le système (/ ), et une par-
tition séparée pour le répertoire personnel (/home), ce qui permet de
séparer données et système. On a parfois besoin de créer une petite (+/-
10 Mb) partition /boot en début de disque, si l’on désire pouvoir booter
plusieurs systèmes d’exploitations différents sur un gros disque, car le
BIOS ne peut pas toujours accéder à tout le disque. Cette partition
sert donc de relais. Si l’on a plusieurs systèmes d’exploitation, on peut
aussi créer une partition d’échanges (dans un format compatible, fat32
par exemple).
Il ne petu y avoir que 4 partitions primaires sur un disque. Si vous
désirez en faire davantage, la quatrième doit être une partition "logique"
englobant toutes les suivantes.

26
Chapitre 4

S’autonomiser

27
Manuel Initiation GNU/Linux

Quand on connait un peu le contexte, pour s’orienter un minimum,


et que l’on a assez confiance pour avoir une attitude active face à un
problème, rare sont les difficultés insurmontables, puisque tout est fait
pour fournir tous les outils. Il s’agit donc de savoir trouver de l’aide,
pour progresser.

4.1 Identifier le problème


Dans un premier temps, il faut localiser le problème : comprendre la
question permet de s’approcher de la solution. Une fois le problème
définit, de nombreuses sources peuvent fournir des réponses.
Les messages d’erreur sont généralement assez explicites pour con-
stituer un bon point de départ. On peut éventuellement en complément
consulter les logs (/var/log). Pour les problèmes matériel, il est pos-
sible de consulter les messages du démarrage (dmesg). Par rapport à
la configuration d’un programme, locate <programme> indique les
fichiers qui lui sont liés.
Les commandes lspci lspnp lsusb listent respectivement les périphériques
pci, plug-and-play, et usb, avec des informations sur chacun. Le réper-
toire /proc contient de nombreuses informations sur la mémoire, le
processeur, les interruptions ....

4.2 Commentaires
La plupart des fichiers contiennent des commentaires :
Les programmes Unix ne tiennent généralement pas compte des lignes
commençant par ’#’, ce qui permet de les annoter. Chaque partie est
ainsi décrite afin de permettre à tout le monde de la comprendre. Il
est aussi possible d’en introduire soi-même, pour se souvenir de ses
propres modifications, et pour activer/désactiver aisément certaines
lignes.

4.3 Documentations
En ce qui concerne l’utilisation d’une commande, comme les options
disponibles, le premier réflexe est de lire la documentation :
man <commande>, ou info <commande>, ou <commande> –help
Des documentations par thème se trouvent dans /usr/share/(local/)doc,
notamment dans les HOWTO.
file ://usr/share/doc/HOWTO/html/fr/index.html dans un navigateur donne
accès à ces howtos.
Il existe aussi certains sites spécialisés, comme http ://www.linuxfr.org,

28
Manuel Initiation GNU/Linux

http//www.linux-mandrake.com/, http ://debian-fr.org, ubuntu-fr.org, en


français. Enfin, rechercher sur internet est souvent utile, si quelqu’un
d’autre a déjà eu le problème et que la solution est fournie.

4.4 Demander de l’aide


Beaucoup de projets ont une liste mail via laquelle il est possible de
poser des questions. Il est aussi possible d’aller discuter en direct via
le protocole irc avec des personnes de la communauté concernée.
(avec un client irc comme bitchx ou irssi, aller sur un serveur, par ex-
emple /server ircnet, et joindre un canal, par exemple /join #debian-fr.
On peut choisir un pseudo avec /nick <nom>, /query <nom> pour
entamer une discussion privée, /part #<canal> pour quitter un canal,
/quit pour quitter le logiciel, /help pour de l’aide sur les nombreuses
autres commandes).
Enfin, il existe dans de très nombreuses villes des LUGs (Linux User
Group) : ce sont des associations locales regoupant des personnes util-
isant GNU/Linux, prêtes à vous aider.

4.5 Rapports d’erreur et suggestions


La distribution Debian fournit un outil spécifique très performant :
Le Bug Tracking System, que chacun peut consulter, et auquel cha-
cun peut rapporter des erreurs rencontrées. Il permet aux développeurs
d’avoir un retour d’expérience instructif des utilisateurs, ce qui les aide
à corriger leur programmes rapidement. C’est un premier niveau de
participation, accessible à tous.
Si le problème est un bug du logiciel, il a très probablement déjà été
constaté par d’autres, et il y est donc probablement référencé. Pour
le savoir, aller sur l’interface Web http ://bugs.debian.org, et faire
une recherche. Le résultat est une liste de bugs classés par gravité et
décrits, avec les mails des autres membres de la communauté Debian.
Quand on est certain que le problème rencontré est un bug, et que ce
bug n’est pas encore référencé, il est conseillé de faire un rapport, en
tapant simplement la commande reportbug <nom du package>.
Il est également possible de signaler des bugs à Mandriva et ubuntu.
Il est également possible pour tout logiciel libre d’émettre des sugges-
tions d’améliorations, et l’on a parfois le plaisir de les voir réalisées
dans la version suivante du logiciel.

29
Chapitre 5

Mise en place

30
Manuel Initiation GNU/Linux

Puisque tout est modifiable, il existe une grande diversité dans l’u-
nivers des logiciels libres. Il y a donc dès le début des choix à faire, en
terme de distribution, d’environnement de bureau(gnome et kde sont
intuitifs mais assez lourds, xfce et pwm sont plus dépouillés, il en ex-
iste d’autres, on peut n’en choisir aucun), de logiciels à installer. . .Cela
peut déconcerter de se retrouver face à un large choix, cependant ces
choix n’ont pas de trop grandes conséquences.
Pour obtenir les cds d’installattion il suffit de se rendre sur les sites
internet et de les télécharger. A noter que pour l’instant Ubuntu envoie
gratuitement les cds d’installation sur une simple demande.

5.1 Installation
Lors de l’installation d’un système GNU/Linux, il arrive que plusieurs
questions soient posées, car les choix ne sont pas automatiquement
ceux par défaut. L’installation est donc souple et configurable, et si un
problème survient, il est généralement possible de le résoudre.
Une fois le partitionnement effectué, l’installation et en grande partie
automatique (création des systèmes de fichiers, détection du matériel,
. . .). Le programme demande notamment un nom pour la machine
(hostname), un mot de passe root, un nom d’utilisateur, et un mot de
passe utilisateur.
Les boot-loaders (lilo, grub) permettent de charger différents systèmes
d’exploitation. Leurs fichiers de configuration sont respectivement /etc/lilo.conf,
/boot/grub/menu.lst.
GNU/Linux supporte beaucoup, et de plus en plus, de matériel. Quand
ce n’est pas le cas, c’est en général parce que le constructeur n’a
développé que le driver Windows, et a gardé secrètes les spécifica-
tions du matériel.
Si un matériel n’est pas détecté, il a sûrement besoin d’un module.
lspci, lspnp, lsusb donnent des informations sur les bus et périphériques
PCI, PNP, USB.
Pour installer un système, on peut utiliser un set de plusieurs cdroms
(ou un dvd) contenant presque tous les paquets disponibles, si on n’a
pas de connexion internet. Généralement un cd suffit, et on peut de-
scendre à moins (clé usb, ou même simple disquette) si on a une con-
nexion internet pour finir l’installation.

