Você está na página 1de 22

Franck RIESTER

Député-maire de Coulommiers,
Coprésident du Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias

Emmanuel HAMELIN
Conseiller municipal de Lyon,
Fondateur et Coprésident du Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias

La stratégie européenne
en matière de propriété intellectuelle

Mardi 12 avril 2011


Jean-Claude KARPELES, Club Europe de la CCIP
Monsieur le Vice-président de la Commission, Messieurs les députés,
Mesdames et Messieurs les sénateurs, c’est pour moi un grand plaisir de vous
accueillir ici au nom de Pierre-Antoine GAILLY, le Président de cette maison. Il
m’a chargé, en tant que Vice-président délégué aux affaires internationales et
européennes, d’ouvrir cette séance. J’accueille une nouvelle fois ici Michel
BARNIER, qui connaît bien la CCIP.
Nous sommes toujours vivement intéressés par l’actualité européenne,
spécialement lorsque celle-ci porte sur la propriété intellectuelle. Peut-être l’ignorez-vous, mais nous
disposons d’un institut de recherche spécialisé en la matière. Ce dernier travaille sur ces sujets depuis
de nombreuses années. Notre commission a par ailleurs très récemment répondu à la consultation
européenne sur l’application de la directive « Respect du droit de propriété intellectuelle » en date de
2004. Le rapport produit dans ce cadre est d’ailleurs aujourd’hui disponible.
Afin de respecter nos délais contraints, je passe immédiatement la parole au Coprésident du
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel, à qui il revient d’introduire les débats.

Franck RIESTER, député de Seine-et-Marne, Coprésident du Club


parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des medias
Je tiens, Monsieur KARPELES, au nom de l’ensemble des membres, à
vous remercier vivement de nous accueillir aujourd’hui. Nous sommes vraiment
enchantés de mener ce débat au sein d’une aussi prestigieuse enceinte.
Il me faut également remercier l’ensemble des membres du Club pour leur
présence. Un déjeuner-débat constitue nécessairement un moment fort de la vie de
notre Club lorsque, comme c’est le cas aujourd’hui, nous recevons une
personnalité politique européenne aussi éminente que Michel BARNIER, le Commissaire européen en
charge du marché intérieur et des services publics.
C’est pour moi-même et pour Emmanuel HAMELIN, Coprésident et fondateur de notre Club,
un grand honneur que d’accueillir aujourd’hui Michel BARNIER. Cela me rappelle, à titre personnel,
des souvenirs formidables. J’ai en effet eu la chance et l’honneur de travailler aux côtés de Michel
BARNIER lors de la campagne européenne de 2009. J’ai ce faisant beaucoup appris.
C’est donc un honneur pour le Club que d’accueillir une personnalité de premier plan. C’est
également un grand plaisir. Le Club travaille sur les sujets intéressant les questions relatives aux
medias, à l’audiovisuel et à l’internet. Bien évidemment, le sujet de la propriété intellectuelle, qui vous
concerne plus particulièrement, Monsieur BARNIER, est régulièrement examiné au sein de notre
Club. Cette thématique intéresse également particulièrement les parlementaires, qui sont nombreux
parmi nous aujourd’hui. Je suis heureux de voir dans nos rangs des sénateurs, mais aussi des députés
européens et nationaux, présents pour échanger avec vous autour de la question de la propriété
intellectuelle envisagée dans sa dimension européenne.
Il ne sera bien entendu pas question pour vous aujourd’hui de nous présenter la stratégie de la
Commission européenne en matière de propriété intellectuelle. Cette présentation doit intervenir dans
quelques semaines. Vous nous présenterez plutôt les travaux que vous avez conduits pour préparer
l’annonce de cette stratégie. Nous en apprendrons ainsi davantage sur l’état d’esprit qui a présidé à vos
travaux, ainsi que sur les problématiques plus précises sur lesquelles vous vous êtes concentré. La
tradition du Club veut ensuite que ses membres puissent intervenir. Ils exprimeront l’état d’esprit des
acteurs du champ concerné.
Nous sommes tous conscients de ce que représente votre présence parmi nous aujourd’hui.
Nous nous emploierons à respecter les contraintes horaires qui sont les vôtres.

2
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des medias
« La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle »
12 avril 2011
Emmanuel HAMELIN, Coprésident du Club parlementaire sur l’avenir
de l’audiovisuel et des medias
Je m’associe bien évidemment aux remerciements formulés par Franck
RIESTER pour la présence de chacun. Je me réjouis plus particulièrement de
l’amitié que nous manifeste Michel BARNIER en participant pour la deuxième fois
à nos travaux. Certains d’entre vous ont pu participer à un dîner-débat consacré à
l’audiovisuel extérieur de la France, sous la présidence d’honneur de
Michel BARNIER. Nous nous intéresserons aujourd’hui à la stratégie européenne
en matière de propriété industrielle.
Bien évidemment, nous n’aborderons pas la question du rapport devant normalement être
rendu public le 5 mai prochain. Nous évoquerons en revanche un certain nombre de questions relatives
à la propriété intellectuelle. Cette dernière est l’un des socles soutenant la création intellectuelle en
Europe. Il s’agit donc d’une question importante.
Je demanderai aux participants de bien vouloir faire preuve de concision dans leurs
interventions, afin que nous puissions respecter notre contrainte horaire. Je laisse tout de suite la
parole à Michel BARNIER. Vous pourrez dans un second temps lui adresser vos questions.

Michel BARNIER, Commissaire européen au marché intérieur et aux


services
Bonjour à chacun d’entre vous, considéré dans ses responsabilités
administratives et professionnelles. Merci à Monsieur KARPELES de nous
accueillir dans cette salle que je connais assez bien. J’y suis notamment revenu en
1992, lors de l’organisation des Jeux Olympiques en Savoie. Hervé GAYMARD
était également présent. Le Président de la Chambre de Commerce d’alors m’avait
demandé de remettre les diplômes aux élèves issus de l’Ecole supérieure de
commerce de Paris, dont j’étais personnellement sorti en 1972. Je me suis
objectivement senti vieilli de devoir ainsi remettre leur diplôme à des élèves qui n’étaient pas encore
nés lors de ma sortie de l’école. L’exercice m’est apparu exact mais pas juste.
Il me faut saluer chacune et chacun d’entre vous en particulier. Je pense particulièrement à
Michel BOYON et Mathieu GALLET, mais aussi à Laurence FRANCESCHINI, avec le ministre de
laquelle j’entretiens un dialogue régulier. Je salue également l’ensemble des parlementaires du Sénat,
de l’Assemblée et du Parlement européen, toutes sensibilités politiques confondues. Nous sommes
également en présence de l’ancien ministre Hervé GAYMARD et de Jack RALITE. Marielle GALLO,
qui s’acquitte d’un travail formidable au sujet du droit d’auteur au Parlement européen, doit également
être saluée.
Je devrai vous quitter plus tôt que je ne l’aurais souhaité. Je remercie Franck RIESTER et
Emmanuel HAMELIN pour leur compréhension, comme je les remercie de leur invitation.
C’est donc la seconde fois que j’interviens dans les travaux de ce Club. J’étais ministre des
Affaires étrangères lorsque je suis intervenu au sujet de l’audiovisuel extérieur. Je pourrais aujourd’hui
en reparler utilement, à titre personnel.
Il me faudra vous quitter tôt, car la Commission doit adopter demain un document important
intitulé « Acte pour le Marché Unique », ou « Single Market Act » en anglais. Un certain nombre
d’entre vous ont contribué à son élaboration. Cinq mois de débats ont en effet permis d’examiner
cinquante propositions, toutes destinées à améliorer le fonctionnement du grand marché intérieur, tant
au profit des entreprises que des citoyens. Nous avons ainsi identifié douze leviers de modernisation
du marché unique. Une proposition clé a été formulée pour chacun de ces douze leviers. Nous nous
engagerons demain à mettre en œuvre ces mesures au cours des deux années à venir.
J’entends par là que nous proposerons et ferons voter ces mesures par le Parlement et le
Conseil des Ministres. De la sorte, 2012, année du vingtième anniversaire du marché unique, ne sera

