Escolar Documentos
Profissional Documentos
Cultura Documentos
@ @
@ @
c@@
c ?
??????????
? ? ?
?
? ???
??????????????
?????? ?
? ??!?!?"???
? ? ? ? ? ? ??? ? ?
ÊÊ
Ê
2
O.1. Analyse des expériences existant dans les OP en termes de formation (forces, faiblesses et
limites, leçons à tirer) ................................ ................................ ................................ ................... 7?
O.2. Analyse des relations entre les différents services techniques et les membres de la PFPN . 9?
O.O. Identification des domaines et thèmes de formation à mettre en place .............................. 11?
O.4. Identification des catégories de personnes à former (Qui former ?) et durée de la
formation ................................ ................................ ................................ ................................ .... 1O?
O.5. Définition des outils de formation (comment former ?) ; ................................ ................... 15?
O.6. Recommandations pour une formation adaptée à la vision des membres de la
PFPN (définition d¶un projet) ................................ ................................ ................................ .... 17?
ANNEXE? ??
3
Ê
Le Niger fait partie de la zone du sahel où l͛environnement agro climatique est fortement
caractérisé par de nombreux aléas qui influencent négativement la production agricole : (i) la
dégradation continue de l͛environnement; (ii) la diminution des précipitations annuelles et
leur mauvaise répartition dans le temps et dans l͛espace ; (iii) les attaques acridiennes et la
forte pression parasitaire sur les animaux et les plantes ; (iv) l͛érosion éolienne et hydrique
emportant les terres fertiles.
Pourtant, d͛importants investissements ont été consentis dans le secteur rural ; mais leurs effets
et impacts n͛ont pas su inverser la tendance.
En plus de ces facteurs naturels et physiques, l͛une des causes de la faible performance du
secteur rural au Niger est l͛inefficacité et la non-pertinence de l͛investissement dans la
formation agricole et rurale. Le constat aujourd͛hui est que les capacités d͛apprentissage
actuelles des paysans (affectées par l͛âge et un taux d͛analphabétisme élevé) sont très
limitées. Il ya nécessité de faire émerger des jeunes exploitants pour former la relève
paysanne. Malheureusement, les conditions sociales et économiques d͛accès de ces derniers
aux moyens de production sont le plus souvent désespérantes et les jeunes ruraux
abandonnent de plus en plus le s campagnes au profit des grands centres urbains ou des pays
de la sous région (Nigeria, Côte d͛Ivoire, Ghana etc.) à la recherche de conditions de vie
meilleures.
Pourtant, on ne doit pas abdiquer : il faut bien améliorer les conditions de vie des
populations rurales, assurer leur sécurité alimentaire et entraîner les communautés rurales
de base dans un processus de développement. Pour cela, il est essentiel d͛encourager le
regroupement des paysans, des paysannes et des jeunes ruraux au sein d͛organisations de
producteurs (OP). Ces OP doivent elles-mêmes se fédérer au sein de grands ensembles
comme la plate Forme paysanne du Niger (PFPN). C͛est à ce prix que le mouvement paysan
connaitra le succès à travers de multiples actions comme la formation, l͛information et la
communication. C͛est aussi à ce prix pour que les paysans du Niger acquièreront les
compétences et mécanismes nécessaires pour traduire leur s besoins en projets, se
doteront de mécanismes et d͛outils de financement de leurs projets, de capacités de
contracter avec divers prestataires de service en appui conseil et enfin se doteront des
capacités nécessaires à l͛évaluation de leurs projets.
Ê Ê
La présente étude, intitulée
L͛étude a duré 21 jours. Le rapport provisoire devrait être déposé le 13 décembre 2010.
Cependant, l͛exploitation des fiches d͛enquête a occasionné le retard de dépôt.
L͛étude a été confiée au Docteur Abdou Sani Boukari, Consultant, Directeur Général du
Cabinet Agropast-consult.
-? Dans un premier temps, nous avons recensé les expériences en matière de formation
des paysans vécues par les membres de la PFPN. Ceci se fera en interrogeant non
seulement les structures dirigeantes des OP, mais aussi les bénéficiaires directs de
ces formations, à savoir les paysans membres des OP.
-? Dans un deuxième temps, nous avions recensé les besoins en formation des
membres de la PFPN.
-? Enfin, dans un troisième temps, nous avons procédé à la rédaction des rapports.
-? Le thème est très passionnant, mais le temps imparti au Consultant n͛a pas permis
d͛exploiter judicieusement toutes les informations que nous avons collecté es.
5
En Afrique de l͛Ouest, les paysans africains restent démunis devant ces nouveaux défis.
