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République du Cameroun
Université de Republice of Cameroun
University of
Yaoundé I Yaounde I
MODELISATION MECANIQUE
(Support de cours 4ème Année Génie Mécanique)
par
DANWE RAIDANDI
Ecole Nationale
Supérieure Polytechnique
Objectifs :
L’utilisation du calcul scientifique est très répandue aujourd’hui, notamment dans les bureaux
d’études. Cet enseignement constitue une première approche du calcul des structures, c’est-à-dire
des méthodes permettant d’analyser le fonctionnement mécanique de systèmes formés de solides
modélisés comme des milieux continus unidimensionnels (poutres, arcs) ou bidimensionnels
(plaques et coques) que l’ingénieur rencontre fréquemment : ouvrages de génie civil, nombreuses
constructions industrielles, aéronautiques, etc.
Contenu :
- Introduction à la modélisation et aux problèmes mécaniques
- Formulation d’un problème de calcul mécanique
* inconnues
* équations
- Modélisation des poutres planes
* Hypothèses
* Equations d’équilibre
* Etude cinématique
* Liaisons mécaniques
* Comportement mécaniques
* Méthodes énergétiques
* Méthode de calcul par éléments finis
- Modélisation bidimensionnelle
- Application à des exemples pratiques
- Projets simples sur micro- ordinateurs
Bibliographie :
O.C. Zienkiewivz : The finite element Method, 3rd Ed. Mc Graw Hill, 1979.
Dhatt-Touzot : une présentation de la méthode des éléments finis, les presses de l’université
Laval, Quebec ; Malonie SA Editeur Paris.
Modélisation des structures par éléments finis, J.L. Batoz & G. Dhatt, Hermès.
Une présentation de la méthode des éléments finis, G. Dhatt, E. Lefrançois & G. Touzot,
Hermès, 2005.
Pré-requis:
Mécanique des Milieux Continus
Introduction à la Résistance Des Matériaux
Méthodes numériques
1. Introduction
a. Etudes mécaniques
La mécanique est la branche de la science qui étudie le mouvement des systèmes matériels et leurs
déformations, en relation avec les forces qui provoquent ou modifient ce mouvement ou ces
déformations. Elle a donc pour but de décrire et prévoir les mouvements de matières inertes, de
corps célestes ou d’organismes vivants (biomécanique) et comprend notamment :
La mécanique classique, dite aussi newtonienne traite de l’étude cinématique (étude du
mouvement sans s’intéresser à sa cause), statique et dynamique d’un système, que ce soit un
système simple (mécanique du point) ou un système complexe (mécanique générale).
La mécanique céleste étudie les mouvements des corps célestes.
La mécanique statistique étudie des systèmes à grand nombre de composants, comme par
exemple les gaz, composés de milliards de molécules.
La mécanique des milieux continus traite les systèmes qui ont des comportements
physiques comme la mécanique des fluides, la mécanique des solides, correspondant à une
mécanique des systèmes déformables
La mécanique statique est la branche de la physique qui étudie les systèmes mécaniques au
repos dans un repère galiléen.
La biomécanique traite de la déformation des corps vivants, notamment du corps humain
par exemple en situation de chocs (ex : crash véhicule) ou d’accélérations importantes (ex :
combat aérien).
L’acoustique est la branche de la mécanique qui étudie les petits mouvements de vibration
dans les solides, les liquides ou les gaz.
La mécatronique traite de l’ingénierie d’objets mécaniques actifs, dont la cinématique, les
déformations, les comportements dynamiques sont mesurés voire contrôlés par des
dispositifs électroniques (ex : capteurs, calculateurs, actionneurs) et numériques (ex :
logiciels)..
La mécanique est aussi liée aux domaines scientifiques suivants :
L’énergétique, qui est l’étude des transferts d’énergie
La thermique, qui est l’étude des transferts de chaleur
Il est, par ailleurs, souvent question d’« expérience numérique » pour souligner l’analogie entre la
pratique d’une simulation et la conduite d’une expérience de physique.
La modélisation du phénomène étudié consiste à prendre en compte les principes fondamentaux,
comme par exemple la conservation de la masse, de l’énergie, et à déterminer les paramètres
essentiels à sa description à la fois simple et réaliste. En chaque point de l’objet considéré, plusieurs
grandeurs physiques (position, vitesse, température…) décrivent son état et son évolution et
permettent de caractériser entièrement son mouvement. Ces grandeurs ne sont pas indépendantes
mais reliées entre elles par des équations, qui sont la traduction mathématique des lois de la
physique régissant le comportement de l’objet.