5.2 Partitionnement
Toutes les installations vous demandent à un moment de partition-
ner votre disque. Pour cela, vous pouvez choisir un partitionnement

31
Manuel Initiation GNU/Linux

automatique, ou le définir vous-même. Pensez à créer une partition


"swap" d’environ deux fois la ram de l’ordinateur (utilisée quand la
RAM est pleine), vous pouvez séparer le système des fichiers person-
nels (/home/<utilisateur>), ou créer une partition d’échange en cas
d’ordinateur avec plusieurs systèmes d’exploitation. L’outil de parti-
tionnement est graphique. Il vous peremt d’attribuer à une partition du
disque son rôle et son point de montage.

5.3 Installation d’une Ubuntu


A partir du cd live d’Ubuntu (on peut choisir au boot son langage et
son clavier grâce aux options disponibles avec F2 et F3),
– cliquer sur "installer"
– choisir son langage, son clavier, et son fuseau horaire
– donner un nom, un identifiant d’utilisateur, un mot de passe, et un
nom àl’ordinateur
– partitionner son disque
– ensuite le système s’installe, le matériel est détecté, et le système
est configuré

5.4 Installation d’un Mandriva (anciennement


Mandrake)
La configuration matérielle minimale est un pentium avec 32Mo de
RAM et 500 Mo de disque dur. L’outil harddrake permet de redimen-
sionner des partitions, y compris ntfs.

Etapes de l’installation :
– choix de la langue
– présentation de la licence
– choix du type d’installation
– périphériques
– partitionnement
– choix des paquets à installer
– choix du mot de passe root
– choix du nom et mot de passe utilisateur
– configuration du réseau
– choix d’un nom pour l’ordinateur
– configuration de l’imprimante
– configuration de l’interface graphique

32
Manuel Initiation GNU/Linux

5.5 Paramétrage
Les environnements de bureau fournissent des interfaces de configu-
ration graphiques avec lesquelles il est possible de faire beaucoup de
choses. Il faut avoir les droits administrateur pour y accéder (root ou
sudo).

5.5.1 Post-installation
Il existe un script nommé easyubuntu :
http ://doc.ubuntu-fr.org/easyubuntu :
"Easy Ubuntu est un petit logiciel qui va automatiquement config-
urer votre système et installer les paquets nécessaires à une utilisation
courante. Après avoir exécuté Easy Ubuntu vous serez en mesure de
lire la plupart de vos sons, vidéos (MP3, WMA, AAC, DivX, XviD,
AVI, MPEG, Real, ...) et vos DVDs, et votre navigateur web aura tous
les plugins nécessaires (Flash, Real, Java, ...).

Voici les fonctionalités détaillées de Easy Ubuntu :


– Ajout de dépôts supplémentaires : active les dépôts Universe et Mul-
tiverse qui permettent d’obtenir une foule de logiciels ;
– Multimédia : installe un grand nombre de codecs permettant de lire
la plupart des vidéos, musiques et DVDs (mp3, divx, xvid, aac,
wma, wmv, mpeg, ...).
– Active le DMA ;
– Active la "prévisualisation sonore" dans l’explorateur de fichiers ;
– Installe et configure les plugins les plus communs et nécessaires à
Firefox : Java, Flash, RealPlayer et un plugin pour lire les vidéos
contenues dans les pages web. Restore les icones officielles de Fire-
fox. Installe de jolis boutons de formulaires mieux intégrés au sys-
tème ;
– Archives : Permet l’ouverture des archives RAR (avec le gestion-
naire d"archive de Gnome), 7zip et ACE (en ligne de commande
avec unace) ;
– Peer to Peer : Installe aMule (clone d’eMule) ;
– Skype : Installe le célèbre logiciel de voix sur IP. ;
– Installe AMSN cvs, un clone de MSN messenger avec support de la
webcam ;
– Active le verrouillage numérique du clavier au lancement du sys-
tème ;
– Installe les pilotes NVIDIA ou ATI supportant la 3D.

33
Manuel Initiation GNU/Linux

Installation de Easy Ubuntu C’est très simple, récupérez l’archive


sur le blog de keyes puis double-cliquez sur le fichier EasyUbuntu-
2.3.1.tar.gz que vous avez téléchargé. Cliquez sur le bouton "Extraire"
dans le gestionnaire d"archives qui s’est ouvert. Un répertoire EasyUbuntu
est créé. Ouvrez-le et double-cliquez sur le fichier EasyUbuntu. Une
boîte s’affiche : cliquez sur Lancer. Easy Ubuntu vous demande votre
mot-de-passe ; après ça, suivez le guide ! "

5.5.2 Francisation
Le développement reste malheureusement majoritairement en anglais,
mais de nombreux paquets sont traduits (il existe des listes de traduc-
tions à faire, c’est un moyen de contribuer). Sur le cd knoppix, si l’on
boote en français (option lang=fr, le clavier étant en qwerty, taper ’q’
pour ’a’), la francisation se fait en grande partie seule.
Si l’installation ne se fait pas en français, c’est paramétrable graphique-
ment. Sinon, en mode texte, il s’agit de spécifier des valeurs aux vari-
ables d’environnement, ce qui peut se faire dans le fichier de configu-
ration de bash :
éditer /etc/bash.bashrc ou /home/<utilisateur>/.bashrc, la configura-
tion personnelle alternative, et ajouter les lignes suivantes :
LC_CTYPE=ISO-8859-15
LC_ALL=fr_FR@euro
LANGUAGE=fr
LANG=fr_FR@euro
export LC_CTYPE
export LC_ALL
export LANGUAGE
export LANG
Ces changements effectués, relancer bash.

5.5.3 Connexion internet


Si un serveur DHCP est présent, la configuration réseau se fera au-
tomatiquement lors de l’installation. Au besoin lancer un client dhcp
(dhclient, pump). S’il n’y a pas de serveur DHCP, les paramètres réseau
doivent être connus (adresse IP, sous-réseau, passerelle, adresse DNS).
Pour Mandriva, utiliser l’outil graphique ou la commande drakecon-
nect.
Sous Debian, utiliser ifconfig :

ifconfig On peut déclarer toutes ces informations et voir la config-


uration actuelle avec la commande ifconfig.

34
Manuel Initiation GNU/Linux

Le fichier /etc/resolv.conf contient les adresses DNS :


nameserveur <IP.DU.SERVER.DNS>.
Le fichier /etc/network/interfaces contient les informations des inter-
faces réseaux :
auto lo
iface lo inet loopback
pour la configuration du localhost, et
auto eth0
iface eth0 inet dhcp
pour un client de serveur dhcp, ou
auto eth0
iface eth0 inet static
address <ip du client>
network <ip du réseau>
netmask <masque du réseau>
gateway <ip de la passerelle>
pour une déclaration statique.
Relancer la configuration des interfaces réseau :
/etc/init.d/networking restart
Pour visualiser la table de routage, route -n :
Table de routage IP du noyau
Destination Passerelle Genmask Indic M Ref Use Iface
192.168.0.0 0.0.0.0 255.255.0.0 U 0 0 0 eth0
0.0.0.0 192.168.1.1 0.0.0.0 UG 0 0 0 eth0
Si il y a un proxy http, on peut définir dans /etc/bash.bashrc :
http_proxy="http ://ADRESSE.IP.DU.PROXY :PORT/". (de même pour
ftp_proxy)

5.5.4 Divers
– Pour les codecs non libres (dvd, divx, ...), se reporter 0 http ://doc.ubuntu-
fr.org/applications/formats_non-libres
– Dans le fichier de configuration de bash, décommenter la ligne .
/etc/bash_completion active la complétion.
– Changer la disposition du clavier se fait avec dpkg-reconfigure lo-
cales, dpkg-reconfigure xserveur-xfree86 pour le mode graphique.
– Si l’on souhaite que la commande rm demande une confirmation
(option -i), ou que ll signifie ls -l, on peut utiliser les alias, définis
dans le bashrc :
alias ll=’ls -l’ et alias rm=’rm -i’
– Respectivement xdm, gdm, et kdm (X, Gnome, Kde) permettent de
démarrer directement et de se loguer en mode graphique.