3
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des medias
« La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle »
12 avril 2011
pas placée sous le signe de la mélancolie ou de la nostalgie. Il s’agira plutôt d’un anniversaire
dynamique, favorable à la croissance dont nous avons besoin.
J’en reviens à l’un des leviers que nous avons identifiés : la propriété intellectuelle. Il en est
d’autres, comme la mobilité, l’encadrement réglementaire des PME, la fiscalité ou les services. J’en
profite pour préciser que ma responsabilité de Commissaire européen porte sur l’ensemble des
services, soit davantage que les seuls services d’intérêt général ou les services publics. Ressort
notamment de mes attributions l’ancienne directive « BOLKESTEIN », devenue directive services. Ce
texte recouvre une grande part de vos activités et concerne globalement 40% de l’économie
européenne.
J’ai élaboré le plan d’action pour le marché intérieur animé par un certain nombre de
convictions. Ces convictions s’illustreront dans l’application que nous en ferons en matière de
propriété intellectuelle.
La première de ces convictions tient en un constat : le monde ne nous attend pas. La question
est donc de savoir si, dans ce monde composé notamment de grands pays dits « émergents », les
Européens souhaitent être spectateurs ou acteurs. Le positionnement en tant qu’acteur, qui a mon
suffrage, devra profiter du premier point d’appui qu’est le grand marché. J’étais il y a peu à Pékin. J’ai
pu y constater, comme aux Etats-Unis antérieurement, que la politique étrangère ou la défense
européenne, deux éléments en construction, suscitent moins le dialogue et le respect que le marché
européen. Ce marché regroupe 500 millions de consommateurs au pouvoir d’achat élevé et 22 millions
d’entreprises.
Ma deuxième conviction est que
nous ne sortirons pas de la crise économique
et financière qui nous éprouve depuis quatre
ans comme nous y sommes entrés. Je suis
convaincu que la croissance avec laquelle
nous devons renouer doit être différente.
Nous devrons faire une meilleure place aux
exigences liées à l’écologie et à une bonne
utilisation des ressources naturelles.
Ma troisième conviction est que l’Europe et le grand marché qu’elle représente doivent
participer aux échanges mondiaux et non se résoudre à n’être qu’une terre de consommation. Je
précise que Français, Allemands, Anglais ou Italiens exportent 60% de leurs produits ou services au
sein du grand marché européen. Les exportations extérieures ne représentent que 40% du total.
Comme je l’ai dit au Président BARROSO lors de ma nomination, je me battrai pour que l’Europe soit
une puissance politique en appui sur une capacité continentale de production. Cela vaut pour les
industries culturelles représentées ici aujourd’hui.
Une quatrième conviction est qu’il n’est pas de croissance possible sans ce grand marché.
Celui-ci doit assurer la cohésion sociale en son sein et faire preuve d’innovation.
La cinquième et dernière conviction qui m’anime est que la bataille de la compétitivité et de la
croissance ne pourra nous voir victorieux qu’à condition que nous regardions chaque citoyen, chaque
entreprise et chaque territoire comme nécessaires.
Ces convictions, simples mais fortes, sont celles qui ont présidé à nos travaux. Le marché
intérieur constitue la plateforme de l’économie européenne. Si celle-ci fonctionnait convenablement,
ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, l’ensemble des initiatives privées ou publiques, locales, nationales
ou européennes seraient fructueuses.
Je mobiliserai un exemple tiré de notre future stratégie en matière de propriété intellectuelle :
le brevet. J’ai proposé, au titre de l’un des leviers que j’évoquais précédemment, de débloquer la
question du titre unique du brevet européen. Cela fait maintenant 35 ans que nous attendons de
pouvoir disposer d’un système permettant de protéger l’innovation globalement, à l’échelle

