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Désormais, grâce aux éléments que nous avons soulignés dans les deux dossiers de cette
ouvrage -- et qui constituent le point final de notre voyage antédiluvien -- le trépas et la
disparition d'Enki-Ea, le maître de l'eau, ne font plus aucun doute.
L'existence de ce réseau n'est pas une nouveauté. Le complexe souterrain égyptien est
depuis des années secrètement exploré par le Conseil Supérieur des Antiquités Egyptiennes
(SCA), sans doute épaulé dans la plus grande discrétion par quelques officiels de l'armée.
Comme nous l'avons évoqué plus haut, la grande majorité des autochtones qui résident sur le
plateau de Gizeh savent pertinemment que le site est truffé de galeries formant un réseau
souterrain monumental.
En 2005, l'auteur Antoine Gigal, s'est associé avec le magazine français Top Secret pour
réaliser toute une série d'articles sur les mystères du plateau de Gizeh. Comme il l'explique
lui-même dans son premier dossier (Top Secret n°19), il a pendant de longs mois occupé un
appartement à Gizeh plusieurs années de suite. Antoine Gigal fréquente l'Egypte depuis le
début des années 80. Sa passion pour ce lieu lui a permis de relever les nombreuses
intrigues qui engendrent là-bas spéculations, mensonges éhontés, fausses pistes, et autre
loi du silence...
Depuis 2002, nous assistons à l'édification d'un mur de béton d'une grande hauteur
(atteignant parfois 7m30) qui encercle totalement le vaste site des pyramides de Gizeh. Les
explications officielles quant à l'existence de cette construction sont que "Ce mur sert à
protéger les touristes d'éventuelles attaques terroristes et sert à éviter les dégradations, les
accidents et les vols".
Cependant, comme le souligne Antoine Gigal, le but manifeste de ce mur est plutôt de fermer
totalementl'accès au site et d'empêcher le visiteur de se promener librement à l'intérieur de
celui-ci. Serait-ce, par exemple, pour éviter que les trouristes ne s'intéressent de trop près à
ces extraordinaires puits d'aération -- construits il y a des milliers d'années -- cachés au
sommet des dunes, qui s'enfoncent profondément dans le sous-sol du plateau?
L'énormité du sujet est tellement difficile à cacher que certaines découvertes finissent par
parvenir aux oreilles des médias. Dans un article paru dans le "Cairo Press Review", l'organe
du bureau de presse Egyptien d'Afrique du Sud, daté du 13 mai 1999 et intitulé "Découverte de
catacomb es géantes à Giza", figure la preuve de la découverte de chambres souterraines et
de tunnels sous des appartements situés au pied du plateau de Gizeh.
Nous avons évoqué, à la fin du chapitre précédent, l'expédition réalisée par le prix Nobel de
physique Luis Alvarez dans la deuxième pyramide du plateau de Gizeh. Cette expédition a
nécessité des millions de dollars, des milliers d'hommes effectuant des milliers d'heures de
travail sur plusieurs années. Douze agences américaines et égyptiennes ont pris part à ce
seul projet, dont la Commission Atomique américaine et le fameux Smithsonian Institute de
l'université égyptienne d'Aïn es Sham. Le but de cette expédition était de "rechercher l'existence
de chamb res inconnues à l'intérieur des pyramides par l'utilisation de techniques
photographiques des rayons cosmiques". Antoine Gigal se pose ainsi la question de savoir
pourquoi c'est la pyramide de Chéphren qui fut choisie, et pas la Grande Pyramide, bien plus
prestigieuse. Le collaborateur de Top Secret fait alors cette remarque très perspicace : "En
réalité, il faut savoir que la chamb re dite de Belzoni, dans Chéphren, a une particularité que
les deux autres chamb res principales des deux autres pyramides n'ont pas : elle se trouve en
effet pratiquement au ras du sol... C'est essentiel pour qui voudrait explorer discrètement ce
qu'il y a SOUS la pyramide... D'autre part, Chéphren se trouve au centre de la zone stratégique
de Gizeh, entre Mykérinos, le Sphinx et Chéops. Si l'on soupçonne une infrastructure
souterraine d'importance sous le plateau de Gizeh, c'est l'endroit qui convient pour chercher..."
Alvarez collecta des centaines d'enregistrements (on parle de deux millions de données au
minimum) sans pour autant faire de commentaires sur ses découvertes, affirmant
simplement n'avoir rien trouvé -- et son équipe déclarant trois jours plus tard avoir subi "un bug
informatique"!...