35
Chapitre 6

Administration d’un
poste

36
Manuel Initiation GNU/Linux

6.1 Gestion des logiciels


Paquets Un paquet est un logiciel ou une partie d’un logiciel, plus
des informations pour son installation.
Une dépendance est un paquet nécessaire à un autre paquet.
Les mises à jour sont fréquentes, qu’il s’agisse de corriger un bug ou
d’implémenter une nouvelle foncitionnalité.
Il est possible de rechercher et d’installer de nouveaux paquets notam-
ment en allant sur http ://packages.debian.org ou http ://packages.ubuntu.com/.

Installation de nouveaux paquets Ubuntu étant basée sur la


distribution Debian, elle hérite du système de gestion de paquets APT.
Sous ubuntu, vous disposez du logiciel graphique synaptic pour gérer
les paquets (qui utilise la commande "apt"). Il y a également une inter-
face graphique dans le menu "applications" nommée "Ajouter/retirer
des applications" qui vous liste les logiciels disponibles, leur descrip-
tion, et vous permet d’ne recherche, d’en installer de nouveaux ou d’en
désinstaller. Très facile d’utilisation, elle affiche seulement les applica-
tions et fait elle-même la correspondance avec les paquets concernés.

Dépôts ("Repositories" en anglais) Il s’agit des sites proposant des


paquets en téléchargement, selon une architecture standard. Il s’agit
d’adresses que les gestionnaires de paquets interrogent lorsque l’on
met à jour l’information sur les paquets, pour savoir ce qu’ils sont
en mesure de télécharger. Par défaut sous Ubuntu, les dépôts sont re-
streints aux applications réellement libres. Il est cependant très facile
d’y adjoindre les dépôts contenant des applications également gratu-
ites mais sous d’autres licences ("Universe").

6.1.1 Dpkg et Apt


Les paquets debian sont des fichiers se terminant par .deb.
La commande basique d’installation d’un paquet est dpkg :
dpkg -i <paquet>.deb installe le paquet en question.
dpkg-reconfigure <paquet> relance la configuration du paquet.
dpkg-reconfigure xserveur-xfree86 reconfigure la couche graphique, le
fichier généré étant dans ce cas /etc/X11/XF86config-4.

De nombreux outils existent pour faciliter la gestion, notamment la


commande apt (qui trouve les paquets sur les miroirs spécifiés dans
/etc/apt/source.list). Des listes mail existent pour se tenir au courant

37
Manuel Initiation GNU/Linux

des évolutions, des failles de sécurité, . . .


commande action
apt-get update mets à jour la liste de paquets disponibles
apt-get upgrade mets à jour les paquets installés
apt-cache search <mots> recherche par mots clés dans la liste
apt-cache show <paquet> affiche les informations d’un paquet
apt-get install <paquet> installe et configure paquet+dépendances
apt-get remove <paquet> désinstalle un paquet
apt-get clean libère de la place : efface les archives
apt-listbugs paquet indiquant les bugs signalés

6.1.2 Autres logiciels


deborphan est un logiciel qui liste les paquets installés inutilisés.
dselect, aptitude proposent une interface thématique de gestion.
tasksel permet à l’installation de choisir des grands thèmes, et installe
une collection de paquets pour chaque thème sélectionné. Attention :
chaque thème regroupe un grand nombre de paquets.
synaptic fait la meme chose graphiquement. update-menus met à jour
les menus graphiques.

6.1.3 Installation d’un rpm


Un autre format de paquet est le format "rpm". Le logiciel alien per-
met de transformer un rpm en paquet debian :
apt-get install alien
alien -d <nom du package>.rpm puis dpkg -i <nom du package>.deb
A l’inverse, il est possible d’installer apt-get comme n’importe quel
programme sous une autre distribution (apt.rpm). Sous Mandriva, la
gestion des paquets se fait avec le système rpm, via la commande rp-
mdrake, ou via le panneau de contrôle. rpm -i <paquet> l’installe,
rpm -e <paquet> le retire, rpm -q interroge la base, rpmfind permet de
rechercher un paquet.
urpmi est un logiciel plus fonctionnel que rpm.
urpmi.addmedia ftpmirror ftp ://<adersse d’un serveur ftp> with ../base/hdlist.cz
ajoute une source, urpmi.removemedia Installation CD 1 x86 cdrom1
retire une source (ici le cd), urpmi.update -a met à jour la liste des logi-
ciels, urpmi <paquet> installe la paquet et ses dépendances, urpme
<paquet> retire le paquet, urpmq permet d’interroger la base.
Il existe bien évidemment des moyens graphiques de gérer les paquets,
si vous le désirez. Ce ne sont en fait que des interfaces pour rpm ou
apt.

38
Manuel Initiation GNU/Linux

6.1.4 Reproduire une installation


Si vous désirez installer sur un ordinateur les même paquets que ceux
intsallés sur un autre, il suffit d’utiliser les commandes suivantes :
– (sur l’ordinateur origine) sudo dpkg –get-selections > liste-des-paquets
qui crée un fichier nommé "liste-des-paquets" contenant la liste en
question
– (sur la cible) sudo dpkg –set-selections < liste-des-paquets qui passe
via le fichier cette liste à dpkg
– sudo apt-get update
– sudo apt-get dselect-upgrade

6.1.5 Installation à partir des sources


On peut aussi installer un logiciel à partir de ses sources. Il faut alors
le compiler soi-même :
télécharger (et décompresser) les sources, aller dans leur répertoire en
question, et éditer le fichier README qui donne la marche à suivre.
Les outils de compilation ne sont pas installé par défaut sous Ubuntu.
Ils peuvent être installé avec le paquet build-essential.

La procédure standard est de taper successivement


en tant qu’utilisateur,
./configure, qui récupère les informations nécessaires,
make, qui compile à proprement parler le logiciel,
et enfin, en tant que root,
make install, qui installe les logiciels compilés au bon endroit.

6.2 Gestion du noyau : compilation


Pourquoi recompiler ? Le noyau Linux, coeur du système, est
un programme comme les autres. Les noyaux standards conviennent
dans la plupart des situations. Cependant, le noyau fourni, standard
et polyvalent, est assez gros, il est possible de le personnaliser pour
l’alléger : Plus le noyau est petit (avec seulement le nécessaire), plus
le système d’exploitation est rapide. La recompilation du noyau peut
également être nécessaire pour utiliser un nouveau matériel.

Recompilation La compilation se fait à partir des sources, qui se


trouvent dans le répertoire /usr/src/. Si elles n’y sont pas, les installer
grâce au paquet kernel-source-<version noyau>
L’étape la plus difficile est la configuration du noyau, il s’agit de sélec-
tionner tout le nécessaire, et pas trop de superflu. Une fois dans le

39
Manuel Initiation GNU/Linux

répertoire, faire make menuconfig (texte), ou make xconfig (graphique).


