Escolar Documentos
Profissional Documentos
Cultura Documentos
Le mouvement légionnaire -
histoire et historiographie
Gheorghe Buzatu
41
Gheorghe Buzatu
42
LE MOUVEMENT LÉGIONNAIRE - HISTOIRE ET HISTORIOGRAPHIE
43
Gheorghe Buzatu
44
LE MOUVEMENT LÉGIONNAIRE - HISTOIRE ET HISTORIOGRAPHIE
*
Nicadori - d'après les noms des trois légionnaires qui avaient assassiné en 1933, sur le
quai de la gare de Sinaia, le Premier ministre roumain I.G. Duca: Nicolae Constantinescu,
Ion Caranica, Doru Belimace (N.T.)
**
Decemviri - les dix légionnaires qui ont assassiné en 1939 le Premier ministre roumain
Armand Călinescu.
45
Gheorghe Buzatu
46
LE MOUVEMENT LÉGIONNAIRE - HISTOIRE ET HISTORIOGRAPHIE
47
Gheorghe Buzatu
en 1993. Nous n'avons point l'intention de nous pencher sur la valeur de ses
interventions; il s'agit de centaines et de milliers d'articles dans des journaux
et des périodiques89, interviews90, essais doctrinaires91, études de cas92 et
mémoires93, ces dernières tenant une place à part.
On aurait du mal à imaginer une étude de l'histoire du Mouvement
Légionnaire et de l'époque de la conflagration mondiale de 1939-1945 sans
avoir consulté les écrits de Horia Sima. Le feu chef légionnaire a sans doute
fait connaître des points de vue qu'il voulait imposer, défendu son attitude et
justifié ses décisions, admissibles ou réprobables, mais ce qui importe, pour
l'historien, maintenant que l'époque et la scène où Horia Sima avait évolué
relèvent du passé, ce sont les informations que renferme une oeuvre qui est,
avant tout, vaste et unitaire. Il faut savoir que Horia Sima se disculpait en
attaquant, qu'il reconnaissait ou niait son implication à tel ou tel événement
pour justifier une attitude, une réaction un document. Par exemple, l'avant-
propos de Istoria Mişcării Legionare (Histoire du Mouvement
Légionnaire) se penche, tout en les rejetant, sur les accusations de violence
et de terreur venant de tous côtés. “Rien de plus absurde et de plus faux!
Quiconque lira ce livre verra que la vérité se retrouve à l'autre pôle: les
violences ont représenté une constante dans l'action de tous (?!) les partis
et les régimes au pouvoir en Roumanie; alors que les légionnaires en ont
été les victimes permanentes, payant un terrible tribut de vies humaines
parmi les éléments les plus exquis de la nation. Nos rares actes de violence -
concède l'auteur - ne furent que des réactions légitimes des hommes que la
terreur exercée par les gouvernements vraiment terroristes avait poussés au
désespoir”.94 En conséquence, Horia Sima refait l'histoire “pure” du
Mouvement Légionnaire, racontée par la “voix” de l'intérieur du
mouvement la plus autorisée à faire connaître la doctrine, le programme et
l'organisation95, les origines96 et la naissance du Mouvement, ses premiers
succès (1927-1933)97. Une place de choix est réservée aux actes politiques
des légionnaires, à savoir la création des partis baptisés “La Garde de Fer”
(1930-1933)98 et “Tout pour le Pays” (1935-1938),99 les deux ayant ce
même but fondamental qu'était la lutte contre le communisme.100 Ce n'est
pas sans raison que l'auteur estime la période 1935-1937 comme une
d'“expansion” du Mouvement et l'an 1937, couronné par le triomphe aux
élections du 20 décembre, comme celui de la “conquête du Pays”.101
Le mémorialiste Horia Sima est très bien informé, et le lecteur en est
le premier à gagner. Sima n'a pas besoin d'autres arguments ni d'autres
sources, puisqu'il est un témoin direct qui raconte, dans les moindres détails,
ses négociations avec les Services Roumains Secrets de Mihail Moruzov,102
puis sa “collaboration” avec les gouvernements du roi Carol à l'été de 1940,
évoquant l'attitude nettement hostile des légionnaires vis-à-vis de la cession
48
LE MOUVEMENT LÉGIONNAIRE - HISTOIRE ET HISTORIOGRAPHIE
49
Gheorghe Buzatu
pas eu de rébellion légionnaire, ainsi que l'ont affirmé urbi et orbi les
sources proches d'Antonescu. Ce fut un coup d'État du général Antonescu
contre l'Acte constitutionnel du 14 septembre 1940. Ce qui s'ensuivit, à
savoir la résistance des masses populaires (sic!) ne fut que la réaction de la
nation au coup d'État du général Antonescu. Le peuple, qui n'avait plus
personne à le conduire, vint au secours de la Légion, pour défendre l'entité
de l'État National-Légionnaire”.112
Les deux derniers volumes de la série de mémoires de Sima
concernent les années de l'émigration légionnaire, au cours de la deuxième
guerre mondiale,113 achevée, estime-t-il, dans une apothéose, malgré la
défaite: “Le gouvernement de Vienne - bien que ceux qui veulent l'ignorer
ou le ranger parmi les éphémérides de l'histoire ne soient pas rares - a tenu
un rôle décisif dans la vie de notre nation jusqu'à la Grande Révolution de
décembre 1989. Ce gouvernement assura le lien et la continuité entre
l'ancienne Roumanie, telle qu'elle était issue de la Première Guerre
mondiale, et la Roumanie assujettie et tombée dans l'esclavage communiste.
