Concepts fondamentaux de l’analyse économique

Examen du samedi 22 juin 2002

Première partie (40 points) : vous répondrez aux deux questions suivantes (une page et
demie par question)

Chacune de ces questions sera notée sur 20 points.

a. Justice compensatrice et justice distributive.

b. Sphère réelle et sphère monétaire chez Keynes.

Deuxième partie (40 points)

Chaque question n’admet qu’une réponse juste. Les nombres entre parenthèses après le
numéro de la question indiquent le nombre de points ajoutés pour une réponse juste et le
nombre de points retirés pour une réponse fausse. Aucun point n’est ajouté ni retiré en
cas de non réponse.

1. (+1 ; -1) Peut-on augmenter le niveau de satisfaction d’un individu si l’on part d’une
situation d’allocation des ressources optimale au sens de Pareto ?
Oui
Non

2. (+2 ; -2) Soient deux individus A et B. A souhaite vendre un bien au prix de 160 euros,
mais accepterait de le céder pour 70 euros. B désire acquérir ce même bien au prix de 90
euros, mais serait disposé à le payer 130 euros. L’échange se fait à 110 euros. Quel est le
montant du gain de l’échange ?
70 euros
60 euros

3. (+1 ; -1) Selon David Ricardo, un pays dépourvu de tout avantage absolu dans la
production de biens ne peut améliorer sa situation par l’échange international.
Vrai
Faux

4. (+1 ; -1) Soient deux biens X et Y. Dans une économie monétaire, la condition
d’équilibre du consommateur s’écrit :
UmX = UmY
UmX/Px = UmY/Py

1
5. (+1 ; -1) Il ne peut y avoir d’intersection entre deux courbes d’indifférence appartenant
à une même carte d’indifférence.
Vrai
Faux

6. (+1 ; -0,33) Un individu répartit son revenu R entre deux biens X et Y. On note Px le
prix du bien X et Py le prix du bien Y. Quelle est la pente de sa droite de contrainte
budgétaire ?
Px/Py
-Px/Py
Py/Px
-Py/Px

7. (+1 ; -1) Quand deux biens sont parfaitement substituables, le taux marginal de
substitution est égal au taux moyen de substitution.
Vrai
Faux

8. (+1 ; -1) Est-il possible qu’à la suite d’une diminution des prix des biens X et Y, le
revenu restant constant, l’équilibre du consommateur reste sur la même courbe
d’indifférence ?
Oui
Non

9. (+1 ; -0,5) L’effet d’une augmentation du revenu sur la consommation est négatif dans
le cas :
d’un bien supérieur
d’un bien normal
d’un bien inférieur

Les questions 10 à 12 portent sur l’énoncé suivant :

Soit la carte d’indifférence d’un consommateur concernant deux biens X et Y divisibles et

partiellement substituables (x et y sont les quantités respectives de ces deux biens).

Courbe I Courbe II Courbe III

x y x y x y
1,5 12 3 10 5,5 11
2 9 4 7 7 8
3,5 6,5 6 6 9 7
5 5,5 8 5,5 12 6,5

Le consommateur dispose d’un revenu nominal R de 105 euros, entièrement affecté à

l’achat des biens X et Y. Le prix du bien X est de 21 euros et le prix du bien Y de 7 euros.

2
10. (+2 ; -1) Le point d’équilibre du consommateur est de coordonnées :
(2 ; 9)
(4 ; 7)
(3,5 ; 6,5)

11. (+2 ; -1) Toutes choses égales par ailleurs, le prix unitaire du bien X baisse et devient
égal à 7 euros. Le nouveau point d’équilibre du consommateur est de coordonnées :
(3 ; 10)
(5,5 ; 11)
(7 ; 8)

12. (+2 ; -1) L’effet total provoqué par la baisse du prix du bien X est de 5. Mais de
quelle manière se décompose-t-il entre effet de substitution et effet de revenu ?
Effet de substitution : +3,5. Effet de revenu : +1,5.
Effet de substitution : -1. Effet de revenu : +6.
Effet de substitution : +1,5. Effet de revenu : +3,5.

13. (+1 ; -1) L’épargne est un résidu :

pour les économistes classiques
pour les économistes keynésiens

14. (+1 ; -1) Pour les économistes néoclassiques, le revenu se répartit :

entre dépenses et encaisses
entre consommation et épargne

15. (+1 ; -0,5) « […] en dehors des variations de courte période du revenu, il est encore
évident qu'un haut niveau absolu du revenu contribue, en règle générale, à élargir l'écart
entre le revenu et la consommation. Car les motifs des individus à satisfaire leurs
principaux besoins actuels, personnels et familiaux, sont normalement plus puissants que
leurs motifs à épargner, lesquels n'acquièrent une force réelle qu'au moment où un
certain niveau de confort est atteint. Ces raisons font qu'en général une proportion de
plus en plus importante du revenu est épargnée à mesure que le revenu réel croît. » Qui
est l’auteur de cette citation ?
John Hicks
John Maynard Keynes
Milton Friedman