Il s’agit ensuite de sélectionner les options voulues. Dans tous les cas,
ne pas hésiter à lire l’aide attachée à chaque option. on y trouve des in-
formations pertinentes permettant de juger si l’on doit activer l’option
ou pas (se placer sur l’option et appuyer sur Tab jusqu’à Help, puis
Entrée).
Pour certaines options du noyau, on peut ne pas mettre l’option, la
mettre en dur, ou en module. Mettre en dur ce qui est toujours utilisé,
et en module ce qui est chargé au besoin, pour avoir un noyau plus
léger.
Une fois la sélection faite, il ne reste qu’à compiler le noyau et les
modules : make dep && make clean && make bzImage &&
make modules && make modules_install (ou bien make all)
(l’opérateur "&&" permet d’exécuter les commandes une par une tant
qu’il n’y a pas de message d’erreur)
Copier ensuite le noyau situé dans arch/i386/boot/, et nommé bzIm-
age, dans le répertoire /boot/ :
cp arch/i386/boot/bzImage /boot/vmlinuz-<version>
Copier également dans le même répertoire la System Map et faire une
sauvegarde du fichier de configuration :
cp System.map /boot/System.map-<version>
cp .config /boot/config-<version>
Mettre à jour le lien symbolique :
ln -sf boot/vmlinuz-<version> vmlinuz
et le gestionnaire de boot :
lilo ou update-grub, suivant le boot-loader retenu.

Une autre méthode plus spécifique est de créer unpaquet : make-kpkg


kernel_image dans le répertoire des sources, puis dpkg -i <paquet
créé>.deb.

patchs Il est possible d’appliquer des patchs pour éviter d’avoir à


recompiler son noyau, mais il est délicat de patcher plusieurs fois le
même noyau. La commande est patch -p0 < <fichier patch>.

40
Chapitre 7

Administration Avancée

41
Manuel Initiation GNU/Linux

7.1 Gestion des tâches


7.1.1 Tâches périodiques
Il est possible de les automatiser grâce à crontab :
crontab -e édite la liste des tâches et leur périodicité, il est ainsi possi-
ble d’en enlever ou d’en rajouter.
Syntaxe : chaque ligne est constituée de 5 éléments, suivis de la com-
mande, et éventuellement de ses arguments.
Les 5 éléments indiquent la périodicité : le premier concerne les min-
utes, le second les heures, le troisième les jours du mois, le quatrième
les mois, et le cinquième le jour de la semaine (Lundi vaut 1, Mardi
2, . . .). Une valeur signifie "à cette valeur", une étoile signifie "tout",
*/<n> signifie tous les <n>.
Exemple : 12 7 * * * mpg321 /music/fichier.mp3 >/dev/null 2>&1
12 7 * * * signifie 7h12 tous les jours, */15 * * * * signifierait tous les
quarts d’heure.
Quand cron lance un programme, un mail est envoyé à l’utilisateur.
L’ajout de >/dev/null 2>&1 permet de l’éviter (redirige la sortie vers
/dev/null, le trou noir).

7.1.2 Services
Pour lancer un service au démarrage, placer son script dans /etc/init.d/,
puis exécuter
update-rc.d <nom> defaults
qui va créer des liens vers ce script dans les répertoires /etc/rc*.d/ qui
gèrent le démarrage et l’arrêt des scripts.
update-rc.d <nom> remove
retire ces liens.
/etc/inetd.conf contient les services réseau lancés au démarrage.
netstat -a affiche les connexions latentes, ou établies.

7.2 Administration à distance


7.2.1 Quelques commandes
ping <ip> permet de tester la connexion avec une adresse, une re-
quête est envoyée, en attente d’une réponse, la latence de la réponse
s’affiche.
nmap <ip> permet de scanner des plages d’adresses, de ports. Cette
commande dispose de très nombreuses options.
traceroute donne des infos sur le cheminement des paquets.
mtr combine ping et traceroute.

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Manuel Initiation GNU/Linux

Cygwin Depuis un poste Windows, on peut utiliser les commandes


Unix via Cygwin qui est un environnement Unix libre pour Windows.
Symétriquement, wine est un simulateur de Windows pour Unix.

7.2.2 Ssh
ssh signifie Secure Shell. C’est un protocole qui permet de faire des
connexions sécurisées (cryptées) entre un serveur et un client, par dé-
faut en texte, et donc de travailler sur une console d’ordinateur distant.
On peut l’utiliser en exportant la couche graphique avec l’option -X si
cela a été autorisé dans le fichier de configuration du démon sshd de
la machine distante. Cela permet notamment d’utiliser les ressources
d’un serveur sur un terminal peu puissant.
Il faut installer openssh-server sur la machine cible et openssh-client
sur la machine origine. On tape ensuite ssh <login>@<adresse ordi-
nateur cible>. Si l’on utilise l’option -X, et que l’on a X11Forwarding
yes dans /etc/ssh/sshd_config sur la machine cible, il est possible de
lancer des applications graphiques de la machine cible qui s’affichent
sur la machine d’origine.

Scp scp utilise le serveur ssh, et permet de copier (de manière sécurisée)
des fichiers entre des ordinateurs distants.
Pour transférer le <fichier> situé dans le répertoire courant vers le
home du <compte> d’un <ordinateur> :
scp <fichier> <compte>@<ordinateur> :<chemin>
scp <user>@<adresse> :<fichier> <chemin> copie depuis la ma-
chine distante. Avec l’option -r il est possible de copier récursivement.
Depuis un poste windows, le logiciel putty permet à peu près la même
chose que ssh.

7.2.3 Screen
screen permet de disposer de plusieurs consoles à partir d’une seule
connexion (ctrl-a ctrl-c en crée une, on passe à la console <n> avec
ctrl-a ctrl-<n>).
On peut détacher la session (ctrl-a ctrl-d), fermer la connexion. La
session continue de tourner, on peut ensuite la reprendre (screen -r).
En lien avec ssh, il permet d’avoir des sessions persistantes à distantes
et faciles à utiliser.

7.2.4 Mail
L’administration se fait parfois en partie par mails ; on peut aussi vouloir
lire les mails présents sur son ordinateur depuis n’importe où. Pour

43
Manuel Initiation GNU/Linux

cela il est possible de gérer ses mails entièrement en mode texte :


fetchmail permet de rapatrier les mails,
procmail de les trier, spamassassin pour filtrer le spam,
mutt permet de les lire, et d’en envoyer.
En mode graphique on peut utiliser evolution (groupware), kmail, mozilla-
mail. Il est possible de crypter et signer ses mails avec GnuPG, qui
s’intègre très bien aux principaux lecteurs de mails. Voir http ://doc.ubuntu-
fr.org/applications/gnupg. (en mode texte : gpg –fingeprint signature,
gpg –list-keys liste les clés publiques, gpg –import importe une clé
publique, gpg –export exporte sa clé publique, gpg –encrypt –sign
crypte et signe des données)

7.3 Passerelle
Firewall Des logiciels graphiques existent pour aider à la confec-
tion d’un firewall. Par exemple FireStarter : http ://doc.ubuntu-fr.org/applications/firestarter.
Le principe est de filtrer les paquets grâce à iptables, et cela aussi peut
être fait en mode texte :
iptables -L liste les règles actuelles.
Une règle est un ensemble de conditions sur les paquets, et une action
s’y appliquant, qui peut être ACCEPT / REJECT / DROP / LOG
Pour créer un firewall, on écrit dans un fichier une liste de règles ipt-
ables (script bash), et on le lance au démarrage. (/etc/network/if-pre-
up.d/iptables-start)
Commencer par :
iptables -F : REMISE à ZERO des règles de filtrage
iptables -P INPUT DROP : politique INPUT par défaut = DROP
iptables -P FORWARD ACCEPT : FORWARD accepté
iptables -P OUTPUT ACCEPT : OUTPUT accepté
Suit une liste de règles. -A ajoute une règle, -i pour spécifier une inter-
face, –dport un port de destination, -p un protocole, -j pour la règle à
appliquer :
iptables -A INPUT -i lo -j ACCEPT : accepte le loopback
iptables -A INPUT -p tcp –dport 21 -j ACCEPT : ftp depuis l’extérieur
-m state active le module état, –state précise l’état. Accepter les pack-
ets entrants relatifs à des connexions déjà établies :
iptables -A INPUT -m state –state RELATED,ESTABLISHED -j AC-
CEPT
Pour un serveur SSH joignable de l’extérieur :
iptables -A INPUT -p tcp –dport 22 -j ACCEPT
Pour un serveur Web joignable de l’extérieur :
iptables -A INPUT -p tcp –dport 80 -j ACCEPT
...