Ce modèle n’est complet qu’une fois écrites les équations « environnementales » qui lient chaque
objet du système aux autres objets qui l’entourent.
c. Simulation
Il n’y a qu’un pas entre équations et codes de simulation : le codage, appelé « discrétisation des
équations ». Cette opération traduit les équations en langage informatique, le seul que comprenne
l’ordinateur. Simuler l’état de l’objet, c’est donc déterminer les valeurs numériques des paramètres
en tous points. Comme il y a un nombre infini de points, donc une infinité de valeurs à calculer, cet
objectif est inaccessible. Pour des raisons de faisabilité, il est admis de ne considérer qu’un nombre
fini de points, le nombre d’opérations nécessaires devenant alors abordable pour un ordinateur. Le
nombre effectif de points traités dépendra de la puissance de ce dernier. La discrétisation du
domaine physique consiste précisément dans cette réduction de l’infini au fini.
Modélisation et simulation vont donc toujours de pair. Elles s'appuient sur des méthodes
mathématiques et informatiques spécifiques.
d. Méthodes de calcul
Il existe deux approches principales pour résoudre numériquement les équations mathématiques
d’un modèle. La méthode de calcul déterministe, qui résout les équations après avoir discrétisé les
variables, et la méthode de calcul statistique (ou probabiliste).
Dans la première, l’objet est considéré comme un ensemble de petits volumes élémentaires contigus
dénommé « maillage », par analogie avec la trame d’un tissu. Les paramètres de l’état de l’objet
définis dans chaque maille du maillage sont reliés par des équations algébriques à ceux des mailles
voisines.
Ce sera à l’ordinateur de résoudre le système de relations obtenu.
Il existe de nombreuses méthodes déterministes : des volumes finis, des éléments finis, level set…
dont l’utilisation dépend pour partie des équations considérées.
La simulation numérique se concrétise lorsque l’on visualise le phénomène initial sur l’écran de
l’ordinateur. L’analyse critique des résultats, la vérification de la validité des modèles théoriques
utilisés, la confrontation avec l’expérience doivent notamment faire partie intégrante de la
démarche. Cette analyse comparative débouche sur des améliorations des modèles physiques, de
leurs paramètres et des programmes informatiques de simulation.
e. L’expérimentation
L’expérience alimente la simulation. Inversement, l’exploration des nombreuses solutions rendue
possible par la simulation permet d’observer ou de prévoir des comportements inattendus, ce qui
parfois suggère des expériences et fait donc progresser la connaissance de la physique. Ainsi, loin
de supplanter l’expérimentation, la simulation donne une nouvelle prise sur le réel. La simulation
numérique est la troisième forme d’étude des phénomènes, après la théorie et l’expérience. On la
qualifie d’ailleurs souvent d’« étude in silico », le silicium étant le matériau de base des ordinateurs.
Le modèle prédictif et la simulation qui l’accompagne permettent d’anticiper le futur d’un système
ou le comportement qui serait celui de ce système dans une configuration dans laquelle il ne s’est
jamais trouvé. Prédire des situations inédites est l’un des intérêts essentiels de la simulation
numérique.
f. Quelques limites
Les limites de la simulation numérique sont de trois ordres.
Tout d’abord, certains phénomènes sont encore mal compris. Ils sont donc difficilement traduisibles
en équations, qui sont le seul moyen de « dialoguer » avec l’ordinateur.
En outre, certains modèles requièrent des puissances de calcul indisponibles actuellement. Dans
certains domaines, il est possible de simuler étape par étape alors que la totalité reste d’une
inatteignable complexité. On a alors recours à des « codes systèmes » qui s’alimentent des codes
simulant chaque composant à partir de modèles obtenus à l’aide d’équations.
Enfin, il existe une limite d’ordre théorique. Comme le nombre d’opérations nécessaires à la
résolution d’un modèle croît exponentiellement en fonction du degré de précision que l’on
demande, certains modèles mathématiques ne peuvent pas être résolus par un ordinateur en un
temps raisonnable.
d
La relation de comportement anélastique s’écrit A ,
dt
où A est un opérateur.