Mais la "bombe" éclata le 26 juillet 1969 par l'intermédiare du Times Saturday Review, et par la
suite rapidement relayée par la presse et de nombreux auteurs. Dans l'article, le journaliste
raconte avoir fait le voyage au Caire en tant que correspondant de son journal pour voir les
résultats. Il parle d'incroyables anomalies. Les enregistrements différaient totalement d'un jour
à l'autre. Il cite le Dr Goneid, temporairement en charge du projet : "Les résultats défients toutes
les lois connues de la physique !... C'est scientifiquement impossib le... Il y a une force présente
dans la pyramide qui défie toutes les lois de la science !"... L'information embarrassa
énormément l'équipe du prix Nobel qui répéta qu'il n'avait rien trouvé dans la pyramide. En
1979, Maurice Chatelain, célèbre chef de tous les systèmes de communication de la NASA
déclara à ce sujet : "Un ordinateur moderne installé au Caire a fait les analyses et a déb ité des
ab surdités déformées. Les rayons cosmiques furent enregistrés correctement, mais de fortes
interférences d'une source de radiation inconnue dans la pyramide ont couvert les rayons
cosmiques avec une telle densité que toutes les lectures et interprétations furent rendues
impossib le... Ce fut un désastre scientifiques !".
Comme le souligne Antoine Gigal, ce ne sera que douze ans après les faits que le professeur
daignera déclarer, dans une lettre adressée à un journaliste ayant pris parti pour lui, que les
résultats d'analyse obtenus attestaient bien de l'existence d'une chambre cachée à l'intérieur
de la pyramide de Chéphren. Cependant, à en croire les calculs, cette chambre était si vaste
que la pyramide aurait dû s'effondrer dessus. Les résultats étaient incompréhensibles. Or, qui
dit incompréhensible, dit inadmissible pour la science !
fig -
Illustration
des cavités
sous le
Shinx selon
les archives
des
Rose-Croix.
Dessin de H.
Spencer
Lewis (1936)
Leurs résultats indiquèrent la présence d'une cavité souterraine de 2m50 sur 3 au sud du
Sphinx, et celle d'un sillon se prolongeant très profondément sous le corps du Sphinx. Ils
découvrirent également un second sillon au nord du Sphinx qui pourrait indiquer que les deux
sillons étaient reliés par une importante connexion souterraine. Enfin, ils trouvèrent une cavité
placée devant les pattes du Sphinx et située à 2 m de profondeur qui pourrait, selon les
indications reçues, s'étendre très largement sous le monument. Antoine Gigal conclut
qu'après autant de révélations et de découvertes évidentes quant à des cavités présentes
sous et autour du Sphinx, l'archéologie égyptienne aurait dû connaître un renouveau. Ce fut
peine perdue. Les travaux de l'équipe japonaise auraient dû être commentés et examinés --
des recherches auraient dû être menées pour approfondir les relevés et confirmer ces
découvertes. Au lieu de cela, le silence est retombé : personne n'en a jamais entendu parler.
Nous allons maintenant clore notre étude sur un sujet très important, qui est celui du tombeau
originel d'Osiris. A la suite du rituel Abgal de résurrection exécuté dans la Grande Pyramide, le
corps d'Osiris fut placé au sein d'une crypte dans la Duat inférieure. Ce dernier fait apparait par
exemple très clairement dans le texte funéraire de Shabaka (voir la note 117 du volume I des
"Chroniques"). Plusieurs représentations funéraires figurent Osiris mort, allongé sous un
double Sphinx généralement dénommé Aker, lui-même le plus souvent représenté en double
Sphinx. Le rôle probablement protecteur et funéraire du Sphinx est d'ailleurs confirmé par le
sumérien : AK-ER "celui qui dispose les lamentations et les prières".
Il faut savoir que les représentations les plus courantes du Sphinx sont justement composées
de deux Sphinx. Antoine Gigal explique ceci par le fait qu'il a bien existé deux Sphinx par le
passé. La stèle de l'inventaire conservée au Musée du Caire évoque un éclair qui aurait
foudroyé la coiffe du deuxième Sphinx, entraînant ainsi sa destruction. En se référant à des
fragments de papyrus du Moyen Empire, l'archéologue Michael Poe prétend que ce deuxième
Sphinx faisait face à celui que nous connaissons aujourd'hui, sauf qu'il siégeait de l'autre côté
du Nil et aurait été dégradé par une crue particulièrement violente du fleuve, survenue autour
de l'an 1000 après J.C. Les villageois auraient alors prélevé ses pierres pour reconstruire leur
village. Cette version est confirmée par d'autres écrits comme ceux du géographe et savant
arabe Al-Idrîsî (1099-1166) dans ces encyclopédies géographiques. Ce géographe mentionne
que le deuxième Sphinx "est plus petit que l'autre, qu'il est de l'autre côté du Nil, que son état
est très mauvais et qu'il est composé de briques et de pierres" (Annales de Rabi II, vers
1024)...
