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Paul Gautier

Monodie inédite de Michel Psellos sur le basileus Andronic


Doucas
In: Revue des études byzantines, tome 24, 1966. pp. 153-170.

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Gautier Paul. Monodie inédite de Michel Psellos sur le basileus Andronic Doucas. In: Revue des études byzantines, tome 24,
1966. pp. 153-170.

doi : 10.3406/rebyz.1966.1367

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rebyz_0766-5598_1966_num_24_1_1367
MONODIE INEDITE DE MICHEL PSELLOS
SUR LE BASILEUS ANDRONIC DOUCAS

Andronic Doucas, en l'honneur duquel Michel Psellos a composé


la monodie que nous éditons ci-dessous, ne peut être qu'un fils de
l'empereur Constantin X Doucas, en raison de l'épithète basileus qui
figure dans la suscription et dans le corps même du texte. D'ailleurs,
le portrait du défunt, tel qu'il est brossé par l'orateur, ne saurait
convenir à un autre homonyme contemporain, le protoproèdre et
protovestiaire Andronic Doucas, fils aîné du césar Jean Doucas, qui
mourut assez âgé, le 14 octobre 1077 (1). Cette monodie serait, du
point de vue historique, plus intéressante si elle nous était parvenue
en sa totalité. Malheureusement, dans le grand désordre des folios
du Parisinus graecus 1182, seul codex à l'avoir conservée, il n'en
subsiste plus que le début et la fin (folios 179v et 41r). Au surplus,
les historiens ne s'accordent pas sur la longueur de la lacune qui
dépare ce texte. D'après Sathas (2), qui a sommairement décrit le
manuscrit au début du tome V de sa Bibliotheca graeca medii aevi,
le folio 41r serait la continuation immédiate du folio 179v, mais le
lecteur de la monodie pourra se rendre compte que cette opinion
est insoutenable, car il y a incontestablement solution de continuité.
Celle-ci fut d'ailleurs remarquée par Serruys (3) qui a minutieusement
décrit le même codex et estimé qu'il manque un ou plusieurs folios
entre les folios 179 et 41, actuellement séparés, et ce point de vue
est partagé par un autre historien qui a récemment conclu de l'examen
de cette monodie que Psellos décéda après 1081 (4). Bien que le
folio 41 soit de la même main que le folio 179, encore faut-il être sûr
qu'il en est la suite, même non immédiate, et pour obtenir cette certi
tude, analysons brièvement la monodie.

(1) Cf. D. I. Polemis, The death of Andronikos Doucas (14 October, 1077), BZ 58 ,/l (1965)
p. 68-69.
(2) Cf. Sathas, BGMA, V, Prologue, p. 65 (n° 48) et p. 73 (n° 133).
(3) Cf. D. Serruys, Note sur le manuscrit de Psellus : Parisinus 1182, BZ (1912) p. 444
et 446.
(4) Cf. Polemis, When did Psellos die? BZ 58 /l (1965) p. 73-75.
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Analyse de la monodie

Après un exorde de pur style rhétorique où il feint de s'étonner du


désarroi qui s'est emparé de Constantinople, Psellos brosse le portrait
du défunt.
« Un basileus est brusquement décédé, pas seulement un basileus,
mais encore un fils de basileus, à qui, presque dès son enfance, le
destin réservait le pouvoir impérial. Il était d'ailleurs préparé à ce
brillant avenir, parce qu'il possédait toutes les qualités corporelles
et toutes les vertus spirituelles. Je le sais, parce que je l'ai vu et
entendu, et je l'ai aimé, non point pour son heureuse fortune, mais
pour l'excellence incomparable de ses mérites. Ses connaissances du
pouvoir et de la nature humaine étaient sublimes et équilibrées et
le défunt, qui est mort jeune, aurait su appliquer les enseignements
des anciens philosophes. Car il aima plus que tout la philosophie,
je veux dire celle que le Nous a instituée. Mais il a pratiqué aussi
admirablement les exercices corporels et, grâce à un entraînement
intensif, il a surpassé quiconque dans le lancement du disque et du
javelot. Je puis l'attester, car je l'ai vu à l'uvre et admiré. Fait
plus surprenant, il savait se passionner pour un problème philosophique
au beau milieu de son entraînement. Loin de borner son expérience
à ce sport, il s'est encore perfectionné dans l'art de la guerre, en appre
nant la manuvre des bataillons et les commandements militaires.
Mais comment pourrait-on raconter minutieusement sa vie pour
ceux qui ne la connaissent pas exactement? J'admirerais même celui
qui pourrait n'en faire qu'un résumé. Je vais donc abréger et me
borner à dire que c'est pour avoir appris auprès de moi, comme aux
sources du Nil, les premiers éléments des choses supérieures qu'il
est devenu un fleuve aux flots d'argent. Car, moi, contrairement aux
autres, j'ai aimé plus que tout le Nous et j'ai amené la nature et la
sensibilité au Nous comme en leur centre (fin du folio 179v).
Le folio 41r commence par une série d'exclamations douloureuses
où Psellos rappelle les conversations, l'amitié, la sagesse du plus
beau de ses élèves, ou plutôt du coryphée de son chur musical.
« Mais où es-tu maintenant? As-tu été immédiatement réuni aux
puissances célestes ou bien as-tu parcouru des étapes, après avoir subi
progressivement l'examen des puissances de l'air, ou bien ton ange
t'a-t-il enlevé comme un grand aigle son aiglon? Quoi qu'il en soit,
tu vis dans la splendeur et ceux qui te prédisaient un pouvoir terrestre
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prédisaient en réalité cet autre pouvoir auquel tu as accédé grâce