Cette loi tient compte de l’histoire du chargement de la structure.
vTr u dv f Fd u * dS
* *
- u
v d S2
H
(le comportement étant supposé linéaire)
d. Existence et unicité de la solution
Tr H u1 u * dv f d u * dv Fd u * dS
V V S 2
V Tr H u2 u dv V f d u dv S
* *
Fd u * dS
2
Tr H u 2 u1 u * dv 0
V
f d udv nuds
v S1
1 1
u, = , H 1 H , f d udv Fd uds nuds
2 2 v S2 S1
u, = J 1 u J 2
J 1 u
1
2 V
Tr H u u dv f d udv Fd uds
v S2
avec
J2
1
u V Tr , H 1 dv S1 nuds
2
J1 étant l’énergie potentielle totale et J2 l’énergie complémentaire
c. Théorème de l’énergie potentielle totale
Le champ de déplacement solution du problème posé au départ est le champ U
cinématiquement admissible et minimisant l’énergie potentielle totale J1(U). (La contrainte
sera donc obtenue par l’intermédiaire de la loi de comportement.)
Remarque:
- La démarche de la M.E.F n’est pas nécessairement associée aux méthodes
d’approximation en déplacement.
- Trois aspects du problème sont à distinguer:
1- La discrétisation de la structure en éléments finis
2- Le choix d’une approximation pour chaque élément
3- Choix des coordonnées généralisées pour chaque élément.
a. Discrétisation de la structure
La démarche adoptée consiste à ramener l’étude sur un domaine D à une étude sur
des sous-domaines (mailles éléments) de D de forme géométrique simple de manière à
approximer au mieux la géométrie initiale. L’opération nous permettant de le faire est le
maillage (ou discrétisation) du domaine. Elle tient compte des discontinuités, des conditions
aux limites, continuités de matériau, du type de sollicitations.
Les expressions des fonctions et des paramètres à calculer y étant plus simples, on
travaille par rapport à l’élément de référence. On utilise une transformation bijective pour
retourner à l’élément réel.
b. Approximation des fonctions
Nous utilisons ici une formulation en déplacement.
Dans ce cas, une approximation du champ de déplacement à l’intérieur de chaque élément
M a
e e
U M
A M q
e e
U M
A M : matrice d’interprétation
q e :Déplacements aux nœuds de l’élément. Cette relation permet de calculer les
déplacements en un point quelconque de l’élément comme interpolation des déplacements
nodaux.
Tr H dv e f d udv e e Fd udS
1
On sait que
J1e
2 v e
v S1
U e Aq e
xx
yy
xy yx
zz
2 xy yy 2
2 xz xy
2 yz zz 2
yz
2 xz
e H B H Bq dv e f
1
Aq dv Fat Aq dS
t
t e e e
J 1e T
2 V V S2
2 V V S
fudv e Aq dv
e
V e
V
f1
où f f 2 et U Aq
e
f 3
2
avec K
e
Ve B HBdv
t
1 eT e e
J 1e q K q q eT F
2
Soit q le vecteur déplacement aux nœuds de la structure complète, l’énergie totale
s’écrit:
q T Kq q T F
1
J 1e
2
[K]: matrice rigidité assemblée
[F]: contribution de tous les efforts sur la structure.
e. Problème discrétisé
La formulation discrétisée peut se faire de la forme suivante:
Trouver {q} tel que {q} (C.A) et minimisant l’énergie potentielle totale J1.
La minimisation de J1 peut s’écrire:
J 1
0 K q F
q
La minimisation de l’énergie potentielle totale ramène à la résolution d’un système
d’équation dont les inconnues sont les déplacements aux noeuds.
Comme K est un opérateur symétrique.
K B T H Bdv K 1 B T H T Bdv
V V
Si on résout le système Kq = F sans que q soit (C.A) on peut se retrouver avec un
opérateur K singulier (det K = 0) et dans ce cas le système peut soit ne pas avoir de solution
soit avoir une infinité de solution.