4
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des medias
« La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle »
12 avril 2011
européenne. Une avancée est imminente sur ce point, notamment grâce au traité de Lisbonne qui
permet des coopérations renforcées. Celle que j’évoque regroupe 25 Etats membres sur 27.
J’en viens à l’état d’esprit qui a présidé à nos travaux relatifs à la propriété intellectuelle. Une
communication de la Commission interviendra au mois de mai. Nous avons déjà mené un débat
d’orientation interne sur ce sujet voilà quelques jours. Une fois cette stratégie adoptée, ce qui n’est pas
encore le cas, nous la déclinerons par des textes spécifiques qui suivront le cours normal de la
procédure législative européenne. Je tiens à saluer les parlementaires nationaux ici présents et les
assure que ma porte leur est autant ouverte que celle de ma collègue Nelly KROES. C’est ainsi que
nous pourrons user de leurs propositions pour améliorer les futurs textes.
La thématique de la propriété intellectuelle recouvre un grand nombre de domaines, qu’il
s’agisse notamment d’activités artistiques, commerciales ou industrielles. J’ai mentionné les brevets,
mais d’autres aspects sont concernés. Je pense aux trademarks, aux appellations géographiques ou
d’origine contrôlée, aux droits d’auteur ainsi qu’à leurs droits voisins, qui intéressent les artistes, les
musiciens et les producteurs de films. La question de la propriété intellectuelle ne concerne pas
seulement la définition de ces droits. Elle interroge également les conditions dans lesquelles nous
pouvons assurer leur respect. Ce champ très vaste repose sur le principe de l’exclusivité. L’exclusivité
du droit d’auteur ne doit cependant pas empêcher de trouver un équilibre avec le droit de l’information
ou la liberté d’expression.
Dans la préparation de cette stratégie, j’ai conçu les futures révisions législatives comme un
outil de gouvernance pour atteindre deux objectifs principaux et non contradictoires : celui d’assurer
une rémunération correcte aux auteurs et créateurs, et celui de favoriser la circulation la plus large
possible des contenus. Cet outil se situe donc au cœur du triangle de la connaissance qui lie les
créateurs, les utilisateurs et les consommateurs.
Pourquoi est-il nécessaire de refondre le cadre réglementaire de la propriété intellectuelle en
Europe ? Nous le devons parce que celui-ci, à l’ère du numérique, fait l’objet d’interpellations
multiples.
L’époque que nous vivons est d’abord caractérisée par l’imperfection des transactions. Il est
très difficile de faire valoir les droits musicaux sur internet sur une base multiterritoriale.
Nous devons ensuite composer avec des handicaps. Je citais tout à l’heure la question du
brevet. La protection d’une innovation industrielle coûte à ce jour dix fois plus cher en Europe qu’aux
Etats-Unis. Beaucoup de PME ne se protègent que dans un faible nombre de pays membres. Des
contrefaçons fabriquées dans d’autres pays peuvent ainsi ensuite circuler librement sur l’ensemble du
marché.
La circulation de l’information constitue un autre défi. L’accès aux biens
culturels est imparfait et fragmenté. Ainsi iTunes n’est-il pas accessible en Pologne
à ce jour.
La progression des saisies de contrefaçons aux douanes européennes, de
près de 1.000% entre 1999 et 2009, montre qu’il s’agit-là, avec le piratage, d’un
défi à part entière.
Nous entendons donc rénover le cadre européen de la propriété
intellectuelle pour adopter une législation qui facilite davantage qu’elle ne
contraint. Elle devra non seulement protéger et permettre une rémunération satisfaisante des créateurs,
mais aussi inciter les utilisateurs à développer des modèles commerciaux innovants et à créer des
emplois. La demande de contenus et de produits innovants devra bien évidemment dans le même
temps être encouragée.
Nous avons l’objectif, concernant les droits d’auteurs, de créer un cercle vertueux. La
diffusion et les revenus générés devraient augmenter en même temps que la protection s’améliorera. Il
conviendra à cette fin de moderniser la gestion collective des droits d’auteur en Europe. Je proposerai
dans cette perspective de créer une licence multiterritoriale pour encourager l’utilisation des droits sur
plusieurs territoires.
5
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des medias
« La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle »
12 avril 2011
L’intérêt de ce Club est de permettre de confronter différents points de vue. C’est peu de dire
que l’ère numérique a rebattu les cartes. Un grand nombre de medias convergent vers les contenus
digitaux. Internet bouscule beaucoup d’habitudes en rendant techniquement tout accessible à tous et
partout. Cette situation interpelle juridiquement la situation de celui qui possède et de celui qui crée.
Nous avons identifié cinq grandes tendances de convergence qui bouleversent l’économie de
la commercialisation de contenus. Les sociétés commercialisant du hardware vendent leurs produits
avec un accès aux contenus. Les acteurs de la grande distribution souhaitent pouvoir commercialiser
des contenus digitaux sur des supports virtuels. Les broadcasters entendent proposer des contenus
digitaux en différé à leurs spectateurs. Les opérateurs de télécommunication, comme BRITISH
TELECOM, aspirent également à rentabiliser de cette manière leurs investissements dans les réseaux.
Enfin, les plateformes et les moteurs de recherche comme GOOGLE entendent également proposer
des contenus. Ces cinq tendances laissent de côté un autre phénomène, l’apparition des agents
digitaux.
J’évoquerai, avant de conclure, un autre point intéressant cette stratégie : le piratage et la
contrefaçon. Il s’agit d’une des grandes faiblesses de l’Europe à l’heure actuelle. La stratégie
distinguera ce qui est lié en la matière à l’utilisation d’internet de ce qui ne l’est pas. J’ai mentionné
tout à l’heure l’augmentation massive des saisies en douanes. Nous pensons que la contrefaçon fait
perdre 2,5 millions d’emplois aux pays du G20. Les dangers que représentent les produits contrefaits
et notamment les médicaments sont connus. Ceux-ci posent également question en matière de sécurité.
Les conséquences sont non moins réelles en matière de diversité culturelle et de perte de revenus
fiscaux.
Nous avons donc décidé de consacrer un chapitre au sein de cette stratégie à la lutte contre le
piratage et la contrefaçon, le tout en nous gardant de criminaliser l’utilisateur. Je m’appuierai dans
cette perspective sur l’augmentation des moyens de l’Observatoire européen de la lutte contre le
piratage et la contrefaçon que je vais proposer. Cet Observatoire s’appuiera sur les moyens rendus
disponibles par l’intermédiaire de l’Office des marques d’Alicante.
J’en terminerai en évoquant rapidement les différents chapitres de cette
stratégie. Je précise que cette stratégie, comme le fait le Single Market Act et
comme je le fais en matière de régulation du marché des banques et des assurances,
s’emploie à aborder ensemble les sujets qui font cohérence. C’est seulement ainsi
que la matière produite à Bruxelles peut faire sens aux yeux des citoyens et des
entreprises.
Cette stratégie comprendra un premier chapitre consacré au brevet
européen. Il contiendra deux propositions de règlement que je dévoilerai dès
demain, en même temps que le Single Market Act. Ces textes permettront de mettre en œuvre la
coopération renforcée entre les 25 pays candidats. Nous parviendrons probablement à un vote au
Parlement et au Conseil des Ministres. Marie-Thérèse SANCHEZ-SCHMID et Marielle GALLO
veilleront, je n’en doute pas, à ce que le processus se déroule convenablement. Nous pourrons ainsi, je
l’espère, dépasser le blocage qui caractérise depuis 35 ans la question du brevet européen. Nous
ouvrirons ce premier chapitre dès demain, symboliquement en même temps que le cadre général de
relance du marché intérieur.
Le deuxième chapitre sera relatif à une directive sur les œuvres orphelines.
Le troisième chapitre concernera la gestion collective des droits d’auteur. Une proposition
pour faciliter les licences multiterritoriales.
Le quatrième chapitre s’attachera à réviser la politique des marques commerciales. Le système
fonctionne convenablement, mais nous souhaitons le faire vivre avec son temps, qui est celui
d’internet. Une proposition en cours d’examen entend modifier le régime de protection des marques de
produits autres qu’agroalimentaires. Cette protection, qu’elle concerne des produits comme les
couteaux, la verrerie, les dentelles ou d’autres produits traditionnels, est très disparate. A ces
productions correspondent un grand nombre d’emplois. Cette politique d’indication géographique et
d’appellation d’origine contrôlée, qui intéresse d’abord les produits agroalimentaires, commence à
6
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des medias
« La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle »
12 avril 2011
faire des émules chez ceux qui y étaient initialement opposés dans le cadre des négociations à l’OMC.
Aujourd’hui, la Chine, l’Amérique latine et même les Etats-Unis s’intéressent à cet outil.
Cette stratégie devra également aborder un sujet jusqu’à présent mal traité au niveau européen,
celui du secret industriel.
Enfin figureront dans cette stratégie la lutte contre le piratage et la contrefaçon.
Voilà ce que je peux vous dire aujourd’hui sans porter atteinte au principe de collégialité qui
prévaut au sein de la Commission. Chacun de mes collègues peut en effet donner son avis sur mes
actes, tout comme je peux me prononcer sur les actes de chacun d’entre eux. Nous devons donc
parvenir à un accord général avant de procéder à une présentation détaillée du contenu de cette
stratégie.
Je le répète, cette stratégie participe des douze leviers de modernisation du marché intérieur
que nous présenterons demain. Il s’agit d’un point important. Je pense en effet que l’avantage
compétitif que nous conservons pour l’heure est fragile. Certains pays émergents progressent
beaucoup plus vite que nous. Je pense notamment à la Chine, caractérisée par des taux de croissance
de 10% et plus. Nous ne conserverons notre avantage que si nous parvenons à concilier les objectifs de
protection de la propriété de ceux qui créent dans tous les domaines et de diffusion la plus large
possible des créations. Cette diffusion est importante d’un point de vue économique, mais elle est
également un déterminant de la diversité culturelle.
Je vous remercie de votre attention.

Franck RIESTER, député de Seine-et-Marne,


Coprésident du Club parlementaire sur l’avenir de
l’audiovisuel et des medias
J’ai pleinement conscience, en tant que rapporteur
de la loi HADOPI, de l’attention avec laquelle la
Commission européenne s’est intéressée à la réponse
française au problème du piratage. Je salue à cette occasion
Marie-Françoise MARAIS, présidente de la HADOPI, qui
fait preuve d’une grande détermination pour faire appliquer
cette loi. Celle-ci, qui a suscité un vif débat tant à l’Assemblée nationale et au Sénat que dans
l’ensemble du pays, permet de déployer une réponse ferme mais pédagogique au piratage.
La parole est maintenant à la salle.

Hervé GAYMARD, député de Savoie


Nous travaillons actuellement, avec Michel
LEFAIT, dans le cadre de l’Assemblée nationale, à
l’élaboration d’un rapport sur la numérisation de
l’écrit. Deux questions me viennent à l’esprit.
Quel commentaire vous inspirent tout
d’abord les décisions que le juge CHIN a rendues
aux Etats-Unis dans le cadre de la procédure visant
GOOGLE ? Je m’interroge en effet sur la position
de la Commission quant à la protection de l’auteur et de ses droits à l’ère du numérique.
Ma seconde question déborde peut-être un peu de votre domaine de compétence. La
collégialité vous permet néanmoins d’exprimer une opinion. Que pensez-vous d’Europeana et des
perspectives ouvertes par ce projet ?

