Terminale S4 21 octobre 2008

Physique Chimie – DS 2
Durée de l'épreuve : 2h – coefficient : 2

Calculette interdite

Les données figurent en italique

I- Étude cinétique de la dismutation lente de l'eau oxygénée - 10 points

L'eau oxygénée commerciale est une solution aqueuse de peroxyde d'hydrogène utilisée comme désinfectant
pour des plaies, pour l'entretien des lentilles de contact ou comme agent de blanchiment.
Le peroxyde d'hydrogène (H2O2) intervient dans deux couples oxydant-réducteur :
H2O2 (aq) / H2O(l) et O2 (g) / H2O2 (aq).
Le peroxyde d'hydrogène est capable dans certaines conditions de réagir sur lui-même c'est à dire de se dismuter
selon l'équation de réaction suivante :
2 H2O2 (aq) = 2 H2O(l) + O2 (g) Réaction 1
Cette réaction est lente à température ordinaire.
L'eau oxygénée du commerce se présente en flacons opaques afin d'éviter que la lumière favorise la
transformation chimique précédente. Le flacon utilisé dans cette étude porte la mention suivante : eau oxygénée
à 10 volumes. Cette indication est appelée le titre de l'eau oxygénée.
Par définition, le titre est le volume de dioxygène (exprimé en litres) libéré par un litre de solution aqueuse de
peroxyde d'hydrogène suivant la réaction de dismutation dans les conditions normales de température et de
pression (réaction 1). On considérera, en première approximation, que les conditions de l'expérience sont
assimilables aux conditions normales.
Avant de réaliser le suivi cinétique de la réaction de dismutation, on désire vérifier l'indication donnée sur le
flacon concernant le titre de l'eau oxygénée de la solution commerciale utilisée.

Données :
Volume molaire des gaz dans les conditions de l'expérience : Vm ≈ 25 L.mol-1.

Partie 1 : Étude de la réaction de dismutation

1.1. Écrire les deux demi-équations d'oxydoréduction des deux couples auxquels le peroxyde d'hydrogène
appartient.

1.2. Compléter le tableau d'évolution du système en annexe à remettre avec la copie.

1.3. Par définition du titre de l'eau oxygénée, quel volume de dioxygène V(O2) serait libéré par un volume
V=1,00L de la solution commerciale au cours de la réaction de dismutation du peroxyde d'hydrogène ?

1.4. Calculer la quantité de dioxygène formé au cours de cette transformation.

1.5. Vérifier que la concentration en peroxyde d'hydrogène notée [H2O2]th de cette solution commerciale (valeur
théoriquement attendue) a pour valeur : [H2O2]th = 8,0 × 10 -1 mol.L-1.

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Partie 2 : Détermination de la valeur réelle de la concentration en peroxyde d'hydrogène.

Pour vérifier la valeur de la concentration précédente, on réalise le titrage d'un volume V 0 = 10,0 mL de
cette solution par une solution de permanganate de potassium suffisament acidifiée de concentration en soluté
C1 =2,0×10 -1mol.L-1. Les couples oxydant-réducteur intervenant au cours du titrage sont MnO4– (aq) / Mn2+(aq) et
O2 (g) / H2O2 (aq). Le volume de permanganate de potassium versé pour obtenir l'équivalence est V1 éq =16,0 mL.
L'équation de la réaction de titrage est la suivante :

5 H2O2 (aq) + 2 MnO4- (aq) + 6 H3O+(aq) = 5 O2 (g) + 2 Mn2+(aq) + 14 H2O (l) Réaction 2

2.1. L'ion permanganate MnO4– (aq) donne une coloration violette aux solutions aqueuses qui le contiennent.
Comment l'équivalence est-elle repérée au cours du titrage ?

2.2. Quelle relation peut-on écrire entre la quantité initiale de peroxyde d'hydrogène se trouvant dans le
bécher n0(H2O2) et la quantité d'ions permanganate introduits dans le bécher à l'équivalence neq(MnO4-) ? (On
pourra s'aider d'un tableau d'avancement)

2.3. Donner l'expression de la concentration en peroxyde d'hydrogène de la solution commerciale [H2O2]exp

en fonction de C1, V0 et V1 éq.

2.4. Montrer que le résultat numérique obtenu confirme la valeur du 1.5.

Partie 3 : Étude cinétique de la dismutation du peroxyde d'hydrogène

Le contenu d'un flacon d'eau oxygène est étudié sur plusieurs mois.
A chaque date déterminée, on prélève 10,0 mL du mélange réactionnel que l'on verse dans un bécher. On titre
alors le contenu du bécher par une solution de permanganate de potassium afin de déterminer la concentration en
peroxyde d'hydrogène se trouvant dans le milieu réactionnel.

On obtient les résultats suivants :

t (mois) 0 1 2 4 6 7
[H2O2]
8,0 5,4 4,3 2,4 1,2 0,9
(x10-1mol.L-1)

3.1. Tracer le graphe de l'évolution de la concentration en peroxyde d'hydrogène en fonction du temps.

Échelles : en abscisses 1 cm pour 1 mois
en ordonnées 1 cm pour 1 × 10 -1 mol.L-1
3.2. En utilisant le tableau d'évolution du système proposé en annexe, exprimer l'avancement de la
transformation x(t) en fonction de nt(H2O2) quantité de peroxyde d'hydrogène présent à l'instant t et de
n0(H2O2) quantité initiale de peroxyde d'hydrogène.