L͛inversion de cette tendance dépend de plusieurs facteurs dont entre autres la capacité des
Etats, des institutions multilatérales, des organisations communautaires, des ONG, quant à
la promotion d͛un autre modèle de développem ent à l͛échelle de la planète.
Au Niger, les modes de production traditionnels sont incapables de faire face aux différentes
crises alimentaires récurrentes. En effet, la productivité des sols diminue en raison
notamment de l͛impossibilité de pratiquer des jachères de longues durées ; de l͛insuffisance
des infrastructures de transport, des moyens techniques et de la maîtrise de l͛eau.
Si dans les faits, on reconnaît cette importance, dans la réalité elle est loin d͛être la priorité
du Gouvernement. Dans ce cadre, la formation professionnelle agricole de masse reste un
aiguillon politique efficace de promotion de l͛agriculture familiale pour la société civile et les
ONG.
Car l͛un des principaux défis qui se posent aux agriculteurs des pays en développement
comme le Niger, demeure la formation. Celle-ci leur permettra, selon nombre de chercheurs,
de se transformer en de véritables fermiers avertis.
La formation agricole est devenue un enjeu majeur pour le maintien d͛une agriculture
paysanne familiale dans les pays en voie de développement mais ses orientations dépendent
fortement des contextes économiques et sociaux locaux.
C͛est fort de cette conviction que la PFPN dans le cadre de sa mission et conformément à
son plan d͛action stratégique (2007-2010), se veut être un cadre de concertation qui offre
des services de qualité à ses membres. Parmi ces services, la sensibilisation et la formation
de ses membres ont une place de choix. Ainsi, en partenariat avec SwissContact, les deux
organisations se proposent de lancer une étude sur la vision que les membres de la PFPN ont
6
La PFPN a pour mission la défense des intérêts matériels et moraux de ses membres au
niveau national, sous-régional et international par des actions de développement, de
concertation, de lobbying et de plaidoyer.
La PFPN se veut un Cadre de concertation et d͛action, de référence qui rend des services de
qualité à ses membres en influençant les politiques et stratégies en matière de
développement rural au niveau national, sous-régional et international.
Le Consultant
Pour rappel, les résultats attendus de cette étude sont les suivants :
D? Les expériences de formation existant au sein des OP membres de la PFPN sont
analysés;
D? Les relations entre les différents services techniques et les membres de la PFPN sont
analysées;
D? Identification des domaines et thèmes de formation à mettre en place
D? Les catégories de personnes à former (Qui former ?) ainsi que la durée de la
formation sont définies ;
D? les outils de formation (comment former ?) sont définis ;
D? Enfin, des recommandations pour une formation adaptée à la vision des membres de
la PFPN (définition d͛un projet) sont formulées.
D? a) La formation en alphabétisation
A partir de nos enquêtes, nous avons élaboré le tableau ci-après relatif aux expériences
existant au sein des OP en terme de formation.
8
÷
÷
÷ ÷
÷
@
d) f)
d)
d) f)
d) f)
@
d) e) f)
@
@
a) d) (alphabétisation)
! "
# d) e) f) (º$
%
&
@
'
&
&&
%
&
&&
( @
) &
&&
*
( @
) &
&
+
# &
&&
&
&&
@$
"
&&&
@ #!,,
&
&&
"
&
&&
# &
&&
D? la majorité des formations ont concerné les producteurs et portent sur des techniques de
vulgarisation
D? dans la majorité des cas, les services techniques de vulgarisation étaient associés à la
formation soit en tant qu͛agents de vulgarisation ou en tant que futurs formateurs. La
formation des agents des services techniques étaient couplée à celle des producteurs et
des responsables des OP
Nos enquêtes nous ont aussi permis de distinguer les bénéficiaires des formations par sexe, âge,
niveau de formation, profession et fonction au sei n des OP.
Il ressort que les jeunes (hommes) et les femmes ont reçu moins de formation que les
hommes adultes. Pourtant, les jeunes sont plus aptes physiquement à s͛approprier les
nouvelles technologies et plus enclins à restituer la formation à ceux qui les ont mandatés.
Quelques paysans consultés dans les régions de Maradi et de Zinder sur la qualité des formations
nous ont attesté que l͛un des points positifs de toute cette dynamique de formation est la
création d͛un réflexe de concertation au sein des organes dirigeants des OP pour l͛amélioration
des productions et pour régler d͛autres types de problèmes communs.
La plupart des personnes interviewées affirme connaitre leur droit et devoir suite aux
formations reçues et ont amélioré leur façon de faire dans la conduite de leurs activités.
