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CHAPITRE 3 : LE TRAVAIL ET LA TECHNIQUE

Analyse de la notion

Le mot travail a plusieurs sens :


Tout d’abord il signifie l’action de transformer ou façonner un matériau brut. Exemple : le
travail de l’artisanat du bois ou pierre ou encore le travail d’un écrivain sur la langue.
Il signifie aussi le résultat de cette activité, l’œuvre produite.
Troisièmement il désigne la profession dans laquelle s’exerce l’activité.
Quatrièmement c’est aussi une grandeur physique qui s’exprime en joule.
Cinquièmement c’est un tourment : être travaillé par une idée.
Et dernièrement pour une femme, entrer en travail c’est éprouver les douleurs de
l’enfantement (avoir des contractions).
Les 2 dernières définitions sont proches de l’étymologie du mot. Il vient du bas latin
« tripaliare » vient d’un instrument de torture : le trepalium. Ceci implique que le travail est
envisagé comme impliquant une certaine violence. Cette violence peut s’exercer sur la
personne même du travailleur (quantité de travail journalier). Peut être à l’inverse de travail
obligatoire. Cette violence peut également toucher l’environnent : déforestation et
organisation de l’irrigation. Cette violence l’égard des personnes et de la nature n’est ni
aveugle ni destructif. Le travail procède d’une activité réfléchie et se présente sous forme de
projet dont le but est de produire un nouvel objet. En tant qu’activité productive le travail
donne aux matériaux ouvrés des formes nouvelles + utiles à l’homme. Il faut donc distinguer
tout d’abord le travail d’occupation comme la chasse et la cueillette qui ont pour but une
consommation immédiate et détruit les objets sur lesquels elles portent : les chasseurs
cueilleurs ne fabriquent pas d’objet. Deuxièmement le travail des activités ludiques, les jeux
dont le but n’est pas de produire les œuvres mais de procurer du délassement. Tout travail
implique l’usage d’outils et le moyen technique. Au sens courant la technique est un ensemble
de moyens permettant d’obtenir efficacement certains résultats déterminés et jugés utiles, ils
peuvent être matériels et intellectuels. Ils produisent des effets qui sont répétables : la
technique est pour les hommes un moyen sûr d’arriver à leur fin. La technique est un savoir
faire d’où le lien entre technique et savoir. Le mythe de Prométhée présenté par Platon, il
avait un frère Epiméthée, dieu a donné un certains nombres de dons pour les animaux mais
oublié les hommes donc ils n’ont pas de dons particuliers mais Prométhée a volé le feu à dieu
= il a volé le savoir et la technique.
Le mot grec « technê » désigne un savoir fondé sur la compétence acquise dans un domaine
donné d’activités ou de production : technique, on peut aussi parler de technique politique,
mathématiques, philosophique. Cela implique une connaissance de la nature théorique et
rationnelle d’où le mot technologie qui est différent de technique. C’est un ensemble de
connaissances rationnelles qui sont propres à chaque technique.

I Valeur du travail et de la technique


1) Le travail est-il la marque de l’humanité déchue ?

La plus part des besoins humains ne peuvent être satisfait que par le moyen d’un travail long
et pénible tandis que la consommation est très rapide. Ce caractère éphémère des résultats du
travail semble rendre dérisoire la peine qu’on s’est donné pour l’obtenir. C’est ainsi que le
travail a pu apparaître comme une injustice liée à la condition du travail. Le travail est
considéré comme une malédiction lié au mythe de « la chute d’Adam et Eve ». Dans
l’antiquité grecque le travail était méprisé et réservé aux esclaves, qui n’étaient pas
considérés comme des êtres humains, mais comme un outil une machine ; ce n’est pas la
personne de l’esclave mais sa fonction qui n’est pas considéré comme être humain.
Hannah Arendt (1906-1975) La condition de l’homme moderne 1958 « Institution de
l’esclavage dans l’antiquité au début du moins ne fut ni un moyen de se procurer de la main
d’œuvre à bon marché ni un instrument d’exploitation en vue de faire des bénéfices. Se fut
plutôt une tentative d’éliminer le travail des conditions de la vie. Ceux que les hommes
partagent avec les autres animaux on ne les considérait pas comme humain c’était aussi
d’ailleurs la raison de la théorie grecque de la nature non humaine de l’esclavage ». Pas de
comparaison entre l’esclavage antique et ce qu’on a pu connaître depuis. Quand Aristote dans
son testament a affranchi tout ces esclaves il ne niait pas à l’esclave la capacité de devenir un
être humain à condition qu’il ne soit plus esclave. Plus tard les romains ont inventé l’otium :
oisiveté.
Oui le travail est une marque de l’humanité déchue mais dans l’antiquité.

2) Faut-il mépriser la technique ?