C'est grâce à ce gouvernement que naquit le mouvement national de
résistance et que furent créées les prémisses de la résurrection de décembre
1989”.114
Les considérations exposées aux pages précédentes montrent combien
une analyse minutieuse et critique de l'historiographie légionnaire de l'exil
est nécessaire.115
Pendant des décennies d'affilée, le phénomène du fascisme européen a
été abordé et expliqué d'après les canons du Komintern. Pendant des
décennies d'affilée, on s'est soigneusement gardé d'établir un lien direct
entre le fascisme et le communisme, en ce sens que le premier était né,
généralement parlant, comme une réplique au second. Les États fascistes
vaincus dans la deuxième guerre mondiale, en 1943-1945 et le système
communiste introduit, dans plusieurs pays d'Europe Centrale et Orientale,
avec l'aide des chars soviétiques et la complicité des éléments communistes
“locaux”, la victoire et la supériorité du communisme sur le fascisme ont été
vus comme “logiques” et, dans ce contexte, le sens même du mot fut
complètement dénaturé. La situation ne pouvait être autre en Roumanie, où
les légionnaires et les membres de la Garde de Fer furent automatiquement
assimilés aux fascistes. Rendus responsables de tous les maux qui s'étaient
abattus sur l'humanité pendant la deuxième guerre mondiale, bien que le
grand massacre eût été, de toute évidence, un effet du complot nazi-
communiste du 23 août 1944, les fascistes, c'est-à-dire les légionnaires et les
membres de la Garde de Fer devinrent les victimes sûres d'une politique
officielle d'annihilation systématique, sous prétexte de redresser le pays, de
le sauver de toutes les conséquences néfastes, criminelles (et la liste des
50
LE MOUVEMENT LÉGIONNAIRE - HISTOIRE ET HISTORIOGRAPHIE
51
Gheorghe Buzatu
52
LE MOUVEMENT LÉGIONNAIRE - HISTOIRE ET HISTORIOGRAPHIE
53
Gheorghe Buzatu
1945 (Stephen J. Lee, Londres et New York, 1987).138 Il ne faut pas omettre
non plus Jelio Jelev,139 à qui nous empruntons quelques définitions du
fascisme, mémorables par leur originalité et leur sagacité: “une violence de
la classe capitaliste impunie par la loi” (A. Gramsci); “l'une des formes de la
contre-révolution préventive”(Luigi Longo); “la contre-révolution la plus
réactionnaire de l'histoire” (C. Poltzer); “la révolution du nihilisme” (H.
Rauschning); “l'ombre ou plutôt l'enfant monstrueux du communisme” (W.
Churchill); “un évanouissement épileptique du peuple allemand”, “une
schizophrénie générale de la nation” (R. Binyon); “une affirmation de la
structure irrationnelle de l'homme modelé par la foule” (Wilhelm Reich) et,
sans doute la plus pertinente, que nous devons au philosophe et sociologie
italien Luigi Sturzo: “En réalité, il n'y a entre la Russie et l'Italie qu'une
seule différence authentique - le fait que le bolchevisme, ou la dictature
communiste, représente un fascisme de gauche, alors que le fascisme, ou la
dictature conservatrice, représente un bolchevisme de droite”.140
Comme on a pu aisément le remarquer, l'histoire du Mouvement
Légionnaire et le phénomène légionnaire continuent d'intéresser les
spécialistes du fascisme international ou européen, ce qui est d'autant plus
valable pour les chercheurs d'une aire plus restreinte, à savoir l'Europe
Centrale et Orientale. Nous pensons aux ouvrages d'histoire générale de
cette aire,141 mais surtout à ceux qui portent sur les mouvements fascistes
dans la région, dont certains sont vraiment exceptionnels: The Shadow of
the Swastika: The Rise of Fascism and Anti-Semitism in the Danube Bassin.
1936-1939 (Bela Vago, Londres, 1979); The Green Shirts and the Others. A
History of Fascism in Hungary and Romania (Nicholas M. Nagy-Talavera,
Stanford, Hoover Institution Press, 1970) ou I falsi fascismi. Ungheria,
Jugoslavia, Romania. 1919-1945 (Mariano Ambri, Roma, 1980).
L'Américain Joseph Rotschild surprend l'extension de l'influence du
Mouvement Légionnaire, les raisons du succès électoral en décembre 1937
et les coups que le mouvement reçut en 1938; il est à remarquer que le
mouvement ne s'est pas aussitôt placé dans l'offensive, mais qu'il a été
victime des violences de la gendarmerie et de la police.142 Nicholas M.
Nagy-Talavera et Mariano Ambri sont d'accord tout au moins sur un point,
à savoir que, dans l'entre-deux-guerres, Iuliu Maniu, Corneliu Zelea
Codreanu et le général Ion Antonescu ont été les seuls politiciens
incorruptibles en Roumanie.143
De tous les auteurs qui se sont penchés sur le fascisme en général et
qui ont essayé de placer le Mouvement Légionnaire dans le contexte
universel ou européen, que nous venons de mentionner, quelques-uns ont
fait oeuvre de pionnier, vu l'étendue et la profondeur de leurs recherches,
qui les ont conduits à des conclusions originales et précieuses, le courage de
54
LE MOUVEMENT LÉGIONNAIRE - HISTOIRE ET HISTORIOGRAPHIE
55
Gheorghe Buzatu
56
LE MOUVEMENT LÉGIONNAIRE - HISTOIRE ET HISTORIOGRAPHIE
57
Gheorghe Buzatu
58
LE MOUVEMENT LÉGIONNAIRE - HISTOIRE ET HISTORIOGRAPHIE
59
Gheorghe Buzatu
60
LE MOUVEMENT LÉGIONNAIRE - HISTOIRE ET HISTORIOGRAPHIE
61
Gheorghe Buzatu
parler à ses partisans, mais “sans jamais le regretter”; 232 la décision de Carol
II de faire éliminer Corneliu Zelea Codreanu fut prise aussitôt après
l'entrevue du roi avec Hitler, et une “lutte sourde” pour le contrôle du
Mouvement Légionnaire, qui devait aboutir au “désastre final”,233
commença aussitôt après le 30 novembre 1938. L'idée de venger la mort du
Capitaine se mua en obsession chez les légionnaires, qui concoctèrent
plusieurs projets pour assassiner le roi et le Premier ministre Armand
Călinescu. Ce dernier finit par être tué, le 21 septembre 1939, par un
groupe de légionnaires, et Carol II ne tarda pas à donner une réplique
“excessive, même pour les normes des Balkans au XXe siècle: au bout de
quelques heures, les gendarmes avaient fusillé 252 légionnaires, notamment
tous les cadres du commandement”.234 Aux yeux de Veiga, la Légion serait,
depuis la perspective historique, “le plus représentatif et le plus populaire”
des mouvements d'extrême-droite en Europe Centrale et Orientale, qui avait
suivi une voie “parsemée de contradictions et d'inconsistances, mais qui
formait cependant un tout cohérent, un mouvement politique spécifique”. 235
Le portrait de Corneliu Zelea Codreanu que nous propose l'historien
espagnol est sans doute à retenir.236
Le dernier en date des ouvrages que les historiens étrangers ont
consacrés au phénomène légionnaire est celui de l'Italien Michelle Rallo.