Les champs-écoles et les paysans-relais permettent facilement une restitution des
formations reçues auprès des producteurs (c͛est seulement dans ces deux cas qu͛on parle de
restitution des formations au cour s de l͛enquête).
Les formations générales ont permis une amélioration dans la tenue des outils de gestion
(cahier de caisse, cahier de suivi, gestion de stock, ͙), dans la conduite des réunions et la
conduite de groupe.
Les formations techniques ont permis une augmentation de la production par l͛adoption des
nouvelles techniques ce qui est un élément de motivatio n selon les paysans.
Tout de même, les capacités des paysans en termes de planification, de participation à
l͛élaboration des stratégies, programmes et projets demeurent toujours très faibles.
Ce constat nous amène à poser des questions sur les démarches adoptées lors des différents
processus de formation : comment s͛est opérée la désignation des bénéficiaires des formations,
qu͛est-ce que la formation a apporté de plus au processus de développement, est-ce que la
formation a tenu compte des réalités sociales et économiques du milieu, quelle a été l͛implication
des bénéficiaires au moment de la formation ?Ce questionnement devrait valoriser la fonction de
la formation dans la transformation de la situation de ceux qui sont formés (dirigeants ou
membres des OP). Elle amène aussi à cerner l͛impact de la formation agricole et rurale sur le
développement des activités de ceux qui sont formés, mais aussi de toute la communauté.
O.2. Analyse des relations entre les différents services techniques et les
membres de la PFPN
Il y a une compréhension équivoque de la relation entre les OP (membres de la PFPN ou
non) et les services techniques de l͛Etat.
Les services de l͛Etat se plaignent souvent de ne pas être au courant des activités que
mènent les OP au niveau du terrain.
De l͛autre côté, les OP reconnaissent qu͛elles développent presque toujours des relations
avec les services techniques de l͛Etat puisque ces derniers sont leurs principaux formateurs
10
La réaction des services techniques se justifie par le fait que la SDR et son Plan d͛action
confient la maîtrise d͛œuvre de toutes les missions de l͛Etat aux services techniques.
Force est de reconnaître que jusqu͛ici, i l n͛existe pas de mécanismes formellement établis ou
de systèmes formels d͛échange et de partage d͛informations et d͛expériences entre les OP
et les services de l͛Etat.
On peut être tenté de justifier le bien-fondé de l͛attitude distante des OP vis-à-vis des
services techniques de l͛Etat par le fait que les prestations fournies par les services
techniques n͛ont pas toujours été la hauteur des attentes des Op et de leurs membres. En
effet, la question majeure qui se pose est la suivante : comment promouvoir la «formation
au conseil paysan» au Niger ? En toile de fond, le débat sur les formateurs des paysans dans
le cadre d͛une formation agricole et rurale au Niger porte sur les questions suivantes :
a? d͛accompagner un paysan pour analyser une situation, découvrir des besoins et lui
apporter des éléments nécessaires à la progression de sa réflexion ?
Au regard de ce débat, une vision nouvelle est entrain d͛être imprimée à l͛appui -conseil au
Niger dans le cadre de la stratégie nationale d͛appui-conseil qui vient d͛être adoptée en
octobre 2010. Voici ce qui est dit dans le document :
A? La nécessité de repenser et de redéfinir, dans l͛appui conseil, le rôle des services publics
qui ne sont pas efficaces dans les fonctions qu͛ils remplissent actuellement et dont la
multiplicité n͛est pas soutenable par le budget de l͛Etat qui est sous pression par rapport
aux interpellations multiples ;
A? Les nouveaux itinéraires techniques développés pour améliorer l͛activité agricole p ortent,
dans le contexte actuel d͛agriculture orientée vers le marché, souvent, sur une utilisation
plus efficiente et spécifique des intrants adaptée aux différentes spéculations agricoles.