Le travail est aussi une activité technique ainsi que l’outil sans lequel tout travail serait
impossible. Cela rejoint la pensée mythologico religieuse. L’astreinte des hommes au travail
est précédée par la révélation de l’intelligence technique par Prométhée. Cette association
travail technique explique en partie le mépris de la technique par les anciens d’où la position
modeste dans la société des artisans, Platon explique que les grecs n’ont produit aucun
progrès technique : l’ont pas fait car le but des savants grecs était l’amélioration morale = but
de progression individuelle. La technique sert les hommes du fait de leur invention se trouvent
nettement au dessus des animaux et semblable aux dieux.
Non il ne faut pas mépriser la technique.

II Homo faber et homo laboraux


1) En quel sens peu-on dire que le travail est formateur ?

Contrairement aux jeux le travail soumet l’homme à de nombreuses peines et obligations, ce


qui ne doit pas dissimuler son caractère formateur, le travail éduque l’homme dans la mesure
où il lui apprend à discipliner ses penchants et vaincre ses passions. Le travail présuppose des
caractères proprement humains : raison et capacité réflective.
Le travailleur prépare son objet avant de l’exécuter, c’est ce qu’avait remarqué Marx (1818-
1883) La capital 1867 « Ce qui distingue le plus mauvais architecte de l’abeille la + experte
c’est qu’il a construit sa cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche, chez
l’homme il n’y a pas de comportements innés ». Freud pense aussi ça. Le travail n’est pas
seulement compatible avec la réflexion rationnelle il en est la cause.
Hegel (1770-1831) c’est ce qu’on appelle la dialectique du maître et de l’esclave, cette théorie
est abstraite : il va imaginer au départ 2 hommes vivant comme ils l’entendent, puis 1 va
demander est ce que tu serais près à mettre ta vie en jeu pour vivre comme tu es, un accepte
l’autre non. Celui qui accepte devient le maître et l’autre l’esclave. Ce dernier ne peut pas se
justifier mais peu à peu il va construire sa propre libération, ayant justifié son histoire il va
devenir maître et le maître est or de cette histoire : après ni maître ni esclave, pour se libérer il
a fallut travailler, faire preuve d’une puissante volonté.
La philosophie de l’esprit 1830 rentre dans l’encyclopédie des sciences philosophiques
« l’assujettissement de l’égoïsme de l’esclave formes les commencements de la liberté
véritable de l’homme. Faute d’avoir fait l’expérience de cette discipline qui brise le vouloir
capricieux, personne ne devient libre raisonnable et apte à commander ». C'est-à-dire que tend
qu’un travail de libération n’est pas travaillé ça sert à rien. Permet de dominer ses passions et
construire ses projets là le travail est formateur.

2) La technique contribue t-elle au développement de l’intelligence humaine ?


L’activité technique qui se combine avec l’activité productive contribue au développement et
faculté intellectuelle de l’homme. La complexité de la syntaxe linguistique est proportionnelle
à la complexité des opérations techniques accomplies par l’homme. Selon les linguistes une
langue évolué se simplifie au cours du temps en revanche très complexe par son vocabulaire
technique. Ceci a été montré par Bergson 51858-1941) Evolution créatrice « si nous nous en
tenions strictement à ce que l’histoire et préhistoire nous présente comme la caractéristique
constante de l’homme et l’intelligence nous ne dirions pas homosapiens mais homofaber. En
définitive l’intelligence envisagée dans ce qui en paraît être la démarche originel est la faculté
de fabriquer des objets artificiels en particuliers des outils et d’en varier indéfiniment la
fabrication ». C'est-à-dire si on remonte aussi loin on n’est pas les seuls à avoir fabriqué des
outils mais seuls à inventer les outils à faire des outils.
Oui la technique contribue au développement de l’intelligence humaine.

3) Qu’est ce qu’une connaissance technique ?


La technique possède 2 types de connaissances. Selon Aristote il y a une connaissance de
l’universelle et de l’individuelle. La connaissance de l’universelle relève des règles pratiques
générales valables pour les généralités des cas. Dans certains types cette connaissance
présuppose donc la compréhension des causes qui déterminent les effets exploités par le
technicien à chaque fois que la condition est réalisée : ceci implique l’efficacité scientifique et
n’en diffère que par la finalité. Savant = théoricien, ingénieur capable de lire et technicien
capable de comprendre l’ingénieur. De l’individuelle relève des connaissances acquises par la
pratique quotidienne du métier. Aristote Alpha de la métaphysique « Du point de vue de
l’action il semble qu’il n’y ait aucune différence entre le savoir faire technique et
l’expérience, même si ceux qui ont de l’expérience atteignent leur but que ceux qui
connaissent la règles mais sont sans expérience. La cause en est que l’expérience est une autre
connaissance qui porte sur les choses singulières tandis que le savoir technique porte sur la
règle générale. Ce n’est donc pas temps que du point de vue de la réalisation pratique que les
architectes sont + savants mais ils maîtrisent la règle et connaissent les causes. » La règle est
une théorie qui permet de construire des choses efficaces. Il se trouve aussi que l’expérience
même sans connaissance théorique dans un certains cas peut être efficace : Gilbert Simondon
« si une technique très peu rationalisé exige le début extrêmement précoce de l’apprentissage.
Le sujet même devenue adulte conservera une irrationalité de base dans ses connaissances non
pas en schémas clairement représenter mais en tour de main possédé presque d’instinct et
confier à cette 2nd nature qui est l’habitude ». Il faut que la technique soit très peu rationalisée.