Malgré sa concision, l'étude de Rallo repose sur la consultation d'une riche
bibliographie internationale et place la naissance de la Légion de l'Archange
Michel dans le contexte des événements succédant à la première guerre
mondiale, à côté d'autres “ligues” et “mouvements”, pour suivre ensuite
l'évolution des organisations politiques légionnaires, dont notamment la
Garde de Fer (27 juin 1930-10 décembre 1933), le Groupe Corneliu Zelea
Codreanu et le Parti “Tout pour le Pays” (20 mars 1935-21 février 1938).237
L'auteur se penche sur le gouvernement légionnaire-antonescien et le
cabinet de Horia Sima en exil (Vienne, 26 août 1944-8 mai 1945).238 Quant
aux événements de janvier 1941, Michelle Rallo en fait des propos très
nuancés, très proches de la vérité; il qualifie le geste du général Ion
Antonescu de “contre-révolution étrange” par rappor à la “révolution
légionnaire” à laquelle il avait coopéré au cours des mois précédents et il
fait valoir la fermeté dont le général avait fait preuve en procédant à
l'élimination de ses anciens alliés politiques.239
Le phénomène légionnaire dans le contexte général-européen a été
traité ces derniers temps dans plusieurs excellentes études dues à des
historiens américains ou britanniques.240
Nous sommes certains que nos investigations, qui se proposent de tirer
au clair les faits, les processus et l'idéologie du Mouvement Légionnaire,
tels qu'ils se reflètent dans l'historiographie roumaine et étrangère et tels que
62
LE MOUVEMENT LÉGIONNAIRE - HISTOIRE ET HISTORIOGRAPHIE
nous les voyons, peuvent être intéressantes, ne fût-ce que pour notre
intention de faire un inventaire bibliographique. Nous nous devons de faire
le point des résultats les plus importants obtenus à ce chapitre après la chute
du régime communiste en 1989. Pour ce qui est de la publication des
documents, on n'en est qu'au début et la sélection est sensiblement ralentie
par la timidité et la prudence;241 pour les mémoires, la situation est
nettement meilleure, bien qu'il y ait encore des réserves vis-à-vis
d'anciennes personnalités du Mouvement Légionnaires242 et moins pour les
politiciens, les diplomates, les militaires et les journalistes qui évoquent la
période de l'entre-deux-guerres ou celle de la conflagration de 1939-1945,
ces derniers étant beaucoup plus “présents” dans les librairies: Iuliu Maniu,
Nicolae Iorga, Constantin Argetoianu, Ion Mihalache, Armand Călinescu,
Grigore Gafencu, Nicolae Titulescu, I.G. Duca, Raoul Bossy, Constantin C.
Giurescu, Nichifor Crainic, Mihail Manoilescu, Valer Pop, Pamfil Şeicaru,
Stelian Popescu, Radu Lecca, le maréchal Ion Antonescu, le général
Constantin Sănătescu.243 Le Journal (1937-1951) du roi Carol II, dont l'un
de ses descendants s'était déjà servi pour écrire une biographie, a été
édité.244 Au chapitre des rééditiones, il faut rappeler Ştefan Palaghiţă,245
Horia Sima,246 plusieurs pages des admirables almanachs de Gazeta de Vest
(1994 et 1995): La Légion de l'Archange Michel entre le passé et le
présent.247 Pour ce qui concerne les ouvrages d'analyse et de synthèse, nous
devons en citer les plus représentatifs,248 édités avant 1989 et signés par
Florea Nedelcu,249 les regrettés Mircea Muşat et Ion Ardeleanu,250 Al. Gh.
Savu,251 Aurică Simion252 et Vlad Georgescu.253 D'autres références sont à
retrouver dans les manuels et les cours universitaires254 et dans des résumés
de thèses de doctorat.255
Le lecteur pourrait trouver des informations et des documents
nouveaux (dont beaucoup essentiels) concernant le passé et la doctrine du
Mouvement Légionnaire, des études et des articles, des mémoires et des
portraits, des notes bibliographiques, des discussions et des considérations
de toute sorte dans des magazines et des périodiques256 dont notamment
“Memoria”,257 “Formula As”,258 “Noua Dreaptă”, “Dilema”, “Cuvântul”,
“Nu”, “Zig-Zag”, “Totuşi, iubirea” et tout particulièrement dans “Magazin
istoric” et “Gazeta de Vest”, dans “Mişcarea”259 et “Învierea”261 et dans
l'éphémère “Garda de Fier”.261
Notes
63
Gheorghe Buzatu
64
LE MOUVEMENT LÉGIONNAIRE - HISTOIRE ET HISTORIOGRAPHIE
65
Gheorghe Buzatu
42. Voir Bibliografie legionară, Miami Beach, Éditions Traian Golea, 1993,
101 p.(collection “Omul nou”, no 56). L’ouvrage comporte 323 positions, les listes des
publications et des maisons d’éditions de l’exil, un indice des auteurs et un indice
alphabétique des titres.
43. Voir Cronologie legionară, Miami Beach, Éditions Traian Golea, 1992,
208 p.(collection “Omul nou”, no 53; Ire éd. – Salzbourg, 1953, collection “Omul nou”,
no 26). L’ouvrage a été rédigé, avec l’aide des données fournies par les légionnaires qui
se trouvaient, pendant la deuxième guerre mondiale, dans le camp de Berkenbruck, par un
“passionné”, très probablement le professeur Virgil Mihăilescu, ancien
directeur de la Bibliothèque Roumaine de Freibourg im Bresgau (voir note 27).