16. (+1 ; -1) La courte période est une période au cours de laquelle :
il est impossible d’ajuster le facteur fixe de production
il n’est pas rationnel d’ajuster le facteur fixe de production

17. (+1 ; -1) Le coût marginal est le coût par unité de facteur de production
supplémentaire.
Vrai
Faux

3
18. (+1 ; -1) Une entreprise sort du marché dès que son coût marginal devient inférieur à
son coût moyen.
Vrai
Faux

19. (+2 ; -2) Si les producteurs sont rationnels, la productivité marginale des facteurs de
production est toujours :
croissante et positive
décroissante et positive

20. (+1 ; -1) Le profit économique correspond à la recette diminuée des coûts de
production explicites.
Vrai
Faux

21. (+1 ; -1) Une entreprise qui fixe ses prix par « mark-up » :
s’aligne sur les prix pratiqués par ses concurrents et s’efforce de réduire ses coûts pour
accroître sa marge
ajoute à ses coûts un pourcentage de marge variable selon la profession

22. (+1 ; -1) Dans le cas d’un monopole et en courte période, le profit est maximum
quand la recette moyenne égalise le coût marginal.
Vrai
Faux

23. (+1 ; -1) Plus la demande est élastique, plus le monopole engrange de profit.
Vrai
Faux

24. (+1 ; -0,5) En concurrence monopolistique, l’équilibre de longue période conduit :

au point où la courbe de demande est tangente à la courbe de coût moyen
au point où la courbe de demande est tangente à la courbe de coût marginal
au coût moyen minimum

25. (+1 ; -1) La demande de travail est :

une fonction croissante du salaire nominal
une fonction décroissante du salaire réel

26. (+2 ; -1) Soient LO l’offre totale de travail et LD la demande totale de travail, ainsi que
we le salaire unitaire d’équilibre en euros. On sait que :
LO = 1/3(40we-5000)
LD = -5we + 7500
Le montant du salaire minimal fixé par l’Etat est de 650 euros.
Le salaire minimal est-il :

4
 supérieur de 150 euros au salaire unitaire d’équilibre ?
inférieur de 50 euros au salaire unitaire d’équilibre ?
inférieur de 150 euros au salaire unitaire d’équilibre ?

27. (+1 ; -1) La consommation d’un bien public pur est :

exclusive
illimitée

28. (+1 ; -1) Afin d’internaliser les effets externes négatifs liés à la pollution, la puissance
publique doit connaître la forme de la courbe de demande de pollution :
pour attribuer des « droits à polluer »
pour imposer des taxes pigoviennes

29. (+1 ; -1) Taxer identiquement deux biens différents permet de respecter l’équité
horizontale entre les consommateurs.
Vrai
Faux

30. (+1 ; -1) Universalité, impersonnalité et équité sont les principes fondateurs de :
la justice compensatrice
la justice distributive

31. (+1 ; -1) Où se trouvent les billets de banque dans le bilan d’une banque centrale ?
A l’actif
Au passif

32. (+1 ; -1) Pour Keynes, l’encaisse de spéculation dépend :

du niveau du taux d’intérêt
de l’évolution anticipée du taux d’intérêt

33. (+1 ; -1) Le multiplicateur keynésien fait intervenir :

la propension marginale à consommer
la propension moyenne à consommer

34. (+1 ; -1) Dans le modèle keynésien, revenu d’équilibre et revenu de plein-emploi se
confondent.
Vrai
Faux

Une réponse exacte à chacune des 34 questions donne 40 points. Un total négatif sera
ramené à 0.

Troisième partie : question « bonus » (5 points)

5
Quatre étudiants préparent ensemble leurs examens de fin d’année. Bien que l’épreuve
d’économie paraisse particulièrement redoutable, ils ne se résolvent pas à manquer une
fête donnée par leurs amis la veille du jour fatidique. Lorsqu’ils se réveillent le lendemain
matin, il est trop tard pour se présenter à l’examen.
Les quatre jeunes gens n’hésitent pas un instant : ils vont voir leur professeur et lui
expliquent que, rentrant de la campagne où ils s’étaient isolés pour réviser ardemment, ils
avaient été victimes d’une malencontreuse crevaison. Changer la roue les avait mis en
retard.
Compatissant, le professeur les autorise à passer une épreuve de remplacement. Le devoir
qui leur est proposé est noté sur cent. La première question, qui vaut cinq points, leur
semble facile : ils y répondent, tournent la page, et découvrent une seconde question
valant quatre-vingt-quinze points. Quelle est cette question ?

Cette question, qui fait appel à la théorie des jeux, sera notée sur 5 points. Ces points se
rajouteront à ceux des deux premières parties. Le total sera noté sur 80.