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Manuel Initiation GNU/Linux

Routage Ce sont également des règles iptables qui vont indiquer à


l’ordinateur de partager une connexion.
iptables -t nat -A POSTROUTING -o eth0 -j MASQUERADE : indique
de relayer vers l’interface eth0
iptables -t nat -A PREROUTING -i eth0 -p tcp –dport 80 -j DNAT –to-
destination <ip> :<port> : forwarde les requêtes tcp de eth0 :80 vers
l’<ip> :<port>
Dans le fichier /etc/network/interfaces, il y a une section par interface,
par exemple : loopback :
auto lo
iface lo inet loopback
connexion à internet par DHCP :
auto eth0
iface eth0 inet dhcp
réseau local en ip fixe :
auto eth1
iface eth1 inet static
address 192.168.0.1
netmask 255.255.255.0
broadcast 192.168.0.255
relancer les interfaces :
/etc/init.d/networking restart
(plus d’informations avec man interfaces)

7.4 Serveur
Il existe aussi des outils graphique de gestion d’un serveur, comme
webmin, mais ils ne s’occupent pas forcément de tout installer, il s’agit
plutôt d’une interface (http ://localhost :10000/Webmin pour webmin).
Pour un r2seau enti8rement sous Ubuntu, consulter http ://doc.ubuntu-
fr.org/applications/configurer_son_reseau_local/netmasq. Ce qui suit
concerne notamment la distribution Debian.

Synchronisation NTP (Network Time Protocol) est un protocole


qui permet à un ordinateur de synchroniser son horloge sur un autre
serveur de précision plus élevée. Beaucoup de serveurs de temps sont
en accès libre.
apt-get install ntpdate et choisir un serveur de temps.

Serveur FTP proftpd est un démon FTP, configurable par son


fichier dans /etc, qui met à disposition les fichiers contenus dans /home/ftp/.
apt-get install proftpd

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Manuel Initiation GNU/Linux

clients ftp : ftp, ncftp


commandes ftp : open <adresse>, login <nom>, password <mot de
passe, les commandes usuelles cd, mv, ls . . ., les mêmes mais sur la
console locale lcd, lmv, lls . . ., put <fichier> pour poser un fichier sur
le répertoire ftp, get <fichier> pour télécharger du ftp en local, mget,
mput pour un ensemble de fichiers, quit pour sortir.

Serveur DNS Pour l’instalaltion sous Ubuntu, consulter http ://doc.ubuntu-


fr.org/serveur/bind9
Bind : apt-get install bind9
Le fichier /etc/bind/db.root contient les adresses IP des serveurs DNS
racines (i.e. les serveurs centraux du système DNS).
Le fichier /etc/bind/named.conf est le fichier de configuration princi-
pal de Bind.

Serveur Web Apache : apt-get install apache


Editer le fichier /etc/apache/httpd.conf, indiquer le nom de la machine
à la suite de ServerName. apachectl permet de disposer d’une interface
http de contrôle.
Pour installer le module php, apt-get install php4 puis éditer
/etc/bind/named.conf et décommenter les lignes :
LoadModule php4_module /usr/lib/apache/1.3/libphp4.so
AddType application/x-httpd-php .php
puis etc/init.d/apache restart
La page web à mettre à disposition doit se trouver dans /var/www/,
s’appeller index.html et avoir les droits en lecture pour tout le monde.
Page Web mise par défaut : http ://<nom DNS de la machine>/.

Serveur DHCP Dynamic Host Configuration Protocol est un pro-


tocole qui permet de configurer automatiquement les paramètres réseau
des postes connectés. Cela évite de mettre les configurations réseau
"en dur" sur les postes connectés.
apt-get install dhcp3-serveur configuration : /etc/dhcp3/dhcpd.conf

Serveur d’impression Cups (Common UNIX Printing System)


permet d’avoir un serveur d’impression pour un réseau mixte (GNU/Linux
et Windows par exemple).
Sur les clients : apt-get install cupsys-client, puis éditer /etc/cups/client.conf
et décommenter la ligne commençant par ServerName. Y préciser l’adresse
IP ou le nom DNS du serveur d’impression.
Sur le serveur : apt-get install cupsys, puis éditer /etc/cups/cupsd.conf.
Dans la ligne Allow From 127.0.0.1, remplacer 127.0.0.1 par l’adresse

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Manuel Initiation GNU/Linux

du réseau autorisé, avec son masque. Relancer cups : /etc/init.d/cupsys


reload.
lp <fichier> ajoute le fichier à la queue d’impression,
lpq affiche l’état de l’imprimante et la queue d’impression,
lprm supprime un travail de la queue d’impression,
man lp pour les autres options.

Serveur de fichiers NFS NFS permet de partager des fichiers.


Serveur :
Les modules NFS Server et Provide NFSv3 doivent se trouver dans le
noyau.
apt-get install nfs-kernel-serveur
Pour partager un répertoire, le déclarer dans /etc/exports :
<répertoire> <adresses autorisées> <options>
Les options peuvent être notamment rw pour les droits d’écriture, ou
root_squash (option par défaut) qui spécifie que le root de la machine
cliente n’a pas les droits de root sur le répertoire.
Attention : l’autentification se base sur les UID, or ceux-ci ne corre-
spondent pas forcément aux mêmes personnes.
/etc/init.d/nfs-kernel-serveur start pour démarrer nfs-kernel-serveur.
Client :
Les modules NFS File et Provide NFSv3 client doivent se trouver dans
le noyau.
apt-get install nfs-common (souvent installé par défaut)
mount -t nfs <machine> :/home/ftp /mnt/test pour monter le répertoire
/home/ftp/ partagé par une machine dans le répertoire /mnt/test,
umount /mnt/test le démonte.
Pour le monter à chaque démarrage, éditer /etc/fstab et ajouter :
<machine> :/home/ftp /mnt/test nfs rw 0 0
(ajouter les options ,rsize=8192,wsize=8192 améliore souvent les per-
formances)

Samba Samba permet de partager des ressources (fichiers, impres-


sion,. . .) sur un voisinage réseau constitué d’ordinateurs sous GNU/Linux
ou sous Windows. Pour l’installation Sous Ubunutu, consulter la page :
http ://doc.ubuntu-fr.org/applications/samba
Client :
apt-get install smbclient
smbclient -L <nom du domaine> -U <login> donne la liste des ma-
chines du voisinage réseau,
smbclient -L <machine> -U <login> donne les partages de la ma-
chine,
smbclient //<machine>/<partage> -U <login> (puis commandes ftp)

47
Manuel Initiation GNU/Linux

accède au partage de la machine,


smbclient //<machine>/<imprimante> -U <login> puis print pour
utiliser l’imprimante,
smbpasswd -r <nom du domaine> -U <login> pour changer de mot
de passe.
Avec xsmbrowser on peut accéder à Samba via un navigateur comme
konqueror, en tapant smb ://.
Serveur :
apt-get install samba
Pour monter un partage, il est nécessaire d’avoir compilé le module
smbfs du noyau. Ensuite, il faut installer le package smbfs :
apt-get install smbfs
mount -t smbfs //<machine>/<partage< /mnt/test -o username=<login>
monte le partage,
umount /mnt/test
le démonte.
Swat est un paquet qui permet la gestion du réseau samba à travers une
interface http : apt-get install swat. lisa est un démon lié.