à l'aile des vertus.
Mais je plains ta mère et ton frère qui vivront dans les ténèbres
et la douleur, privés qu'ils sont de ton éclat. Ton épouse t'a immé
diatement suivi dans la tombe. Mais la vie de ta mère est bien plus
insupportable que la mort. Elle ne cesse de te chercher et de t'appeler,
mais en vain. O la plus admirable des femmes! je ne puis t'exhorter
à ne pas pleurer, mais bien à ne pas te lamenter souvent. Le défunt
était un homme et par conséquent un mortel, parce que composé
de poussière, et c'est le Créateur qui en a décidé ainsi. Mais ce brusque
départ est profitable à ton fils, car le corps est la prison de l'âme
et le voilà maintenant débarrassé de cette entrave et entré dans la
joyeuse ronde des anges. Tu verras d'ailleurs son âme après ta mort
et tu loueras ton fils d'être mort en pleine force corporelle, sans compter
que tu reverras aussi son corps quand la trompette de l'ange réveillera
les morts.
Ton enfant est mort, mais il te reste encore son frère pour te consoler.
Même s'il ne lui ressemble pas tout à fait, ses traits sont du moins
perceptibles. D'ailleurs, Dieu te consolera en te donnant la force
et la patience. »
Le personnage évoqué au folio 179v est-il le même que celui du folio
41r? On relève certainement des traits communs. Tous les deux sont
des défunts et d'anciens élèves de Psellos; ils sont morts brusquement
et encore jeunes, adultes, toutefois, car leur corps était remarquable
de force. Mais les ressemblances s'arrêtent là et les différences sont
plus accusées. On se défend mal, à la lecture, contre l'impression
de deux discours prononcés à des dates nettement différentes : au
folio 179, Psellos parle encore sous le coup de l'émotion, au moment
même de la mort d'Andronic, tandis que le texte du folio 41 suppose
qu'un certain laps de temps s'est écoulé depuis la mort du défunt :
sa femme l'a suivi dans la tombe; sa mère cherche toujours des traces
de son fils dans sa demeure. De plus, il est surprenant qu'au folio 41
l'orateur ne mentionne jamais, même pas par le moindre allusion, le
rang impérial de la mère et du frère du défunt, si ce dernier est vra
iment le basileus Andronic. C'est pourquoi nous croyons nécessaire de
dissocier les deux textes. Le folio 179 est certainement le début d'une
monodie, probablement assez brève (voir infra p. 167, ligne 11),
sur le basileus Andronic Doucas, le frère de Michel VII, tous les deux
anciens élèves de Psellos. Le folio 41 est la fin d'une autre monodie,
mais le personnage qu'elle célèbre est impossible à identifier. Il est
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improbable, malgré une allusion d'interprétation assez difficile (voir


infra, p. 168, ligne 1), que ce dernier fût un fils de basileus; c'était
sans doute un élève de Psellos, pour lequel la rumeur publique pré
disait l'exercice des plus hautes charges de l'État.

Le basileus Andronic Doucas

Constantin X Doucas et Eudocie Makrembolitissa eurent quatre


filles : Anne, Theodora, Irène et Zoé, et quatre fils : Michel, Andronic
et Constantios, ce dernier seul qualifié de porphyrogénète, parce
que né, en 1060, après le couronnement de Constantin X Doucas;
un autre garçon, dont le nom est resté inconnu, mourut peu après
l'avènement de son père (5).
Récemment, M. Polemis (6) a proposé la date du 24 novembre 1059
comme date de l'avènement de Constantin X, se séparant ainsi des
autres historiens qui l'assignent au 25 décembre. II ne s'est trompé
que d'un jour, en rejetant l'opinion de Murait qui fixait l'abdication
d'Isaac Comnène au 22 novembre et l'avènement de Constantin X
le lendemain, car ces dates sont confirmées par une précieuse notice
de V Athenensis graecus 1429, folio 45, où sont énumérées des dates
très précises pour les règnes d'Isaac Comnène, de Constantin X Doucas
et de Romain Diogène.
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(5) Voir l'excellenle noie de N. Oikonomidès, Le serment de /impératrice Eudocie (1067).


REB 21 (1963) p. 101, n. 3.
(6) Cf. Polemis, The accession ?? Kosntantinos X Doukas (24 November, 1059), BZ 58/1
(1965) p. 61.
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Les dates de cette notice, année, mois, jour et indiction, sont


concordantes et nous obtenons les renseignements suivants :
Isaac Comnène fut couronné un lundi (premier) septembre, indiction
11 (== 1057), et il abdiqua le 22 novembre (lundi), indiction 13 (= 1059)
Constantin X Doucas fut couronné le 23 novembre, un mardi,
indiction 13 (= 1059) et il mourut au Palais le 23 mai, indiction 5
(= 1067).
Romain Diogène fut capturé par les Turcs le vendredi 26 août,
indiction 9 (= 1071) et ce précieux renseignement oblige à corriger
la date du 19 août, souvent retenue pour la bataille de Mantzikert.
La notice sur le règne de la basilissa Eudocie se retrouve dans le
Pseudo-Codinus avec la même présentation : « Kyra Eudokia régna
avec ses deux fils (Michel et Constantios) sept mois et dix jours (7) ».
On notera que le nom d'Andronic est omis dans les deux sources.
Selon Skylitzes et Zonaras, Constantin X Doucas proclama tous
ses fils basileis (8). Mais cette indication paraît erronée. Constantios,
né en 1060, et de ce fait porphyrogénète, fut immédiatement couronné
basileus et, un peu plus tard, son frère aîné, Michel, reçut le même
titre (9). D'après Attaliate et aussi Skylitzès, Andronic ne fut proclamé
basileus que par Romain IV Diogène et ce, en 1068 (10). Ce renseigne
ment est d'ailleurs corroboré par un passage du serment de l'impérat
rice Eudocie, rédigé fin mai 1067, où Andronic n'est pas appelé
basileus .... « en présence de nos enfants, kyr Michel, basileus; kyr
Constantios, basileus porphyrogénète; kyr Andronic (11)... ».
La carrière d'Andronic Doucas est fort mal connue, mais il est
certain qu'il est né avant 1059 et qu'il ne fut pas proclamé basileus
avant 1068. Cette même année, il accompagna le basileus Romain
Diogène dans sa première campagne contre les Turcs dans la région de
Sébaste et, d'après les chroniqueurs, le jeune homme jouait plutôt
le rôle d'un otage que d'un lieutenant (systratègos) (12). En août 1074,
Andronic apposa sa signature au bas du contrat de fiançailles entre
le fils de Michel VII Doucas, Constantin, et la fille de Robert Guiscard,
Hélène (13). Il vivait encore quand Psellos brossait son portrait
(7) Cf. Pseudo-Codinus, Bonn, p. 158.
(8) Cf. Skylitzès, Bonn, p. 659.
(9) Cf. Psellos, Chronographie, éd. Renauld, II p. 148.
(10) Cf. Attaliatès, Bonn, p. 106 et Skylitzès, Bonn, p. 670.
(11) Cf. Oikonomidès, loc. cit., REB 21 (1963) p. 106, lignes 55-57.
(12) Cf. Attaliate, p. 106, et Skylitzès, p. 670.
(13) Texte dans Kurtz-Drexl, Michaelis Pselli Scripta minora I, p. 334. Ce document
a été traduit et analysé par H. Biricou, Une page d'histoire diplomatique de Byzance au
xie siècle : Michel VII Doukas, Robert Guiscard et la pension des dignitaires, Byzantion 29 /30
(1959/1960) p. 43-75.
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dans sa Chronographie, soit vers 1075, car peu avant ce passage,


