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AUTRUI

Analyse de la notion
Etymologiquement vient du latin « alterihuic » = à cet autre ici présent. Par évoltion ça a
donné autrui. Le mot est rarement utilisé dans le vocabulaire courant, on le trouve plus
souvent dans les expressions à caractères morales, religieuses ou juridiques. « Ne fait pas à
autrui ce que tu ne veux pas qu’on te fasse. » point de vue moral « Que chacun cherche
l’intérêt d’autrui. » Généralement on emploi l’autre ou les autres. Autrui ne désigne pas les
autres mais un individu. Cependant il y a ambiguïté car lorsqu’on parle d’autrui on ne parle
pas de tel ou tel autre en particulier. Autrui ne désigne pas les autres ni une personne en
précise à l’exclusion de tous les autres. Autrui ne désigne pas non plus les choses ni les
animaux. Autrui ne renvoi qu’à un autre être humain semblable à moi, il est un autre moi =
alter égo. Il est difficile de penser autrui, c’est s’efforcer de comprendre comment il est
possible que l’autre soit autre que moi, situé dans le monde parmi les choses tout en étant égo
et qu’il soit un égo sans être moi ou en moi.

I La solitude de la conscience
1) Y a-t-il un problème d’autrui ?
Il n’y a un problème d’autrui que pour une philosophie de la conscience : Descartes pensait
que c’était une doctrine qui fait de la prise de conscience du sujet pensant de sa propre
existence le 1er principe de la philosophie et la plus certaine des vérités. Par le cogito il ne
fonde pas la vérité sur la perception sensible mais sur l’expérience rationnelle. Il pratique le
doute, à l’arrivée il est sûr d’une seule chose s’est de son existence. Cette situation théorique
s’appelle le solipsisme : le fait d’être seul mais d’une manière théorique. Autrui on ne sais sait
pas comment le définir.
Du point de vue de la Grèce antique on ne se posait pas le problème d’autrui, car personne de
concept humaine n’existait pas. Chaque être humain va être considéré comme un spécimen de
l’humanité en générale. Pour Platon il y a les idées et le monde sensible : ce qui est perçue par
nos sens mais pour Platon ce dernier n’est qu’une copie du monde intelligible. Aristote pour
lui l’être humain ne va être définit comme « zôon politikon » animal sociable, de ce fait c’est
la cité qui va le définir. Un individu isolé serait soit un dégradé soit un surhumain. Au XX
Heidegger (1887-1976) Etre et temps 1927 ou « sein und zeit » invente le concept d’être avec.
C’est une détermination fondamentale et nécessaire de l’existence humaine. La solitude ne
signifie pas l’absence de rapport à autrui mais au contraire l’autre ne peut marquer que dans et
pour être avec. L’être seul est un mode déficient de l’être avec. Il ya un problème de la
connaissance d’autrui. Pour Descartes, pas pour les grecs mais pour la philosophie c’est un
sérieux problème.

2) Peut il y avoir d’autres consciences que la mienne ?


En revenant à la position de Descartes, on peut percevoir des autres mais non pas d’autres
égos. Si autrui est défini comme un alter égo c'est-à-dire comme un autre JE pensant, il n’y a
pas d’expérience directe ou immédiate d’autrui. « Si je me met à la fenêtre et considère les
passants, qu’est ce qui m’assure que je vois d’autres égos. A proprement parler je ne perçois
que des corps, leur existence contrairement à celle de ma conscience n’est pas absolument
certaine. De toute façon ces corps pour bien être que des mannequins perfectionnés. Quoi
qu’il en soit seule l’intervention de mon jugement me permet d’identifier cet ensemble
comme des hommes sans que me sois découverte pour autant une vie psychique distincte de la
mienne. » Se sont des choses, car se que voit Descartes il le voit, provient de ses sens. Il se
peut très bien que ces corps existent ou pas. Par ailleurs il ne faut pas se fier aux apparences,
je n’ai aucun accès à la vie psychique que la mienne.

3) Suis-je seul au monde ?