7
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des medias
« La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle »
12 avril 2011
Jack RALITE, sénateur de Seine-Saint-Denis
Je souhaite exprimer mon ressenti sur les
développements européens qui intéressent le droit d’auteur.
Toutes les questions abordées par Michel BARNIER au fil de
son exposé m’intéressent, notamment celles relatives à
l’industrie et non à la financiarisation. Mais la question du
droit d’auteur m’apparaît centrale.
Une discussion est actuellement en cours en France
sur le prix unique du livre. Une différence de rédaction oppose l’Assemblée nationale et le Sénat. Les
institutions européennes ont adressé une remarque au gouvernement, puis au Sénat, dans les mêmes
termes. La question est donc plus profonde que ne le suggèrent les échanges autour de l’amendement
proposé par Monsieur GAYMARD ou autour de la position du Sénat. Je pense personnellement que
les deux rapports que je mentionne, qui portent sur deux sujets différents, présentent un contenu
identique. Je m’interroge en conséquence. Le prix unique du livre n’est-il pas remis en cause dans le
silence des délibérations européennes ?
Je relève ensuite que les réunions bilatérales qui se sont tenues aux Caraïbes, en Corée, au
Canada ou en Inde l’ont été sous le pilotage des instances en charge du commerce. La culture est ainsi
traitée comme un objet possible de marchandage à l’intérieur des délibérations commerciales. La copie
d’une lettre de l’Europe à une grande société française m’a été transmise. Cette lettre affirme que la
culture ne sera pas délaissée. Il reste pourtant que l’ouverture de chaque nouvelle discussion bilatérale
voit les discussions reprendre à leur point de départ. Comment envisagez-vous de procéder pour
redonner à la culture son autonomie ? La convention sur la diversité culturelle proposait de l’assurer.
A quelle échéance peut-on espérer que cette autonomie sera restaurée ? Il est éprouvant de voir la
culture et la création être traitées comme le parent pauvre des négociations.
Une troisième interrogation concerne la convention sur la diversité des expressions culturelles.
L’article 20 de ce texte énonce me semble-t-il une chose et son contraire. Les parties peuvent tout
aussi bien se prévaloir des dispositions de l’OMC que les ignorer. Cette situation fait peser un danger
sur la création et le droit d’auteur. Un haut fonctionnaire auprès de la Commissaire à la culture a
d’ailleurs récemment affirmé à une délégation de la coalition pour la culture qu’il était urgent de
modifier le régime de la propriété intellectuelle.
Je me permettrai ici de citer Bernard NOEL : « L’immatériel est l’envers du spirituel, comme
l’information est l’envers de l’œuvre de l’esprit. Leur utilité les épuise alors que l’inutilité des œuvres
sans cesse en recharge le sens ». Frédéric MITTERRAND, citant GRACQ, a pour sa part déclaré à
l’Assemblée nationale que le fait de légiférer sur la littérature imposait par courtoisie et prudence de
dire aux œuvres : « après vous ». La logique prévalant aujourd’hui au niveau européen est pourtant
exactement contraire. Il s’agit d’une véritable question de société, qui participe de « l’inaccompli qui
bourdonne d’essentiel », comme le disait René CHAR.

Frédéric GOLDSMITH, Association des Producteurs de Cinéma


L’association que je représente regroupe environ 130 membres qui
travaillent constamment à l’innovation en matière de cinéma. Je tiens à ce titre à
saluer la réflexion que Michel BARNIER conduit sur le droit de propriété
intellectuelle et sur les nouveaux modèles économique. Nous apprécions également
particulièrement le souhait que vous exprimez de développer et de favoriser le
dynamisme d’un outil de production européen fondé sur les droits de propriété
intellectuelle.

8
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des medias
« La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle »
12 avril 2011
Je reviendrai sur la question de
l’exclusivité des droits. Vous l’avez évoquée. Elle
n’apparaît pourtant pas dans les différents axes que
vous avez développés. La structure de production
en matière cinématographique et audiovisuelle est
fondée sur la territorialité des droits contractuels
cédés aux préfinanceurs que sont notamment les
chaînes de télévision. Je souhaiterais connaître,
Monsieur BARNIER, votre position sur ce thème
de la territorialité des droits, mis en question
notamment devant la Cour de justice de l’Union européenne par l’affaire Première Ligue. Cette affaire
qui concerne plus particulièrement le football pourrait avoir des répercussions en matière de droit
d’auteur. Il nous paraît nécessaire de préserver des jurisprudences comme Coditel qui posent le
principe de chronologie des medias. Sans cette jurisprudence, production et distribution indépendantes
disparaîtraient purement et simplement.
La territorialité des droits, la capacité des producteurs à concéder territorialement des
exclusivités à des opérateurs économiques nationaux qui financent les œuvres sont autant d’éléments
vitaux pour la production. La question des licences et du marché se pose seulement ensuite. Sans outil
de soutien à la production, il ne saurait y avoir de marché unique puisqu’il n’y aurait tout simplement
pas d’œuvre européenne. Nous avons donc besoin de votre appui en faveur du principe de droits
contractuels et d’exclusivité territoriale dans un contexte où la majorité des œuvres fait l’objet d’une
coproduction européenne.

Michel LEFAIT, député du Pas-de-Calais


Le comité des sages a évalué à 100 milliards d’euros
le coût de la numérisation de l’ensemble du patrimoine écrit
européen. Les contraintes qui pèsent sur les budgets publics
ne rendent-elles pas opportun d’envisager d’associer le
secteur privé à ce chantier ? Dans quelles conditions et selon
quelles modalités une telle entreprise européenne pourrait-
elle être menée à bien ?

Nicolas SEYDOUX, Gaumont


Peut-être cela surprendra-t-il l’auditoire, mais je m’associe aux propos de
Frédéric GOLDSMITH. Le cinéma relève d’une économie très spécifique. La
licence pour l’ensemble de l’Europe ne peut à ce jour s’appliquer qu’aux seuls
films américains. Tous les films français font l’objet de partenariats différents
selon les pays, chaque fois assortis de la cession de droits exclusifs.
Autre différence fondamentale avec la musique, une œuvre
cinématographique doit faire l’objet d’une exclusivité pour un temps limité. Les
chaînes de télévision ne diffusent les films que ponctuellement, même si ce peut être dans le cadre
d’un accord de multidiffusion, comme c’est le cas pour CANAL+.
Le marché du livre est gouverné par une logique différente. J’aimerais entendre le
commentaire de Michel BARNIER sur la descente le secteur du livre a fait l’objet. Celle-ci a été très
mal vécue par les milieux culturels en général. Des hommes et des femmes ont tout à coup été traités
comme des criminels au motif que leur logique différait de celle de Bruxelles.
Je pense, comme Jack RALITE, que nous ne devons pas traiter l’œuvre comme un produit.
Nous devons veiller à ce que l’amélioration des conditions de diffusion n’empêche pas à terme la
création. La seule œuvre banalisée est aujourd’hui l’œuvre américaine. Probablement la France doit-

9
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des medias
« La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle »
12 avril 2011
elle à ses spécificités sa position de second producteur mondial de films occidentaux. Nous nous
sommes battus pour cela. L’HADOPI compte au nombre des victoires que nous avons remportées. Il
importe de ne pas banaliser certains comportements comme le téléchargement illicite. La pédagogie
doit savoir s’appuyer sur des sanctions. Nous en avons tous fait l’expérience en étant amenés par la
menace d’une répression automatique à respecter les limitations de vitesse sur les routes.

Franck RIESTER, député de Seine-et-Marne, Coprésident du Club parlementaire sur


l’avenir de l’audiovisuel et des medias
Peut-être des participants issus du milieu de la musique ou de l’édition souhaitent-ils
intervenir ?