3.3. La vitesse volumique v de la transformation chimique est définie comme étant le rapport de la dérivée de
l'avancement x(t) en fonction du temps par le volume V du système :
1 dx(t)
v= .
V dt
En utilisant la relation obtenue à la question 3.2, montrer que cette vitesse v peut être exprimée par la
relation suivante :
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 1 d [ H2O2 ]
v= − . .
2 dt

3.4. En s'aidant de la relation précédente et de la courbe d'évolution de la concentration en eau oxygénée en

fonction du temps, indiquer comment évolue la vitesse de la transformation chimique au cours du temps.
Expliquer le raisonnement.

3.5. Comment peut-on expliquer que la vitesse évolue de cette manière au cours de la transformation ?

3.6. Donner la définition du temps de demi-réaction t1/2.

3.7. Montrer que lorsque t = t1/2 alors [H2O2] t1/ 2 =

[ H2O2 ] 0 et en déduire graphiquement la valeur de t1/2.
2

3.8. Si la transformation chimique étudiée avait été réalisée à une température plus élevée, comment aurait
évolué le temps de demi-réaction ? Justifier.

ANNEXE DE L’EXERCICE 1

Question 1.2 (tableau d’évolution du système).

Équation chimique 2 H2O2(aq) = 2 H2O(l) + O2(g)

Avancement Quantités de matière
État du système
(en mol) (en mol)

État initial x=0 n0 (H2O2) n0 (O2)= 0

État
en cours de x(t)
transformation

État final xmax

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II- A propos de la lumière (d'après Antilles 2006) - 10 points

Cet exercice décrit trois expériences utilisant une lumière de couleur rouge, émise par un laser, de longueur
d’onde dans le vide λ = 600 nm, puis une lampe à incandescence produisant une lumière blanche.
On rappelle que l’indice de réfraction n d’un milieu est le rapport de la célérité c de la lumière dans le vide et
c
de sa vitesse v dans le milieu considéré : n =
v

1. Première expérience :

On place perpendiculairement au faisceau lumineux et à quelques centimètres du laser, une fente fine
et verticale de largeur a. Un écran situé à une distance D de la fente, montre des taches lumineuses . La
tache centrale, de largeur l , plus lumineuse que les autres, est la plus large (voir figure 1 donnée en
ANNEXE à rendre avec la copie).

1.1. Quel phénomène subit la lumière émise par le laser dans cette expérience ? Que peut-on en conclure par
analogie avec les ondes mécaniques ?

1.2. Le demi angle d'ouverture, noté θ, du faisceau formé par les rayons limitant la tache centrale est donné
λ
par la relation θ = (relation (1))
a
a) Représenter un schéma permettant de visualiser clairement θ.
b) Préciser les unités de chaque terme intervenant dans cette relation.
c) Comment évolue la largeur de la tache centrale lorsqu’on réduit la largeur de la fente ?

1.3. Représenter, sur le schéma de la figure 1, l'image observée sur l'écran.

1.4. Exprimer θ en fonction de la largeur l de la tache centrale et de la distance D (relation (2)). L’angle θ
étant faible, on pourra utiliser l’approximation tanθ ≈ θ.

1.5. En utilisant les relations (1) et (2), exprimer la largeur a de la fente en fonction de λ, D et l . Calculer a.

On donne : l = 40 mm et D = 3,00 m.

2. Deuxième expérience :

On utilise dans cette expérience, comme milieu dispersif, un prisme en verre d’indice de réfraction n
(voir figure 2 en ANNEXE à rendre avec la copie).
On dirige, suivant une incidence donnée, le faisceau laser vers l’une des faces du prisme placé dans
l’air. On observe que ce faisceau est dévié. Un écran placé derrière le prisme montre un point lumineux
de même couleur (rouge) que le faisceau incident.

2.1. Quelle est la nature de la lumière émise par le laser ? Justifier votre réponse.

2.2. La célérité de la lumière dans le vide est c = 3,00×108 m.s-1.

a) Déterminer l'expression de la fréquence ν en fonction de la longueur d’onde λ et la célérité c
de l’onde émise. Calculer v.
b) La valeur de ν varie-t-elle lorsque cette onde change de milieu de propagation ?
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 2.3. Donner les limites des longueurs d’onde dans le vide du spectre visible et les couleurs correspondantes.
Situer les domaines des rayonnements ultraviolets et infrarouges par rapport au domaine du spectre
visible.

2.4. L’indice de réfraction du verre pour la fréquence ν de l’onde utilisée est n = 1,50.
a) Pourquoi précise-t-on la fréquence ν de l’onde lorsqu’on donne la valeur de n ?
b) Exprimer la longueur d’onde λ' de cette onde dans le verre en fonction de c, ν et n. Calculer λ'
(on prendra ν = 5,0.1014 Hz)

3. Troisième expérience :

On remplace le laser par la lampe à incandescence produisant une lumière blanche (figure 3 donnée en
ANNEXE à rendre avec la copie).

3.1. Qu’observe-t-on sur l’écran ?

3.2. Les traits en pointillé (figure 3) correspondent aux trajets de deux rayons lumineux de couleurs
respectives rouge et bleu. Tracer, en les identifiant clairement, ces deux rayons. On rappelle que la
déviation d augmente quand la longueur d’onde diminue.

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 ANNEXE DE L’EXERCICE 2

fente

écran

FIGURE N°1

Lumière rouge

déviation écran
d

Lumière rouge
prisme

FIGURE N°2

écran

Lumière blanche
prisme

FIGURE N°3

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