U dU x
xx U x
x dx
a. Equation locales
U = Ud sur le bord à déplacement donné 1
x xk k 1, . . . , n
Nxf = 0 pour 0 x L
L: la longueur de la poutre
f: sollicitation par unité de longueur
Nxf = F sur le bord à effort donné.
la relation de comportement s’écrit:
2
1 L du
J 1 ES dx f d udx uFd
l
2 0 dx 0
T
T x
1 1
N 1 x1 =1 - et N 2 x 2 1
2 2
1 1
x 1 x1 1 x 2
2 2
Si la poutre à pour longueur L tel que:
x1 = 0 et x2 = L on a:
1
x 1 L
2
8
1 1
x x1 1 x 2
2 2
1 L du
2 0
ED ES dx
dx
1
2
or u1 u n H e u n
avec H rigidité élémentair e
e
u n vecteur déplacemen t
T f d udx Fd u
L
0
T u n F
où u n est la matrice déplacement
F est le vecteur des efforts.
e
Exemples
1) barre à 2 degrés de liberté:
u
2
1 L du
E D ES dx u1
2 0 dx
1
2
u2 H e 1
u2
car un u1 , u2
1 1
x 1 L dx d
2 2
1 1
u u1 N 1 u2 N 2 1 u1 1 u2
2 2
du du d 2 du
dx d dx L d
du 1 du u2 u1
où u2 u1
dx 2 dx L
1 1
d' où E D ES
u2 u1 L d 2
2 1 L2 8
ED
1 ES 2
2 L
u2 u12 2 u1 u2
La matrice rigidité élémentaire est une matrice carrée d’ordre 2 symétrique. Elle
peut se mettre sous la forme:
h h12
H e 11
h21 h122
u 1
E D u1 u2 H e 1 h11 u12 2 h12 u1 u2 h22 u22
u2 2
par identification on a:
ES
h11 h22 h12
L
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Dr DANWE RAIDANDI
1 1
d' où H e
ES
L 1 1
T f d udx Fd1 u1 Fd2 u2 u1
u2 F e
L
0
L
f d udx f d u
L 1
or 0 1 2
d
fd L
Fd1
F e
2
f L
d Fd 2
2
2
1 L d 2 v
E D EI 2 dx
2 0 dx
1 L Mf 2
devient E D dx
2 0 EI
Mf d 2 v
car
EI dx 2
Hypothèses: L’élément poutre considéré ici est chargé uniquement aux noeuds.
Dans ce cas, l’effort tranchant est constant le long de l’élément.
dT
0 on a d’après l’équation d’équilibre
dx
dMf d 2 Mf dT
T 0 0
dx dx 2 dx
d 2 Mf d 4v dv
or EI 0, 0
dx 2 dx 4 dx
x0 v x 0 a 0 v1
xL v x L a 3 l 3 a 2 l 2 a1 l a 0 v2
dv
x0 1 x 0 a1
dx
dv
xl 2 x l 3a 3 l 3 2 a 2 l a1 1
dx
a 0 v1
a1 1
3 2 3 1
a2 v1 1 2 v2 2
2
l l l l
2 1 2 1
a3 3
v1 2
1 3
v2 2
l l l l2
T
v1 v1
2
1 l d 2 v 1 1
E D EI dx He 1
2 0 dx 2 v2 v2
2 2
d 2v 12 x 6 6x 4 12 x 6 6x 2
v v 2 2
dx 2 l 3 l2 l2 l l3 l2 l l
1 1 2
2
d 2 v
2 av1 b 1 cv 2 d 2
2
dx
a 2 v12 b 2 12 c 2 v 22 d 2 22 2 abv1 1 2 ac 1 v1 2 adv1 2 1
2bc 1 v 2ba 1 2 2 cdv 2 2
EI 2 l 2 l l l
ED u1 a dx 12 b 2 dx v 22 c 2 dx 2 1 v1 abdx
2 0 0 0 0
l l l
2 1 v 2 addx + 2v 1 1 ad 2 1 v 2 bcdx
0 0 0
2 1 2 bd 2 v 2 2 cd
l l
0 0
l 12 l
0 a 2 dx 0 c
2
3
dx
l
l 4 l
0 b 2 dx
l
d 2 dx
0
l 6 l
0 abdx l 2 0 cddx
l 6
0 addx l 2
l 6
0 bcdx l 2
12 6l 12 6l
6l 2 l 2
H EI 4l 2
e
3
l 12 6l
4l 2
Cours de Modélisation Mécanique - 4ème année Génie Mécanique Page 18
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1 si i j
Ni x j , y j
Soient les 3 systèmes0
à 3siéquations
i j suivants à résoudre :
N1 x1 , y1 1 a1 b1 x1 c1 y1 N 2 x1 , y1 0 a2 b2 x1 c2 y1 N 3 x1 , y1 0 a3 b3 x1 c3 y1
N1 x2 , y2 0 a1 b1 x2 c1 y2 , N 2 x2 , y2 1 a2 b2 x2 c2 y2 , N 3 x2 , y2 0 a3 b3 x2 c3 y2
N1 x3 , y3 0 a1 b1 x3 c1 y3 N 2 x3 , y3 0 a2 b2 x3 c2 y3 N 3 x3 , y3 1 a3 b3 x3 c3 y3
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Dr DANWE RAIDANDI
y3 y2 x2 x x3 x2 y2 y
1
N1 x, y
2 Ae
y1 y3 x3 x x1 x3 y3 y
1
N 2 x, y
2 Ae
e 2
y y1 x1 x x2 x1 y1 y
Avec : 1
N 3 x, y
2 x1 y3 y1 x3 x1 y2 y1
2 x
A
A e
2
Calcul de la surface élémentaire