Active Directory Pour leur gestion se reporter à la page : http ://doc.ubuntu-


fr.org/applications/active_directory_add

Ltsp http ://doc.ubuntu-fr.org/serveur/ltsp LTSP est un paquet qui


permet de connecter de nombreuses stations clientes légères sur un
serveur Linux. Les applications s’exécutent sur le serveur, les stations
clientes envoient les signaux d’entrée de périphérique vers le serveur,
et affichent en retour le résultat donné par les applications. Cela permet
de faire tourner de nombreux ordinateurs peu puissants, sans disque,
en les connectant sur un serveur puissant.

48
Chapitre 8

Annexe : Résumé de la
licence Windows XP r OEM

(Veuillez noter que ce texte est une transcription simplifiée : pour approfondir
un point particulier, consultez le vrai texte de la licence !)
– La licence n’est pas une vente, mais un contrat passé entre vous et le fabri-
cant de l’ordinateur (et non Microsoft ) R
– Le contrat n’est valable qu’accompagné d’un certificat d’authenticité.
– Dès que vous installez, copiez, téléchargez ou utilisez Windows , R vous ac-
ceptez implicitement et automatiquement les termes du contrat.
– Si vous n’acceptez pas le contrat, vous devez vous adresser au fabricant de
l’ordinateur pour remboursement de Windows . R
– Il est permis d’installer et d’utiliser Windows R sur 1 seul ordinateur ayant
au maximum 2 processeurs.
– Il est interdit d’utiliser l’ordinateur à distance, sauf pour le partage de fichiers,
d’impression et d’internet.
– Le partage de fichiers, d’impression et d’internet est limité à 10 PC maxi-
mum.
– La licence ne peut pas être transférée sur un autre ordinateur.
– Windows R ne peut être utilisé qu’avec l’ordinateur avec lequel il a été
fourni.
– Il est interdit d’utiliser Windows R si vous n’avez pas eu d’ordinateur avec.
– Vous ne pouvez transmettre Windows R à quelqu’un que si vous transmettez
l’ordinateur avec ; et dans ce cas vous n’avez pas le droit d’en garder une
copie.
– Si vous transmettez un Windows R en version mise à jour, vous êtes obligé
de transmettre la version antérieure de Windows R en même temps.
– Des composants de Windows R utilisent une technologie qui peut vous em-
pêcher de copier, modifier ou même lire certains documents protégés (texte,
audio, video, etc.). Cette technologie s’appelle le DRM, Digital Right Man-
agement ou Gestion des Droits Numériques.

49
Manuel Initiation GNU/Linux

– Microsoft R peut à tout moment vous retirer le droit de lire ou copier les
documents protégés par DRM.
– Vous autorisez également Microsoft R à venir désactiver automatiquement
sur votre ordinateur certains logiciels interdits, à chaque fois que vous téléchargez
des documents protégés.
– Les fournisseurs de documents protégés peuvent vous obliger à faire des
mises à jour pour lire ces documents ou sinon peuvent vous empêcher de lire
ces documents.
– Vous pouvez faire 1 seule copie de sauvegarde de Windows . R
– la copie de sauvegarde ne doit servir qu’à l’archivage ou réinstallation.
– Vous n’avez pas le droit de prêter Windows , R ni de le louer, ni de le trans-
férer de toute autre manière à quelqu’un d’autre.
– Les fonctions d’assistance à distance ou de téléconférence ne peuvent être
utilisées que par une personne à la fois.
– Certaines informations concernant l’ordinateur peuvent être transmises à
Microsoft R pour pouvoir utiliser certains logiciels.
– Certaines informations non nominatives peuvent être transmises à des tiers.
– Lors de vos connexions internet, vous autorisez Microsoft R à vérifier au-
tomatiquement la version de certains logiciels et à faire des mises à jour
automatiquement.
– Microsoft R se donne le droit d’interrompre à tout moment ses services in-
ternet (comme Windows R Update par exemple).
– Si le fabricant vous a laissé le choix entre deux versions linguistiques de
Windows , R vous ne pouvez en utiliser qu’une seule.
– Si le fabricant vous a laissé le choix entre deux versions différentes de Windows , R
le choix doit être fait une seule fois, et l’autre version de Windows R sera
irrémédiablement effacée du disque dur.
– Cette licence ne vous permet pas d’utiliser le kit de développement Windows R
Media inclus avec Windows . R
– il est interdit de reconstituer la logique de Windows , R sauf si la règlemen-
tation de votre pays vous l’autorise.
– il est interdit de décompiler ou désassembler Windows , R sauf si la règle-
mentation de votre pays vous l’autorise.
– il est interdit de dissocier les composants de Windows , R et de les utiliser
ailleurs.
– si vous ne respectez pas cette licence, Microsoft R ou le fabricant peuvent
vous retirer le droit d’utiliser Windows . R
– la licence ne vous donne aucun droit sur les marques et logos de Microsoft . R
– si Windows R vous est fourni en version mise à jour, vous devez posséder
une licence d’une version antérieure.
– après la mise à jour, vous n’avez plus le droit d’utiliser la version antérieure.
– Windows R et sa documentation ne vous appartiennent pas, ils appartiennent
à Microsoft . R
– Windows R ne vous est pas vendu, mais Microsoft R vous autorise unique-

50
Manuel Initiation GNU/Linux

ment à l’utiliser sous certaines conditions. (Cette licence).


– Microsoft R ne fournit pas d’assistance technique pour Windows . R L’assis-
tance doit être faite par le fabricant.
– Pour toute question concernant la licence, adressez-vous au fabricant et pas
à Microsoft .R
– en acceptant la licence, vous acceptez toutes les lois américaines et interna-
tionales s’appliquant à Windows R et à l’exportation américaine.
garanties (pour la France, la Suisse et le Benelux)
– le fabricant de l’ordinateur (et non Microsoft ) R garantit que Windows R
fonctionnera comme décrit dans la documentation écrite pendant 90 jours
maximum.
– la garantie est annulée si vous n’utilisez pas Windows R correctement.
– le fabricant exclut toute autre garantie de fonctionnement ou d’adéquation à
un usage particulier.

51
Chapitre 9

Annexe : GNU General


Public License (GPL)

Introduction : This is an unofficial translation of the GNU General Public Li-


cense into French. It was not published by the Free Software Foundation, and does
not legally state the distribution terms for software that uses the GNU GPL–only
the original English text of the GNU GPL does that. However, we hope that this
translation will help French speakers understand the GNU GPL better.

Voici (http ://www.linux-france.org/article/these/gpl.html) une adaptation non


officielle de la Licence Publique Générale du projet GNU. Elle n’a pas été publiée
par la Free Software Foundation et son contenu n’a aucune portée légale car seule
la version anglaise de ce document détaille le mode de distribution des logiciels
sous GNU GPL. Nous espérons cependant qu’elle permettra aux francophones de
mieux comprendre la GPL.
Licence Publique Générale GNU Version 2, Juin 1991 Copyright c Free Software
Foundation, Inc. 59 Temple Place, Suite 330, Boston, MA 02111-1307 États-Unis,
1989, 1991. La copie et la distribution de copies exactes de ce document sont au-
torisées, mais aucune modification n’est permise.
Préambule
Les licences d’utilisation de la plupart des programmes sont définies pour limiter
ou supprimer toute liberté à l’utilisateur. À l’inverse, la Licence Publique Générale
(General Public License) est destinée à vous garantir la liberté de partager et de
modifier les logiciels libres, et de s’assurer que ces logiciels sont effectivement ac-
cessibles à tout utilisateur.