l'écrivain rappelle au lecteur à quelle date il rédige le texte de l'actuel
chapitre xxxix du règne de Diogène. « J'écris ces lignes le jour même
de la mort de Crispin (14) ». Or, d'après la chronique de Nicéphore
Bryennios, le chef Franc serait mort en 1075 (15).
L'examen des monnaies confirme ces données biographiques. Sur
un nomisma, émis entre mai et décembre 1067, Eudocie figure au
centre, entre Michel à sa droite et Constantios à sa gauche (16).
De plus, sur le revers d'une monnaie d'or dont Romain Diogène et
Eudocie occupent l'avers, les trois fils de l'impératrice sont dessinés
dans l'ordre Constantios-Michel-Andronic (17). Cet ordre de préséance
où Constantios a le pas sur son frère cadet Andronic fut modifié au
cours du règne de Michel VII, puisqu'au bas du contrat de fiançailles
rédigé en 1074 Andronic signe immédiatement après l'autocrator
et avant son frère benjamin Constantios. Par conséquent, en cas de
vacance du trône, la succession revenait de droit au basileus Andronic.
Ce point mérite d'être relevé, car il permet de connaître par déduction
la date approximative de la mort d'Andronic. Ce dernier est en effet
absent des sources qui relatent la dernière année du règne de Michel VII
dans trois épisodes importants. En novembre 1077, quand Jean
Bryennios, le frère du rebelle Nicéphore, assiégeait Constantinople,
le basileus confia la garde des remparts à son frère Constantios et
à Alexis Comnène (18). Or, il est surprenant qu'il ne soit pas question
d'Andronic, qui, plus âgé que Constantios, était de ce fait plus apte
à assurer la défense de la capitale. En second lieu, en mars 1078,
quand le même Alexis Comnène engagea Michel VII à réprimer le
soulèvement des partisans de Nicéphore Botaniate, le basileus lui
répondit : « Depuis longtemps, mon intention était de renoncer à
l'empire. Ce que je méditais de bon gré, puisque la Providence l'a
décrété sans mon assentiment, je l'accepte de bonne grâce. Quant à
toi, si tu le veux, fais mon frère Constantios empereur à ma place ».
Déclaration qui fut enregistrée par écrit et scellée (19). Ce texte est
capital et prouve qu'à cette date Andronic n'était plus, car la modifi
cation que nous avons constatée plus haut dans l'ordre de succession

(14) Cf. Psellos, Chronographie, II, p. 169.


(15) Cf. N. Bryennios, II, 4 : Bonn, p. 59.
(16) Cf. H. Good acre, A Handbook of the coinage of the Byzantine Empire, London, 1957,
p. 249.
(17) Cf. Ibid. p. 254.
(1.8) Cf. TV. Bryennios, III, 13 : Bonn, p. 115-116.
(19) Cf. ?. Bryennios, III, 21 : Bonn, p. 123-124.
P. GAUTIER : MONODIE INEDITE DE MICHEL PSELLOS 159

exigeait que le successeur de Michel VII fût Andronic et non point


Constantios. On remarquera encore que, quelques jours plus tard,
quand Alexis Comnène se rendit à Roufmiana pour se mettre aux
ordres de Botaniate, il n'était accompagné que du jeune porphyro
génète Constantios (20). De ces constatations on est donc en droit
de déduire que le basileus Andronic est décédé entre 1075 et 1077, et,
de ce fait, l'argumentation de M. Polemis est sans valeur : cette
monodie ne prouve pas que Psellos soit mort après 1081.

La DATE DE LA MORT DE MlCHEL PsELLOS

D'après Michel Attaliate, un moine et hypertime Michel mourut


quelque temps après la répression de la révolte de Nicéphore Bryennios
(avril 1078), peu après le meurtre d'un hypographeus de Botaniate qui
fut tué par les Varangues (avril-mai), mais pendant la révolte de
Nicéphore Basilakès (vers avril 1078). Voici le passage d'Attaliate,
édité dans Bonn, p. 296-297, que nous avons pris soin de vérifier sur
le Coislin 136, fol. 233r~v, qui a servi à cette édition,'et sur le Scorialensis
graecus T III 9 (21) :
?? p??? t? ?? µ?s?, ?a? ???a?? µ??a???, ? ?p??t?µ??, ? ?p? t?? p???t?
???p?a?µ?t?? p??st??, t? ????? e???? ?? ????µ?de?a?, t?? ????
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µ??? ?s????? t?? a?t?? te?e?t??. ??? ?a? e?e???? ?p??es?a? et???a?e
?a? d?a t??t? d?p?? ????? ????t?se? ?? ?? µ?s?? t??t?? pep????e? 6
Te??, ??a t?? ßas?????? d??e?? ?a? e?e??es?a? d?a??????ta.
Nous en proposons la traduction suivante :
« Assez peu de temps après, le moine Michel, l'hypertime, qui fut
à la tête des affaires publiques et dont la famille était originaire de
Nicomédie, mourut aussi. C'était un personnage]désagréable et hautain,
qui n'approuvait pas entièrement les généreuses libéralités du basileus
(Botaniate). Le meurtre de Vhypographeus servit de prélude à sa mort.
Il se trouvait en effet au service de celui-là (Botaniate défunt?) et
pour cette raison évidemment le bruit courut que Dieu l'avait enlevé

(20) Cf. N. Bryennios, III, 22 : Bonn, p. 124-125.