La surface élémentaire d’un triangle quelconque se calcule à l’aide
d’un simple produit vectoriel x2 x1 x3 x1
X 2 X1 X 3 X1
y2 y1 y3 y1
x2 x1 y3 y1 x3 x1 y2 y1
2 Ae
Assemblage
f x, y dx dy f x , , y , J d d
x, y ,
Les programmes de calcul par éléments finis classiques sont structures selon cette logique, chaque étape étant associée a
un module du code :
Il apparaît clairement qu'un code de calcul classique exclut toute intervention de la part de l'utilisateur qui désirerait
apporter des modifications répondant a ses propres besoins. Or, il peut s'avérer très utile de pouvoir définir pas à pas la
séquence la mieux adaptée parmi les processus élémentaires.
Outre les trois grandes étapes obligatoires, il faut pouvoir disposer de facilites telles que :
- la visualisation des informations à toutes les étapes de manière à contrôler les données introduites et le déroulement du
calcul,
- l'archivage et la restauration des informations afin d'être capable d'interrompre un calcul et de le continuer
ultérieurement,
- la possibilité d'itérer dans les étapes désirées.
PROBLEME I
I –QUESTIONS DE COURS
a) Quels sont les éléments qui rentrent en jeu lors de la modélisation mécanique ?
b) La méthode des éléments finis est-elle une méthode exacte ? Sinon quels types d’erreur fait-
on ?
c) En calcul des structures par la méthode des éléments finis, définir :
1) Champ de déplacement cinématiquement admissible
2) Champ de contrainte statiquement admissible.
d) Quels sont les théorèmes qui justifient la base théorique des éléments finis ?
EXERCICE 2- Zones de concentration de contraintes
Avec les figures ci-dessus, expliquer pourquoi dans certaines zones, le maillage éléments finis doit
être raffiné pour avoir un bon résultat lors du calcul des structures par éléments finis.
EXERCICE 3–
On modélise la structure en treillis ci-dessous en éléments barres dans le but d’utiliser la méthode
des éléments finis avec une formulation en déplacement, en élasticité linéaire. S est la dimension
indiquée sur la figure, E le module d’Young, A la section. On suppose un effort au nœud 2. Les
nœuds 1 et 3 sont encastrés.
1°) Sous quelles hypothèses une
telle modélisation est valide ? Pour
la modélisation ci-dessus, combien
a – t – on de nœuds ? d’éléments ?
de DDL ?
2°) Pour chaque élément i (i=1 ou
2), définir et calculer la matrice de
rigidité élémentaire, ainsi que le
vecteur des forces appliquées.
3°) A partir du principe
d’assemblage, poser le système
d’équation vérifié par les inconnues
nodales.
4°) Résoudre ce système. Pour un point M quelconque appartenant à l’élément 2, comment
détermine – t – on le tenseur des déformations ? Le tenseur des contraintes ?
PROBLEME II
EXERCICE 1 – Questions de cours
Soit une structure composée de deux éléments barres ayant 1ddl Ui par nœuds.
(voir figure ci-dessous), sollicitée par deux efforts nodaux F2 et F3.
2.1 Après avoir choisi le modèle élément fini 1D linéaire , écrire la matrice de rigidité
pour chaque élément.
2.2 Ecrire le vecteur des forces par élément
2.3 Faire l’assemblage : on obtiendra la matrice de rigidité globale, le vecteur des
forces appliquées, et le vecteur des inconnues.