44. Voir Gheorghe Costea, op.cit., p.1. De fait, le début avait été fait en 1940, par
la publication des conférences de Nae Ionescu sur le phénomène légionnaire, dans
“Buletinul informativ”, août-septembre (cf. Nae Ionescu, Fenomenul legionar, éd. citée,
avec une introduction de C. Papanace, p.1), suivie de Însemnările de la Jilava de C.
Z. Codreanu (19 avril-19 juin 1938), éditées en 1942 à Rostock.
45. Voir, par exemple, “Ethos”, Paris, no 4/1983, comprenant Ultimul cuvânt (Le
dernier mot) de Mircea Vulcănescu au procès qui lui avait été intenté par les
communistes - Bucarest, 15 janvier 1948 (p.11-104) ou bien Mircea Eliade, Trei trepte
pentru Mircea Vulcănescu, dans idem, p.105-109.
46. Voir nos 5-6/1977 consacrés au cinquantenaire du Mouvement Légionnaire et à
la personnalité de C.Z. Codreanu (p.1, 3-8), no 3/1977 (N.S. Govora, Transilvania
românească – Ungaria barbară, p.6, 17-20 ou Ion Tolescu, Basarabia şi
Bucovina, tierra rumana, p.13-15).
47. Collections “Omul nou” et “Romanian Studies”.
48. La collection “Carpaţii” et le périodique au même nom, ainsi que
“Documente”.
49. Collections: “Dacia”, “Biblioteca de documente”, “Opinii”.
50. Collection “Europa”.
51. Il édite aussi le périodique “Ţara şi Exilul” (fondé en 1964).
52. Des données essentielles et une analyse pertinente du phénomène légionnaire
dans Valeriu Neştian, Perspective legionare asupra timpurilor prezente
şI viitoare, Recurs la istorie, Timişoara, Éditions Gordian, 1995. L’auteur
avance finalement une hypothése optimiste, ainsi que lui-même l’avoue:
“ ... À la question naturelle, opportune et de bon sens roumain Quo vadis, Legio?”, c’est
au temps de donner le verdict souverain. Car l’histoire de la Légion continue” (ibidem,
p.152).
53. Cf. aussi Ioan Boacă, op.cit., passim.
54. Tous ses livres ont connu plusieurs éditions: Însemnări de la Jilava (1942,
1951, 1968, 1994, édition française - 1986, édition italienne - 1970, 1982, édition
espagnole - 1952); Cărticica şefului de cuib (1952, 1971); Circulări şi manifeste
(1951, 1981) et sans doute Pentru Legionari, tome Ier, qui a connu huit éditions
en roumain ( Ire, Sibiu, 1936; IIe, Bucarest, 1937; IIIe, Bucarest, 1940;
IVe, Salzbourg, 1951; Ve, Munich, 1968; VIe, Miami Beach, 1983; VIIe, V
1990; VIIIe, Timişoara, 1993; éditions allemandes - 1939, 1970, 1972;
éditions françaises - 1938, 1971; édition espagnole - 1972; édition italienne - 1972 etc.).
Sur C.Z. Codreanu: Gerdi Zikeli, Corneliu Z. Codreanu. Rumänien 1938 und 1988,
Munich, Éditions Ion Mării, 1989 (collection “Europa”); Semicentenarul
Mişcării Legionare. Mărturii despre Căpitan. Patruzeci de ani de la
66
LE MOUVEMENT LÉGIONNAIRE - HISTOIRE ET HISTORIOGRAPHIE
67
Gheorghe Buzatu
mieux connues, dont notamment: The Suicide of Europe. Memoirs of Prince Mihail
Sturdza, Former Foreign Minister of Romania, Boston, Western Island, 1968; La finne
dell’Europa, Napoli, P.Armando, 1970.
76. Cf. Romanian Nationalism. The Legionary Movement, Chicago, 1974; Neam
fără noroc sau blestemul lui Zamolxe, Chicago, 1994.
77. Voir surtout: Victorii legionare, New York, Éditions Libertatea, 1988;
Antimachiavelism legionar, Madrid, 1962; La Garde de fer et le terrorisme, Madrid,
1979; Studii legionare postbelice, Timişoara, 1994; Guvernul de la Viena.
Continuitatea statului român naţional-legionar, Madrid, 1989; Horia Sima. Un
destin...O misiune, Paris, Éditions Petroşneană, 1991 (avec une chronologie
des activités de Horia Sima, p.17-40).
78. Voir Cine atacă Mişcarea Legionară, Miami Beach, Éditions Traian
Golea, 1992, II – 258 p.(Collection “Romanian Historical Studies”); S.O.S.
Transilvania. împotriva revizionismului unguresc cuibărit în Congresul
American, Miami Beach, Éditions Studii Istorice Româneşti/Traian Golea,
1993, IV – 496 p.; C.W. Forester, Fenomenul legionar de-a lungul
veacurilor, de la Horia, Cloşca şi Crişan la Horia Sima sau Mişcarea
Legionară în istoria poporului român, Miami Beach, Éditions Studii
Istorice Româneşti, 1993, 157 p.
79. Voir Texte alese. Extrase de doctrină legionară, Salzbourg, 1952
(Collection “Omul nou”, no 18); IIe éd. – Miami Beach, 1990.
80. IIIe éd., Bucarest, Éditions Fundaţia Buna Vestire, 1993, 413
p.Le titre figurant sur la couverture du livre est autre: Din luptele tineretului
român. 1919-1939 (Culegere de texte).
81. Ibidem, p.223-268.
82. Ibidem, p.279-407.
83. D’après l’original de l’ouvrage: Adevărul în procesul lui Corneliu
Zelea Codreanu, paru le 1er août 1938, sous l’égide du Mouvement Légionnaire. La
presse a en même temps publié des informations incomplètes et pas toujours exactes,
ainsi que des documents dont la sélection était tendancieuse. Les autorités firent publier à
Paris une brochure tendancieuse, en français, qui foisonnait de mensonges: Le Procès de
Cornelius Zelinski Codreano, condamné pour trahison, rébellion et instigation à 10 ans
de travaux forcés (Mai 1938), Paris, Éditions SAPRI, 1938, 74 p. + annexes.
84. Miami Beach, Éditions Traian Golea, 1981, 280 p. (Collection “Omul Nou”,
nos 43 et 52).