S’est le langage qui nous met en relation avec autrui et ses pensées mais c’est une relation
médiate et non immédiate. Quand je parle que comprend autrui ? Et inversement, problème
des limites de la communication. Remarqué au XVII par Pascal (1622-1661) Pensées « Même
dans nos amours humaines ordinaires si elles ne s’élèvent pas jusqu’à la véritable charité sont
incapables de nous introduire dans une relation authentique avec autrui. » Jean Paul Sartre : si
on connaît parfaitement la personne il n’y a put d’amour car plus de mystère. Proust, La
fugitive « L’homme est l’être qui ne peut sortir de soi qui ne connaît que les autres en soi et
qui ment en disant le contraire. » Proust appelle ça de l’incommunabilité réel, cela correspond
au solipsisme de Descartes. Henrik Ibsan, Hedda Gibbler « la parole a été donnée à l’homme
pour dissimuler ses pensées. »
De ce point de vue, oui je suis seul au monde, d’un point de vue existentiel impossible de me
mettre à la place d’un autre je ne peux pas savoir ce que la personne ressent. Il y a cette
solitude de la conscience qui peut générer la liberté.

III La perception et Autrui


1) Autrui peut il être perçut comme un autre moi ?
Le problème de la reconnaissance d’autrui comme un alter égo exige une analyse minutieuse
de la perception d’autrui de 2 manières : tout d’abord comme corps vivant apparaissant dans
mon champ de vision, 2ème champs extérieur pesant sur moi. Edmund Husserl (1859-1938) il
est parti de la position de Descartes. Il va dépasser le cogito Cartésien. A la position
strictement rationnelle de Descartes Husserl fait intervenir le corps, pour que je puisse donner
à autrui le statut d’alter égo il faut d’abord que j’ai constitué en moi et pour moi le sens de
mon égo. Si je fais abstraction de ce qui m’est étranger il ne restera que mon corps, chose
vivante que je peux faire bouger « je n’ai pas en corps, je suis en corps. » Ce corps va servir
de référence pour tous les corps physiques. Les corps des autres, gestes et mouvements du
corps d’autrui seront autant d’indice de l’expression de la vie psychique. Cette similitude qui
existe entre mon corps et celui d’autrui permet de transférer la signification d’égo de mon
corps à celui d’autrui. Il ne s’agit pas d’autrui en tant que tel car je ne vis pas la vie d’autrui,
le fait de transférer l’égo de mon corps au corps d’autrui n’est qu’une étape intermédiaire de
la simple perception ou représentation de cette perception par image ou par signe. Husserl va
parler d’apprésentation. Pour Kant un concept de l’entendement qui n’a pas d’intuition
sensible est vide.

2) Autrui est il un objet ou ce par quoi je deviens objet ?


Ce concept d’apprésentation risque de nous faire assimiler autrui à un objet. Jean Paul Sartre
(1905-1980) fait intervenir ce qu’il appelle l’expérience du regard. L’être et le néant,
« Prenons conscience par exemple dans la honte d’être vu par autrui, je me découvre pour lui.
C’est être ainsi objet devant le regard d’autrui qui me fait découvrir autrui comme sujet en
tant qu’il est celui qui me regarde. Autrui ne peut pas par principe être objet pour moi. » Si on
croît être seul, il n’y a que des objets, si on s’aperçoit que quelqu’un nous regarde depuis
longtemps on va éprouver un sentiment de gène car là on est objet pour lui. C’est le regard
d’autrui qui va nous faire objet. Si autrui est un sujet, il n’est pas une chose donc de ce fait
n’appartient pas au monde extérieur (pas objet de la nature) pour Kant. Autrui n’est pas un
objet donc pas soumis au déterminisme de la nature, nous sommes soumis aux lois physiques.
A chaque instant on est chose libre, Sartre si nous sommes libres, si autrui est un sujet alors il
est libre. Puisqu’il est infiniment libre dans sa liberté de sujet, moi étant perçu comme objet
cela limite mes libertés à moi. Si autrui est là on va changer de comportement, cela va
impliquer nécessairement une responsabilité morale. Or cette présence d’autrui c’est ce qui va
fonder la morale et la réciproque est vraie. C’est que le moi se perçois comme l’autre de
l’autre, mais l’autre ne peut pas savoir qui je suis. Je perçois par mes sens le sujet 2 : tout
d’abor apparence et après je conceptualise ce que je vois, c’est un phénomène pas possible
car pour l’autre je représente le phénomène. Autrui n’est pas capable de connaître nos
motivations. C’est nous notre propre juge. C’est ce par quoi je deviens objet autrui est un
sujet : philosophie existentielle, c’est pour cela qu’il va falloir dépasser le réductionnisme
psychanalytique.

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