Cette Licence Publique Générale s’applique à la plupart des programmes de


la Free Software Foundation, comme à tout autre programme dont l’auteur l’aura
décidé (d’autres logiciels de la FSF sont couverts pour leur part par la Licence
Publique Générale pour Bibliothèques GNU (LGPL)). Vous pouvez aussi appli-
quer les termes de cette Licence à vos propres programmes, si vous le désirez.

52
Manuel Initiation GNU/Linux

Liberté des logiciels ne signifie pas nécessairement gratuité. Notre Licence est
conçue pour vous assurer la liberté de distribuer des copies des programmes, gratu-
itement ou non, de recevoir le code source ou de pouvoir l’obtenir, de modifier les
programmes ou d’en utiliser des éléments dans de nouveaux programmes libres,
en sachant que vous y êtes autorisé.

Afin de garantir ces droits, nous avons dû introduire des restrictions interdisant
à quiconque de vous les refuser ou de vous demander d’y renoncer. Ces restric-
tions vous imposent en retour certaines obligations si vous distribuez ou modifiez
des copies de programmes protégés par la Licence. En d’autre termes, il vous in-
combera en ce cas de :
o) transmettre aux destinataires tous les droits que vous possédez,
o) expédier aux destinataires le code source ou bien tenir celui-ci à leur disposition,
o) leur remettre cette Licence afin qu’ils prennent connaissance de leurs droits.

Nous protégeons vos droits de deux façons : d’abord par le copyright du logi-
ciel, ensuite par la remise de cette Licence qui vous autorise légalement à copier,
distribuer et/ou modifier le logiciel.

En outre, pour protéger chaque auteur ainsi que la FSF, nous affirmons solen-
nellement que le programme concerné ne fait l’objet d’aucune garantie. Si un tiers
le modifie puis le redistribue, tous ceux qui en recevront une copie doivent savoir
qu’il ne s’agit pas de l’original afin qu’une copie défectueuse n’entache pas la répu-
tation de l’auteur du logiciel.

Enfin, tout programme libre est sans cesse menacé par des dépôts de brevets.
Nous souhaitons à tout prix éviter que des distributeurs puissent déposer des brevets
sur les Logiciels Libres pour leur propre compte. Pour éviter cela, nous stipulons
bien que tout dépôt éventuel de brevet doit accorder expressément à tout un chacun
le libre usage du produit.

Les dispositions précises et les conditions de copie, de distribution et de modi-


fication de nos logiciels sont les suivantes :
Stipulations et conditions relatives à la copie, la distribution et la modification

Article 0 La présente Licence s’applique à tout Programme (ou autre travail) où


figure une note, placée par le détenteur des droits, stipulant que ledit Programme
ou travail peut être distribué selon les termes de la présente Licence. Le terme
Programme désigne aussi bien le Programme lui-même que tout travail qui en est
dérivé selon la loi, c’est-à-dire tout ouvrage reproduisant le Programme ou une par-
tie de celui-ci, à l’identique ou bien modifié, et/ou traduit dans une autre langue (la

53
Manuel Initiation GNU/Linux

traduction est considérée comme une modification). Chaque personne concernée


par la Licence Publique Générale sera désignée par le terme Vous.

Les activités autres que copie, distribution et modification ne sont pas couvertes
par la présente Licence et sortent de son cadre. Rien ne restreint l’utilisation du
Programme et les données issues de celui-ci ne sont couvertes que si leur contenu
constitue un travail basé sur le logiciel (indépendemment du fait d’avoir été réalisé
en lançant le Programme). Tout dépend de ce que le Programme est censé produire.

Article 1. Vous pouvez copier et distribuer des copies conformes du code source
du Programme, tel que Vous l’avez reçu, sur n’importe quel support, à condition
de placer sur chaque copie un copyright approprié et une restriction de garantie, de
ne pas modifier ou omettre toutes les stipulations se référant à la présente Licence
et à la limitation de garantie, et de fournir avec toute copie du Programme un ex-
emplaire de la Licence.

Vous pouvez demander une rétribution financière pour la réalisation de la copie


et demeurez libre de proposer une garantie assurée par vos soins, moyennant fi-
nances.

Article 2. Vous pouvez modifier votre copie ou vos copies du Programme ou


partie de celui-ci, ou d’un travail basé sur ce Programme, et copier et distribuer
ces modifications selon les termes de l’article 1, à condition de Vous conformer
également aux conditions suivantes :
o a) Ajouter aux fichiers modifiés l’indication très claire des modifications effec-
tuées, ainsi que la date de chaque changement.
o b) Distribuer sous les termes de la Licence Publique Générale l’ensemble de toute
réalisation contenant tout ou partie du Programme, avec ou sans modifications.
o c) Si le Programme modifié lit des commandes de manière interactive lors de
son exécution, faire en sorte qu’il affiche, lors d’une invocation ordinaire, le copy-
right approprié en indiquant clairement la limitation de garantie (ou la garantie que
Vous Vous engagez à fournir Vous-même), qu’il stipule que tout utilisateur peut
librement redistribuer le Programme selon les conditions de la Licence Publique
Générale GNU, et qu’il montre à tout utilisateur comment lire une copie de celle-
ci (exception : si le Programme original est interactif mais n’affiche pas un tel
message en temps normal, tout travail dérivé de ce Programme ne sera pas non
plus contraint de l’afficher).

Toutes ces conditions s’appliquent à l’ensemble des modifications. Si des élé-


ments identifiables de ce travail ne sont pas dérivés du Programme et peuvent
être raisonnablement considérés comme indépendants, la présente Licence ne s’ap-

54
Manuel Initiation GNU/Linux

plique pas à ces éléments lorsque Vous les distribuez seuls. Mais, si Vous distribuez
ces mêmes éléments comme partie d’un ensemble cohérent dont le reste est basé
sur un Programme soumis à la Licence, ils lui sont également soumis, et la Licence
s’étend ainsi à l’ensemble du produit, quel qu’en soit l’auteur.

Cet article n’a pas pour but de s’approprier ou de contester vos droits sur un
travail entièrement réalisé par Vous, mais plutôt d’ouvrir droit à un contrôle de la
libre distribution de tout travail dérivé ou collectif basé sur le Programme.

En outre, toute fusion d’un autre travail, non basé sur le Programme, avec le
Programme (ou avec un travail dérivé de ce dernier), effectuée sur un support de
stockage ou de distribution, ne fait pas tomber cet autre travail sous le contrôle de
la Licence.

Article 3. Vous pouvez copier et distribuer le Programme (ou tout travail dérivé
selon les conditions énoncées dans l’article 1) sous forme de code objet ou exé-
cutable, selon les termes des articles 0 et 1, à condition de respecter l’une des
clauses suivantes :
o a) Fournir le code source complet du Programme, sous une forme lisible par un
ordinateur et selon les termes des articles 0 et 1, sur un support habituellement util-
isé pour l’échange de données ; ou,
o b) Faire une offre écrite, valable pendant au moins trois ans, prévoyant de don-
ner à tout tiers qui en fera la demande une copie, sous forme lisible par un ordi-
nateur, du code source correspondant, pour un tarif n’excédant pas le coût de la
copie, selon les termes des articles 0 et 1, sur un support couramment utilisé pour
l’échange de données informatiques ; ou,
o c) Informer le destinataire de l’endroit où le code source peut être obtenu (cette
solution n’est recevable que dans le cas d’une distribution non commerciale, et
uniquement si Vous avez reçu le Programme sous forme de code objet ou exé-
cutable avec l’offre prévue à l’alinéa b ci-dessus).