(21) Les variantes du scorial. gr. par rapport au texle de Bonn ont été relevées par
H. Turn, T extgeschichlliches zu Michael Attaleiates, BZ 57 (1964) p. 293-301, et A. Pertusi,
Per la, crilica del testo della « Storia » di Michèle Attaliate, Jahrbuch des Österr. byz. Gesell
schaft, 7 (1958) 59-73. Nous n'avons relevé aucune variante par rapport au Coislin 136.
160 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES

de ce monde, parce qu'il faisait obstacle aux donations et libéralités


du basileus. »
Ce moine et hypertime Michel, ancien ministre, ne peut être appa
remment que Constantin Psellos, qui prit le nom monastique de Michel.
Néanmoins, cette identification a été rejetée par maints historiens
pour l'une ou l'autre des raisons suivantes.
1. La Dialexis de l'âme et du corps, appelée aussi Dioptra, de
Philippe le Solitaire est précédée d'un Programma attribué dans
quelques manuscrits à Michel Psellos. Du fait de la date de la composi
tion de la Dioptra (année 6605 = 1097), le moine Michel mort en 1078
ne saurait être Michel Psellos qui vivait encore presque vingt ans
plus tard (22).
2. Dans une lettre anépigraphe, peut-être adressée au Juge de
l'Egée, Psellos écrit : « Je suis né dans le voisinage du monastère de
Narsès et j'ai été élevé dans ce monastère. » Psellos étant né à Constant
inopleet non point à Nicomédie, ce moine Michel ne peut être Michel
Psellos (23).
3. Un commentaire en vers politiques du Cantique des Cantiques
composé par Psellos est adressé au basileus Nicéphore Botaniate (24).
On peut donc admettre que Psellos vivait encore entre le 7 janvier 1078
et le 1er avril 1081.
4. Ce fut Michel Psellos qui prononça un discours pour féliciter
Alexis 1er Comnène, revenant d'une expédition victorieuse contre les
barbares d'Orient (25). Par conséquent, il vivait encore après 1081.
5. Enfin, d'après M. Polemis, cette monodie sur le basileus Andronic
Doucas constitue un nouvel argument pour fixer la date de la mort
de Psellos après 1081.
Procédons maintenant à un examen de ces arguments en les prenant
dans l'ordre inverse qui correspond à celui de leur importance.
5. Notre commentaire de cette monodie a montré que M. Polemis
a commis une erreur d'appréciation. Le fol. 41r n'est pas la suite du
fol. 179v; c'est la fin d'une autre monodie consacrée à un personnage
inconnu. De ce fait, l'argument est sans valeur.

(22) La meilleure élude sur la Dioptra demeure celle du V. (îiu'mei,, Remarques sur la
Dioptra de Philippe le Solitaire, Mélanges Dölger = BZ 44 (1951), p. 198-211. Cet argument
avait été avancé par ?. 8?\??~, Das Todesjahr des Psellos und die Abfassungszeit der Dioptra,
BZ 3 (1894), p. 602-603.
(23) Cf. Sathas, BMGA, V, nu 135, p. 378-379; ce texte ;i été spécialement étudié par
P. Joan.^ou, Psellos el le monastère Ta Narsou, BZ 44 (1951) p. 283-290.
(24) Voir l'incipit dans Polemis, loc. cit., p. 74, note 81, qui rejette d'adlours cet argument.
(25) Cf. Histoire des Croisades, Grecs. I. p. 96-97.
P. GAUTIER : MONODIE INÉDITE DE MICHEL PSELLOS 161

4. Les éditeurs des Historiens des Croisades. Grecs. 1 (1875), p. 96-97,


ont admis sans réserve l'authenticité de la suscription du Parisinus gr.
1182, fol. 192v : Discours adressé au basileus kyr Alexis Comnène au
nom des habitants de Constantinople dans le Klètorion. Mais déjà
Sathas, avait proposé de lire Romain Diogène au lieu d'Alexis Com
nène (26). Effectivement, l'auteur célèbre un autocrator qui revient
en armes d'une expédition victorieuse en Orient et le portrait qu'il
fait de cet autocrator ne répond aucunement à celui d'Alexis Comnène
qui, au surplus, n'a pas dirigé en personne une expédition victorieuse
contre les Turcs au cours des quinze premières années de son règne.
3. M. Polemis suppose que la suscription du codex 41 de la bibli
othèque de Zagora doit introduire le commentaire de Psellos dont le
texte est édité dans PG 122, col. 540-685, sous le lemme suivant :
Alia expositio in Canticum Canticorum a Psello versibus civilibus
explicatum. Cette hypothèse est plausible; elle serait entièrement
fondée si l'éditeur du catalogue du fonds de Zagora avait pris la pré
caution d'indiquer Vincipit du texte (27). M. Polemis ajoute, sans
fournir d'argument, que l'empereur à qui est adressé ce commentaire
ne peut être en aucune façon Nicéphore Botaniate. La preuve était
facile à donner. Les suscriptions de cet ouvrage dans trois manuscrits
de l'Athos, Iviron 329 (xvie), Panteleimon 548 (xve) et Vatopedi 659
(xive) fol. 49, indiquent qu'il était dédié au basileus Constantin
Monomaque. Nous sommes donc en présence d'une fausse attribution,
qui s'explique en partie par l'époque du manuscrit de Zagora, le
xvme siècle.
2. Entre la lettre de Psellos attestant qu'il est né à Constantinople,
auprès du monastère de Narsès, et le texte d'Attaliate indiquant que
sa famille est originaire de Nicomédie, il n'y a aucune contradiction
comme l'avait déjà souligné le P. Grumel qui réfutait l'opinion
contraire de Zervos : « Le texte d'Attaleiatès ne dit pas que Psellos
est né à Nicomédie : il se borne à indiquer l'origine de sa famille (28) ».
Immédiatement après, le P. Grumel réfute un autre argument de
Zervos selon lequel il y aurait contradiction entre deux passages
d'Attaliate concernant Psellos, si le moine et hypertime Michel était
Michel Psellos.

(26) Cf. Sathas, BGMA, V, p. 228.