85. Voir “Procesul” lui Corneliu Zelea Codreanu (Mai, 1938), Iassy, Centrul
de Istorie şi Civilizaţie Europeană, 1994, LXII – 253 p. Les considérations
faites au chapitre précédent servaient, sous une forme comprimée, de
préface au volume en question. En 1940, après la proclamation de l’État
national-légionnaire, le “procès” de mai 1938 fut réexaminé (au même titre que le procès
d’outrage d’avril la même année); le 30 novembre 1940, la Haute Cour de Cassation
annula la sentence du Tribunal Militaire de Carol II (voir des détails dans Horia Sima,
Era Libertăţii. Statul Naţional-Legionar, II, Madrid, Éditions du Mouvement
Légionnaire, 1986, p.49-138; C.W. Forester, Fenomenul legionar..., p.23).
86. Cf. “Mişcarea”, Bucarest, no 16/1er-15 noiembrie 1994.
87. Voir Procesul legionarilor paraşutaţi. 1953, IVe éd., La a 40-a
aniversare. Întregită cu biografii şi mărturii, Miami Beach, Éditions Traian
Golea, 1993, 352 p. (éditions précédentes: 1953, 1973, 1983).
68
LE MOUVEMENT LÉGIONNAIRE - HISTOIRE ET HISTORIOGRAPHIE
69
Gheorghe Buzatu
70
LE MOUVEMENT LÉGIONNAIRE - HISTOIRE ET HISTORIOGRAPHIE
71
Gheorghe Buzatu
123. Princeton, Toronto, New York, London, D. Van Nostrand Co. Inc., 1964,
194p.
124. Voir Ernst Nolte, op.cit., p.569-577 (les deux annexes).
125. Voir Eugen Weber, op.cit., p.96-105 ( ch. 9 - Romania) et, dans l’annexe
documentaire, plusieurs textes choisis de C. Z. Codreanu (p.165-169).
126. Avec un chapitre sur la Roumanie dû à Eugen Weber (p.501-574).
127. Publié aussi en tant que numéro spécial du “Journal of Contemporary
History” (New York-Londres), I, no 1/1966. Le volume comporte une étude à part portant
sur C.Z. Codreanu et le Mouvement Légionnaire - Eugen Weber, The Men of the
Archangel, p.101-126.
128. Édité aussi en version française, plus connue: Les mouvements fascistes.
L’Europe de 1919 à 1945, Paris, Calmann-Lévy, 1969, 363 p.(avec un chapitre substantiel
et solide sur le fascisme roumain, p.235-251).
129. Là aussi, un chapitre pertinent consacré à la Roumanie (p.146-166), dû à
Zevedei Barbu.
130. Ce volume contient lui aussi tout un chapitre consacré à ce sujet:Anti-
Semitism and Anti-Comunism: The Iron Guard (p.181-193).
131. Avec un chapitre à part (VI) sur la Roumanie: a) The Background of
Romanian Fascism, par Emanuel Turczynski; b) Fascism in Romania, par Stephen
Fischer-Galaţi (p.99-102)
132. Éd. citée (voir note 49).
133. Éd. citée (voir note 44).
134. Éd. citée (voir note 50).
135. Des ouvrages qui font référence au Mouvement Légionnaire (p.146-153).
136. Avec des références expresses à l’évolution du Mouvement Légionnaire
(p.321-326): “Cependant, la société dont rêve Codreanu diffère essentiellement de celle
que Mussolini et Hitler avaient commencé à modeler par l’image de l’homme nouveau.
Son idéal (de Codreanu - ndla) demeure celui d’un christianisme social basé sur une
paysannerie respectueuse des valeurs traditionnelles et capable de débarrasser le pays de
ses éléments allogènes et corrompus - le communisme, la démcoratie, les juifs etc.”
(p.322).
137. Des références à l’activité des légionnaires pendant l’exil de 1941-1945 (p.14-
20 et 30-33).
138. Sur la Roumanie, p.284-287.
139. Voir Fascismul, éd. citée (traduction du bulgare), (note 79).
140. Apud dr Jelio Jelev, op.cit., p.37-39.
141. Cf. C.A. Macartney, A.W. Palmer, Independent Eastern Europe. A History,
London-New York, 1962; Joseph Rothschild, East Central Europe between the Two
World War, Seatle-London, 1974 et 1977; Ezra Mendelsohn, The Jews of East Central
Europe between the World War, Bloomington, 1983; Klaus P.Beer, Zur Entwicklung des
Parteien und Parlamentssystems in Romania 1928-1933, I-II, Francfort-sur-le-Main,
Bonn, 1983; Vincent E. McHale, Sharon Skowronski, éditeurs, Political Parties of
Europe, II, Westport-Londres, 1983, p.801-802 (sur la Garde de Fer et le Parti “Tout pour
le Pays”).
142. Joseph Rothschild, op.cit., p.309.
143. Nicholas M. Nagy-Talavera, The Green Shirts and the Others. A History of
Fascism in Hungary and Rumania, Stanford, Hoover Institution Press, 1970, p.294;
Mariano Ambri, I falsi fascismi, p.268.
144. Ernst Nolte, Three Faces of Fasism..., p.27-40 (ch. II – Fascism in Europe,
1919-1945). En réalité, Ernst Nolte avait été précédé par deux de ses compatriotes,
72
LE MOUVEMENT LÉGIONNAIRE - HISTOIRE ET HISTORIOGRAPHIE
Andreas Hillgruber et Martin Broszat, qui n’ont cependant pas abordé le légionnarisme
dans le cadre strict du phénomène fasciste européen, mais se sont penchés sur le rôle et la
place de la Garde de Fer dans l’évolution des relations roumano-allemandes: Andreas
Hillgruber, Hitler, König Carol und Marschall Antonescu. Die deutsch-rumänischen
Beziehungen 1938-1944, Wiesbaden, éd. 1854 et 1965; Martin Broszat, Die Eiserne
Garde und das Dritte Reich, dans “Politische Studien” (Munich), no 9/1958, p.628 et
suivantes.