Pascal NEGRE, Universal Music


Il est beaucoup question de propriété
intellectuelle et de production, mais il ne faut pas oublier
que l’une comme l’autre n’ont aucun sens s’il n’y a pas
de diffusion. A ce jour, en ce qui concerne la musique,
toutes les plateformes de distribution numériques sont
américaines. Elles détiennent plus de 80% du marché
européen. Cette situation va s’aggraver avec l’arrivée sur
le marché d’acteurs comme GOOGLE ou
BLACKBERRY.
A ce jour, les titres de langue française représentent les deux tiers des ventes de disques en
France. Les titres francophones ne représentent que 40% des téléchargements réalisés sur iTunes,
contre 60% des téléchargements réalisés depuis des plateformes franco-françaises comme celles
proposées par VIRGIN ou la FNAC. Comment expliquer cette différence ? Il se trouve que iTunes
lance au niveau mondial des disques anglophones. La question est de savoir comment inciter une telle
plateforme à préserver la diversité européenne. Tant qu’ils domineront le marché, les acteurs
américains favoriseront les contenus américains.

Franck RIESTER, député de Seine-et-Marne, Coprésident du Club parlementaire sur


l’avenir de l’audiovisuel et des medias
Cette question intéressera demain l’audiovisuel, notamment du fait de l’arrivée de la télévision
connectée, de GOOGLE TV ou d’APPLE TV. Cette question fera l’objet d’un prochain forum au
CSA. Il s’agit d’une question majeure. Je remercie d’ailleurs Michel BOYON pour sa présence et
signale la présence parmi nous de deux conseillers du CSA, Rachid ARHAB et Emmanuel GABLA.

Laure DARCOS, Hachette Livre


J’interviens en tant que représentante
non seulement de HACHETTE LIVRE, mais
également de l’ensemble du Syndicat
national de l’édition.
Je sais, Monsieur le Commissaire,
que vous n’êtes pour rien dans la réalisation
des perquisitions. La procédure a été initiée
par l’un de vos collègues. Je souligne que ces
perquisitions, intervenues sur dénonciation,
ont mis à mal nos contrats de mandat alors même que notre marché est à peine émergent. Le livre
numérique représente aux Etats-Unis entre 10 et 15% du marché total du livre. En Angleterre, cette
10
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des medias
« La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle »
12 avril 2011
proportion est passée en un an de 0% à près de 7%. Le livre numérique représente actuellement en
France 0,5% du marché. Il est dommage que Bruxelles s’en prenne à un pays où l’activité peine à
s’établir.
Il est également dommage que Bruxelles mette à mal des contrats de mandat qui ont fait la
preuve de leur efficacité par le passé. Ces contrats confèrent à l’éditeur, notamment face à des acteurs
comme APPLE, la maîtrise du prix de vente en contrepartie d’une petite commission. C’est pour
conforter cette pratique qu’Hervé GAYMARD a proposé un amendement en ce sens.
S’agissant de la décision du juge CHIN, nous relevons que la discussion qui oppose les
bibliothèques et GOOGLE risque de s’enliser. HACHETTE a pour sa part élaboré un protocole
d’accord avec GOOGLE qui pourrait servir d’exemple aux autres maisons d’édition.
Ce protocole interdit définitivement la numérisation sans autorisation préalable des ayants
droits. Nous avons bénéficié dans ces négociations du besoin de nouveauté de GOOGLE dans le cadre
du lancement de son offre aux Etats-Unis. Nous devrions parvenir à la signature de cet accord dans les
semaines qui viennent. Peut-être parviendrons-nous, contrairement à ce qu’il s’est passé pour les
opérateurs américains, à obtenir de GOOGLE qu’il nous restitue une copie de tout ce qui a été
numérisé illégalement et qu’il n’en conserve une qu’avec l’autorisation des ayants droits.
C’est par de tels petits pas que nous parviendrons à faire comprendre aux géants américains
que le droit d’auteur et les ayants droits doivent impérativement être respectés.

Emmanuel HAMELIN, Coprésident du Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et


des medias
Je vous propose maintenant de laisser Michel BARNIER vous répondre. Vos interventions
évoquent des questions allant de la diversité européenne à l’exception culturelle française en passant
par celle de la distribution des œuvres.

Michel BARNIER, Commissaire européen au marché intérieur et aux


services
Vous m’excuserez de ne pas répondre dans le détail à l’ensemble de vos
questions. Je présente à ceux qui ne la connaissent pas Anne HOUTMAN, qui
assure la représentation de l’Union européenne à Paris et dont la porte vous sera
toujours ouverte.
J’ai noté toutes vos interventions. Comme je l’ai indiqué à Franck
RIESTER et Emmanuel HAMELIN et comme le savent ceux d’entre vous que
j’ai déjà invités à Bruxelles, il importe de se rendre là-bas. Il est toujours possible d’y faire bouger les
lignes. Les représentants d’un certain nombre de pays autres que la France ne s’y sont pas trompés. Je
vous suggère non seulement de m’y rencontrer, mais également de chercher à y discuter avec mes
collègues, et notamment avec Madame KROES, en charge de l’agenda numérique, avec Madame
VASSILIOU dont les compétences intéressent la culture, ou avec Monsieur ALMUNIA. Je n’en dirai
pas plus sur ce point.
Je répèterai les propos que j’ai tenus à Laure DARCOS et à Nicolas SEYDOUX lors du Salon
du livre au sujet des récents événements survenus au titre de la concurrence. Bruxelles a soupçonné les
éditeurs d’une entente pour imposer collectivement un contrat de mandat. Je ne me prononcerai pas à
ce stade sur le fond du dossier. J’ai entendu les éditeurs concernés et tenu compte des informations que
j’ai ainsi recueillies. Je vous encourage sur ce point à vous ouvrir directement de vos remarques à
Monsieur ALMUNIA.
D’autres interventions ont évoqué GOOGLE et Europeana. Bien évidemment, nous soutenons
Europeana et le chantier de numérisation des fonds documentaires. Nous accentuerons ce soutien dans
l’objectif d’offrir ce contenu au plus grand nombre. Ces travaux doivent intervenir dans le respect des

11
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des medias
« La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle »
12 avril 2011
droits d’auteur. Nous tenons compte, dans nos réflexions sur l’évolution du droit européen, de celle de
la jurisprudence américaine. Je le répète, notre proposition sur les œuvres orphelines est en cours de
finalisation.
Je sais, Monsieur RALITE, que Bruxelles n’est pas votre destination favorite. Je vous
encourage pourtant à prendre le temps de vous y déplacer. Nous vous y montrerons qu’il n’y est aucun
bureau secret. Vous y trouverez uniquement des fonctionnaires de qualité et indépendants d’esprit. Il
importe que vous les aidiez à sortir de leur tour d’ivoire en venant exprimer vos convictions
directement auprès d’eux.
Je suis de très près le débat parlementaire sur le prix unique du livre. Je pense que la
loi LANG est une bonne loi. Nous observons une accélération de la diffusion du livre numérique.
Vous l’avez dit, Monsieur RALITE, cette question a fait l’objet de deux avis circonstanciés de la
Commission. Cette dernière vérifie en la matière qu’il n’existe pas de limitation à la liberté
d’établissement et de prestation de services. J’ai dit voilà quelques jours au ministre de la Culture que
la France doit démontrer précisément en quoi le prix unique est nécessaire à la préservation de la
diversité culturelle. Bruxelles croit ici déceler un objectif différent de celui de la protection
économique d’un secteur traditionnel. Je vous le dis très honnêtement, la clause d’extraterritorialité
peinera à être acceptée à Bruxelles. Je serai seulement l’un de ceux qui devront se prononcer sur cette
question.
Messieurs GOLDSMITH et SEYDOUX ont
évoqué la question de l’exclusivité des droits en
matière de production cinématographique. Eric
ALTMAYER m’entretient depuis assez longtemps de
ces questions. Nous n’envisageons pas de remettre en
question la territorialité des exclusivités des
distributeurs et diffuseurs. Nous travaillons à la mise
au point d’un cadre réglementaire qui permet les
licences multiterritoriales mais qui ne serait en aucun
cas imposée aux opérateurs. Les distributeurs seront
libres de déterminer le nombre de territoires concernés
dans une perspective d’optimisation de leurs revenus.
Il n’est pas question à mon sens, j’y insiste, de mettre sur pied une licence obligatoire. Notre souci est
seulement d’encourager une plus large diffusion. Cette question sera abordée à la fin de 2011 dans le
cadre du livre vert sur l’audiovisuel.
Les réflexions du député LEFAIT et de Pascal NEGRE sur la dimension économique de ces
sujets m’ont intéressé. Je n’ai pas d’a priori sur la manière d’associer privé et public pour mobiliser
davantage de crédits à l’appui du chantier de numérisation. Je sais simplement que les pouvoirs
publics, pas seulement en France, connaissent actuellement d’importantes restrictions budgétaires. Il
est donc nécessaire de susciter des effets de levier. C’est notamment l’objet de certaines propositions
contenues dans le projet d’acte pour le marché unique. Je suis ouvert aux propositions en la matière.
J’ai parfaitement conscience, Monsieur NEGRE, de la place prépondérante qu’occupent les
acteurs américains sur le marché numérique. Devons-nous tout attendre de Bruxelles et des pouvoirs
publics ? Là encore, je recevrai avec profit l’ensemble des demandes et idées. Je ne pense pas que
nous soyons confrontés à une quelconque fatalité sur ce point.
J’ai noté l’ensemble des remarques et contributions, et j’assure chacun de leurs auteurs que je
suis prêt à poursuivre le dialogue sur chacun de ces points, à Bruxelles comme à Paris. Je vous
remercie pour votre accueil. Je le répète, ma porte et celle de mes équipes vous sont ouvertes. Une fois
encore, je vous engage à ne pas négliger l’importance des échanges et des consultations. Je pourrais
mobiliser un grand nombre d’exemples, dans des domaines aussi variés que ceux des produits dérivés
ou du short selling, où les propositions ont été corrigées et améliorées grâce aux consultations. Il
importe donc que vous preniez le temps de répondre aux livres verts ou blancs.