2.4 En tenant compte des conditions aux limites, résoudre le problème.
Utiliser trois types de matériaux : acier, bois, aluminium ; dans chaque cas, on prendra les caractéristiques
mécaniques appropriées ; on fera une conclusion globale.
Fig. 2
Fig. 1
Effectuer le calcul
Le type de calcul à prendre est le calcul statique linéaire ; le solveur résout une
équation matricielle du type : {F} = [K] * {U} ; à chaque degré de liberté, soit on
calcule un déplacement avec les forces données, soit on calcule les forces de réaction
à l’endroit où les déplacements sont bloqués.
Quelques calculs simples à la main peuvent vous confirmer que les résultats sont
corrects.
DEPARTEMENT DES GENIES INDUSTRIEL ET MECANIQUE
4ème année GENIE MECANIQUE
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TP de Modélisation Mécanique N°2
Modéliser une structure avec RDM6
La modélisation éléments finis consiste à :
• créer un modèle éléments finis
• créer des propriétés de matériaux
• créer des propriétés physiques
• créer un élément
• créer des nœuds
• appliquer des conditions aux limites
• réaliser un calcul avec le solveur
• interpréter les résultats
Le but de ce TP est de vous faire utiliser une application particulière : RDM6.
Vous y découvrirez l’interface du logiciel, l’entrée des données nécessaires, la phase
calcul et les résultats.
Ex.1 : Poutre
Cas b
Cas a
Fig. 1
Soit une poutre en acier d’une longueur de 3 mètres et d’une section IPN 80. La poutre,
reposant sur 1 appui simple (noeud 2), est articulée au noeud 1 (Fig. 1).
Etudier les différents cas de charges. Les données peuvent être lues en annexe1 (a- c)
a) Cette poutre est soumise sur son extrémité (noeud 3) à une charge concentrée (F).
b) La charge (F) est remplacée par une charge répartie (q) appliquée sur la travée (1-2).
Utiliser la commande « ajouter un cas de charges » dans le menu modéliser. Comparer
les deux cas de charges (déplacement, efforts…).
c) La poutre est maintenant soumise aux deux chargements (F et q) Montrer que le
déplacement au nœud (3) (cas c) est égal à la somme des déplacements (cas a + cas b).
Utiliser « ajouter une combinaison de charges » dans le menu modéliser. Discuter les
résultats.
d) Dans le cas (c) la charge (F) est remplacée par une charge unitaire :
- Evaluer le déplacement au nœud (3).
- Déterminer le chargement nécessaire pour que le déplacement au nœud 3 soit nul.
- Montrer que cette charge est équivalente à la réaction d’un appui simple.
Ex.2 : Portique
Soit un hangar métallique servant d’entrepôt. L’ossature principale est un portique à
traverse brisée articulé en pied. L’angle de couverture est noté . Les liaisons couverture -
tête de poteaux sont considérées comme rigides compte tenu du mode d’assemblage
(fig.2).
Données
E = 210000 MPa, Le coefficient de dilatation thermique linéaire de l’acier = 10 -5
Chargement : G (poids propre) = 20 daN/m², T (température) = 20°C, Vx (vent) = 20
daN/m² (projection locale).
Questions :
Modéliser la structure avec RDM 6 ossatures ;
Déterminer les diagrammes des sollicitations internes (M N T) ;
Quelle est la charge la plus défavorable vis-à-vis de la déformation de la structure.
90
x
1) Utiliser les paramètres suivants pour faire le calcul des déplacements éléments finis :
Dans chaque cas, on déterminera le nombre de degrés de libertés, et on complètera le
tableau suivant :
Quadrangle à 4 120
nœuds
Quadrangle à 8 3
nœuds
Quadrangle à 8 6
nœuds
Quadrangle à 8 24
nœuds
Quadrangle à 8 120
nœuds
Comparer par une représentation graphique (en abscisse le nombre de ddl, en ordonnées la
valeur du déplacement au même point) les différents résultats et conclure quant à :
- l’importance du choix du type d'élément ;
- l’importance du type d'élément en fonction de la sollicitation ;
2) Dans chaque cas des maillages ci-dessus, déterminer les contraintes correspondantes à et
conclure quant à la qualité des résultats éléments finis par rapport au type et au nombre
d’éléments.