145. Idem, Les mouvements fascistes..., p.235-251.
146. Ibidem, p.240.
147. Ibidem, p.243.
148. Ibidem, p.240-242 (une courte biographie de C.Z. Codreanu).
149. Ibidem, p.243.
150. Ibidem, p.244.
151. Ibidem, p.244-245.
152. Ibidem, p.245.
153. Ibidem, p.246.
154. Ibidem.
155. Ibidem, p.246-247.
156. Ibidem, p.249-250.
157. Ibidem, p.250-251.
158. Voir Eugen Weber, Varieties of Fascism..., p.97-98.
159. Ibidem, p.98-100.
160. Ibidem, p.99.
161. Ibidem, p.102.
162. Ibidem, p.103.
163. Ibidem, p.105.
164. Ibidem, p.96.
165. Voir Hans Rogger, Eugen Weber, éditeurs, The European Right. A Historical
profile, éd. citée (165).
166. Ibidem, p.501-574.
167. Ibidem, p.501-517.
168. Ibidem, p.518.
169. Ibidem, p.518-527.
170. Ibidem, p.527-532.
171. Selon l’auteur, des calculs incomplets donneraient le rapport suivant, pour la
période allant de 1924 à 1939: 11 crimes ou attentats commis par les légionnaires, contre
501 légionnaires tués sur l’ordre des autorités (ibidem, p.537). L’enquête d’une
commission nommée par le général Ion Antonescu, après la rébellion de janvier 1941, fait
état de 292 légionnaires tués sans aucun jugement entre novembre 1938 et octobre 1939.
Plusieurs centaines de légionnaires ont été tués entre septembre 1940 et janvier 1941. “Le
crime et le contre-crime semblent avoir connu une forte escalade, avant d’exploser en une
sorte de Götterdämmerung dans ce Bucarest glaciaire de la rébellion de janvier (1941)”
(ibidem, p.539-538).
172. Ibidem, p.547-553.
173. Ibidem, p.555-556.
174. Ibidem, p.557-566.
175. Voir Marschall Antonescu, Essen, 1943.
176. Eugen Weber, op.cit., p.560-561.
177. Ibidem, p.560.
178. Ibidem, p.563.
73
Gheorghe Buzatu
74
LE MOUVEMENT LÉGIONNAIRE - HISTOIRE ET HISTORIOGRAPHIE
Barcelone, 1970; Paul Guiraud, Codreanu et la Garde de Fer, Rio de Janeiro, 1966 (éd.
originale – Paris, 1940); Ewald Hibbeln, Codreanu und die Eiserne Garde, Siegen, 1984;
Jean-Paul de Longchamp, La Garde de Fer ou l’histoire d’une bande d’assassins, Paris,
1975; Gerald F. Bobango, Religion and Politics: Bishop Valerian Trifa and His Time,
Boulder, 1981.
192. Voir The Green Shirts and the Others. A History of Fascism in Hungary and
Rumania, notamment p.246-344.
193. Voir Die Legion “Erzengel Michael” in Rumänien..., éd. citée, 588 p.
(représentant le volume 83 de la série Südosteurpaďsche Arbeiten,
éditée par le célèbre Südost-Institut de Munich).
194. Voir Francisco Veiga, Istoria Gărzii de Fier. 1919-1941. Mistica
ultranaţionalismului, Bucarest, Éditions Humanitas, 1993, 383 p.(éd. originale La
mistica del ultranacionalismo. Historia de la Guardia de Hierro. Rumania. 1919-1941,
Barcelona, 1989).
195. Nicholas M. Nagy-Talavera, op.cit., p.266.
196. Ibidem, p.265.
197. Ibidem, p.267 et suivantes.
198. Ibidem, p.270.
199. Ibidem, p.271.
200. Ibidem, p.288.
201. Ibidem, p.290.
202. Ibidem, p.293-294.
203. Cf. Andreas Hillgruber, op.cit., p.13.
204. Cf. Arnim Heinen, op.cit., p.322 et suivantes.
205. Nicholas M. Nagy-Talavera, op.cit., p.291.
206. Ibidem, p.298.
207. Ibidem, p.299.
208. Ibidem.
209. Ibidem, p.301.
210. Ibidem, p.299-301.
211. Ibidem, p.304.
212. Ibidem.
213. Ibidem, p.309-330.
214. Ibidem, p.329-330. Pour ce qui concerne les assassinats de novembre 1940 et
la rébellion de janvier 1941, le cabinet Antonescu fit faire une enquête, qui devait
conduire au jugement et à la punition des responsables, le tout étant publié dans plusieurs
“livres blancs” (voir Présidence du Conseil des Ministres, Pe marginea prăpastiei, I-
II, Bucarest, 1942, IIe édition, 2 volumes, Bucarest, Éditions Scripta, 1992). Le lecteur
pourra confronter les chiffres dont font état Eugen Weber, Nagy-Talavera et autres à ceux
figurant dans le quotidien bucarestois “Universul” du 25 février 1941 (plus exactement
4638 légionnaires arrêtés à Bucarest et 4714 en province) et dans les volumes en question
(surtout Asasinatele...). Par exemple, Dimitrie Groza (n. 1913), commandant du Corps
Ouvrier Légionnaire en 1940-1941, participant à la rébellion, disparu aussitôt après le 24
janvier 1941, choisissant le chemin de l’exil en Allemagne, mais Bucarest se renseigna et
apprit que Groza se serait réfugié ... à Moscou (ibidem, pp.11-12). D. Groza fut par
conséquent jugé et condamné par contumace et non pas exécuté, ainsi que le prétend
Nagy-Talavera. Les documents recueillis après la rébellion par Eugen Cristescu, le chef
du célèbre Service Secret de Renseignements, révélaient le rôle de D. Groza dans les
événements; une autre source laissait entendre que le chef légionnaire s’était “distingué”
pendant les grèves des cheminots, en février 1933, car il aurait été un communiste
75
Gheorghe Buzatu
notoire, et qu’il aurait ensuite fait venir ses hommes du Corps Ouvrier Légionnaire (voir
Ossoby Arkhiv, Moscou, fonds 492, sommaire 1, dossier 26/I, f.9 - d’après la note de la
Sûreté datée 1er février 1941). Une toute récente interview accordée par Dumitru Groza
en personne à Mircea Tarcea, président de l’Association des anciens détenus politiques du
département de Hunedoara, montre que M. Groza n’a jamais été communiste, qu’il était
rentré en Roumanie après la guerre et qu’il y avait purgé 14 années de prison, jusqu’en
1964. Nous-mêmes avons utilisé ces fausses informations (cf. Kurt Treptow, Gh. Buzatu,
éditeurs, “Procesul” lui Corneliu Zelea Codreanu (mai 1938), Jassy, 1994, p.XLIV), que
nous avons corrigées par la suite (cf. Gh. Buzatu, Din istoria secretă a celui de-al
doilea război mondial, II, Bucarest, 1995, pp.469-470, dont nous avons repris ce
chapitre, à quelques modifications près).