(27) Cf. K. Dyobouniotès, Catalogue des codices de la bibliothèque de Zagora (en grec),
Neos Hellenomn. 12 (1915) p. 466.
(28) Cf. V. Grumel, Titulature de métropolites byzantins. II. Métropolites Hyperlimes,
Mémorial Louis Petit, Bucarest 1948, p. 156-157.
162 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES

1. Le premier argument est le seul qui fasse réellement difficulté,


mais le problème qu'il soulève ne paraît pas insoluble.
Rappelons tout d'abord que la Dioptra de Philippe le Solitaire a
subi un remaniement littéraire de la part d'un certain Phialitès à la
demande du métropolite de Mitylène, Denys Euzoïtos, qui occupait
ce siège dans le premier tiers du. xive siècle, et l'on peut donc se demand
er si la préface à l'ouvrage, qui figure dans certains manuscrits sans
nom d'auteur et sans titre, n'a pas été indûment attribué à Psellos
par Phialitès. Parmi les 43 manuscrits grecs examinés par le P. Grumel,
nous remarquons en effet que tous ceux du xine siècle, soit sept manusc
rits,ne contiennent pas le Programma, hormis apparemment un seul,
le Parisinus graecus 2747, sur lequel nous reviendrons. De plus, parmi
les cinq manuscrits du xive siècle qui contiennent le Programma, nous
avons noté, après vérification, que son attribution à Psellos fait
défaut dans trois d'entre eux : Parisinus graecus 2748, Coislin 341,
Iviron 480. Enfin, sur onze manuscrits du xve siècle, huit manuscrits
ou bien ne conservent pas le Programma ou bien ne l'attribuent pas
à Psellos; des trois autres, nous n'avons pu vérifier que le lemme du
Monac. gr. 509, qui conserve l'attribution à Psellos, les Leid. Vulc. 64
et Mosq. synod. 410 nous ayant été inaccessibles. La tradition manusc
rite est donc loin d'être unanime et l'absence du Programma dans les
manuscrits du xine siècle est déjà révélatrice, mais dans ce lot un
seul fait exception, le Parisinus graecus 2747 qui porte au verso du
fol. A : ?????aµµa e?? t?? ß?ß??? t?? ?a???µ???? ???pt?a? t??
pa?s?f?? '?a? ?pe?t?µ?? ??? ???a?? t?? ?e????, mais cette attribu
tion est spécieuse. En examinant ce manuscrit sur parchemin, nous
avons en effet remarqué qu'il ne reste plus que quatre folios (ABCD)
du premier quaternion, les signatures ß et ? se trouvant au bas des
folios actuels 1 et 9 (ancienne foliotation : d et iß) et que les folios actuels
?-D ne faisaient pas partie du codex original : ils ont été copiés par
deux mains (Av BCDr -f- Dv), elles-mêmes différentes de celle qui a
copié au xine siècle le texte même de la Dioptra. Par conséquent,
le Parisinus graecus 2747 ne fait pas exception : l'attribution de son
programma à Psellos est postérieure au xnie siècle. Évidemment, seule
une étude minutieuse de la tradition manuscrite pourrait révéler si
J 'attribution de la préface à Psellos est réellement une fraude et à
quelle époque elle remonte. Mais le résultat de ce sondage autorise
déjà à considérer l'attribution comme fort douteuse. Nous terminerons
cet examen sur une hypothèse. Dès la seconde ligne du Programma,
l'auteur oppose le verbe ?e????e?? au verbe p?at????e?? : ??e?ss?? ??a
P. GAUTIER : MONODIE INEDITE DE MICHEL PSELLOS 163

?a? µet? a???e?a? ?e????e?? ? µet? ?e?d??? p?at????e??, et nous


nous demandons si le remanieur Phialitès, ou un autre, n'a pas
attribué volontairement la préface, primitivement anépigraphe, à
Psellos en remarquant cette opposition entre les deux verbes dès
le début du texte.
La correspondance de Théophylacte de Bulgarie pourrait peut-être
fournir une solution au problème que soulève cette attribution, car
dans deux lettres il est question de Psellos défunt. La première, inédite,
est adressée au frère de Psellos qui vient de mourir et nous la publions
ci-dessous. Cette lettre pose aussi un problème : à notre connaissance,
Psellos ne mentionne nulle part qu'il avait un frère. Elle n'apporte
pas de réponse à notre question, car on ne peut la dater qu'en fonction
de la date proposée pour la mort de Psellos. La seconde lettre (voir
infra, p. 169-170) est adressée à Kamatèropoulos, c'est-à-dire Grégoire
Kamatèros. L'archevêque vient d'accueillir un petit-fils de feu (Michel)
Psellos, plus exactement un fils de sa fille, qui est tombé dans le
malheur. Il a conscience de la reconnaissance qu'il doit à son ancien
maître, mais ne sait comment l'exprimer; aussi compte-t-il sur son
ami Kamatèros pour améliorer le sort de son protégé. Car, s'il ne se
préoccupe pas de ce dernier, il redoute que Psellos ne lui apparaisse
en songe et ne lui reproche sa dureté et son ingratitude. Kamatèros
est donc prié de le placer dans un service quelconque, car beaucoup
lui en ont été confiés. Ce Grégoire Kamatèros était, en 1088, logariaste
du bureau du génikon (29). Selon Anne Comnène, il fut nommé hypo-
grammateuôn du basileus Alexis, vers juin 1094 (30), terme qui recou
vrepeut-être en l'occurrence la fonction de protoasecretis (31). Il
termina sa carrière sous Alexis comme sébaste et logothète des sécréta.
Sous Jean II, il servira dans l'administration des finances. A la date
où il recevait cette lettre de Théophylacte, Grégoire était peut-être
protoasecretis et nobellissime, bien que l'archevêque le qualifie de
lampros, épithète qui paraît un peu modeste pour un titre aulique aussi
élevé. A vrai dire, nous ignorons à quelle date exacte Grégoire Kamat
èros fut honoré de cette promotion, sauf qu'elle fut contemporaine
de la nomination du sébaste Constantin Doucas au commandement
(29) Cf. MM, VI. p. 50.
(30) Cf. Alexiade, IX, 8, 1 : Leib II, p. 178.
(31) Dans la lettre (Cf. Meursius 71, PG 1 26, col. 489-492) où Théophylacte félicite Grégoire
Kamatèros pour sa double promotion de protoasecretis et de nobellissime, l'archevêque
écrit que le protoasecretis est depuis toujours Vhypogrammaleuôn du basileus. Il se pourrait
donc qu'Anne Comnène se soit contentée de cette dernière appellation pour désigner la
première. Mais ce point reste douteux, car Anne mentionne ailleurs (Alexiade, VII, 2, 8 :
Leib p. 93 r) un hypogrammaieuôn qui n'était certainement pas un protoasecretis.
164 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES

de la région du Vardar. A en juger d'après l'ordre des lettres de Théo


phylacte dans les manuscrits, cette lettre se situerait vers 1093-4.
Elle soulève d'ailleurs une difficulté : comment se fait-il que Théo
phylacte appelle son protégé un néanias, alors que c'était un homme
âgé d'environ 38 ans à cette époque, s'il était ce petit-fils de Psellos
né vers 1055/6? Seule une étude minutieuse de la correspondance
de Théophylacte permettra peut-être de déterminer plus exactement
la date de cette lettre. Mais d'ores et déjà, on peut tenir comme
probable qu'elle est antérieure à 1096 /7, date à laquelle aurait encore
vécu Psellos, s'il avait rédigé le Programma de la Dioptra. Pour cette
raison, et compte-tenu de la réfutation des autres arguments, nous
avons le sentiment qu'il ne faut pas récuser le renseignement de Michel
Attaliate : le moine et hypertime Michel, ancien ministre, mort en
1078, ne peut être que Michel Psellos.
Essayons pour finir de préciser davantage cette date. Attaliate,
qui est un contemporain et un témoin oculaire, raconte que l'hyper-
time Michel est mort après la répression de la révolte de Nicéphore
Bryennios, peu après le meurtre d'un hypographeus, et pendant la
révolte de Nicéphore Basilakès. Botaniate étant entré à Constanti
nople le 24 mars et la révolte de Bryennios ayant continué encore
quelque temps, on peut présumer que c'est en avril qu'Alexis Comnène
s'empara du rebelle. Quant à la révolte des Varangues, au cours de
laquelle un hypographeus de Botaniate fut fué, elle est identique à
celle que racontent plus brièvement d'autres chroniqueurs (32).
Lin Varangue du camp de Botaniate qui avait été envoyé dans le
camp de Bryennios pour ramener ses camarades du côté du nouveau
basileus avait eu le nez coupé par ordre de Jean Bryennios. Quand ce
dernier sortit du Palais impérial après avoir obtenu son pardon, le
Varangue qui avait été mutilé se vengea en lui tranchant la tête d'un
coup de hache. Botaniate voulut punir l'assassin, mais tous les Varan
guesse révoltèrent et tentèrent de massacrer le basileus. C'est au
cours de cette émeute qu'un hypographeus reçut un javelot dans la
nuque et expira sur-le-champ. Il fallut pour réduire les émeutiers
armer contre eux tout le reste de la garde palatine. D'après les récits
des chroniqueurs, cette émeute fut de peu postérieure à la répression
de la révolte de Nicéphore Bryennios; elle eut sans doute lieu en avril.
Or, comme Attaliate écrit que Vhypographeus du basileus mourut peu
avant l'hypertime Michel, on peut présumer que Michel Psellos est
mort vers avril-mai 1078.
(32) Cf. Skylitzès, p. 737; Zonaras, éd. Dindorf, IV. p. 229.
P. GAUTIER : MONODIE INÉDITE DE MICHEL PSELLOS 165

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* Parisin. gr. 1182, ff. 179? et 41r 1 ???µµ???? cod. 2 ????at?? cod.
166 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES

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25 ?a? p??eµ???? ?????a? ?p?de????µe???. ??d?? ??? t??t?? ??e???????
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?a? ? µ?? ?e?? ?????e? t?? ?fes??, ? d? ???tta ???te? t?? p??ßeß??-
µ???? t?? µ???s??. ??p?te d? µ???? t??t?? ?sta t? ??µ??s?a't???
d? ????ßest????? ?? p??se??e t?? ???? ???? t? pe?? ????? e?pe?? ?
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3 ??aßeß???? cod.
P. GAUTIER : MONODIE INÉDITE DE MICHEL PSELLOS 167

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5 d??? p??tte??, ?p?te ? ?a???? ?pa?a??????, p??? t?? p?at?????? p???-
te?a? ?? p??? ???st?? pa??de??µa t?? µe?et?µe??? a?t? ß??? ?p?de??-
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??? d? ?a? ??a?µ?? ??, ??? e? t?? µ???? ??µpa?ta s???efa?a??sa?
10 ??e?p??, ???' e? ?a? s???aß?? pa?? t?? ?????t?? t? ????. ??s??t?? d?
?p????a? t?? ?????, ??? ?t? pa?' ?µ?? t?? a???? t?? ??e?tt????
µeµa?????, ?spe? ?? ?e????? p????, ? e'? µ? t?? ?a????? p?taµ??,
??e???e? p???t???? ??????d???? e?pe??. ??? ??? p????? a'?s??ses?
ded???t?? t? p?e??, ??? pa?? p??ta? ??ap??e?? t?? ???? ?a? e?e??e?
15 ??µ?sa? ?a? t?? f?s?? ?a? t?? a?s??s?? ??e?se µet??e??a ?a?
?spe? ste???? ?????? p?sa? ?a? t?? pe??f??e?a? pe??e???, t? ???t???
?fe????e?? 4 ?f' ?? a? te t?? ??aµµ?t?? d?ast? 1 1

II

...????s? ?a? t??? ??es?. ??? ?? s?? ?f?e??? ????ast?? t?? f?s????
p?d?? ap????e??; ???' ? ????? e?e???? ?a? s????s?a? µa???? ?a? t??
20 ?p? s?f?t????? ?????? ???????a? ?a? ??t?d?se??. "O µ?? t?? a?t?µ?t??
?a? f?????? t? ??t? ?f??e?? ?a? t?? f???s?f?? p??????? s??d?a?t?se??.
"? t?? ?p?? t? ?????, ??a ?a? t??t? e?p?, f???a? ?a? ??a???se??.
"? µ?? t?? ?a???st?? t?? f??t?t??, µ????? d? t?? ????fa??? t?? pe??
?µ? µ??s???? ???e?a?. ?? p?t? ta?ta ?????e; ??? d? µ?? µet? t?? t??
25 s?µat?? d??stas?? ?pe?????a?; '??? ?e e???? ?????? t??? ??e?tt?s??
?d?ast?t?? ??e?se ?e??µe??? ?a? t?? ???e?? a????? tet????a? ? t??a?
???p??? ????t?t????? d?ep???µe???? ?a? t??t??? ?at? µ????? d ? ?pt?
µe???; ??a d? ?a? ?p??t??as? s?? d???µe?? ?? t??? t?? a???? µ??es??
??a???ß??µe?a? s?? t?? p??t??a? ????, ?a? t? µ?? ?e?d?µe?a?, t?
30 d? d?e?e????sa? ?spe? d?p?? ???eta? pa?'?µ??, ? ? ?p???? se ???e???
?spe? t?? aet?? µ???st?? ??a d? ?e?tt?? se ??a?aµß???? t? pt?????
?p? µete???? ?at?st?se; ??te??? d? ?a? t?? ??e?tt???? tet????a?
??µpa?t?? ? ?p? t?? µ????? ??? ?µ?? ? ?????? t?? a?a???, ?'?a t??
µe????? epa??e??a? ??µ?s?s?e µet? t?? t?? s?µ?t?? ?µf?as??; ???a
35 s?? µ?? p??ta t? ??e?se ?aµp?? ?a? ? ?e t?? p????? ????? ?'??????-