12
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des medias
« La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle »
12 avril 2011
Emmanuel HAMELIN, Coprésident du Club parlementaire sur
l’avenir de l’audiovisuel et des medias
Merci, Michel BARNIER, pour votre temps et vos réponses, au nom de
l’ensemble des membres du Club. Je précise que le texte sur la propriété
intellectuelle sera disponible; sitôt son adoption par le Collège, sur le blog du
Club parlementaire. Chacun y trouvera des éléments précis d’information.

Michel BARNIER, Commissaire européen au marché intérieur et aux


services
J’ai omis de mentionner les entretiens que j’ai menés avec Marie-Françoise MARAIS sur la
question du piratage. Nous observons de très près les expériences menées dans différents pays.
Bruxelles n’a pas la science infuse. Pour autant, un pays ne saurait imposer ses solutions sans
convaincre préalablement ses partenaires.
Il y a la pratique française, dont vous êtes comptables et gestionnaires, qui consiste à
s’attaquer aux consommateurs. Mais il existe aussi d’autres méthodes. Je les étudie de très près.
Certaines s’en prennent plus directement aux hébergeurs. J’ai personnellement une préférence pour
cette solution. Cette question comporte une dimension technique. Les chiffres qui m’ont été
communiqués sur l’application de la loi HADOPI constituent en tout état de cause des éléments de
réflexion importants. Quelques semaines nous sont encore nécessaires pour affiner nos propositions en
matière de piratage.

Franck RIESTER, député de Seine-et-Marne, Coprésident du Club


parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des medias
Nous avons été contraints de faire vite. Chacun doit désormais vaquer à ses
activités. Notre Club, dont l’activité a été très nourrie cette année, se réunira une
nouvelle fois avant l’été. Nous ferons parvenir l’ordre du jour des prochains
événements à chacun des participants ainsi qu’aux parlementaires qui nous ont
honorés de leur présence. Merci encore à tous.

13
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des medias
« La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle »
12 avril 2011
Liste des présents au déjeuner

Nom Prénom Société


ADLER Jean-Christophe Affaires Publiques Consultants
ALTMAYER Eric APC Association des producteurs de cinéma
ARCHAMBAULT Jean-Luc Lysios Public Affairs
ARHAB Rachid CSA
BARNIER Michel Commission Européenne
BOKOBZA Frédéric DGMIC
BOURDOISEAU Stéphan Wagram Music
BOUSQUET André Samsung Simavelec
BOUTLEUX Bruno Adami
BOUYSSI-RUCH Michèle IRPI - Institut de Recherche en Propriété Intellectuelle
BOYON Michel CSA
BREGEON Jean-François Image 7
BRUNET Arnaud Simavelec
BRUNET Frédéric CCIP
CALMONT Sébastien IRPI - Institut de Recherche en Propriété Intellectuelle
CATALA François Ministère de la Culture et de la Communication
CAUVIN Martine France Telecom
CHEVALLIER Justine LCP-AN
DARCOS Laure Hachette Livre
DE GUERRE Guillaume TV Numeric
de LOUVENCOURT Alban Lysios Public Affairs
DE NERVAUX Alban Ministère de la Culture et de la Communication
DECKER Arnaud Lagardere Active
DELALANDRE Jean UMP
DELONG Sophie Député de Haute-Marne
DESCHAMPS Pierre CCI de Paris et d'Ile de France
DESURMONT Thierry SACEM
DIAO Safiatou Staut & associés
DUBOIS Anne-Mareille Staut & associés
DURANCE Jean-Yves CCI de Paris et d'Ile de France
EL SAYEGH David SNEP Syndicat national de l’Edition Phonographique
ETIENNE-MARTIN Véronique CCIP
FAUQUIER Grégoire Ministère des Affaires Etrangères
FAUTRELLE Séverine Canal +
FORBIN Sylvie Vivendi
FRANCESCHINI Laurence DGMIC
FRANTZ Jérôme CCI de Paris et d'Ile de France
GABLA Emmanuel CSA
GALLET Mathieu INA (institut national de l’audiovisuel)
GALLO Marielle Parlement Européen
GAYMARD Hervé Député de Savoie
GINESTE Pascaline Canal +
GIOVANNINI Aurore HADOPI
GIRARD Laurence Le Monde
14
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des medias
« La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle »
12 avril 2011
GOLDSMITH Frédéric APC Association des producteurs de cinéma
GONZALES Paule Le Figaro
GOUSSEAU Jean-Pierre Assemblée Nationale
GRAU-CHEVALLEREAU Marie M6
GUALLAR Gabrielle CNC
GUILCHER Ludovic Ministère du Budget
HAMELIN Emmanuel CPAA
HEGER Bernard Simavelec
HENIN Pierre-Jérôme Media9
HENNI Jamal La Tribune
HENRARD Olivier Présidence de la République
HOUTMAN Anne Commission Européenne représentation à Paris
HUBERT Jean-Michel CSN Comité Stratégique pour le Numérique
HUSSON Roland DGMIC
JACOB Rémi Ecran Total
JACOBS-HERMES Michelle TV5 Monde
JAMOIS Vincent Warner Bros
KALTENBACH Laure Forum d’Avignon – Culture, économie, médias
KARPELES Jean-Claude Club Europe de la CCIP
KERT Christian Député des Bouches du Rhône
LAFERRIERE Alexandra Google France
LANGLES Olivier Skyrock
LE GOUVELLO Peggy Bolloré
LEBLANC Guillaume Assemblée Nationale
LECLERC Gérard LCP
LEFAIT Michel Député du Pas-de-Calais
LOUDIERE Akilles Ministère de l'Industrie et de l'Economie Numérique
LUNA-PALMA Rosa Alcatel Lucent
MARAIS Marie-Françoise HADOPI
MARIANI Isabelle CSA
MARIEZ Jean-Sébastien Microsoft
MARTIN-LALANDE Patrice Député de Loir et Cher
MARTIN-LALANDE Nicolas Assemblée Nationale
MAZIER Renaud Consultant
MIRSKI Jean-Yves SEVN Syndicat de l'Edition Video Numérique
MISTLER Blaise Canal Overseas
MONIOT Eric LCP
MORIN-DESAILLY Catherine Sénatrice de la Seine-Maritime
NAUDET Séverin Cabinet du Premier Ministre
NEGRE Pascal Universal Music
NUTTE Jeanne Parlement Européen
PAOLI Jean-Pierre TF1
POCHOLLE Alexandra Eutelsat
POIDEVIN Louis Mairie de Coulommiers
POLLET Nicolas Videostep
POUSSIELGUE Gregoire Les Echos
POZZANA Aurélien Affaires Publiques Consultants