215. Cf. Die Legion..., passim.
216. Ibidem, p.17-39.
217. Ibidem, p.40-113.
218. Ibidem, p.114-150.
219. Ibidem, p.151-256.
220. Ibidem, p.257-356.
221. Ibidem, p.357-379.
222. Ibidem, p.380-414.
223. Ibidem, p.415-463.
224. Ibidem, p.464-552.
225. Ibidem, p.461.
226. Francisco Veiga, op.cit., p.10.
227. Arnim Heinen, op.cit., p.382. Cf. Francisco Veiga, op.cit., p.346 (la copie du
tableau de Heinen). Heinen indique aussi le nombre des “nids” légionnaires: 3 495 en
décembre 1933, 4 200 en mai 1935, 12 000 en janvier 1937 et 34 000 en décembre 1937
(Arnim Heinen, op.cit., p.382).
228. Cf. Florin Constantiniu, Garda de Fier – ieri şi astăzi, dans “Timpul”
(Bucarest), no 29/1993, p.8.
229. Voir Francisco Veiga, op.cit., p.163.
230. Ibidem, p.10.
231. Ibidem, p.78.
232. Ibidem, p.79.
233. Ibidem, p.257.
234. Ibidem, p.261.
235. Ibidem, p.327-328.
236. Ibidem, p.51.
237. Voir România în perioada revoluţiilor naţionale din Europa
(1919-1945), Bucarest, Éditions Sempre, 1993 (éd. originale Rome, 1990).
238. Ibidem, p.83-99,111-115.
239. Ibidem, p.97-98.
240. Voir, notamment, Keith Hitchins, Rumania, 1866-1947, Oxford, 1994, p.416-
425, 451-471; R.J. Crampton, Eastern Europa in the Twentieth Century, Londres-New
York, Routledge, 1994, p.107-118; Larry L. Watts, Romanian Cassandra: Ion Antonescu
and the Struggle for Reform, 1916-1941, Boulder-New York, Columbia University Press,
1993 (voir aussi l’édition roumaine–Bucarest, 1994); Kurt Treptow, Corneliu Zelea Co-
dreanu and Carol II, dans “Europa XXI”, Iassy, I-II/1992-1993, p.61-64; Misha Glenn,
The Reibirth of History. Eastern Europe in the Age of Democracy, Harmondsworth,
Penguin Books, 1993, p.96-117; Eric Hobsbawm, Age of Extremes. The Short Twentieth
Century. 1914-1991, Londres, Michael Joseph, 1994, passim. Lors du IIe Congrès interna-
76
LE MOUVEMENT LÉGIONNAIRE - HISTOIRE ET HISTORIOGRAPHIE
tional d’études roumaines, organisé à Iassy en juillet 1993 par la Société des Études rou-
maines des États-Unis d’Amérique, les questions de la violence et de la non-violence dans
la vie politique de Roumanie de 1937 à 1941 ont été discutées dans une section spéciale
(communications présentées par Larry Watts, Kurt Treptow, Ioan Scurtu et Gheorghe
Buzatu).
241. Voir Iuliu Maniu, Testament moral politic, éd. Victor Isac, Bucarest,
Éditions Gândirea Românească, 1991; Iuliu Maniu în faţa Istoriei, éd.
Gabriel Ţepelea, Bucarest, Éditions Gândirea Românească, 1993; Ion
Mihalache în faţa Istoriei, éd. Ion Diaconescu et Gabriel Ţepelea,
Bucarest, Éditions Gândirea Românească, 1994; Duiliu Sfinţescu et collab.,
éditeurs, Corneliu Zelea Codreanu. 1899-1938, éd. citée; Horia Sima şi raporturile
lui cu Mişcarea Legionară. Documente. éd. citée; Testamentul lui Moţa, éd.
citée (Timişoara, Éditions Gordian, 1993, collection “Documente istorice
sechestrate”); V. Arimia et collab., éditeurs, Istoria P.N.Ţ. Documente, 1926-
1947, Bucarest, Éditions ARC 2000, 1994; Marin Radu Mocanu, éd., România –
marele sacrificat al celui de-al doilea război mondial, I, Bucarest, 1994; Ioan
Scurtu, éd., România. Viaţa politică în documente. 1945, Bucarest, 1945.
242. Voir Corneliu Zelea Codreanu, Pentru Legionari, tome Ier, Timişoara,
Éditions Gordian, 1993 (copie xerox de l’édition originale – Sibiu, 1936,
dans la collection “Documente istorice sechestrate”); Nistor Chioreanu, Morminte vii,
Iassy, Institutul European, 1992; Nae Tudorică, În duhul adevărului.
Mişcarea Legionară şi Căpitanul aşa cum au fost, I-III, Bacău, Éditions
Plumb, 1993-1996; Petre Ţuţea, Între Dumnezeu şi Neamul Meu, Bucarest,
1992; Mircea Eliade, Memorii, I-II, Bucarest, Éditions Humanitas, 1993;
Mircea Vulcănescu, Nae Ionescu. Aşa cum l-am cunoscut, Bucarest, Éditions
Humanitas, 1992. Après l’occupation de la Roumanie par les armées soviétiques et
l’instauration du régime communiste, les légionnaires usèrent de tous les moyens, y
compris la lutte armée, pour s’opposer à la soviétisation et aux autorités; dans les prisons
communistes - où ils étaient de loin “préférés” à tous les autres détenus -, ils se firent
remarquer par une endurance et une solidarité humaine hors commune mesure (voir, à ce
propos, Cicerone Ioniţoiu, Morminte fără cruci, I-III, Munich-Freibourg,
1981-1985; Marcel Petrişor, Memorii, I, Fortul 13. Convorbiri din
detenţie, Bucarest, Éditions Meridiane, 1991; Filon Verca, Paraşutat în România
vândută. Mişcarea de rezistenţă, 1944-1948, Timişoara, Éditions
Gordian, 1993; Ion Gavrilă-Ogoranu, Brazii se frâng, dar nu se îndoiesc.