III Société technique, société technocratique


1) La division du travail engendre t-elle la mécanisation ?

Né de la confiance que les hommes se font mutuellement la division du travail accroît


considérablement la productivité de chacun et du même coût la richesse de tous. C’est la
répartition entre plusieurs personnes des diverses opérations impliquées dans un travail
déterminé. Il faut distinguer premièrement la division du travail technique et secondement
la division du travail sociale. La division du travail technique c’est le cas d’une
entreprise : il y a le PDG, le conseil d’administration, les ingénieurs, techniciens etc. La
division du travail sociale c’est l’aménagement au niveau de la société toute entière :
répartition des impôts, sécurité sociale = services publics.
Selon Adam Smith ce n’est pas la seule division du travail qui a entrainé la mécanisation
mais aussi le travail des sciences, on parle de techno science. Création de la technique par
rapport à l’existence qui a entrainé la mécanisation. Cette idée remonte à Descartes « La
société a pour objectif le renforcement des techniques grâce à l’élaboration d’une
puissante technologie exploitant au profit de l’homme les lois de la nature. »
La division du travail n’engendre pas complètement la mécanisation car ce n’est pas
directement lié.

2) L a mécanisation peut elle dénaturer le travail des hommes ?


Il faut distinguer le travail libérateur qui procure la maîtrise de soi et du monde et le travail
dénaturé et abêtissant qui fait perdre tout pouvoir sur soi et sur les choses. Ce dernier est
aliénant, rend le travailleur étranger à lui-même. Concept inventé par Marx : plus aucune
fonction humaine ne va fonctionner, le bestial devenait l’humain et inversement. De nos jours
le travail est aliéné mais au niveau des cadres il doit d’abord penser à son travail avant la
famille.

3) Quel est le type de société que la technique moderne peut favoriser ?


Selon Durkheim une société fondée sur la division du travail donne aux individus une
certaine liberté de pensée puisqu’elle les incite à se spécialiser et donc à se distinguer des
autres. De la division du travail social 1893 il distingue 2 formes de solidarité sociale :
° Premièrement la solidarité mécanique elle réalise une articulation des consciences
individuelles à la conscience sociale sens de l’identité nationale.
° Deuxièmement la solidarité organique s’effectue à partir de la division du travail à la
société toute entière.
La sur division du travail et ses formes aliénées. La mécanisation continue à renforcer le
pouvoir politique pour des régimes dictatoriaux ou régimes forts et un contrôle social sur
les individus. Pourquoi un tel contrôle ? C’est au nom de la sécurité. Nietzsche Aurore
paragraphe les apologistes du travail (1881) « Dans la glorification du « travail », dans les
infatigables discours sur la bénédiction du travail, je vois la même arrière pensée que dans
les louanges adressées aux actes impersonnels et utiles à tous. A savoir la peur de tout ce
qui est individuel. Au fond au sens d’aujourd’hui à la vue du travail on distingue toujours
sous ce nom le dur labeur du matin au soir. Qu’un tel travail constitue la meilleure la
meilleure des polices, il tient chacun en bride et s’entend entraver puissamment le
développement de la raison, des désirs, du goût de l’indépendance car il consomme une
énorme quantité de force nerveuse et la soustrait à la réflexion, méditation, rêverie, soucis
à l’amour et à la haine. Il présente constamment un but mesquin et assure des satisfactions
faciles et régulières. Ainsi une société ou un travail dur en permanence aura d’avantage de
sécurité et on adore aujourd’hui la sécurité comme la divinité suprême. » Il reproche
surtout au XIX et un peu maintenant d’avoir donné au travail une valeur morale on va
confondre qualité et quantité.
Il va faire en sorte que les gens n’aient plus de vie privée.
La sécurité se manifeste par le principe de précaution, cela génère la technocratie
inhérente aux contemporains or la limite face à la complexité de la réalité sociale le
spécialiste politique est conçut comme un technicien politique et l’homme politique ne
peut suivre que le conseil de l’expert. La technique se développe de manière autonome, la
mise en exploitation des inventions techniques se commandent les unes les autres et
s’imposent aux hommes de façon inéducable

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