4 ?fe????e? cod.
168 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES

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µ?t??a ?a? t?? ?de?f?? ?t?pe? ?? s??t? ?a? ta?a?p???a ß??s??ta?, t??
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5 ??? ?t????e? e???? µet? se ?p? se µetaß?ß??e. ?? d? ?e µ?t?? p???
t?? ?a??t?? ?a?ep?t??a ?a??st??e? ? ??? ?a? ??p?) ?a?a??? p?pe?7-
ta? ?t? p??t?? ta?t?? d??st??a?. ?e????e? ??? ?pa?ta??se t??
?f?a?µ?? e?ta??a ? ??e?se ??t??sa ?de?? ?a? s?? p??? t?? ??????
?f???e?ta? p???? ?a? a?a?a?e?ta? p??????? d? t? ?d?st? ???µat?. '?pe?
10 d? t? p????µe??? a?t? ??daµ?? ?? s??a?? ?a? e?d????? ?a? ???es??
?µ?d???? t?? s?? µ??f?? ?µfa?t??eta? ?a? s?? t?? ?s??ta ?p'?f?a?-
µ??? ?eµ???, ?µ?? te e?e??e? t?? p???a??? t?? ????? ?a? sß????s?,
t? µ?? t? ??aµ??se?, t? d? t? t?? ???µ???? pa?aµ???a, ???a µ? ??t?,
µ?d? p??????? ta?ta, ?a?µas??t?t? µ?? pas?? ???a????. ?? ???
15 ?a? de???? t? t?a?µa ?a? t? p???? ??? ??e?t??, ???' ?? ??e?tt??e?
????sµ?? ??e?tt??e? ????s??sa? ?a? t?? s?µf????. ?a? µ? da???e??
µ?? ??? ?? ???e?e?sa?µ? p?t? " « ?at??a?e, ??? f?s?? ? S???µ??, ?p?
?e??? d????a » 5" ep??? d? t?? p??????? ?p???f??es?a?. ?? ??? ?a?
?a??? e?e???? ?????st?? ?a?, ??a t? s?µpa? e?p?, ???? ??p? te??aµa?,
20 ???' ?µ?? ?????p?? ?a? p?as?e?? ?p? ??? ?a? ???t?? f?s?? ?e???-
??µe???. ??p???e ???? t? t?? f?se?? ?d?a. ???a? ???? a?t?? ??a???
µ?? e?? ??as??, ?a?µast?? d? e?? ?ata???s??, ???a t? ?a??? e?e???
s?µa ?a? ? apa??µ????? e?e??? µ??f? ???e?? ?? s???es?? ?a? ???p?a-
s??. ?? t????? ?a???? e? s??te?e?? ? p???? d?a????ta? a???? ? ??a????ta?;
25 ?? µ?? ??? ? ???at?? f???? t?? ?? t?? ???? pa?t?pas??, ?de? sf?d??-
te??? ?µ?? t??? ?pe??????ta? ?p???f??es?a?. ?pe? d? s???et??
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?a? d?a ta?ta t? µ?? f?e??eta?, t? d? a??eta?, t? ?a???? e? d?a??e?ta? t?
s???et??, e'? d? t?? t?µ?? ??µ???? 6 ?p?st?; ???' ??t?? t? p??sa?t?
30 ??ese" ??s?te??? d? ?a? t? ??? ? s??t?µ?? e?te??e? apa??a??" desµ??
?st? t? s?µa t?? ????? ?a? ??fe??? desµ?t?????. '???? ???? t?
p?s??? ?p???pte? ?a????, t?µa??, ?a?ses?, d?a???ses?, ??s?µas?, t???
???p??? p??es??. ?p?????ta? ???? t?? desµ?? ?a? ??e?????ta? 7 t??
e???t?? ?a? ??? as?µat?? ta?? ?s?µ?t??? ?a? ??e?tt?s? s???e???e? 8
35 d???µes??. ?? µ?? ??? t?? ????? e?e???? ?p?te??µ??a?, ?e?s? p??
p??t?? ??e? ?e??µ??? µet? t?? ???at?? ?a? ?a?µ?se?? ?d??sa ?a?
epa???se?? t?? ?p'??µa?? t? s?µat? t?µ?? t?? ????. ?? d? µet? t??

5 Cf. Sirac. 38, 16 6 a?µ???? cod. 7 ??e?????ta? cod- 8 s???e???e? cod.


P. GAUTIER : MONODIE INEDITE DE MICHEL PSELLOS 169

καλοΰ εκείνου σώματος έρας τον παΐδα ίδεΐν, ουδέ τοΰτό σοι άπηγόρευταΐ'
σαλπίσει γάρ ποτέ εξ ούρανοΰ άγγελος και σύμπαντας εκ τάφου έξεγερεΐ.
Τότε γοΰν όψει τον παΐδα οποίος και πρότερον ην, μάλλον δε μετά
του αύτοΰ μέν σώματος, λαμπρότερου δε και θαυμασίως άστράπτοντος.
5 Ού τοίνυν άπόλωλέ σοι δ παις, άλλα την μέν ψυχην οί άνω δροι φυλάττουσι,
το δε σώμα ή κάτω περιοχή. Ει δε ταύτα ούχ όραταί σοι, αλλ' δ γε
εκείνου αδελφός εις παραμυθίαν άρκείτω. Ει γαρ και μη προς την
ίδέαν εκείνου παντάπασιν άπηκρίβωται, άλλ' ουκ ασαφείς έχει τους
χαρακτήρας. Τούτον γοΰν όρώσα, παραμυΟοΰ την ψυχην και το πολύ
10 τής φλεγμονής κατασβέννυε. Προ δε πάντων, αυτός σε παραμυθήσεται
δ θεός, ίσχύν τή ψυχή σου και καρτερίαν επί τω πάθει διδούς.