Din rezistenţa anticomunistă în Munţii Făgăraş, I, Timişoara, Éditions
Marineasa, 1994; Ana Maria Marin, Prin poarta cea strâmtă, Timişoara,
Éditions Gordian, 1993; Viorel Gheorghiţă, Et ego. Sărata – Piteşti –
Gherla – Aiud. Scurtă istorie a devenirii mele, Timişoara, Éditions
Marineasa, 1994; Petru Gheorgheoni, Năzuinţi şI deznădejdi. Tragedia
tineretului în epopeea neamului, Bucarest, Éditions Gândirea
Românească, s.a.; D. Bacu, Piteşti – centru de reeducare studenţească,
Bucarest, Éditions Atlantida, 1991; Vladimir Dumitrescu, Închisorile mele (Memorii),
Bucarest, Éditions Albatros, 1994; Dumitru Gh. Bordeianu, Gherla. Din mlaştina
disperării, I-II, Paris, Éditions du Mouvement Légionnaire, 1992-1993; V.
Blănaru-Flamură, “Blăstămele” lui Iorga... Adevărul în moartea
savantului, Bucarest, SEPCO, SRL/Fundaţia Culturală Buna Vestire,
1995; idem, Generalul Antonescu în cămaşa verde legionară, Bucarest,
77
Gheorghe Buzatu
78
LE MOUVEMENT LÉGIONNAIRE - HISTOIRE ET HISTORIOGRAPHIE
cu şI fără Antonescu, Iassy, Éditions Moldova, 1991, p.36-47), nous remarquons, non
sans surprise, que les légataires ont soustrait à l’original plusieurs chapitres, dont ceux
notamment qui portent sur l’exécution de C.Z. Codreanu!!! Nous avons en revanche les
témoignages du roi pendant le “procès” de mai 1938 (cf. Kurt Treptow, Gh. Buzatu,
“Procesul” lui Corneliu Zelea Codreanu..., p.244-245).
245. Cf. Istoria Mişcării Legionare scrisă de un legionar, éd. citée
(Bucarest, 1993).
246. Cf. Menirea naţionalismului, Bucarest, Éditions Vremea Inex., 1993 (éd.
originale – Salamanque, 1951); idem, Ce este comunismul?, Timişoara, Éditions
Gordian, 1994 (éd. originale – Madrid, 1972); idem, Doctrina legionară,
avec une étude introductive de Mircea Nicolau, Bucarest, Éditions Majadahonda, 1995
(éd. originale – Madrid, 1980).
247. Timişoara, Éditions Gordian, 1993-1994.
248. Pour une bilan historiographique, voir Walter Laqueuer, Fascism. A Reader’s
Guide, éd. susmentionnée, p.217 et suivantes; Teodor I. Amon, Guardia di Ferro, éd.
susmentionnée; I. Agrigoroaiei, Noi rezultate în analiza critică a fascimului în
România, dans “Anuarul Institutului de Istorie şi Arheologie «A.D.
Xenopol»”, Iassy, t. IX, 1972, p.511-522.
249. Cf. De la Restauraţie la dictatura regală. Din viaţa politică a
României. 1930-1938, Cluj-Napoca, Éditions Dacia, 1976.
250. Cf. România după Marea Unire, I, 1918-1933; II, 1933-1940, Bucarest,
Éditions Scientifiques et Encyclopédiques, 1986-1988.
251. Cf. Dictatura regală (1938-1940), Bucarest, Éditions Politiques, 1970;
idem, Sistemul partidelor politice din România. 1919-1940, Bucarest, Éditions
Scientifiques et Encyclopédiques, 1976.
252. Cf. Regimul politic în România în perioada septembrie 1940-ianuarie 1941,
Cluj-Napoca, Éditions Dacia, 1976.
253. Cf. Istoria Românilor – de la origini până în zilele noastre, IIIe
éd., Bucarest, Éditions Humanitas, 1992 (éd. originale – Munich, 1984). Nous pouvons
retenir quelques propos de ce grand historien, malheureusement périmés: “Bien que les
commencements du Mouvement Légionnaire remontent à 1922-1923, lorsque C.Z.
Codreanu fonda, dans un premier temps, l’Association des Étudiants Chrétiens, puis, avec
le professeur A.C. Cuza de l’Université locale, la Ligue de Défense nationale-chrétienne
(LANC), le mouvement tel quel ne naquit qu’en 1927, avec la Légion de l’Archange
Michel, connue aussi, à partir de 1930, sous le nom de “la Garde de Fer”: une
organisation natioanliste, antisémite, anti-occidentale, prêchant un esprit messianique, un
élitisme et un culte du chef comme il n’en avait jamais existé dans la pensée et la vie
politique roumaine. La Garde revêtait toutes les caractéristiques des mouvements
d’extrême-droite de son époque. Bien que les origines et l’ascension du légionnarisme
aient avant tout des causes internes, qui n’avaient rien à voir avec le nazisme ou le
fascisme ni n’en avaient subi l’influence, il est on ne peut plu clair que son ascension fut
favorisée par le glissement vers la droite de la vie politique en Europe et par le soutien,
direct ou indirect, qu’il reçut de l’étranger”(p.209).
254. Voir, par exemple, Emilian Bold, Ion Agrigoroaiei, Partidele politice
burgheze din România (1918-1940), Iassy, Université “Al.I. Cuza”, 1977, p.170-180.
255. Cf. Dragoş Niţipir-Zamfirescu, Legionarismul românesc –
fenomen de extrema dreaptă. Sincronism european şi aspecte specifice,
Bucarest, Université de Bucarest, 1994, 30 p.dactylographiées.
256. Quelques-unes de ces publications ont cessé de paraître.
79
Gheorghe Buzatu
80