Le code source d’un travail désigne la forme de cet ouvrage sous laquelle les
modifications sont les plus aisées. Sont ainsi désignés la totalité du code source de
tous les modules composant un Programme exécutable, de même que tout fichier
de définition associé, ainsi que les scripts utilisés pour effectuer la compilation
et l’installation du Programme exécutable. Toutefois, l’environnement standard de
développement du système d’exploitation mis en oeuvre (source ou binaire) – com-
pilateurs, bibliothèques, noyau, etc. – constitue une exception, sauf si ces éléments
sont diffusés en même temps que le Programme exécutable.

Si la distribution de l’exécutable ou du code objet consiste à offrir un accès


permettant de copier le Programme depuis un endroit particulier, l’offre d’un accès

55
Manuel Initiation GNU/Linux

équivalent pour se procurer le code source au même endroit est considéré comme
une distribution de ce code source, même si l’utilisateur choisit de ne pas profiter
de cette offre.

Article 4. Vous ne pouvez pas copier, modifier, céder, déposer ou distribuer


le Programme d’une autre manière que l’autorise la Licence Publique Générale.
Toute tentative de ce type annule immédiatement vos droits d’utilisation du Pro-
gramme sous cette Licence. Toutefois, les tiers ayant reçu de Vous des copies du
Programme ou le droit d’utiliser ces copies continueront à bénéficier de leur droit
d’utilisation tant qu’ils respecteront pleinement les conditions de la Licence.

Article 5. Ne l’ayant pas signée, Vous n’êtes pas obligé d’accepter cette Li-
cence. Cependant, rien d’autre ne Vous autorise à modifier ou distribuer le Pro-
gramme ou quelque travaux dérivés : la loi l’interdit tant que Vous n’acceptez pas
les termes de cette Licence. En conséquence, en modifiant ou en distribuant le Pro-
gramme (ou tout travail basé sur lui), Vous acceptez implicitement tous les termes
et conditions de cette Licence.

Article 6. La diffusion d’un Programme (ou de tout travail dérivé) suppose


l’envoi simultané d’une licence autorisant la copie, la distribution ou la modifica-
tion du Programme, aux termes et conditions de la Licence. Vous n’avez pas le
droit d’imposer de restrictions supplémentaires aux droits transmis au destinataire.
Vous n’êtes pas responsable du respect de la Licence par un tiers.

Article 7. Si, à la suite d’une décision de Justice, d’une plainte en contrefaçon


ou pour toute autre raison (liée ou non à la contrefaçon), des conditions Vous sont
imposées (que ce soit par ordonnance, accord amiable ou autre) qui se révèlent
incompatibles avec les termes de la présente Licence, Vous n’êtes pas pour autant
dégagé des obligations liées à celle-ci : si Vous ne pouvez concilier vos obligations
légales ou autres avec les conditions de cette Licence, Vous ne devez pas distribuer
le Programme.

Si une partie quelconque de cet article est invalidée ou inapplicable pour quelque
raison que ce soit, le reste de l’article continue de s’appliquer et l’intégralité de l’ar-
ticle s’appliquera en toute autre circonstance.

Le présent article n’a pas pour but de Vous pousser à enfreindre des droits ou
des dispositions légales ni en contester la validité ; son seul objectif est de protéger
l’intégrité du système de distribution du Logiciel Libre. De nombreuses personnes

56
Manuel Initiation GNU/Linux

ont généreusement contribué à la large gamme de Programmes distribuée de cette


façon en toute confiance ; il appartient à chaque auteur/donateur de décider de dif-
fuser ses Programmes selon les critères de son choix.

Article 8. Si la distribution et/ou l’utilisation du Programme est limitée dans


certains pays par des brevets ou des droits sur des interfaces, le détenteur original
des droits qui place le Programme sous la Licence Publique Générale peut ajouter
explicitement une clause de limitation géographique excluant ces pays. Dans ce
cas, cette clause devient une partie intégrante de la Licence.

Article 9. La Free Software Foundation se réserve le droit de publier péri-


odiquement des mises à jour ou de nouvelles versions de la Licence. Rédigées
dans le même esprit que la présente version, elles seront cependant susceptibles
d’en modifier certains détails à mesure que de nouveaux problèmes se font jour.

Chaque version possède un numéro distinct. Si le Programme précise un numéro


de version de cette Licence et « toute version ultérieure », Vous avez le choix de
suivre les termes et conditions de cette version ou de toute autre version plus ré-
cente publiée par la Free Software Foundation. Si le Programme ne spécifie aucun
numéro de version, Vous pouvez alors choisir l’une quelconque des versions pub-
liées par la Free Software Foundation.

Article 10. Si Vous désirez incorporer des éléments du Programme dans d’autres
Programmes libres dont les conditions de distribution diffèrent, Vous devez écrire
à l’auteur pour lui en demander la permission. Pour ce qui est des Programmes di-
rectement déposés par la Free Software Foundation, écrivez-nous : une exception
est toujours envisageable. Notre décision sera basée sur notre volonté de préserver
la liberté de notre Programme ou de ses dérivés et celle de promouvoir le partage
et la réutilisation du logiciel en général.

LIMITATION DE GARANTIE

Article 11. Parce que l’utilisation de ce Programme est libre et gratuite, aucune
garantie n’est fournie, comme le permet la loi. Sauf mention écrite, les détenteurs
du copyright et/ou les tiers fournissent le Programme en l’état, sans aucune sorte
de garantie explicite ou implicite, y compris les garanties de commercialisation ou
d’adaptation dans un but particulier. Vous assumez tous les risques quant à la qual-
ité et aux effets du Programme. Si le Programme est défectueux, Vous assumez le

57
Manuel Initiation GNU/Linux

coût de tous les services, corrections ou réparations nécessaires.

Article 12. Sauf lorsqu’explicitement prévu par la Loi ou accepté par écrit, ni
le détenteur des droits, ni quiconque autorisé à modifier et/ou redistribuer le Pro-
gramme comme il est permis ci-dessus ne pourra être tenu pour responsable de
tout dommage direct, indirect, secondaire ou accessoire (pertes financières dues
au manque à gagner, à l’interruption d’activités ou à la perte de données, etc., dé-
coulant de l’utilisation du Programme ou de l’impossibilité d’utiliser celui-ci).

58
Chapitre 10

Licence du document

Paternité :
– Pas d’Utilisation Commerciale
– Partage des Conditions Initiales à l’Identique 2.5
Vous êtes libres :
– de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public
– de modifier cette création
Selon les conditions suivantes :

– Paternité. Vous devez citer le nom de l’auteur original.

– Pas d’Utilisation Commerciale. Vous n’avez pas le droit d’utiliser


cette création à des fins commerciales.

– Partage des Conditions Initiales à l’Identique. Si vous modifiez, trans-


formez ou adaptez cette création, vous n’avez le droit de distribuer la créa-
tion qui en résulte que sous un contrat identique à celui-ci.
– A chaque réutilisation ou distribution, vous devez faire apparaître clairement
aux autres les conditions contractuelles de mise à disposition de cette créa-
tion.
– Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez l’autorisation du
titulaire des droits.
Ce qui précède n’affecte en rien vos droits en tant qu’utilisateur (exceptions
au droit d’auteur : copies réservées à l’usage privé du copiste, courtes citations,
parodie...). Ceci est le Résumé Explicatif du Code Juridique. La version intégrale
du contrat se trouve à l’adresse :
http ://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.5/legalcode

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