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Cependant le chant de la foule continue de monter, en volutes, tel un encens sonore qui imprègne tout, sans cesse
plus envahissant, plus nourri. Sur le visage des deux êtres en jaune se dessinent alors un large sourire et quelques
rides aux coins des yeux. C'est la femme qui la première prend la parole et tout de suite sa petite voix fine couvre
aisément l'onde puissante de l'assemblée. Elle nous paraît à la fois intérieure et extérieure à nous. Ses accents
glissent jusqu'au fond de notre âme.
« Bienvenue à vous si le Frère vous a conduits jusqu’ici ! Vous vous trouvez parmi les membres de l'une des
innombrables communautés qui constituent le grand peuple souterrain de la planète. Nous sommes des millions
répartis ainsi sous la surface du globe, joignant nos efforts à ceux du Maha et de ce que vous appelez la
Hiérarchie. Il y a maintenant près de douze mille de vos années que nous avons investi cet univers de roche. Nous
l'avons fait naître en y captant la lumière, en le rendant plus vivant encore. Ici notre perception du temps est
différente de la vôtre et si nous ne sommes que peu affectés par les problèmes de la sphère extérieure, notre cœur
n'en est pas moins lourd. Soyez donc les bienvenus car il est l'heure d'aider les humains à comprendre l'urgence
dans laquelle ils sont de modifier leur mental.
Si vous parvenez à leur transmettre notre appel, notre cri, nous ne voudrions cependant pas qu'ils le reçoivent
comme celui d'êtres mystérieux, à demi-mystiques et aux pouvoirs « paranormaux ». Non, en vérité qu'ils sachent
bien que nous leur ressemblons à très peu de détails près. Seules une radioactivité différente et une conception
autre des mondes ont déclenché en nous quelque mutation physique psychique. Nous sommes des humains,
Frères, et c'est cela qu'il faut dire ; des humains qui n'ont pas voulu vivre le Déluge et ses conséquences. Nous
avons quitté le soleil extérieur pendant l'ultime phase de pourrissement de l'empire atlante et avons fait un
serment. En ces temps, nous faisions partie de ceux que vous nommez « fils de l'Un », c'est-à-dire essentiellement
d'une classe sacerdotale.
Nous avons donc prononcé un serment celui de ne plus nous mêler à un monde où nous savions que les forces de
destructions réapparaîtraient un jour ou l'autre. Notre engagement fut tel qu'il s'est enraciné dans notre être
profond et qu'il demeure encore la racine de notre karma. Peut-être comprendrez-vous, peut-être n'admettrez-vous
pas ?
Peut-être était-ce de la part de ceux que nous étions, lâcheté ou égoïsme. Bien ignorant celui qui juge. Nous-
mêmes ne savons pas. Ce que nous comprenons néanmoins plus que tout c'est que la Terre et toute créature qui
vit à sa surface ont besoin de nous, de l'énergie que nous pouvons déployer, ainsi que de la somme fabuleuse des
connaissances collectives pour l'édification des humanités à venir. Cette tâche est devenue notre tâche. Nous
l'accomplissons par amour en réparation d'un amour qui autrefois ne fut peut-être pas assez grand ou mal dirigé»
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Une question jaillit de nos lèvres, nous n'avons pu la contenir :
« Mais il faut ouvrir les portes ! C’est maintenant qu'il faut surgir du sol et réconcilier l'homme avec l'homme. C'est
vous plus que d'autres qui avez la possibilité de tout changer»
« De tout changer, oui. Ce cri de révolte, nous l'avons entendu des milliers de fois. Pardonnez mon apparente
dureté et comprenez bien que notre remontée à la surface de la terre signifierait une intervention directe dans
l'évolution des êtres et des sociétés. Nous n'en avons pas le droit. Chaque créature, chaque civilisation, chaque
race même est dotée de la vie d'un être à part entière. La grande loi d'Amour veut que l'on puisse guider une forme
de vie mais non pas que l'on en modifie le cours. Le libre arbitre, voyez-vous, est le meilleur enseignant que les
actuelles manifestations de vie puissent espérer. C'est un fouet avec lequel on peut inutilement se flageller ou au
contraire faire adroitement avancer sa monture. Sa puissance est double mais elle est surtout l'apanage, je le
répète, du meilleur enseignant qui soit.