Les capacités d͛apprentissage actuelles des paysans affectées par l͛âge et le taux
d͛analphabétisme élevé appellent des efforts importants pour faire émerger de jeunes
exploitants et pour développer la formation des producteurs ;
A? L͛appui conseil est contraint d͛évoluer vers un mandat plus large au-delà du secteur
agricole prenant en compte l͛agenda de réduction de la pauvreté et de la gestion des
ressources naturelles ;
A. capacités générales
Dans leur vie professionnelle, les paysans (qu͛ils soient dirigeants des p ou exploitant
agricole membre d͛une OP) font face à des situations auxquelles ils ne sont pas toujours
12
préparés. Ils doivent montrer leur capacité à négocier, organiser, communiquer. C͛est
pourquoi, ils doivent recevoir des formations qui leur donnent des capacités générales
d͛actions dans les domaines suivants :
D? communication
B. savoir-faire méthodologique
Dans le cadre de la promotion d͛une véritable formation agricole et rurale, on doit se soucier
de former les paysans pour qu͛ils acquièrent une démarche basée sur des capacités de
diagnostic et d͛analyse d͛une situation. En l͛occurrence, les domaines suivants sont ciblés :
Le paysan doit aussi être formé pour acquérir des compétences techniques qu͛il doit mettre
en œuvre dans son exploitation. Il est souhaitable de lui faire comprendre la relation qui
existe entre un message technique et ses pendants économique (prix, coût des techniques
préconisées, marché, etc͙) et organisationnel (calendrier, organisation des tâches, etc..)
ainsi que la nécessaire maîtrise des impacts de la mise en œuvre de cette technique au
niveau de l͛exploitation ou de la communauté.
Nous faisons ci-dessous une proposition des thèmes de formation qui découlent des
trois grands domaines de formation. Il est cependant à noter que la liste n͛est pas
exhaustive.
D? Diagnostic participatif
D? Communication
13
D? Conseil en gestion
D? Animation/ Alphabétisation
En matière de formation paysanne, les bénéficiaires des formations sont délégués par leurs
OP. A la base de cette de cette délégation, c͛est tout un jeu de relation de pouvoir qui est
mis en œuvre étant donné que tous les dirigeants des OP connaissent parfaitement les
enjeux socio-économiques d͛une formation. Dans ce contexte, le paysan délégué à une
formation n͛est pas «seulement un stagiaire». Il est inséré dans un environnement où il
occupe une certaine place et poursuit des stratégies. Il est engagé dans un jeu de relations
sociales et toute mise en formation renforce de facto cette position sociale.
C͛est la raison pour laquelle la qu estion des catégories de personnes à former est hautement
stratégique.
Sur le plan purement théorique, les personnes à déléguer pour participer à une formation
doivent remplir les conditions suivantes :
D? Avoir la caution sociale des membres de l͛OP dès lors que les candidats à la
formation sont formellement délégués par cette dernière. Cette caution est
nécessaire si l͛OP doit contribuer matériellement ou financièrement à l͛organisation
de la formation
Il y a deux (2) écueils qu͛il faut éviter pour la désignation des personnes à former :
Dans tous les cas, l͛expérience a montré que l͛implication des bénéficiaires de la
formation est souvent limitée par les principes et les moyens des formateurs, surtout
quand tout le processus de formation est proposé et financé par un organisme
15
La mise en place d͛un dispositif de formation comporte une série d͛étapes. Nous en avons
distingué six (6) :
D? 3.5.2. susciter une concertation qui associe tous les acteurs : cette étape
consiste à faire un bon montage institutionnel de la formation. Il y a lieu de veiller à
ce que tous ceux qui, de près ou de loin ont un rapport avec la formation soient
impliqués : non seulement les bénéficiaires de la formation, mais aussi leurs
mandants, les partenaires habituels, acteurs financiers et politiques, etc͙.Le
montage institutionnel conditionne largement l͛efficacité de tout effort dans la
démarche, les méthodes ou les outils pédagogiques de tout projet de formation.
D? 3.5.4. tenir la session de formation : Une fois les étapes antérieures franchies, il
ya lieu de tenir la session de formation. Ce qui compte le plus ici, ce sont les
méthodes pédagogiques que les formateurs vont utiliser. C͛est pourquoi un bon
choix des formateurs est nécessaire. Quant aux méthodes pédagogiques, il faut
privilégier celles qui continuent à faire participer et impliquer les bénéfi ciaires de la
16
formation dans le processus. Parmi ces méthodes, on peut citer : la mise en situation
d͛acteurs (jeux de simulation), l͛utilisation de la langue du milieu, la valorisation des
savoirs et des compétences des formés (pour gagner la confiance des paysans, il est
plus important de les écouter que de faire de bons exposés), la restitution des acquis
de la formation par les formés (résumés des séances précédentes par les formés) et
les formations sur les activités en «grandeur réelle (champs-écoles)
? Prendre toutes les mesures nécessaires pour bien gérer l͛après -formation.
? Former les responsables des OP au niveau local, régional et national : afin qu͛ils
acquièrent une meilleure compréhension du contexte international, des enjeux
nationaux de développement agricole et rural, des contraintes à l͛amélioration des
performances des filières et de l͛environnement socio-économique des exploitations
familiales.
Le consultant
*
÷
÷