Inutile, donc, de se demander pourquoi l'imagerie égyptienne fait état d'un double Sphinx
dénommé Aker qui personnifie la "terre". Sans doute est-il à mettre en parallèle avec le double
lion Ruty, "l'hier et l'aujourd'hui", ce dernier étant fréquemment représenté en même temps
que l'éclatement de la colline primordiale d'où sort le nouveau soleil, c'est-à-dire Neb-Heru (le
seigneur Horus), la réincarnation d'Osiris.
Le tombeau d'Osiris aménagé sous le plateau de Gizeh a fait couler pas mal d'encre à la fin
des années 90. Zahi Hawas, le responsable du site de Gizeh, s'est ainsi payé le luxe de
revendiquer la découverte de ce tombeau, retransmise en direct par la télévision américaine le
2 mars 1999. Ceci n'est malheureusement pas exact étant donné que Selim Hassan, dont il a
été question plus haut, annonce avoir découvert ce même lieu entre 1933 et 1934, en passant
par un souterrain situé sous la chaussée qui relie la pyramide de Chéphren au temple "de la
vallée" près du Sphinx. Dans un de ses volumes d'"Excavation à Gizeh", Hassan prétend
d'ailleurs que la chambre était remplie d'une eau claire qu'il esseya de pomper, en vain,
pendant quatre ans. Il en déduisit qu'une source inconnue alimentait continuellement le site.
Cette découverte fut relayée par l'Illustred London News du 6 avril 1935.
Cette source mystérieuse est sans doute en relation avec l'Urenes -- le Nil souterrain dont
parlent les textes funéraires égyptiens -- qui mesurait près de 3 180 km selon le registre 2 de
la 1ere heure du texte funéraire de l'Amduat.
Il faut bien avouer que la redécouverte du "tombeau d'Osiris" par Zahi Hawas en mars 1999,
soit à quelques mois des festivités qui eurent lieu à Gizeh pour fêter en grande pompe le
passage vers le troisième millénaire, était une aubaine pour le responsable du site de Gizeh !
S'agit-il de la véritable tombe ? Il est actuellement difficile de répondre à cette question dans la
mesure où le site ne peut être visité par des inconnus : jusqu'à présent, seuls quelques rares
privilégiés en ont eu l'occasion.
Antoine Gigal et le réalisateur de films documentaires Boris Saïd, font parties de ces
privilégiés. Ils ont ainsi, chacun de son côté, visité les lieux quelques années avant la
redécouverte de la chambre souterraine par Zahi Hawas... A cette époque, B. Saïd et A. Gigal
ont constaté sur place la présence de deux pilliers autour du sarcophage enfoui sous l'eau,
alors qu'au cours de l'exploration de Zahi Hawas, il y en avait subitement quatre ! Nous avons
vu plus haut que les textes funéraires égyptiens évoquent effectivement la présence de quatre
pilliers autour de la tombe d'Osiris... En 1997, lors d'une de ses explorations de la chambre
mystérieuse, Boris Saïd a ausculté le sous-sol au moyen d'un radar. Il a détecté sous le
sarcophage une anomalie de 2 m 50 de large. L'anomalie en question s'incline en outre vers
le bas selon un angle de 25 degrés en prenant la direction du Sphinx. C'est là une découverte
importante car, comme le souligne Saïd, les anciens textes égyptiens mentionnent qu'on
utilisait fréquemment des couvercles de sarcophages pour obturer l'entrée de tunnels secrets.
Bien entendu, il ne sera fait aucunement mention d'un tel tunnel lors de la redécouverte du site
par Zahi Hawas en 1999 ! Faut-il en conclure qu'il y a manipulation ? A mon humble avis, tout
porte à croire qu'il ne s'agirait pas de la véritable tombe -- laquelle a sans doute déjà été
découverte mais d'une pâle copie, arrangée à partir d'une tombe probablement plus récente et
destinée à faire diversion auprès du grand public...