III

Προς άδελφόν του Ψελλού θανόντος· τοΰ Βουλγαρίας*

"Οτι μέν άλγεΐς και δάκνη την ψυχήν τας άδελφικάς ού στέγειν φλόγας
δυνάμενος, ουκ άγνοοΰμεν. ' Ημείς δε φιλίας βαλλόμενοι κέντροις,
15 δδυνηρώς εχομεν, διπλώς την ψυχην άνιώμενοι, δτε δ φίλος λυπεϊται,
και μακράν οντες και μη συμπαρεΐναι δυνάμενοι μηδέ τους παραμυθητι
κούς προσοίσαι σοι λόγους. Δια τοΰτό σοι και μη παρόντες δια ταύτης
δη τής γραφής, ώς οίον τε, δμιλοΰμεν και την άγαΟήν σου και φιλάδελφον
και φιλόθεον παρακαλοΰμεν ψυχήν, ίνα, δταν ή ύστέρησις εκείνου δάκνη
20 σου την ψυχήν, μεγάλην εντεύθεν εχης παράκλησιν, έννοών δτι μη
τέθνηκεν δ σος αδελφός, άλλα προς Θεόν έξεδήμησε και οδυνηροΰ βίου
δι'
και νόσων απαλλαγείς, ών, ε'ίπερ τινά ώς άνθρωπος προσερρίψατο
ρύπον, δλως καθαρθείς απήλθε προς Κύριον, πλήρης χάριτος. Τον 1
εκείνου βίον ού σύ μόνος, άλλα και πάντες 'ίσμεν οίος ην.

* Laurent, Acquisti 39, ff. 107-1 08ν. 1 τον corr. : των cod.

IV

25 Τω Καματηροπούλω*

Ει και θανόντων περ καταλήθοντ' ε'ιν Άΐδαο -1, άλλ' αυτός γε 2


και θανόντι φίλω την δφειλομένην χάριν εν τοις ύπολειφθεΐσιν αύτω
* Laur. gr. 59, 12, f. 194 (= l) ; Vat. gr. 432, f. I55r-v (= vi); Vat. gr. 509,
f. 326^-327r (= v2); Berol. Phil. 1417, f. 222 {= β). Ι1 αϊδω ν1, cf. Iliade 22
389. 2 τε ν^Β
170 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES

καταθήσομαι. 'Αμελεί, και τω τρισμακαρίτη υπερτιμώ τω Ψ'ελλώ 3


και άπαραμίλλω την γλώτταν οφείλω μεν ώς εικός ουκ εύαποδότους
χάριτας' πολλά γάρ οίδα της μούσης του ανδρός άπονάμενος. Ουκ
έχων δε όπως δλω τούτω χαρισαίμην τω μέλει αύτοϋ ώς εξεστι, δια
5 της σης περί ήμας αγάπης χαρίζομαι..
Ό γάρ το ι το παρόν ήμΐν έγχειρίζων 4 τη ση λαμπρότητι γραμματίδιον
Ουγατριδοΰς μεν εκείνου, πίκρας δε πειραθείς της τύχης, συμφορά
κέχρηται* δπως ούν αύτω καταλλάξης την τύραννον. Ει γαρ 5 μόνον
συννεύσεις 6, προσμειδιάσει τε τούτω και περιπτύξεται, ήπου καί
10 την αύτοΰ χείρα 7 εις τον κόλπον αυτής είσαγάγουσα δώσει των
αγαθών αυτής 8 δράξασθαι. Και μήτι με οϊου 9 άλλως άφοσιούμενον
ταΰτά σοι γράφειν" Άλλα γαρ μήτε των λόγων όναίμην μήτε του επί
σωτηρία της ψυχής μου θελήματος, ει 10 μη εγώ ταΰτά σοι εκ βαθέων
καρδίας γράφω. 'Ελεώ γαρ τον νεανίαν ώς πάλαι τότ' εν όλβίοις ίδών
15 και την του πάππου τούτου ψυχήν δέδοικα μήπως όνειδίση 11 έμοί 12
το σκληρον και άτέραμνον όκνώ γαρ ειπείν τέως τον ταΐς άριστέραις
έρίφοις 13 το άπάνθρωπον εν κρίσει προφέροντα. Ει γάρ μοι φανείη
κατ'οναρ και την γλώτταν έπαφήσει την δεδωκάκρουνον 14, άρά
με οΐ'ει 15 και την της έπιπλήξεως φαντασίαν ύποστήναι φρίκης άτερ
20 και 16 ταραχής; Ει δε και προς τοις άλλοις τον Θεόν παρεισάγοι 17
δια Δαυίδ καίτοι 18 τεθνηκότα την 'Ιερουσαλήμ προασπίζοντα,
κάν άλλως ήν άναξία και χωρίον 19 αιμάτων, τι προς ταύτα; ""Ω 20
προς των εκείνου χαρίτων, πείσομαι και τω δικαίω και τω Θεώ και
Ψελλού γλώσση θλιβόμενος.
25 'Αλλά με τούτων ρΰσαι τών αναγκών, εν τινι δουλεία τάξας τον
στελλόμενόν σοι τοΰτον πάντως γάρ, πολλώνσοι άνατε θεισών, ράδιον,
ει και μη άλλον 21, τον γοΰν υπό τοσούτων συνιστάμενόν 22 σοι
ωφελείας άξιωθέντα άποκαταστήσαι ήμΐν ου γαρ έστενοχώρηταί σοι
τα της όδοΰ. Καί σε Θεός ειη πάσης τηρών άνώτερον κακίας τε και
30 κακώσεως.
Paul Gautier.

3 ψηλλώ V2 4 έγγειρίζων ν1 5 γαρ] μή add. l 6 συνεύσεις v1v2b


7 χείρα om. l 8 αυτών l 9 οίον ν2 10 ει] δε add:v1v2B 11 ανεμίσει
ν^^ 12 μοινΤν2ΰ 13 cf. Matthieu 25, 32 14 δωδεκάκρουνοί ν2 15 οίη
ν1 16 καί om. l 17 παρεισάξει v1v2b 18 καίτοι, : καί β 19 χωρίον :
χωρίς L 20 ώ : δ L 21 ει καί μή άλλον v2b ει το μή μάλλον L : καί μή
άλλον ν1 22 συνιστώμενον ν1ν2

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