15
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des medias
« La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle »
12 avril 2011
PRIEUR Guillaume SACD
QUINTARD Alexandre Secrétariat général du Premier ministre
RAFFALLI Hadrien Staut & associés
RALITE Jack Sénateur de Seine-Saint-Denis
RICHARD Dominique CSA
RIESTER Franck Député de Seine et Marne
ROBINET Arnaud Député de la Marne
ROGEMONT Marcel Député d'Ille-et-Vilaine
SANCHEZ-SCHMID Marie-Thérèse Parlement Européen
SANDELL Corinne Alcatel Lucent
SCHMITT Fabienne La correspondance de la presse
SELLIER Marie Vivendi
SEYDOUX Nicolas Gaumont
SOLIER Edouard CSA
SOLOVEICIK Frank M5 Europe Images
SORBIER Laurent Myskreen
SPIRI Jean Lysios Public Affairs
STAUT André Staut & associés
TALVAS Vincent SFR
TARDY Lionel Député de Haute-Savoie
THIBAULT Olivia Consultante
THIEC Yvon Eurocinéma
UBEDA Olivier Ubeda & Partners
VELLY Yann Sénat
VELTER Thomas Mairie de Coulommiers
VESQUE-JEANCART Valérie Grand Palais
VIRET Gérald-Brice NRJ

16
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des medias
« La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle »
12 avril 2011
Club parlementaire
sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
LE CLUB
Après avoir organisé, le 15 avril 2004, un important colloque sur le lancement de la Télévision
numérique terrestre, qui a permis de confronter les positions contribuant à faciliter le processus,
Emmanuel HAMELIN, alors député de Lyon et président du Groupe d’études sur la TNT à
l’Assemblée nationale, a souhaité en prolongement et dans le même esprit créer un lieu d’échanges qui
permette de faire un état des lieux permanent avec l’ensemble des acteurs concernés, en constituant un
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias.
En cette période de pleine mutation dans les médias et en particulier la télévision et l’audiovisuel à
l’heure du numérique, le Club a depuis réuni régulièrement les acteurs majeurs du secteur autour des
sujets d’actualité, pour des échanges libres et riches en informations pour les parlementaires,
l’Administration et les professionnels.
En 2007 Frédéric LEFEBVRE, député des Hauts-de-Seine, est venu rejoindre le Club comme
coprésident et en septembre 2009 ayant quitté l’Assemblée il devient président d’honneur du Club,
avec l’arrivée de Franck RIESTER, député-maire de Coulommiers, spécialiste de ces questions à
l’Assemblée, renforçant ainsi la dynamique de cette plate-forme reconnue pour favoriser les échanges
mais aussi participer à l’aide à la décision.
Le cabinet staut&associés, cofondateur du Club avec Emmanuel Hamelin, a depuis l’origine reçu
délégation pour assurer l’organisation et la gestion du CPAA.

LES RENCONTRES DU CLUB


 Les rencontres du Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias.

 18 octobre 2004 : Dîner-débat du Club avec Dominique BAUDIS, président du Conseil supérieur
de l’audiovisuel, sur le thème « Télévision numérique terrestre, haute définition, et télévision sur
mobile. État des lieux et perspectives »

 24 novembre 2004 : Dîner-débat du Club avec Renaud DONNEDIEU de VABRES, ministre de la


Culture et de la Communication, sur le thème « Le rôle de la télévision publique dans le paysage
audiovisuel français »

 1er février 2005 : Débat du Club avec Michel BARNIER, ministre des Affaires étrangères,
Dominique BAUDIS, président du CSA, Patrick LE LAY, président de TFI, Marc TESSIER,
président de France Télévisions et Alain SEBAN, directeur des Médias, sur le thème « L’évolution de
notre audiovisuel extérieur : la chaîne d’information internationale et les chaînes
extracommunautaires »

 22 mars 2005 : Dîner-débat du Club avec Marie-Laure DENIS et Philippe LEVRIER, membres du
Conseil supérieur de l’audiovisuel, ainsi que Patrick RAUDE, directeur de la DDM et les principaux
acteurs de la radio, sur le thème « Comment optimiser l’offre radio »

 3 mai 2005 : Dîner-débat du Club avec Patrick DEVEDJIAN, ministre délégué à l’Industrie, sur le
thème « Télévision et mobilité »

 29 juin 2005 : « Quel avenir pour les Télévisions locales ? »

 20 octobre 2005 : Colloque sous l’égide du Groupe d’études TNT présidé par Emmanuel
HAMELIN - « TV mobile : quelle offre, quels usages, quel marché ? »

17
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des medias
« La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle »
12 avril 2011
 6 décembre 2005 : « Couverture TNT à 100 % : quand et comment ? » avec Christian ESTROSI

 7 février 2006 : « Production audiovisuelle et distribution : comment favoriser la circulation des


œuvres » avec Renaud DONNEDIEU de VABRES, ministre de la Culture et de la Communication

 28 mars 2006 : « Redevance publicité abonnement : quels nouveaux équilibres pour le financement
de la télévision numérique ? » avec Jean-François COPÉ, ministre délégué au Budget et à la Réforme
de l’État, porte-parole du Gouvernement

 17 mai 2006 : « Quelle mesure d’audience au tournant de l’ère numérique ? »

 20 juin 2006 : « Les attentes pour une chaîne française d’information internationale » en présence
d’Alain de POUZILHAC, président du directoire de la CFII et Ulysse GOSSET et Jean-Yves
BONSERGENT, directeurs généraux

 10 octobre 2006 : « La fusion CanalSat/TPS » en présence de Bertrand MEHEUT

 5 décembre 2006 : « Cinéma et télévision » en présence de Patrick RAUDE, directeur de la DDM.

 13 février 2007 : « La radio à l’heure des nouveaux défis »

 6 novembre 2007 : Invité : Michel BOYON, président du CSA

 28 novembre 2007 : Dîner-débat du Club. Invitée Mme. Christine ALBANEL, Ministre de la


Culture et de la Communication

 5 février 2008 : «Financement de l’audiovisuel public: peut-on s’inspirer de modèles en vigueur à


l’étranger ?», Catherine SMADJA, BBC et Jean REVEILLON, UER

 16 avril 2008 : « 3 ans de TNT, bilan et prospectives » en présence d’Eric BESSON, secrétaire
d’Etat chargé de la Prospective, de l’Evaluation des politiques publiques et du Développement de
l’économie numérique, auprès du Premier ministre et Michel BOYON, président du CSA

 10 juin 2008 : « Top départ : pour un démarrage rapide de la TMP »

 2 juillet 2008 : « L’avenir de la radio à l’heure de la numérisation »

 9 juillet 2008 : Dîner-débat du Club avec Jean-François COPÉ, Président de la Commission pour la
nouvelle télévision publique

 18 novembre 2008 : Dîner-débat du Club. Invitée Mme. Christine ALBANEL, Ministre de la


Culture et de la Communication

 4 mars 2009 : « Diffuser et protéger la création sur Internet », Christine ALBANEL, Ministre de la
Culture et de la Communication

 7 avril 2009 : «Passage au tout numérique, perspectives et nouveaux usages (TMP, TNT, Radio
Numérique) Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Secrétaire d'État à la prospective et au
développement de l'économie numérique, auprès du Premier Ministre

 28 octobre 2009 « Le numérique au service de la démocratisation de la Culture », Frédéric