Surgie dans vos sociétés pour leur ouvrir une des portes de la réalité serait les condamner par implosion. »
« Mais subtilement, goutte à goutte, avec toute la sagesse qui se dégage de cette assemblée, vous pourriez
lentement»
« C'est ce que nous faisons, n'en doutez pas.
Depuis des millénaires et surtout actuellement, d'innombrables contacts sont établis entre certains hommes de
l'extérieur, essentiellement des chefs d'État et nous-mêmes. Nous ne dirons pas en vain mais presque ; pourtant,
cela devait être ainsi. Notre but ultime et nous savons qu'il se réalisera, réside dans l'élaboration d'un seul
gouvernement mondial. Ce gouvernement ne ressemblera à aucun de ceux que l'on est en mesure de concevoir
aujourd'hui sur Terre. L'esprit le plus idéaliste ne parviendrait à en saisir qu'une image déformée. Nous vous
l'affirmons, il y aura plus de points communs entre ceux que l'on appelle à tort « homme de la préhistoire » et vos
contemporains qu'entre ces derniers et l'être des sociétés à venir. Les concepts s'appliquant aux progrès à réaliser
sont à bâtir de toutes pièces ou plutôt ils sont à portée de vos mains quelque part dans l'Éther comme des joyaux
qui attendent leur mise à jour. Nous ne voulons pourtant pas vous faire rêver, amis, la vie humaine se résume
suffisamment elle-même à un rêve dont il faut se dégager.
Les grands Êtres dont nous tentons de nous faire les interprètes désirent que se pulvérisent les gangues de
l'actuel mental terrestre. Votre mental vous ment. Ne voyez pas dans cette analogie des sons de votre langue un
simple jeu de mots. Cette similitude est révélatrice mais notez bien que j'ai dit «votre » mental, le mental des
hommes présentement incarnés sur la terre du dehors ! Le seul cœur d'Amour vous aidera à façonner
différemment vos facultés de raisonner ; n'en doutez pas, la force mentale que la Divinité a semée en toute
créature est en vérité un baiser de paix, un don total capable de structurer des mondes. En effet il n'est plus temps
qu'elle limite son rôle à celui d'un architecte borné reproduisant à l'infini de vieux schémas.
Écoutez-nous, Frères même si nous sommes encore comme vous que de simples mortels.
Écoutez-nous chanter ce n'est pas un office, nous avons oublié toutes les liturgies. Il n'y a pas d'officiant nous
sommes tous prêtres. Notre chant est un ciment, une force de cohésion ; il nous aide à maintenir jour après jour
notre soleil intérieur et à entretenir la lumière que la nature elle-même diffuse dans ses entrailles. Il n'est ni travail
ni prière mais s'inscrit en nous comme une façon d'être spontanée. Cependant, comprenez bien que votre
respiration peut se métamorphoser en chant, votre manière de vous nourrir, de vous déplacer le peuvent
également. Si vous saviez comme un simple battement de cils peut engendrer une mélodie pour les oreilles de
celui qui accepte de se faire petit afin d'entendre!
Ici pour la plupart nous n'avons jamais vu votre soleil mais pour lui avoir demandé de poindre en nous, nous
savons qu'il ouvre les portes. Et il chante dans nos cœurs le son de Jéricho et toutes leurs limitations s'effondrent
sur leurs bases. »
La petite voix s'éteint tandis qu'en simple signe d'acquiescement le second être vêtu de jaune esquisse quelques
hochements de tête.