MITTERRAND, Ministre de la Culture et de la Communication

 2 février 2010 « Création et Internet », Patrick ZELNIK et Jacques TOUBON

18
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des medias
« La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle »
12 avril 2011
 1 juin 2010 «Téléviseurs connectés : du téléspectateur au télén@ute», Emmanuel GABLA,
CSA

 6 juillet 2010 "Télévision mobile : opportunités, réalités et perspectives"

 19 octobre 2010 Petit-déjeuner « Le financement des médias dans le projet de loi de finances
2011 »

 15 décembre 2010 Petit-déjeuner « Les perspectives du secteur audiovisuel à l’horizon 2015 »


autour de Dominique RICHARD

 15 février 2011 dîner-débat « Etat des lieux des enjeux du paysage radiophonique »

 8 mars 2011 petit-déjeuner « Le développement des services de vidéo à la demande et leur impact
sur la création » autour d’Eric GARANDEAU, Président du Centre National de la Cinématographie
(CNC)

 22 mars 2011 dîner-débat «Télévision tout numérique : tous les enjeux » autour de Catherine
MORIN-DESSAILLY, Sénatrice de la Seine-Maritime, Présidente du groupe d’études « Médias et
Nouvelles Technologies, Louis de BROISSIA, Président du GIP France Télé Numérique et Alain
MEAR, membre du CSA

 12 avril 2011 déjeuner « La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle » autour de


Michel BARNIER, Commissaire européen en charge du marché intérieur et des services

Comptes-rendus disponibles sur le blog : www.cpaa.unblog.fr


Et à la demande sur cpaa@stautassocies.fr

19
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des medias
« La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle »
12 avril 2011
Les membres CPAA 2010-2011
Députés
* déjà membres dans la précédente législature

Alfred ALMONT Michel HEINRICH


Député de la Martinique Député des Vosges

Martine AURILLAC* Michel HERBILLON*


Député de Paris Député du Val-de-Marne

Pierre-Christophe BAGUET* Francis HILLMEYER*


Député des Hauts-de-Seine Député du Haut-Rhin

Patrick BALKANY* Michel HUNAULT*


Député des Hauts-de-Seine Député de Loire-Atlantique

Jean-Claude BEAULIEU* Sébastien HUYGHE


Député de Charente-Maritime Député du Nord

Jacques-Alain BENISTI* Denis JACQUAT


Député du Val-de-Marne Député de la Moselle

Marc BERNIER* Christian KERT*


Député de la Mayenne Député des Bouches-du-Rhône

Véronique BESSE Yvon LACHAUD*


Député de la Vendée Député du Gard

Marcel BONNOT Pierre LAMBERT


Député du Doubs Député de la Charente

Jean-Michel BOUCHERON* Pierre LASBORDES*


Député d’Ille-et-Vilaine Député de l’Essonne

Christophe BOUILLON Jean LASSALLE*


Député de Seine-Maritime Député des Pyrénées-Atlantiques

Monique BOULESTIN Marylise LEBRANCHU*


Député de Haute-Vienne Députée du Finistère

Loïc BOUVARD* Jean-Marc LEFRANC


Député du Morbihan Député du Calvados

Valérie BOYER Jean-Marie LE GUEN*


Député des Bouches du Rhône Député de Paris

Françoise BRANGET Michel LEJEUNE


Député du Doubs Député de Seine-Maritime

Bernard BROCHAND François LONCLE*


Député des Alpes-Maritimes Député de l’Eure

François BROTTES* Lionnel LUCA


Député de l’Isère Député des Alpes-Maritimes

Dominique CAILLAUD* Jean-François MANCEL


Député de la Vendée Député de l’Oise

Dino CINIERI* Muriel MARLAND-MILITELLO


Député de la Loire Député des Alpes-Maritimes

Philippe COCHET* Martine MARTINEL


Député du Rhône Député de Haute-Garonne

Jean-Michel COUVE Patrice MARTIN-LALANDE


Député du Var Député du Loir-et-Cher

20
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des medias
« La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle »
12 avril 2011
Olivier DASSAULT* Philippe MORENVILLIER
Député de l’Oise Député de Meurthe et Moselle

Marc-Philippe DAUBRESSE Henri NAYROU*


Député du Nord Député de l’Ariège

Jean-Pierre DECOOL Alain NERI*


Député du Nord Député du Puy-de-Dôme

Laure de LA RAUDIERE Etienne PINTE


Député Eure-et-Loir Député des Yvelines

Richard DELL’AGNOLA* Michel PIRON*


Député du Val-de-Marne Député du Maine-et-Loire

Sophie DELONG Jean PRORIOL*


Député de la Haute Marne Député de Haute-Loire

Jean-Pierre DUPONT* Jean-Frédéric POISSON


Député de Corrèze Député des Yvelines

Cécile DUMOULIN Didier QUENTIN*


Députée des Yvelines Député de Charente-Maritime

Yannick FAVENNEC Jacques REMILLER*


Député de la Mayenne Député de l’Isère

Alain FERRY* Bernard REYNES


Député du Bas-Rhin Député des Bouches du Rhône

Jean-Claude FLORY* Franck RIESTER


Député de l’Ardèche Député de Seine-et-Marne

Michel FRANCAIX* François ROCHEBLOINE*


Député de l’Oise Député de la Loire

Claude GATIGNOL* Marcel ROGEMONT


Député de la Manche Député d’Ille-et-Vilaine

Hervé GAYMARD Valérie ROSSO-DEBORD


Député de la Savoie Députée de Meurthe et Moselle

Catherine GENISSON* Jean-Marc ROUBAUD


Députée du Pas-de-Calais Député du Gard

Jean-Patrick GILLE François SAUVADET


Député de l’Indre-et-Loire Député de Côte-d'Or

Louis GISCARD d’ESTAING Dominique TIAN*


Député du Puy de Dôme Député des Bouches-du-Rhône

François-Michel GONNOT* Marisol TOURAINE


Député de l’Oise Députée de l’Indre et Loire

Philippe GOSSELIN Alfred TRASSY-PAILLOGUES*


Député de la Manche Député de Seine-Maritime

Jean-Pierre GRAND Georges TRON*


Député de l’Hérault Député de l’Essonne

François GROSDIDIER Philippe VITEL*


Député de la Moselle Député du Var

Louis GUEDON* André WOJCIECHOWSKI


Député de la Vendée Député de la Moselle

21
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des medias
« La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle »
12 avril 2011
Sénateurs

Jean-Paul ALDUY Serge LAGAUCHE


Sénateur des Pyrénées-Orientales Sénateur du Val-de-Marne
Jean BOYER Philippe LEROY
Sénateur de Haute-Loire Sénateur de la Moselle

Isabelle DEBRE Hervé MAUREY


Sénatrice des Hauts-de-Seine Sénateur de l’Eure

Christian DEMUYNCK* Colette MELOT


Sénateur de Seine-Saint-Denis Sénatrice de Seine et Marne

Catherine DUMAS Catherine MORIN-DESAILLY


Sénatrice de Paris Sénatrice de la Seine-Maritime

Louis DUVERNOIS Bruno RETAILLEAU


Sénateur des Français établis hors de France Sénateur de la Vendée

Pierre HERISSON
Sénateur de Haute Savoie
* déjà membres dans la précédente législature

Entreprises :

AB groupe LCP AN
ACCèS Mediametrie
Alcatel-Lucent Microsoft
APC SFR
APFP Simavelec
Astra Skyrock
Bolloré TDF
Eutelsat Technicolor
Forum TV Mobile TV Numeric
France Telecom Vivendi
France Télévisions WarnerBros France
Google
Kurt Salmon
Lagardère Active

Contact :
STAUT & ASSOCIES
33, rue de Tocqueville – 75017 Paris
Tél. : 01 43 80 62 26 - Fax : 01 43 80 35 54 - mail : cpaa@stautassocies.fr

http://cpaa.unblog.fr/

22
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des medias
« La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle »
12 avril 2011

Você também pode gostar