« Nous voulons vous dire, ajoute0t-il enfin d'une voix également douce, que nous ne passons pas nos vies dans
une extase béate. Le travail de l'esprit, même en ces contrées du cœur de la Terre, est un travail qui s'inscrit dans
des actions concrètes. Nous ne dédaignons pas notre corps et avons structuré une société où une place noble lui
est réservée. Nous le purifions de mille façons non tant par devoir que par plaisir et c'est peut-être cette entente
avec nos diverses facettes qui établit puis stabilise une partie de notre force harmonique.
Si la lumière est aussi matière, nous n'avons plus à la chercher ailleurs qu'en nous-mêmes, dans toutes nos
formes. Quoi de plus évident ?
Savez-vous pourtant bien où vous êtes en ce moment ? Vous croyez nous écouter dans le corps de la Terre, mais
vous vous êtes surtout rendus dans l'âme de celle-ci. L'homme place l'âme de toute créature quelque part autour
de sa silhouette physique et son esprit plus loin encore. Ce qu'il conçoit ainsi ne sont jamais que des émanations
de ces principes subtils; leurs royaumes réels s'épanouissent bien plus à l'intérieur. Ce sont des énergies de feu
s'emboîtant l'une dans l'autre, avec leurs plans respectifs qu'il convient de rejoindre. Le Royaume est plus petit que
l'atome d'un atome et pourtant tous les cosmos viennent y fusionner.
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Méditez maintenant sur la sensation de chute perçue par la plupart de ceux dont l'être astral à s'élever au-dessus
de leur corps physique. Ils s'élancent vers des hauteurs bien réelles mais plongent plus encore quelque part vers la
Terre-racine, vers eux-mêmes! Est-il besoin d'ajouter encore quoi que ce soit? Derrière ces quelques mots se
dissimule un des grands mystères de la Vie et des Origines.
« Cherchez en soi » n'est pas le fruit d'un vague conseil métaphysique d'auto-analyse mais au contraire la leçon
d'une nécessité impérieuse correspondant à une réalité des plus concrètes. Grandir c'est rétrécir à l'intérieur de
nos masques, c'est rapetisser jusqu'au passé originel, retrouver l'Atome premier, le Christ-Atum {Atum ou Aton
une des appellations du soleil en tant que Dieu Unique en Égypte ancienne. On peut aussi méditer sur l'Anglais «
at home », « à la maison ». Le soleil de toute éternité
Mais cela, personne ne peut l'enseigner à personne. Chacun qu'il le veuille ou non est un moine errant qui ne
parvient à trouver sa direction qu'après avoir usé la plante de ses pieds sur les pierres de tous les chemins et
déchiré ses guenilles jusqu'à la dernière.
Il n'y a rien de triste à cela. C'est au contraire une bénédiction car le roi qui a été mendiant peut faire fleurir en son
cœur plus d'Amour que nul autre. Ainsi, comme nos Frères de Shambhalla, comme le Maha, nous ne saurions
guère que suggérer. Nous stimulerons votre volonté de combat pour votre propre régénération. »
« Amis, il n'y a jamais eu de paradis perdu mais seulement une foule d'aveugles qui se déplacent et
s'entrechoquent au milieu même de ses jardins. »
Nous sentons que l'Agartha s'enfuit loin de nous
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Extrait sur Shambhalla, Pages 139 et 140 :
Regardez cette voûte étoilée au-dessus de nos têtes. C'est celle que les hommes peuvent contempler en ce
moment même. Sa vue vous montre bien comment les lumineuses sphères spatiales que sont les vaisseaux
peuvent servir de sas entre les multiples dimensions d'existence. Elles servent de pont et parviennent à manifester
leur présence simultanée en différents lieux de conscience. Ainsi, leurs fuites soudaines dans les cieux ne sont
généralement que des changements instantanés d'états vibratoires. Nous sommes donc actuellement manifestés
dans le royaume de Pierre et dans celui de Jean ce qui signifie que nous avons une réalité tangible sur le plan
physique et dans les deux mondes supérieurs de l'Éther puisque ceux-ci correspondent approximativement à la
zone de concrétisation de Shambhalla.